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Cinquante-deuxième année.
19 Mai 1916
N. 20.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie ... Pr 3 _
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Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM les
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et pour l’Administration à M. }. ColSSON, prof. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que^ toates les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées.
(PhU. IV, 8).
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SOMMAIRE: Communications — D’Itahe
moderne c’est du protestantisme ! —
Ce que les Esquimaux pensent de la
guerre — Aux familles de nos soldats
Chronique vaudoise — Nouvelles et
faits divers — Nouvelles politiques.
COMMUNICATIONS.
La Conférence des Vallées, F District,
s’ouvrira, D. V., Mercredi prochain 24 c.
à 10 heures, à Bobi, par un culte présidé
par M. le pasteur Grill de Pramol.
— La Conférence du IV^ District (Sicile-Naples), aura lieu à Catane, le 14
juin. Le pasteur Fasulo présidera le
culte d’ouverture.
L’Italie moderne
e’est du protestantisme!
La conscience chrétienne, la conscience
qui boit aux sources profondes de la vie
divine, voilà la base granitique sur laquelle les prophètes de tous les âges se
sont appuyés pour renverser les erreurs
religieuses, sociales et politiques. Autorité intérieure et incorruptible, elle cite
à son barreau toutes les autorités, qu’elles
I*. en appellent au droit humain ou au
droit divin, elle les pèse sans faiblesse,
elle les juge sans appel. Elle sera le Pape,
« Sa Sainteté » du nouveau monde qui
s’élabore.
La conscience c’est l’individualisme;
Carducci et le Vatican ajoutent: c’est
1 hérésie, c’est Luther, c’est le protestantisme, et ils n’ont pas tort. La conscience
au XVI.me siècle c’est la Réformation,
le protestantisme religieux; la conscience
au XVIII.me siècle c’est la Révolution
française, le protestantisme social; la
conscience en Italie au XlX.me siècle
c est 1 indépendance italienne, le protestantisme politique.
La preuve de cette dernière affirmation
je la trouve, pour ne pas aller plus loin,
dans le fait suivant:
Quand Turin accueillait dans son
grand coeur les cris de toutes les provinces italiennes opprimées et préparait les
temps nouveaux, on y avait comme censeur ecclésiastique le prêtre Sciolla. C’était un homme digne de la religion chrétienne qu’il représentait, car ses connaissances étaient vastes et sa conduite irrépréhensible. Il aimait Rosmini que
Léon XIII mettra à l’Index et il détestait les jésuites, les souteneurs attitrés
f de toutes les tyrannies. Il aidait les cons< pirateurs politiques et était le dépositaire de documents très périlleux. Il espérait que les conspirations auraient
anéanti les disciples de S. Ignace et leurs
protégés. Il attendait la résurrection de
l’Italie.
Lorsque dans Y Œnciclopedia » dirigée
par Predari et éditée par Pomba, parut
un article sur les « Gesuiti », les révérends
pères le trouvèrent désastreux pour leur
ordre; ils accusèrent Sciolla d’avoir laissé
passer une telle publication et ils le dénoncèrent à l’archevêque Franzoni.
Franzoni fit appeler Sciolla ad audien' dum verbum; il le menaça de la suspension a divinis s’il ne reconnaîtrait pas
l’erreur qu’il avait tolérée, le tort dont
il était accusé, s’il n’en ferait pas amende
honorable et publique dans les journaux.
Mais Sciolla ne se laissa nullement intimider. Votre Eminence, répondit-il,
n’est pas le seigneur de ma conscience;
dans les questions discutables je ne peux
reconnaître erroné ce que ma conscience
déclare vrai; suspeudez-moi, ôtez-moi la
messe, si vous croyez; je conserverai mou
libre arbitre que chaque soir je recommande au Saint-Esprit.
L’archevêque n’était guère habitué ù
de pareilles réponses, froides et ferm'es;
il en fut si fort impressionné qu’il congédia Sciolla et ne parla jamais plus de
suspension, ni d’une autre punition quelconque.
Ici la conscience qui se recommande au
Saint-Esprit s’affirmait en faveur de
l’Italie et s’insurgeait contre l’autorité de
l’Eglise romaine; c’était l’individuahsme
et l’hérésie; c’était le protestantisme en
pleine activité.
Le protestantisme en Italie c’est l’Etat indépendant de l’Eglise, c’est le roi
libre en face du pape, c’est le parlement
affranchi du « Saint-Collège», c’est l’Italie maîtresse de ses destinées 1
Le cri de la calotte: «fuori gli stranieri, cioè fuori i protestanti », c’est la
voix du catholicisme romain toujours intolérant, c’est le pape seigneur de l’Italie, c’est le roi parmi les laquais du pape,
c’est le nœud coulant à la conscience,
c’est le moyen-âge ténébreux, c’est le
commencement d’une révolution sans
pareille.
En France on a voulu du « fuori i protestanti », et on a mangé de la « Révolution ». On ne marche pas impunément...
en arrière. G,
CE QUE LES ESQUIMAUX
PENSENT DE LA GUERRE.
