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Qftarante-neuviême année.
S
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22 1913
N. 34.
PARAISSANT
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Pasteurs. . ■
EN DREDI
L’abonnement se paye d’aranoe.
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oonoessionnmre. _____________a
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-a'. Taon, past., Torre Pelliee, et pour l’Administration à M. J. CpîssoN, prof., Torre Pelliee. ^,
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux dn n
commencement de l’année. , h . i
Les changements non accompagnés de la sommé de l5 cent,
ne seront pas pris en oonmdération. '
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV,>8).
SOMMAIRE;
Avis ;Éîcole Normale — Un Esprit
■yr Deux voix de jadis — Pour l’ouverture du Synode — Torre Pelliee —
La traite des blanches — Le 15 Août
— Chronique Vaudoise — Nouvelles
et faits divers — Bibliographie —
Pro Scuola Normale.
AV IS.
Dans ce numéro aurait dû paraître lé
programme complet du samedi et dimanclie, 6 et 7 septembre, qui seront
consacrés à des réunions spéciales d’appel pour les pasteurs et les membres
d’église, mais il est bon, en attendant,
que le programme soit publié dans notre prochain numéro, que Messieurs les
pasteurs soient nantis de la décision
que les Administrations sont d’avis que
les pasteurs puissent prendre leurs mesures, afin qu’ils puissent être présents
aux trois services du dìmanche, à La
Tour.
La journée du mercredi, 13 août,'restera mémorable dans l’histoire de notre
peuple. C’est en effet ce 'joûr-là que les
deux administrations réunies, après
avoir entendu le rapport de là Commission financière et de celle’technique,
prirent la décision, après une longue
discussion, de procéder à l’ouverture de
l’Ecole Normale, et cela, dès le mois
d’octobre prochain. La décision de nos
deux administrations est un acte de foi,
de grande foi, puisque le fonds n’est pas
complet, et qu’il faudra plus que jamais
nous y intéresser nous et nos amis del’étranger, mais Dieu saura apprécier et
pourvoir. Cette décision noqp transporte
aux beaux temps du passé, et nous rappelle cette ancienne école normale, bien
peuplée d’élèves, 'qui aujourd’hui touchent au terme de leur càrrîère/ dé ces
élèves vivant avec les collégiens bn bons
camarades, et qui se sont retrouvés sur
le champ d’activité, en amis et frères.
Cette décision nous rappelle ce pensionnat qui a formé tant de jeunes filles,
qui sont devenues des maîtresses d’école, des gouvernantes, d’excellentes
femmes" de pasteurs; ce pensionnât qui
était une des gloires des Vallées et qui
a su, alors, attirer en boû nombre deS
demoiselles de l’étranger. Cette décision va nous donner l’occasion de voir
le nouveau pensionnat repeuplé d’une
foule de jeunes étudiants et étudiantes,
qui vont se préparer pour la noble mission d’iùstruire et d’éduquer notrp peuple. Cette jeune armée va se préparer
pour le grand combat contre l’ignorance et les préjugés, elle va passer
trois années ici à la Tour, centre de notre vie intellectuelle, et nous voulons
l’espérer, religieuse aussi, malgré tant
de faiblesses produites par l’ennemi des
âmes. Cette jeune armée va se préparer
pour la grande lutte,'dans le but de
faire de ritalie une nation vraiment
forte et prospère. La décision prise est
un acte de foi de la part des administrationSj mais c’est aussi une responsabilité de plus qui va peser sur notre
peuple, et d’une manière spéciale sur
la Tour. Serons-nous à la hauteur de
notre tâche? Dieu le veuille, mais n’oublions pas que Dieu aide ceux qui recourent à Lui et qui s’attendent à Lui.
Dieu Veut bénir à une condition, et
c’ést que nous soyons des serviteurs fidèles. Pouvons-nous faire cela ? Dans
ce cas mettons-nous tous à 1’ oeuvre,
autorités civiles et religieuses, professeurs et pasteurs, ouvriers et campagnards, bourgeois et pauvres, mettonsnous tous à l’œuvre pour montrer que
l’acte de foi accompli par les administrations est aussi un acte de foi de la
part des Vaudois qui tiendront "à honneur d’être fidèles dans leur mission.
UN ESPRIT.'*' ■
Les derniers résultats des découvertes scientifiques nous font voir aussi
clairemeht que possible, que partout il
y a l’unité dans la variété' que l’Un est
en tous et tous dans l’Un. Religieusement, l’homme, de l’état d’adoration
de plusieurs dieux est arrivé, petit à
petit, a 1 adoration du Père Tout-puissant qui seul est Dieu — présent partout, côünaissant toute chose, toutpuissant — dans lequel nous vivons,
nous mourrons et avons notre être. Soi
cialement on est en train de découvrir
que l’homme est essentiellement le même partout, malgré les races différentes, la couleur et l’héritage.
Son isolation première va rapidement disparaissant, grâce au commerce
et aux moyens divers de faire rapidement circuler la pensée dans le mondé
entier. Les intérêts des différentes nations du monde entier sont tellement
entrelaces, qu on sera oblige doréna
tous les
autres, dans les traites internationaux
et politiquès. Û’èat deeette manière que
la paix du monde, après laquelle tant
de personnes soupirent, viendra.
