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Première Année.
3 Septembre 48*75.
N. 35.
LE
*J0111*11^1, l’Égalise lévàiig'ë>lîq[tjLe Vaiidoise
Paraissant chaqu^ Vendredi
Fou» me serez iémuins. Actas I. 8.
Suivant la virile avec la eharité.
rstX t>S t’ABOttNSKtHT PAII AK
Intérieur . ' . L 3
Suiue...................... » S
France, Allemagne » 6
Orande-Bretagne et Hollande > S
On a'abnnaei S Pigirerol aé Boreau dte radminiatraiion. îtaisBn liicol.
A La Tour chez H. titLLt iibraire.
A Tarin chez M. Qotz, Via Fin flarato, a. 16.
A Pomaretcbez M. LaStamiV Faat. IHrtctutr.
Pour la France les abonneroetrtsae fcrnt a la
Libr. BoMBogaB, N,A7, HeedeLyHet Paria.
Un Numéro séparé : 10 centimes.
Anaonees k 1a 4.e page 96 eeoti.
mea par ligne.
On reçoit pour abonnements et
ieaertiona des tirabrea*pasts de
tout paja.
^omznalz’e.
notre EvaogólisalioD en 1874-75. — Corretpnndanee. *— Pensées sur le Ministère
— Chronique Ÿawdoise. — Revue Politique.
— Variété.
nOTRE £ViiKGÊLIS4Ti<iN
FD 1874-75.
Grâc« à une très ssg« r4solo~
tion du dépuier Synode (Art.33),
Dôus venons de recevoir et nous
avons parcouru un peu rapidement,
mais aveû un vif intérêt, le rap*
port annuel du Comité irévangé*
lisation de notre Eglise. Notre intention ne peut pas être de porter
dès aujourd’hui, un jugement sur
l’ensemble de l’œuvre accomplie
dans l’année administrative qui
vient de clore, ni même sur quelques parties spéciales de l’œuvre.
Nous voulons simplement relever
quelques points de détail qui nous
ont particulièrement frappé. La
seule observation générale que
nous sentons le devoir de faire
est que les ouvriers de la mission,
aussi bien que le Comité qui en
résume les rapports, n’ont cherché
ni à se faire à eux-mêmes ni à
créer à notre Eglise et aux amis
de sa mission en Italie, des illusions fnnesles sur les succès
obtenus. Une grande simplicité et
une louable sobriété sont les caractères distinctifs de la presque totalité de ces relations, et c’est, à
nos yeux, la meilleure des recommandations comme le meilleur
gàge de succès réels et durables.
Les impatients diront, peut-être,
que nous marchons bien lentement;
mais qu'ils veuillent bien remarquer que nous n’empêchons per
sonne d’aller plus vite que mou*.
et que dans les choses du royavine
de Dieu commeen quelques entres,
notre proverbe national est vrai:
Chi va piano va sanen
La Conférence du district de
Piémont-Ligurie avait exprimé an
vœu que la Conférence générale
de Gênes, vient de traduire en
une résolution conçueeomme suit:
... d'ajouter au projet d'organisation, lorsqu’il sera définitivement sanctionné par je Synode
une traduction o'fflcielle de la confession ée foi de l'Eglise évan^éliqne 'ípiadí>Í8e,,4í0Dr. 1a .pabUfir.
dans les congrégations.
Si à Turin, ceux qui embrassent
l’évangile doivent s’attendre maintenant, plus peut-être que dans
les commencements de l’œuvre, à
des sacrifices pénibles et même à
des persécutions d’autant plus
redoutables qu’elles ne sont pas
violentes, nous avons la satisfaction de voir l'Eglise vaudoise appréciée et estimée par les hommes
les plus intelligents. C’est ainsi
que M. Prochet Instituteur a été
en sa qualité de délégué de cette
Eglise, l’objet de la bienveillance
des membres du Congrès pédagogique de Bologne.
A Suse la petite congrégation
quoique numériquement affaiblie
par le départ de plusieurs de ses
membres, s’est remise de l’épreuve
de l’année dernière et affermie
dans la charité et la paix. L'évangéliste de Courmayeur affirme
que l’Evangile a gagné du terrain
dans le haut de la vallée.... et celui
d’Aoste a eu la joie de pouvoir
présenter les consolations de la
parole de Dieu à deux catholiques
romains couchés sur leur lit de mort.
