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N. Tourn, prof., Torre TeHice et
Îouv l’Administration à M. Jean
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c HO
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Acf. 1,3. Suivant la vérité avec la ebavité. Epb. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt, VI, 10.
Sommaire :
Echos de la semaine — Aidons-nous mutuellement — Encore du livre de lecture —
Nouvelles d'Amérique — Nouvelles et
, faits- divers — Revue. Politique — Auiionces.
Echos de la semaine
Le Bùlkttino ufficiaU tÎu Ministère
do riiistructiou publique publie un
intéressant rapport de M. (iriuaoppe
Castelli sur le travail Mmatif dans
les écoles élémentaires. Nous avons'
parlé en. temps et lieu des circulaires
par lesquelles M. Baccelli rocommandait que eliaque école fût pourvue
d’un petit champ où les élèves pourraient apprendre les notions élémentaires d’agriculture. - Il faisait appel
aux administrations publiques, aux
Provinces, aux Communes, aux Congrégations de. charité, atix Oeuvres
pies et à toutes les personnes de
bonne volonté pour que chncnn s’aidât
selon ses moyens à réaliser ce désir.
La confiance du Ministre n’a pas '
été vaine. Administrations eomnmnales,
praîtres d’école et particuliers ont rivalisé de zèle pour doter les écoles
du cmnÿkeUo^, qui ù. vrai dire, dans
beaucoup d’endroits, se réduit, pour.
le moment, à un modeste orticÆo de
quelques mètres- carres. N’importe, la
bonne volonté avec laquelle la reconimandatiou de M. Baccelli a été
accueillie partout prouve d’un côté qtte
l’idée était bonne, et de l’autre que
nos concitoyens ne sont ni si indifférents ni si sceptiques qu’on pourrait
le croire et qu’on'ne fait pas en vaia
appel à leur générosité quand il s’agit
de choses vraiment bonnes et pra-'
tiques. Le rapport' cite l’exemple de '
plusieurs prêtres et de beaucoup de
maîtres d’école qui se sont imposé des
sacrifices considérables pour être des
premiers à offrir une petite propriété
à l’école du village. Aussi, après
quelques mois seulement, le nombre
des cuinpieelü offert aux écoles s’élevait, au 31 décembre dernier, à
2257; et il n’y a pas moins de 7000
écoles où l’on donne ' dès à présent
l’enseignement pratique des premières
notions d’agriculture.
Nous ne Saurions dire quel" accueil
a été fait à la proposition du Ministre
dans nos écoles vaudoises. Nous espérons que les administrations dont
elles dépendent- n’auront pas été des
dernières à en apprécier l’importance.
Sur la':proposition de 'MM. Franz
Thomas, ci-devant pasteur auxiliaire
2
34 —
de l’Eglise nationale, Cr. Froinmel
professeur de théologie à la faculté
nationale et Ed. Barde professeur â
la faculté libre, il s’est fondé à Clenève une nouvelle société dont le but
est formulé dans le premier article'de
sa Constitution, ainsi conçu:
“ Sous le nom de Association chrétienne
évangélique de Genève il est constitué une
Association qui se propose; 1" De travailler
au développement de la vie religieuse chez
ses membres. — 2*' De poursuivre par eux,
daii.s notre pays, un travail d’évangélisation.
— 3® De devenir un centre de groupement
pour tous les chrétiens qui, sans qûitter aujourd’hui les églises auxquelles , ils appartiennent, désirent préparer l’avènement, dans
le canton: de Genève, d'une Eglise évangélique une et indépendante
Les journaux religieux ne font pas
tous bon accueil à la fondation de
cette nouvelle société. Plusieurs croient
que, sous le nom d’association, elle
ne sera qu’iine église de plus ajoutée
aux deux autres, et qu’ en se proposant d’imir elle contribuera à diviser
davantage. D’ autres trouvent qu’ il
n’était pas nécessaire de fonder une
société nouvelle, l’Union évangélique
se proposant à peu près le même but.