Le D.r Fridjof Nansen publie dans son
volufne « Vie des Esquimaux », une lettre
d un natif, écrite en 1756, dont nous extrayons les passages suivants:
« On nous raconte que les deux nations
— l’Angleterre et les Pays-Bas, — qui
venaient ici pour la chasse à la baleine,
ils ne sont pas de votre pays (la
Suède) mais partagent votre foi, — se
tirent dessus et s’exterminent par terre
et par mer comme s’ils chassaient des
phoques et des rennes. Ils se volent mutuellement et se prennent des navires et
des marchandises, cela même à des gens
qu ils ne connaissent pas et n’ont jamais
vus, seulement parce que leur chef l’ordonne ainsi. La raison de tout cela serait
un territoire en face du nôtre, mais si
éloigné qu’il leur faut trois mois pour
y arriver. Je pensais d’abord qu’ils n’avaient pas assez de terre pour les nourrir.
Mais on m’a dit que non: Seule la cupidité des grands seigneurs qui veulent dominer sur plus de peuples et plus de richesse en serait le motif. J’étais si épouvanté de cette avidité et de ces inhumanités que j’ai failli en mourir de frayeur.
Puis je me suis ravisé et réjoui en pensant à notre bon pays neigeux avec ses
pauvres habitants. Et je me suis dit que
nous ne possédons rien de ce que ces
avides conquérants convoitent. Sur la
terre, nous n’avons rien. Ce dont nous
nous nourrissons et nous habillons, cela
nage dans la mer. Pourvu que nous ayons
assez pour nous rassasier et nous garantir
contre le froid. Nous pourrions dire comme eux que cette mer est à nous, mais
nous préférons les laisser libres de puiser
dans la grande provision des phoques et
des wabros et des saumons, ce qu’il leur
fautr Car nous avons le,bonheur de n’être
pas aussi avides qu’eux par nature.
Je me suis souvent étonné des chrétiens et n’ai su trop qu’en penser. Votre
peuple sait pourtant qu’il y a un Dieu
créateur et conservateur de toute chose,
que, après cette vie, on sera sauvé ou
damné, suivant qu’on s’est conduit. Et
pourtant ils vivent là-bas comme s’il
leur était ordonné d’être méchants et
comme si la mauvaise vie rapportait des
avantages et des honneurs. Mes compatriotes ne connaissent ni Dieu ni Diable,
ils n’attendent après cette vie ni punition
ni récompense, et pourtant, ils vivent
convenablement, se témoignent de l’affection, partagent tout et travaillent en
commun pour leur entretien. Il est vrai
que nous avons aussi quelques méchants
parmi nous qui doivent être vos parents,
mais la plupart d’entre nous sont irréprochables. Je pense que notre pauvre pays
en est la cause. Quand j’entendais parler
pour la première fois de vos belles terres,
je vous ai souvent estimés heureux, car
vous avez abondance de fruits savoureux, d’animaux, de volaille et de poissons. Vous possédez de belles maisons et
de beaux habits. Vous avez un été long,
pas de neige, pas de mouches, mais rien
que des choses désirables et charmantes.
Cette félicité, pensais-je, vous serait
échue parce que vous êtes des croyants et
pour ainsi dire les enfants directs de
Dieu, tandis que nous aurions été placés
■dans ce pays aride et froid pour l’expiation de nos péchés. Il paraît que .je me
suis trompé. Heureux Groenland ! Quel
bonheur que tu sois couvert de neige et
de glace. Si tes rocs recèlent de l’or ou de
l’argent, ils sont inaccessibles et couverts
de neige. Ta stérilité nous rend heureux
et nous affranchit de la domination de
l’étranger. Nous sommes vraiment contents de notre sort. La viande et les pois
sons sont notre nourriture. Les friandises
sont rares, mais d’autant mieux venues.
L’eau glacée est notre boisson. Elle rafraîchit et ne trouble pas l’intelligence
en nous privant de nos forces comme le
breuvage fort que vous aimez tant. Nos
habits se composent de peaux épaisses
et peu élégantes, comme faites pour ce
pays, et qui d’abord rendent de bons services aux bêtes qui les portent puis à
nous. Il n’y a pas assez chez nous pour
qu’on ait envie de nous massacrer. Nous
avons bien, les méchants ours blancs du
nord mais nous possédons aussi les
chiens qui luttent avec nous, et ainsi il
n’y a rien à craindre. On entend rarement parler de tueries chez nous, sauf
quand l’un d’entre nous est accusé d’avoir tué un autre par sorcellerie. Alors,
nous le tuons sans faute, mais sans nous
vanter et sans remercier Dieu comme
vous le faites quand vous avez exterminé
les habitants de tout un pays. Ils remercient ainsi le Dieu bon qui pourtant défend de tuer; ne serait-ce pas un autre
qui aime les massacres et les ruines ? Je
pense que c’est « Tornarsuk », le Diable
« Ainsi j’ai causé avec toi et toi avec
moi. Il faut cacheter ma lettre. Les matelots sont prêts, le vent est favorable.
Votre puissant protecteur les accompagne sur la grande mer dangereuse et les
garde des mauvais chasseurs d’hommes
dont ils ont très peur I Qu’ils atteignent
sains et saufs leur patrie en ayant la joie,
cher ami, de t’y rencontrer ».
Langage simple, sain et droit. Les sauvages ont-ils plus de bon sens que nous ?
