1
Septième» aiuiée.
rv. T.
16 I tìvrit'r IRTJ.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialemenl consacrée aux inléréls matériels et spirituels
de la Famille Yaudoise.
Que toutes les choses qui sont véritables.occupeuf
vos pensées — ( Philippiens.t IV. 8.)
PRIX D ABONNEMENT *.
Italie, Ò. domicile (un an) Fr. 3
Suisse................>5
6
6
8
France
Allemagne . . , . .
Angleterre , Pays-Bas
Un numéro séparé : 5 cent.
tin numéro arriéré : 10 cent.
BUREAUX D AB0NNEMENT
Torrk-Pelmce : Via Maestra,
N. 42. (Agenzia bibliografica)
PiGNERoL : J. Chlantore Impr.
Torin :J.J. Tron, via Lagrange
près le N. 22,
Florence : Libreria Evangelica. via de’Panzanì.
ANNONU/ES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’adresser pourradministration
au Bureau Torr.e-PeUice.
via Maestra N. 42 — pour la
rédaction ; â Mr, E. ¿lalan
Prof • à Torre-Pelice.
Sommaire.
Les comptes de M. Pendleton. — Missions évangéliques. — Société Biblique
Italienne. — Nouvelles religieuses. — Chronique vaudoise. — Chronique politique.
— Souscription du D' Stewart. — Souscription pour les incendiés d’Angrogne.
— Recensement de la Tour.
LES COIHPTËS DE SI. PENDLETON
Parmi les reproches que M.
Pendleton fait à la Table, il y en
a un qui paraît plausible, c’est
celui de n’avoir jamais fait approuver par le Synode ou même
de n’avoir jamais présenté à cette
assemblée les comptes qu’il a publiés sur les collectes qu’il a faites
en faveur de la colonie du Rosario
Orientale,
Il y a là une erreur. La Table
a remis à la Commission examinatrice de sa gestion, au Synode
de 1865, toutes les pièces qui
se trouvaient dans ses archives
et, avec elles, les comptes de M.
Pendleton qu’elle venait de recevoir. Elle n’avait pas à en faire
l’objet d’une délibération spéciale ,
soit pour les approuver, soit poulies désapprouver. Elle aurait eu
du reste besoin, pour le faire, de
certaines explications. Le Synode,
à son tour, n’avait pas à délibérer
non plus à ce sujet. M. Pendleton
qui, ainsi qu’il a su fort bien
nous le dire plus tard, ne croyait
avoir des comptes à rendre ni à
la Table ni au Synode, ne devait pas s’attendre ni à un vote
d’approbation ni à un vote de désapprobation à cet égard.
Si la Table avait été appelée à
émettre un vote, il aurait certainement été défavorable et nous en
donnons les raisons telles que nous
les avons souvent entendues énoncer.
D’abord M. Pendleton, au Synode de 1859, dans ce discours
qui a excité le plus grand intérêt
et qui fut couvert d’applaudissements, s’engagea à collecter une
somme qni devait assurer, si possible , les honoraires du pasteur
et du maître d’école; il promit
en outre, expressément, de ne pas
s’adresser, pour cela, aux anciens
amis des Vaudois. Gomment cette
2
-(50}
promesse et cet engagement ontils été tenus? M. Pendleton s’est
adressé en A.ngleterre et en Ecosse,
aux anciens amis des vaudois, et,
sur le continent, à la société Gustave-Adolphe et au vén. Comité
Wallon de Hollande. Nous verrons que M, Pendleton ne s’est
pas mieux souvenu de sa promesse
de former un fonds pour assurer
les honoraires du pasteur et du
régent de la colonie.
Mais quels sont ces comptes?
Nous avons sous les yeux deux
tableaux , dans l’un desquels M.
Pendleton nous donne, année par
année, 1859 à 1864, le montant
des recettes et des dépenses; dans
l’autre, il nous donne le resumé
des entrées , pendant ces mêmes
années, selon les divers pays, et le
résumé des sorties de diverses
sortes et le reste en caisse entre
ses mains.