Nous croyons, quant à nous, que le
paragraphe 3.® de l’article cité cidessus suffirait à lui seul pour en
justifier la fondation, et que là est sa
vraie raison d’être. U y a beaucoup
de personnes à Genève qui sentent
de plus en plus les inconvénients qui
s’attachent nécessairement à une église
dépendante de l’état et qui aspirent
à la séparation. Si cette séparation
peut êti'c préparée par une évolution
naturelle et s’effectuer sans, secousses
violentes, et si la nouvelle association
se propose de grouper autour d’elle
tous ceux qui aspirent à ce résultat
et veulent travailler pour l’obtenir, son
but noms paraît aussi louable que les
critiques nous semblent peu justifiées.
%
* #
Nous avons reçu le premier numéro
de la liivida Cristiana^ un beau fascicule de 40 pages (au lieu 32 qu’ ou
nous promettait). Inutile de dire qu’il
répond entièrement à l’attente soit au
point de vue typograghique soit à
celui du contenu. Nous y avons surtout remarqué trois articles. Celui de
M. Liizzi sur les idées religieuses de
11. Lambrusclilni, celui dp M, Bosio
sur les “Asmisioni umane- „ de A. Fogazzaro et celui de M. Comba sur
Talentino Gentile (l.’’® partie).
Le Comité de rédaction no nous
dit pas si le nombre minimum de souscripteurs qiv’ il demandait pour commencer a été atteint. Nous supçonhons fort, qu’il ait dû marcher par la
foi et l’espérance plus que par la vue,
mais nous espérons que ceux qui attendaient de voir pour se décider s’empresseront maintenant d’envoyer leur
adhésion sous forme d’un mandat à
l’administration.
Voici le sommaire du numéro :
IL COMITATO; PROGRAMMA.
G. LUZZI : Le idee religiose di K. Larahrnachini. — E. BOSIO ; “Ascensioni umane,,
di A. Fogazzaro. — E. COMBA : Valentino
Gentile, un nuovo serveto ? — H. T. GAY :
Impressioni d’uno atndente in Palestina. —■
E.' B. : Schiarimenti biblici. — E. 0. : B,assegna mensile. — Dalle iiiviste.
iidoiis^nous muiuBllenient
« II se faut entr’aider, c’est la loi
de nature», Ce n’est pas à cette
maxime du «bonhomme» Lafontaine
que s’est inspiré le Conseil municipal
du Villar, dan.s une de ses plus récentes délibérations. Voici de quoi
il s’agit.
Il y a deux ou trois ans, les habitants d’une fraction importante de
la Commune, suivant le louable
exemple donné par ceux d’un quartier
de Rorà, se constituèrent en consorzio pour la construction d’une
route qui les reliât au chef-lieu et au
chemin provincial. C’étaient une cinquantaine de familles, la plupart
sans beaucoup de moyens, qui se
montraient disposées à contribuer
généreusement par leur travail et,
autant qu’elles le pourraient, en arguent, pour la réussite d’utle entre-
3
Jirise qui n’est pas un luxe, mais un
besoin bien senti.
S’ils avaient pu tout faire par
eux-mêmes, ils n’auraient pas rencontré trop d’obstacles ; il n’y aurait
eu que les difficultés que l'on rencontre toujours en pareil cas, celles
de se mettre d’accord sur tous les
points, aussi bien dans les détails
que dans l'ensemble. Mais il s’agissait d’un chemin de plus de 5000
mètres de longueur, comportant une
dépense d’environ 25.000 francs. La
Société d’Utilité publique, dont ils
recherchèrent l’appui, leur fournit le
plan, préparé avec le plus grtind
soin par un de ses membres, mais
elle ne pouvait guère les aider autrement, Qui le pout'ait, Iq devait
même, puisqu’il s’agissait d’une véritable œuvre d’utilité publique, c’était la Commune. Ils n ’ ont pas
manqué de le lui demander, mais
le Conseil communal vient de répondre négativement.
