1
PRIX D'ABQNNEMBNT PAR AN
Italie ........ L. 3
Tous les pays de Pünîon
de poste.............» 6
Ain.éi*iqaa du Sud . 9
On, s’abonne ;
Au bureau d’Adminìslratio.n; !
Chez MM. les Pasteurs ; (
Chez M Ernest Robert (Pignerol) |
et à rimprimenie Alpina à
Torre Pel lice.
l/abonpement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
7 Janvier 1892
Numéros séparés demapdés avapt
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — lô centimes de 11 à 5. fois et 10 centimes pourG fois et au dessus
S’adresser pour la Rfedactlon à M.
le Past. H. Mfeille, Torre PeUice
et pour rAdnilnlstratlon à M
Elisée Cpstabel, TorrePelHceB
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous ma seres lémoinB. Ait. 1,8 Suivant !a vérité avec la charité. Epli, IV, 15, Que ton régne vienne. IllAttb. VI, 10
O ni ni aire:
Èvangélisatipn — La mission parmi les
voleurs à Londres — L’œuvre Sociale
de l’Armée du Salut. — Société Comé
nius — Chronique Vaudoise _ Nou^
velles religieuses — Notre collecte
pour les affamés de Russie — Bîblio-.
graphie — Revue Politique — Avis
EVANGELISATION
PÎ8e. — L’inauguration du nouveau local de rue Solfeiino, où l'on
tiendra désormais tous les cultes, a
eu lieu le 19 Nov. à 5 h. p. m. et
semble avoir donné une puissante
impulsion à l’œuvre que nous poursuivons dans cette ville, La salle est
très belle, bien aerée et assez vaste
puisqu’elle mesure m. 18, 25 par
6, 50. Ju.squ’ici les réunions ont été
!brt encourageantes soit par le nombre des auditeurs soit par leur tenue.
Dans les écoles il n’y a plus de
place pour les nombreux enfants que
l’on voudrait y mettre.
Le nombre des élèves inscrits aux
écoles du soib est de soixante douze.
Florence. — Eglise de rue Manzoni. <i’E\ repris les catéchismes, écrit
M. Golia, dans un rapport adressé
au Comité, et je vous annonce avec
plaisir que j’instruis cette année
cinquantequatre catéchumènes, dont
trentedeux encore complètement catholiques, Ils sont divisés en six
classes, l’une à l’Asile évangélique
des .jeunes filles, la seconde à l’Oratorio et les quatre autres dans
quatre familles catholiques.
Guastalla — Dimanche passé,
écrit M. Romano, en date du 17 Nov.
l’auditoire était si nombreux que le
local ne pouvait absolument le contenir, malgré que beaucoup de personnes restassent debout. Toujours
le même auditoire depuis le commencement de mes conférences; un
bon nombre de messieurs et de gens
du peuple avec 20 ou 30 femmes:
toujours le même recueillement et,
la même attitude i bienveillante et
digne, du commencement à la fin.
En vérité, je qe m’attendais pas, dimanche passé, à avoir plus de vingt
ou de trente personnes, car il faisait de la pluie et du vent; mais
j’eus plus de monde que jamais. Il
est vrai que le sujet devait leur
plaire: jRéponse à Vévêque de (ruastalla sur le Rosaire. Cette conférence où je leur expliquai ce qu’est
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la prière chrétienne, et comme on
ne doit l’adresser qu’à Dieu, par les
mérites de J. G. fut écoutée d’un
bout à l’autri avec le plus grand
sérieux. Je ne puis trouver d’expressions suffisantes à rendre ma reconnaissance au Seigneur pour le privilège qu’il m’accorde d’exposer la
substance de la bonne nouvelle en
présence d’une population aussi attentive et respectueuse. Dimanche,
au sortir de l’église, un Monsieur
d'une ville voisine m’attendit pour
, me dire: Vous devriez tenir ces conférences à G. Gi, village à une heure
de distance de Guastalla, nid du
cléricalisme le plus noir et le plus
fanatique qu’ on puisse imaginer.
Si cette proposition aboutit, j’aurai
la joie de porter la lumière là où
les ténèbres ont toujours régné en
souveraines.
Circulairè du jPrésîdeni du Comité.