Et 06 mari, «atholiqu« «mi, qni
ayant auiaté à n»ort triomphant#
de sa femme, membre de l’BgHse
de Gênes, disait: • Entre Dieu et
le pasteur, ils ont ''envoyé ma
femme droit en paradis ! *.
Mais à peine avons-nous commencé notre revue qae nous nous
voyons forcé de l’interrompre brusqnement par l’impossibilité de relever tout ce qni mérite de l’âtre
et la crainte de paraître injuste
en oubliant ce qui pourrait être
le plus important.
Nous ne sommes pas fàcbé d’ailleurs d’arriver pins tôt à un fait
consigne dans le rapport et qui
nous a vivement réjoui. «Nous
avons, dit le rapport, perdu une
congrégation passée au méthodisme épiscopal «. Comme nous
n’avions pas applaudi à la conquête, nous ne saurions éprouver
le moindre r^ret de la perte de
de M R. et de sa congrégation.
Nous estimons que c'est un véritable gain, et tout en comprenant
que le Comité eût usé d’une
grande déférence pour les vœux
et les recommandations d' une
église sœur, nous pensons que
l’expérience que nous venons de
faire nous aura donné nne salutaire leçon.
Du reste nous approuvons pleinement la maxime d’orque le Comité a suivie dans cette circonstance. • Si notre porte n’est pas
ouverte pour tous ceux qui voudraient entrer, elle l’est toujours
pour ceux qui veulent sortir », —
Nous l’opposons à cette autre
d’une autre Eglise : Faites tout ce
que vous voudrez, il y a indulgence et pardon pour tous vos
égarements, mais ne sortez pas
du giron de la Sainte Mère».
2
188
TiUOlN
L’Eglise de ÿ do^aé^
ftn exemple qfii mérite d’#re4||iiék
Nous voulons parler non paà seulement de la somme mènrâ ^a’elle
a souscrite (12000 francs), pour
la construction d’un temple, mais
surtout de l’engagement qu’elle
a pris pour une suite d’années.
Plus d'une fois l’on ne se laisserait pas effrayer par le chiffre
considérable d’une dépens^J^ si
l’on consentait à se lier po^.^ un
certain nombre d’années. C’esi^len
12000 fr. que l’Eglise de Palerme
a promis; c'est une forte jolie oontribution, mais en réalité, elle n’en
donnera que 2.000 par an, ce qui
ne doit pas être au dessus de<ses
forces.
Nous ne doutons pas. que les
vaudois qui liront le rapport delà
Commission d’évangélisation , ne
s’unissent sincèrement à elle pour
rendre à Dieu d'ardentes actions
de grâces, et pour exprimer aux
nombreux amis et soutiens de cette
œuvre la sincère reconnaissance de
notre Eglise. >
Nous donnons avec plaisir quelques extraits '^do- beau discours
prononcé par "notre " frère le
pasteur (î. Appia lors des Assemblées de coasécraliou qui eurent
lieu au mois de juillet dernier à
Hérémencourt.
• Un jour M. Zeller père, Directeur de l’Institut de Beuggen,
près de Bâle, dit que la foi consistait à pouvoir dire: Nous avons.
— Non pas: nous voudrions, nous
désirerions, mais nous avons. C’est
là le caractère de la Bible. Ce
matin,je lisais un psaume: O Dieu,
exauce-moi, commençait-il... L'Eternel rn a exaucé, voilà quelle
était la fin. Je lisais encore ; Eternel, aie pitié de moi, délivre-moi;
puis: l’Eternel a eu pitié de moi,
VEternel m'a délivré. Ces psaumes
sont des expériences, c’est si bon!
C'est comme une barque qui nous
fait passer à travers les grosses
eaux d’un fleuve débordé ! On y
entre rempli de frayeur et d’angoisse, et puis l’on sort de l’autre
côté du fleuve avec un chant de
délivrance sur les lèvres. Que de
fois, effrayés, angoissés, nous avons
expérimenté que nous avons un
Dieu qui. délivre.... Nous ne sommes pas venus pour affirmer notre
incréli^ité^ j noa% iSon»me^, vens^^
pour ernira.^ pren#r*.<pe qée BbusB
à.von«.'üaa ^me malâàe qui ppur
dtâlaraire sk faiaail apporter 'ses
diamants dit ;.un jour à la diaconesse qui la figeait : vois comme,^
ils brillent, ine voudrais-tu pas
les posséder ? J’en ai des meilleurs
répondit-elle, et lui lisant dans
sa Bible toute une série de beaux
versalis , en commençant par celui-Cl: Etant justifiés par la foi
nous avons la paix avec Dieu.