D’après ce dernier tableau, M.
Pendletonn a reçu
de l’Angleterre . Lst. 2194.18. 1
de l’Ecosse » 705.11. 1
de l’Irlande » 593.14.10
d’Allemagne » 133. 3. 4
de Hollande » 129.15. 8
de France » 16. 0. 0
d’Italie » 55. 8. 0
do New-Jork » 250. 0. 0
de l’Amérique du Sud » 135. 0. 0
Total Lst. 4213.11.00
soit en comptant la livre sterling
à 25,25 == 105,382. C’est une
somme assez ronde.
Le total correspond parfaitement
à celui du tableau plus détaillé
dans lequel M. P. donne la provenance des fonds pour chaque
année et les noms des donateurs.
La Table, nous le savons, n’a pas
été satisfaite à cet égard, parce
que M. P. a jugé à propos de
résumer une foule de dons et d’en
rendre compte sous la rubrique
de « sommes diverses » in varions
sums. La Table en use tout autrement dans ses rapports, et les
autres collecteurs en Angleterre
et ailleurs ne craignent pas de
rendre leurs comptes-rendus un
peu plus longs, en publiant les
noms de tous leurs donateurs;
alors seulement une telle publication a de la valeur. Nous savons
qu’on mettra en avant la question
de confiance. Nous ne mettons pas
en doute la confiance des donateurs en M. P.; mais dès que l’on
prend la peine de publier un compte-rendu , il faut qu’il prouve
quelque chose et qu’il ferme la
bouche même aux plus défiants,
s’il y en a.
Le compte-rendu de M. P. n’a
pas cette force probante, que l’on
est en droit d’exiger d’un document de ce genre. Nous y trouvons, par exemple, les indications
suivantes, entre beaucoup d’autres,
pour 1861
Janvier, en diverses sommes Lst. 33.JO.
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
17.16.
14
16.12
63.16
158. 2.7
114.60
Voilà encore un motif pour lequel la Table n’a pas approuvé ce
compte-rendu et ne l’a pas soumis
à l’approbation du Synode.
Passons maintenant à la sortie.
Nous devons d’abord signaler à
cet égard une différence entre M.
P. et la Table- Dès que celle-ci a
eu entre les mains le compterendu, elle l’a communiqué à MM.
3
-(51)
Morel et Costabel, lesquels ont
déclaré n’avoir pas reçu le premier Lst. 100, le second Lst. 50
portées par M. Pendleton comme
leur ayant été payées. La Table
a correspondu à ce sujet avec M.
P., sans avoir abouti à un résultat
satisfaisant, et jusqu’à ce qu’on
lui a fait sentir qu’on n’avait, après
tout, aucun compte à rendre à la
Table, mais seulement aux donateurs, peut-être aussi aux colons
eux-mêmes.
Voici maintenant le tableau abrégé des débours de M. P. sur
les collectes en faveur de la Colonie.
i(')
DAM. Morel Lst. 1101.13.
2) A M. Costabel régent » 472.10.
3) A la colonie pour terrains,
•dettes des colons, cimetière , •
instruments agricoles , fond
central, et autres dépenses * 988.17.11
4) Frais de voyages, en Angleterre et en Amérique, frais de
poste.publications journaux etc » 848. 0. 7
5) Frais d’envoi d’argent à la
colonie et autres dépenses ^ 16.16. 5
6) A la Banque de Manchester » 31.iO.01
7) A la Table pour bâtisse temple » 13.16
8) En caisse pour bâtisse du
temple » 500
9) Id. pour ultérieures dépenses
accidentelles » 240. 6. 8
Total . Lst 4213.11. 0
O Selon M. Morel 1001-13.