Le dernier Numéro du BoUeltino
contient une circulaire adressée aux
membres des églises de la Mission.
Cette lettre se termine par ces mots:
« Mes frères, osons demander au
grand Dieu des choses grandes. Dans
nos églises, dans nos familles, dans
le secret de nos ehambrettes, assiégeons le trône des miséricordes par
nos prières insistantes, par d’ardentes supplications et nous verrons,
oui nous verrons de grandes choses,
le souffle puissant de l’Esprit de
Dieu passera sur ces ossements des
-y, séchés, pour leur rendre la vie, sur
ces. consciences cautérisées pour les
-G’i jSecouer, sur ces cœurs mômifiés par
^Îfi'f^.d’égolsme pour les transformer en
des cœurs brûlants d’amour sincère
et saint... Les partisans dé la su" perstitiop et de l’incrédulité se meus'agitent. Est-ce que . nous,
les soldats de Christ, resterons sans
j-ien faire? Non, mille fois non. Oh'
*■^1; que Dieu veuille que l’année 1892
marque, pour notre patrie le com
mencement dé sa véritable rédenip. tion, et pour nos églises une ère
W-4p,' t
d’activité toute nouvelle, avec une
consécration toujours plus complète
à son service et au triomphe de sa
cause! Amen,
Ecoles de Livourne. - Bapport
pour 1891-92. — Ces écoles ont
été fréquentées par 192 enfants dont
5 seulement appartenant à des familles protestantes. Le rapport contient plusieurs faits pi ou vaut que
leur influence religieuse sur les enfants est réelle. Quel dommage qu’ils
nous soient en général enlevés quand
cette impression pourrait devenir
quelque chose de durable! Le Comité ne reçoit de subsides, ni du
Gouvernement ni de la Commission
d’Evangélisation. C’est grâces surtout
à M® Stewart que l’on trouve les
fonds nécessaires. Celte année, chose
toute nouvelle, la Caisse d’épargne
de Livourne a envoyé iin subside
de 200 fr. Les recette.s ont été (avec
le résidu de l’année passée) de fr.
8.494.49; les dépenses ont été de fr.
1.136.69 inférieures.
L’Evangélisation des Voleurs
À LONDRES
... J’ai à vous parler avant tout,
et brièvement, de ce que j’ai vu
moi-même, c’est-à-dire d’un de ces
fameux soupers de voleurs- Ma curiosité était vivement excitée; je n’étais pourtant guère préparé à la
scène qui frappa ma vue quand je
tournai le coin de la rue étroite où
se trouve la salle de réunion. Au
dehors, une foule compacte, bruyante, brutale, désireuse de profiter,
si possible, du souper offert, et étrangement éclairée par une brillante
lampe électrique qui dominait la
porte d’entrée. Au dedans,la salle était
gaiement décorée, pour l’occasion,
de drapeaux, d’écussons (j’y trouvai
avec plaisir celui de Genève), de
passages bibliques ou ¡de maximes
3
r
morales. Le centre était occupé par
de jeunes garçons, la moisson de
l’œuvre; sur l’une des galeries et
au fond étaient assis les adultes, voleurs de profession.
Triste spectacle! Tous portaient
sur le front le sceau du crime et
aucun d'eux ne regardait en face.
Et pourtant, si je n’avais pas positivement été informé du fait, c’est
avec peine que j’aurais pris pour
des voleurs certains hommes que
j’avais devant moi, Des mains blanches, inaccoutumées au travail, des
têtes rasées, preuve d’un récent sé
jour en prison, ici et là des visages
intelligents, des vieillards à cheveux
blancs, flétris dans le crime, des
jeunes gens dans la première vi
gueur de l'âge, des enfants; tous.
hélas! ayant fait la même expérience
que « la voie du perfide est rude. »
Que d’énergies employées au mal!
Avec des appétits qui faisaient peine
à voir, les voleurs firent bientôt façon
des excellents et abondants mets qui
leur furent distribués. Le contraste
était frappant entre les faces dures
et ridées des malfaiteurs et les visages souriants et frais des dames
qui les servaient de fort bonne grâce.