Philosophiquement les hommes s’approchent de l’opinion de Froebel qui
soutenait que l’esprit de la nature et
l’esprit de l’homme sont un, et que la
religion est uñe vie de l’âme qui trouve
et sent 1 Un en tout. La vraie éduca*
tion consiste donc à découvrir cette
unité, à mettre notre vie et nos actions
en harmonie avec elle et-à faire de l’existence au sein du foyer et au sein de l’état « une vivante prière à Jésus-Christ ».
(*) D’après un discours du Rev. Frank
Johnson au Congrès de Zurich. ■
€--Cr O-iiU-O-Ci i'i-O Ui'Ct-0 0-C'
De cette, tnanière, comme au sein de la
matière tout obéit à la loi de la gravitation, de même au sein de la vie spirituelle^ tpitt obéira à la loi de Dieu
révélée en, Jésuâ-Christ. Nous serons
libres et ,e§clayes en rpême temps —
libres conîmé est fa müsiquë'd'interpréter lé génie d’Un musicien, se conformant pourtant toujours dans ses harmonii^j^ ¡une loi rigide.
Nous trouvons la même . tendance
dans la science. Peu à peu ceux qu’on
appeiaÜt les éléments, finissent par devenir une seule substance de laquelle
tout dérivé. Même la distinction entre
matiè|i , vivante ' et inanimée semble
vouloÿ disparaître, comme la différence
entre j^imaux et plantes disparaît dans
les oÀnismes plus simples. Comme il
y a dqpunité et un but dans le corps de
l’hon^a ainsi y a-t-il de l’unité et un
but ^Pein, de l’univers. Quand nous
voul<Rconnaître, c’estque nous avons
foi dajp l’unité du monde et toutes les
scîë'neés' dans leur ensemble’ présupposent la présence aU sein du monde d’un
principe qui en fait un tout bien coordonné. . ■
■ N I
Ce que la Bible appelle « le don de
l’Esprit » consisté' justement dans la
clairvoyance que nous avons de l'omniprésence de Dieu, dans la perception
qauJDieu esfeUn et qu’en Lui tôutes lès
choses existantes .trouvent leur, cofisistanée? Atf^ih 'des di-fférentêS^religidns
il T à le sentiment que nous sommes
tbuS’enfants d’un même Père et les éspritlplüs éclairés manifestent leur pensée â cet égard. En ceci la religion du
peU^e d’Israël parle très clairement,
ellé âe démontre plus inspirée que les
aütfès et voilà pourquoi elle domine aujourd’hui le monde par les religions qui
sèsént inspirées d’elle. Les deux seules
religions qm fassent des progrès aujourd’hui sont le Christianisme et le Mah-oràétisme et toutes deux ont leur racine' dans le judaïsme. Et nous sommés'éertains que la religion dé l’avenir
c-eSt-' le Christianisme, car on commence à avoir la devise : Ou Christ ou
rienÆomment expliquerons-nous cette
ccmquête universelle de là foi ^chrétienne, sinon par le fait que nous voÿbUé en Christ la révélation finale de
ramour rédempteur de Dieu? Et comment contribuerons-noùs à la victoire
finale du Christianisme? Ce ne fut pas
là pensée des apôtres qui donna à l’Eglisé'des premiers jours sa force conquérante, mais plutôt l’expérience du
baptême de la Pentecôte; ^ <
' Ils devinrent un avec le Saint-Esprit
et par son aide purent reproduire en
eux-mêmes quelques-uns des traits caraetéristiques du Christ’ de Dieu. Le
peuple, en présence de leur esprit de sacrifice et de leur., amour, se rendit
compte qu'ils àvaient été aUec Jésüâ.
Et dans tous lés temps, ' l'Eglise à èû
du succès, quand elle a pu reproduire
dans la vie les traits principaux de Dieu
manifestés en Jésus-Christ. Le Christ
réalise l’unité de rhumanité,de la nature
et de l’univers. Le Christ ne perrnit pàs
à ses disciples de commencer leur cèuvré de témoins, avant d’aùoir reçu le
don du Saint-Esprit!' Il sâvait que ëâni
sa présence ils n’aUraient pas exercé'unè
influence vivifiante', mais auraient été
semblables à des sarments séparés dû
cep. Si nous vdulOns Connaître'là' Vérité; si nous voulohs âvôir la PUiàSàncfè
d’en-Haut, il nous fàut avoir le dori dU
Saint-Esprit; Nctó seulenient ' Ùiôtrê
cœur est pürifié‘pár Sà 'préséhce,' ihaîs
nôtre esprit en est aussi illuminé! Sané
l’Esprit nous marchons dànsun d'èS petits sentiers de la'vie et Uon jjitó dàns
le chemin large qui mène àla^cÔhUàlssànce de la diviné 'Volonté. 'Retironsnous poUr un’ temps ' dàüS ' la "sblitude;
ftíáíS quand’nôtiS à^U3iià^éÔtfsdiéilè&^i|i^
lé Christ est aVéc nous, alors ttiárchoná
hardiment à la Conquête'dU mónde', dÛt
la victoire finale nous "est assurée,
Pramstin, y août ‘
eì’ber'^lò't;*^
DEUX VOIX DE'JADISV ’
Cher Collègue,
'A l’approche de notre Synode,. cha^
que bon Vaudois se prend à faire des
vœux pour que la prochaine session
puisse laisser une trace bénie dans no•tté. vie ecclésiastique... MaisiL saitlhi^
que-®es,.yœux atjri>nt ,bien peu, 4«.- valeur s Ils ne passent pas par le canal
dé la prièré, car toute bénédiction ' et
tqut don''p‘arfait vient, non des hôinihes, mais d’en-Haut !