elle lui dit: vbilà mon beau collier
de diamants. Faisons comme elle,
mes frères. Oui, c’est un beau
diamant que la paix; qui ne désirerait la posséder?.... Je voudrais bien avoir la paix, disaiton
un jour à Varley, <Jene connais
pas cela, répondit-il; ce que je
connais c’estn;ceci: Jésus-Christ
est notre paix». Voici un autre
diamant: Si quelqu'un a péché,
nous avons un avocat auprès du
Père , savoir Jésus-Christ , le
juste». Savez-vous. ce que c'est
qu’un procès? C'est un terrible
engrenage: on entre d’un côté
bien portant cipmme un grain de
blé, et on sort de l'autre côté
moulu comme« de la fapine. Un
bon avocat, c’est une bonne affaire dans un procès- Eh bien!
Nom avons un bon avocat, il a
gagné ma cause et à côté de mon
nom je puis écrire:'«gracié, acquitté, justifié». Peut-être quelqu’un dira: «Cet avocat, est si
grand, si juste, il ne s’approchera
jamais de moi». Ecoutez, il est
dit dans Hébr- IV, 15,^16: «Nous
n'avons pas... quoi!... nous n’avons
pas un souverain sacrificateur qui
ne puisse compatir à nos infirmités >•. Allons donc avec confiance
au trône de la grâce ». Et la mort
dira-t-on, qui nous en délivrera? j
Nous avons un Dieu fort qui est
notre Dieu fort pour nous délivrer
et la délivrance de la mort vient
de l’Eternel notre Dieu. Le Dieu
fort sera avec nous, mes frères I
pour nous délivrer, dans tous les j
combats que nous livrerons pour
notre foi. 11 faudra combattre, ;
combattre du matin au soir ; mais
n'ayons pas peur; noos avons un
bon capitaine...
Monsieur te RédcKleur,^ ^
Permettes-moi d« reprendre,- au
point où M. Paolo Long l’a laissé, le
compte rendu de notre conférence de
Gènes. — C'est d’abord de quelques
modifications importantes apportées
au Progetto d'Orgammento que je vou- ,
drais entretenir vos lecteurs, Parmi
les conditions que le. Progetto mettait
à l’admission de nouveaux membres,
se trouvait la suivante: connaître et
accepter la vérité révélée dans la Sainte
Ecriture, formule un peu vague en
vérité , qui aurait laissé la porte de
nos églises ouverte à tel et tel qui
se serait fort bien arrangé d’accepter
la vérité telle qu’il la trouvait dans
la Sainte Ecriture et là seulement où
il la trouvait. II nous fallait une formule plus exacte et plus conforme à
notre confession de foi. C’est le presbytère ( permeltez-moi d’employer ce
bon vjeux mot: celui de district ou
dislrello me serre à la gorge ) c’est
le presbytère, dîs-je . dû Lombardo
Venelo qui nous l'a fournie. Chaque
nouveau membre de nos églises s’engage â accepter la Sainte Ecriture comme
la révélation de Dieu et comme i’uniçue
régie de foi. Affairé de mots, dira-t-on
Pas tant qu'on le pense. D’après la
première formule l’Ecriture n’est guère
queied^dtde la vérité révélée: d’après
la seconde, elle efi'
Nos presbytères d'Italie n'ont absolument pas voulu des anciens à vie.
