1
K
atiné«.
10 BSwmiI
»
H
S
0U
H
Z
<
M
&
O
0
1
H
H
0.
o
O
N. 10.
LCCHO De$í vALLEES
PARAISSANT CHAO VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie............Pr. 3,—
Etranger......................................... > 5,—
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . > 4,—
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne...................................—
On s’abonne: à Torre Pellice an bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine ; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
D'abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. 'Thon, past., Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. CoISSON, prof. Torr»Pellice.
Tout changement d’adresse coûte ly centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Des changements non accompagnés de la somme de 13 centimes,
ne seront pas pris eu considération.
Qae tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
O
O
§
O
00
H
H
SOMMAIRE ; De sourd muet — Confessions
des enfants du siècle — Courrier Anglais
— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
LE SOURD MUET.
Marc IX.
Jésus avec trois de ses disciples, qui
devaient être les témoins de toute son
activité, se trouvait sur la montagne de
la Transfiguration. Entouré par les deux
représentants les plus en vue de l’ancienne Alliance, Moïse et Elle, avec un
corps glorifié, Il était tout près du ciel,
et eut une preuve, si jamais il y en avait
besoin, de sa mission divine, confirmée
par les paroles venant du ciel à l’adresse
des apôtres: «C’est ici mon fils bienaimé, écoutez-le >>. — Pierre, dans un
moment d’extase et de bonheur, propose au Maître de s’établir sur cette
montagne féerique, donnant un avantgoût du ciel, mais, ajoute l’Ecriture, il
ne savait ce qu’il se disait.
En effet, Jésus savait ce qui l’attendait, d’abord au bas de la montagne, et
ensuite sur le Golgotha. Il était venu
pour cela, et II devait achever son œuvre.
Que se passait-il au pied de la montagne ? Les apôtres attendaient le retour dans une grande angoisse entourés
par une foule curieuse et par des ennemis déclarés. Un père malheureux ayant
un fils malade l’avait amené pour qu’il
fût guéri, mais les apôtres se déclarèrent
impuissants ne pouvant chasser les démons qui tourmentaient ce pauvre enfant. Les Scribes, joyeux de cette défaite, avaient commencé leur œuvre néfaste de critique, de mépris, tâchant
d’influencer en mal la foule houleuse.
Il a suffi de quelques heures d’absence
du Maître pour que son œuvre soit mise
en doute, pour que l’ennemi devienne
audacieux. Ce fait qui paraît exceptionnel est cependant la règle. — Là où le
Maître n’est pas, là se manifeste le mal
dans toute sa laideur.
N'en sommes-nous pas les témoins aujourd’hui ? Pourquoi cette incrédulité
audacieuse qui s’attaque à Dieu et à
toutes ses œuvres ? Pourquoi cette immoralité dévergondée pénétrant partout, même dans les familles qui paraissent les plus honnêtes ? Pourquoi cette
soif de bien-être spéculant sur les faibles
ou les ignorants en temps ordinaires
comme en temps exceptionnels ? Pourquoi ces haines sauvages recourant à
tout ce qu’il y a de plus dur et cruel ?
Pourquoi ces guerres horribles qui jettent les peuples dans le désarroi complet, dans la misère la plus noire ? — Si
cela existe, c’est parce que le Maître est
absent, c’est parce qu’on l’a éliminé.
Mais alors aussi l’ennemi audacieux se
manifeste par des attaques acharnées
contre les enfants de Dieu. — Où est
votre Dieu ? qui défendra votre cause ?
qui vous procurera la victoire ? — Voilà
ce que nous pouvons constater aujourd’hui.
Mais le Maître est là, tout en paraissant absent. Ce Jésus qui a voulu sauver
les siens par le plus sublime de tous les
sacrifices, est assis à la droite de Dieu
son Père, il voit et suit la lutte. Ce qu’il
réclame c’est une confession complète du
mal, c’est une confession comme celle
qui a été faite par le père de l’enfant. Il
ne cache rien, il dévoile tout ce qu’il a
fait et tout ce qui se passe au fond de
son cœur, surtout son angoisse. À cette
confession, Jésus répond par une demande: Si tu peux ? dis-tu. Toutes choses sont possibles pour celui qui croit.
Crois-tu à ma puissance, à mon amour,
à mon intérêt, à ma mission, à ma victoire sur le mal. Crois-tu ? — Et la réponse est sublime: Oui, je crois, aide-moi
dans mon incrédulité.
Aux cris de Bartimée, aux cris de la
Cananéenne, aux cris de ce père de famille. Jésus répond en réclamant la foi.
Dans le cas qu’elle existe, alors II agit.
Voilà ce que le Maître réclamait alors
et voilà ce qu’il réclame exactement aujourd’hui. — Voulons-nous éviter les
sarcasmes, les défaites, les angoisses ?
Crions au secours en mettant à nu nos
plaies, nos fardeaux. Ne craignons pas
à ce que l’on découvre des misères inconnues à la grande majorité. Oh ! crions,
crions à Christ en mettant dans ce cri
toute notre âme, et alors la délivrance
ne se fera pas attendre.
Le père en amenant son fils, a dû assister à un triste spectacle, c’est à dire,
au dernier effort du démon qui, avant
de lâcher sa victime, veut exercer une
dernière fois sa puissance diabolique,
mais enfin son fils lui est rendu, quoique
apparemment il soit mort. Jésus a commandé, le mauvais esprit a obéi, et Jésus
ayant pris par la main l’enfant, le rendit
à son père.
Ah ! quelle belle victoire I Jésus commande, Jésus prend par la main, et la délivrance est obtenue. Voilà pour nous
tous, les découragés, le secret de la victoire. Recourons à Christ, plaçons en Lui
toute notre confiance, laissons-nous prendre par la main, et l’ennemi est vaincu.
