1
tompte
couranl avec ¡a Po*!«
D’ABONNEMKNTPAR AN
. . . . Fr 3
Etrangsr , . . »'e
«Uem^ne, Autriche-Hongrio,
^fitgique, nrésil, Danemark,
^êypte, HolliiJiilâ, Suede,
juisso, eie., en s’abonnant
â ia poste . . Fr. 3
On a’abcmuB ;
bureau d'Adminietration;
Xj®* MM. les Pasteurs ;
«SI M. K. Robert (Pignei'ol) et
* l’imp» Alpina à Torre Pollice.
'^■■abonnement part du 1, Janvier
._____et ae paye il'avanee.
année XXI ^ 32.
8 Août 1895.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun
AtmORCtiA.’ 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 lois et 10 cenLimes pourd lois et au dessus
S'adresser pour la Bédaetlon àM.
le Prof, H- Moille, Torre Peiiiee, et pour T àdniÏBisttatlon
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice,
Tout changement d'adresse esl
payé 0,10 centimes.__________
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
me HpreT, lamoma. Aot. J, 3. Suivant la vérité avac la ûhaï'ité, Kph. IV, 16* Que tun régna vianiia. Eatth. VI, 3û
.% O Iti ni » I r « !
iJne erreur do méthode — La conversion
'■ d’un curé à l’évangile — Un dimunolio
à Brighton — Voyageurs vers le Zambèzo — La ■* Fia Casa di lavoro» de
Gênes Revue l’olitique Federaliione delle associazioni evangeliche
italiano — Avis.
Uh«
erreur de iiuHliode
Heureux d’etre arrivé à la profes’^'Oii du salut le Ctirétien nouvelleÛient converti éprouve tout natufeilement le désir que ceux qui lui
®orit le plus chers ici-lias quittent
plus tôt les ténèbres du dehors
pénétrent à sa suite dans cette
,*îbamlire de noce où tout est lutniére
lioiilieur. Quel désir plus légitime!
if®Lqiii lui en voudrait' de laire
1 Usage de tous les moyens dont il
.,i,Peut disposer pour atteindre son
®ût? Que tait-il, en effet, si non obéir
« Compelle intrare » c’est à dire:
'-‘ontrains-les d’entrer de l’Evangile?
. Ge compelle toutefois doit s'enten7'u dans l'esprit de' l’évangile. Il ne
pas de violence physique’, mais
^ ne s-’agit pas non plus de violence
Ceux qui entrent le font
P^'fcequ’ils sont persuadés d’entrer
suite de raisons qui se sont
frayées un chemin dans l’esprit,
d’abord par leur valeur elle-même,
puis par l’amour avec lequel elles
ont été présentées. Leur esprit a
été vaincu pareequ’il a été convaiticu
et ému, non pas pareequ’il a été
forcé.
Or cet amour .iiisi.stant, mais toujours respeclant l’individùalité et la
liberté du procliain, n’s. pas Iréiiasi,
chez nombre de Chrétiens, à vaincre
celle étroitesse, ce zélé sans connaissance qui sont encore des restes du
vieil liomme en eux. Emet-on en
leur présence quelque opinion religieuse qui ne soit pas en tout
d’accord avec leur foi, ils .s’en montrent contrariés et scandalisés. Se
rendent-ils compte que tels de leurs
parents et de leurs amis conservent
des goûts, des habitudes qui, suivant
eux. ne peuvent Se concilier avec la
lidélité chrétienne, ils prennent un
air grave, austère et l’air ne sutl'isant
pas, vient la chanson, c’est à dire le
reproche, l’avertissement, et enfin
l'ordre péremptoire d’avoir à abandonner tout cela pour se ranger
sous la, disons.. mieux, sous leur
règle chrétienne.