Un rapport du Synode de 18^9, hérité de mon^ pêrè qui' alors était député
de la paroisse de Saint-)'eàn, cbUtiénl
quelques conseils dus à deux anus 'dè
notre EglÎsé, ^qui me semblent' Inen
adaptés à nos circonstances. Jè vous
les expédie, pour que vous les insériez, si vous le croyez bon, dans lé .prochain’numéro de l’Echo. . i >
C’est d'abord le député, dé!‘'l’tJnion
des églises évangéliques dé Riancé; Nt.
le pasteur P. G. Eish 'qui'pafîe.*^’
« Qùant.à nous, hdüs sèritons généralement, en Frahce,' le besoin d^unéno'u:
velie' effusion ‘dè l’Esprit de Diéu, nljus
avons été émus à jalousie par les févèils
de rAmériqUe, et. notts demandons' à
Dieu qu’ïl en soit de nous commende
cette Eglise que je pourrais vous hommerf où d.urant six‘ans de suite, que^
ques chrétiens se sont réunis pour silpi
plier Dieu de vivifier leur foi, ét qui a
vu doubler puis augmenter continuellement ses assemblées^ ’en sorte que la
Chapéfte étant deVenKie insiiffisàdtë,^jà
PENSION DE FAMILLE. Prof. ToüRN - Torre Pollice. Epo^UB du SYNODE: Pension avee ou sans eàambre,
2
"1« ‘it í
mit.
?
a fallu ajouter une galerie, qni. â son
totir n’a pas tellenjent, gt» la
Congrégation s’ei^ %ue dans la néeessité de vendre la^^eille j|;hapelle et d’en
bafir une nouvelle. — (Æers amië, vous
avez dit dans vos rapports que vous
n'âviez pas eu des faits très saillants à
ingnaler, mais ces faits les avez-vous
demandés ? Organisez dans vos Vallées de fréquentes, de nombreuses réu^
nions de prières. Demandons à Dieu
que le rocher s’ouvre, que l’eau coule
et que des multitudes viennent s’y
abreuver »,
La seconde « voix de jadis » est celle
du député de l’église libre du canton de
Vaud, M. le pasteur Louis Monastier:
' ? J’ai cru remarquer une lacune dans
nous avez pas
parlé avec détail de l’état spirituel de
votre Eglise, mais seulement des institutions créées au milieu d’elle et des
œuvres qu’il vous est donné d’accomplir. Ce que nous avons entendu nous
a réjoui et nous a donné occasion de
bénir Dieu, qui vous emploie à son service et au triomphe de sa cause ; mais
nous eussions aimé vous connaître plus
intimément, apprendre de vous si l’Evangile produit tous ses fruits au sein
de vos paroisses. Nous l’espérons ; mais
nous eussions désiré sentir battre votre
cœur contre le nôtre et reconnaître les
signes intérieurs de la vie dans chacun
de ces champs que le Seigneur cultive
dans vos montagnes. Avant de se répandre au loin dan^ la plaine, les eaux
de -VOS torrents se réunissent et se recueillent dans les enfoncements des
Vallées; de même pour que vous portiez au loin la bénédiction, il faut d’abord que vous l’ayez recueillie dans
vos paroisses. J’eusse donc aimé apprendre ce qui se fait, pour le Seigneur,
à Praly, à Massel, à Saint-Jean, à Rorà
et ailleurs. Dans nos Synodes de l’Eglise libre, comme dans ceux de l’Union des Eglises de France, c’est tout
d’abord sur l’état de l’œuvre chrétienne
à^l’intérieur que se porte l’attention.
Si vous f aisiez comme noxxs à cet égard,
vous recueilleriez une bénédiction de
plus».
N’est-il pas vrai, cher collègue, qu’il
valait la peine de faire entendre à vos
lecteurs, dans ce moment, l’écho de ces
deux voix amies?
Votre bien affectionné D. P.
POUR L'OUVERTURE DU SYNODE.
Au service d’ouverture du prochain
Syuode on fera l’essai de la nouvelle
liturgie. Que notre bon et cher public
conservateur ne s’effraie point. Ce qu’il
y a de üOUVeau dans cette « nouvelle »
liturgie, est fort peü de chose. Il s’agit aù fond de cinq phrases musicales
chantées Spontanément par l’assemblée. De ces cinq phrases musicales,
deux soüt déjà très connues parmi nous
« Cosi quai sono, pien di peccato », et
<t Allo Spirito onde viene ». Des trois autres, la première : « Santo, santo, santo »
est la mélodie d'un des plus populaires
cantiques des Eglises de langue anglaise (Holy, holy, holy); la seconde;
« Oh I beato l’uomo » est la mélodie d’un
très simple mais très solennel choral allemand (Wunderbarer Koning); et la
troisième: « Magnifichiamo il Signore »
est aussi une des mélodies les plus courtes et les plus faciles des recueils anglais.
Est-ce trop demander à tous ceux qui
le peuvent -r- et qui ont l’intention d’assister à ce service d’ouverture du Synode — de bien vouloir se donner la
peine d'apprendre ces trois phrases mu^cales? D«8 répétitions destinées à
.: I
tout le public auront lieu les dimanches
24 et 31 août à 6 heures de l’après-midi
dans le téniple, àprès les conférences de
M. le prof. Rostâgno. ’ t ^
De plus, on peut se procurer la brochure de la nouvelle Liturgie avec musique au prix dérisoire de 20 centimes
(on la trouve à la Tipografia Alpina et
peut-être aussi chez les autres Ubraires
de la Tour), en sorte qu’on peut facilement répéter chez soi ces quelques
mélodies. Ne voudrons-nous pas tous,
pour autant que nous le pouvons, contribuer à la bonne réussite de cet essai ?