Détail curieux: Cette lettre date de 17561
{Semeur Vaudois).
M FIlILLES DE NOS SOLDATS.
Le Bureau de renseignements aux familles de nos soldats, autorisé et reconnu
officiellement par les Ministères de la
Guerre et de la Marine, fonctionne régulièrement à Torre Pellice depuis le F mai.
Chaque jour de 4 heures à 6 de l’aprèsmidi, les dames du Comité reçoivent les
personnes qui, étant sans nouvelles de
leurs chers soldats, désirent être informées si par malheur ils étaient malades
ou blessés. Le Bureau se trouve; Place
Cavour, 5, Maison Arnoletto; c’est là que
les intéressés devront se rendre chaque
fois qu’ils auront des inquiétudes au sujet de leurs bien-aimés. Le Bureau de
Torre Pellice reçoit aussi toutes les nouvelles se rapportant aux soldats des Communes avoisinantes: Angrogne, Bobi,
Villar, Luserne St-Jean, Lusernette et
Rorà. Qu un homme de troupe ou un officier entre dans un hôpital, qu’il tombe
sur le champ de bataille, ou qu’il soit fait
prisonnier par l’ennemi, la nouvelle est
immédiatement transmise au Bureau
central par les Autorités compétentes;
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de là elle arrive au Bureau local qui tient
un registre très exact et complet de toutes les communications reçues. Si le cas
est grave, le Bureau écrit au Syndic de
la Commune d’origine pour qu’il en fasse
part aux familles; si les nouvelles n’ont
pas de gravité particulière, elles ne sont
pas communiquées d’office, mais les
membres de la famille peuvent toujours
se rendre au Bureau pour en avoir lecture.
L’utilité de l’institution n’a pas besoin d’être démontrée davantage. Elle a
rendu de précieux services dans les centres plus importants où elle fonctionne
depuis plusieurs mois, et elle ne manquera pas d’en rendre aussi chez nous, quoique nos soldats soient tous capables de
tenir la plume à la main; et nous savons
qu’ils ne manquent pas de le faire souvent. Mais ce sera aussi pour eux une
consolation d’apprendre que s’ils ne pouvaient pas écrire directement, leurs familles seront toujours renseignées sur
leur sort.
CHRONIQUE VAUOOISE
ANGLETERRE. Bien des personnes
aux Vallées ont eu l’occasion de faire la
connaissance des Misses Dawson qui ont
visité à plus d’une reprise nos paroisses
du Val Pélis et du Val St-Martin. Nous
venons d’apprendre que leur vénéré frère
M.r Ed. B. Dawson s’est endormi dans la
paix du Seigneur le 4 cour., à l’âge
de 85 ans. Avocat de valeur, constable
du château de Lancaster, cet homme
de Dieu s’est occupé jusqu’à la fin non
seulement des intérêts matériels de la
ville dont il était le citoyen le plus
éminent, mais de son Eglise qu’il aimait
d’un amour sincère, visitant les pauvres,
les malades, et dirigeant jusqu’à ses derniers jours une école du dimanche. Son
départ est un deuil public pour la ville et
le comté de Lancaster. Nous exprimons
à sa fille, Miss Elphie, à ses sœurs, et à
tous les parents les sentiments de notre
profonde sympathie. B. G.
CHICAGO. La Société Vaudoise de
Chigago 111., dont le président est M. A.
Pons et le trésorier M. H. Grill, a commémoré dignement le 17 février par une
soirée qui a bien réussi avec chants, récitations, etc. On vient de m’envoyer le
produit de la collecte en faveur de notre
Comité pour les soldats, de Turin, la
belle somme de 26 dollars. Le pasteur est
le rév. Barth. Tron.
Honneur à ces chers amis, dignes du
nom de Vaudois. Prof. Alberto Clôt.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats Jourdan Ernest, Pellegrin
Paolo, caporal major Lausarot Jean, l’officier Eugène Jahier, Legger Paolo Lami,
Michèle Andrion, le gendarme Goss
Amato, Bernard Giacomo, Giulio Sappé,
l’officier Charles Maggiore, Emmanuel
Vinçon, le sous-lieutenant Charles Ribet,
Enrico Bertalot, envoient leur remerciements pour l’envoi de l’Echo et des salutations cordiales. L’Eglise est heureuse
de procurer à nos chers défenseurs de la
patrie ce plaisir, et nous espérons que
l'Echo deviendra toujours plus un lien
intime entre ceux qui combattent et ceux
qui prient.
— Zone de guerre, 26-4-1916.
Cher et honoré M.r Tron,
J’ai l’honneur de vous remercier de
l’envoi du journal l’Echo des Vallées, et
ce fut par l’intermédiaire de M.r Pons
que j’ai reçu cet aimable journal qui nous
parle de nos vallées, de nos parents, de
nos amis et de nos chers amis qui sont
au front. Pour quant à nous autres, nous
avons passé la fête de Pâques en bonne
harmonie, malgré que nous soyons éloignés de nos chères vallées.