Le refus a été, paraît-il, motivé
par le manque de fonds disponibles.
Certes cette raison, si elle était réelle,
suffisait^ à elle seule pour contrebalancer toutes celles qu’on pouvait
faire valoir en faveur du concours
demandé. Mais je crains que d’autres
raisons, peut-être moins clairement
exprimées que celle-là, n’aient eu
■plus de poids qu’il n’aurait fallu dans
la balance. On a infiniment de peine
à comprendre chez nous qu’un corps
est constitué par des membres et
que de la santé, de la prospérité
des membres dépend celle du corps.
Il s'agissait, d'après la demande, de
contribuer, selon l’usage, pour un
tiers de la dépense prévue, c’est-àdire pour un peu plus de 8ooo francs,
et les intéressés se seraient'contentés
que cette somme fût répartie sur le
bilan de plusieurs années. On nous
assure que la Commune a certaines
ressources qui gagneraient à être
exploitées et que, pour des raisons
qui ne nous sont pas bien connues,
elle n’exploite pas. Je crains donc
que la vraie cause du refus ne soit
précisément celle que j’ai signalée.
On ne trouvait pas que l’entreprise
fût d’une utilité assez générale pour
justifier une demande de concours
de la Commune. Mais dans ce casquelles sont les œuvres d'utilité générale? La route provinciale, sans
doute. Et après? Selon ce point dé
vue, une école de quartier ne mérite pas l’intérêt de la Commune,
parce qu’elle ne sert qu’à un quartier.
Comme il serait plus sage et plus
pille, à tous de raisonner ainsi : Nous
voulons que notre commune progresse et nous voulons y contribuer
chacun pour sa part. Aujourd’hui
vous nous donnez un bel exemple:
nous allons vous aider, certains que
quand nous aurons le courage et la
sagesse d’entreprendre quelque chose
de pareil dans notre propre fraction,
vous nous aiderez à votre tour, ' Si
chaque quartier raisonnait ainsi, on
pourrait faire peu à peu dans tons
des choses très utiles, et ce serait'fe
seul moyen sûr d’obtenir ce’ bien
général dont on se fait un drapéaü
pour.... ne rien faire,
Une nouvelle consolante: On nous
assure que nos braves Villarains ne
se laisseront pas décourager par ce
refus et qu’ils se mettront tout de
même à l’œuvre avec leurs propres
ressources. Nous les remercions pour
notre part, de nous donner deux fois
le bon exemple. Nous apprenons
que quelques-uns de leurs compatriotes, quoique nullement intéressés
dans l’entreprise, leur ont offert de
les aider en fournissant gratuitement
un certain nombre de journées de
travail. Nous nous en réjouissons
vivement et souhaitons que leur
exemple soit imité par beaucoup
d’autres, Du courage, de l’union, do
la persévérance, et nos amis atteindront leur but par leurs propré.s
efforts et n'en auront que plus de
mérites.
4
— ae —
IncorG du livre de leGiure
Et d’abord un mot de sincère remerciement à l’ami y. c. de ce qu’ il
■ a soulevé une question fort importante.
Qu’ on le répète et même bien fort
et plus, d’une fois ; l’ enseignement
d.u français dans nos écoles. laisse
vraiment beaucoup à désirer. Et
cependant, oui, il est de notre intérêt
de conserver, de fortifier cet enseignement parmi nous.
Un bon livre de frm¥;ais nous est
afîsblument nécessaire. Mais que doitil être ? et ' qui le fera ? — Sera-ce
un .simple livre de lecture ? Cela ne
semble pas suffisant ; et ce n’est pas
même si indispensable qu’ on pourrait le croire. Nous enseignons dans
toutes nos « grandes écoles » la Bible
en français, et nous la faisons lire
.presque tous les jours par nos élèves.