Nous sommes sûr que ce n’est pas en
vain que nous avons fait appel à la
bonne volonté de tout le monde.
Finalmarina, 18 août 1913.
Ej^. Giampiccou.
■a-o-oo-oo-oo-o-o-o-o-o-o-o-o-o
La visite du prof. Bertacchi, commissaire royal à notre Collège, a été si agréable, que nous ne résistons pas au plaisir
de publier la poésie lue devant les professeurs, et qui a été légèrement modifiée,
tout récemment, par l'auteur:
T Mi IPÜUiS.
Nel limpido chiaror crepuscolare
dorme la valle e intorno si rivela '
nitido il giro delle più lontane
vette eccelse de l’Alpe. Il Vandalinoi*
cupo sovrasta — gigante pensoso —•
di tragiche memorie incoronato.
Si distende laggiù quasi sognando
ritallana piccola Ginevra +•
lungo il sonante Pellice fedele.
Gemono i mille rivoli perenni
fra i castagni vetusti in vai d’ Angrogna,
voci perdute nella selva oscura ■
di più feroci secoli. E ne l’alta #
del Fra conca selvaggia allegre scrostano
precipitando l’acque armoniose j,
inni cantando di vittorie nove:
le tue vittorie, o popolo di mariiri, ,
le tue vittorie, o popolo d’eroi.
in ogni tempo vigili custodi
alle porte d’Italia. fi’’
O buono Bdiaondo,
o Poeta degli umili e dei forti,
vieni ! Ti chiama nel candor lunare
l’ombra di Milton, che lenta si leva
sul Vandalino tacito, e la mano,
che maledisse un dì, tende pietosa
sull’italico pian benedicendo.
Hôtel du Parc, 12 Luglio 1913.
Cosimo Berxacchi.
O-O-O-O-O-OOÓO-O-OO-O-O-O-OO
LA TRAITE DES BLANCHES.
Le cinquième Congrès international
pour la répression de la traite des blanches a tenu ses assises à Londres du 30
juin au 5 juillet. Le programme ne comprenait pas moins de vingt-quatre questions, dont quelques-unes auraient suffi
à elles seules à alimenter plusieurs journées de discussion. Aussi a-t-on éprouvé
le besoin de modifier quelque peu l’organisation des futurs Congrès de la
traite, et un vote a été passé dans ce
sens. Mais cette réserve faite, il faut
rendre pleine justice à M. W. A. Coote
et à son état-major, qui ont su tirer le
meilleur parti d’un état de chose qu’ils
n’avaient pas créé, puisque c’est la
Conférence préparatoire de Bruxelles
qui, l’an dernier, avait elle-même désigné les questions à traiter.
De toute façon, le Congrès de Londres a été une manifestation imposante
tant par sa composition que par les conclusions auxquelles il a abouti.
Un comité d’honneur patronnant le
Congrès était composé de cent soixantecinq membres, parmi lesquels tout ce
que l’Angleterre compte d’illustrations,
depuis les princes et princesses de la
maison royale, les ambassadeurs de
huit nations, consuls, ministres, membres du haut clergé de toutes les dénominations religieuses, jusqu’au comtmssaire-chef de la police de la ville de
'/ 'J t /
i v’ -Í-',
Londres. A la séance d’ouverture, on
entendit coup sur coup les discours du
comte d'Aberdeen, vice-roi d’Irlande et
président du Congrès, de l’archevêque
anglican de Canterbury, du cardinalarchevêque catholique-romain de Westminster, du représentant des Eglises
non conformistes, du grand-rabbin, du
représentant du lord-maire de Londres.
Le Congrès réunissait les représentants
de seize gouvernements et les délégués
de vingt-quatre comités nationaux.
L’espace trop restreint dont nous disposons ne nous permet pas même de
donner une vue d’ensemble des travaux
du Congrès. Nous devrons y revenir.
Pour aujourd’hui, bornons-nous à sir
gnaler le fait qui nous touche déplus
près;
On se rappelle qu’à Bruxelles, l’an
dernier, l’intérêt de la Conférence s’était très spécialement concentré sur
l’épineuse question proposée en ces termes par le comité national allemand:
« Suppression en principe de toute maison publique », à laquelle se rattachait
directement cette autre du comité des
Etats-Unis : « Considérant qu’il est reconnu que la maison de prostitution
constitue le débouché principal pour la
traite, par quel moyen opportun combattre la prostitution ? ». En dépit de
l’intervention de M. Lépine, alors préfet de police de Paris, la mise à l’ordre
du jour des propositions allemande et
américaine avait été adoptée par tous
les comités. A Londres, le Congrès a
voté sans opposition, c’est à dire à l'unanimité, la résolution suivante:
« Il émet le vœu que les comités nationaux de tous les pays s'efforcent d’aboür les maisons de tolérance ».
Il est vrai qu'au cours de la discussion qui avait eu lieu dans une séance
précédente, les représentants du groupe
français avaient proposé comme résolution susbsidiaire, pour le cas où celle
ci-dessus serait repoussée, un vœu ainsi
conçu:
« Il est désirable de prohiber et de
punir toute tierce personne qui tente
de procurer des femmes prostituées ou
non en vue de les inciter ou de les induire à entrer dans une maison de prosstitution ».