(*') Selon M. Costabel ^2.10
Nous nous abstenons de toute
observation sur ce tableau; nous
ne dirons pas que le chiffre de
21 à 22000 fraïics pour voyages et
autres frais improductifs, que nous
envisageons comme des moyens
pour atteindre le but, est exorbitant.; mais nous nous permettons
une remarque que nous avons souvent entendu faire, c’est que la
dépense pour les colons était en
dehors du programme, c’est que
cette dépense n'a peut-être pas
été faite avec toute la prudence
et toute l’impartialité qui auraient
été désirables, de sorte qu’elle
est devenue une source de division
et de jalousie et a fait beaucoup
plus de mal que de bien. Et puisque nous voulons aujourd’hui dire
tout ce que nous avons entendu
sur ce sujet, nous nous permettons
de demander si, dans cette sotnme
de près de 25000 francs, il n’y
en a pas quelques fractions qui
ont été remises aux colons à titre
de prêts et qui ont dû ou qui doivent rentrer dans la caisse centrale. Restent maintenant les deux
sommes en caisse, et d’abord celle
de fr. 12500 ou de 500 Lst. Nous
savons que, sur cette somme, M. P.
a transmis au trésorier de la Table
livres sterlings 150, venant de
New-Jork; nous savons en outre,
par M. Salomon, que M. Pendleton,
satisfait de l’emplacement plus
central choisi pour la construction de la cure, des écoles et du
nouveau temple, a promis de faire
payer par son banquier de Montevideo les 350 qui restaient;
mais nous savons aussi, jusqu’aux
dernières nouvelles, que M. P.
n’avait fait remettre à la Commission des bâtisses que 150 Lst., de
sorte qu’il reste toujours encore
entre ses mains 200 Lst. plus la
balance de 240 Lst. dont M. P.
n’a pas rendu compte encore et
qui probablement auront été dépensées en voyages improductifs
et inutiles, pour la colonie, comme
Ta été le dernier qu’il a fait.
Nous avons exposé brièvement
tout ce que nous connaissons sur
cette question qui traîne depuis
4
-(52)
bien longtemps. Nous sommes persuadé que M. P., aussi bien que
nous, désire en voir la solution.
Elle dépend entièrement de lui et
nous pouvons l’assurer que nous
ne demandons pas mieux que de
mettre ici un point final. Il y a
bien longtemps que nous n’avons
pas les mêmes vues; et si, un moment, nous avons cru travailler dans
)e même sens , c’est que nous nous
sommes fait illusion , les uns et
les autres, et que nous ne nous
sommes pas réellement compris.
La manière dont M. P. traite,
dans ce moment les Vallées vaudoises et la Colonie du Rosario ,
(lui , après tout, lui est si redevable matériellement, en est une
nouvelle preuve bien frappante.
MISSIONS ÉV4NGÉLIQUËS
M. Aug. Glardon vient de publier dans
le Chrétien évangélique un récit succinct
de l’œuvre des missions en 1871. Nous
en extrayons ce qui nous paraît le plus
digne d’intérêt pour nos lecteurs, tout en
regrettant, à cause de l’espace restreint
dont nous pouvons disposer, de ne pas
pouvoir reproduire l’article en entier. Nous
passerons donc avec M. Glardon en revue
les principales stations missionnaires du
globe pour faire un exposé .sommaire de
leur état actuel. Commençant par les antipodes nous nous rapprocherons insensiblement de la chrétienté, ce qui nous
fournira l’occasion de remarquer que ce
n’est pas dans les contrées les plus à
portée de nos lumières que se rencontre
le plus haut degré de développement religieux.,, 1
1) En Polynésie. Dans la relation que^
le célèbre La Pérouse fit, en 1787,, du
massacre de son équipage à l’îlede Samoa,
on lit ces paroles ; « J’abandonne volontiers à d’aulres le soin d’écrire t’histoire
de cette nation do. barbares. Vingt-quatre
heures de séjour dans leurs parages et le
récit de nos infortunes suffisent à montrer
à quelles gens nous avons eu affaire ».
