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Cinqaante-hoitième année.
fi Mars 1922
N® if
I Éf-HO DES VALLEES
SÇe'
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
-àsMENT !
5, —
6. —
Vallées Vaudois ....................
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
Lfl VIE CACHEE.
« ...votre vie est cachée avec
Christ, en Dieu ».
Colossiens III, 3.
Je désire vous parler aujourd’hui de
notre vie cachée et vous proposer, à cet
effet, un fait et un enseignement. Le fait:
nous avons tous une vie cachée. L’enseignement nous dira ce que doit être la vie
cachée du chrétien.
Si quelqu’un nous prenait à part et
nous disait, avec un air de gravité mystérieuse : « Mon ami, j’ai quelque chose
à te dire sur ta vie cachée! », nous en
aurions probablement une impression désagréable; notre premier mouvement serait d’impatience et peut-être de révolte.
Par instinct, l’on se renferme, l’on se met
sur la défensive devant une ouverture de
ce genre. L’on se dit : « Il ne saura rien,
il ne peut rien savoir, après tout ».
Cette attitude n’est pas justifiée et elle
n’est pas bonne quand il s’agit, comme
entre nous, de frères en la foi, auxquels
Dieu demande de nous confesser nos
fautes réciproquement, de porter les fardeaux les uns des autres, en attachant à
cela de précieuses bénédictions.
Au demeurant, chacun de nous en sait
bien plus sur le compte des autres qu’il
ne paraît habituellement. On le sait
par l’observation de leur conduite, par
ce que l’on entend dire, par tout ce que
l’on déduit de l’harmonie de leur existence ou de l’inconséquence de leurs actes. Nous le savons surtout par ce qui
se passe dans notre propre cœur : c’est
ainsi que nous lisons dans le cœur d’autrui. C’est de cette façon que les romanciers et poètes peuvent nous donner ces
étonnantes analyses de leurs personnages. Ce qu’il y a en elles de plus vrai,
de plus saisissant, ils l’ont puisé dans
leur propre cœur, dans l’examen et dans
la poursuite de ces sentiments qui peutêtre n’existent en eux qu’à l’état de germe, mais dont le développement, porté
à ses conséquences extrêmes, peut conduire à la réalisation des passions les
plus véhémentes et complexes, à l’idée
du crime comme à la conception de toute
grandeur.
Ce qui est certain, c’est ce que nous
nous ressemblons tous extraordinairement
dans les soins que nous mettons à cacher
nos faiblesses morales. La vérité c’est
que, dans notre vie, il y a la vie apparente et il y a la vie cachée. Et celle-ci est
la vraie, sans contredit.
La vie apparente, c’est l’activité extérieure, ce sont nos discours, notre manière d’être, l’expression de notre visage.
Tout cela est-il vrai? est-ce le tout de
nous-mêmes? Voilà quelqu’un qui paraît
tout absorbé par son travail, entièrement
consacré à de bonnes œuvres. Peut-être
y a-t-il, à côté de cela, au fond de tout
cela,' rien qu’un calcul d’argent, une manie de popularité, un égoïsme incurable?
Là où paraît la joie, le rire, la bonne
humeur constante, il y a peut-être une
intime et profonde tristesse. Là où paraissent assurance, sérénité, vie rangée,
piété remarquable, que de fois une passion secrète et inavouable absorbe tout,
empoisonne tout et fait lentement, mais
fatalement, son œuvre de mort. Ah ! si
nous le comprenons le cri tragique du
Psalmiste, de cet homme si pieux : Seigneur, délivre-moi de mes fautes cachées!
11 y a,, d’ailleurs, en chacun de nous,
au centre de notre vie intime, une idée
fixe, une pensée maîtresse, bonne ou mauvaise, noble passion ou interdit funeste,
qui oriente toute notre vie et à laquelle
nous rapportons toutes choses. Tout cela
est caché. C’est dans l’ordre, à un certain
point de vue. Ce qu’il y a en nous de
plus vital, le cœur et la conscience, est
enfoui jalousement dans les profondeurs
de l’être. C’est dans l’ordre que nous tâchions de cacher ce qu’il peut y avoir
de fautif et de coupable dans notre vie.
Avant que d’être du calcul ou de l’hypocrisie, cela peut être aussi bien une condamnation sincère dont nous flétrissons
notre faute, une manière de sursis que
nous nous accordons pour retarder la
chute publique et fatale, pour nous aménager la possibilité du relèvement et de
la délivrance...
Mais il n’y a pas que les choses mauvaises que l’on cache. Les meilleures
aussi. C’est dans le silence que les grandes découvertes de la science ont été élaborées, que les chefs-d’œuvres des lettres et des arts ont été conçus. C’est dans
le secret du cœur que naissent et s’aliinenteni les œuvres de l’amoui et du sacrifice. La lumière du grand jour et les
hommages de la foule en terniraient la
beauté, en affaibliraient le principe, en
troubleraient la source. C’est dans l’intime de l’être, dans les profondeurs inexplorées de la conscience et du cœur, jusque dans le mystère du sub-conscient,
que se combat la lutte tragique du bien
et du mal. C’est bien là que se jouent
les destinées de la créature; c’est bien
de là, aux prises avec les défaillances
suprêmes, c’est bien de cet abîme qu’elle
est appelée aux suprêmes grandeurs...
C’est encore dans notre vie de chrétiens, là surtout, qu’à ce point de vue
notre vie est cachée. Comment cela? Ne
doit-elle pas être un témoignage vivant,
une lumière resplendissante ? Oui, sans
doute. Mais pour cela, précisément, elle
doit être avant tout une vie cachée.
L’Apôtre le déclare : Vous êtes morts et
votre vie est cachée avec Christ, en Dieu.
Langage obscur, formules dogmatiques!
dira quelqu’un? Lisez le VI® chapitre des
Romains, et vous parlerez autrement ;
vous verrez que c’est là le langage vivant de l’expérience chrétienne. Il résulte
de cette page que la vie du chrétien est
constituée de deux périodes, nécessairement: mort et résurrection. Ce qui est
mort, c’est le viel homme, l’homme naturel, asservi au péché, qui a dû être
crucifié avec le Christ, enseveli avec Lui.