C’est avec déplaisir que nous avons
appris, par le moyen de Y Avvisatore Alpino, le départ de notre cher Vice-Président du Comité du Perrier pour le service militaire, mais que Dieu le soutienne
dans sa carrière, qu’il doit traverser comme tous les autres; mais pensons que
nous avons un Sauveur qui nous guide
au-devant de l’ennemi, et que nous rentrerons victorieux au sein de notre famille. Nous sommes peu de Vaudois ici,
mais malgré que le nombre soit petit,
nous pouvons toujours lire notre petit
journal, tranquilles, et prier ensemble
pour nous, pour nos familles et tous nos
amis. — Je vous prierai donc, si cela est
possible, par l’intermédiaire du journal,
d’adresser mes salutations aux parents et
amis, ainsi qu’aux personnes qui ont
bien voulu payer l’abonnement, et vous,
cher Pasteur, agréez mes salutations sincères. Votre dévoué
Soldat Giosuè Pons
Caporal maj. Pastre Federico,
— 27 Avril 1916.
Cher Monsieur Tron,
Vous ne pouvez croire combien a été
appréciée la visite que nous a faite Monsieur le pasteur D. Bosio le Dimanche des
Rameaux; il nous a entretenus pour
quelques instants, et il nous a bien encouragés soit d’une manière que de
l’autre.
C’est avec regret que je dois vous annoncer qu’il y a bien trois semaines que
je ne reçois pas ce cher Echo ni ¡'Avvisatore; je ne saurais vraiment pas comment
ils vont « dispersi ».
Mes amis Vaudois Bertalot Louis, Grill
Louis et Megnier David s’unissent à moi
pour vous envoyer nos meilleures salutations à vous et à votre chère Madame.
Veuillez agréer mes plus vifs remerciements. Votre tout dévoué
Jean Malan, finanziere.
PS. Notre santé. Dieu merci, est très
bonne.
— Dal fronte, li 30-4-916.
Trovandosi sulle più alte vette del Cadore, il sottoscritto ha il prescindibile
dovere di ringraziare l’egregia Amministrazione dell’EcAo des Vallées, inviatogli
regolarmente al fronte. Trovandosi nelle
trincee isolate a surrogare i bravi alpini
volontari Cadorini sulla Forcella X...,
sono veramente lieto di poter leggere
« l’amico delle trincee », così denominato
da noi soldati evangelici, tanto caro ai
nostri cuori di soldati cristiani.
Con somma riconoscenza da loro rispettabile, mi firmo, riconoscente
Caporale Barral Carlo.
— Dal fronte, 5 Maggio 1916.
Cher Monsieur Tron,
Nous voici trois Vaudois dans la même
compagnie; nous aimons toujours avec
plaisir de lire l’aimable Echo des Vallées,
qui nous rappelle nos chères Vallées. —
Nous avons notre ami Michelin de Villar
Pellice qui le reçoit assez régulièrement;
en remerciant avec bonté nous trois, auriez-vous la bonté de faire parvenir nos
sincères salutations aux parents et amis
et à tous les Vaudois, en vous remerciant
infiniment, en nous déclarant avec sincères salutations
Caporal Rinesi Giovanni, di Angrogna; soldat Michelin Gio
• VANNI, di Villar Pellice; et soldat Gardiol Federico, di
Prarostino.
— 5-5-1916.
Egregio Signor Tron,
Mi scuserà se non ho mai accusato ricevuta del suo amato giornale VEcho des
Vallées, ma come fino a giorni addietro
ho avuto nella mia compagnia 11 sig. te
nente Levi Tron, credo bene che si sarà
fatto interprete presso di lei della ricevuta del giornale di me e dei miei compagni delle care Valli che ho con me. Sono
sempre impaziente ogni settimana di riceverlo, perchè mi porta notizie delle
Valli e molte parole di incoraggiamento.
Riceva, caro sig. Tron, i più distinti
saluti.
Suo ali. Bartolomeo Menusan.
— Dal fronte, li 6 Maggio 1916.
Illustrissimo Signor Direttore
délYEcho des Vallées.
Appena giuntoci il suo pregiato giornale, da noi tutti sempre aspettato ed
accolto col massimo entusiasmo, ad
esempio d’una lettera d’un padre al proprio figlio lontano...
Quanta prova di stima e d’affetto ci
dà la nostra cara Chiesa, e noi i suoi
membri ne siamo orgogliosi nel sentirci
seguiti passo a passo col sentimento e
colla preghiera.
Quanta fu per noi sorpresa nel vedere
sull’EcAo des Vallées un articolo intitolato Fuori i Barbari. Subito ci siam domandati chi mai potevano essere questi
barbari nel 20” secolo. Ma nel verificare
quell’articolo abbiam visto che questo
era attribuito e diretto a noi Valdesi, discendenti di un manipolo di Eroi e di
Martiri, i quali hanno avuto nei secoli antecedenti a sopportare disagi e persecuzioni per causa della lor fede, ed in gran
parte essi hanno preferito la morte
piuttosto che di gettarsi nelle tenebre o
meglio nell’ignoranza.
E noi oggidì ci onoriamo altamente di
essere discendenti d’un tal popolo, di
professare la stessa fede, che giornalmente progredisce in tutto il mondo civile, e della quale mai nessuno è stato
capace a distrarre, e mai riuscirà colla
protezione di Colui che tutto può e tutto
vuole. E allora perchè Barbari ?