Après ce curieux et panlagruéli,que repas eut lieu une très intéressante et bienfaisante séance. Des
magistrats prirent la parole pour réiclamer avant tout une éducation religieuse et chrétienne;,des fonctionnaires de la police demandèrent
l’institution d’un établissement pour
l’i.solement temporaire des ivrognes.
Un membre de la Chambre des
Communes était présent, il parla en
termes admirables; « Je vous en
supplie, dit-il en terminant, aux cri. minels qu’il avait devant lui, confiez-vous en Dieu et suivez-le partout! » De nombreux et touchants
témoignages furent rendus, pendant
la soirée, en particulier au secrétaire de l’œuvre, M. Wheatley, par
les voleurs eux-mêmes.
Une mission chrétienne parmi les
malfaiteurs libérés est, aujourd’hui,
d’une importance capitale, car, partout, il est de l’intérêt des bons citoyens que les crimes diminuent,
que les hommes tombés une fois ne
retombent pas une seconde fois. Hélas! il est terriblement difficile de
rester honnête quand la poche est
vide! Le détenu libéré peut vouloir
s’occuper honnêtement, mais où trouver du travail? Le certificat de la
prison vaut moins que rien. Quoi'
d’étonnant si les proscrits de la société retombent dans l’ancienne ornière? Vivre dans l’honnêteté, pour
eux, hélas! c’est bien souvent la misère! Quelle grande et belle tâche
pour les ,chrétiens!
Semaine Religieuse.
■
m
L’CEUVRE SOCIALE
de l’Armée du Salut
Le Directeur du « Témoin » a
noblement parlé en mettant en garde
tout Vaudois contre les manies sa- ,
iutistes, qui sous le prétexte de viser
uniquement les catholiques, incrédules ou ivrognes, s’adressent directement aux âmes pieuses et simples,
en jetant le .trouble dans leur esprit
et dans les familles. La soit disant ;
régénération spirituelle n’est qu’un'
côté de l’œuvre du grand général;
la partie sociale croit emporter lé
monde d’assaut.
Il y a un peu plus d’un an, le
général Booth publiait son faraeuX
livre In darkest England dans le-,.,
quel il demandait à la charité publique une somme immédiate de
100.000 livres sterling (deux millions ^
et demi de francs) plus une annuité
de 30.000 1. St. (750.000 frs.) pour
sauver de la miâére, de la feim.et
de l’ignorance ce qu’il appelait'''le
submerged tenth, c’est-à-dire le dix-’';
ième (composé de malheureux) de
la population du Royaume - Uni,
c’est-à-dire pour rendre bonheur et
honneur aux 3 millions de submer- .
gés, de naufragés de la vie.
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C’était un grand rêve propre à
enthousiasmer tout coeur chrétien
anglais, mais ce rêve s’est-il réalisé ?
Le père Booth étant en ■ voyage,
son fils vient de publier un rapport
indiquant jusqu’à quel point ce rêve
est entré dans la phase de sa réalisation pratique.
L’argent demandé ayant été trouvé,
il déclare avoir fotidé les colonies
urbaines et rurales, au prix de
1.950.000 francs. Restent un peu
plus de 600.000 francs réservés pour
la communauté coloniale. Mais ces
colonies urbaines et rurales n’ont
fourni de refuge et de travail qu’ à
2.000 personnes, sur les 3 millions
d’individus qu’elles devaient tirer de
l’abîme. Il est vrai qu’on réclame
pour le maintien 750.000 francs par
an. Mais ces établissements ne pourraient dans tous les cas, abriter que'
2 à 3000 personnes, tout au plus,
de sorte que, en supposant l’annuité
de 3000 livres versées, le général
Îlooth n’aura sauvé que 3000 des 3
millionà d'êtres qu’il prétendait ré^
générer. On est donc assez loin du
compte, tnênie en àccéptant les données fournies comme faits d’Evangile, A-t-il réelletpent recueilli 2000
persohnes? Lés a-t-il réellement tifées du vice et arrachées à la faim?
LeUf enttètien lui a-t-il coûté ce
qu’il dit? 11 n’y a aucun moyen de
contrôle possible.
C’est bien le cas de s’écrier « la
nioritagne a accouché d’une souris ».