Ce qui est ressuscité, vivant et agissant,
c’est le nouvel homme, l’homme régénéré,
acquis au service de Dieu. « Vous donc
aussi, dit l’Apôtre, considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants
pour Dieu, en Jésus-Christ ».
La vie du chrétien qui est, par définition, une vie en Jésus-Christ, une vie
dont le principe, dont la source, dont la
raison d’être est Jésus-Christ, ne peut être,
en conséquence, qu’une vie cachée, il n’y
a rien, en effet, de plus secret, de plus
intime, de plus caclié, que nos relations
avec Dieu. C’est dans le profond de l’âme,
dans l’intimité de notre être que s’établissent et se cultivent ces relations. Mais
c’est là aussi, exactement, que s’agite et
s’émeut et s’affirme cette vie cachée de
llindividu, dont nous parlions tout à
l’heure. De ces deux vies, la vie naturelle et la vie chrétienne, laquelle régnera?
llquelle aura le dessus? car elles ne peuvent exister côte à côte, simultanément.
11 faut qu’une prenne le goifVernail, soit
maîtresse de la place.
Voulons-nous que ce soit le Christ qui
règne sur notre vie ? Il n’y a qu’à le voulôir fermement, à tout prix. Dieu nous y
aidera si nous le voulons en toute sincérité. Il se produira alors ce phénomène
surprenant, ce changement admirable. Ce
qui maîtrisait jadis notre cœur, qui en
éveillait les désirs troubles, la convoitise
coupable, l’orgueil démesuré, l’égoïsme
desséchant, et qui projetait tout cela sur
notre vie, qui la rendait si instable et
malheureuse, n’aura plus de prise ni de
force sur nos sentiments. C’est le Christ
qui régnera sur notre cœur, qui orientera
notre vie. Sans rien détruire de ce qu’il
y a en nous de bon et de généreux, il
purifiera nos pensées, il inspirera nos
actions, il nous guidera dans la vie en
faisant de nous ce que le meilleur de
•«îiGtre âme réclamait en vain jusqu’ici, en
nous restituant à notre destinée véritable.
Quelle délivrance et quelle bienfaisante
clarté dans notre vie ! Cela représentera
certes une transformation considérable
dans notre manière d’être, d’agir, de penser, puisque c’est le principe même de
notre vie qui aura été changé. Et le monde
s’étonnera de cette transformation si radicale, de cette inexplicable virée de bord.
Dans sa perplexité inquiète et dans son
ignorance des choses de l’âme, il ne voudra jamais croire ni comprendre que c’est
le Christ qui a opéré le changement ;
peut-être ne verra-t-il en cela que manie
religieuse et étroitesse d’esprit? peut-être
nous payera-t-il de son abandon et de
son mépris dédaigneux ?...
C’est alors que nous aimerons à nous
réfugier dans le sanctuaire impénétrable
de notre vie cachée pour confier au Christ,
qui nous y attend, nos peines et nos tristesses, pour y puiser à nouveau ces certitudes éternelles qui nous rendent les
victorieux du doute et les victorieux du
monde, pour y fortifier notre foi dans la
communion profonde avec le Maître, pour
y retrouver toute la paix, toute la lumière
et toute la joie qui jaillissent de cette
vie cachée, et pour nous relever ensuite
et pour marcher dans le monde, à la conquête des âmes, avec, dans le cœur, une
nouvelle flamme d’amour et de foi triomphante. J. Bonnet.
[et
Il y a précisément un siècle que se terminait la carrière honorable d’un Vaudois
qui, comme son empereur, a connu les
honneurs et la pauvreté, l’exil et les joies
du retour dans la patrie.
Pierre Geymet appartenait à une famille originaire de la Geimëteugna (Bobi),
mais établie, dès le premier quart du 17®
siècle, à la Tour, aux Guichards d’en
haut, qui s’appellent depuis lors les Geymets. Après la Rentrée, ils se fixèrent à
S. Marguerite. Le père de Pierre, Jean
Geymet, était chirurgien major au cours
des guerres de succession ; il avait épousé
Elisabeth Lasseur, fille d’un huguenot de
Bordeaux réfugié à la Tour. Pierre, le
cadet de leurs cinq enfants, naquit à
Alexandrie le 12 septembre 1753. 11 étudia à Genève et fut consacré pasteur en
1777. En 1781, il fut pendant quatre mois
régent de l’Ecole Latine, tout en prêchant
à Turin, chaque deux dimanches, comme
chapelain des ambassades. Après un séjour de deux ans à l’étranger, il rentra
au pays, et reprit sa régence en 1783.
Demeuré veuf de Susanne Falconet, de
Vevey, il épousa, la même année, Charlotte Peyrot. Elle était la fille d’Henri
Peyrot et de Caroline Develey, d’Yverdon. Née en 1764, elle était épouse à 19
ans. Le synode de 1785 assigna à Geymet la paroisse de la Tour, et celui de
1788 le nomma modérateur.
On était à la veille de la Révolution
française. Plus d’un pasteur en embrassa
les idées avec ardeur, voire même avec
imprudence, vu les circonstances. Mondon fut emprisonné pour un discours
d’ouverture de synode, qui était un hymne
à la liberté. Geymet fut désigné au gouvernement, aussi tyrannique que lâche,
comme un des premiers qu’il faudrait
frapper. Aussi savait-il ce qui l’attendait
si le complot du 13 mai 1794 réussissait.
On sait de quoi il s’agit. Sept cents
conjurés se tenaient cachés chez le curé
et chez quelques familles de la Tour et
ils devaient commencer un Sacra Macello
le soir à minuit, pendant que les miliciens vaudois défendaient la frontière !
Mais le curé de Luserne et le capitaine
Odetti, de Cavour, en avertirent les Vaudois. On envoya chercher les miliciens,
dont le commandant, qui était suisse,
refusait de leur permettre d’accourir au
secours de leurs familles, ne pouvant
croire qu’on pût déchaîner une guerre
civile, pendant que l’ennemi de la patrie
occupait les portes de la vallée.