La dbnférence générale n’a pu vouloir
autrement. Trois presbytères demandaient un ansianato de cinq ans. un
seul trouvait que c’était beaucoup
trop et limitait le temps de la durée
en charge à trois ans. Chose étrange !
la Conférence générale a vôté pour
les trois ans. — C’est une nécessité,
mais une triste nécessité I Derrière
cette votation se cachent de nombreuses et de pénibles expériences. —
Trop souvent on a vu des personnes
qui se distinguaient par leur humilité et leur zèle, devenir, après avoir
été revêtues de la dignité''d'ancien, des
épines sur le chemin de l’évangeliste,
des éléments de discorde et de révolte
au sein des congrégations. — D’un
autre côté, nous ne pouvons pas retourner en arrière et puisque nous
voulons des presbytériens il faut habituer nos églises à un système, qui
à vrai dire exige, pour bien fonctionner
des Chrétiens qui ne soient pas novices. Le Synode louera donc notre
prudence;' et ne nous en voudra pas
si nous nous reservons les moyens
de mettre à la porte des anciens orgueilleux, querelleurs et rebelles —
C’est, il est vrai, une brèche â notre
constitution Vaudoise mais une brèche
inévitable: tous ceux qui ont travaillé
dans le champ de l'Evangélisation en
sont profondément convaincus.
3
Ll TâlOIir
18d
Disons quâlgnts mqls maiaji^nant
de la j dàbs“- taqiiéifo 6n”ra dé
battu la question du nom à donner*
â nos congrégations. Les presbytères
Lombarda-Veiieto et Koma Napoft proposaient que nos églises s’appelassenl:
c Çbiesa.; Evaagelica Valdese di....*
Oh combien j'auj'ais désiré que plusieurs- de nos pasteurs des Vallées
eussent été présents â ce débat ' Ils
auraient senti que les liens qui réunissent nos jeunes églises aus anciennes paroisses des Vallées ne se sont
point relâchés; qu'au contraire ils
deviennent d'année en année plus
forts. Uh quand on est témoin de
tout ce qui passe sons le nom a'évangiliqut on Italie, quand on examine
de près ces innombrables dénominations qui avec l'évangile, nous apportent
leurs méthodes étranges et certaines
doctrines que nous ne saurions approuver , on comprend que nos
évangélistes sentent le besoin, que
dis-je? la nécessité d’arborer franchement le vieux drapeau. Enserrés de
toutes parts gir libres, méthodistes, et
baplistes de toutes les nuances, nous
levons nos yeux vers les montagnes.
Oui je le repèle, je regrette que plusieurs de nos pasteurs n’aient pas
assisté â cette séance ; ils auraient
pu se convaincre qu’il n’y a entre les
Vallées et l'Ëvangelisalion ni hostilité
apparente, ni hostilité latente, et que
nous sommes bien réellement et que
nous voulons être toujours un même
corps. — Et quel ne serait pas leur
étonnement et leur joie, en voyant
évangélistes et députés siciliens se
lever l’un après l’autre et déclarer
hautement qu’ils voulaient .être évangéliques, mais évangéliques raudois. II
est des questions cependant où la
majorité doit céder à la minorité.
— C’est ce qu’a fait la Conférence.
en considération de deux ou trois
églises aux quelles . parait-il, ce
nom de Vaudois inspire une crainte
que je ne voudrais pas appeler superstitieuse. Après un débat des plus
intéressants l’assemblée a vôté l’ordre
du jour suivant ; L’assemblée ayant
pris en considération les propositions
des presbythères de Lombarde Veneto ecc. ecc. touchant le nom à
donner aux congrégations, se déclare
favorable au nom A’Eglise Evangélique
Vaudoise; mais considérant que deux
presbythères ne se sont pas occupés
de la question et qu’un l’a résolue
en sens contraire, elle la renvoie aux
presbytères et aux congrégations, en
leur recommandant de l'éludier et
en réserve la solution definitive à la
prochaine conférence.
Tous les Evangélistes s’ôtaient rendus à la Conférence de Gènes avec
l’espoir d’y entendre un rapport sur
le sujet si grave, si important de la
sanctification du Dimanche. — Malheureusement le rélaleur n’a pas préparé
à temps son travail et on a renoncé
à une discussion qui manquant de
base aurait élé probablement inutile.