J'Mais avec la seule lecture on n’ap
■ prend pas le français. Et aujourd'hui
il ne-nous faut plus penser de pouvoir mettre une « gramihairè française » dans les mains de nos jeunes
élèves.
A mon avis il nous faudrait un
bon manuel de langue française, dans
lequel, à côté de beaux morceaux,
bien choisis, de français moderne,
en prose et en vers, .on puisse trouver
.les règles les plus nécessaires de la
grammaire française (la grammaire
générale, on l’étudie ’ en italien), et
avec ces règles les exercices adaptés,
nombreux, variés et pratiques. Quant
à ce qui concerne l’élève du bétail,
l’arboriculture, la viticulture, l’hygiène etc. etc., je ne pense pas que
la place pour tant de choses soit dans
le livre en question. Que nous servirait alors le livre de lecture italien?
Je ne crois pas que ce soit davantage la place pour l’histoire vaudoise
et la géographie de nos Vallées.
Quant à celle-ci, si nous suivons
convenablement les instructions et
le programme officiel, nous sommes
tenus de l’enseigner en commençant
par notre commune ; et en enseignant
la g'éographie, nous devons aussi
parler des faits historiques relatifs
aux endroits étudiés.
Je crains bien que si «le livre en
question doit être l’œuvre de plusieurs personnes », c’est-à.7dire, quoi ?
— d’une commission, il nous faudra
pour longtemps encore nous contenter de Vespoir gu’ il se fera. — En
tout cas, la question est sur le tapis,
elle est urgente ; ne la laissons pas
tombèr, ou même mourir tout à fait.
A quand xtotre hon Manuel de langue
française .
■ 0. i.
Colonia Vaidense, 3\1 99.
’Nous avons eu les jours 28 et 29
du mois de décembre dernier les examens au Lycée. Quoique -nous craignions que la préparation de nos, chers
jeunes étudiants fût insuffisante, cependant nous avons obtenu des résultats bien enconrageants. Le Lycée
s’est enrichi de sept nouveaux élèves,
qui, grâce à l’organisation de l’instruction secondaire. . actuelle, ont pu
passer, en même temps que leur examen d’introduction, celui de quelques
matières de la 1'® année.
Nous espérons avoir l’année proohainc une trentaine d’élèves, accourant, non seulement du département
de Colònia, mais aussi de quelques
autres départements voisins. Et l’on
m’assure que si nous disposions de
plus riches moyens, nous pourrions
avoir, ici à Colonia Vaidense, un des
■ meilleurs Instituts de la République, et
augmenter do beaucoup le nombre des
étudiants.
Mais que peut-on faire quand on
est pauvre? Que peut-on faire quand
un professeur doit donner les leçons
■ de deux ou trois? On ne saurait assez
recommander j à. tous les aniis de
3iotre peuple l’œuvre que nous poursuivons ici, vu sa grande utilité et les
5
■— m —
vastes horizons qui
elle.
s’ouvrent devant
iioiis devons à rohligeanoe do Madame ïron les nouvelles suivantes,
qui l'ont suite à (iclles que nous avons
publiées la semaine passée sur la visite de M. H. Trou an Kosario Tala.
Le mardi matin, Ih Décembre, M. Trou
partit du.Kosario l’ala, (.Entre Kios)
et arriva à la ville de Parana le soir
du même jour en traversant des plaines
immenses et magniliques qui commencent à peine à être cultivées sur
certains points. Le jeudi matin à 0
11. il prenait le bateau qui remonte le
Karann pour so rendre à la Paz. ' On
était très bien à bord; la vue de la
rive gauche du fleuve est très-belle,
quant, à la rive droite, il ue l'a pas
vue! De temps en temps apparaissaient des îles plus ou moins grandes,
mais la rive jamais. Ce magnifiqno
cours d’eau a 30 kilom. de largeur!