La résolution contre les maisons
ayant été adoptée sans la moindre opposition, il semblait que le vœu proposé par les représentants du groupe
français dut tomber; mais M. Hennequin a demandé son maintien en considération de ce fait que beaucoup de
temps devant vraisemblablement se
passer avant que la suppression des
maisons de tolérance fût un fait accompli, il y avait lieu de considérer
la proposition française comme une
mesure provisoire. Et en bon prince
qu’il était, le Congrès a également
adopté le vœu en question.
L'Abolitionniste.
LE 'IS AOUT.
Personne ne s’attendait à l’agréable surprise d’une journée idéale, après
les orages des jours précédents. Aussi
quel bonheur que de se mettre en marche le plus tôt possible, pour faire l’ascension jusqu’au Coulet de la SE A! Nosmontagnes étaient si belles, nos colli
nés si riantes, la nature toute entière
paraissait vous inviter à la joie et surtout à la reconnaissance. Bientôt les
groupes d’ascensionistes se font plus
nombreux, on forme une véritable phalange composée de familles entières, et
en traversant le Taillaret jusqu’à la
Foulia, au Bruaet, aux Eyuards« aux
Armands, on voit se dérouler une véritable procession qui prend d’assaut la
Sea. Mais dé^à ces hautes cimes étaient
occupées par les plus matineux, qui
prenaient un véritable plaisir de voir
arriver les amis, de leur sourire en les
appelant et en les invitant à prendre
place sur ce gazon qui vaut tous les
meilleurs tapis du monde. Il est neuf
heures et demie, et il faut trouver un
emplacement agréable pour masser ensemble toute cette multitude qui recouvre le sommet de la colline et, après
quelques explications, on se dirige vers
la châlet de M.me Boër-Gay, du côté
du Vandalin, où l’on prend place les
uns au soleil et les autres à l’ombre du
châlet et des arbres forts et vigoureux,
qui sontlà^ur attester que nos montagnes peuvent de nouveau se repeupler et offrir aux habitants une véritable ressource. '
Il est dix heures précises, aussi M.
le pasteur E. Revel, avec une ponctualité anglaise, commence par l’invocation, en indiquant ensuite un cantique, suivi d’une prière. Après la lecture
d’un Psaume et du chapitre II de l’Apocalypse, M. s’arrête d’une manière spéciale sur les versets 4 et 5;
« Mais ce que j’ai contre toi, c’est que
tu as abandonné ton premier amour.
Souviens-toi d’où tu es tombé, repenstoi, et pratique les premières œuvres;
sinon je viendrai à toi, et j’ôterai ton
chandelier de sa place, à moins que tu
ne te repentes ». — Suit M. le pasteur
C. A. Tron, de la Tour, en parlant sur
I Rois XIX, et en comparant le peuple d’Israël au peuple Vaudois, il s’efforce de montrer combien nous sommes heureux de posséder un excellent “■
roi, à la heuteur des temps et de sa tâche, en la personne de S. M. Victor Emmanuel, invitant'la foule à prier phur .
les pasteurs, qui sont les prophètes du
temps et qui doivent être fidèles dans
l’accomplissement de leur tâche, en
s’adressant au peuple Vaudois, grand
peuple répandu dans le monde entier,
sur lequel repose une grande responsabilité et en insistant surtout sur la fidélité de Dieu à notre égard. — Suit M.
le pasteur Auguste Jahier, du Villar,
qui, en langue italienne, nous donne un
aperçu exact et détaillé des faits historiques qui se sont déroulés dans le quartier du Taillaret, après quoi, tandis que
l’on chante le cantique Vaudois, on
fait la collecte qui produit la somme de
70 francs, cette année, sera versée
entre les mains du trésorier de la caisse
pro Scuola Normale. — Nous entendons
encore la parole vibrante du pasteur
Fasulo, de Catane, beau type sicilien, qui, avec une verve admirable,
donne des nouvelles de notre œuvre
d’évangélisation en adressant un appel
chaleureux au peuple Vaudois, et enfin,
notre frère M. D. Forneron, d’Iris, clôture la série des discours en nous parlant des Eglises de l’Amérique du Sud
et surtout d’Iris, où il a passé quasi cinq
ans et qu’il a dû quitter, malgré lui, à
cause de la santé ébranlée des membres de sa famille.
M. le pasteur Tron termine par une
prière, et il est midi précis 1 — La foule
se disperse, les groupes se forment, on
prend d’assaut la belle source d’eau si
fraîche et si limpide, on consomme les
provisions apportées qui disparaissent
avec une grande rapidité, on revoit
quelques amis, on se serre la main, et
on reprend le chemin de la maison, en
• bénissant Dieu d’avoir eu une si bonne
et agréable journée.
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La réunion de PE U MI AN, le 15 courant, a été une des plus belles, des plus
sérieuses et, nous l’espéron^^ des plus
bénies auxquelles il nous a été donné
d’assister.) De six à sept cents personnes, à ce qu’on nous assure, se réunissaient dans les prés au-dessous des ruines dé l’ancien village, autour d’une jolie tribune flanquée contre un cbâtaigner majestueux et surmontée du drapeau national. De temps était idéal, le
ciel d’un serein le plus pur, les rayons
ardents du soleil vous poussaient à chercher une ombre bienfaisante; et l’ombre était abondante et délicieuse sur
la pelouse de Peumian.