Or les cannibales farouches qui inspiraient à l’amiral français une si légitime
aversion, sont aujourd’hui des cultivateurs
paisibles, répartis au nombre de 35,000
dans plus de deux cents villages autour
desquels s’ étendent des plantations de
coton et de cocotiers dont le produit annuel se chifïre par millions de francs.
Chacun de ces villages a son temple et
son pasteur qui reçoit de ses paroissiens
un traitement régulier. Ces Eglises envoient en outre, depuis 15 ans, une subvention annuelle de 20 à 30,000 francs à la
Société des missions de Londres. En revanche , celle-ci leur fourniî quelques
missionnaires qui, n’ayant plus à évangéliser, remplissent les fonctions de professeurs de théologie et de surveillants.
Dans quelques années, chaque église aura
son médecin, comme elle a déjà son pasteur. Vit-on jamais transformation plus
radicale dans l’esprit et les habitudes d’un
peuple? Et que penser de l’intelligence
ou de la loyauté des écrivains qui osent
nier les fruits de l’Evangile parmi les sauvages? Et si nous nous demandons ce que
sont nos églises et ce qu’elles font, nous
sommes bien obligés ¿e reconnaître la
vérité de cette parole ; « Les premiers
seront les derniers et les derniers seront
les premiers ».
Mais passons aux Nouvelles-Hébrides.
C’est sur le rivage de l’une d’elles, Erromanga, de funèbre mémoire, que
John Williams fut massacré en 1839. —
Aujourd’hui, leur population, qui s’élève
à 100,000 âmes, est tout entière christianisée. Une édition du Nouveau Testament,
publiée en 1863 est presque épuisée. L'A.
Testament est sous presse. Plusieurs des
églises jouissent d’un ministère indigène,
presque toutes ont des annexes dirigées
par des instituteurs-évangélistes.
Mais,c'est dans les îles Sandwiût que
l’Evangile a remporté son plus éclatant
triomphe. Un journal qui se publie à Honolulu rendait compte dernièrement dé la
huitième session annuelle de l’Association
évangélique des îles Sandwioh, qui venait
d’avoir lieu à Hawaï sous la présidence
5
-(53;
d’un missionnaire américaîD. Soixante-huit
députés y assistaient ; c’étaient les représentants des cinquante-six églises de ce
groupe naguère païen. Des rapports annuels furent entendus, des discussions
s’engagèrent sur des détails d’organisation et sur des points de doctrine. On eut
des prédications, des conférences ; la session dura dix jours.
La séance la plus intéressante fut celle
que l’on consacra à la question missionnaire. L’église de Hawaï a sa Commission
des missions, qui perçoit avec zèle les
contributions des 56 églises et n’entend
pas qu’aucune reste en arrière. L’une
d’elles qui compte cinq cents membres,
et ce n’est pas la plus considérable, avait
réalisé dans l’année une somme de 11,000
francs; .sur ces 11,000 francs elle eu
donnait 8500 pour l’oîuvre de la Commission des missions,, — On aurait voulu que toutes se montrassent animées
du même zèle; mais elles ont d’autres
charges en grand nombre ; des écoles
primaires d’abord, puis une école normale
ou se forment des instituteurs, des pasteurs indigènes qu’il faut entretenir, enfin
un séminaire théologique. — Les Eglises
des îles Sandwich ont de plus une vingtaine d’évangélistes à l’œuvre dans la Micronésie et dans les Marquises, ces îles
tristement célèbres par la férocité de leurs
habitants.
Pour finir, un détail, peut-être une leçon.
L’Eglise de.... manquait de pasteur; on
lui envoie un jeune candidat en théologie
de Hawaï. Au bout de quelque temps,
l’Eglise qui ne le trouvait pas à la hauteur de sa tâche, le renvoie au séminaire
avec injonction de se perfectionner dans
le maniement des armes spirituelles.