Arrivé à la Paz à minuit, après 18
heures do vo.yage, il descendit à un
hôtel on tout ést d’une simplicité primitive, tenu par un lombard dont la
femme est Catalin de Bobi. Il apprit
là que la diligence pour San (Tustavo
(où sont des Baroliii-Ca'irus et des
Garnier du Villar) était partie le
■matin même et qu’elle ue repartirait
que le jeudi suivant. IjG lendemain
matin, il télégraphia à Barolin de San
Gustavo, qui vint le chercher ; le Samedi, après avoir fait 35 kilom. à
cheval, ils arrivèrent chez Baroliii à
la tombée de la nuit. Im dimanclui
matin ils se réunirent chez David
Garnier (ex étudiant au collège de
Torre Pellice) où lis se rendirent tous
à clieval, ils em’cut là un culte précédé du baptême des enfants de Barolin-Ca'irus et Garnier et terminé par.
la S. Cène. Lundi- culte et baptême
dans une autre maison (des étrangers)
Mardi il partit pour Las Toscas où
se trouve provisoirement Jean Barolin colporteur (;hez son frère ]:^ierre.
De San Gustavo à. Las Toscas il y a
de 40 à 45 kilom. Mercredi ciüto .et
baptême chez Jean Barolin. Jeudi
matin il repartit pour San Gustavo
et do là pour Ija J.^az où il arriva à
.“ tir (la (jnat „, grâce à Taniabilité de
plusieurs personnes qui voulurent l’accomi)agner. Tous sont en très bonne
santé et saluent affectueusement.
.La récolte des blés est magnifique.
Un seul colon ue donnerait pas sa
jnoiKSson pour 4000 piastres (ou 20.000
1rs.) Depuis environ deux ans, les
colons établis dans ces lointaines contrées, n’ont plus en de culte eij commun, ni de visite d’un pasteur! Maintenant ils vont avoir une école du,
dimanche et un culte. Outre les busTionimés du Villar, il y a à San
Gustavo, entre autres personnes, un
Durand, cousin de M. Durand de
l’hôtel de l’Ours et une Tourn qui a
7 enfants. Avec ceux qui doivent encore arriver on n’est pas loin de la
50"® et les familles sont toutes jeunes !
M- Tron a trouvé à la Paz une
Kostan mariée à un homme de la
Spezia. Ils ont 5 enfants; les parents
fréquentent les cultes et envoient leurs
enfants à l’école du dimanche. Le
père do cette Kostan est à S. Javier,
de l’autre côté du fleuve.
■KouYBlles et faiis i\ms
-o
Eraiice. — On annonce la mort
du pasteur François Ambresin, que
quelques-uns de nos doyens ont sans
doute eu pour condisciple à T Oraratoire de Genève. Il est particulièrement connu comme auteur de plusieurs chants, dont quelques-uns sont
ou ont été très popidaires aussi
chez nous. Quelques-uns de ceux-ci,
encore très en vogue parmi notre
jeunesse studieuse de 25 ans passés,
(De mon cœur ô muse fidèle, — Fraternité. — Frière de Marie Stuart, etc.),
sont peut-être aujourd’hui — bien
injustement — un peu oubliés. Mais
un au moins est connu de tout le
monde et restera longtemps dans nos
recueils : Fhis tjue vainqueur, telle est
6
38
notre devise, dont les paroles et la
musique sont dues à sa plume. M.
Ambresin était un homme d’une
vaste culture et d’une grande modestie, Il était né à Ollon (canton
de Vaiid) en 1821.
Un journali.ste français, M. Boyer,
d’Agen, a découvert à Rome, dans
un lot de vieilles médailles, un antique
portrait de Jésus qu’il a modestement
payé 10 centimes.
Il y croit voir une empreinte prise
sur quelque pièce hébraïque remontant à la primitive Eglise. Le Temps
décrit cette médaille et dit que les
traits de la figure, sans être bien réguliers, sont nobles et attrayants.