En attendant le public ouvre les
■yeux, et le secrétaire de l’Archevêqùé de Ganterbury au chwch congresSf avec une éloquence toute par. ticuliére, tonnait contre le salutisme
en mettant en ganle les membres
de l’Eglise Anglicane, qui a riposté
d’une manière énergique en iiistila « church army », pour arracher
Je peuple à l’illusion et à la déception.'
Nous vivons à une époque de
msCj et l'on fera,bien de compter
les sous avant de les jeter, À la fin
à. pi
. . ■ ,v.
d’un siècle, il est bon, plus que jamais, de veiller et de se mettre en
garde.
G. A. TRON.
Ce qui précédé est amplement
confirmé par un des meilleurs journaux d’Angleterre le « Standard ».
« L’essentiel dans ce « rapport »,
écrit-il, c’est que le Général Booth,
à l’exception de L. st. 25.000, destinées à la fondation d’une colonie
transatlantique, a dépensé tout l’argent qu’il avait reçu. Que beaucoup
de bien ait été le fruit d’une entreprise qui a pris vie au milieu des
trompettes et des cymbales, c’est
plus que douteux. L’habile rédacteur
du rapport (le fils de son père) dit
qu’il est bien vrai que le général
Bootli avait demandé L. st. 100.000
(fr. 2 500.000) pour mettre un terme
aux misères du Royaume Uni, mais
cette somme ne devait être que le
capital du comni'encement. Pour continuer l’entreprise il faut I.. st, 30.000
(fr. 750,000) par an. Le but du rapport est sans aucun doute celui de
tirer des poches des amis de l’humanité cette somme. S’ils ne répondent pas à cet appel, le plan de
sauvetage s’en ira en pièces el la
somme gigantesque nommée plus
haut aura été dépensée inutilement.
Lorsque le général Booth présenta
son plan, ce qu’il y avait en lui
( dans le plan) de co'ossaP devait /
trappej' les esprits. Mais après lec-'
ture du rapport, tout se rapetisse
considérablement. Même si toutes
les institutions créées par l’Armée
du Salut, avaient déployé une activité extraordinaire, elles ne constitueraient encore qu’une fraction minime dé ce que le peuple britannique
a fait jusqu’ici sur le' terrain de la
bienfaisance.
La plupart de ces institutions de
l’Armée gémissent sous le poids de
déficits considérables. Mais ce 'lu’il
y a de pire, c’est qu’il est fort douteux que le « plan de sauvetage so-
5
r
- 13
cîal » même si les 750.000 fr. sont
recueillis d’année en unnée, alteigne
son but réformateuPi Le généra]
voulait résoudre tout entier l’énorme
problème social. Mais si on examine
ce «rapport» on voit bien vite qu’il
l’a à peine effleuré du bout de ses
manchettes. »
Société (( Coménius »
Il y a deux ans, M. te Prof. Charbon nier nous entretint, dans deux
conférences fort goûtées du nombreux public qui y assistait, de Jean
Amos Coménius, l’évêque morave,
dont la cancière fut soumise à de
si pénibles pérépéties, le grand pédagogue auquel est dû le systèmé
d’instruction élémentaire et supérieure en usage chez les nations européennes, en général. C’est à lui
que l’on doit l’introduction de l’étude des sciences naturelles dans les
écoles latines. Il attacha une grande
importance à l’élude de la Tangué
maternelle. Il fit sentir la nécessité
de la gymnastique. It'soutint que
le sexe féminin à aussi bien droit à
rinstructioh que le sexe mascülinr
Il fut le grand apôtre des écoles primaires.
Un certain nombre d’admirateurs
de Coménius se proposent de fêter le
troisième centenaire de sa naissance,
le 28 mars, non pas en Ipi érigeant
un monument de marbre ou d’airain,
mais en publiant les résultats de
recherches que va faire une Société
scientifique portant son nom et qui
se propose :
1. De publier les écrits et les
lettres les plus importantes et encore inédite de Coménius, de ses
prédécesseurs, maîtres et collaborateurs;
2. De sonder l’histoire et la
doctrine des anciennes, comfounautés évangéliques (Vaudois, frères de
Bohême, de la Suisse, et de leurs
pj'édécasseurs, successeurs et adhé
rents), surtout par la publication des
sources de cette histoire.