— Est-ce bien là ce qui a été fait ? Nous
en doutons. On a raisonné beaucoup,
on a eu recours à bien des intermédiaires, on a cru pouvoir réussir avec nos
propres forces, mais la disillusion a été
grande. — Nous avons devant nous un
exemple frappant qu’il nous faut savoir
suivre. Nous pouvons nous délivrer de
tous nos ennemis, petits ou grands, mais
à une condition.
Crions, sachqns crier. — Il n’a jamais
été sourd notre Maître; s’il a répondu
dans le passé, il répondra aujourd’hui.
11 nous faut recourir à la prière, arme
par laquelle les apôtres auraient dû et
par laquelle nous pouvons chasser les
ennemis, quel que soit le nom qu’il
porte. C. A. Tron.
M. le pasteur ÎACQUES ROLAND.
(Voir nécrologie dans N° précédent).
Cifessiois des eefeets di siècle.
Les adversaires du christianisme ce
sont les enfants du siècle. Il leur arrive
parfois de sentir, si ce n’est du dégoût,
une tristesse, une amertume, une désolation sans bornes pour tout ce qui ne
relève que de la matière; il leur arrive
parfois d’êtrè emportés, comme malgré
eux, par une volée de vérités divines,
d’avoir des percées superbes dans le ciel
chrétien et de goûter les rapides délices
que toute personne savoure, quand elle
plonge dans les attributs de Dieu.
Ils en reviennent avec le besoin irrésistible de célébrer ce qu’ils ont admiré
et pressenti; souvent ils vous tracent des
pages lumineuses que nous devons relever avec empressement et émotion pour
les déposer aux pieds de Jésus comme un
tribut des peuples inconvertis, pour nous
en armer contre les ennemis de Dieu,
pour nous réjouir de trouver des « Saül
au milieu des prophètes ».
C’est dans un tel but que nous publierons, sous le titre de Confessions des enfants du siècle, ce que les adversaires du
christianisme intégral ont écrit de plus
noble, de plus éloquent et inspiré en sa
faveur. (G. G.).
1. Jésus-Christ et Socrate selon J.J.Rousseau.
«La majesté des Ecritures m’étonne;
la sainteté de l’Evangile parle à mon
cœur. Voyez les livres des philosophes
avec toute leur pompe; qu’ils sont petits
près de celui-là ! Se peut-il qu’un livre,
à la foi si sublime et si sage soit l’ouvrage des hommes ? Se peut-il que Celui
(Jésus) dont il fait l’histoire ne soit qu’un
homme lui-même ? Est-ce là le ton d’un
enthousiaste ou d’un ambitieux sectaire ? Quelle douceur ! quelle pureté
dans ses mœur* ! quelle grâce touchante
dans ses instructions ! quelle élévation
dans ses maximes, quelle profonde sagesse dans ses discours 1 quelle présence
d’esprit, quelle finesse et quelle justesse
dans ses réponses ! quel empire sur ses
passions 1 Où est l’homme, où est le sage
qui sait agir, souffrir et mourir sans faiblesse et sans ostentation ?
« Quand Platon peint son juste imaginaire couvert de tout l’opprobre du
crime et digne de tous les prix de la
vertu, il peint trait pour trait JésusChrist; la ressemblance est si frappante
que tous les Pères (de l’église) l’ont sentie, et qu’il n’est pas possible de s’y
tromper.
« Quels préjugés, quel aveuglement ne
faut-il point avoir pour oser comparer le
fils de Sophronisque au fils de Marie 1
quelle distance de l’un à l’autre ! Socrate
mourant sans douleur, sans ignominie,
soutient aisément jusqu’ au bout son
personnage ; et si cette facile mort n’eut
honoré sa vie, on douterait si Socrate,
avec tout son esprit, fut autre chose
qu’un sophiste. Il inventa, dit-on, la
morale; d’autres avant lui l’avaient mise
en pratique: il ne fit que dire ce qu’ils
avaient fait; il ne fit que mettre en leçon leurs exenapJes. Aristide avait été
juste avant que Socrate eût dit ce que
c’était que la justice. Léonidas était
mort pour son pays avant que Socrate
eût fait un devoir d’aimer la patrie.
Sparte était sobre avant que Socrate eût
loué la sobriété; avant qu’il eût loué la
vertu, la Grèce abondait en hommes
vertueux,
« Mais où Jésus avait-11 pris chez les
siens cette morale élevée et pure dont
lui seul a donné les leçons et l’exemple ?
Du sein du plus furieux fanatisme la
plus haute sagesse se fit entendre et la
simplicité des plus héroïques vertus honora le plus vil de tous les peuples (le
peuple juif). La mort de Socrate philosophant tranquillement avec ses amis
est la plus douce qu’on puisse désirer;
celle de Jésus expirant dans les tourments, injurié, raillé, maudit de tout un
peuple, est la plus horrible qu’on puisse
craindre. Socrate, prenant la coupe empoisonnée, bénit celui qui la lui présente
et qui pleure; Jésus, au milieu d’un affreux supplice, prie pour ses bourreaux
acharnés.
« Oui, si la vie et la mort de Socrate
sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus
.sont d’un Dieu ». (J. J. Rousseau).
COURRIER ANGLAIS.
— Nous sommes heureux d’apprendre
qu’après un temps de grande anxiété, la
Société Missionnaire de Londres a pu
trouver l’argent nécessaire pour poursuivre son œuvre, sans recourir à certaines amputations qui avaient déjà été
projetées. — Nous nous réjouissons bien
2
sincèrement d’un tel résultat presque
miraculeux.
— M. Anet, secrétaire de l’œuvre missionnaire en Belgique, vient de collecter
la somme de cent mille francs dans la
Grande Bretagne pour faire face aux
besoins urgents de l’évangélisation qui
paraît réussir admirablement, maintenant plus que jamais.