Ces chers Chrétiens, ils ont planté
autour de leur vie des bornes au delà
desquelles ils ne peuvent être heureux pareequ’au delà il n’y a plus
2
258
pour eux que le désert., et en deçà
desquelles ils sont l)ieriheureux ,
car Dieu y est avec eux. Mais
qu’ils se .souviennent combien de
l'édexions, d’expériences douloureuses, de luttes pour arrivei' à fixer
ces bornes aux bons endroit.s! lis
sentent bien en tout cas qu’aucune
n’a été fixée sans un oui bien décidé
de leur volonté. Ils ont voulu qu’il
en lût ainsi, ils l’ont voulu librement :
Et maintenant ils prétendraient tirer
te cordeau autour de la vie de leur
l'rère, en le faisant passer exactement
par les mêmes points où il passe
pour eux. Mais cela ne s’appelle
pas aimer son |)rochain comme soimême. El savez vous ce que cela
produit? Le Chrétien y perd son
influence; on se garde de lui et, si
possilde, on s’en lient éloigné, et le
christianisme y perd sa réputation:
ce n’est plus la doctrine et la vie
de la libellé, c’est un étroit et un
misérable bigotisme.
Que devons nous laii'e alors î
Avoir constamment en vue la
conversion de nos bien aimés.
Dire bien ouvertement ce que
nous pensons être conforme à la
vérité et ce qui à nos yeux est
entaché d'ei'reur. Ne laisser subsister
aucun doute sur ce qui nous semble
pur et bonnêle et ce qui nous semble
impur et malhonnête, mais bien
nous garder de dire à personne;
Adopte TO» formule, impose-toi mon
genre de vie; autrement lu es perdu.
Mener une vie de tout point conforme à nos principes.
Convainc!e ceux qui nous entourent que nous sommes les plus
heureux des hommes. 11 ne .sufl'ira
pas de le leur dire; car eux ils
connaissent de ces chrétiens qui
sont toujours à parler du lionheur
qui est devenu leur partage depuis
qu’ils ont cru, et en attendant, ils
sont habilueliement sombres comme
des bonnets de nuit. Non, notre
bonheur il faut qu’ils le découvrent,
qu’ils le sentent, qu’ils le louchent
eux-mêmes, comme de leurs maiaf*
Convaincre notre cercle d’amis et
de connais.sances que nous somme-**
les plus larges des hommes; qu’en
même temps que noire cœur s’est
ouvert pour recevoir les vérités
éternelle.s, il s’est élargi au point
qu’il peut embrasser toutes les cbo.scs
qui sont honnêtes, justes, pures, aimables, de bonne réputation, dignes
de louange.
Les convaincre que nous sommes!
les plus libres des homme.s, puisque
nous ayons toujours la force de dire
non quand le mal s’ofl're à nous et?
de dire oui quand un devoir sé
présente pour que nous l’accomplis-'
sions.
Les avertir, les exhotler, les supplier, mais toujours avec douceuL
avec patience et amour, en laissant
l’impression que ce n’est pas poUf
nous que nous les voulons, mais pouf
Lui, c'est à dire, en définitive, potU'
eux-mêmes.
Les présenter à Dieu avec unC,
insistance qui [»eut, qui doit ari fveF*
à ce que le monde appelle l’impor::
lunité. Oh pensée fortifiante! Tandis
qu’il ne nous est positivement pas
permis de faire violence à la liberle'
dé nos frères, il nous est positivomeni
accordé de foire violence à la misé^
ricorde de Dieu. Oui à nous le droit
de dire à Dieu avec cris et ave®;
larmes: Seigneur! prends celui quij
ne veut point se donnei’, celui qu®;
je ne puis saisir. U*
La conversion o un core a
Il s’agit du curé d'une modesl®>
paroisse rurale, en butte aux vexation®’ 1
de rautorité diocésaine parcequ’ilplaçait dans ses prédications rEvanfr
gile au dessu.s des traditions ecclé-''
siastiqnes; après une longue périod®^
d’études solitaires êt de luttes intimcSi
cet homme de conscience a priS)
avec l’aide de Dieu, la courageu®®
résolution de rompre publiquement
3
Er'\
kv
- 259
î|vec l’Eglise romaine et de consacrer
: désormais ses forces et son talent
‘ service du christianisme évangéI h'iue. — Très attachés à sa personne
f n son ministère, ses paroissiens
■ Ont à plusieurs reprises, spécialement
; 'iprès le discours d’adieux où il leur
i ^ fait part avec une grande franchise
i nos motifs de sa retraite, manifesté
I i^ôsir de le suivre dans son évoI 'uiion et insisté auprès de lui pour
r-i^ine, demeurant dans la localité, il
Continuât à être leur directeur spirituel.