La constituticn d'une pareille société ne peut que nous intéresser
vivement et, nous ne pouvons qu’être honorés de ce que notre vieille
église va être encore une fois l’objet de l’étude de tant de personnages érudits. 'Peut-être l’Administra
tion de notre Eglise et notre Société
d’Histoire Vaudoise pourront - elles
les aider dans leurs rfcherebes. Elles
fei'ont en to it cas tout ce qui dépend
d’elles pour leur faciliter le travail.
Une assemblée préparatoire a
nommé un Comité provisoire de 27
raembires à la tète duquel se ttotive
le D’' Albert, conseillér aulique et
professeur à Vienne, et dont fait
partie un boitime bleti connu par
fies lècherches Vaudoises, le Î)’'' Keller
de Müiister, président de la Cbmmission exécutive. Parmi lefe membres suppléanis nous trouvbüs le t)'
Comba, protesseuf à l’école de thé
ologie Vaudoise.
.................... n
CHRONIQllE VA11D0ÍSE
Torre Pellige. — M. le Doct. D,
Giordano vient d’être nommé assistente ài laboratorio et professore
incaricato di medicina operativa à
l’Université de Bologne. Ìout en le
félicitant de ce grand pas en avant
dans sa cêrriérej nous ne pouvons
que lui exprimer le vif regret que
fait éprouver son départ à toutes les
familles de cette vallée et d’ailleurs
qui, visitées par la maladie, ont rejju
de lui des soins prompts, intelligents
et dévoués.
Notre Hôpital de la Tour perd en
lui un opérateur distingué qui y re
Gueillait et y soignait avec un suc
cés remarquable les Cas les plus
graves provenant de toutes nos paroisses. Nos malheureux coreligionnaires atteints de maux nécessitant
des opérations difficiles, devro’iit pro
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bablemént de nouveau prendre le
chemin des hôpitaux de grande ville.
M. Jourdan s’occupait activement
d’améliorer les conditions sanitaires
du pays en combattant avec sa vigueur bien connue toutes les causes
de rpaladies contagieuse. Pourvu que
son départ ne ratnène des marchandises tarées sur nos marchés et ne
soit l’occasion de rétablir tous les anciens abus!
Nos meilleurs vœux accompagnent,
le. D’’ Jourdan dans son nouveau
champ de travail.
^Tuhin — Le Dûct. Pacchiotti qui
a été pendant tant d’années Je: médecin de l’hôpital de Turin y a fait
dernièrement sa dernière visite. A
cette occasion le Consistoire lui a
remis un candélabre artistique comme signe de sa reconnaissance pour
son activité longue et désintéressée.
IP* • i'
Noui^elles Religieuses
¡H
W
Une Société centrale de protestation contre la licence des rues vient
de se formèr en Frartce par l’initiative de MM, Jules Simon, Bérenger
et de la Berge sénateurs et F. Passy
ancien député. Elle s’unira probablement aux quatre sociétés du
même genre et plus particuliérement à la Ligue Française à celle
dont M. Failot est l’agent si actif et
fervent, Dans un appel aux pères de
famille nous lisons ce qui suit;
‘ï( On ne peut sortir de chez soi
âan.s être odensé par les spectacles
les plus propres à démoraliser la
jeunesse. Si les murs de Paris sont
à 'peu près purgés des ol)scénités
qui les ont longtemps souillés, les
provocations licencieuses n’ont pa.s
’Cessé de solliciter les passants sous
les formes les plus diverses. Ici,
c’est un marchand de journaux qui
'■V.' porte, développé devant lui, un desi ein .scandaleux. Là, c’est une vitrine
'iV
de libraire ou de photographe chargée de titres ou d’images sans pudeur. Aille'urs, on vous glisse dans
la main des réclames ignobles. Les
feuilles les plus . mal propres sont
offertes gratuitement sur la voie publique à tous venants, souvent à la
porte des écoles ou des ljcée.s. On
va jusqu’à les jeter par les portes
ou les fenêtres ouvertes dans les
maisons particulières et les ateliers
de jeunes filles. La presse politique
elle-même se laisse gagner par la
contagion. C’est par centaines de
mille que se distribuent, dans les
mêmes conditions, des suppléments
oii, sous prétexte d’art nouveau et
de littérature réaliste, on répand
hebdomadairement, et dans les couches les plus profondes de la nation,
la glorification de la débauche et le
mépris du travail par la recherche
effrénée du plaisir. »
Le journal des'Missions Evangéliques dont le prix est de 6 fr. sera
accordé à MM. les pasteurs, instituteurs et évangélistes qui s’abonneront directement à M. J. Schultz, 25
rue de Londres, Paris, au prix de
4'r. 3 pour la France et de fr. 4 pour
l’étranger.