Rien ne prouve que cette œuvre soit
authentique, mais plusieurs numismates la croient très ancienne; la
légende, en hébreu, signifie: «Le
Messie, le Roi, viendra en paix ; il
est la lumière des hommes, incarnée,
vivante».
Ailglettirrn.Une nouvelle paroisse
a, été récemment formée sous le nom
de paroisse de Tous les Saints, à
South Merstham, dans le comté de
Surrey. Elle s’est donné une organisation tout à-fait nouvelle et très
démocratique, ce qui est remarquable
pour des anglicans. La paroi.sse se
gouverne elle-même, par le moyen
d’un conseil élu par le souifrage
universel de tous les fidèles, hommes
et femmes, et qui est renouvelé tous
les ' ans. Les fonctionnaires laïques
qu’on trouve dans toutes les paroisses anglicanes, et le pasteur, sont
membres de droit du Conseil et forment comme le pouvoir exécutif. Ils
sont au nombre de six, les membres
élus sont au nombre de sept. Un
règlement en quinze articles confère
au Conseil des droits étendus, notamment en ce qui touche à la célébration du culte, aux écoles et aux
œuvres charitables. Bien entendu, tout
ceci étant extra-légal, ne peut subsister et fonctionner que si tout le
monde, autorités et fidèles, est d’ac
cord et si l’Episcopat ne s’oppose
point. Si la tentative réussit, et si
le fait se généralise, les conséquences
en seront fécondes; malheureusement
il est bien certain que ce qui a pu
se faire dans une paroisse de nouvelle création ne se fera que bien
plus difficilement dans celles qui
existent de longue date.
Algérie. — Nous ne voulons pas
parler des exploits de l’antisémitisme.
Il y a heureusement autre chose en
Algérie que les faits et gestes de Max
Régis et de ses très fidèles sujets.
Le Conseil presbytéral de l’Eglise protestante de Boufarik a adressé sous
la date du janvier une lettre fraternelle amimlle, (la troisième) anx Fidèles de la Paroisse. Comme tout ce
qui a trait aux protestants disséminés intéresse nos lecteurs, nous en
extrayons quelques détails.
I.a paroisse de Boufarik est extrêmement vaste: elle a plus de 60
kilomètres de diamètre et comprend
20 localités où sont disséminés -des
yrrotestants. On conçoit quel doit être
le travail du pasteur, M. Boisset,
et combien il doit être difficile de
répondre à tous les besoins. C’est
sans doute la principale raison de la
lettre fraternelle que le Conseil presbytéral a pris l’habitude d’envoyer
chaque année, et qui est destinée à
être «un prédicateur à domicile, un
trait d’union entre tous les paroissiens». Beaucoup de ces protestants
sont indifférents et vivent en dehors
de tout sentiment religieux. D’autres
au contraire sont pleins de zèle et
parcourent de grandes distances pour
assister régulièrement au culte. M.
Boisset leur parle à tous avec une
touchante sollicitude, les suit avec
une affectueuse sympathie partout
où les amènent leurs occupations
variées, s’intéresse à tout ce qui les
concerne et s’efforce par tous les
moyens de les gagner à la vie qui
ne périt point. Parmi les nombreux
obstacles qu’il rencontre il y a celui
de la profanation du dimanche, «Nous
7
— 39 —
ne nous plaignons pas de tous nos
paroissiens. Il y en a qui ¿liment le
culte et qui ne voudraient jamais le
manquer. Mais il y en a d’autre,s
qui s’en ab.stiennent facilement soit
à cause de le.urs travaux soit à cause
de leurs plaisirs». Puisse cette lettre
fraternelle être un « prédicateur »
écouté et faire beaucaup de bien aux
membres épars de cette vaste paroisse.