Aux îles Fidji, l’Eglise de Christ compte
22,000 membres. Il y a cinquante ans, on
y mangeait les prisonniers de guerre;
aujourd’hui, on s’y habille à l’européenne,
le jour du repos est scrupuleusement
observé et le commerce avec l’Angleterre
et l’Amérique prend des proportions considérables. La marche de la civilisation
et des œuvres chrétiennes ne rencontre
pas d’obstacles. Tandisque l’Europe, livrée aux horreurs d’une guerre impitoy- ■
able, semblait vouloir rentrer dans la
barbarie, les anthropophages devenaient
des convertisseurs évangéliques. Ici encore
bientôt les derniers seront les premiers.
Qui sait si la fameuse prédiction de Macaulay, qu’un insulaire des mers du Sud
débarquerait un jour en apôtre sur les
rivages de l’Europe, n’est pas en train
de se réaliser? Dans tous les cas, on peut
dire que l’œuvre missionnaire dans les
groupes du Pacifique n’est pas loin d’être
accomplie; on a vu, selon la belle expression de l’Ecriture, un peuple y naître en
un jour, un peuple de franche volonté
qui nous devance dans le royaume des
deux. {à suitrej.
SOCIÉTÉ BIBLIQUE ITALIENNE
Voici les résolutions prises à Rome dans
une réunion de chrétiens évangéliques,
qui a eu lieu sous la présidence de l’Amiral Fishbourne.
1 ) Qu’il se forme une Société biblique
italienne, ayant son siège à Rome, dans
le but de répandre les Ecritures Saintes
en Italie, sans aucune espèce de commentaires.
2) Sera membre de la Société quiconque paiera annuellement au moins un
franc italien, et membre à vie, quiconque
offrira à la Société au moins 25 francs.
3) Le Comité ne sera pas composé de
plus de 12 membres.
4) L’Assemblée générale do la Société
aura lieu à Rome, le premier lundi de
mars ; dans cette réunion, le Trésorier et
le Comité seront élus, les comptes seront
présentés et un rapport sera lu.
Le Comité provisoire est composé comme
suit: — Fishbourne Amiral, président.—
H. Lowe, trésorier. — James Wall, secrétaire. — Thomas Bruce. — Conti Louis.
— Cote W. Nelson. — Hamilton Thomas.
— Lewis D. D. James. — Pons J. P. —
Ravi Vincent. — Ribet Jean. - Sciarelli
François.
Ce Comité a adressé aux Chrétiens d’Italie l’appel suivant:
Le Comité aux Chrétiens d’Italie I
C’est un fait désormais hors de contestation et confirmé par .l’histoire de tons
6
-(54)
les temps et de tous les lieux, que le progrès ou le déclin de la vraie religion est
en rapport très étroit avec l’élude de la
parole de Dieu, et avec l’estime que les
peuples professent pour la Bible, le seul
momiraent écrit des relations entre 1e
Créateur et ses créatures. Notre patrie,
en fait de religion, est présentement affligée de deux plaies, la superstition et l’esprit d’indifférence. Or ces deux plaies ont
besoin d’être guéries, si nous ne voulons
pas que l'Italie coure à sa ruine ; et l’unique , le grand, le seul remède c’est la
Bible.
La Société Biblique Britannique et Etrangère s’est employée et s’emploie toujours
encore énergiquement à répandre la parole de Dieu dans notre presqu’île; et
jusqu’à présent, environ 400.000 exemplaires de la Bible et du Nouveau Testament, ont été vendus et distribués par le
moyen de, laborieux colporteurs.
Quoique les papes, et spécialement Pie
IX, aient plusieurs fois lancé l’anathème
contre (cette Société , elle a cependant
marché de mieux en mieux. Depuis 1804,
époque de sa fondation, jusqu’à ce jour,
elle a directement ou indirectement contribué à la traduction, à l’impression et
à la diffusion des Livres Saints, soit en
entier, soit en partie, en 193 langues ou
dialectes; et elle a ainsi suscité et vivifié
le vrai sentiment religieux dans plusieurs
peuples de l’ancien et du nouveau continent.
