1
Soìzante-et-unième année.
10 Juillet 1925
N» 28
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DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique.................
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810,20,19,1 doll.
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5,
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On l'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de VÉcito (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L’ABONNEMENT SB PAVE D’AVANCE.
S’adresser : pour la Rédaction, au Directeur M. Jban Coïsson, professeur,
Torre Pellice — pour l’Adminiitratldn, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N* 31 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
<wv Le Numéro: centimes ««.
8
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
¡coûter.
Israël, écoute.
Deutérmiome V 1.
Savez-voiis écouter ?
Consacrez-vous beaucoup de temps à
écouter ?
* * *
Il faut reconnaître que les circonstances
actuelles ne s’y prêtent guère. Nos contemporains sont si bruyants! Les exigences
<te la vie sont si impérieuses ! Il faut se
lever tôt, se coucher tard, se lancer daits
la mêlée, s’habituer au tumulte. Dans ces
conditions, comment s’isoler, se recueillir,
écouter ?
« ^ «
Soit. Est-il bien siûr toutefois qu’il n’y
ait ici rien qui soit de votre faute ?
J’imiagine que pour se ménager quelques
instants de silence, il suiffirait aux plus occupés d’entre nous de renoncer à quelques
plaisiis souvent malsains, d’abréger quelques conversations dont les médisances, les
jugements sévères, les futilités font les
plus grands frais.
Mais que d’autres occasions d’écouter qui
sont perdues ! Aux beaux jours, quajid
nous sortons de nos demeures, le soir, nous
»e savons pas tendre une oreille attentive
vers le sÜMice de- la- miit, -Nous* ne saven» '
pas percevoir le cri des insectes que Dieu
nourrit ; presque personne n’entend la voix
de ce peuple infiniment plus nombreux que
celui des humains et qui atteste la puissance et la bonté du Créateur. La plupart ne savent même pas voir l’armée des
cieux qui se lève et qui marche en bcai
ordre au-dessus de nos têtes. Elle passe
silencieuse, et cependant elle parle. «Ce
n’est pas un langage, ce ne sont pas des
paroles, on n’entend pas leur voix, et cependant leurs accords parcourent la terre
entière» (Psaume XIX).
Devant les œuvres du Créateur, silence
aux voix discordantes et obsédantes d’icibas. Peuple de Dieu, Israël, écoute !
« » «
Voilà bien, dira-t-on, de la poésie et des
figures à l’usage des oisifs, mais de tels
conseils ne conviennent guère à ceux qui
sont aux prises avec les difficultés de la vie
pratique.
La grande majorité des hommes dit en
effet : iDieu ne répond pas à nos appels,
encore moins parle-til quand nous nous
contentons de l’écouter.
Soyons droits.
Voici quelqu'un qui vient de terminer
ses comptes, d’entreprendre une démarche,
de commencer une lecture, de prendre une
décision, que sais-je ? Dieu ne parlera-t-il
pas à un tel homme, s’il s’arrête tout le
temps qu’il faudra, s’il fait le silence en
lui-même et si, courageusement, ü affronte
le tete-àrtête avec cet inconnu dont la
voix secrète et pourtant si forte le poursuit et lui dit : Ecoute !
>N « «
Mais voici, entre tous, le jour favorable pour écouter, c’est le jour de la
maladie.
Qu’avez-vous fait en ce jour-là?
Vous avez demandé des livres, des visites, des distractions et vous n’en avez
pas manqué, car on se multiplie pour ne
pas laisser les malades en proie à la
Solitude.
Oh ! le temps précieux que vous avez
perdu !
En ce temps-là le monde semble se retirer, on ne peut fuir, il faut rester là.
C’est le moment d’écouter.
Quel est ce mal qui vous frappe, de
quelle profondeur vient-il ? Quel est cet inconnu qui, tout à coup, s’est introduit dans
la maison ? Si, d’aventure, ce visiteur
étrange et inattebdu savait parler ! Voilà
le malade seul, il écoute !
Et pendant ces instants, où se sont apaisés la tempête des soucis et le bruit des
consolations humaines, une voix s’est élevée et elle parle du Dieu qui règne là-haut
et que les hommes oublient, elle parle du
péché et du pardon, de l’âme et de la vie
éternelle, elle parle en de tels accents que
le malade en est transfiguré.
O vous qui vous alarmez de ne pas entendre la voix de Dieu, quand la maladie,
passera sur vous, quand elle entrera dans
votre maison, observez le silence qui est
propice à ceux qui attendent la guérison.
Ne craignez pas, ne fuyez pas, restez là
et écoutez !
^ ^ ^
Jjes grands hommes de Dieu ont passé
une grande i>artie de leur vie à écouter.
.ij.Pendanfc la dernière guerre, parmi lés soldats les plus exposés et les plus utiles à
la défense de nos positions, on comptait les
sentinelles placées aux postes d’écoute.
Il en va de même dans le grand combat
que nous livrons sans trêve aux puissances
du mal.
Il faut à ce combat des soldats, les meilleurs, qui dans le silence, l'adoration, la
prière, ecoutent.
Voilà ton devoir et voüà ta gloire, à toi
qui veux être compté dans le peuple de
Dieu. Tu renoueras l’aUiance et tu te mettras au bénéfice de toutes les prophéties et
de toutes les promesses si, prosterné devant
Lui, d’un cœur docile, tu L’écoutes.
(Du Chnstianieme). E. Alméius.
oiiis iHm DB JKS mus.
Le 4.me « Camp National des Unions
Chrétiennes de Jeunes FîUes » aura lieu aux
Guigou de Prali, du 25 juillet au l.er aoiût
inclus. On doit s’inscrire avant le 18 courant à 1’« Ufficio Nazionale U. C. D. G. » Via San Seconde, 70 - Torino. Le prix de
la pension est de 12 lires, logement compris (dans la grange).