Zurich. — Une a.ssemblée d’environ 300' étudiants s’est réunie le 12
décembre pour discuter la question
de l’alcoolisme. La discussion a été
vive sur quelques points, mais aucun
des membres des sociétés académiques
où les habitudes de boisson sont de
rigueur n'a pris la parole. L’assemblée s’est prononcée dans un sens
favorable à l’abstinence.
Revue Politique
La France a lieu d’être Matisi'aite de la
façon Henreillaiite et. cordiale dont s’est déroulée à notre Chambre des Députés la discussion couceniant le traité de conimerce. On
a beaucoup parlé, beaucoup discuté et, que
noms sachions, aucune parole blessante n’a
été prononcée à l’adresso du p6;ij)le avec
lequel nous désirons vivre désormais en bons
termes. Qu'on se le dise de i’auti'e côté de,s
Alpes où, dans une circonstance aiialngnc,
certains députés ont- été fort peu aimables à
notre endroit. Les déclarations d’ordre politique du Ministre des Affaires Etrangères,
entre autres, qui a dit être convaincu que le
traité de commerce effacera toute trace do
malentendus entre deux peuples ayant tout à
gagner à vivre dans la plus parfaite harmonie, ont été particulièrement remarquée.«.
Dana nn excellent discour,s assaisonné d’esprit, M. Luzzatti a laissé espérer que la
convention actuelle ne sera probablement qu’un
acheminement à nn traité plus large et plus
avantageux. Dref,. par 22(i voix contre 34, la
Chambre approuve un ordre du jour ainsi
conçu : " Ouï les.s déclarations du Gouvernement et approuvant le projet de loi, la
Chambre passe à la discu,s.sion des articles „.
A noter unC' interpellation de M. Fracassi
qui voudrait qu’où communiquât à la Chambre
les derniers documents concernant la Colonie
Erytbée. Le ministre Canevaro s’y oppose,
naturellement, et ajoute que les nouvelles
actuelles de l’Afrique sont de uatuie à t'iissurer les jdus timbrés.
Diinanebe dernier la ville d’Acqui a soleilliellemeiit l'été le QC® iinaiversaire de In nomination de M. Saracco, président du Sénat,
nu coiiiSeil imiiiicipnl. Gniml bauqiiet, nombreux discours, télégramiiio de S. M.
L’agitation suscitée p.w les radicaux, dans
le but de provoquer le décret d'amnistie totale en faveur des condamnés pour les ij-otibics
lie- mai, tend à s’étendre chaque jour davantage et finira, probablement par faire naître
de nouveaux troubles, .si on ne trouve le
moyen de l’arrêter. Nous espérons que ni le
Roi, ni le (Touvernement ne se laisseront
forcer la main, et que si amnistie il y aura,
elle sera spontanée.
Ou signale de nouveaux troubles dans la
péninsule des Balkans. Des bandes d’iusnrgés
parcourent le nord de la Macédoine en essayant de soulever les populations; et le
gouvernement turc renfor<;e scs garnisons, en
a.ttendant de punir les coupables... à la mode
turque. La Bulgarie, conseillée par la Russie
et rAiitriehe, tâche de garder sa neutralité,
mais ce ii’e.st pas bien sûr qu'elle y réussisse
entièrement, vu que le peuple bulgare sympathise ouvertement avec la Macédoine.
Abonnements payés.
Frai: M. Giraud pasteur, Et. Guigou; M.
Moimet, E. Fortes ; Rostan, S. Second ; 'rnrin ;
P. Meille, Meynier; Mathieu, Schiavi ; Aguet,
Rome; Guigou, Ombues 5 ,0.; Guigou, Doloro.«.
.^odék’ yaiiiJoisft (]’milité [iiilijuc
La scctiüE de la Tour est convoquée
pour lundi soir 6 courant à 8 heures
au Collège.
pEDEE DU JOUE ;
Nomination d’un secrétaire.
Nomination de.s deux représentants.