■La conf^enee -de 73 avait nommé
U Dp Commission- ponr slbcouper d'un
projet,do iiturpe,- Lee npembros dont
elles se composait n’ont jamais réussi
A sé réunir et là aussi^ lacune déplorable. Disons tout de suite que
Mf a, Revel a cherché à la combler
en nous présentant un sien projet
qui a été renvoyé â ,l!etudé des presbytères. — Quiconque a pris connaissance de celte broch,ure a pu se
convaincre du travail Vonsidérable
qu'elle a coûté à son auteur et ne
peut que 80 féliciter avec lui du succès .à peu près certain de son oeuvre
Permettez moi de dira, en terminant, que la conférence de Gènes à
laissé chez tous ceux qui y ont pris
part les souvenirs les plus bénis.—*
Cela est dû beaucoup plus qu’aux
débats, aux réunions de pirière et
d’exborlalioD mutuelle. T,ous les soirs
de 8 à 10 h. nous nous réunissions sons
le regard de Dieu avec, le senliment
que notre bon père céleste était avec
nous pour nous bénir. Dimanche après
le culte nous nous approchâmes tous
ensemble de la sainte cèna. — A 5
heures de l’après midi, les ministres
furent convoqués â une réunion spéciale. — Ce qui s’y est dit est d’une
nature trop intime pour que je le
reproduise ici. mais je puis vous assurer. cher Monsieur, que jamais aucun de nous n’oubliera ce deux heures
et demie dans lesquelles'nous avons
senti et confessé notre profonde faiblesse , et en même temps l’amour
de Dieu qui est toujours prêt â nous
secourir.
Pourquoi dans nos Synodes n’aurions nous pas des réunions de
prières en dehors du travail proprement dit? Le temps est trop limilé
dira t-on.— Mais qu’importe que nos
paroisses restent un dimanche sans
pasteur, si la semaine d’après les
bergers reviennent auprès de leurs troupeaux rafraîchis , fortifiés , remplis
d’un nouveau zèle ? Et qui sait, que
de ces réunions ne sortît un esprit
de charité qui se répandît sur les discussions même les plus difficiles et les plus
épineuses t
Agréez cher Monsieur.
P. S. M. Paul Long dit que M. *“
Miller avait été chargé d’embarquer
les vivres pour l’expédition des mille.
Il nous pardonnera si nous rectifions
sa méprisé. — M. Miller a embarqué
les vivres de son chef et à ses frais.
A propos du culte domestique.-Toot^
pèm qoi veut être roi dans sa famtti»*
doit y être sacrifleateut.' a’U<D«' veut''
pas gouverjMr, par la craiote ou : voir.
règper chez lui le. désordre et rjuaubordioalioD.
Le corps est un serviteur qu’if faut
faire travailler rudement et tenir dan* '
robéiatance.
' 1 ‘
L’humilité nous permet de traverser
la vie paiaiblement, mais l’orgueil noua
enfle et élargit tellement que noua
allons heurtant A droite et à gauche
éveillant rantagonismâ de qbacun.
Nos péchés contre ceux qui nous
ont aimés noua font beaucoup souffrir.
Dieu nous a beaucoup aimés.
Dieu est un problème insondable .
mais l’absence de Dieu serait un abîme
plus insondable encore.
- (i. B. Bost).
L’heure de l’aube est l'heure.d’or.
{Vinet).
Pensées sur le Ministère.
Avoir trop peu à faire , c’est pire
qu’avoir trop peu â manger.
Deux oreilles pour une seule bouche
enseignent aux jeunes gens à écouter
plus qu’à parler.
Chronique Caùbotoe
■Mim Tmmr. — Une séance du Corps
dés pasteurs. Le Corps' des pasteurs,
convoqué par une circulaire de la
Table, s’est occupé de la demande de ,
consécration de M. Bellecci évangéliste
à Oatane et de M. P. Calvino évangéliste à Guastalla. Ces deux demandes
présentaient des difficultés exceptionnelles M. Bellecci ne possédait pas
toutes les conditions.requises par l'art
38 de la Constitution, n'ayant fait des
études régulières dans aucune école
de théologie évangélique et n'élant
pas muni des certificats exigés par nos
réglements. Cependant déjà en avril
1874, le corps des pasteurs avait admis
en principe que si M. Bellecci en faisait la demande, il pourrait, en suite
du préavis favorable de la Table et
de la Commission d’Evangélisation.être
admis à subir son examen de foi et
de convictions religieuses, en vertu
de l’art. 30 de la constitution , ainsi
conçu;
( Les besoins de l’Eglise le requérant, il sera facultatif au Corps des
Pasteurs, de concert avec la Table ,
soit de reconnaître l’imposition des
mains déjà conférée dans une autre
Eglise Evangélique; soit de la conférer à des sujets non munis des certificats , dont mention est faite à la
lettre d de l’article 28; quand , du
reste, tant les uns que les autres satisferont â toutes les autres conditions
requises par ce même article.