Le programme du « Camp » est des plus
riches et des plus variés. A côté des excursions, des jeux, des agapes, on aura des
études et des conférences où des orateurs
qualifiés vont entretenir toute cette jeunesse sur des sujets intéressant l’organisation, la vie, le recrutement des Unions de
Jeunes Filles ; sur des questions d’actualité,
religieuses et sociales. M,mes et M.lles : A.
Bertrand, E. Meynier, Emma Hugon, Marguerite Turin, Ketty Comba, M. Eossi et
MM. Bertinatti et Cesare Gay, traiteront
chacun im ou même plus d'un sujet, parmi
lesquels en voici un, à titre de curiosité :
« L’Union et la Paix du Monde ».
L'étude des passions observées sur le
vif est funeste aux jeunes cœurs : elle
les remplit d’agitation et de, dévorantes
ardeurs, et ne leur est profitable en enseignements d’aucune sorte. J. Sawdeau.
Tenir bon, malgré tout.
Nous sommes témoins ces jours-ci d’un
évènement qui ne fait pas grand bruit
qui même passera très probablement inaperçu aux yeux de la majorité des Vaudois, mais qui n’en est pas moins profondément triste : je veux dire la clôture irrévocable. de notre Ecole Normale. Les élèves
du 3.me cours sont en train de subir les
examens d’Etat pour l’obtention d’une « licence » qui les habilite à l’enseignement ;
après quoi on va fermer les portes de
l’Ecole, pour toujours peut-être, ou, en tout
cas, pour bien longtemps.
Ce sacrifice immense que les circonstânces nous imposent nous pèse sur le, cœur.
Nous songeons avec amertume à la joie sincère, à l’enthousiasme de toute la population vaudoise, le jour où — il n’y a de cela
qu’une dizaine d’année — on inaugurait
solennellement une institution qui venait
combler une lacune et répondait de tout
Î5»îpt aux désirs et aux vœux des amis de
Itetruction ; une institution qui devait
nous mettre à même, d’instruire, de fa<?>nner, d’après nos principes et nos besoins
particuliers, un corps enseignant vaudois,
^ eela pour toujonrs, espérions-nous I Vous
n’avez pas ouÜié les campagnes que nous
avons menées dans le but de préparer Topinictti publique ; ni les intelligentes et courageuses initiatives de ceux qui ont recueilli les fonds de dotation ; l’enthousiasme et l’élan avec lesquels les Vaudois
d’Italie et de l’étranger, secondés par de
fidèles amis, ont généreusement répondu à
l’appel des collecteurs. De bien beaux jours
que ceux-là, de magnifiques perspectives
d’un heureux avenir que les fdts ont con*
firmées année après année ; car il ne faudra jamais oublier que l’Ecole Normale
mixte Vaudoise nous a donné, dans ses dix
ans d’existance., de 60 à 70 maîtresses
d’école et une bonne douzaine, d’instituteurs diplômés.
Nous regardions à l’avenir confiants et
sûrs, et rien ne laissait prévoir le danger
qui nous menaçait, aussitôt suivi de la catastrophe inévitable. Vous n’ignorez pas les
faits : la loi Gentüe supprimant, d’un trait
de plume, les Ecoles 'Normales « p(ireg~
giate », et surtout la crise financière de
l’Italie, amenant cette formidable dépréciation de notre monnaie qui a mis l’Administration de l’Eglise dans l’impossibilité
absolue d’affronter plus longtemps les énormes sacrifices que le fonctionnement d une
Ecole Normale — même libre — exigerait.
Et à l’impossible nul n’est tenu.
Veuillez nous pardonner, chers lecteurs,
ces mélancoliques épanchements jaillissant
du fond de notre cœur, et vous unir à nous
pour dire toute notre vive sympathie à
nos collègues qui vont se séparer ix)ur toujours de leur chère Ecole. Les regrets des
centaines d’ex-élèves qui ont profité de
l’Ecole sont également partagés par toute
la population vaudoise.
Mais, trêve de sentiment et tâchons de
regarder l’avenir, plutôt sombre, bien en
face. Car ü ne s’agit pas de gémir, ni de se
lamenter et moins encore de se décourager,
de jeter le manche après la cognée, en nous
disant : « Puisque nous ne pouvons plus
former nous-mêmes notre corps enseignant.
nous allons nous désintéresser de son recrutement et laisser couler l’eau». Eh
bien ! non. Ce serait là une faute impardonnable, alors qu’il s’agit de, lutter jusqu’au bout, afin de sauver tout ce qui peut
encore être sauvé et utiliser tous les moyens que la loi actuelle met à notre disposition en vue de favoriser nos enfants qui se
sentiraient poussés ve,rs la noble carrière
de l’enseignement. Vous allez voir que si
nous ne pouvons plus les garder pendant
toute, la durée de leurs études, nous les garderons encore au moins les trois premières
années.
Le « règlement sur les examens » (4 mai
1925) dit, à ce propos, à l’article 8 : « La
promotion ou l’aptitude (idoneità) obtenue
au Gymnase inférieur, peut être reconnue valable pour rinscription à la classe
correspondante d’un institut de, type différent (par exemple l’Elcole Normale)....
moyennant l’avis favorable du Conseil des
professeurs qui se, réserve la faculté de
soumettre « l’aspirant » à un « esperimento..,».
« Cette disposition est applicable aux élèves admis à la 4.me classe du Gymnase qui
v<yudraient s’inscrire à la 4.me classe du
cours inférieur magistral ». Le dernier alinéa, que nous soulignons, doit arrêter un
instant notre attention. Jusqu’ici, pour
passer du Gymnase inférieur à l’Ecole Normale, il fallait subir un examen « d’intégration» sur toutes les branches d’étude.
Avec les nouvelles dispositions, on passera
du Gymnase inférieur à la 4.me, classe du
cours inférieur magistral sans examens ou,
tout au plus, moyennant un « esperimento» sur certaines branches, si le Conseil des professeurs (de l'Institut Magistral) le juge nécessaire. Vous voyez que
cela établit une belle différence- et favorise le « passage » du Gymnase à l’Ecole
Normale.