A 10 heures le public arrive de différents côtés et va s’asseoir en a^phÎ^
théâtre en face des orateu^"^ui ont
déjà pris place sur l’estrade.
Da présidence est tenue par le pasteur^ l’éndroit qui, après avoir invoqué le Seigneur, annonce un cantique
et prononce une courte prière. Suit la
lecture de quelques passages de la Bible et, après quelques mots d’introduction, la parole est donnée successivement à Messieurs les pasteurs B. Déger, B. Soulier, H. Bertalot, qui adressent de chaleureuses exhortations, se
fondant sur ces mots de l’Apocalypse^
III, 3 : « Souviens-toi comment tu as
reçu et entendu (la Parole) ; garde-la et
repens-toi ».
Une prière de M. Arnaldo Comba
clôt la première partie.
Ensuite, M. le prof. H. Bosio, avec
sa compétence bien connue, nous entretient des faits de notre histoire se
rapportant à Pramol, particulièrement
à Peumian: Ea réforme par le moyen
de François Guérin, l’année 1573; — la
trahison de Catinat le 25 avril 1686; —
enfin la nuit que nos pères passèrent à
-Eetunian, du 27 au 28 mai J 6%*. après i
leur fuite de Balsille, la veille où on
leur annonça que le duc de Savoie, Victor Amédée II, leur envoyait des propositions de paix, des vivres et des munitions afin qu’ils s’unissent à son armée pour refouler les Français an-delà
des Alpes.
Enfin Messieurs Ugo Jauni et Henri
Meynier plaident la cause de notre œuvre d’évangélisation.
Entre, un discours et l’autre, l’assemblée chante, sous la direction de M.
l’instituteur Héli Eong, les cantiques
29, 158, 36, 189, 157, 182, 145 et 44.
M. le pasteur J acques Marauda prononce la prière finale et le modérateur
Eéger donne la bénédiction.
Ea collecte en faveur de l’évangélisation et des missions prodirit la somme de 51 frs. phg.
CHRONIOI^ÜDOISE
EA TOUR. Nous avons annoncé que
les administrations réunies, le mercredi
13 août, avaient pris la décision de procéder à l’ouverture de VEcole Normale;
ce qui a influé sur cette décision est.sans
contredit l’effort sublime du peuple
Vaudois, de toute l’Italie, dans la souscription initiée parla Commission financière, présidée par M. Perazzi, et qui a
fait de vrais miracles. Nous-iue pourrions jamais, être assez reconnaissants
envers ces Messieurs, qui n’ont rien
épargné pour que l’appel fut un succès.
Comme le but n’est pas encore atteint, n’oublions pas que nous sommes appelés à continuer nos efforts,
d’une manière directe ou indirecte.
— Dans cette même séance, les administrations réunies ont désigné quel(jues candidats pour les postes de l’A
mérique du Nord et du Sud. Dieu
veuille que leur choix ait une réponse
favorable. ■
—T Ee 14 août, le corps des pasteurs
a nommé les Commissions de révision
de la manière suivante : Pour la Table:
MM. E. Revel et E. Marauda, pasteurs ;
Edouard Vertu et docteur Quattrini
Pour le Comité d’Evangélisation: MM.
Fr. Rostan et H. Bertalot, pasteurs ; E.
Eongo, professeur et docteur S. Rocchi.
— Pour la Commission Hospitalière:
MM. J. Bonnet et A. Comba, pasteurs;
E. Rostagno et J. P. Massel, institut.
— Ee corps des pasteurs a, en outre, désigné MM. les pasteurs C. A.
.,Tion, D. Peyrot, G. Rostagno et E.
GiampiccoU, pour s’occuper de l’organisation de quelques réunions d’appel.
— Dimanche dernier la chaire de la
Tour a été occupée, au culte du matin,
' par M. le prof. Henri Rivoire, qui a prêché sur ces mots: « E’Eternel est miséricordieux et, compatissant, lent à la
colère et riche en bonté » ; au culte de
l’aprèsr-midi par M. le prof. G. Rostagno,
qui nous a parlé dell’uomo di fronte al
tiranno. Ees deux auditoires, très nom
breux, ont écouté avec plaisir et recueillenient les appels des deux orateurs. Ee sujet choisi par M. Rostagno pour dimanche prochain est le suivant: Gesù di fronte al tiranno.
— Al culto d’apertura del Sinodo
prossimo verrà usata per la prima volta
la nuova liturgia. Essendo necessario
per questo che il pubblico conosca i
semplici cantici di questa nuova liturgia, alcuni esercizi di canto saranno tenuti la Domenica dopo pranzo, dopo
la conferenza del prof. Rostagno. Non
si tratta di un coro: ma tutte le persone
che cantano, poco o molto, al culto pubblico, sono vivissimamente pregate di
-assisteré a questi esercizi,di,canto, chej
non duœranno più di un quarto d’ora. ‘
PRAMOE- Pendant les mois de juil-‘
let et août nous avons eu le plaisir d’en- !
tendre la prédication de M. le prof. H.
Bosio, de M. le pasteur Arnaldo Comba
' et du candidat Paul Bosio, que nous
remercions bien cordialement.
— Actesliturgiques (juin, juillet, août)
— Baptêmes: i. Eong Susanne d’Albert
et de Eong Alexandrine (Clôt) — 2.