Nomination du jury do conciliation.
Proposition concernant la fondation
d’un jaiulin d’enfanoe.
J. COISSON. président.
UC (lu Olisti
Sommaire du
Numéro de Janvier
1899
J ULES Arboux : La réforme des
prisons. — Charles Gidiî : Un nouveau socialiste' chrétien. — A. QuiÉVREUR-'i Un projet d’action morale.
8
40 —
— Euk Gounelle : Pourquoi urie
nouvelle ïûg-ue ? — *** ; I.’ Etoilé
Blanche. —: G. Braemer : Chronique
sociale allemande. — .... Chose à
faire.
Tæs abonnements partent tous du
mois de Janvier.
France et étranger : 5 francs.
On demande
jeune fille chrétienne, caractère tranquille, 20 ans ou davantage, sachant
bien faire cuisine, chambres, connaissant l’entretien d’une maison; ayant
ordre et propreté. Bonnes références.
Inutile de se présenter sans remplir
ces conditions. — Gage à convenir.
— S’adresser à la Rédaction de VEcho.
Pension du Font
ir©EEg FILLICÏI
(à partir du mois de mars)
A lo minutes de la gare — Vue
splendide — Cuisine soignée — Dîners sur commande — Prix modérés
— On parle anglais.
J. GÖNNET, propriétaire.
Typographie Alpine
Après avoir, par préavis de , six semaineSi
et pour rai.soa de santé, renoncé à riinpressi'ou
de VEcho et de VÀvvisatore, parce qu’il fallait eti faire de nuit le tirage et le pliage,
et .s’être accordé un peu de repos, le soussigné a dû reprendre ijIus tôt qu’il ue pensait
les travaux,suspendus, afin de démentir les
bruits de formetiire définitive.
De Jour, l’imprimerie est donc eu pleine
activité, et même la nuit, dans les cas exceptionnels. Cela u’empêche pas que l’on
cherobii à la vendre, ou à lui donner l’impoftauee que réeliiment l’étendue du local, et
rexoelleiice des machines, eu l'associant à
quelque libraire-éditeur.
_A cet effet, le soussigné peut produire le
diplôme d’instituteur normal supér., et celui
de prof, de langues; dix-buit ans de ponctualité dans i’exerci<;e de l’art typographique ;
de bonnes références et de sérieuses garanties,
J. P. 31.4.LAN, imp.
PUBLIÉ
])ai‘ la «c Société «l’Ut. Publique »
■ Brochure contenant :
a) Monographie sur l’instruction
[élémentaire.
h) ^ , sur le mouvement'
de la population.
S’adresser à MM. les régents paroissiaux; D.r Rivoir, Gilles libraire
et Besson typographe, Torre Peïlke.
Prix 0,30.
NB. — Se vend au profit de la
caisse de retraite des régents.
LEGGETE
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che è il G¡ornaleJ1 meglio infomàto
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del Popolo direttamente al suo ufficio
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cartolina-vaglia, hanno diritto :
1. Alla bazzotta deS Popolo (lolla Pomcuica,
aettimanalft, illustrata Í
2. Alla Cronaca Aisricola, colle lezioni della'
iìt'tiola Aifyariit ilell'Università, .di Torino ;
Í5. AI Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Fiiiam-j
ziaric, colla Tahclht-himensìiti diQi corsi ilei principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
irjiluropa- ■
XelTanno 1B99 la Gazzpftn del J’opolo pubblicherà'
^ l MIEI TEMPI,,, scritti appositamente dairUlustre
Y1TTÜHIO BEilSEZlO. ' . ’
Dopo il romanzo iu corso, di Anton Giulio Barrili,
la Gazzetta lUl Popolo pubblicherà due novelle di
SiuleriiiHim, del grande scrittore tedesco,, ohe in
questi ultimi tempi acquistò cosi vasta fama.
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J. Jalla, (jérenú-administrateur.
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