On connaît le courant de sympathie
I pour le protestantisme qui s’accentue
j, Oopuis ¡tlusieurs atinées déjà dans
¡ Cette partie de la Saiiitonge— l’œu^ce remai'(|uable fondée à St-Aubin
Per M. le. pasteur Faivre, poursuivie
Per lui et ses collègues jusque dans
ri Charenle-Fnférieure— les succès
Missionnaires de M. le pasteur DuPcoix de Barl)ezieux, de M. le pasteur
■^eris de Sl-Jean d’Angély, dans les
. Mcnlours immédiats de leurs parois. ce fait nouveau est un signe
CO p|^f5 eL ,,Q„ fjgg moins caractéristiques que Dieu lui-même nous
, covre dans cette région un vaste
: Coamp de travail.
Ah! quel renouveau de vie ce
: ’^Çi'ait pour nos églises réformées,
¿ri, de toute part, fidèles et pasteurs
g'**engageaient résolument dans une
Ccoapagne active de prosélytisme
"Vangéliquel J’ajoute: quel terrain
Minemment favqrable à l’enlente
Maternelle!
. Voici, à titre de document, la lettre
démission envoyée par M. Fred.
j^oohomme à l’évêque de Fa Rochelle
Saintes:
St-Paiais de Pliiolin, le 22 juillet 1895.
Monsieur l’évêque
I -C Ça a été cliez moi un travail
tCnr —A _________ _____1... ___
-[•t et raisonné, une marche pro.
®''essive et sûre ver le pur Evangile
P Chi'ist.
ffrâce de Dieu, qui incline les
Mutés sans les violenter jamais.
m’a donné avec une sublime attirance
l’amour de l’Êlternelle vérité.
Cette vérité on ne la trouve pas
ailleurs que dans l’Evangile... J’ai
cherché partout; j'ai parcouru la
tradition comme les encycliques des
papes et toujours ma conscience et
ma raison m’ont répondu : c’est là
un langage humain contaminé d’erreur. Décidément la vérité n’est qu’en
Dieu et avec l’Evangile que nous
transmet son Verbe.
C’est vous dire, M. l’évêque, que
les erreurs, les vaines pratiques, les
superstitions des papes italiens du
Moyen âge et des rois sont à mon
avis des signes certains de duplicité !
Tout homme dont la conscience
est nette, dont le cœur est droit et
attaché à l’Evangile, po.s.séde autant
de vérité que les docteurs du papisme.
Le Moyen âge est bien (ini, les
rois sont ensevelis à jamais sous
l’herbe drue; mais les aberrations
du passé demeurent hélas ! ces coutumes insensées, contradictoires avec
la simplicité primitive du cutle et
de la loi.
MesconvicLiousévangélhjues m’ont
attiré la haine des prêtres ullramontains, tristes égarés dans la profonde
nuit de la routine romaine, malheureux perdus dans la stagnation de
l’obscurantisme.
Votre Conseil s’est permis de me
juger alors que je n’avais fait que du
bien en prêcliant le pur Evangile...
On m’a fixé une date pour mon
départ de St-Paiais.
Vous avez résisté, M. l’évéque, nu
désir des autorités municipales qui
demandaient mon "maintien dans la
paioisse..; voua n’avez tenu aucun
compte de la voix du peuple — qui
est celle de Dieu —- laquelle sollicitait par une pélition couverte dé
signatures la continuation de mes
pouvoirs à St-Palais de Phiolin.