Il en rfeulte que nos élèves, garçons et
fiHes, des Gymnases de La Tour et du Pomaret, régulièrement promus en 4.me»
pourront s’inscrire directement à l’Ecole
Normale de Pignerol. E il n’est pas nécessaire d’expliquer pourquoi nous mentionnons tout particulièrement l’Ecole de
Pignerol. A Pignerol, nos élèves ont toujours été accueillis avec bonté et équitablement traités. ¡Rgnerol a une. nombreuse
Colonie Vaudoise, eUe a un Pasteur Vaudois et se trouve dans le voisinage immédiat de nos deux Vallées. Il sera beaucoup
plus facile à Pignerol que partout ailleurs
de continuer à donner à nos futurs instituteurs et institutrices, leurs leçons de Bible et de français, qu’ils vont être les premiers à demander, puisqu’ils se préparent
à enseigner dans nos Ecoles des Vallées.
La deuxième partie de mon article mériterait un plus ample développement, mais
cela pourrait être pour une, autre, fois. Aujourd’hui je ne me suis proposé de dire
que deux choses : 1” que Ites nouvelles dispositions du règlement sur les examens
nous sont particulièrement favorables pour
la préparation de nos élèves au cours supérieur magistral ; 2“ que nous devons nous
occuper et nous préoccuper dès maintenant du recrutement futur de: notre corp.s
enseignant élémentaire, afin de conjurer le
danger de voir, d’ici à vingt ou trente ans„
2
flísü'u
t" ” ' Z'
passer toutes nog écoles, dans les mains
...de très braves gens, sans doute, mais qui
seraient totalement étrangers à nos
mœurs, à notre mentalité, à nos traditions
et si^rtout à notre religion. Il vaut la
peine d’y réfléchir, n’est-ce pas ? j. c.
Pour la fête du 15 août.
La Commission pour l’organisation du
« 15 août », composée de MM. J. H. Meille,
F. Toum, syndic de Rorà, A. Fuhrmapn,
pasteur, Attilio JaUa, professeur, et .David
Pons, secrétaire de la Commission de District, s’est réunie le 28 juin dernier, à
Rorà, et a pris les décisions suivantes :
1“ Le service d’ordre de la fête du 15
août, qui aura lieu, D. V., à Pianprà, se.ra
confié aux A. C. D. G. de Rorà, La Tour
et Saint Jean, en la personne de leurs présidents, MM. R. Morel, R. Pelienc et J. Gay.
2° Pour couper court à toute vente de
boissons alcooliques, M. Fuhrmann, pasteur de Rorà, se charge, avec la cooijération de ses paroissiens, d’organiser un
Buffet sur l'emplacement de la fête.
3" Dans l’après-midi, après la réunion reÜgieuse habituelle du matin, aura lieu une
réunion patriotique-littércdre (concours et
prix exclus) dont voici, à grands traits,
le programme ;
a) Diction de Poésies vaudoises, organisée par M. J. H. Meille.
b) Chœurs patriotiques vaudois, exécutés par les Chorales des Paroisses du Val
Pélis, sous la direction du prof. Ad. Tron.
c) Représentation de la pièce vaudoise:
La Fiancée de Cucuruc, par TA. C. D. G.
de La Tour. La Commission.
H: « 4:
Le communiqué de la Commission pour
l’organisation du 15 août, publié ci-dessus,
suifit amplement à vous tranquilliser —
n'est-ce pas, gentflle Tante Rose f — et
avec vous toutes les personnes qui, ignorant ce qui est arrivé, sont en train d’imaginer des oppositions et des dangers qui
n’ont jamais existé. »
Mais un fait doit être rappelé et souligné, afin d’éviter tout malentendu à l’avenir : c’èst-à^dire que la ^Conférence du Pomaret ne s’est ateolument pas opposée à
l’initiative prise par M. Méiile, n’a jamais
songé à ensevelir ses projets « sous une
bonne pelletée de terre » ; tout au contraire, elle a approuvé tout ce qui était
approuvable, dans les propositions que M.
Meüle a amplement illustrées dans l’Echo,
et a chargé la Commission du District de
nommer une petite Commission ad hoc, recommandant d’y mettre au premier rang
M. Meille lui-même. Et cette Commission,
dans son communiqué, a précisément résumé, d’une façon très fidèle, ce que la Conférence avait décidé.
C’est donc bien regrettable que l’aimable
Tante- Rose n’ait pas été renseignée plus
exactement, ou bien qu’eUe n’ait pas renvoyé d’une semaine' la rédaction de son article.. Car, dans ce cas, eUe n’aurait peutêtre pas établi cette distinction, qui elle
aussi est loin d’être exacte, entre Eglise
Vaudoise, qui s’occuperait de la fête du
matin, et Teuple Va-udois, qui organiserait
celle de Taprè-midi ; entre ecclésiastiques,
conservateurs, s’occupant exclusivement
d’intérêts strictement religieux, et laïques,
aux vues larges, s’occupant des grands intérêts civils et sociaux.
Or, n’est-ce pas le peuple vaudois, dans
ses meilleurs éléments, qui forme l'Eglise
.Vaudoise ? L’Ifelise n’estielle donc pas le
peuple même, en ce qu’il a de meilleur ?
Et d’autre part, nos soi-disant ecclésiastiques, ne sont-ils pas souvent les meilleurs de nos laïques ? ne s’occupent-ils pas
avec le même entrain de nos intérêts civils et sociaux ? Je vous cite, par exemple,
le pasteur J. H. Meille, aimable Tiente
Rose...
Mettons-nous donc tous d’accord, pasteurs et non pasteurs, tous laïques, pour
que tout le 15 août, matin et après-midi,
ait un plein succès, et que chacun apporte
sa modeste et utile collaboration d’activité,
de bonne volonté, de fraternité, comme du
reste; gentille Tante Rose, à part un petit
moment de mauvaise hume^ur passagère,
vous nous en avez déjà donné l’exemple...
' A. J.
Les lecteurs étant désormais suffisamment éclairés, la polémique courtoise est
irrévocablement close. (Réd.).