Or ce que la Société Biblique, britannique et étrangère a fait sur une aussi
vaste échelle, ne devrions nous pas le
faire, en quelque manière, nous aussi,
Italiens, pour notre patrie, maintenant
spécialement que nous sommes une nation et que nous avons obtenu notre capitale? Même en face du Vatican oü réside, prisonnier volontaire, celui qui voudrait ensevelir la 'Bible, 'est-ce que la
constitution d’une Société ayant pour but
de faire connaître'la-Bible n’est pas nécessaire ? Maintenant que nous avons pu
ouvrir des assemblées évangéliques dans
cette ville, un jour le siège de la Sainte
Inquisition, ne devrions nous pas unir
notre travail à celui de la Société Biblique
Britannique et Etrangère, en répandant,
nous aussi, ce livre qui seul peut rendre
sage à salut par la foi en Jésus-Christ (II
Tim. III, 15) et guérir dans notre pays
les deux plaies de la superstition et de
l’indifférentisme.
Nous faisons donc un énergique et puissant appel à tous les Chrétiens d’Italie,
en les exhorlant à s’unir à nous qui avons
jeté ici à Rome les fondements d’une Société Biblique Italienne. Que les fidèles se
souviennent qu’ils contribueront par là à
une œuvre approuvée de Dieu, protégée
par sa providence , et consacrée à sa gloire , à une œuvre qui sera une vraie bénédiction pour cette terre classique d’Italie.
Nous sommes certains que notre appel
n’aura pas été fait en vain, et que, dans
un temps non éloigné, la Société Biblique
Italienne n’aura pas peu contribué à l’avancement de la religion de Jésus-Christ,
et au bien-être de l’Italie ».
Notre Eglise, qu’un historien a appelée
une secte biblique, ne saurait ne pas saluer
avec bonheur la fondation de la Société
Biblique Italienne et la rédaction de l’Echo
des Vallées pour laquelle le vrai progrès
en théologie et en vie chrétienne consiste
dans la connaissance, l’intelligence et la
mise en pratique de la parole de Dieu,
ouvre bien volontiers une souscription eu
faveur de la nouvelle Société.
iioutïelk© rÊUjjteu0C0
Rome. Une discussion provoquée
par M. l’évangéliste Sciarelli a eu lieu à
Rome entre trois ecclésiastiques catholiques romains d’un côté, et les évangélistes
Sciarelli des Wesleyens, Ribet de l’Eglise
Vaudoise et Gavazzi de l’Eglise Libre. La
thèse soutenue par ces derniers est la
suivante : S* Pierre l’apôtre des Juifs a
évangélisé l’Orient et n’a pas été 25 ans
évêque de Rome, même il n’a pas séjouiné dans cette ville et n’y est pas allé.
Comme juges de la discussion se trouvaient du côté des catholiques le prince
CbigI, et Tav. Tosti, et du côté des évangéliques MM. Piggott et Philips. La discussion qui a duré deux soirées a eu lieu
d’une maniée très' convenable. Les évan-
7
—(55j
géliques se sont appuyés sur la parole de
Dieu et particulièrement sur les Actes des
Apôtres , et les prêtres sur la tradition.
D'après les journaux qui ont donné à une
semblable discussion à Rome l’importanre
d’un événement historique, l’avantage'est
resté aux évangéliques. Nous attendons
des détails plus circonstanciés.
®lxronii|ue ©iiubotec
La Table a résolu de faire, D. v., une
visite pastorale à Angrogne le 22 du mois
courant.