Eh bien! moi, pour obéir a Dieu,
à ma cousciencë' et à l’Evangile, je
renonce volontairement à mes pouvoirs et je me sépare de vousl
Dimanche prochain 28 _ Juillet, je
V
m-
4
âtiü
suivrai un autre culte. A partir
d’aujourrrhui, 22, je brise mes diaînes et m’alTranchis du pape italien.
Seulement — et c’est là où se
briseront vos chers espoirs - je
reste à St-Palais de Phiolin au milieu
de mon cher troupeau. J’ai à faire
des conférences dans ces contrées
■et j’ose avoir la hardie cruauté de
vous priver, ainsi que votre Grand
Conseil du doux plaisir de me voir
disparaître.
Hier, j’ai annoncé dans un discours
au peuple mon évolution motivée,
J’ai l’honneur, M. l’évêque, de
VOU.S saluer encore.
Frédéric Bonhomme. »
{Vie Nouvelle).
UN DIMANCHE A BRIGHTON
Brighton est l’une des villes d’Angleterre où l’activité religieuse est
le plus développée. Il est possible,
m’avaient dit plu.sieurs amis, d’y
passer un Dimanche instructif et
bienfaisant. Le con.sell était bon et
comme on va le voir je n’ai pas
eu jieu de regretter de l’avoir suivi.
C’était le 30 juin: le matin, à
l’église anglicane de Sai ni-Margaret
avait eu lieu un service de Missions.
Après le long mais beau service
liturgiiiue, un pasteur australien, le
Rév, Blacket monte en chaire et
parle sur le texte I, Jean. 3:16,17.
Ce n’est pas un sermon, mais
plutôt une allocution simple, familière, pratique. L'orateur décrit la
misère des païens, les transformations que l’Evangile peut opérer
au milieu d’eux et insiste sur l’amour que nous devons lérnoigner
à nos frères nous qui avons été
aimés par Dieu. Le-sujet lui lient
à cœur, et ce qui donne du poids
à ses exhortations c’est qu’il peut
ajouter; « Dans quelques semaines
je serai moi-même en route pour
l’un de nos champs de Missions »
pays-,;
Il ira apporter l’Evangile en
mahométan.
L’Ecole du dimanche de l’Eglise
congrégationaliste, à laquelle j’assiste
dans l’aprés-midi, est en fête elle
aussi, mai.s pour d’autres raisons:
c’est le floiver service, service des
fleurs. Les parents ont été invités»
l’église est ornée et la plupart desenfants ont apporté des bouqnetsj
qu'ils vont, les uns après les autres,
déposer sur une table préparé'e à
cet elîet. Le pasteur est présent
par exception, car les Ecoles du
dimanche en Angleterre sont souvent dirigées par des laïques.
Plus tard dans l’aprés midi, les *|
aînés des enfants iront dans les hô-, ^
pilaux, apporter toutes ces fleurs ''
aux malades au nom de leur Ecole. :
La prédicalion en plein air est
un des traits caractéristiques dtt ■
dimanche anglais; je tenais à en?
tendre quelques unes de ces allô- ,
entions et me rendis sur la plage,. ; ■
où plusieurs orateurs étaient instal'
tés: debout sur les galets, ils s’a- ,
dre.ssent aux passants qui vont et
viennent sur le vaste quai le long: j
de la mer.
Le premier que je rencontre
un incrédule. Il parle contre
« bigots à l’esprit étroit » qui,
il, pullulent à Brlghton. A
tendre, sa connaissance approfondie
des questions sociale.s lui donne le
droit d’être écoulé. Un bon nombire
de personnes se pressent autour de
lui. Deux messieurs sortant du culte»
leur Bible à la main, se sont arrêtés à
ses côtés; l’un d’entre'eux veut interrompre l’orateur, mais son corïi'
pagnon l’en empêche et lui rappelle^
que chacun a le droit cl’exprimeï*"''
est
les
dit
!’en»
librement son opinion sur la plage
« Plue ,/
Le discours continue donc;
on fera d’elforts pour m’arrêter, plus
je parlerai contre les bigols ».