Bouchard .Délila d’Emile et de Eong
Eydie (Ruà) — 3. Bertalot Sylvie de
Michel et de Eong Célestine (Ailiers)
— 4. Eong Héli d’Henri et de Ribet
Henriette (Ribet).
Mariages: Eong Eévi Amédée de J.
Jacques (Ribet) avec Costabel Sylvie
Catherine de Eouis (Michelet).
MASSEE. Nous annonçons avec plaisir que M. Henri Théophile Giraud,
élève de notre Collège, vient d’obtenir
son diplôme de docteur en sciences économiques et commerciales, à l’Université Bocconi de Milan. — Félicitations.
VAEDESE. Notre frère, M. Henri
Vinay, nous apprend la triste nouvelle
de la mort de son fils Alexandre, âgé de
28 ans, laissant une veuve et deux orphelins. Ees anciens et les membres de
la colonie ont entouré de la plus chaude
sympathie notre frère bien affligé. —
Nous aussi nous tenons à lui dire que
nous sommes avec lui et que nous comprenons son deuil.
•— Nos amis de la colonie seront heu-^
reux d’apprendre que leurs prières sont
exaucées, puisque un pasteur a accepté
l’appel pour se rendre àu milieu d’eux.
VAEEECROSIA. Ee tapport sur
l’Asile de Vallecrosia que nous avons
sous les yeux est élégant par son format et la bonté du papier. Ee contenu
est encore meiUeur, car il nous dit çj^ue
malgré qt^qws ^ffieultés, le nouveau
directi^T, mI -Albert jfeflôur, a ^su-faire
face à tout et a été béni par Dieu. Nous
avoi^ actuellement-,à l’Asile 28 jeunes
filles." Ees dépenses's’élèvent à’francs
11.290. —De nouveaux frais sont requis pour l’amélioration de l’immeuble.
Nouvelles et faits divers.
Un pélérinagç, composé de 70.000
femmes, venant de tous les côtés d’Angleterre pour faire une‘ démonstration
à Eoi^res, Hyde Park, et soutenir les
droits'de la femme, vient d’avoir lieu.
Il paraît que tout s’est passé avec ordre
et que ce pélérinage monstre, malgré
tout, ne^ produira pas un résultat immédiàtr® "
^— M. Eloyd Georges, le chancelier du
trésor, frappant d’impôts les riches,
sans pitié - et on le déteste cordialement - a encore le temps de s’occuper
de théologie'et de prédicatioii7 Dernièrement il a donné son avis sur les prédicateurs de Galles en disant que grâce
à eux,, on peut aujourd’hui parler de la
séparation de l’Eglise et 'de l’Etat. Il
n’hésite pas à placer les prédicateurs
PRIEZ-VOUS? MOI JAMAIS.
Eèi^lêbre prédicateur Spûrgéon s’entretenait un jour avec,un paysan. Tout
en causant avec lui, il lui demanda
s’il ptiâit ’quelquefois.
— Moi, jamais ! répondit le paysan;
pourqijoi prier ? Ce qui m’a fait réussir, ce n’est certes pas le bon Dieu, c’est
monJravml.y^__‘"’ )
— y^aiment ! dit le pasteur. Dans
ce cas, vbûlez-voûs que nous fassions
un pacte ? Voici une pièce de 5 francs ;
je vouila donne si vous vous engagez
à ne jamais prier.
— Accepté, dit l’autre; rien n’est
plus facile, je n’aurai qu’à,continuer à
vivre comme j’ai toujoutl fécu-’ ;
Mais voici que le paysan, une fois
seul, se met à réfléchir à ce qu’il vient
de flaire: ü cotjttaeiice à®se trôûbler à^
la^ehsée de sôâ ei^a^mÎîti:|(|Sre jamais prier..., se dittil* N’estice|)as trop
promettre ? Et s’il survenait des difficultés, une petite prière ne ferait pas
de mal; et si je venais à tomber maladç, cela pourrait être gênant de ne
plui pouvoir prier du tout ! Et puis, il
"y a.’la mort; ah 1 la mort ! j’en ai souveiÉ ri de loin; j’ti souvent dit qu’apxè| la rnoft tout "est fini; oh ! je crois
bien que" c’est vrai... Et pourtant, à ce'
mojaent solennel, unique.,dans la„.vie,
apjres tout,^où il faut (Ere adieu à Jpus
ceM qu’buta'aimés, pour aller jê' ne
sais où, fut-ce même dans la terre, une
prière, une petite prière ne doit pas
faim de mal, quand ce ne serait que
po|kf donner un peu de calme ».
Tout en raisonnant ainsi, le paysan
n’efl cherchait pas moins à réagir contre ses impressions : « Allons, se (Esaitil, tù n’es pourtant pas une femme;
tu .ne vas pas devenir superstitieux,
après avoir été si crâne devant le nEnistoe ». Puis, mettant la main à la
poche : « Autant de gagné, dit-il ; un
écu vaut bien une prière ». Il n’en était
cependant pas si sûr, et malgré ses
grands airs de sceptique, il était assez
gêné le soir en rentrant au logis. Sa
femme remarqua son air embarrassé
maâffi n’en put rien tirer; elle reçut
potù: sa question une bonne rebuffade
qtfl lui ferma la bouche.