EN AMÉRIQUE.
Un voyage en Amérique, tel que j’ai eu
le privilège de le faire ce printemps, surtout en qualité de délégué de l’Eglise Vaudoise, est une expérience absolument unique. Les souvenirs s’accumulent et se présentent en foule à ma mémoire, et ce serait
tout un travail de les classer et d’en faire
part aux lecteurs de l’Echo.
D’ailleurs, je crains bien qu’ils n’occupent trop d’espace ou bien qu’ils soient
parfois trop personnels. Je me limiterai
donc à donner quelques détails sur ce que
j’ai vu me paraissant digne d’intérêt. En
tout premier lieu, une impression générale
de mon voyage : c’est frappant et émouvant de constater combien de personnes
qui n’ont jamais visité nos belles Vallées et
qui ne connaissent notre peuple que par
ouï-dire, prennent un intérêt profond à
tout ce qui nous regarde et le manifestent
d’une façon pratique (voyez la First Presb^Terian Church de 'New-York, qui offre
l’hospitalité à la Communauté Vaudoise de
New-York). Pour mon compte, que dire de
l’accueil plus que fraternel d^ églises et
des peraonnes qui manifœtaient d’une façon charmante leur admiration pour l’histoire de notre peuple et leur respect pour
ce petit peuple, appelé non pas à s’occuper des menus détails de ses affaires, mais
à porter à une grande nation le message
du salut (mission que nous oublions beaucoup trop, parfois, dans nos villages).
Mxn activité aux Etats-Unis a commence
à Washington, la belle capitale de la Confidération, où se, tenait un Congrès de toutes les Sociétés missionnaires des pays de
langue anglaise, avec la partécipation de
representi^ts des Missions européennes.
Le présidât Coolidge, lui-même, inaugura
• le Congrès par un discours énergique et
profondément chrétien. Les orateurs les
plus distingués des Etats-Unis se succédèrent sur la plateforme, plaçant, à tour de
rôle, devant un auditoire de cinq à six
mille délégué, les problèmes les plus urgents de la Chine, des Indes, de l’Afrique,
de l’Amérique du Sud, etc.
J'ai ensuite participé à la Conférence de
l’Alliance Presbytérienne, à Richemond, en
Virginie, d’où, profitant du fait que la distance n’est pas si considérable, je me suis
rendu à Valdese. Laissez-moi vous dire que
c’est avec une vive émotion que je suis
passé devant la petite gare portant ce
nom, pour descendre à Morganton, la petite ville qui est le centre le plus rapproché de notre Colonie. Je suis peut-être sentimental par nature ; le fait est que, l’émotion me gagnant, c’est à peine si je fus capable de parler à M. François Garrou et à
M. Jean 'Pons qui étaient venus m’attendre
à la gare. J’étais chargé des messages d’affection de la patrie, lointaine et je pensais
à la joie qu’auraient éprouvée ceux qui
m’avaient vu partir de là-bas, s’ils avaient
pu atteindre eux-mêmes cette terre lointaine (bien plus peut-être qu’ils ne le pensent) cette terre consacrée et conquise par
la patience et la persévérance et par les
souffrances d’une génération qui' s’en va
peu à peu.
Comment vous parler de tous ceux que
j’ai eu le plaisir de voir et de saluer pendant les vingt-huit heures de mon séjour
à Valdese ? Le soir de mon arrivée nous
eûmes une bonne réunion dans le joli temple et je parlai à nos frères des progrès
et des difficultés de notre œuvre en Italie.
Ils firent une collecte pour les besoins de
cette belle œuvre, et remirent entre mes
maink 75 dollars. îLæ lendemain, so^ la di- ^
lection de M, P. ¡Monnet, jadis pasteur à
Cleveland, j’eu le plaisir de rendre visite
à quelques familles, les Martinat, les Pons,
et plusieurs autres jusqu'à Ce que, vers
une heure de Taprès-midi, après avoir joui
de l’hospitalité de M.me Guigou et de M.
_ Français Garrou, je reprenais le train qui
me ramenait vers New-York et le nord, le
cœur un peu serré, je dois le dire, et je
saluais les coUines de la Caroline d’un dernier regard.
A une autre fois quelques détails sur
New-York, Boston, Rochester, Chicago et
les autres grandes villes de l’Ouest.
^ Gtjido Comba.
CHRONIQUE VAUDOISE
120,
Pov le Monnigent e HENRI ARNAUD.
Neuvième Liste de Souscription:
Riporto 8“ Lista L. 17.345,3i0
J. H. Mahony, Cork, Irlanda, per
' mezzo sig.ra L. Hill »
Biesi : Aw. G. IDebilio, 25 Prof. G. Bruno, 5 - Pastore A.
Mingardi, 5 - G. Pistone, 10 - N.
N., 5 - Corr. Diemo, 5 — Fossallo : Comm. G. Pasqualino, 2 Salv. Turco, 5 - G. Ma,rtorana, 2
- Cam. Saltarello, 2 - F. La Monaca, 2 - G. Turco, 2 - D. Albo,
2 - F. Sardella, 2 - L. Turco,
cand. teol., 15 - Fil. Scroppo, 10
- S. Saltarello, 2 - Colletta della
Chiesa, 16,45 = > 117,45
Ing. Mass. Eynard, Sommatine 25,Sig.ra Elena Beflini, Roma » 25,Comm. Roberto Prochet, Id. » Sig.ra Meta GaUian-Bauer, pro- 150,—
nipote dell’Eroe > 200,—
Comm. Em. Eynard, Bergamo » 100,—
Prof. P. Rivoire, Id. > 20,—
Cav. Rinaldo Conti, Milano » 10,—
Prof. Eugenio Davyt, Mondovì > 40,Dott. Vitt. Balmas, Pancalieri > 20,—
Carlo Long, Voipiiano > 5,
180,—
Torino ; G. Franchia, dir. Poste, 10 - Comm, D, Signoretti,
100 - Comm. L. Bounous, 150 Mich. Bonnet, 20 - Margh. Turin, 10 - Paolo Coasson, 25 - M.