A quelques pas de là, autre ras-j
semhlement; on entoure un vieil»colporteur à l’habit râpé, accoùi'
pagné d’un joueur d’harmonica.
est venu de Londres pour parler
5
F"
— 2m
de l’Evangile et pi'ef?Ke ses auditeurs
de se donner à Dieu.
Un peu plus loin, un groupe de
messieurs et de dames se sont irn
slallés dans le bureau du tramway
électrique. Personne ne les en empêche, puisque le tramw'ay ne fonciioiine pas le dimanche. Ils y ont
placé un harmonium portatif. Ce sont,
paraît-il, des Plymouthi.ste.s, Les dames soutiennent le chant, deux messieui's adre-ssent à tour de rôle de.s
appels chaleureux aux pas.sants, dont
quelques-uns s’arrêtent pour éooutei',
les uns respectueux, les autres indiiîérenls. Aucun ne paraît disposé
à troubler la réunion; d’ailleurs le
policeman qui passe de temps en
temps ne le permettrait pas. Dans l’intérieur de la ville, c’est au coin d’une
ruequ’uii autre prédicateur .s’est placé; des jeunes gens et des jeunes filles
l’entourent pour chanter. Au passage,
j’entends un lambeau de son discours :
« Sei’tez-vous prêts, si Dieu vous
rappelait à lui aujourd’hui? » Qui
sait? plus d’un passant désœuvré,
indiiTéient, peut avoir été r'etidu
attentif aux cho.ses éternelles, par
ces hommes qui vont « dans les chemins et le long des haies » inviter
de la part de Dieu.
(A suivre) L. APPIA.
Le Témoignage.
VOYAGEURS VERS LE ZAIWBÈZE
On se souvient qu’à cause de la
pénurie d’eau, MM. Boiteux et Davit
ont dû se séparer à l’entrée du
désert: le 18 Mai, M. Boiteux est
parti le premier avec deux évangélistes; M. Davit l’a suivi dix jours
après. Voici quelques lignes d’une
lellre de M. Davit, datée du 10 Loin
« Me voilà seul, sans âme qui
vive avec qui je puisse échanger^
une peri.sée on tenir une réunicn
pour présenter à Dieu nos besoins.
Més hommes sont de braves gens,
des chrétiens même, mais comment
leur parler?...En ((uelques semaines
on n’appreiid pas uue langue! Uu
billet de Boiteux m’apprend (]ue
plusieurs de son expédition sont
malades, et lui même est bien fatigué par le voyage. Tout mon monde,
au contraire, se porte à merveille;
moi-même je n’ai jamais été mieux
et en meilleur appétit. Et dire que
ma marmite à faire le pain, que
j’avais eu l’imprudence de suspens
dre en dehors du w'àgon, est cassée!
Mais voici comment je m'arrange
pour m’en passer: je fais chaulfer
sur un bon brasier le couvei-cle tie
la dite marmite, puis je fais des petits
pains, que je tourne et retoiirue sur
ce couvei'cle. Quand ils sont assez
cuits en dehors, je les coupe en
deux pour les faire cuire à rintérieur. En somme, je vous assure
que je ne .suis pas triste du tout. »
Et pourtant nos amis manquent
non seulement de pain mangeable,
mais d’eau; ils n’en trouvent que
tous les deux ou trois Joûrs, et
quelle eau! Us doivent la faire bouillir plusieui's fois pour qu’elle dépose
et .soit à peu près huvablei
A l’heure où nous insérons ees
lignes, ils doivent tout juste arriver
au Zambèze.
Journal des Missions.