Ees jours s’écoulèrent et l’esprit du
paysan ne se tranquillisait pas, au contraire; il était de plus en plus troublé,
son , pacte lui paraissait comme une
faute grave, ses cinq francs lui pesaient ;
il U-osait cependant pas s’en servir ; ahi
córame il aurait voulu en être débarras^ 1
• Sj^urgeon, de son côté, connaissait
son homme; il cornptait sur la cons-:,
cience de celui-ci pour achever ce*qh’ii|
n’avait pu, lui, que commencer. Aussi,
quelques semaines plus tard, étant
venu teîEr une réunion religieuse dans
une grange près de laquelle demeurait
son paysan, il espéra bien le Voir arriver. Son attente ne fut pas déçue.
wrnmmmÊmÊmmÊrnmmÊimmmmÊmmm
E'auditoire était déjà formé, quand il
vit entrer l’homme aux ciiiq francs,
l’air timide et malheureux; il le vit
s’asseoir au fond de la grange, et Spurgeon commença. Il avait pris pour
texte : « Que servirait-il à un homme de
gagner tout le înon^e,;s’il venait à perdre son âme ? ou' que donnerait un
homme en échange de son âme ? ». Et
dans son allocution, il (Et: « Il y a des
gens qui tiennent tant à l’argent, qu’ils
sont prêts à vendre leur âme pour une
pièce de cinq francs ». Gótte parole
acheva de vaincre le paysan ; , à la fin
de la réuniouj il vint «n hâtq auprès du
célèbre prédicateur lui rendre tes cinq
francs et retirer sa parole. E’idée de ^®"
voir vivre et mourir sans prier lui était
devenue absolument intollérable.
Si nos sceptiques et nos moqueurs se
mettaient en face de la réaüté, ”si,
après avoir lancé quelque pointe contre l’Evangile, ils savaient déduire les
çpnséqimnces logiques de leursjtisçpurs
et les mettre en pratique, je stEs persuadé qu’ils n’oseraient plus ‘ P#fer
comme ils le font. C’est très vite dit;
Il n’y a pas- de Ifieu ! Jésus-Christ n’a
jamais existé ! Après la mort, tout est
mort ! Ea Bible est un livre de fables
absurdes ! Mais si celui qui parle ainsi
devenait sérieux et calculait la portée
de ce qu’il avance, Î1 reculerait épouvanté devant l’abîme qu’il entreverrait et dont il ne paraît même pas se
douter. Ì ..
{L’Appel)^ Frank Thomas.
BIBLIOGRAPHIE.
VERSO E A FEDE. Ce nouveau X9lume, édité par l’école de théologie baptiste de Rome, contient sept articles dm
à la plume de Raffaela Mariano, int(irno
al divenire ed afl'assoluto nel sistemi
StegeEano; de F, de Sarto, idee intornò
all’immortalità dell’anima; de Ernesto
Comba sur la questione di autorità in
rnateria di fede; de Arbanasich sm le
:..»(|pèché »4 de 6rt Buzzi, sur un concètti
ihodefnc) del dògma; de Tummolo\ %
possibile il miracolo ? ; de Angelo Crèsfà
sur il cristianesimo e la dignità umàna|
Ce voteìift .coïttièiti- 223 pages qui sé
lisent lèntemènt mais avec profit ; c'est
le N° 4 de la série : Biblioteca di stùd\
religiosi. / I
---------^^
PRO SCUOLA NORMAL4EÌ
19« DISTA DI SOTTOSCRIZIONE, i
; ^
Comitato di Torino: Sig.ra Abegg AÙna^
E. 500 — Sig.ra Cocito-Turta Cléanté, 50.
- Chiesa Dp Vittoria, a mezzo del pastore
sig. Moggia Gerolamo, E. io.
CmSsÀ DI Siracusa: Sig. Vìn'ày Artìifò,
pastore',- E. io. ■
Orsara di PUGI.IA: Sig. Cómèliò Antòmò;
evangeUsta, E- i
Dovadoua (Forlì): Sig. Robutti Enrico,
maestro-evangelista, E. 5.
Provenienzs VABp: Miss Brigbam, Edimburgo, E. 52.
Totale diciannovesima Eista E. 628,—
Eiste precedenti »>-61.707,10
TOTAEE GENERAEE E- 62.335, io
^ —
BAZAR. Il Comitato ringrazia quanti, in
ItaUa, aderendo all’invito rivolto, ebbero la
cortesia di mandar lavori e doni per la grandiosa vendita che avrà luogo in Torre' Pellice, nella prima settimana del prossimo
Settembre, a favore dell’erigendà Scuola
Normale: coloro che non l’avessero ancora
fatto, sono sempre in tempo di spedire, ma
urgentemente, degli oggetti all’indirizzo o
della signora Lidia Trossarelli o della signorina Carlotta Beckwith, entrambe in? Torre
Pellice (Torino). .
G.-Â. Tbon,
' ■ ■■ ... ■ »met. |‘" il fi'.' ' VIJ ■ ■
La Commissiim dès
taliòres Vaudolses cherche une :
pour rOrphelinat de Ea Tour. S’a^rssser
pour Ics informations au soussigné
Président J» Ribet.
M
SiT"
La Commission des Institutions Hospitalières Vaudoises cherche un Infirmier
pour l'Hôpital de Ea Touf. S’adresser
pour les informations* aCsousIigné
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ACQUA CHININA-MIGONE preparata con sistema speciale e con materie di
nissima qualità, possiede le migliori virtù terapeutiche, le quali soltanto sono un possente e tenace rigeneratore
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del sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e limpido ed interamente composto di sostanze vegetali.
Non cambia il colore dei capeiii e ne impedisce la caduta prematura. Essa ha dato risultati immediati q^sqddir
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