Gaydou vedova Fenouil, 15 = »
Capitano Davide Jalla, Ivrea »
Pinerdo: Pastore L. Marauda,
25 - Alb. Costa,bello, maestro, 25
- Cav. St. Bertin, 25 - Giac. Jahier, 20 - Prof. Sam. Tron, 10 Sig.na aw. L. Péet, 20 - Sig.na
A. Rostan, 5 - Maur. Rostan, 10
- Prof. G. Balma, 25 - Fil. GriU,
Gioietta, 5 - Vedova Lidia Gardiol, 10 = »
'Frali lyUla), colletta comm.
Beniamino Ghigo : Ben. Ghigo,
200 - Abele Ghigo, 25 - Marianna Geymonat-Ghigo, 20 - Fr.
Grill fu Pietro, 5 - Fr. Pascal
fu Davide, 5 - M. Rostan ved.
Grill, 2 - St. Rostan fu Pietro,
5 - Ant. Garrou, 5 - Ant. Grill
fu Fr., 2 - Luigi Garrou, 3 Edm. Grill, 4 - Alb. Grill, 2,50
- Isid. Micol, 2 - Fr. Garrou, 5 G. Grill fu Pietro, 5 - E. Fattori-Pons, maestra, 5 - St. Rostan fu St., 5 - Fr. Pascal fu
Fr., 2 - G. Grill, Funic., 5 - G.
Richard, 5 - St. Garrou, 5 - Ben.
Rostan, 5 - Fr. Richard, 5 - Aug.
Breuza, 2,50 - Em. Garrou, 2 = » 347,
G. Tron, studente, 3-1'" Liceo : A. Lanfranco, 10 - L. Coisson, 2 - A. Rostagno, 1. - E. Rostan, 2 - E. Gardid, 2 = »
L. Micol, pastore. Perrero, 10
G. E. Peyrot, Crouset, 5 = »
Torre Pellice : G. A. Hugon,
Hugons, 25 - G. Arnoulet e fam.,
25 - Coniugi G. Charbonnier, 10
- Fam. Jachia, 10 - D. AiUaud,
10 - Magg. D. Gardiol, 10 - D.
Frache, Pralafera, 10 - Alessandro Pasquet, 25 - Bleynat & Albarin. Villa Olanda, 25 - St. Eynard, Via Oliva, 10 == »
Famiglia Riniesi, Angrogna »
Edoardo Marauda, Londra »
Enrichetta Jalla, Cromer, Ingh. »
Stefano GrU, New-York »
Stefano Barolin, Gius. Catalin,
Carlo G. Catalin e Stefano Barolin, dèi Villar, e Giov. Codino, di Praroetino, a NewYork =■' »
330,—
15,
20,
15,
160,
12,
120,
10,
25,
117,
Francesco Pbèt, Blelgrano, Re- pubblica Aigentina >
40,—';’
Totale da riportare L. 19.568,7«
A publier prochainement des listes de
Pomaret, Angrogne, etc. Nous tenons à si- î
gnaler la collecte faite à Riesi et Vassallb,
parmi des Vaudois d’adoption et sympiathisants, à la suite, d’une conférence de M.
Ting. Max Eynard. M. Tav. Debilio continue à coUecter parmi ces frères sicifl^is.
Merci de cœur.
Ht « «
: '
LA TOUR. Ecoles Secondaires. Nos deux
Etablissements d’instruction secondaire ont "
suspendu les cours depuis le 27 juin, avec
la promenade traditionnelle de fin d’arihiae
sous les châtaigniers de l’Envers. A pai^rç
du l.er courant et jusqu’au samedi 10 ont
eu lieu et ont lieu, au Collège, les examens
d’admission en l.re année; d’admission à;
la 4.me classe du Gymnase et à la l.re ,
classe du Lycée, obligatoires pour tous. Ce
n’est donc qu’au prochain numéro que nous
pourrons donner les résultats définitifs des
promotions et admissions pour toutes les
classes de l’Etablissement.
Les « examens d’Etat » pour la maturité
classique et ix?ur Tabijitation magistrale
ont commencé le 2 courant, et à la grande
satisfaction ffes candidats, les examens
écrits ont pu avoir lieu à La Tour même,
sous la haute surveillance des deux commissaires, le prof. G. Levi, de l'Université
de Parme, pour le Lycée, et du prof. M.me
Viriglio pour l’Ecole Normale. Les examens
oraux, qui auront lieu à Turin, ne seront
pas achevés avant le 20 courant.
Nœ meilleurs vœux accompagnent notre jeunesse studieuse dans ces jours
d'« épreuve ».
— Le Rapport de la Paroisse (1924-25),
qui vient de paraître, constate la bonne
marche de Tl^lise dans sœ multiples activités, religieuses et sociales. La fréquentar
tion des cultes est encourageante quoique
trop de personnes continuent à « s’abstenir
de monter régulièrement à la Maison de
TEternël 5>. " -—-"-“1
Les Finances marquent un sensible progrès dabs les Entrées, ce qui permet à la
congrégation de faire face à ses engagements, en versant 10.000 lires à la Caisse |
Centrale et 1.000 à la Caisse d’Eméritation.
Une bonne coUecte extra, parmi les plus
intéressés, a permis au Consistoire de tenir
ouvertes les Ecoles de quaiUer de l’Envers,'
des Rousseings et des Chabriols. Mais nous
croyons lire entre les lignes du Rapport
qu’on attend, à l’avenir, un plus grand effort encore de la libéralité de ne« co-paroissiens, et nous croyons fermement que cet
effort est possible.
POMARET. Quoique personne n’ait songé
à nous en informer directement, nous
avons su — un peu en retard — que YRode
Latine a eu sa fête des « Promotions » le> |
25 courant ; que les Professeurs de l’Ecole,
le directeur M. ;Louis Marauda, les pasteurs P. Chauvie, L. Micol et G. Comba, v
par de chaudes allocutions, ont adre^é de j
sages conseils et exhortations aux élèves et
se sont réjouis avec eux pour les bons résultats de Tannée scolaire ; que les mêmes :
élèves ont rehaussé la fête par la bonné
exécution de trois chœurs, sous la direction
de M. Guido Comba.