LAJIA CASADlUVOfir DE GÈNES
Remplacer la mendicité qui humilie et démoralise, par. le travail
qni redonne aux pauvres le sentiment de leur digtiité d’hommes, tel
est le but que se sont proposé les
fondateurs de la Pia Casa di Lauoro et d’iipe manière particulière
son Pré.sideiit, M. Amédée Bert.
¿j le but ne saurait être meilleur,
les moyens de l’aUeindre ne sont
pas si fac.ilement trouvés. Car,, d’un
côté, il faut- offrir à des gens trop
souvent aussi ignorants de leurs
mains que de leur tête, un travail
facile, et de l’autre il faut veiller
6
'm
■
2S-2
Vii
à ce que les objets cünleclionnés
par eux trouvent un écoulemetit
prompt et sûr. Le problème est
compliqué par le (ait que des masses d’objels de ce genre sant jetés
sui' le rnai'cbé par les prisons , les
ricoveri, les couvenls, etc. etc.
Ce problème le Comité de' la Pia
Casa l’a résolu eu partie; mais luimême a le seiilimefit qu’ il lui faudrait découvrir de nouvelles petites
industries à cultiver et il 's’adresse
à tous les amis de son œuvre pour
lui venir en aide par leurs conseils.
Voyons, en attendant, ce que l’on
fabrique dans la Pia Casa : Des
boîtes et étuis en cai'ton, des chapelière.s, des regislre.s pour écbantillons, des reliures de livre.s, des
sachets en papier poui' pharmaciens, des cartonnages divers, des
couronnes (unébres, des souliers de
bain ou d’atelier, des repoussoirs
( coussinets' pour empêcher les navires et bai’(pies de s’endofnmager
en se heurtant ) en coco, des natte.s
en coco, des l'ideaux japonais (tentures à jour qui (loiimîiU l’impression
de la fraîcheur, même dans les
journées les plus chaudes ), des cais-ses et caissettes en bons, des ceintures dë siiuvelage , des pinces en
bois, des drapeaux, des drap.s funèbres, voiie même des habits.
Le tout a pi'Oduit la somme remarquable (le, frs. 43,326. Et penser que les chapeliéres ne -se sont
vendues qu’un demi franc l’une, et
qu’il a fallu confectionner 6100 -sachets de papier pour pharmaciens
pour recueillir la somme de francs
30,50!
Parmi ceux qüe la Pia Casa a
aiTaohés à la faim, peut-être au
déshonrieui' et au désespoir, nous noton.s des 'représentants d’à peu près
tous les métiers, 'mais i! y a aussi
de.s instituteurs, de.s teneurs de livres, des architectes, des capitaines
au long cours.
Parmi les femme.s, le plus fort
contingent est fourni par les coutu
rières et les tailleuses. En tout 293
personnes ont été secourues.
Le bilan de la Pia Casa pour
1894 peut se résumer ainsi :
Entrées, frs. 53309,71
Sorties, » 53908,94
Déficit, » 599,23
Les recettes proviennent presque
exclusivement du travail des ricoverati, d’actions à fonds perdu
prises par 490 sociétaires et de
dons individuels ( frs 1610). M. Deii
réclame, avec mille rai.sons, des
subsides de la part du Municipe et
de la Questura. En effet comljien
de disoccupali qui tomberaient entièrement à leur charge, sans celte
maison Irienfaisante 1
(( Malgré les difficultés, « c’est
ainsi que termine le rapport <( qui
en entravent le développement,
malgré la sphère trop étroite de
son action, notre Pia Casa est in duhitahlement une institution tilile,
morale et humanitaire. Elle le sera
toujours plus si elle est soutenue,
d’une manière efficace, par la bienfaisance privée et puljlique 'o.
« A vous donc, à nous et à tous
ceux qui partagent noire conviction,
la mission de donner à l’œuvre accomplie par cette maison toujours
plus d’extension et de la rendre
toujours plus profitable ».
« Nous avons persévéré jusqu’ici
et nous persévérerons ».