• Toutefois, on ne devra recourir
à celte mesure qu’én vole exceptionnelle et en usant de la plus graude
circonspection >.
4
m
lb
, AÿtèB uuè^ M «Stieai* di«
coéHoti, d^as la «nm» ie la^uÿfo «fU* i
eiteielteDt tè<ffloiiga«IBe %: «fé «'
M- BfaUwci pi«* le« meinbr^'pt^MDfi«
de la CéiAmi«^«» #E«àdBàltsa^a
oDt en même temps montré féê
besoins de l’Eglise et «eux de Catane
en particulier requéraient la censécralioD dé eet évangéliste bien qualifié
pour l’œuvre, le Corps des Pasteurs,
quoique profondément pénétré du devoir de ne recourir à une semblable
fliliféf« édfé iëeè^&nvittti lit âüic
la pliis d^ditëe i^itìóHspiiitìM, A piris la
gi’âVé r^bluifob de paéser outre et
el '^édméttte M. fiellëcCS' â Subir l’examen dé foi. La dfàinté dé créet Un
antécédent fâcheux arrêtait bien quel*
ques-nnSÿ mais la considémivn fCte
le Corps des Pasténrs serait toujours
juge de semblables demandes a flbi
par vaincre toutes les répugnances.
Le cas de M. P. Calvino était plus
difficile encore. M.Calvino offrait toutes
les 'garanties pour ses études et pour
son développement ihéologique; il a
fait avec succès son Iriennium â Florence et étudié avec fruit pendant deux
ans â rUniversitë de Berlin. Il à pu
présenter des témoignages excellents
du professeur Dorner, mais il n’â pas
subi son examen général â l’Ecole de
Théologie de Florence; il n’a par conséquent paè le cerliffcat exigé par
l’art. 28 de la Constitution. Pouvaitil être admis au bénéfice de l'art. 30
coUime M. fiellecci 7 Quelques-uns ont
répondu affirmativement; mais plu.sieurs autres membres de l’assemblée,
pour des considérations diverse.s, repoussaient une telle alternative. —
Enfin le Corps des Pasteurs a adopté
le compromis d’admettre M. Calvino à
l’examen de foi, sous la réserve ex
presse qu’il accomplira, avant sa consécration, touteslesconditions requises
par l’art. 28 de la Conslilulion; c’està-dire qu’il subira son examen général
auprès de l’Ecole de Théologie de
Florence.
Le Corps des Pasteurs a entendu
successivement l’exposition de M. Beflecci sur les sujets qui suivent.
t) Le médiateur, — 2^ La justification , — 3| Les bonnes œuvres, — l )
La vocation au Saint Ministère.
Et celle de M. Calvino;
1) Sur la divinité de Jésus-Christ,
— 2) Sur la foi, — \S) Sur la régénération , — 4 I Sur la vocation au Saint
Ministère.
L’examen de M, Bellecci a été admis
par 23 vol,x sur 24 votants; et celui
de M. Calvino par l unanimilé des 23
volants présents dans ce moment.
Les sermons d’épreuve des deux
candidats seront prêchês samedi prochain à 10 heures dans le Temple
Neuf de la Tour.
Quinzième rapport sur V instilulion
des Artigianelli valdesi à Turin. —
Nous extrayons de ce rapport ce qui
suit: » Des lOélèvesquenouscomptions
au l^'janvier 1874, sixnous ont quittés
powr Mtitifs<èiive«% dtmatbiieürtíiit
do tdl-WefAkfe. Bbuit sttut iéVlitttAguÎiôraffiâttt, aytftii termitt« leur appteutidsxg«.- l’viA de litbc^tiapho, l’asitre
de fnonulaiér ébê¥i4stë<
C^ six sbrlies ont été plus qtie
Cdtapiébsëes par 8 admissions bouveîles
pOrtaoi, au l*' janvier 187b, le nombre
de SOS éleves à 21.