Dieu sait ce qu’il faudrait encore ajouter... mais nous n’en savons pas plus long
aujourd’hui, et nous n’avons pas l’habitude
d’inventer les chroniques. « A bons entendeurs... ».
É
■ f
PRARUSTIN. Actes liturgiques du trimestre avril-juin. Baptêmes : Constantin
Denise de Jacob (Coularei) — Avondet
Aldo Jean de Victor Amédée (Saint-Martin) — Constantin Daniel de Jeân (Coula- •;
rei) — Pasquet Blda et Ilda de Paul
(Ruata Cornera) — Chanforan Henri
Etienne d’Henri (Romans) — Avondet
Jules César et 'Vanda Alma d’Albino
(Coularei).
Mariages : Gardiol Attilio Guido (SaintSeaind) et Rivoire Elvira d’Emest (Ca
neuva), le 23 avril — Reynaud Alphonse
de Jean (Coularei) et Pasquet Cesira de
Jean Paul (Rua, Prarustin), le 23 avril
G.:.-
3
m
m
Albert Stallé d’Henri, (¡La Tour) et Pasquet
Jjéa d’Henri (Crotta), le 25 avril — GarBarthélemy (St-Second) et Long Ma■deleine (Blarbé), le 11 juin.
L Ensevelissements: Eivoir Fernanda d’Ale_xandre, 3 mois (Miloun), le 15 avrü — P&get Catherine, femme de Gaudin Jean
Etienne, 63 ans (Ciabot bas), le 28 avril
.— Peyronel Jean, mari de Pascal Marie,
78 ans (Pareóla), le l.er juin — Pons ErmeUino Louis de Louis, 13 ans (Comba), le
2 juin — Bouchard Jean, 84 ans (Rino«dera), le 16 juin. A. J.
SAINT-JEAN. Samedi, 27 min, a eu lieu
l’ensevelissement de Hélène Barone née
Gaydou, décédée à la Louchera, à l’âge de
23 ans. .Le service funèbre a été fait par le
pasteur M. Tron et par M. le pasteur émérite B. Eevel. Nous renouvelons au mari
•et aux parents si durement éprouvés l’expression de toute notre sympathie chrétienne; "
— Actes liturgiques du l.er semestre
1925- Baqytêmes : Vian Mafalda, 25 janvier - Eynard Odette, 8 mars — Ayassot^
Emilia, Ayassot Emma, 29 mars - Rivoir'
Emma, Revel Hélène, 29 mars - Monti Paul
•Joseph, 10 avril - Bounous Yvonne, 19
avril - Malan Livia, MelU Etienne, 3 mai
- Peyrot Aldo, 17 mai - Beux Gino Humbert, 27 mai. a. y.
PERSO NALIA.
M.lle M. Rivoir, fiUe du Pasteur de Venise, vient de subir avec succès son examen de diplôme (laurea) de belles lettres
à l’Université de Turin. Nos vives féli•citations.
NOUVELLES POLITIOUES.
Le problème du change continue à occuper et préoccuper l’opinion publique et à
défrayer la presse. Mais s’il faut dire toute
notre pensée, nous trouvons que tous les
journaux, de tous les partis, font encore
tmp de politique stérile, beaucoup trop,
alors qu’il faudrait surtout songer aux intérêts suprêmes de la Nation et chercher
■d’un commun accord des remèdes propres
à améliorer la situation financière de notre
pays. Vous savez qu’à un moment donné
notre change sur Londres est monté à 150,
Á 20 sur New-York et à 585 sur la Suisse !
A l’heure où nous traçons ces lignes la situation est très sensiblement meilleure,
mais demeure toujours grave.
Inutile de rechercher les causes de cette
.dépréciation de notre monnaie, causes multiples et dont quelques-unes ne pourraient
probablement pas être indiquées ici. Aussi,
au lieu de rejeter la faute sur ceci ou sur
■cela, sur tel ou tel autre parti, le Gouver. nement se propose-t-il sagement d’agir en
vue de relever nqtre lire trop injustement
■dépréciée : les semeurs de panique et les
spéculateurs seront recherchés et punis...
si l’on arrive à leur mettre la main dessus.
Le Gouvernement n’ajoute pas — mais évidemment c’est son idée auSsi — que le
moyen le plus aûr de relever la lire, serait
•de faire une politique financière proportionnée aux très modestes ressources de la
Nation.
C’est toujours dans le même ordre
d’idées, c’est-à-dire dans le but de dégrever notre formidable budget d’importation, qu’un Comité pour le blé vient d’être
institué pour trois ans, sous la présidence
de M. Mussolini, et qui se propose d’étudier les meilleurs moyens d’augmenter notre production de blé et d’agir auprès des
cultivateurs pour qu’ils introduisent des
cultures plus rationelles de cette précieuse
denrée. Il est à souhaiter que ces très
louables efforts soient couronnés de succès.
A la suite de la démission du comte
Volpi, qui a sagement gouverné pendant
quatre ans la Tripolitaine, un nouveau
gouverneur vient d’être nommé en la personne du sénateur De Bono, ex-généralissime de la « Milice » avant l’affaire
Mqtteotti.
ÏjCs 516.000 employés ou dépendants de
l’Etat émargent au budget pour la 'somme
rondelette de 5 milliards 613 millions de
lires qui représentent à peu près le tiers
de nos entrées ! Il en résulte que la rétribution moyenne individuelle est de ll.j000
lires, c’est-à-dire qu’elle est du 625 0|0 supérieure à ce qu’elle était avant la guerre,
donc supérieure aussi à la dépréciation
Æctudle de notre monnaie.