GHRONÎQÜE VAUDOISE
CATANIA. — Nous apprenons
avec grand plaisir que Antonio Bellecci fils de M. Alfio Bellecci, pasteur émérite de l’Eglise Vauduise,
vient d’être laurealo con lode, corame médecin et chirurgien. Nous
partageons de tout notre cœur la
joie qu’aura éprouvé son cher père
et noua souhaiton.s au nouveau docteur vaudois une carrière brillante
mais surtout bénie par le Seigneur.
Si nous ne nous trompons il sera
7
í¿63 _
le |)remier rnéilecin évangéliijue italien en Sicile.
IStvim; Poliliqiie
ITALIE. — La jeune IJueliesse
íTAo.ste, a été assez i’iavement malade il'iníluenza. Elle est maintenant
en convalescence.
La Cliami)r0 s’est remiée aprè.s
avoir a[)|)rouvé tout Ce (|ue le Ministère lui avait donné à approuver,
(Lest ce qu’on afipelle avoii' fait
beancou]) de travail. Mais la question morale n’a pas été fermée puisi|ue Crispi mis à même de se juslifier d’une accusation bien déterminée et concréte n’a pas voulu le
faire. Le Sénat lui aus.si a donné la
■sanaloria aux décrets-loi sur les
nouvelles imposition.s.
Une des bamjues les plus importantes de Gênes, celle des frères
Hingen (Suisses), a fait faillite.
FRANCE. “ L’extradition du déégué Santoro demandée pai' l’Italie
pas été accordée. Par contre
Santoro a été expulsé de la France.
'■"O
n’a
CHINE. — A Washang dix anglais ont été massacrés. Le Rev.
Stewart avec sa femme et son fils
ont été biûlés vifs dans leur maison.
Plusieurs dames missionnaires ont
été tuées à coup de lance et d’épée.
FEDERAZIONE
delle Hssocíaiioní Evangeliclie Italiane
0liUI*l*0 PlfciìlO^TE
Il Comitato Nazionale si é ripetutamente indirizzato alle As.sociazioni
ed ai Capi Gruppo, allo scopo di
ottenere delle contribuzioni straordinarie, che Io mettano in grado di
far Ironie alle maggiori spese che
Saranno cagionate daHimminente
Conferenza di Roma, alla buona
riuscita della (|uale siamo lutli chiamati a coopeiare.
Si traila di un avvenimento unionista della massima importanza ; perla prima volta, salvo errore, un
Congre.s.so nazionale evangelico si
riunisce in Roma, la qitale celebra
quest’antro il XXV anniversario dcdla
sua liberazione.
Allo scopo di venir e itr aiuto agli
amici della capitale rrei preparativi
della conferenza, l’IInlonc Cristiuitii
di Torre Pollice (Villa) che già
aveva itr (mimo di organizzaro tura
Fiera di beiieflcenza |>er la fine
del cort'ente mese, ha slahilito, itr
seguito a mia proposi a, di destinare
una parte degli irrtroili della medesima, al fondo speciale ilella Conferenza.
Non dubito che sarà drt lutti Irene
accolla lale deliberazioite e ritengo
che tulle le Associazioni, ttott solo
del Gruppo Piemonte, ma dL (ulta
Italia, i rnembr'i e gli .‘rtnici di esse,
si aflrolterarriro a rnarrdaro, doiri eti
olierte agli orgaitizzatori della Fiera
in questione, Sar'atrito accettati con
ricottoscerrza oggetti di qualsiasi
tratura e di ipralsiasi valore. I.e
Uniotri di catnpagita polrarttto aitche
mattdate prodotti agricoli, come;
legumi, frrttta, fiori, eco.
1 doni dovranito essere sfiediti
all’indirizzo del sigriot’ Teodoro
Revel, Piosidente dell’Uniotte Gi istiana Torre Pellicé, prima del 26
agosto.
qc ac '
Facilitazioiiì di viaggio por i
Delegati che rii recano alla IV*
Conferenza Nazionale a Roma —
23, 24, 26 e 26 settembre 1895.