La question de savoir si l’exposition universelle de Chicago sera ou
non ouverte le Dimanche est toujours
pendante; mais on prévoit qu’elle sera
résolue par la négative. L’w'Eglise
Libre » donne quelques exlraiis de
journaux importants des Etals Unis
qui traitaient ce point en 1876, lors
de l’exposition de Philadelphie et
rien n’est changé depuis lors dans
l’esprit de la nation.
L’Evening-Post du l“ mai 1876
disait:
« Nous avons dans notre vie sociale peu de choses à montrer à nos
visiteurs étrangers qui soient plus
caraotéiistiques que notre dimanche,
et nous devons mettre notre orgueil
national à le leur montrer dans sa
... 1 ■ J .t/. .1 ‘ ..V'
7
— 15 ^
pureté comme jour consacré au repos et à la religion. »
La Neiv York Tribune d\smt à la
même date: « L’exposition sera d’autant plus réellement nationale qu’elle
se conformera franchement sous ce
rapport à notre coutume nationale.
Les journaux qui tiennent poui'
la clôture, le din\anche, de l’Expo^ sition de Chicago, rappellent ces té' moignages et beaucoup d’autres.
Nous en empruntons un pour finir
à \’Indépendant de New-York, du
17 décembre. Il termine un grand
article sur ce sujet par ces mots:
« L’Amérique a été l’inspiratrice
et une source d’encouragements poulies promoteurs du mouvement qui
tend à affranchir les travailleurs
d’Europe du joug d’un labeur ininterrompu. Beaucoup des étrangers
qui viendront à notre exposition étudieront attentivement les résultats
industriels, sociaux et moraux de
l’observation américaine du dimanche. Ils seraient déçus et notre nation
serait déshonorée si, sous quelque
prétexte de gain ou de convenance
locale, nous renoncions à cette institution jusqu’ici précieuse et sacrée
parmi nous. »
(Egl. libre}
Sur 93 journaux religieux qui se
publient à Paris, 23 c’est-à-dire 1
sur 4 sont de provenance protestante. En Suisse, il y 65 feuilles religieuses pour 3 millions d’habitants
et 27 au moins rte ces organes appartiennent à la langue française et
à la religion réformée.
NOTRE COLLECTE pour les AFFAMÉS
de la Russie
M. le pasteur Crottet nous annonce que notre premier envoi de
fr. 446 a été envoyé au grand écrivain philantrophe, Léon Tolstoï qui
a établi des réfectoires où les pauvres affamés peuvent trouver de la
nourriture. Le second, de fr. 172,50
sera envoyé à un pasteur des colons
luthériens (nos coreligionnaires) du
Volga particuliérement atteints par.
cet affrfeux fléau. Nous enverrons en
son temps le. résidu qui s’accroîtra
peut-être de quelque nouveau don,
car, bien que nous ayons déclaré
cette collecte close, la détresse épouvantable qui règne dans ces contrét;s
nous engage presque à tener l’uscio
socchiuso.
BLIOGRAPHIE
La Messa in Italiano e in Latino
di Giov. Ribetti, Tipografia Claudiana, 1892. Prix fr. 0,50.