Le Conseil d’Administration de l’Institut
Natiokal des assurances a été dissous suf
l’ordre du Ministère. On ne l’acéuse pas
de mauvaise administration, mais plutôt
de s’être livré, dans son « annuaire », à
des appréciations politiques que le Gouvernement actuel ne peut pas approuver.
La Commission de révision du Statut,
dite des 18 Solons, doit avoir rempli son
mandat jusqu’au bout, puisqu’un décret
du Conseil des Ministres vient de la dissoudre. Nous saurons plus tard la nature
et la portée des réformes qu’eUe a proposées.
— Les pourparlers engagés à Washington entre nos délégués et le T'résor américain, au sujet de notre dette de guerre
enyers les Etats-Unis, sont momentanément suspendus et ne reprendront que
vers la deuxième quinzaine d’août, lorsque
l’Italie aura fourni toutes les données aptes
« à illustrer sa capacité de payement ». En
attendant il est bon de relever le fait que
l’Amérique s’est convaincue une fois de
plus de notre bonne volonté, et il semblerait qu’elle ne va pas exiger de nous des
sacrifices au-dessus de nœ forces... ce qui
ne lui profiterait pas plus qu’à nous.
— L’exemple est contagieux. Après
l’Amérique, voilà l’Angleterre qui demande
à être remboursée de ses crédits de guerre,
par une « note circulaire » adressée aux
Gouvernements européens ses débiteurs, le
nôtre compris, donc. On prétend que l’esprit de, cette note « s’inspire à la générosité envers les débiteurs, mais une générosité compatible avec le devoir du Trésor
britannique envers les contribuables anglais ». Ce n’est pas très clair, mais nous
comprenons quand même, hélas !
— L’évacuation du territoire de la Ruhr,
qui doit être achevée le 15 août prochain,
a commencé et s’accomplit régulièrement
d’après un plan préétabli.
—■ Au Maroc, les riffains exercent une
formidable pression vers Fez et Taza et
multiplient les attaques contre les tribus
au sud de Kelaa. Les troupes françaises
ont cependant gardé leurs positions et l’ennemi subit des pertes graves. Jon.
« ^
Le 3 courant, l’Angleterre a célébré solennellement le centenaire de l’ouverture
du premier tronc de chemin de fer, entre
Stockton et iDarlin^n, inauguré en septembre 1825. En signe de reconnaissance
envers l’Angleterre, qui a donné au monde
les chemins de fer, le personnel des chemins de fer italiens a, à cette occasion, fait
hommage à la nation anglaise d’une énorme et artistique plaque en bronze, qui fut
très appréciée.
Nouvelles religieuses.
Aîngleterre. Un fçnds de 500.000 livres sterling. Les Eglises congrégationalistes d’Angleterre sont dans la joie : leur
Fonmrd Movement Fund a atteint et dépassé même la somme de 500.000 (1). H y
a trois ans, en 1922, avait conimencé une
grande campagne pour rassembler un
fonds, levé en dehors des collectes ordinail es pour l’entretien du culte, et constitué
en vue d’assurer des pensions aux pasteurs
en retraite, aux veuves et aux orphehns de
ministres, en vue aussi de développer l’organisation centrale du congrégationalisme
en Angleterre et l’œuvre des missions en
terre païenne.
Rappelons à ce propos que les congrégationalistes d’Angleterre sont les héritiers
des « Indépendants » du dix-septième siècle. Ils ont pour principe l’autonomie de
l’Eglise locale, chaque communauté se gouvernant elle-même. Mais, par la force des
circonstances, les Eglises congrégationalistes ont été amenées à se fédérer et à adopter une organisation d’ensemble. Les congrégationalistes se recrutent surtout parmi les classes progre^istes de la boui^oisie. .Dans le domaine de la pensée théologique, elles permettent une grande liberté
d’opinion et attachent plus d’importance à
la vie chrétienne qu’aux questions de dogme et d’organisation. Les Settlemensts en
Angleterre, la London Missionary Society
en terre païenne, sont des preuves de l’esprit missionnaire intense qui -anime ces
Eglises. Les Eglises congrégationalistes
comptaient, il y a quelques années, environ
400.000 membres actifs : ils ne sont probablement pas loin d’avoir atteint le demi' million à l’heure actuelle. Dans ce nombre
ne sont pas compris les simples participants aux cultes et les personnes qui, sans
avoir fait de dériaration expresse, se rattachent néanmoins à ceS I^lises.
— La Société biblique jbritannique et
étrangères, dont les publications se sont
élevées, l’an dernier, au total de 10.040.575
exemplaires et qui boucle ses comptes par
un déficit de 500.000 francs, demande à
ses amis de porter de 390.000 à 450J00O livres le montant de ses ressources annuelles.
(L’Ami Chrétien).
(1) 50 millions de notre frapc.
/ .
« « «!
En Chine. Voici qui explique le mouvement nationaliste actuel, mentionné dans
nos « nouvelles pohtiques » :
Les dernières nouvelles qui nous arrivent de cet immense pays font craindre
un prochain réveil de l’esprit nationaliste et antichrétien qui, tant de fois déjà,
a mis en péril l’œuvre des missionnaires.
On a des raisons de penser que le mouvement a été mis en branle par des émissaires du bolchévisme, qui disposent de ressources considérables et recrutent des
adhérents jusque dans les établissements
d’instruction supérieure. Comme la Chine;
n’eut jamais à se louer beaucoup de ses
rapports avec les puissances étrangères,
qui ne songent guère qu’à l’exploiter, il
est facile de se représenter l’accueil fait
au cri de ralliement : La Chine aux Chinois. La faiblesse du gouvernement n’est
pas faite pour améliorer la situation et
les agitateurs nationalistes ne manquent
pas d’en profiter.