Credo opportuno di portare a conoscenza delie Associaziorti del Gr‘iippo, per norma dei loro Helegaii o
Membri, che intendono i-ecarsi a
Roma per la prossima Conferenza
Nazionale, le facilitazioni speciali di
cui potranno godet'e iit causa delia
ricorrenza delle feste del 20 Setlernbr'e
f;' ■■
. I ri,-
8
'.■'S:*
- 264
1“ Per i viaggi isolali i biglielli
rii andata e ritorno avranno un
libasse del 50 “/(, con diritlo a due
l'ermate all’andata e due al ritorno
2o Viaggi in comitiva, di .30
peraone in 2® classe e di 40 persone in 3“ classe, ribasso del 55 e
65 °/„ (da Torino il biglietto d’andata e ritorno in 3® classe costerà
L. 24 circa).
Allo scopo di conoscere se sarebbe possibile organizzare una comitiva
di 40 persone in partenza da Torre
Peli ice, da Pineroio e da Torino,
invilo lutti coloro che intendono
recarsi a Roma di farmelo sapere
al più presto, avvertendo che della
comitiva potranno pure fai' parte
estranei alle Unioni. Appena sarà
i'4ggiunto il numero di 4'0, ne informerò tutti gli adesionisti, dando
loro le necessarie informazioni e
proponemio loro un programma di
viaggio.
Per i Delegati delle Unioni, iiiu ■
iiiti di regolare mandato scritto,
di cui potrò spedire i nomi a Roma
prima dell’8 Settembre, verrà provveduto ralloggio durante il periodo
della Conferenza Per gli altri si
cercherà di facilitare loro la permanenza nella Capitale in quello
stesso periodo.
Conferenza Libera di Viliasecca.
porto pure a conoscenza delle Associazioni del Gruppo che. dietro invito deirUnloue Cristiana di Villasecca, si terrà una
Conferenza libera in.quella località il giorno
di domenica l.o settembre p. v,, col seguerite programma :
Ore 91 [2 ■—Ricevimento dei rappresentanti e breve trattenimen;to.
» 10 3[4 — Culto.
» 12 — Pranzo.
» 14 — Relazione sul tema: L’indif
ferensa — Cawe — Effetti
e modo di ùombatterla.
Relatore B. Légkr, Pastore.
Torino, il 1 agosto i895.
Il Capo-Gruppo
Lng. e. EYNARD.
PENSEES
La rnodeslie n’csl une vertu que
lorsqu’on n’en fail pas une vertu.
Les gens ijui conqilent sur la
r't'connaissance sont les capitalistes
de la bienfaisance.
Abonnements paj'és pour 1895:
M. H. Grill, Pramol.
AVIS
Temple du Ciabas. Dimanche, Tl
Août, à 3 b. exercices de chant pour
la fête du 15 Août, à 4 h. culte
avec prédication. Sujet; Il est <mps
de chercher l’Elernel. Osée X. 12.
MjUSOIS à venörk
À Torre Pellice, via AppioUi N° 2;
prix modéré.
l’our les informai ions, s’adi:esser
au porlier JOSEPH GIUGO,
AVIS
Le poste de régent parois.sial du
Périer est vacant. Durée de l’école:
i 8 mois. Honoraire ; 550 frs. Adresser
le.s demandes documentées, si possible, au soussigné, avant le 11 Août
prochain.
Ph. Rosïak, pasteur
présid. du Consistoire.
TORRE PELLICE
Le soussigné, propriétaire de
1’« Albergo l'iemonte », avertit sa
clienlèle qu’il vient d’agrandir et de
remettre à neuf le dit établissement.
Pension à frs, 4,50 par jour
chambre comprise.
Arrangement pour familles.
Daniel Pasquet.,
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice —Imprimerie Alpina