Le retard de leurs défenseurs valut de
cruelles heures d’angoisse aux habitants
de la Tour. Le pasteur, sa femme enceinte et leurs sept enfants se réfugièrent
chez la grand’maman Peyrot, dans l’Hôtel de l’Ours actuel, le barricadèrent et
préparèrent de l’eau bouillante, des tas
de pierres et les quelques armes disponibles pour vendre, du moins, chèrement
leurs vies. Déjà les homicides rôdaient
dans les rues, inspectant les maisons,
lorsque, à 11 h. 30, on entendit le tambour. C’était le salut.
La liste des conjurés fut découverte et
présentée au duc d’Aoste, mais personne
ne fut puni, ni même recherché. Aussi,
en voyant la dynastie être de connivence
avec les massacreurs, n’est-il pas étonnant que les Vaudois regardassent avec
sympathie vers la France, qui parlait de
liberté, fraternité, égalité.
Quand la république succéda à l’abdication de Charles-Emmanuel IV, Geymet
fut nommé membre de l’Administration.
L’invasion austro-russe le força bientôt à
prendre la route de l’exil, à travers les
neiges du col d’Abriès. Rentré après Marengo, il renonça au ministère et à la
modérature pour devenir sous-préfet de
Pignerol. Comme tel, par sa prudence,
sa modération et son zèle, il a rendu de
grands services, non seulement à ses co-
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religionnaires — notamment à l’occasion
du tremblement de terre de 1808 — mais
encore à toute la région, qu’il gouverna
avec sagesse jusqu’à la chute de Napoléon.
Cela, n’empêcha pas la Restauration de
le congédier brutalement en 1814. Les
postes de pasteur étant tous occupés,
Geymet reprit l’humble, tâche de régent,
qu’il avait quittée trente ans plus tôt.
Les honoraires étaient de 700 francs annuels, plus un subside comme chapelain
des ambassades. Il souffrait de la goutte
depuis plusieurs années, quand il expira
le 30 mars 1822. Sa veuve lui survécut
19 ans, et c’est à son activité charitable
qu’est due l’initiative de l’établissement
des Hôpitaux Vaudois.
Ces époux vénérables mériteraient plus
qu’une notice aussi maigre, si les dimensions de cette feuille le permettaient.
J. J
^92-1.
C’est le 24e Rapport du Refuge pour
Incurables, de Luserna S. Giovanni, qui
vient de paraître. Il est, d^s sa brièveté
et concision, d’une éloquence remarquable.
Quelques chifires, quelques considérations
rapides suffisent à nous donner une idée
de l’ampleur qu’a prise, depuis sa fondation, cette Institution si bienfaisante, et
de ses besoins croissants.
Au point de vue des capitalisations,
rCRuvre a marqué un beau progrès. Ont
été fondés sept nouveaux lits: en souvenir de Charles Ribet, Fernand Prochei, Ernest Turin, Ernesto Giampiccoli (doté par
M. Amato Jalla), Atnédée Rostan, plus le
4® lit Meille, et celui doté par M. et M.me
Guépin, de Hilversum (Hollande).
Le Refuge héberge actuellement 62 recouvrés, dont chacun coûte annuellement
L. 1500. L’on dépensait avant la guerre
L. 25 mille. On a dépensé cette année
L. 90 mille ! et la clôture s’annonce avec
un déficit de 10 mille lires. Il faut considérer, pour comprendre cela, que les 50
dotations de lits suffisent à peine, aujourd’hui, avec l’énorme cherté de la vie, à
couvrir les dépenses de 20 recouvrés; et
tenir compte, ensuite, de la sensible diminution des entrées, due à la crise économique de l’étranger et à l’intensification
des collectes locales en faveur des Hôpitaux et de l’Orphelinat qui ont eu lieu, et
au détriment du Refuge, dans le courant
de l’année.
La situation est grave, à n’en pas douter. Mais avec les misères accrues, les demandes toujours plus nombreuses et insistantes, il n’y a pas à penser à réduire les
admissions. « Loin de restreindre, il faudrait élargir », dit le Rapport. C’est là un
bel acte de foi dont le peuple Vaudois et
tous les amis de l’Œuvre voudront savoir
gré à la Commission du Refuge, et à son
Président en particulier; et nous aimons à
penser que l’on saura répondre comme il
convient, avec générosité et promptitude,
à l’appel touchant de ce Rapport, en faveur de cette Œuvre si profondément chrétienne et philanthropique, et dont l’Eglise
Vaudoise s’honore avec tant de raison.
Nous nous unissons de tout cœur, enfin,
aux expressions de vive sympathie que le
Rapport adresse aux recouvrés du Refuge,
ainsi qu’aux sentiments de reconnaissance
qu’il voue au personnel dévoué de la Maison et, en particulier, à sa distinguée directrice, Sœur Alice Beney.
LE POULAILLER DU REFUGE.
Je crois bien que c’est là le plus beau
et le plus authentique succès de ma courte
carrière de journaliste 1
Il y a un mois environ, j’avais lancé
sur ces colonnes un vibrant appel en faveur d'une collection de pondeuses, de jeunes poules, destinées à donner des œufs,
qui coûtent si cher, à nos chers malades
du Refuge qui en ont un si grand besoin.
Eh bien ! voulez-vous croire que les poules sont venues, qu’elles sont venues à douzaines, et que déjà nos malades les couvent
d’un regard attendri et reconnaissant?
J’oubliais de dire que, vraiment, Sœur
Alice en av^t eu l’idée première, qu’elle
avait fait construire déjà le poulailler et
les annexes, que le docteur Turin avait
pris, dès le 17 Février de Saint-Jean, l’initiative de la collecte, et que la plupart
de ces gracieux bipèdes sont venus au Refuge parce que Sœur Emilia et M.lle Lidia
Gay ont été les en solliciter chaleureusement en de très nombreuses incursions
auprès de nos fermes de Saint-Jean. Il n’en
est pas moins vrai que Sœur Alice a voulu
se féhciter avec moi du succès de ma réclame, et que j’en ai été très fier.
Elle m’a surtout prié de remercier très
vivement les personnes qui ont répondu
avec tant de cordialité empressée à son
désir et à sa requête, et d’une façon toute
particulière les amis de Saint-Jean, de beaucoup les plus nombreux en cette œuvre
méritoire. Leur offrande ne manquera pas
d’être inscrite dans le prochain Rapport.