Un trait particulier du mouvement actud, c’est qu’il en veut surtout à l’éducation chrétienne que reçoivent "les élèves
d’un grand nombre d’écoles. Une sorte de
Congrès pédagogique des provinces du
centre, tenu en février dernier, a réclamé
du Ministère de l’Instruction publique à
Pékin l’interdiction de tout enseignement
religieux dans toutes les écoles du pays,
qu’elles dépendent ou non du gouvernement. Il est peu probable que les autorités
se lancent dans cette aventure, mais nul
ne sait jusqu’où ira la pression à laquelle
elles devront résister. Si, par malheur, elles venaient à céder, ce serait un coup terrible pour les œuvres missionnaj.res et pour
les écoles qu’elles ont fondées. Hâtons-nous
d’ajouter cependant que, jusqu’ici, l’agitation signalée a gardé un caractère local
et qu’ü est encore permis d’espérer qu’eUe
ne s’étendra pas à l’ensemble du pays.
(Journal religieux).
* * *
— Une définition originale des diverses
croyances a été formulée par le docteur
Stanley Jones, dans une conférence missionnaire, en ces termes ; « La Grèce dit :
Sois modéré, connais-toi toi-même ; Rome a
dît : Sois fort, prépare-toi toi-même ; le
Gonfusianisme dit : Sois supérieur, améliore-toi toi-même ; le Boudhisme dit : Sois
sans illusions, annihüe-toi toi-même ; l’Hin()0uÏBroe dit ; Tiens-toi isolé, efface-toi ; le
Mahométisme dit : Sois soumis, incline-toi ;
le Judaïsme dit : Sois saint, forme-toi toimême ; le Matérialisme rrioderne dit ; Sois
d’esprit large, cultive-toi toi-même ; enfin
le Christianisme dit : Sois comme Christ,
donne-toi toi-même ».
* » *
France. Voici un ordre du jour adopté
par les Eglises Réformées au Synode national de Bergerac :
« Le Synode, prenant acte des vœux
unanimes des Synodes régionaux, exprime
sa reconnaissance aux œuvres de jeunesse
qui prolongent l’action de l’Eglise en
{ l’adaptant au caractère et à l’esprit des
î jeunes ; — attire l’attention des œuvres de
jéunesse sur la responsabilité spéciale qui
leur incombe et souhaite voir se développer
toujours davantage leur capacité technique, leur autorité morale, leur valeur spirituelle ; — insiste sur le danger que courraient cette jeunesse et ces œuvres ellesmêmes si elles se détournaient systématiquement des Eglises (aussi bien que, sur le
préjudice que subiraient les Eglises si la
jeunesse ne collaborait pas avec elles) ; —
invite tout particulièrement les chefs et directeurs des groupes de jeunes à rechercher en toute occasion cette entente et
cette collaboration avec les Eglises et leurs
pasteurs, certains qfu’ils n’ont rien à craindre pour leurs organisations particulières
et leur méthodes déjà éprouvées ; — rappelé le devoir sacré et le grand privilège
pour ,les jeunes de la participation au culte
public ; signale, en ce qui concerne les
Eclaireurs, le trouble qui serait causé par
les sorties répétées du dimanche matin, et
compte sur les chefs pour donner l'exemple de l’assistance au culte public le dimanche et les jours de grande fête chrétienne ;
appelle également leur attention sur la néce^ité de maintenir la vie de famille et
les prie de prendre, à ce sujet, toutes les
dispositions utiles; — invite les pasteurs
à favoriser de tout leur pouvoir l’essor des
groupements de jeunes, spécialement les
Unions Chrétiennes de jeunes gens et de
jeunes filles. Eclaireurs et Eclaireuses
ur)ionistes, groupes de paroisse., sous la direction de chefs éprouvés ; — suggère aux
pi|steurs et aux conæils de mettre la meille^ire volonté pour écarter les obstacles qui
einpêcheraient les jeunes de' se grouper
(local, horaires, etc.) ; — exprime sa
grande joie et son espoir en voyant nombre de jeunes se donner à l’action chrétienne et travailler activement aux progrès du Royaume de Dieu».
(C’est nous qui soulignons, à l’intention
de nos œuvres de jeunesse d’Italie. IRéd.).
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Pietro De Caro, 17.
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Garibaldi) - Pastore: Luigi Rostagno, ivL
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Zaccaro - Sig. Pietro VarveUi, ivi.
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Giardini Pubblici - Pastore: A. Comba.
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Emanuele III, 34.
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MESSINA - Chiesa : Via Maddalena, 120 - Pastore : Comm. Dott. C. A. Tron.
MILANO - CSiiesa di S. Giovanni in Conca PMtore : V. Alberto Costabel, Via Tfelesio,
22. •— Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore ■
Emilio Corsani, Via Stradivari, 1.
NAPOLI - Chiesa : Piazzetta Tagliavia, 25 Pastore Attilio Arias, ivL
NIZZA - Chiesa : Rue Gioffredo, 50 - Pastore :
Alberto Prochet, ivL
ORSARA DI PUGLIA - Candidato teoL Carlo
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PACHINO - Chiesa Evangelica - Pastore : S.
Colucci.
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Billour, Asilo Evangelico.
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D. Buffa, Via Dema, 17.
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4 - Pastore : Arturo Vinay, ivi.
RIESI - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
MlngardL
RIO MARINA - Chiesa Evangelica - Pastore :
Giuseppe Banchetti.
ROMA - Chiese : Via Quattro Novembrei, 107,
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Bonne^ Via Quattro Novembre, 107, e Paolo
Boslo, Via Marianna Dionigi, 57.
SAMPIERDARENA - Chiesa : Via Giosuè Carducci, 16-5 - Pastore : G. D. Maurin, ivL
SANREMO - Chiesa : Via Roma - Pastore :
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Francesco Rostan, ivi
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ogni 15 giorni, aUe ore 18 - Pastore: S.
Coluccl.
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TARANTO - Chiesa : Via Di Palma, 13 - Pastore : Antonio Miscia, Via Dante Alii^erl, 17.
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Davide Boslo e Francesco Peyronel, Via
Pio Quinto, 15.
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DONVITTO MASCHILE - Pomaretto - Direttrice : Sig.ra V. Davit.
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COMMISSIONE ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI ■; Torre Pellice - Presidente : Prof.
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