Non abbiamo noi forse risposto all’appello della Patrià ? — Al contrario, noi
siamo accorsi in massa, senza esitare un
istante, per difenderla e liberarla ad ogni
costo, anche col prezzo della vita, perchè
a noi ci fu fin da piccini insegnato che
niente è di più bello che di morire per la
nostra Patria bella.
Noi ci domandiamo allora perchè Barbari... — Questo a noi ci dà prova dell’ignoranza (della poca fede) che certuni
nutrono ancora... E certi titoli se li possono serbar per loro, tenendosi sempre
presente quel giusto proverbio che forse
a loro è ancora sconosciuto e che dice:
Fa agli altri ciò che vorresti fosse fatto a te.
Un Gruppo di Soldati Evangelici
Valdesi al fronte.
— ...li 4-5-916.
Egregio Sig. Tron,
Vorrà ben perdonarmi della mia sfacciataggine, di prendermi il permesso di
scriverle direttamente, ma questo è causa
dello spirito valdese che in me è profondamente abbarbicato, che vengo a chiederle un favore.
Fintanto che ero nella mia compagnia,
avevo occasione di leggere non una, ma
cento volte il sempre gradito e prediletto
Echo des Vallées; trovandomi ora in un
sito dove sono solo di Valdese, difficilmente posso leggere regolarmente il
tanto desiato giornale (dico tanto desiato) perchè da poi che ho avuto la fortuna di saper leggere, ho sempre avuto
quella grande facoltà di aver VEcho a
mia disposizione; perciò, rimanendone
privo, sarebbe per me una grande perdita, e le sarei molto riconoscente se volesse inviarmelo a questo indirizzo...
Benché solo trovo sempre molteplici
occasioni (specialmente nell’ambiente nel
quale mi trovo) di propagare per la nostra amata Chiesa e dappertutto si tro
van molte ma molte persone favorevolissime ai nostri sistemi,ed alla semplicità
e veridicità della nostra Chiesa, ed è
anche un gran conforto ; e sono certo che,
finita questa guerra dalla quale certamente la nostra amata Patria sarà vincitrice, se la Chiesa nostra avesse la possibilità di mettere in campo molti ed
esperti Pastori, il raccolto sarebbe grande.
Non mi vergogno, trovandomi in certe
compagnie composte di persone abbastanza colte, di essere un Valdese, anzi
me ne vanto e non sto punto a celarmi;
e sono contento che ovunque siano
amati e rispettati..
Degnisi gradire Lei e sua Signora i
sensi della mia più alta stima.
Devotissimo C. B.
— Piacenza, 8-5-1916.
Cher M.r Tron,
Je vous adresse ces quelques lignes
pour vous remercier infiniment pour l’envoi du journal VEcho des Vallées. Je vous
dis que j’ai reçu un numéro, et puis pendant trois semaines je n’ai plus rien reçu ;
ç’a ne m’a pas fait plaisir; je ne sais pas
si ça vient de la poste, ou bien comment.
Enfin, à présent j’ai reçu le numéro du 5
mai, et j’espère que je le recevrai régulièrement: il me procure bien des nouvelles de nos chères Vallées, des Eglises
Vaudoises et de mes compagnons qui
combattent actuellement. C’est un moment de soulagement quand on peut lire
quelques articles de nos Vallées. Je reçois aussi avec plaisir La Luce. Je vous
dis que je suis toujours ici à P. et je jouis
d’une excellente santé, comme je désire
ainsi de vous. Dieu merci.
Je vous demande le plaisir de saluer
bien M.r Grill, pasteur de Pramol, ainsi
que mes frères et sœurs et parents, auxquels je pense si souvent; quand viendra
le beau jour qu’on pourra se revoir tous
ensemble, tranquilles ! ma blessure va
bien mieux.
Veuillez, Monsieur, agréer mes plus
affectueuses salutations et remerciements.
Votre aff.né lecteur Long (Pramol).
— 13 Maggio 1916.
Dopo alcuni giorni che sono giunto
alla fronte, ho ricevuto il vostro grazioso
giornale VEcho des Vallées. Mi trovo in
un paesetto, aspettando da un giorno all’altro d’andare in trincea. A tutti voi. i
miei cari saluti; sono bene; saluti alla
mia famiglia, parenti ed amici.
Vostro dev.mo Giovanni Perro.
IVRÉE. — 16 Mai 1916.
Hier soir vers minuit, après une longue et douloureuse maladie, M. le pasteur
émérite Jean Daniel Revel s’endormait
paisiblement dans sa 81.me année.
Nous exprimons à M.me Marie Revel,
sa fidèle et dévouée compagne, ainsi qu’à
M.me Olivetti sa fille, et aux quatre fils,
qui se trouvent dans la lointaine Amérique, notre chaude sympathie chrétienne,
G. D. M.
LA TOUR. Dimanche dernier l’assemblée d’église, au nombre de 35 électeurs,
désigna ses représentants à la Conférence
du District en nommant MM. David
Gaydou, ancien. Prof. J. P. Vinay et Albert Frache. M. l’ancien David Gaydou
représentera aussi l’Eglise au Synode.