' Elle m’a laissé comprendre aussi qu’il y
a encore joliment de place dans le poulailler, que les douzaines dont nous parlions
sont quand même petites, bien qu’au pluriel ; et il y a 62 malades auxquels les œufs
feraient du bien, et les poules aussi ! Il
paraît, au surplus, que les quelques poules
venues de La Tour font très bon ménage
avec celles de Saint-Jean, et il en serait
certes de même pour celles d’Angrogne, de
Prarustin, du Villar et de Bobi. A bon
entendeur, salut! J. B.
Deux Conférenees Unionistes.
Par l’initiative d’un Comité organisateur
composé de MM. D. Bosio, M. Falchi, A,
Jalla, D, Jourdan, A. Jouve, A. Long, M.
Pasquet, R. Pellenc, une Conférence des
représentants des Unions Chrétiennes de
Jeunes Gens des Vallées Vaudoises et de
Turin aura lieu à Torre Pellice, le 17 Avril
prochain (Lundi après Pâques). La Conférence a le but de resserrer les liens fraternels entre les différentes Unions, de discuter et de prendre les décisions nécessaires
sur le programme d’activité commune, et
enfin de former un Groupe organisé des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens du Piémont qui continue l’œuvre que la Conférence aura ébauchée.
Après un culte présidé par M. Falchi, et
un exposé de M. A. Jalla sur la situation
actuelle de nos Unions, quatre rapports
très intéressants seront exposés et discutés: L’action religieuse de nos Unions Chrétiennes (M. H. Beux de Saint-Germain) —
L’activité intérieure des Unions Chrétiennes
(M. H. Long de Villar Pellice) —Les Unions
Cadettes (M. A. Jouve de Torre Pellice) —
L’activité extérieure des Unions Chrétiennes
(M. Samuel Tron de Pignerol). Et chaque
rapport sera illustré et commenté par l’exposition des expériences pratiques des différentes Unions.
La Conférence sera certainement très importante pour le mouvement de notre jéunesse chrétienne. Nos Unions Fédérées
sont actuellement 17, avec à peu près 600
membres; et à ce chiffre il faut ajouter les
membres des petites Unions de quartier
(nous en connaissons 12 entre Torre Pellice, Villar, Angrogne et Saint-Germain)
qui seront aussi représentées à la Conférence. C’est une vraie petite armée, qui,
par une organisation toujours plus vigoureuse et par une activité toujours plus vivante, pourra être une force bénie pour
notre Eglise et toute notre population.
*
* *
Pendant que notre Conférence se prépare, une autre Conférence Unioniste très
importante a eu lieu du 26 au 28 Février:
celle des représentants des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens des Colonies Vaudoises de l’Uruguay. Elle a eu lieu à Tarariras, dans le local même de l’Eglise.
Toutes les Unions formées parmi les Vaudois de l’Uruguay y étaient bien représentées: celles de Tarariras, de Riachuelo, de
San Pedro, de Cosmopolita, de Ombues,
de Miguelete, de Colonia Valdense. On y
a examiné l’activité bénie de ces Unions,
on y a discuté différentes questions pratiques, et on y a formé une Fédération,
nommant le Conseil Directeur, On y a
mêr^e noqjn:^ un représe^tafit offipjel pour
la Cbnfér^cg de District dg§ Egljses Vau4ois^ de l’Amérique du Sud.
Nous publierons les détails de la Conférence qui a été très importante pour la
jeunesse et pour les Eglises de nos Colonies. Mais nous voulons dès à présent envoyer à nos jeunes frères lointains nos salutations très cordiales, avec le souhait
qu’une entente forte et pratique puisse
bientôt s’établir entre nos jeunesses de l’un
et de l’autre côté de l’Atlantique.
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Notre série de conférences à
Sainte-Marguerite s’est close Dimanche 26
courant, par une belle étude de M. le pasteur Philippe Grill sur Giuseppe Comandi,
éducateur et bienfaiteur des orphelins.
Cette conférence, riche en données et très
instructive, a représenté le digne couronnement de toute la série de cet hiver, qui
a eu pour but de démontrer que l’éducation et l’instruction, sans Dieu, n’ont aucune base solide.
— Dimanche prochain, 2 Avril, sous les
auspices de l’Union Chrétienne de Jeunes
Gens, M. le prof. Samuel Tron parlera,
dans l’Aula Magna du Collège, à 4 h.
pom., de Saint-François d’Assisi.
MARSEILLE. Voici quelques nouvelles
sur l’Union Vaudoise de Marseille, fondée
en 1890 par nos frères M. S talé et le regretté pasteur M. Jean Pierre Micol. Le
souvenir de ce vénéré serviteur de Dieu,
qui a tant fait pour les Vaudois de Marseille, est toujours vivant parmi nous et
les fleurs ne manquent jamais de fleurir
le monument que la reconnaissance de
l’Union Vaudoise a ici élevé sur sa tombe.
Les séances de notre Société qui, avant
la guerre, étaient très fréquentées et bienfaisantes, viennent de reprendre leur ancien
et sympathique caractère. M. le consul général d’Italie, le comte Pio di Savoia, aimait à assister à nos commémorations du
17 Février, et c’est en une de ces occasions
qu’il voulut rendre aux Vaudois ce beau
témoignage: « Se l’Italia avesse tutti ciltadini corne voi Valdesi non avrebbe nulla da
temere ».
Notre célébration de cette année dut,
hélas! être renvoyée à cause de la mort soudaine, survenue la veille du 17 Février, de
notre cher trésorier M. Grill. C’est le Dimanche 12 Mars, dans l’après-midi, que sur
l’invitation de l’Union, les Vaudois de la Colonie bondaient notre belle et grande salle.
Notre Union Vaudoise se compose, à ce
jour, de 54 jeunes gens et jeunes filles,
régulièrement inscrits. Présidée jusqu’ici et
fort bien guidée par M. Baral, la direction
vient d’en passer à M. Henri Bouchard,
M. Baral ayant démissionné ce 12 Mars
pour cause de santé. Ont été nommés au
bureau, à côté de M. Bouchard: Negrin
Louis, vice-président; Tron Jean, secrétaire; Malzac Albert, trésorier; Rostan, de
Pral5q porte-enseigne, plus six conseillers.