Concernant la fondation do la Société
Biblique Italienne à Rome, elle a pris la
délibération suivante :
t La Table , informée que des Chrétiens
évangéliques de dénominations et de nationalités différentes ont décidé de fonder
à Rome une Société Biblique Italienne, et
que par un appel adressé aux églises ou
congrégations d’Italie, comme aussi par
la constitution d’un Comité provisoire, ils
ont donné un commencement d’exécution
à cette entreprise si importante pour l’avenir de notre patrie ; — estimant que
l’Eglise Vaudoise doit regarder non seulement comme son devoir, mais aussi son
droit de participer activement à cette œuvre, persuadée que les paroisses des Vallées, aussi bien que les stations d’Evaugélisation répondront à l’appel qui leur
est parvenu, mais désirant donner ellemême, en sa qualité d’autorité représentative de l’Eglise Vaudoise, un témoignage
de son vif intérêt pour la fondation de
cette Société, met à la disposition du Comité déûnitif de la Société Biblique Italienne, ayant son siège à Rome, un don
de cent francs.
Chronique plitique.
Italie. La Chambre, à peine en nombre, a pris ses vacances de carnaval jusqu’au 26 février courant. Pendant ce temps
la Commission des 15, chargée d’examiner
les propositions financières du ministre
Sella, doit achever son travail. Dans nos
principales villes, mais surtout a|Rome ,
on .se livre avec frénésie aux divertissements do la saison. Toutes les classes de
la société y prennent part ; il n’est question que de bals et de folies do tout genre.
Il n’y a rien là de surprenant; l’Eglise
non seulement le permet, mais se charge
de réparer immédiatement et à peu do
frais toutje mal qui peut avoir été commis.
Finance. Il n’est question que des
souscriptions volontaires destinées à recueillir les trois milliards d’indemnité do
guerre, encore dits aux Prussiens. Nous
souhaitons que cette cnirepriso ait un
succès plus satisfaisant que celui de notre
Consorzio nazionnle, par lequel on voulait payer les dettes de l’Etat. — L'Assemblée Nationale a décidé par 366 voix contre
310 qu'elle continuerait à siéger à Versailles et a ainsi refusé de rentrer à Paris.
— M. de Goulard dont cent dépêches ont
annoncé le prochain départ pour l’Ilalio
pour y occuper son poste de ministre de
Franco auprès la cour du Quiriual, vient
enfin d’êire nommé ministre du commerce. Son successeur n’est pas encore
désigné.
— La France a aussi son Dollinger, dans
la personne du chanoine Wicliaud. Voici
ce que les journaux nous rapportent sur
son compte et sur son association des
vieux catholiques à Paris : « M. Michaud ,
docteur en théologie, chanoine ordinaire
de Chûlons a écrit à Mgr. Guibert archevêque de Paris, qu’il s’était rendu à l’archevêché pour être renseigné sur les deux
points suivants :
1) L’archevêque permet-il aux prêtres
de donner, dans son diocèse, l’absolution
aux fidèles qui déclarent repousser les
décrets du concile Vatican ?
, 2) L’archevêque permet-il la célébration
de la messe, dans son diocèse, aux prêtres
oui ne croient pas à la catholicité des
décrets de ce môme concile ?
M. Michaud, ayant obtenu de la part de
l’archidiacre une répoose négative à ces
deux questions, a envoyé sa démission de
chanoine à l’évêque de Châlons, et à l’archevêque de Paris celle de vicaire de la
Madeleine. — M. Michaud annonce à la
fin de sa lettre qu’il nomme un comité
d’action qui sera établi, boulevard de
Neuilly, n. 74, et que ce comité sera on
relation avec tous les autres comités des
vieux-catholiques ou des antinfailllbilistes
de l’AIIemagna, de l’Italie et de l’Angleterre, et qu’il sera pourvu aux dépenses
du culte en faveur de tous les prêtres qui
s’uniront à lui.
8
K56).
Prusse. Les lauriers recueillis par
les volontaires prussiens en 1870 et 1871.
ne laissent plus dormir les étudiants et
même les écoliers des Universités et des
collèges. Ils entrent en foule comme vo
lontaires dans l’armée et désertent l’école
au grand désespoir de leurs mères qui
préféreraient voir en eux des pasteurs ou
des avocats plutôt que des oiTiciers à épaulettes et à bruyants éperons. S’ils écoutaient les conseils de leurs devanciers et
les vrais intérêts du pays, plutôt que
ceux de la vanité, ils continueraient modestement des études qui ont fait dans le
passé la vraie grandeur de l’Allemagne,
laquelle pourra expier prochainement et
cruellement cette ridicule gloriole.