— Dimanche soir eut lieu la réunion
annuelle de la Pra del Torno, présidée par
M. l’étudiant François Caisson. Nous
sommes heureux d’avoir pu constater
la prospérité de cette société qui compte
18 membres et qui a travaillé avec zèle
pendant la saison d’hiver. Elle a recueilli
près de 400 francs, ce qui démontre l’activité de ses membres. Nous avons la
ferme assurance que ces jeunes frères, en
présence d’un tel résultat, ne feront que
redoubler de courage, en se consacrant
toujours plus au Seigneur et à son œuvre.
Dieu veuille susciter de cette pépinière
des missionnaires et des évangélistes. —
Nous regrettons, par contre, que le public se soit privé d’une heure qui a été
bénie à tous égards.
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— Samedi, 13 mai, s’est effectuée la
fermeture de l’établissement du baron
Mazzonis, Cette décision était très grave.
, Aussi, sommes-nous heureux d’apprendre que grâce à l’énergie déployée surtout par le Syndic de la Tour, chev. H.
Arnoulet, et aussi par l’hon. Giretti, et
le Sous-Préfet, on a pu conjurer cette
nouvelle calamité.
— Les élèves de l’Ecole Normale eurent le plaisir de faire une course à Turin,
qui a été fort goûtée par tous indistinctement. Il ne s’agissait pas d’une course
de plaisir ordinaire, mais plutôt d’une
visite aux établissements publics, aux
musées et à tout ce qui pouvait être utile
pour augmenter les connaissances de ces
futurs pédagogues. M. le directeur de
l’Ecole Normale, le chev. prof. J. Maggiore, le prof. Jalla et M.lle Tron accompagnèrent nos jeunes étudiants.
— Nous avons le plaisir de pouvoir
annoncer que, en tenant compte du subside accordé par les Communes, le fonds
pour l’Ecole Normale est assuré. Nous ne
pourrons jamais être assez reconnaissants envers Dieu pour un si beau triomphe de la foi. Nous voudrions pouvoir
ajouter que la parafication est aussi un
fait accompli, et il n’y a pas de doutes
qu’il en soit ainsi dans le plus bref délai
possible, mais à cause de la guerre qui a
empêché la nomination des professeurs
titulaires et augmenté encore les lenteurs burocratiques, il y aura probablement un léger retard dans l’effectuation
de ce qui est attendu par chacun de nous
avec une certaine impatience que nous
devons, cependant, savoir maîtriser.
— Nous sommes heureux, à propos de
l’Ecole Normale, de pouvoir annoncer
que M.lle Nelly Buffa, professeur de dessin, vient d’obtenir aussi son diplôme
comme professeur de calligraphie, ce
dont nous la félicitons sincèrement.
PERRIER-MANEILLE. — L’Union
Chrétienne de Jeunes Filles a fini ses séances; le travail de là campagne réclame
cette année toutes les jeunes énergies. Le
jour de la clôture, le 28 courant, aura
lieu un petit bazar, dont le but est d’aider à combler le déficit resté lors de la
restauration du temple. Nous faisons appel à toutes les âmes de bonne volonté
pour nous aider à atteindre le but que
nous nous proposons. Tout objet ou dons
en argent peuvent être remis, pour la
vallée du Pélis, à M.r Attilio Jalla, qui
nous les fera parvenir.
L’assemblée d’Eglise s’est réunie
dans le temple du Perrier le 7 mai, pour
entendre la lecture du Rapport annuel
qui a été adopté à l’unanimité. On a fait
les suivantes nominations: comme députés à la Conférence du District ont été
élus MM. Pons Pierre, ancien, J. P.
Genre et J. A. Pons, et comme député au
Synode, M. 1 instituteur E. Peyronel. __
Suppléant M. le chev. av. Alexandre Poët.
Dimanche 14 mai, pour l’échange
de chaire M. le pasteur L. Marauda de
Pignerol nous a parlé au temple. Nous
avons été heureux de le voir en si bonne
santé, et le remercions vivement pour les
paroles qu’il nous a fait entendre.
— Egregio Signor Pastore,
Vengo a fare risposta alla sua amabile
lettera che mi ha molto rallegrato di apprendere delle sue notizie che si trova in
buona salute lei e sua Signora, come per
il momento posso dire altrettanto di me
e sempre al solito lavoro e sempre con
grande fiducia e speranza di udire un
giorno la pace che è molto desiderata da
tutti dopo tante tribolazioni.
Adesso mi trovo in questa città; da
vari giorni siamo qui fermi e pare che ci
lascino un po’ in riposo.
Egregio signor Pastore, mi rivolgo a
lei, pregandola di ringraziare a nome mio
la Direzione del giornale VEcho des Vallées, che da qualche settimana ricevo regolarniente, leggendolo con la massima
attenzione. Mi son sentito rinascere nell’apprendere notizie delle nostre valiate.
Sono tre mesi oggi che son ripartito da
casa dalla licenza, e non ho più nemmeno
visto una Chiesa evangelica.
Chiudo la mia lettera, inviando a lei e
Signora tanti saluti.
Vicenza, 8 Maggio 1916.
Poët Enrico
(Grangette di Faetto).
POMARET, le 16-4-916.
* Je regrette bien de ne pas pouvoir,
pour le moment, accepter l’offre que
vient de me faire la Vén. Table Vaudoise
mes actuelles conditions militaires ne le
permettant pas.