En assumant la présidence, M. Bouchard
s’adressa à l’assemblée en soulignant et
développant ces belles paroles: « Israël des
Alpes, souviens-toi du rocher d’où tu as
été taillé », et fit un appel pressant à toutes les familles vaudoises de Marseille pour
qu’elles se rendent dignes en toute chose
du beau nom de Vaudois et pour qu’elles
se serrent les unes aux autres dans le but
de former une seule famille de chrétiens et
de frères. Il fit de même la proposition,
approuvée par acclamation, de nommer
président et secrétaire honoraires MM. Baral et Catalin, syndic de Bobi, en signe de
reconnaissance et de sincère attachement.
A la clôture de la séance, qui fut une
vraie fête de l’esprit et du cœur, l’on se
sépara après de très chaudes poignés de
main, en emportant le meilleur souvenir
de cette belle journée.
Quatre a hirondelles » du Pomaret.
NEW-YORK. Le mois de Février s’est
passé assez bien et a été très mouvementé.
Nous avons d’abord eu les fêtes anniversaires. Le Dimanche 12 était l’anniversaire
à’Abraham Lincoln et nous avons — en
bons patriotes de cette terre hospitalière
— fêté le souvenir de ce grand Président.
Puis nous avons eu la fête de l’Emancipation de notre peuple, la date mémorable
et glorieuse que nous aimons à célébrer
en guise de fidélité inviolable à nos belles
traditions.
Le Vendredi soir, 17, à l’église, a eu
lieu notre fête populaire qui a vraiment
été un succès si i’on pense aux difficultés
rencontrées au dernier moment et, toutefois, si bien surmontées. De tous côtés, maladies et empêchements de la part de nos ;
acteurs et musiciens habituels: Que faire?
Continuer de bonne foi à faire nos préparatifs et annoncer un nouveau programme.
Et voici comment nous avons pu réaliser
notre désir.
M. le pasteur G. Tron, en bon Vaudois
et ami de notre œuvre, nous offre la coopération de son « Circolo draramatico ».
M.lle Meunier, de l’Eglise Huguenote,
de son propre mouvement offre une cantatrice: M.lle M. Simon.
Et notre collègue Brunn, vers les 6 h.
du soir, nous annonce la venue de son organiste: le prof. Arrighi.
Avec les récitations suivantes: La petite
Vaudoise et Le Colporteur Vaudois, par
M.lles Persico et Hugon, notre programme
de la dernière heure a été plus que suffisant pour réjouir le nombreux public.
Le Dimanche 19, à l’église, M. le prof.
A. Pirazzini nous raconta, avec beaucoup
d’esprit, la Glorieuse Rentrée, et nos enfants, comme d’habitude, chantèrent et
récitèrent très bien.
Le soir du même jour, au dîner traditionnel qui a eu lieu chez Grill-Plavan, a un
vrai dîner du 17 », M. le doct. L. Long,
avec la sincérité et la conviction qu’il apporte en chaque chose, nous parla de la
nécessité d’avoir un idéal.
Le doct. Perazzini éleva à Dieu des paroles de reconnaissance en honneur de nos
héros de « Prangins à Prali et exhorta à
la fidélité tous les Vaudois non seulement,
mais tous les évangéliques et les amis de
l’œuvre de notre Eglise-mère.
A ses bons vœux nous voulons ajouter
les paroles pleines d’encouragement et de
foi vibrante prononcées par l’ancien Etienne
Gril], l’un des fondateurs de notre Congrégation.
Le 22, nous n’avons pas oublié de nous
unir à nos frères Presbytériens, pour fêter
une fois de plus la mémoire de Georges
Washingtort, premier président et père de
son pays.
Réunions spéciales. Le 5, après le culte,
ont eu lieu les élections du nouveau Comité de la « Valdesia ». Voici les résultats:
M.me A. Jahier, présidente; M.me Phil.
Grill, vice-présidente; M.me P. Zecca, secrétaire; M.me P. Baridon, vice-secrétaire;
M.me Etienne Grill, trésorière; M.me Benjamin Pons, vice-trésorière; M.lle L. Lehmann, caissière.
Au thé donné par la « Valdesia » en l’honneur du départ de la famille Davit pour
Bobbio Pellice, a eu lieu la nomination des
Comités dépendants de la « Valdesia », dont
nous donnerons les résultats prochainement.
Election Diacres. Le 12, après le culte,
furent nommés à faire partie du Consistoire
MM. Cillio et Goss. Ce dernier n’a pu accepter à cause de ses occupations — raison
devenue proverbiale pour nos Vaudois de
New-York !
Actes liturgiques. Le soir du 12, chez ses
parents, a eu lieu le baptême de Pierre
Honoré Barus.
Le 18, à 5 h. du soir, fut célébré le mariage de Ernest Godin avec Ernestine Forneron-Bleynat, dans l’appartement de leurs
cousins, M. et M.me A. Paschetto. Le repas qui suivit réunit un bon nombre de nos
amis de Prarustin. Babth. Tbon.
RODORET. Première liste de souscriptions en faveur de la Lapide ai Caduti :
Dons précédents, L. 349 — M. Amato
Jalla, 50 — M. Sanmartino Alessandro, 7
— Prof. Jean Ribet, 10 — M.lle Jourdan,
maîtresse, 10 — M.lle Michelacci, id., 10 —
N. N., 10 — Union Chrétienne de Rodoret, 10 — Prof. Attilio Jalla, 10 — Prof.
Barale, Pignerol, 20 — M. Fassi-Pache, 4
— M. Breuze Henri, 5. — Total de la première liste, L. 495:
3
Les dons que l’on voudra nous faire parvenit seront reçus avec reconnaissance par
le soussigné.
Albekt Fuhbmann, pasteur.
— Notre Union Chrétienne, d^ns sa
séance du 26 Mars, a nommé ses délégués
. à la Conférence des Unions Chrétiennes de
Jeunes Gens à La Tour, dans les personnes de MM. Fuhrmann, Benjamin Tron,
François Tron et Emmanuel Tron.
RORÂ. Le 12 Mars, devant une magnifique assemblée réunie dans notre école
centrale, et le 24, dans l’école des Fusines,
notre frère M. C. U. Rastellini nous a parlé
d’une manière très touchante de ses expériences chrétiennes. Que Dieu veuille bénir
abondamment ce témoignage, en le faisant
concourir au progrès spirituel de beaucoup
d’âmes.