Autant nous désapprouvons les
Vaudois qui par curiosité ou pour
tout autre motif assistent à la Messe,
autant nous trouverions bien qu’ils
se procurassent ce petit livre (jui
leur permettra d’assister sans se faire
du tort à eux-mêmes et sans en faire
à d’autres, à telle cérémonie qui est
devenue le centre de la religion romaine. Ils la comprendront d’un bout
à l’autre car à côté du texte latin
se trouve la traduction italienne.Mais
ce que, moyennant de nombreuses,
claires et intéressantes notes, ils
comprendront aussi c’est tout ce qui
dans la Messe est eu opposition avec
l’Evangile de Christ. Un dit que ce
n’est que les catholiques qui onL
besoin de controverses, mais u’estce pas le devoir de tout Vaudois de
combattre Xerreur partout où elle
se présente à lui et comment la
combattre^ si on ne la connaît pas
d’uné manière exacte et complète.
Notre ami, M, Ribet doit être content et reconnaissant du succès de
son opuscule qui en est arrivé à sa
quatrième édition. Nous souhaitons
qu’il en ait plusieurs autres et qu’il
soit entre les mains de Dieu le rpoyeri d’amener beaucoup d’âmes à la
connaissance de Christ.
- , H. M- ' '
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'".Vî.
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PENSEES
Un ilalieu spiriluel, Bocçalini, raconlait l’histoire ou plutôt la parabole suivante:
Un voyageur était si tourmenté
par le bruissement d’un vol de sauterelles que, pris de colère, U descetidit de cheval pour les tuer toutes;
niais,., elles devinrent encore plus
furieuses. S’il avait continué sa route
sans s’en préoccuper, les pauvres
créatures seraient restées bien loin
derrière lui, ou seraient mprtes en
peu de jours.
+
La vie ne devrait-elle pas toujours
être tissue de solitude et de rapports sociaux? Les vents qui soufflent fertilisent le monde des plantes;
mais ce n’est que dans l’air tranquille que prospère le germe au
moment de son développement, et
la fleur pour s'épanouir a besoin de
tranquillité.
F. Jahobÿ.
+
« O ma bette, ma obère enfant,
enfermée sous terre dans ta demeure
noir© et profonde, je garderai toujours la def de ton cercueil, mais
Jamais cette clef nô pourra l’ouvrjr!»
Alors l’enfant, toute resplendissante
de gloire descendit des étoiles et dit
à la pauvre femme en pleurs: «Mère,
jette une clef inutile, car je ne suis
pas en bas, je suis en baut! »
Jean Paul.
Revue Poli tique
Itali« — Quelques nouvelles lignes de tramway devant se construire dans la capitale, les cochers
de fiacre ont fait grève, mais ce
qu’il y a de pire, ils ont envahi la
salle communale en gratifiant les
conseillers des épithètes ks moins
flatteuses.
M'i'.
— Les pourparlers relatifs au traité de commerce entre ritalie et la
Suisse ont commencé.
— M. de Rudini, président du
Conseil des Ministres a reçu du Gouvernement autrichien la grande croix
de l’ordre de S. Etienne.
— \ 'Influenza fait augrnentor de
beaucoup la .mortalité des grandes
villes. Mil! n et Rome sont particulièrement atteints, mais Turin souffre aussi.
Fi-anve — Le célèbre écrivain
Emile de Laveleye est mort le 3
cour, à Bruges en Belgique.
Bu Ignari« — Une dépêche de
Vienne annonce que la Bulgarie se
serait proclamée Etat indépendant.
PETITE GAZETTE
— Le B, la rente italienne a été quotée
L. 92,80.
AVIS
Vient de paraître: Moi et ma Maison, Guide pour le culte de famille.
Les pasteurs des Vallées ajant contribué au contenu de eet excellent petit
livre, ils voudront bien m’atéer à le
placer dans tes familles qui composent
leurs paroisses. Eux seuls peuvent le
faire avec succès. Je leur serais donc
vivement reconnaissant s'ils voulaient
m’écrire au plus tôt combien de copies
je dois leur envoyer, c’est--à dire de
combien de copies ils se rendent responsables.
J’ajoute que l’édition de 3000 copies
n'a été faite que dans l’espoir que 1-a
collaboration de MM. les Pasteurs me
serait assûrée.
J. P. MALAjM, Im2}.
P. S. Au détail le prix est de fr. 0,20
l’exemplaire. Escompte pour grandes
quantités, comme pour les doux premières livraisons,
J. P, Malan, Gerani
Ton*© Pellice — Imprimerie Alpina