« Lévy Tron, lieutenant ».
NEW-YORK. Un faire-part nous apporte la nouvelle du mariage du pasteur
M. Pietro Griglio, avec Miss Case. Nous
envoyons aux époux nos sincères félicitations.
RORÀ. La paroisse de Rorà a nommé
dimanche dernier ses députés à la Conférence et au Synode, en désignant Raphaël et Jean Daniel Mourglia pour la
Conférence, et Albert Tourn pour le Synode. C’est M. le prof. Jean Jalla qui a
présidé le culte.
SAINT-JEAN. La paroisse de SaintJean a nomme comme député au Synode
M. I). Bertinat, et à la Conférence MM.
Joseph Long, F. Gay et V. Morglia.
— M. le pasteur Luigi Rostagiio vient
de partir pour une tournée de collectes
en Suisse; nous l'accompagnons avec nos
meilleurs vœux. Pendant son absence
les pasteurs de la Vallée du Pélis le remplaceront pour la prédication; pour les
services liturgiques les pasteurs de Prarustin et de La Tour feront ce qui dépend d’eux pour que la paroisse ne soit
pas trop en souffrance.
VAL SAINT-MARTIN. Tous ceux qui
désirent avoir des informations sur les
militaires de nos 11 Communes, sont
priés de s’adresser à la Sottosezione Mandamentale dell’Ufficio Notizie per le famiglie dei militari, dont la présidence est
à la Cure Vaudoise du Perrier. Le Bureau
se charge, sans frais, de faire parvenir
aux intéressés les informations demandées et d’expédier la correspondance et
l’argent aux prisonniers de guerre. Le
Bureau est formé de la manière suivante:
M.me R. Jalla, présidente; MM. le pasteur C. Jalla et le Curé de Riclaret, viceprésidents; M.mes Adèle Pons-Bert, R.
Tessore, A. Vela, M.lle E. Mical Pascal.
Nouvelles et faits divers.
GENÈVE. Eglise Italienne Evangélique. Dimanche dernier, jour de Pâques, une bien intéressante cérémonie a eu
lieu dans le local de cette église, 3, Rue
Ami-Lullin. Après une impressive prédication de M. le pasteur Carmagnola sur la
Résurrection, 26 personnes déjà admises
dans 1 eglise vaudoise ou d’au4ees communautés protestantes d’Italie ont été
reçues comme membres de l’église italienne de Genève; puis, 16 adultes sortis
de l’Eglise romaine ont été appelés à
leur tour à se lever pour prendre les engagements des catéchumènes. Le culte
s’est terminé par la Sainte-Cène, à laquelle ont pris part tous les adultes, sauf
trois ou quatre exceptions. Avant de se
retirer, les 16 prosélytes se sont rendus
dans la salle du Comité, où le Président
de 1 Eglise leur a souhait,é la bienvenue
et donné l’accolade fraternelle.
Le local de culte était absolument
bondé pour cette solennelle manifestation de la vitalité et du développement
de cette jeune communauté religieuse.
Le manque d air et l’exiguïté des locaux
se faisaient de nouveau sentir, et cet état
de choses regrettable risque d’entraver
I Eglise au moment où les circonstances
».
tragiques que nous traversons paraissent
favorables à l’action de l’Evangile.
IVooyelles politiques.
Sur la frontière du Trentin actions d’artillerie très violentes surtout dans la zone
du Col di Lana. Dans la zone entre la
Vallée de l’Adige et le Alto Astico de
grandes masses d’infanterie ont attaqué
nos positions après un long bombardement. Nos troupes ont résisté infligeant
des pertes très graves à l’ennemi, repliant
ensuite sur les lignes principales de la
défense. Nous avons repoussé de nombreuses attaques de caractère local, et
constaté encore l’emploi de balles explosives de la part de l’adversaire. A l’est de
l’Adamello nos alpins ont complété la
possession des crêtes de Targorida et de
Lares et pris une vingtaine de prisonniers sur le Crozzon del Diavolo. à 3015
m. d’altitude. Nous avons avancé sur le
Monte Sperone dans la vallée de Ledro.
Sur le Cukla (bassin de Plezzo) nos alpins
ont pris d’assaut et occupé une ligne de
tranchées fortement organisées ainsi
qu’une redoute au sommet et sur les
pentes méridionales du Rombon. Nous
avons pris 123 prisonniers, quatre mitrailleuses, des fusils et munitions en
grande quantité. — Nos troupes ont repoussé plusieurs attaques successives à
ces nouvelles positions. Un combat très
vif dans les environs de Monfalcone nous
a procuré 254 prisonniers.
Nos aviateurs ont repoussé des incursions aériennes sur Venise, Mestre et Vicenza. Une escadre de nos appareils Caproni a bombardé une gare de chemin de
fer et des campements ennemis sur le
Carso. Tous sont rentrés indemnes après
avoir abattu deux des nombreux avions
ennemis qui les avaient attaqués.
Dans l’Adriatique un submersible français attaché à nos forces navales a torpillé et coulé un transport ennemi chargé
de matériel.