— Le pasteur J. R. Campbell vient
d être reconsacré en se faisant anglican ;
M. Kensit a protesté contre son admission dans le clergé anglican, à cause de
ses doctrines peu conformes à l’Evangile.
La loi appelant sous les drapeaux
les hommes non mariés, fonctionne admirablement, et permet à l’Angleterre
d’augmenter considérablement son armée.
— Le parlement vient de voter 15
autres milliards pour ses dépenses militaires et est disposé à faire d’autres sacrifices si les nécessités l’exigent. — L’argent est certainement une puissance,
mais, dans ce cas-ci, il nous semble que
ce qu’il y a de plus urgent est de venir
au secours des Français en augmentant
le nombre des soldats.
— L’Angleterre s’est définitivement
emparée de toutes les colonies allemandes, c est à dire du Togoland, de l’Allemande Sud-Ouest Afrique et du Cameroun avec près de cinq millions d’habitants. Seulement le Cameroun était
plus vaste que l’Allemagne, la Hollande
et le Danemark mis ensemble.
— Le clergé anglican et non-conformiste a chargé un Comité spécial pour
étudier la possibilité de réunir aux EtatsUnis un nouveau congrès des religions.
Le Comité vient de se prononcer favo
râble à 1 idée lancée par les Américains
et, après la guerre, nous verrons l’elfectuation de ce nouveau projet d’entente
chrétienne.
CHRONIQUE VAUDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
L’olficier M. Carlo Maggiore, E. Bouchard, J. Malart, Louis Bertalot, Stallé
Etienne, Jourdan Jean, Pellegrin Paui
envoient leurs salutations et remercient
pour l’envoi du journal.
Du caporal-major Geymonat Joseph,
de Bobi;
Cher Monsieur le Directeur,
Je vous prie que, par le moyen de votre précieux journal L'Echo des Vallées,
vous ayez la bonté de remercier l’Union
Chrétienne des jeunes filles de Bobi pour
la jolie soirée offerte à nous soldats, ^
1 occasion de notre permission, qui a été
pour nous une soirée qui ne s’oubliera
plus. À toutes les jeunes filles de l’Union
ainsi qu’à toutes les personnes qui ont
bien voulu prendre part à la soirée, mes
meilleurs souhaits et un affectueux remerciement, n’ayant pas pu les remercier assez. Veuillez agréer M. le Directeur, mes meilleurs remerciements pour
L Echo que vous m’envoyez régulièrement toutes les semaines, et que je lis
avec grand plaisir, ayant ainsi des nouvelles de nos chères Vallées lointaines.
Veuillez agréer mes respects, et bon
jour.
Du sergent-major Eli Long, qui se
trouve à Turin:
Egregio Sig. Tron,
Sento in me il dovere di ringraziarla
sentitamente per la spedizione del gradito giornale L Echo des Vallées che ricevo regolarmente, benché non mi trovi
fin ora in Zona di Guerra.
Anche essendo qua il predetto giornale è da me letto con molto piacere e
avidità essendo egli apportatore di no
tizie delle nostre care Valli, di ciò che si
passa nelle nostre parrocchie valdesi e
notizie dei cari compagni e fratelli nella
fede che si trovano al fronte a compiere
il loro dovere, affrontando innùmerevol
pericoli e disagi con tanto coraggio e
abnegazione. A loro vada il mio più sin
cero augurio.
La pregherei, sig. Tron, di volere (se
ciò le fosse possibile) ringraziare vivamente (a mezzo del suo pregiato giornale) a nome mio ed a nome dei miei
compagni alpini, lo spett. Comitato di
Torino e 1 Associazione dei Giovani per
le frequenti serate che gentilmente
hanno voluto mettere a nostra disposizione, facendoci passare ore belle ed allegre, sembrandoci di essere per qualche
momento nella cara famiglia, ed assicurarli che, sia che il dovere ci chiami sul
campo dell’onore, sia che rimaniamo
nell attuale situazione, apprezzeremo
sempre quanto essi fecero a pro nostro e
ne serberemo una memoria imperitura.
Voglia sig. Tron, gradire ancora i miei
più sentiti ringraziamenti, nonché rispettosi e cordiali saluti ed auguri.
— Du soldat Malan Paolo, de La
Tour:
Bien cher M.r Tron.
Je dois vous remercier, M. le pasteur,
pour le cher journal Echo des Vallées que
j’ai reçu hier pour la première fois depuis que je suis en zone de guerre. Je suis
heureux car je puis avoir des nouvelles
de nos chères Vallées, et bien des conforts
religieux qui sont d’une si grande utilité
morale en ces moments d’épreuve et de
gloire pour nous Vaudois. Je vous prierai, M. Tron, d’être interprête de mes
remerciements auprès du « Comitato di
Assistenza » de Turin, pour la lettre de
Noël que j’ai reçue en rentrant de « licenza ». J’espère, avec le secours de Dieu,
de continuer en santé à faire nioù service jusqu’au jour pas trop éloigné où
je pourrai faire retour en famille.
En espérant que la présente trouvera
Monsieur en bonne santé, comme je jouis
moi-même, je vous présente mes salutations et respects avec mes remerciements.
— Du soldat Martinat Enrico:
Stimat. Signor Direttore.
Sempre a suo tempo ricevo con massimo piacere suo gradito giornale, e perciò non trovo parole per meglio esprimere la riconoscenza che a lei devo, ma
un grazie di cuore sarà bastante per dimostrare come questo è a me gradito,
e tutto l’affetto che porgo verso di lei.
Sono tutt’ora a riposo, e anche in buonissima salute, come spero sarà di lei e
sua signora. Non tarderà molto che avrò
la licenza che di diritto mi spetta, e sarà
mia premura a farle visita, così potrò
ringraziare anche a voce. Intanto mi
permetto di inviare a lei e sua gentil signora cordiali saluti, speranzoso che
giungeranno graditi. Con stima.