— Le 26 courant, par une journée
éblouissante, nous avons pu célébrer notre
fête du printemps et de la jeunesse. Le temple, orné de verdure et de fleurs, offrait un
aspect attrayant, en pleine harmonie avec
cette fête extraordinaire, qui avait pour
but de bénir Dieu à cause du renouveau
de vie qui éclate partout dans le réveil de
la nature, après les longs mois de sécheres.se. Notre jeunesse, qui figurait en bon
nombre et au premier rang dans la belle
assemblée, représentait le printemps de la
vie avec toute l’espérance que nous fondons sur elle, pour le renouvellement de
notre pays et de notre église.
— Dans l’après-midi du même Dimanche l’Union des Mères et Jeunes Filles se
réunissait pour passer quelques heures bien
agréables dans une joyeuse intimité.
SAINT-JEAN. Un terrible accident
vient de plonger dans le deuil deux familles de
cette Commune, dont une vaudoise. Deux
jeunes garçons de douze ans, Albino Tourn
d’Auguste, de Rorà, et Pierino Chiaraviglio, qui habitent avec leurs parents à l’ancienne caserne Fontana, aux Ayrals, ayant
trouvé, on ne sait où ni comment, un projectile de petit canon de tranchée, s’en
amusaient — les pauvres enfants ! — Dimanche dernier à 2 heures, dans leur propre cour, quand le terrible engin éclata
tout-à-coup avec une détonation violente,
et les abattit sur le sol avec la tête labourée par les éclats. Ils cessèrent de vivre
quelques heures après, sans avoir repris
connaissance ! Qu’on juge de l’angoisse
dans laquelle ont été jetées ces deux pauvres familles.
Le petit Albino Tourn était monté le
matin à Rorà, avec son père et son frère
aîné, pour y passer la journée; puis, sous
prétexte de n’être pas bien, était rentré à
Saint-Jean... pour y trouver la mort quelques instants après ! L’on ne saurait assez
[Continuazione, vedi 12).
Quando gli evangelici, preceduti da bandiera con calice rosso su campo bianco,
. arrivarono su questa piazza, la trovarono
gremita di gente; ma si fece loro largo con
premurosa sollecitudine, come agli eredi
genuini della Boemia antica, come ai precursori della Boemia che si sta preparando.
Da ogni finestra scendevano, velati a lutto,
' grandi vessilli nazionali. Insensibilmente
s’era fatto notte; lumi in quantità scintillavano, palpitavano ovunque; la statua di
Huss si proiettava nel sereno del firmamento ed era attorniata da stelle d’argento
e d’oro.
Un palcoscenico, attorniato da drappi
neri, sorgeva sul posto ove, nel zt Giugno
1621, furono decapitati i 26 gentiluomini
evangelici e su di esso stavano raccolti gli
uomini rappresentativi della Nazione tcecoslovacca per commemorare solennemente
quella data. Ad un tratto echeggiò l’inno
bussita: «Oh voi guerrieri di Dio e della
sua legge - Domandate aiuto al Signore e
sperate in Lui - Con lui vincerete sempre.»,
e fu cantato alla perfezione da una sessantina di uomini; inno contemporanea, mente evangelico e nazionale, vera marsigliese della nazione nuova; inno di fede e
di forza che celebra la potenza vincitrice
dire combien la population, profondément
émue par ce malheur, a déploré que des
gens sans conscience — c’est le moins que
l’on puisse affirmer — aient pu abandonner au hasard de si périlleux engins, et
causer ainsi la mort de deux innocents
et briser le cœur de leurs malheureuses
familles.
Le service funèbre du cher petit Albino,
un garçon qui se faisait aimer de tous, a
eu lieu ce Mardi avec le concours d’un
nombreux public. La vue des parents désolés, et de la séparation déchirante d’avec
leur bien-aimé, a été combien poignante !
Que le Seigneur leur donne de supporter
cette terrible épreuve et de trouver en Lui
la consolation dont ils ont un si grand besoin. Nous leur adressons à nouveau l’expression de notre bien vive et douloureuse
sympathie.
VALDESE. Le 17 Février. Les journaux
de Morganton, N. C., parlent avec sympathie et enthousiasme de la fête du 17 Février, célébrée cette année dans notre colonie nord-américaine. Ils rappellent l’origine de la fête et la reconnaissance des
Vaudois pour le roi Charles-Albert; ensuite,
ils décrivent avec les plus vives couleurs
la cérémonie religieuse, le banquet et enfin l’inauguration d’une salle attenante au
temple, devant servir pour les différentes
branches de l’activité de l’Eglise et portant
le nom de « C. A. Tron Hall ».
Nous nous réjouissons avec nos chers
colons, ainsi qu’avec notre vénérable collègue qui, dans sa visite récente, a été
l’objet de tant de témoignages de reconnaissance et d’affection et qui a pu admirer le résultat d’une entreprise qu’il avait
commencée au milieu de tant de difficultés et qu’il voit aujourd’hui dans une condition de si grande prospérité. phg.
CHROIVIQUË POLITIQUE.
On a l’impression que le Parlement
s’est remis à l’ouvrage avec entrain, après
le chômage forcé du mois dernier. La
Chambre examine, pendant un certain
nombre de séances, le budget de l’Intérieur et l’approuve à une bonne majorité,
sans que les discussions, nécessairement
animées, donnent lieu aux intempérances
de langage auxquelles nous étions désormais habitués. Cela n’exclut cependant
pas certaines vives escarmouches entre
communistes-socialistes et « fascisti » se
reprochant mutuellement les actes de violence perpétrés par-ci par-là, et que tout
le monde connaît. Mais, nous le répétons,
l’assemblée a joui d’un calme relatif et
l’on a su éviter les corps à corps ! Le
di Dio sulle legioni infernali e che procede
col ritmo di formidabile cavalleria accorrente e scalpitante; inno che cantato dalle
milizie di Zischka, generale hussita, da
solo gettava il timore panico nelle truppe
imperiali. Poi si udirono diversi discorsi;
le frasi erano così fortemente scolpite che
parevano colpi di martello in notte profonda sopra pensieri ardenti, luminosi e che
mandavano scintille; ogni ragionamento era
un atto d’ accusa contro Vienna e contro
Roma che congiurarono insieme per secoli,
affin di distruggere il popolo boemo; ogni
esortazione era un invito a compiere infine
l’opera principiata, a rovesciare la tirannide
sacerdotale dopo avere felicemente abbattuta quella imperiale; ogni mossa oratoria,
ogni slancio lirico, ogni esaltamento idilliaco, ogni invocazione nostalgica erano ispirate dalla fede di quei 26 martiri di cui si
ricordavano le estreme ore di vita, superiori
a quelle di Socrate perchè vissute senza
ostentazione, sublimate dalla celebrazione
della Santa Cena. L’ultimo discorso era
appena finito che si udì un altro inno
hussita ancora e che con note accorate,
veementi, supplica il popolo di rimanere
unito, di confidare nel Cielo e di aspettare.