Nos troupes ont occupé, par voie de
mer, Marsa Moresa, sur la côte de la Cyrénaïque vers la frontière égyptienne. De
là elles ont occupé par voie de terre le
port de Bardia. C’étaient les deux centres de ravitaillement pour les submersibles ennemis et de contrebande vers
1 intérieur. L occupation opérée en territoire de rebelles, au milieu d’eaux semées de mines a été réalisée sans aucun
incident ni sur terre ni sur mer.
Le ministre français du commerce,
M. Clémentel, vient de faire un bref séjour à Rome, reçu par le ministre Cavasola. Il est venu pour entamer personnellement avec nos ministres les premières négociations sur ce que devront être
dès demain, les ententes commerciales
franco-italiennes, et fixer les préliminaires de 1 imminente conférence économique de Paris.
La lutte est toujours très vive sur
le front de Verdun, autour de la côte 304,
dans les bois de Malancourt et d’Avancourt ainsi qu’au sud-ouest du fort de
Douaumont. Les Allemands bombardent
alternativement l’une et l’autre rive de
la Meuse: après quelques heures ils lancent à l’assaut les infanteries, mais les
engagements semblent tourner en général à l’avantage des Français, qui ont
repris plusieurs éléments de tranchées à
l’ouest de ce même mamelon 304.
— La cour martiale de Dublin a suspendu les condamnations capitales après
l’exécution des principaux chefs. Les procès contre Sir Roger Casement, le fonctionnaire anglais passé au service de l’Allemagne et débarqué en Irlande pour favoriser la révolte, vient de commencer.
M. Asquith s’est rendu à Dublin dans le
but de rétablir l’ordre dans la situation
qu’il considère lui-même comme anormale et extrêmement peu satisfaisante.
Les Irlandais, qui du reste ont donné
déjà à 1 armée anglaise un bon nombre de
volontaires ne seront pas abstreints au
service militaire, devenu obligatoire à la
suite du vote presque unanime de la
Chambre des Communes.
— Les Russes continuent leurs progrès en Asie. L’armée du Caucase, après
avoir battu les Turcs à Erzingian, les
a délogés des montagnes que traverse la
route de Diabekir et occupé la ville de
Kasriscirin, à 140 km. au nord de Bagdad. C’est un centre turc considérable et
nœud de routes important. La ville de
Revandus dans la direction de Mossul
est aussi prise. Les Russes espèrent arriver à couper la retraite à l’armée turque
de Mésopotamie, isolant ce pays du reste
de l’empire.
— La situation intérieure de l’Allemagne n’est plus aussi bonne: les vivres
commencent à manquer, les émeutes se
répètent dans les principales villes de
l’empire où la police a dû exercer des répressions féroces. On a d’abord donné
toute la faute aux accapareurs: la police n’a pas empêché le pillage de plusieurs magasins de genres alimentaires.
M. Delbrück, secrétaire à l’intérieur, qui
avait la haute direction de ce service a
donné sa démission pour raisons de
santé. Mais la raison véritable est sans
doute l’échec du système qu’il avait imaginé pour nourrir l’Allemagne, fondé sur
l’emploi de cartes individuelles donnant
droit à l’achat d’une ration de vivres déterminée pour chaque semaine. Le remède préconisé serait l’institution d’un
dictateur réglant tous les sèrvices de ravitaillement.
— M. Liebknecht, le seul député socialiste qui eût osé mettre en doute la
version officielle sur l’origine de la guerre,
dénoncer les projets de conquête auxquels il l’attribue, signaler les violations
des droits de la guerre commises par les
troupes allemandes, a été emprisonné
malgré l’immunité parlementaire. Il est
déféré au conseil de guerre comme soldat
coupable de haute trahison, sur les rapports de la police l’accusant d’avoir distribué des manifestes de nature à servir
les ennemis de l’Allemagne. E. L.
COMUNICATO.
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della Croce Rossa Italiana, e pregasi vivamente di raccomandarne l’acquisto,
facendo presente che ogni compratore
raggiungerà il doppio scopo: di conservare un vivo e palpitante ricordo d'arte
della nostra quarta Guerra d’indipendenza e di contribuire, con una minima
spesa, all’opera altamente benefica di
fratellanza umana che la prelodata filantropica istituzione esplica a favore dei
nostri valorosi combattenti.
Ab. payés et non goittanoés.
1916: A. Rodet, Pignerol — Marie Davyt,
Villar — Jenny Billour, Bobbio — D. Fontana (Combe) Villar.
Pour P «Echo» des soldats.
M.me Trossarelli, La Tour fr. 3,_
M. Jourdan, La Tour > i___
M. Auguste Jahier, pasteur > 2,__
M.me Marie Davyt (Rouet) Villar » i’—
M.me Constance Bouïssa, Villar » 2,_______
M. H. Rostan, Audezeno « 3,___
Tron, Directeur-Responsable.
Lunedi notte passava a miglior vita
DANIELE REVEL
Pastore emerito Valdese.
Ne dànno il triste annunzio ai parenti
ed amici :
la consorte Maria;
i^g/i Ulrico, Ernesto, Ottavio, Ugo;
la figlia Luigia col marito ing. Camillo
Olivetti.
Per me la vita è Cristo, e la
morte è guadagno ».
Filippeii /, 21.
Ivrea, 17 Maggio 1916.
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