— Du soldat Michelin Paolo, de Bobi:
Honoré Monsieur,
Je viens vous remercier pour le journal L’Echo des Vallées, que je reçois depuis la nouvelle année avec plaisir: c’est
comme ça que nous avons des nouvelles
du pays et de nos compagnons d’armes.
Je vous serais bien reconnaissant si vous
vouliez, par ce même journal, transmettre mes salutations à tous mes parents,
amis et connaissances, en les assurant de
ma bonne santé et de celle de mes camarades qui sont ici avec moi. Je remercie
en même temps le Comité de Bobi et
l’Union Chrétienne pour la gentille soirée donnée aux soldats « in licenza »; et
enfin, mes remerciements à tous ceux
qui ont travaillé et travaillent pour les
soldats au front. Ayant la ferme espérance de pouvoir bientôt retourner, à
peine achevé notre devoir; j’envoie mes
meilleures salutations à vous, et à tous
ceux qui nous sont chers.
Merci d’avance, et au revoir, si Dieu
le veut.
— Du soldat A. Sibille, de Turin:
Cher M.r Tron.
Cette carte pour vous annoncer que j’ai
changé d’adresse et d’uniforme et pour
vous remercier encore chaleureusement
de l’envoi de l’Echo que je recevais ces
dernières semaines très régulièrement.
Le petit journal des Vallées devient singulièrement sympathique lorsqu’on le
lit loin de chez soi et on l’attend toujours
avec impatience. Veuillez recevoir, ainsi
que madame, mes plus cordiales et respectueuses salutations.
LA TOUR. Le 24 février a été béni le
mariage de Constantin Louis, de l’Envers
Pinache avec Meynier Marie, de La Tour.
Félicitations.
Lundi, 29 février, ont eu lieu les
obsèques de Jourdan Susanne née Revel,
décédée à Rounc, à l’âge de 75 ans.
— La compagnie du bataillon Pinerolo
casernée au Chambón, a définitivement
laissé La Tour pour se rendre dans la
zone de guerre.
— Nous apprenons avec plaisir et nous
félicitons le docteur Hugon, qui a été
promu au grade de major.
Nos frères Delattre et Bugnon ont
eu le temps de faire bonne connaissance
avec la paroisse de La Tour. Ils ont eu
une splendide réunion aux Appiots et
ont pu s’adresser à nos catéchumènes du
Collège, à ceux de 3.me année, à ceux
de l.re et 2.me année, à nos orphelines,
et aux dames s’occupant de la couture,
ainsi qu’aux mères de famille, aux malades de l’hôpital et à notre jeunesse. —
Nous saisissons cette occasion pour les
remercier, bien chaleureusement, du
bien qu’ils ont fait partout où ils se sont
fait entendre.
— Notre réunion de la Jeunesse a dépassé, dimanche dernier, tout ce que
nous osions attendre. Environs 170 jeunes gens et jeunes filles se trouvaient au
rendez-vous fixé à 3 heures, et ont pu
jouir, en entendant les appels de M. Delattre sur l’utilité de notre vie.
— Dimanche soir nous eûmes une
bonne réunion; le sujet traité a été celui
de l’influence de quelques reines sur les
peuples, à propos de Carmen Sylva.
NEW-YORK. Le 8 et le 9 décembre
a eu lieu la vente annuelle au profit de notre Eglise, organisée par la Société des
dames. Produit net: 335 dollars un
résultat tout à fait satisfaisant, surtout
par les temps qui courent, car ce ne sont
pas les appels à la généro.sité qui manquent un résultat qui représente une
somme considérable de travail et chez
un grand nombre un réel esprit de dévouement et de sacrifice. Vraiment nous ne
saurions remercier assez tous ceux qui
ont contribué.d’une manière ou del’autre,
au succès de cette vente qui est d’un si
grand aide à notre Eglise.
Le jour même de Noël, dans l’aprèsmidi, nous avons eu la fête de l’Arbre pour
les petits et les grands. Après le discours
du pasteur, les élèves de l’école du dimanche, au nombre de 8, ont récité les
versets de la Bible qui racontent la naissance de Jésus, comme aussi plusieurs
poésies ou récits se rapportant au même
sujet.
À la distribution des cadeaux, c’était
amusant de voir s’approcher de l’arbre,
1 un après l’autre — après les élèves —
nombre d’enfants sous les six ans, vifs,
joyeux, promettant si bien pour l’avenir
de notre école du dimanche. Chacun a
eu une orange, les élèves quelque chose
de plus, naturellement. — Une orange I
même de dimensions plus qu’ordinaires,
qu’est-ce que cela pour des enfants vaudois élevés à New-York ? Ne sont-ils pas
blasés en fait de fruits, de gâteaux et de
douceurs ? — C’est ce que nous nous
sommes demandé en voyant passer
devant nous toute cette jeune génération. Espérons qu’il n’en soit pas ainsi,
et, qu’en tout cas, ils aient trouvé dans
l’orange de Noël une saveur toute spéciale, quelque chose qui leur a parlé de
l’amour de Jésus...
L’assemblée était nombreuse et tout
le monde s’en est retourné, semble-t-il,
content et édifié.
— Deux fois dans le même jour — le
12 janvier — il nous a fallu prendre la
route du cimetière: la première fois pour
y accompagner les dépouilles mortelles
de notre frère Louis Buffa d’Angrogne,
décédé à l’hôpital, à l’âge de 36 ans, après
une longue maladie supportée patiemment sous le regard de Dieu ; la deuxième
fois, pour y accompagner le corps meurtri, martyrisé de notre frère Albert Poët
de Faët, enlevé à l’affection des siens, à
29 ans, par un accident qui nous a tous
consternés.