Les dépenses se sont élevées à la
sorome dé fr. 7178,14. Il reste en
caisse fr. 857,36, grâce â deox legs
Considérables, l’ué de fr 1753;80, de
M“® Augnsiine Vertu, née Peyrot, J’auire
fr. 815 du frère et héritier de Miss
Sarah Motiro. décédée á Turi« en
novembre dernier
M, le chév, Louis Long a garaoii
ä i'élablissetnent sa souscription annuelle . moyennant le legs de L. 25Ô
de rente italienne. Le nombre d-^
élèves va é'Ire porté prochai néésélit
â 23 Le comité a pris celte résoultion, dans te désir de faire face aux demandes d’admission les plus pressantes
et dans la conviction que cet Etablissement répond â ait besoin lurent
de notre Eglise. La màrcb« de plus
en plus saiisfaisante de cette œuvre
de bienfaisance a été pour le Comité
un motif puissant de loi doOner un
pins grand développement.
Dimanche (dernier, les Evangélistes
envoyé dans les paroisses de Pomaret
et de Villesèche se sont donnés rendez-vous et ont annoncé, pour l'aprës
midi, un service en plein air dans la
localité connue sous le nom de Grange
des Echassiers. Une bonne assemblée
de 350 á 400 personnes s’est trouvée
réunie à l'heure indiquée el a prêté
une sérieuse attentidn aux pressants
appels et aux chaleureuses exhortations que lui ont successivement
adressées. M. Turin de Milan qui prèsi.lait la réunion, MM. Hibei de Rome.
H. Meille de Turin et J. P. Pons de
Venise. Le service, où les chants alternaient avec les allcÆulions et les
prières, a duré environ deux heures
et demie et il était évident que les
auditeurs auraient volontiers prolongé
ce qui était pour eux un véritable
festin spirituel. Mais comme les orateurs .savaient par une expérience
plus ou moins longue qu’il vaut mieux
demeurer en deçà d’une certaine limite que de la dépagser, et renvoyer
les auditeurs avec des regrets plutôt
qu’avec de la lassitude, le Tédeum
el la prière ont donné, un peu après
six heures, le signal de la séparation.
S’il plaît au Seigneur, un service
pareil aura lieu dimanche prochain
à la même heure (3 1(2), dans le
voisinage de Vivian, localité qui est
â la portée de la paroisse de Saint
Germain.
Nous aurions volontiers parlé en
son temps de la belle fête qui a eu
lieu le 15 Août à la Sarraz. Nous
attendions pour cela des renseignements exacts et circonstanciés que
personne ne nous a fournis.
iUmie
JUmêt*. Le congrès seieqUfiqtm de
Palerme a é«ê insiigwré par U looCnfe
d’on discotfrii du Sénàféor Matîiîanî,’
En itiêfbé temps le prince tïuinberta
ouvert le congrès des beaux-arts i
Naples.
La Commission d’enquête pour la
Sicile s’est cotmtiltiée dabs une des
salles du palais du Sénat â Rome.
JffofMVMe. Les Carlistes continuent
à être battus. La Seu-d’Urgel a capitulé;
la garnison s’esi rendue au général
Alphonsiste.
Attesauegme IlesUoujoursquestion
de lavisitede l’empereur à Victor-Emmanuel. Bismark, qui est toujours d
Varzin où il reçoit les ambassadeurs de
l’Empire qui vout prendre auprès de lui
le mol d’ordre,accompagnera l’empereur
à Milan, .si les médecins ne viennent pas
au dernier moment mettre leur veto.
L’insurrection de l’Erzégovine et des
Etats serbes, prend des proportions
toujours plus vastes. L’Albanieseremue
aussi
Mtaiie. — Instruction publique. Le
BuUettino ufficiale du Ministre de l’inslruoiion publique publie la statistique
suivante des écoles élémentaires pour
1873-1874.
En 1874 il y a eu 42.920 écoles —
35,583 publiques el 7337 privées.
Le nombre des élèves a été de
1,837,381 I— 1,100,020 garçons et
827,361 filles — Augmentation sur
1873; — 38,785 élèves.
Le nombre des enseignants a été
de 45,596 dont 8927 ecclésiastiques.
Lesdépensesse sonlélevéesâ 23040607
c’est-a-dire 519,700 de plusqu’en 1873.
A lacharge des commune fr.22,067.133
I des provinces .... « 129,635
I du Gouvernement . . . c 233,112
des corps moraux ... * 611,727
soijscKirrioN
pour les inondés du midi de la France
j Liste précédente . Fr. 149,70
I Supplément de Villar-Pélis » 3,50
Total . Fr. 153 —
Ernest Robert, Gérant el Administrateur.
Pigoerol, Impr. Chiaotore et MascaroHi,