L’indomani, il 21 Giugno, è stato decretato solennità nazionale dal Parlamento.
Alle 7, sempre sulla medesima piazza, accanto al luogo che fu bagnato dal sangue
di quei 26 martiri e che è coperto da fiori
Sénat examine à son tour et discute longuement les communications et le programme du nouveau Cabinet. A propos
des remarques qu’un sénateur fait au fameux « projet de l’Instruction », le ministre Anile, populaire et catholique militant, montre 1e bout de l’oreille en dévoilant ses vraies intentions — c’est-àdire celles de son parti — et en exaltant,
sans en avoir l’air, les institutions et
[’éducation catholiques. Ce sont là des
choses à retenir et qui ne sont pas précisément réjouissantes pour les vrais libéraux. Au Sénat, comme à la Chambre,
M. Facta réitère avec énergie l’affirmation que le Gouvernement ne tolérera absolument plus ni les vexations, ni les violences, ni les désordres commis au nom
d’un parti quel qu’il soit. Le Sénat en
prend bonne note et approuve à une très
grande majorité les communications et le
programme du Ministère.
Vous n’avez pas oublié les troubles si
graves qui eurent lieu à Turin, en septembre 1920, à l’occasion de l’occupation
des fabriques par les ouvriers. Vous vous
souvenez que le gardien des prisons Sîitinla et l’employé Sonzini, furent d’abord
séquestrés par les communistes, torturés
ensuite et enfin mis à mort avec un raffinement de cruauté inouï. Les plus directement coupables de ce grand crime,
ou plutôt ses exécuteurs matériels, furent
arrêtés, déférés à la justice et jugés dernièrement aux Assises de Turin qui les
condamnèrent à des peines, variant d’un
maximum de 50 ans pour les plus coupables, à un minimum de 2 ans pour les
autres. C’est en vain que les défenseurs,
faute de pouvoir nier les faits, se sont
appliqués à démontrer qu’il s’agissait
d’un délit politique. Les jurés n’ont pas
été de cet avis, et n’ont vu dans le martyre de ces deux malheureux qu’un crime
ordinaire de la plus abominable barbarie.
L’arrêt de la Cour a fait une excellente
impression à Turin et dans toute l’Italie
et n’a pas provoqué le moindre désordre
dans les milieux communistes ni la plus
petite grève de protestation, ce dont il y
a lieu de se réjouir. On a décidément fait
des progrès depuis septembre 1920 et les
communistes ont énormément perdu de
leur prestige.
La « Commission des réparations » s’est
enfin prononcée à l’endroit des payements
que l’Allemagne devrait effectuer dans le
courant de l’année 1922, et des garanties qu’elle devrait donner. Il s’agit de
720 millions de marks or, plus pour
1.450 de marks or en nature, c’est-àdire qu’on lui fait un rabais de 900 millions de marks sur la somme qu’on lui
in cui spicca uno scudo con calice rosso
su sfondo bianco, calice e sfondo in rose
— e che ci ricorda singolarmente la fiorita
Savonaroliana in Piazza della Signoria —
ebbe luogo un culto evangelico dinanzi a
pubblico immenso e ci si proclamò quella
fede che fece i soldati ed i martiri delia
Boemia. Di fronte a queste commemorazioni come tornano vane le accuse contro
al cristianesimo secondo le quali esso indebolirebbe i caratteri e li educherebbe a
tutto tollerare e sopportare!
Alle IO ebbe luogo nella splendida sala
del Palazzo Municipale la commemorazione
ufficiale organizzata dallo Stato. Erano
presenti uomini di Stato eminenti, legionari
dalle gloriose cicatrici, prigionieri colle canizie precoci, scienziati dalla fronte rugosa,
apostoli dal viso illuminato, ...uomini tutti
che partecipano alla storia della loro nazione; ...poi i ministri delle nazioni amiche,
molti ufficiali francesi, rappresentanti di
Chiese evangeliche straniere...: mancava
l’elemento cattolico ed austriacante. Le due
pareti laterali della sala hanno due affreschi
a larghe dimensioni; l’uno rappresenta Huss
al Concilio di Costanza — cioè la Boemia
dinanzi ai principi della Chiesa e deH’Impero
— l’altro il coronamento di Podjebrad,
l’unico re protestante boemo. Un professore
di storia all’Univeraità tceca di Praga, da
un anno uscito dal cattolicismo, lesse il
discorso. Con stile alato celebrò in Huss,
avait fixée en mai 1921. Si vous croyez
que l’Allemagne accepte avec reconnaissance ces nouvelles « concessions », vous
n’y êtes pas. L’Allemagne proteste et
s’insurge surtout contre les garanties
qu’on veut lui imposer ; elle déclare que
chaque nouveau payement l’appauvrit
outre mesure et contribue à la baisse du
mark, qui n’a en effet presque plus de
valeur. Nous ne disons rien de nouveau
en répétant que le problème des réparations est le plus difficile à résoudre de
tous ceux que la guerre nous a légués.
Les Alliés, la France en particulier, ont
raison d’exiger que l’Allemagne paye ;
mais cette dernière a également raison
de se retrancher derrière son impuissance absolue à faire face à tous ses
engagements !
Dimanche 26 courant, la Conférence
de Paris pour le réglement des affaires
du proche Orient et du conflit grécoturc a terminé ses travaux. On prétend
que, au point de vue italien, le résultat
de la Conférence serait satisfaisant et que
nos intérêts, soit dans l’Asie Mineure soit
dans les Balkans, auraient été remis en
ligne. Il est à peine besoin de dire que
la réunion de Paris avait pour but, plus
ou moins avoué, de reviser le traité de
Sèvres, par lequel la Grèce était par trop
avantagée au détriment de la Turquie.
Sans qu’il nous soit loisible d’entrer dans
les détails, nous pouvons affirmer que
les décisions de la Conférence s’inspirèrent d’un plus profond sentiment d’équité.
On conjure Grèce et Turquie de suspendre les hostilités et de conclure un armistice ; on invite la Grèce à évacuer l’Asie
Mineure, etc. Il faudra voir maintenant
si tous ces projets, tous ces nouveaux
arrangements vont être acceptés et mis
en œuvre par les plus directement intéressés. j. c.
Abonnements payés.
1922: Genre-Bert Henri, Vrocs, Bovile
— Clôt Alexandre, Guillestre — Prassuit
Adelphine, Lusema S. Giovanni — Griot
G., Milano — Cougn G. D., Luserna San
Giovanni — Rostan-Tron, Torre Pellice.
J. Bonnet, Rédacteur-ResponsabU.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
ON CHERCHE UN CONCIERGE,
natif des Vallées Vaudoises, marié, sans
enfants, pour l’Ecole de Théologie de
Rome.
S’adresser, pour conditions, à M. Antonio Rostan - 107, Via Tre Novembre Roma /.
nel movimento hussita e nella serena religiosità dell’Unità dei Fratelli, la Boemia,
il genio tceco che, se non fosse stato combattuto a tutta oltranza da Vienna e da
Roma durante quattro secoli, avrebbe posto
la nazione boema tra le prime del mondo,
e le avrebbe permesso di compiere la sua
missione di progresso spirituale e quindi
economico, massime tra i popoli slavi. Un
inno hussita, ampio come una preghiera,
chiuse la solenne onoranza.
Mentre questo avveniva nel Municipio,
la moltitudine che aumentava sempre più
in piazza, come ubbidendo ad un irresistibile « surge et ambula», si precipitava
verso le porte della cattedrale utraquista,
la spalancava, innondava le navate venerande, si stringeva intorno al pergamo affin
di accogliere nell’anima le allocuzioni che
ne scendevano, pronunziate da diversi pastori resi eccezionalmente eloquenti dal
luogo, dal pubblico e dall’ora storica. Finita
questa affermazione spontanea in mezzo a
lacrime di gioia, tra sensi di adorazione e
con canti, il pubblico uscì a rivedere i fiori
bianchi e rossi disposti sul luogo ove si
fece scempio della nobiltà tceca, uscì a rivedere il monumento di Huss, ammantato
da maestà prodigiosa, risplendente e suggestivo sotto la luce meridiana.
[Continua).
4
INDIRIZZI
lene pÉtipalì [Mi ed Opere Vaideù io Italia
VALLI VALDESI.
Aogrogna - Pastore; Eugenio Revel.
Bobbio Pellice - Pastore: E. Bertalot.
Lnserna S. Giovanni - Pastore: Giovanni
Bonnet.
Masaello - Pastore: Pietro Chauvie.
Ferrerò - Pastore: Enrico Tron, S.
Pinerolo - Pastore: Luigi Marauda.
Pomaretto - Pastore: Giulio Tron.
Frali - Pastore Guido Comba,
Pranaollo - Pastore; Em. Tron.
Prarostino - Pastore: Giov. Bertinatti.
Riclaretto: - Pastore; G. Marauda.
Rodoretto - Pastore: Alberto Fubrmann.
Rorà - Pastore; F. Peyronel.
S.GermanoChisone'Pastore: EnricoTron.J.
Torre Pellice - Pastore; Davide Bosio.
VillarPellice - Pastore: Bart. Soulier.
Aosta - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi. ,
Bari' Chiesa: Corso Vitt. Em., 164.
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa; Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa; Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa; Piazza Giardini Pubblici - Pastore: Davide Forneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa; Via Maida, 15 . Pastore: Luigi Micci, ivi.
Chieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati.
Villa Comunale.
Coazze - Pastore: R- Buràttini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via GaribaldiPastore: G. Moggia, ivi.
Dovadola - Chiesa Evangelica.
Felonica Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore; Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
Corsaui.
Genova Chiesa: Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa: 5, Corso Botta - Pastore:
G. D, Maurin - 3, Via S. Nazari o.
La Maddalena - Chiesa Evangelica : Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa; Via G. Verdi, 3 - Pastore:
Arturo Miiston, ivi.
Lucca - Chiesa; Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 18 - Pastore:
G. D. Buffa.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore: Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel - 32, Vìa
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore: Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilid Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons.
Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore: G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese; Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastore : Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommaui, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci - Pastore: Giovanni Petrai. ivi.
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo, 13 Pastore; G. Petrai.
Siena - Chiesa; Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Pastore: Davide
Pons, Via Arsenale (Villa Maugeri).
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore;
R. Buràttini.
Taranto - Chiesa: Via d'Aquino, 132 - Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tomma.so) - Pastori : Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa: VìaS.M.Maggiore - Pastore:
Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcolia,
Venezia - Chiesa : Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Formosa) -Past. : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobia.
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese;
Sig. Past. Bartolomeo Léger, Moderatore ;
Sig. Past. Ani. Rostan. Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia : Firenze, 51 - Via Serragli - Prof. G. Lumi, G. Rostagno, Ern..
Comba.
Ufficio Pubblicazioni; Torre Pellice, Via
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Pellice
Preside: Prof. G. Maggiore.
Scuola Normale Paregg'iata: TorrePellice
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: Pomaretto - Direttore : Prof.
D. fahier.
Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore:
Past. F. Grill.
Convitto Femminile: TorrePellice ■ Direttrice: Sig.na A. Vinçon.
Orfanotrofio: Torre Pellice - Direttrice: Sig.na
N. Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia Direttore Past, F. A. Billour.
Rifugio per incurabili: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e. Direzione :
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttile
A. Comba - 22, Via Beaumont - Torino.
Scuole elementari (annesse alle Chiese) : Careina, Dovadola, Forano, Grotte,^ Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Salle,
Sanremo, Vallecrosia, Vittori.a.
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chiese alle ore 11 circa della Domenica.
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