Il était chez lui, seul dans la cuisine.
Voulant obtenir tout de suite (c’est l’explication qu’on a donnée) un bon feu, il
versa sur le charbon déjà allumé dans le
poêle, un peu de gazoline contenue dans
un récipient en fer blanc. Celui-ci ayant
pris feu éclata, et notre pauvre ami, enveloppé de flammes, s’est précipité, en
courant, dans la rue, sans que son pauvre
frère, qui balayait le corridor, pût le rejoindre à temps pour lui sauver la vie.
Transporté à l’hôpital, il y expirait 3
heures après, au milieu de souffrances
qui auraient été atroces si on ne les avait
pas adoucies par des injections de morphine.
Comme 11 était bien connu — favorablement connu — dans la Colonie Vau' doise et dans les différentes Sociétés dont
il faisait partie, sa sépulture a été imposante par le nombre des intervenus.
Chez l’entrepreneur funèbre une vraie
foule, émue jusqu’aux larmes, écouta
avec religieuse attention les paroles du
pasteur inspirée par la solennité particulière du moment. — M.r J. P. Ferrier
parla au nom de la Société Vaudoise de
secours mutuels et M.r le pasteur Clôt,
qui était aussi venu, fit la prière et prononça la bénédiction.
Au cimetière cette même Société exprima encore, par la bouche de son président M.r Henri Ghigo, des sentiments
de vif regret à l’adresse du défunt et de
profonde sympathie pour sa famille si
durement éprouvée. Dans le discours soit
de M.r Ghigo soit de M.r Ferrier, la foi
en la vie éternelle a été clairement énoncée, ce qui les a distingués des discours
qu’on a l’habitude d’entendre au sein de
Sociétés analogues en de semblables occasions.
Que Dieu soutienne ceux qui ont le
cœur brisé et surtout ces pauvres parents à Faët, quand ils recevront la
triste nouveUe. Reporter.
PERRIER. Le jeune missionnaire M.
Gustave Pons, qui a été consacré à l’œuvre des Missions de Paris au Synode dernier, vient de laisser Aberdeen pour son
premier poste de travail au service du
Seigneur, la station missionnaire de Livingstone (Barotsiland) au Zambèze, où
il devrait se trouver au commencement
du mois de mai. En voyage, dans le SudAfrique, au Basutoland, il doit rencontrer sa fiancée, M.lle Lucie Goy, de Graaf-
3
S!
r
Reinet, fille d’un missionnaire qui a bien
travaillé pour la Mission du Zambèze.
Le mariage devrait avoir lieu le 18 avril.
Que Dieu protège notre cher ami pendant son voyage, et qu’il lui donne de
pouvoir se consacrer avec son épouse au
service de la paix et de l’amour dans ces
contrées lointaines, où le Seigneur prépare certainement de grands événements sous le royaume du premier roi
chrétien, Litia.
POMARET. Nos jeunes étudiants qui
viennent de suivre les cours accélérés à
Modène et à l’Accadèmie de Turin, sont
promus au grade d’officier. Mentionnons
les noms de Max Caisson, de Lantaret
Henri, du Pomaret; Guida Vinag, de La
Tour, et Eugène Jahier, du Villar. Nous
félicitons ces jeunes défenseurs de la patrie. Dieu veuille les protéger.
PRAMOL.
— Dal Monte S., 2 décembre 1915.
Très cher et aimable pasteur.
Je me permets de vous adresser ces
deux lignes pour vous remercier bien de
votre aimable et désirée lettre, laquelle
m’a fait bien plaisir et je vous remercie
infiniment de votre bon cœur que Monsieur a envers moi... Je me trouve en
bonne santé, Dieu merci... Je suis toujours ici à la même place sur des hautes
montagnes qui ne sont pas trop chaudes;
mais il faut avoir patience et bon courage... Vous me demandez si je reçois le
journal: eh 1 bien. Monsieur, je vous dis
que je n’en reçois pas du tout... Permettez-moi. Monsieur, une forte serrée de
main en vous souhaitant une bonne et
heureuse année et mes sincères amitiés.
Louis Long (M. T.).
— Dal Monte S., 16 janvier 1916.
Mon très cher pasteur,
Je vous adresse ces quelques paroles
pour vous remercier infiniment de votre
bonté que vous avez donné un paquet
à ma femme; et si Monsieur a la bonté de
remercier bien ces dames qui se sont
prise de la peine pour moi; elles sont
bien gentilles... Je vous dis que peut-être
j’irai passer une quinzaine de jours à la
maison, si Dieu me le permet. J’y ai été
l’autre jour parce que j’avais reçu un
télégramme de ma femme me disant que
la maman était pour mourir. Mes supérieurs m’ayant donné une petite permission, je suis allé tout de suite; j’ai
trouvé la maman bien triste, mais elle
m’a encore connu... Je regrette ne pas
avoir pu aller vous voir.... Recevez, Monsieur, un bonjour et mes meilleurs vœux
et bien des choses par votre serviteur
L. L. (le même).
— 17 dicembre 1915.
Egregio sig. Grill,
Avendo ricevuto notizie da casa, sento
dovere di darvi notizie. Grazie a Dio, che
mi ha protetto fino adesso e spero mi
aiuterà ancora, godo di una perfetta salute come spero di tutti voi altri. Vi prendete troppo disturbo per me; pensate
proprio a tutti, e specialmente a noi che
siamo al fronte. Mi farà gran piacere di
ricevere il passamontagna ed altre cose;
mi trovo in alta montagna ove i pacchi
tardano molto a venire; ma speriamo
col tempo di scendere a Terzengo che
abbiamo di fronte. Vi è anche suo nipote;
siamo venuti su insieme 4 giorni fa; egli
sta bene, è addetto alla mitraglia e in
cima al monte R... Temperatura fredda,
fino adesso poca neve, ma spesso il
vento... Si sente sempre il rombo del
cannone verso Gorizia. Quando vi è il
sole si vede anche il mare. — Del mio
caro cognato (caporale Giovanni Ribei)
non ho più sentito niente. Sono anche
andato a vedere dove furono sepolti i
morti, ma pon ha visto il suo nome; ma
ce ne son rimasti tanti in trincea e nei
burroni non sepolti a causa del pericolo...
È sparito dal 23 al 24 ottobre. Il 22 mi
trovavo a S. Lucia ove abbiamo perduto
il nostro capitano Cacarda... Di notte
1 abbiamo portato su a casa Ciampane e
messo in una cassa. Io e il suo attendente
Armosino abbiamo fatto la fossa; il 23
è stato .sepolto; vi era una trentina di
soldati a presentargli le armi... Buona
fine d’anno e miglior principio. Che Iddio
ci aiuti e ci fortifichi.
Suo dev. Sappè Enrico (alpino).
I— Terzengo, 31 dicembre 1915.
Egregio sig. Grill,
Mi trovo in buona salute come spero
che questa vi trovi. Ho ricevuto il pacco
' il giorno di Natale. Vi ringrazio, mi ha
fatto molto piacere. JMon pensavo di ricevere tanta roba: il Comitato di Torino
ha mandato un pacco a tutti i soldati,
valdesi col proprio nome; vi era libretti,
cartolina, cioccolato... Siamo stati benissimo: il rancio speciale, un litro di
vino per uno... Il sig. Pascal ha tenuto
il culto in una stanza ; gli altri sono andati alla messa. — Una notizia giunta da
casa, mi ha rallegrato molto: cioè che
mio cognato non è morto ma prigioniero.
È già molto, ma se Dio ce lo permette, si
può sperare di rivederlo fra noi. Mia sorella dev’essere contenta 1 Spero, più
tardi, di andare in licenza. Pur troppo,
quest’anno, l’augurio di capo d’anno non
è al solito, a causa di questa guerra di
dolore per molti. Ma speriamo, dopo un
tempo ne verrà un altro migliore. È
qualclic giorno che non ho veduto suo
nipote, ma spero sia in buona salute.
Levi .Jahier è anche qui in questo paese,
Berlaloi Enrico e Plavan sono al M. R.
in buona salute; lassù vi è molta neve.
Dev.mo S. E. (lo stesso).
— Zona di guerra, 1“ gennaio 1916.
Caro Pastore,
Vi scrivo questa cartolina augurandovi un buon principio d’anno e ringraziandovi del disturbo che vi prendete
per noi soldati, principalmente per me.
Son contento di vedere che molti pensano a noi mentre lavoriamo perla grandezza dell’Italia nostra. Godo ottima salute. Vi saluto di cuore.
Travers Francesco (fuciliere).
Et d’autres, qui n’ont pas écrit, ont
remercié de vive voix lorsqu’ils sont venus en congé. Nous les portons tous, chaque jour, par nos prières devant le trône
du Seigneur. P. G.
PRARUSTIN. Le 3 mars s’est endormie dans le Seigneur Suscite Balmas née
Rostan, décédée au « Brusis ». Elle a été
pendant très longtemps souffrante, acceptant sans murmure la volonté de son
Père céleste. — Nous exprimons aux
familles Balmas et Rostan, toute notre
sympathie chrétienne. M.me Balmas
était la mère de notre collègue de Turin,
M. Frédéric Balmas.
SAINT-JEAN. Vendredi et samedi
nous avons eu de bonnes réunions aux
quartiers des Peyrots et des Gonins, présidées par MM. les pasteurs Delattre et
Bugnon.
M. Delattre se rendit ensuite au Villar
tandis que M. Bugnon consacra toute
la journée de dimanche 5 mars à notre
paroisse en adressant successivement la
parole aux élèves de l’école du dimanche,
aux catéchumènes, aux adultes et à nos
malades du Refuge Roi Charles-Albert.
Assemblée nombteuse ie matin au temple et le soir — malgré le mauvais temps
— à la salle Albarin, où M. Bugnon développa avec beaucoup de chaleur communicative le sujet de noire vraie deS'
iinée.
Nous garderons le meilleur souvenir de
cette bienfaisante visite et faisons bien
des vœux afin que le message que ces frères vont apporter encore à d’autres paroisses soit en bénédictions pour plusieurs.
VILLESÈCHE. Le 3 mars ont eu lieu
les obsèques de Barthélemy Gardiol, négociant, des Trossiers, emporté par une
maladie de cœur, dans sa 60.me année,
laissant derrière lui une veuve et quatre
orphelins. L’assistance extraordinaire,
évaluée à près de 300 personnes, était
composée de catholiques; le pasteur eut
une excellente occasion d’annoncer l'Evangile. M. Corrado Jalla, qui était aussi
présent, a ajouté quelques mots et prononcé la prière finale.
iV’ouveites politiqnes.
Le mauvais temps qui a sévi cette semaine encore a ralenti les opérations de
guerre sur notre front. La neige dépasse
sur les Alpes la hauteur de cinq mètres,
les nombreuses avalanches paralysent
l’activité de l’artillerie et des patrouilles.
Mais sur l’Isonzo et dans la zone de Gorizia l’artillerie continue avec intensité
à battre les tranchées ennemies et les
colonnes de troupes en mouvement. Les
gros calibres ont bombardé avec succès
la gare de Toblach, centre de communications militaires dans la vallée de Rienz
ou Pusteria. De petites attaques ont été
repoussées dans la Val Sugana et dans
la Val Lagarina.
D’après des informations de source
privée nos aviateurs, dans leur « raid »
sur Lubiana (Leybach), auraient fait
800 victimes et abattu un avion ennemi.
Parmi les blessés il y aurait aussi deux
officiers supérieurs du grand état-major.
La Chambre des députés est rentrée
le l.r mars. Après les commémorations
habituelles des députés défunts on passe
à l’examen du budget de l’instruction
publique. L’extrême gauche, impatiente
de livrer bataille au ministère, propose une
modification à l’ordre du jour, pour que
le budget des affaires étrangères soit discuté immédiatement. M. Salandra s’oppose. Les sociahstes demandent l’appel
nominal, la proposition est repoussée par
268 voix contre 40. Le jour suivant les
socialistes demandent encore une inversion de l’ordre du jour: la votation par
appel nominal a le même résultat. Enfin,
le troisième jour, à propos d’une motion
sur les subsides aux familles des soldats
dont M. Salandra propose de renvoyer
la discussion à 6 mois, on constate que
la Chambre n’est pas en nombre pour
l’appel nominal. Le Président du Conseil prononce des paroles assez vives à
l’adresse des oppositeurs qui veulent entraver les discussions et empêcher le
fonctionnement normal du Parlement
par leur sabotage. Après quelques exphcations de part et d’autre, le Cabinet
remporte une troisième victoire dans
une nouvelle votation. Les voix contraires sont réduites à 25 seulement.
A la première séance de la Chambre le
député Bissolati a salué avec émotion
et admiration l’armée française qui combat si vaillamment à Verdun. Une grande
ovation a accueilli ce discours. Des télégrammes ont été échangés avec la Chambre française qui s’est montrée très sensible à nos vœux.
La lutte se poursuit en effet autour de
Verdun où les Allemands ne se fatiguent
pas de reiterer leurs attaques malgré les
pertes énormes. Pendant trois ou quatre
jours encore on s’est battu près de Douaumont sans que le succès décisif ne se
soit prononcé ni pour les uns ni pour les
autres. La ligne du front a un peu oscillé,
mais elle reste à peu près la même qu’elle
était après la première retraite des Français le premier jour de la bataille. Les
Allemands ont essayé de battre la ligne
du front français en portant leur ^offensive vers l’aile droite sur les collines à
l’ouest de la Meuse, et à l’aile gauche
dans la plaine de la Wœvre. La préparation de l’artillerie a été aussi très intense dans ces deux secteurs: ensuite
l’attaque avec de grandes forces d’infanterie a commencé avec quelques succès
pour le moment. Les Français ont pourtant ferme confiance qu’ils pourront arrêter encore ces nouvelles attaques brisant complètement l’offensive allemande.
Une perte douloureuse pour la marine
française, le naufrage du croiseur auxiliaire Provence, qui portait des troupes
en Orient. Près de 900 soldats ont péri.
La cause du désastre n’est pas bien connue; il s’agit probablement d’une mine
' semée par un sous-marin.
Les Zeppelins ont fait une nouvelle
incursion en Angleterre, pendant une
bourrasque de neige. Une centaine de
bombes lancées, une douzaine de femmes et enfants tués, aucun résultat militaire.
Les Russes avancent dans l’Asie Mineure dans la direction de Trébizonde
et vers le sud où ils ont pris la ville de
Bitlis. Ils sont bien près d’interrompre
la fameuse ligne de Bagdab.
Les colonels de l’état-major suisse,
absous par le tribunal militaire, ont été
condamnés par le Conseil Fédéral à 20
jours d’arrêts de rigueur et mis à disposition. A la suite de cette punition, le
colonel Egli (qui semble être le plus coupable des deux) a démissionné. L’agitation en Suisse continue: on demande que
le pouvoir civil ne soit plus soumis aux
décisions des Autorités militaires, comme il est arrivé souvent après le commencement de la guerre, et que des actes
portant atteinte à la neutralité et à la
dignité du pays ne se répètent plus à
l’avenir.
Le fameux Enver Pacha, dont le frère
vient de mourir en combattant contre
les Anglais sur les frontières d’Egypte,
a été victime d’un attentat. Un partisan
du feu prince héréditaire l’a frappé d’un
coup de poignard et grièvement blessé.
On l’a même fait passer pour mort, mais
la nouvelle n’est pas confirmée.
Un télégramme de Bucarest annonce
la mort de la reine douairière Elisabeth
de Roumanie, veuve du roi Charles, décédé l’année dernière, et tante du roi
actuel Ferdinand. Née en 1843 princesse
de Wied, elle était connue dans le monde
entier comme écrivain et poète de grand
talent sous le nom de Carmen Sylva,
L’influence de la reine s’est fait largement sentir dans son pays d’adoption
aussi au point de vue des beaux-arts et
des institutions philanthropiques. Après
la mort du roi son mari elle vivait dans
la retraite la plus absolue au fond d’un
monastère. E. L.
Ab. payés et non ànittancés.
1914- 18: Barolin, Moneti.
1915- 16: Catherine Bounous, Cornelly
Springs N. C.
1916: Jean Garron, senior. Valdese, N. C.
—- Peter Tron, Id. Id. — Albert Pons,
Connelly Springs N. C. — Antoine Martinat,
Id. Id. Id. — Daniel Tron. Id. Id. Id. —
J J-Jacunium, Id Id. Id. —Henry Pascal,
Id. Id. Id. — Jean Refour, Id. Id. Id. —
Benjamin Pascal, Id. Id. Id. — Bart. Bounous, Id. Id. Id. — SusanneVinay, Id. Id. Id.
— Frank Pascal, Valdese N. C. — Henry
Martinat, Id. Id. — John Long, Id. Id. —
J. R. Ribet, Id. Id. — Mme J. P. Dalmas,
Id. Id. — Emile H. Tron, Id. Id. — Etienne
Perron, Id. Id. — J. J. Léger, Id. Id. —
J. P. Peyronel, Id. Id. — J. F. Ribet, Id, Id.
— Antoine Grill, Id. Id. — Etienne Bouchard, Id. Id. — Italia Rostan, Roma —
Major D. Beux, St-Germain — Jacq.ne
Chambon, Envers-Pinache — Ph. Grill,
New-York — Marie Pons, New-Yersey (et
5 fr. Pro Francese) — Humbert Revel,
New-York — Jacq. Ribet, Pomaret.
1916- 17: F.ois Grill, Chicago.
Pour F a Echo» des soldats.
Aldo Vinçon, St-Germain fr. 2,—
Louise Malan , 10,
C'-A, Tron, Directeur-Responsable,
4
PATATE
bianche • gialle (adatte per lemins)
•w PREZZI MITI ^
Rivolgersi a FULVIO DAVIT,
APPIOTTI - Torre Pellice.
ATELIER de MARBRERIE
DB
MORÖLIA VIJÍCEÍÍZO
Monuments et inscriptions
■■N» -r-r en tous genres.
Objets d’ornement et de fantaisie, etc.
(Villa Rosa) Luserna S. Giovanni.
Doel.ARDUIIVO FERRERÒ
DIRECTEUR DE LA SECTION
OTD-RINO-LARINBOLOGIQUE
AU « NUOVO OSPEDALE» DE TURIN
Spécialiste pour les maladies
du HEZ _______________________
de la COHUE
et des OREIEEES
Guérison sûre et rapide des
défauts de respiration nasale.
0. TURIN - Via Qoito, 6 (prés de 1»
^ Gar» Centrale) de 1 h. A 4 de raprès-midi.
TAlAptaone 4.SS.
À VENDRE
à des conditions favorables, une belle petite FERME, de huit
journaux, y compris 60 tables de terrain
cultivé, pouvant nourrir deux vaches.
Maison solidement construite.
S’adresser à la SARTORIA JOUVE,
Torre Pellice.
liOlMORRS. I Home Bienvenne » se rattachant à l’église réf. évang. française de
Bayswater. reçoit et place Institutrices et
gouvernantes. — Adr. Mme la directrice.
i6, St. Stephen’s Road - LONDRES W.
Prof. Cai, u.ur rigo
tpeezaUafa nelle malatHe tUmU
Occhi
Orecchi
Naso
6 Gola
Torino-Portici Via Nizza, 16 M.B.
ere 11 elle 12 e IS elle IS ferkH
ielle ere IO e 12feM
■wrlatan* dal dItaHi di rasai
naaala In 6 a la JT
AVIS
à MM. les Pasteurs
Instituteurs et libraires que le eeni dépôt autorisé
pour les Vallées, par la Société Biblique
Britannique et Etrangère, est toujours
Rue Garihaldi, iV. 4 à TORRB PBLLICB. — Escompte aux revendeurs.
^■0"0"0"0-00'0<H>0"G-0"000"00000'0"0^-0"000000"04>00-0
TIPOGRAFIA ALPINA
di Angusto Colsson o> «
0
0
0
0
0
0
o
Torre Pellice
LAVORI COMMERCIALI - EDIZIONI
O
O
o
o
<>
o
o
o
o
oo-oooo-o-oo-o-ooooó
IES PHARMACIES
0!^ GEYMONAT
TORRE PELLICE
TAIépb. N* Sa
malgré les difficultés présentes, continuent à livrer
aux prix les plus convenables, non seulement
tous les produits pharmaceutiques, sous cachets
de garanties, et les spécialités authentiques étrangères et nationales; mais encore les articles de
gros, suivants:
BENZIRB POUR AUTO, dans des bidons brevetés.
HUHiB O’OLITKS pure et de première fraîcheur.
>
O tu
, fl ^
iLSg
a; O
WI.!
p:i|
O «Ô
ToPie pBlIice - Impiimefie J[lpine - Ôoï^^on
EDITIONS JEHEBER
L’ALMANACH POUR TOUS
belle brochure de 96 pages, avec 4 gravures hors texte
Couverture artistique - beaux récits - intéresssntes histoirss
Prix: 60 centimes
Dépôt des livres de la Maison JEHEBER
Catalogne à disposition
iSk O Q U A
SI !N BREVE TEMPO E SENZA DISTURBI
AJ CAPELLI BIANCHI ED ALLA BARBA IL COLORE PRIMITIVO
spec ale indicato per ridonare alla barba ed ai cangili
Wtneh. ed inderol.t. colore bellezza e vitalità deluTrima eiovinLzÌ
senza macchiare ne la Liancheria. la nelle Oup«ta uA,,,
»,.,,0.1.10« poi c.p.111 „„, ’„„"„„'Lf:',
turno che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e renden^li flessibili, m,libidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. - Una sola boWgIla
basta per conseguire un effetto sorprenderne.
A TT !E: s ■V 44 T O
Signori MIGONE <S C. — Milano
ho potuto trovare una preparazione che
ini ridonasse ai capelli ed alla barba il colore primitivo
Un. «tu botti 11 d „ t «inimo'dT'urbó^eirapphca^^^^^^^^
•on^“e“memÌ'c^on^inm*ch?ru«ur.1?Ì^i;™U^^
II
comparire toUhne.ne re'pehicile e Siorzan'dS le r.did d " capelli t'an.o'VK“
Don cadono più, mentre corsi il pericolo di ¿hv«ita«”caTvo
Uv?^e I^' a P'*’ ^ 2 bot
tiglie L. 8. - 3 bottiglie u. H franche di porto ed è in vendita
prtaao tutti I Farmaciati, Parrucchieri t Droghieri
SI
AUEUHini(,C
SPEDISCE CON LA MASSIMA SEGRETEZZA
Deposito Generale da MIGONE & cT^vì7breficl c«h*. » - MILANO
TORR* PELLICE - IJtPRiMKRI* ALPINE