L’hostilité entre le gouvernement et le
parti clérical n’a fait qu’augmenter depuis le défi que le prince de Bismark a
jeté à ce dernier par son éloquent discours
dans la Chambre, en réponse aux attaques
des coryphées du parti. La Gnzzette générale de l'Allemame du Nord démontre,
dans un article oflicieux, que l’uUramontanisme a troublé la paix du nouvel empire et a commencé la guerre contre le
gouvernement, à une époque oh celui-ci
avait encore des relations très amicales
avec l’église romaine. Le christianisme, et
l’Eglise catholique en particulier, ne sont
pas menacés par la politique du gouvernement impérial. Mais, d’un autre côté, l’état
sortira sain et sauf de la lutte contre le
parti clérical ; la justice triomphera, et
toute usurpation ultramontaine sur le droit
de l’Etat sera rendue impossible.
Angleterre. Le monde politique
et financier est en grande alarme pour
la question dite de l’Alabama, ou la question de l’indemnité réclamée par les EtatsUnis à l’Angleterre, pour les dommages
causés par les corsaires sortis des ports
d’Angleterre pendant la guerre civile entre
les Etats du Nord et les Etats du Sud de
l’Amérique du Nord. Cette question pourrait amener une grande guerre entre l’Angleterre et les Etats-Unis. Voici la différence
entre les deux grandes puissances maritimes.
Les Etats-Unis demandent que l’Angleterre paye, non seulement les dommages
directs dérivant des vaisseaux-corsaires
armés dans les ports d’Angleterre, ce à
quoi l’Angleterre se soumet, d’après la
décision des arbitres, mais encore les
dommages indirects qui s'élèvent à des
sommes fabuleuses. D’après les dernières
nouvelles on est, des deux côtés, bien
décidé à ne rien céder. Il y-'a' lieu cependant d’espérer que si l’on discute encore longtemps, on reculera en Amérique
et en Angleterre, devant une guerre désastreuse.
SOUSCRIPTION
POÜH LES PORTRAITS DU DOCT. STSWART
Liste précédente Fr. 627 95
M. Charbonnier pasteur à Rorà » 2 20
M“’ Caroline Vertu » 5
M. et M"' Malan pasteur » 5
M. Chambeaud » 3
D' Bertin ancien » 0 50
J. Poët id. » 1
J. Hugon id. » 0 50
E. Cougn id. » 0 50
J. Armand-Bosc id. » 1
M. Frache id. » 1
J. Bert id. » 0 50
D' Revel id. » 0 50
Ph. Cosfabel id. » 1
J. Hugon » 0 50
______________________Total Fr. 650 15
SOUSCRIPTION
POUR LES INCENDIÉS d’ANGROGNB
Liste précédente Fr. 28 00
Du Past. Jalla, collecte de Villesèche pour ceux des Rivoires » 3 75
Id. en maïs pour les mêmes » 4 25
Total Fr. 36 00
Recensement de La Tour.
Hommes
Femmes
1921
2080
Total de la population présente 4001
ÉTAT CIVIL.
Hommes
A marier 1153
Mariés 674
Veufs 94
Total .
Femmes
A marier
Mariées
Veuves
1921
1228
694
158
Total . 2080
INSTRUCTION
Hommes
Qui savent.lire 34
Lire et écrire 1274
Illettrés, y compris les enfants 613
Total . 1921
Femmes
Savent lire 163
Lire et écrire 1116
Hlsttrèes y compris les enfants 801
Total . 2080
Terre Pollice, lè 8 février 1872.
H. Arnoulet.
E. Malan Directeur-Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantoro.