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27 Août 1916
N. 35.
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RABAISSA N T ,C H A Q U K V 6 N D R E D I
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Vallées Vaudoises Fr. 2,50 i—Italie . . . . .'*Fr. 3,—
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centim ,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies
, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE: Jusqu’au bout ! — Un pas
en avant — L’heure est proche —
Le patriotisme Italien — Chronique
vaudoise — Nouvelles politiques.
De tous côtés on nous crie : « Cette fois,
nous pousserons l’affaire j usqu’au bout ! ».
Eh bien oui, poussons l’affaire jusqu’au bout.
Le bout de l’affaire, ce n’est pas l’écrasement d’un peuple et le butin de la victoire. Le bout de l’affaire, ce ne sont pas
non plus les triomphes partiels remportés par la morale, sous l’effort de la lutté,
et que nous saluons comme les premiers
symptômes de la nouvelle humanité:
protection des petites nations par les
grandes; déconsidération du militarisme; rapprochement des peuples àttqstq
par le splendide élan des coloniaux
anglais et français de toute couleur,
de toute religion, accourant pour défendre 'le drajpéau de ' la
entr’aide nationale réalisée , dès le premier cri d’alarme par tous les partis,
par tous les cultes, et qui se poursuit
dans les énergies de 1’ arrière comme
dans les dévouements du front ; haine
enfin, haine de la guerre, imprimée par
des visions sanglantes dans le cœur de
ceux qui luttent sur la ligne de feu. Ils
écrivent: «Vous ne pouvez vous imaginer, V.OUS qui êtes loin, l’horreur de ces
boucheries, la chute de tout ce qui est
saer(jfe le renversement de toutes les valeur^- La guerre aura fait de nous des
solflats toujours plus ardents de la cause
di/lapaix».
'Tous ces triomphes partiels de la moralité, c’est l’affaire en marche, c’est l’humanité nouvelle qui s’agite dans les
flancs de la société en travail, frayant sa
voie vers la lumière. Mais la force d’enfanter est dans l’esprit de l’Evangile,
dans l’énergie de Dieu que Jésus-Christ
le Sauveur des hommes, met au cœur de
toute personne régénérée. Christ seul a
fondé son royaume sur ces principes:
« Heureux les humbles, heureux les affamés de justice, heureux ceux qui procurent la paix, heureux ceux qui ont le
cœur pur... ». Et les hommes qui se sont
donnés à lui pour réaliser ce programme,
ont fait sortir une nouvelle humanité des
ruines dü paganisme romain.
Cette humanité a vieilli; elle est retournée au paganisme. Le bout de l’affaire, c’est de nous reconvertir à JésusChrist.
Apprenons de lui comment on aime,
comment on pardonne, comment on distingue entre le péché et le pécheur; comment on prie pour les pécheurs : « Père,
pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils
font », et comment on lutte contre le péché jusqii*à' donner sa propre vie; Lnti
tons avec l’Esprit du crucifié de Golgotha
contre lès iniquités sociales responsables
de la guerre: accaparements financiers,
asservissements économiques, inégalité
des sexes, orgueil de caste, antipathies
de race, haine de religion, mauvaises
mœurs diplomatiques, mensonges internationaux... Mais, pour pouvoir faire
cela, fmissons-en d’abord nous-mêmes,
apôtres de l’Evangile, avec les préjugés
ecclésiastiques, les étroitesses dogmatiques, les rancunes de parti. De grandes
réforTnes nous appellent, sacrifions-leur
nos préférences en manifestant dans les
combats pour le règne du Christ la solidarité que nous admirons dans les combats pour la patrie terrestre.
Poussons l’affaire jusqu’au bout, en
EMILE LONG; de la Pérouse
Lieutenant des Bersaglieri^
tombé au champ d’honneur, le 5 Juillet 1915
à l’âge de 27 ans.
ALFRED MÂLAN, d’Angrogne
caporal - tombé au champ d’honneur
le 5 Août 1915 - à l’âge de 20 ans
approfondissant notre piété, en la rendant plus haute, plus héroïque, plus désintéressée, plus chrétienne. Mettonsnous dans les conditions voulues pour
recevoir le baptême de l’Esprit régénérateur 1 Et puis... évangélisons ! Ramenons Jésus vers les foules désolées, comme le printemps ramène le soleil vers la
nature ! Et de même que sur le champ de
bataille le soleil sait tirer des sillons labourés par la mort les germes féconds
de la saison nouvelle. Christ saura faire
sortir d’une société qui meurt de toutes
ses blessures une nouvelle humanité.
Aujourd’hui, c’est la montée du Calvaire.;. je crois à la résurrection.
Alexandre Westphal.
(Le Témoignage).
UN PAS EN AVANT.
Que chacun donne comme il l’a
' résolu en son cœur, sans tristesse ni
contrainte ; car Dieu aime celui qui
donne avec joie. 2 Cor. IX, 7.
L'apôtre ne connaît pas l’exception;
que chacun, dit-il, donne, ce qui signifie
qu’il considère la chose comme un devoir qu’il faut remplir comme membre
appartenant à un corps ou à une famille.
C’est ce qui a lieu dans toutes les sociétés
du monde et, sans cette condition, aucune ne serait viable. La société chrétienne ne peut donc pas se soustraire à
cette loi si légitime et naturelle. Seulement, tandis que les organisations sociales imposent et obligent leurs membres
à remplir leurs obligations sous peine
d’exclusion du corps, la société chrétienne réclame la spontanéité, l’exclusion de la tristesse et de la contrainte.
Un percepteur ne regarde qu’à son intérêt
et a recours à la loi pour rentrer dans
ses fonds, ne se laissant pas attendrir par
la compassion, mais rien de semblable ne
doitavoir lieu dansJa famille chrétienne.
Les membres qui doivent avoir du bon
seik, une gonseiençe « .dè ,l’|»1ieilige^nce,
se pacent"en présence du devoir, du besoin du moment. Après examen ils prennent une décision et donnent ou apportent; sans trisiesse ni contrainte. On ne
regrette pas ce que l’on donne spontanément, comme poussés par un ressort invisible auquel on ne peut pas résister.
Les'plaintes sont exclues; les murmures
n’ont pas le droit de se faire entendre, car
c’çst un devoir qu’on vient de remplir.
Non seulement la tristesse n’a pas lieu
d’être, mais à sa place, il y a une grande
joie qui inonde tout notre être, car on
est heureux d’avoir accompli un devoir,
d’avoir fait du bien, d’^ivoir soulagé une
telle ou telle autre misère. Ce n’est qu en
donnant avec de telles dispositions que
Dieu est content de nous, car Dieu aime
celui qui donne avec joie. Oui, Dieu aime
la Veuve avec sa pite ; Dieu aime un Zachée qui répare son triste passé et qui a
brisé son avarice pour donner avec joie.
Nous tenions à placer en vue la pensée de l’apôtre, en constatant « ce qu’a
fait notre Eglise pendant l’année ecclé' siastique qui vient de se clôre à la fin
de Juin dernier. À notre dernier Synode
on a jeté un cri d’alarme en présence
d’un grand déficit qu’accusait notre
caisse d’Ouvriers de l’Eglise, et les Administrations se sont hâtées de nommer
une Commission Financière qui s est distinguée par son énergie, son savoir-faire
et les résultats obtenus. On était un peu
sceptique à cet égard ; on a cru que tout
tomberait à l’eau, comme cela s’est trop
souvent vérifié; mais on ne comptait pas
sur la ferme volonté de ceux qui avaient
reçu le mandat et sur les cœurs Vaudois
qui entendirent l’appel et qui, en présence de la réalité, n’hésitèrent pas à se
montrer dignes des bienfaits reçus et de
tout ce passé glorieux qui parle de la fidélité de Dieu à leur égard. Est-ce à dire
que l’on a obtenu tout ce que l’on pouvait désirer et qu’il n’y a plus rien à faire?
Hélas ! non ; nous sommes encore à une
grande distance du but que nous nous
proposons et pour obtenir 1 indépendance de l’Etranger; telle ou telle paroisse a encore une grande marge devant
elle; tel ou tel donateur a lieu de ne pas
être complètement satisfait, mais enfin,
un grand pas en avant a été fait. 11 y a
trente ans nous ne recevions pas uri sou
pour la caisse « Ouvriers de l’Eglise »; aujourd’hui la caisse accuse une entrée qui
dépasse les 10.000 francs. Ce n est pas
énorme, c’est vrai, mais c est un pas en
avant et l’effort de cette année qui ndus
a donné une augmentation de 6.000*
francs, est un résultat duquel nous devons bénir Dieu tout en exprimant notre
reconnaissance à tous ceux qui ont entendu le conseil de l’apôtre en donnant
avec joie. Tenons aussi compte du fait
que la paroisse de Turin, après entente
entre les Administrations, a dirigé ses
efforts du côté de l’Evangélisation, sans
cela l’augmentation totale se serait facilement rapprochée des 10 ou 15.000
francs.
En plaçant sous les yeux de nos lecteurs le tableau qui certainement les
intéressera, nous désirons remercier Dieu
de ce qu’il a fait pour nos Eglises des
Vallées et de ce qu’il a permis, tnalgré
la triste guerre,, que notre Comité d’Evangélisation puisse clôre ses comptes
sans le terrible ennemi du déficit qui se
tient toujours à la porte.
Ouvriers Augmentation Total
do l'Eglise des Ouvriers Sommes
1914 collectes de l'Eglise souscrites
Frali Frs. 120,— 188,— 308,— 491.6°
Rodoret » 57.— 133.— — 274.79
Massel » 70,— 150,— 220,— 372.25
Perrier-M- » 170,— 255,— 425,— 682,70
Villesèche » 210,60 307,— T^l'
Pomaret » 436,50 800,— 1236,50 1732,25
Pramol » 175,— 241,— 416,— 534.^5
St-Germain )i 50O,— 60O,—* IIOO, 1634.^5
Prarustin» 350.— 54.75 4°4.75 1114.6°
Pignerol » ■—,— 533.— 533.— 1811,35
Angrogne» 350,— 150,— 500,.— 49°.35
St-Jean » 600,— 700,— 1300,— 2514,3°
Rorà » 70,— 10,— 80,— 160,95
La Tour » 600,— 1874,69 2474,69 4319.6°
Villar » 230,— 190,68 420,68 872,05
Bobi » 425,— 225,— 650,— 555.45
Totaux »4364,10 6412,12 10776,22 18288,65
C. A. Tron* '
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‘ Ì5Ì k A
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m
I^’heure est poe^.
Beaucoup
et 'lóiig
téiups désirée; ¿^autres,' contraire,
auraient voulu la'retarde»; mais dêsor
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mais elle est bien proche l’heure dans laqpêlle nous aurons l’Administration unique, et la Table Vaudoise administrera
tdms les districts qui composent notre j
Eglise. J’ai, la ferme conviction que cette
heure nous trouvera tous réellement unis,
et que, en présence de l’événement qui^
vâ s’accomplir, nous ne serons qu’un;
cœur et qu’une âme, prêts à consacrer
tdus nos efforts au bien de notre chère
Eglise.
À nos futurs administrateurs je voudrais dire un mot à l’avance. Ce n’est pas
un conseil que je vais leur donner; loin
de moi une Telle "prételiition 1 Je désire
leur soumettre humblement une idée qui
me préoccupe. Maintenant que la Vén.
Table aura la direction de notre œuvre
d’évangélisation tout autant que celle
des paroisses des Vallées, ne pourraitelle pas pourvoir à ce que la répartition
du travail soit mieux effectuée entre les
ouvriers qui seront de son ressort ? Je
m’explique et je m’en vais dire quelque
chose de stupéfiant: en général, j’en ai la
ferme conviction,nous Pasteurs du champ
de l’Evangélisation, nous n’avons pas
assez de travail, si nous nous comparons
à nos chers collègues des Vallées, si l’on
tient compte des circonstances dans lesquelles nous nous trouvons depuis plusieurs années. Oh je le sais: le champ est
vaste, bien vaste; et que de villes et de
provinces qui n’ont pas encore entendu
notre témoignage ! La plus grande partie de la ville dans laquelle nous travaillons, en général, ignore encore notre présence. Mais hélas, les circonstances actuelles et le défaut de|moyens nous localisent, nous relèguent dans un coin de
notre résidence, et nous réduisent souvent, et presque toujours, aux soins que
, nous devons à une congrégation minuscule. Je le sais aussi ; même dans de telles
conditions, un pasteur zélé trouvera toujours de quoi faire, et il travaillera quand
même jour et nuit; mais souvent, très
souvent, sa conscience lui dit qu’il pourrait, qu’il devrait donner une autre direction à son activité, et qu’il pourrait
servir plus fidèlement son Eglise et son
Dieu. Car, disons-le franchement: les
circonstances de l’heure présente sont
telles que nous en sommes réduits, la
plupart du temps, à desservir une petite
paroisse, plutôt qu’évangéliser les gens
du dehors. Certes, nous évangélisons encore, mais par le moyen des cultes ordinaires: ce qui n’augirieirte pas notre travail. Et alors, établissons une comparaison.
Nos collègues des Vallées n’ont-ils pas
un troupeau bien plus nombreux que le
nôtre ? je parle en général. Leurs paroissiens ne sont-ils pas disséminés au
quatre vents, et la plupart fort éloignés du temple et du presbytère, tandis
que nous avons les nôtres tout près
de nous ? N’ont-ils pas plusieurs classes de catéchumènes, quantité de baptêmes, de mariages et d’ensevelissements ? Et nous, qu’avons-nous de tout
cela ? Bien peu de chose, avouons-le.
Ne doivent-ils pas, eux, parcourir de
rudes chemins, en hiver surtout, et
faire des marches longues et pénibles
pour visiter plusieurs quartiers et parvenir aux hameaux les plus reculés ? Et
nous, si nous exceptons les Abruzzi, le
Val d’Aoste et peut-être quelque autre
localité, pouvons-nous soutenir la comparaison ? — Par conséquent, aucun de
nous ne croisera pas les bras et ne restera
inactif: non, certes; mais il fera des visités d’étj^uette||qui laispnt le ten^s|
eu’elles trouvenl“; l’on se torturera le cerJfiÇau pour tro|^er une ;^ranche ^’activité quî’puissf contribuer au biep-être '
d’une minuscule congrégation ; l’on sera
à la plus COmfplèté disposition du tiérs et
du quart qui vous appellent à tout propos pour «être leur juge et faire leurs"
partages», et... que de petites misères
qui s’en suivent ! En attendant, nos phers
collègues des Vallées ont une vie rude.
Si nous devons préparer nos discours,
eux aussi doivent le faire : peu importe si
leurs auditoires ont une physioridmie
différente: eux aussi ont leurs exigences,
et c’est juste ! Hors du temple, ils doivent prêcher dans plusieurs écoles de
quartier, et en plein air; et... je m’arrête:
qui pourrait enumerer tout ce qu’ils doivent faire ? Et malgré eux, ne se voientils pas forcés à négliger parfois les quartiers les plus éloignés, et à perdre de vue
nombre de leurs paroissiens ? Et nous ?
Donc, je sens le besoin de répétp ce
que j’ai dit déjà il y a quelques semaines
dans L’Echo. Notre Comité a très bien fait
de grouper nombre de congrégations; il
a uni Grotte et Caltanissetta, plusieurs
stations des Abruzzi, Pise et Lucques,
Reggio et Falerna. En avant sur cette
voie: Bari et Corato, Gênes et Sampierdarena, Vérone et Mantoue, voilà quelques exemples des groupes que l’on peut
effectuer: l’Administration en troqvera
d’autres encore. Dans certaines autres
villes, pourquoi y a-t-il trois Pasteurs ?
Quant aux petites congrégations, qu’on
les visite sur semaine. Alors, quand^ous
devrons faire un voyage d’une demiheure en tram, ou d’une heure et demie
en train, nous penserons à nos coliques
marchant péniblement dans la neig^; et
nous ne trouverons pas la besognèTrop
rude: ■ "■ ■ , a.
Conséquence: la Table, qui dispôsera
de tous nos ouvriers pourra parfois donner une aide efficace à nos chers collègues
des Vallées; les frais de l’œuvre d’Evangélisation seront sensiblement réduits;
et s’il y aura des hommes de reste, et les
moyens, nous évangéliserons les nombreuses contrées qui attendent encore
d’être défrichées.
C’est une question de conscience.
Nous, nous sommes toujours en guerre:
que notre Etat-Major, lorsqu’il préparera ses plans, daigne prendre en considération ce qui h’est pas une idée seulement, mais un fait évident.
Faisons de notre mieux, et le Seigneur
sera avec nous. Jean Bertinat.
Le patriotisme Italien.
Si dans l’article « l'Italie et la guerre »
nous avons touché la note du pessimisme,
presque celle du découragement, il est
juste aussi de nous occuper du revers de
la médaille. Les Italiens se manifestent
franchement patriotes dans leurs démonstrations. Nous ne voulons pas parler de cette cocarde qui se trouve un peu
partout, à la boutonnière des messieurs
et sur le corsage des dames; nous ne faisons pas non plus allusion à ces centaines
de drapeaux qui ornent les palais et les
rues, les devantures des magasins et les
bureaux publics; le vrai patriotisme se
manifeste avant tout dans l’enthousiasme qui distingue ceux qui sont appelés
au service militaire; si par-ci par-là on
verse quelques larmes, en général on se
rend au front avec une ardeur surprenante et à laquelle on ne s’attendait pas.
Tous ces Italiens, méprisés par le passé
parce que soumis à un travail dur et pé
ment de musique, à l’ouïe que la patrie
est menacée retournent en masse par
milliers et milliers, heureux d’aller rejoindre leurs frères d’armes. Il faut les
voir de près ces immigrants, ces rapatriés: les voir, c’est toute une force qui
s’empare de votre être, c’est toute une
révélation. Désormais, après la lutte et
la victoire, ils reprendront, ces braves
émigrants, le chemin de l’étranger, mais
avec la certitude qu’on leur rendra justice et qu’ils seront hautement appréciés
comme appartenant à un peuple qui s’est
montré brave, qui a surpris le monde par
les progrès obtenus.
Le patriotisme nous le trouvons dans
ces milliers d’employés de chemins de
fer qui, sans la moindre hésitation, après
avoir obtenu une récompense de trois
millions pour le surcroît de travail, la
consacrent entièrement aux œuvres de
bienfaisance, ayant pour but de soulager
les misères produites par la guerre. Le
patriotisme nous le rencontrons dans toutes les villes, dans toufes les gares où se
pressent les dames appartenant à la croix
rouge, se multipliant à soulager les blessés, à offrir quelques rafraîchissements
aux défenseurs de la patrie, en travaillant à procurer quelques secours à ces
soldats exposés au froid, aux intempéries,
à mille inconvénients. Le patriotisme il
existe dans ces volontaires qui partent
pour le front voulant avoir une part dans
la lutte gigantesque qui se propose le rachat d’une partie de nos frères soumis à
la tyrannie d’un seigneur, méprisant les
libertés des faibles. Le patriotisme il se
manifeste dans ces sacrifices que l’on
s’impose un peu partout avec le désir de
venir en aide aux malheureuses victimes
de la guerre.
Quand on pense à tout ce qui se fait,
à toutes ces manifestations qui sont autant d’explosions d’amour envers la patrie, à toutes ces douleurs acceptées sans
murmure, sans révolte, on se sent heureux et l’on se dit: le patriotisme italien
n’est en rien inférieur à celui des autres
nations. Si nous tournons nos regards
vers l’armée, alors nous sentons que nous
nous trouvons en présence du patriotisme réél, sincère, que nous appelons héroïsme et pour lequel nous n’avons qu’admiration et reconnaissance.
G. A. Thon.
CHRONIQUE VAUDOISE
nible ou jouant volontiers d’un jnstru
ANGROGNE. En première page se
trouvent les photographies du caporal
Alfred Malan, tombé au champ d’honneur pour la patrie; et du lieutenant
E. Long de la Pérouse, mort à la tête
de sa compagnie dans un assàùt contre
l’ennemi. Notre sympathie, sincère et profonde, est assurée à ces deux familles
qui pleurent leurs enfants.
CAREMA. La Luce nous apporte une
bonne nouvelle qui honore nos ouvriers
fidèles. Nous avons dans ce bourg important une école, dirigée par M.me
veuve Geymet née Bertalot. Elle a présenté cette année une trentaine d’élèves pour les promotions et l’examen de
compimento. Tous les élèves ont été promus avec distinction. Notre sœur peut
être satisfaite et, une fois de plus, nous
avons la preuve que le travail consciencieux est toujours récompensé.' M.me
Geymet a ainsi rendu un bon témoignage
à l’Evangile.
CASALE MONFERRATO. M. Ernest
Bounous, de Rome, vient de célébrer son
mariage avec M.lle Marie Louise De-Michelis. La cérémonie, qui a été présidée
par M. le pasteur Messina, a eu lieu le 7
août. Nos meilleurs vœux accompagnent
les épous:.
FLORENCE. Nous avons sous Tes
yeux II Compagno del Soldato, dû à la
plume de M. E. Jalla. Ce petit volume
de 32 pages contient une quantité de choses utiles et précieuses à nos chers soldats. Il occupe si peu de place et il peut
faire un si grand bien que nous le recommandons vivement. On peut se le procurer au prix de 10 centimes en s’adressant à Florence, à la Typographie Claudienne.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Du caporal Jean Bert: « Après deux
mois passés autour du Monte N., où
nous avons été exposés à mille privations,
n’ayant pas un brin de paille sur laquelle
nous reposer, avec la pluie parfois torrentielle et la neige, nous avons maintenant
un peu de repos pour nous retremper de
nos fatigues et, malgré tout, la santé est
bonne. Il y a quelques jours nous avons
eu le bonheur d’avoir un culte ici sous
les arbres, présidé par M. Pascal, suivi
d’un entretien familier entre nous; nous
étions une vingtaine de Vaudois de notre bataillon, et cela nous a fait du bien,
car nous nous sentions soulagés avec un
' moral plus fort. Je reçois chaque semaine,
ainsi qu’un grand nombre d’autres, notre cher Echo; de temps en temps L’Evangelista, ainsi que d’autres journaux,
de sorte que nous pouvons savoir quelque chose de ce qui se passe chez nous.
Qu’avons-nous à dire ici ? Que Dieu nous
garde, qu’il vous garde et qu’il nous accorde le bonheur de nous revoir tous.
Qu’Il hâte le jour de la paix, qu’il ait
pitié de la pauvre humanité toute entière ».
Du soldat Malan Jean: « Scusi se mi
prendo la libertà di scriverle, ma è solo
per dirle che sono sempre bene ed in
buona salute, ringraziando Iddio, come
altrettanto auguro a Lei ed alla sua signora. Se dobbiam lottare, lotteremo
senza paura, ma sempre per il bene e la
libertà dei nostri fratelli. Auguro mille
cose e le invio i miei più fervidi saluti ».
Du lieutenant M. Lévg Tron:
23 juillet 1915.
Cher Monsieur Tron,
Je suis fort heureux de pouvoir encore
vous donner de bonnes nouvelles de ma
part, ainsi que de celle des nombreux
Vaudois de mon bataillon.
Jusqu’à présent nous avons été visiblement protégés par Dieu. Et nous
avons la ferme espérance qu’il continuera à le faire jusqu’à la fin de la guerre.
Ces jours-ci, nous avons eu la visite de
M. David Bosio, notre chapelain dans la
4.me armée. Nous attendions avec\impatience cette visite ; elle a donc été pipur
nous une vraie fête. Notre sympathie^,et
nos vœux accompagnent nos chapelaiù^
évangéliques, au milieu de toutes les dif-^
ficultés qu’ils doivent surmonter pour accomplir leur tâche bénie.
— J’ai lu dans L’Echo que le Rapport
du ConTstoire de La Tour vient de paraître. Jé'Vnus serai vraiment Teconnaissant si vous m’en envoyez un exemplaire.
La paroisse de La Tour m’est particulièrement sympathique. C’est là que j’ai
débuté dans mon ministère chrétien, et,
c’est aussi là que j’ai éprouvé les premières impressions bénies de l’apôtre de
Christ. -■
f
Voilà pourquoi je m’intéresse, d’une
manière spéciale, à tout ce qui se passe
dans cette grande paroisse. Vous voudrez bien exprimer tous mes vœux de
prospérité et de paix en Christ au Consistoire, un dimanche matin, avant de
monter en chaire. Quant à moi, je serai
présent, en esprit, à cette réunion de
prière. Alléluia 1 Amen I
— Je lis régulièrement L’Echo des Vallées. Et, c’est avec la plus vive douleur,
que j’apprends toujours les tristes nouvelles des nouveaux morts sur le champ
de bataille. Que de larmes 1 Que de
deuils !
Puissions-nous vraiment faire trésor
de cette tragique leçon, pour nous amender et pour abandonner désormais nos
songes de grandeurs charnelles et nous
M
3
lÊÊÈi
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ta.
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ranger humblement sous la bannière du
Prince de la Paix et travailler — plus que
nous l’avons fait par le passé — pour
l’édification d’une société vraiment humaine et chrétienne, nous rappelant toujours des paroles du Christ : « Heureux
ceux qui procurent la paix, car ils seront
appelés fils de Dieu ».
>•'. »c
* *
Pour le moment je suis en très bonne
santé. Je me trouve, avec 100 hommes,
à la garde d’un pont.'* J’ai donc une
grande responsabilité qui grave sur mes
épaules. Mais, j’espère que rien de mal
ne m’adviendra, car je ne suis plus en
toute première ligne comme dans les
jours passés.
— Bien des salutations à tous, mais,
d’une manière toute particulière, à Madame et à vous.
Votre dévoué Lévy Tron.
L'A TOUR. C’est avec douleur que
nous devons annoncer un nouveau décès
parmi nos jeunes soldats qui sont sur le
front. Cette fois-ci c’est le soldat Etienne
Ricca, des Bonnets, qui est tombé en
brave pour la défense de sa patrie. Pauvres parents affligés, combien nous vous
comprenons! En-haut les cœurs; Dieu
seul peut être votre force et votre corisolateur.
— Paul Jourdan, de Ville, vient aussi
de nous quitter, à l’âge de 69 ans, décédé
à l’Hôpital. Il a été pendant près d’un
an à l’Asile de St-Germain, où il espérait rentrer, mais une bronchite l’a emporté en quelques jours.
— Nous ne croyons pas commettre une
indiscrétion en annonçant, dès maintenant, que nous auropS cette année un
nouveau professeur au Collège. Comme
l’Ecole Normale, avec la 3.me année, réclame de nouvelles forces, une place qui
va devenir vacante au Collège stera occupée par M. Adolphe Tron, fils du pasteur M. Josué Tron.
MASSEL. Tandis que nos frères, du
Val Pélis étaient réunis le 15 août à la
Vachère, ceux du Val Cluson à VÀzarà,
ceux dtf Val St-Martin se donnèrent rendez-vous au Cros-la-guerra, à 2 heures de l’après-midi. Le culte fût présidé
par M. le pasteur de Massel F. Peyronel,
avec le concours de M. Henri Pons de
Rodoret et du prof. A. Jalla. Le public
était nombreux et la réunion efficace et
bénie.
MJLAN. m. le pasteur J. Henri Meille,
au sjrvice des Unions Chrétiennes et qui.
jus^’ici, figurait au rôle des pasteurs
V^dois, placé sous là haute surveillance
dyre Administrations, en vertu des nouveaux réglements, à dater du 20 août
cesse de figurer dans ce rôle. Un autre
collègue se trouve dans les mêmes conditions: M. Philippe Grill, pasteur à
Chicago.
PRARUSTIN. M. le pasteur H. Bertalot, aumônier militaire, après avoir
passé quelques semaines dans sa paroisse,
va reprendre son service au milieu de nos
braves alpins. Comme le bataillon « Fenestrélle » ne compte plus que quelques
Vaudois, nous espérons que notre collègue sera au plus tôt rattaché à un autre
bataillon, tel que celui « Val Pellice », ou
à un corps d’armée où le travail ne manquera pas.
PRALY. Ônnous apprend qu’un autre
Vaudois vient d’être rappelé pour une
autre patrie, le soldat Rostan.
PRAMOL. La semaine dernière, nous
insérions la douloureuse nouvelle de la
mort sur le champ de bataille d’un de
nos ¿raves soldats et de la dispersion
d’un autre.
La voix qui, pendant plusieurs jours,
ici et ailleurs, avait couru avec insistance
sur la mort de ce dernier, semblait ne
laisser que peu d’espoir à son sujet ; ses
parents eux-mêmes ne se faisaient aucune îllusioh.
Voilà que, tout à coup, ils reçoivent et plus vite qu’on n’osait espérer - une
carte postale où leur cher enfapt, le
sergent Héli Sappé, leur annonce avoir
été fait prisonnier le 4 cour, et se trouver
à Innsbruck en assez bonne santé.
Nous nous réjouissons avec lui et avec
eux pour cette rassurante nouvelle dont
nous remercions le Seigneur. ph.
RODORET. Nous apprenons avec
plaisir que le village du Champ du CM,
qui avait été la proie de l’incendie, vient
d’être reconstruit, mais avec des progrès
modernes, offrant à celui qui le visite une
impression fort agréable. S. E. l’hon.
Facta, qui a été sur les lieux en a été satisfait; aussi nous sommes heureux de
féliciter le Pasteur de Rodoret et la Commission qui a travaillé avec lui, d’avoir
obtenu un si bon résultat.
ROME. Notre Eglise Vaudoise de
Rome vient de perdre un de ses membres
qui s’était rattaché à elle, quoique SuisseAllemand d’origine. M. le prof. Gaspard
Wirz avait appris à nous connaître et à
nous aimer. En homme sage et prudent,
il avait mis ordre à sa maison, en donnant des preuves tangibles d’affection à
notre Eglise et en léguant à notre caisse
d’éméritation une somme non indifférente. C’est M. le pasteur Banchetti qui
a présidé ses obsèques, et, au cimetière,
M. le docteur Robert Prochet parla au
nom de l’Eglise de Rome.
SAINT-GERMAIN. Aux deux militaires tombés sur le champ de bataille et
aux cinq blessés appartenant à,cette paroisse, nous apprenons qu’il faut ajouter
le nom de David Aoondet, des Gaydou
(Envers-Portes), blessé à la jambe et
transporté dans un train-hôpital à Milan,
où nous espérons qu’il se rétablira
bientôt.....
SAINT-JEAN. Dimanche 22 août, M.
le pasteur Luigi Rostagno a prêché au
temple de St-Jean, et a été très apprécié
par la nombreuse assemblée.
— Pour dimanche 29 août, le prédicateur annoncé est M. le pasteur Giuseppe
Fasulo de l’Eglise Vaudoise de Paierme.
— Au Ciabas, l’après-midi à 3 heures,
la présidence sera tenue par M. le pasteur B. Revel, de l’Eglise Vaudoise de
Corne.
J — La collecte après les deux services
sera envoyée comme contribution de la
paroisse au Comité de secours pour les
militaires évangéliques de Turin.
— De nos 118 militaires de la paroisse
qui sont sous les armes, officiellement il
y a jusqu’à présent un seul décédé:
Charles Bonnet des Stalliats. Le caporal
Etienne Malan a été blessé- à la main
gauche, et il est à l’Hôpital. Parmi les
blessés et les malades, nous pouvons
nommer Auguste et Louis Revel, Jean
Pegrot, Alexis Jalla. Excepté un seul, de
tous les autres nous avons de très bonnes
nouvelles: Dieu les garde et les fortifie !
TURIN. Per il Comitato d’assistenza
' morale e spirituale ai militari evangelici
(15, Via Pio Quinto - Torino).
Sig. Vittorio Trobia (Riesi) L. 5,—
Sig.ra Lina Cerruti (Milano) » 5,—
Sig.ra Grazzini (Firenze) » 5,—
Sig.ra Defilla (Id.) » 5,—
Sig.ra Rigoni (Id.) » 1,—
Miss E. Bingham (Inghilterra) » 27,90
Sig.re Petrali e Cicognara
(Bergamo) » 10,—
Sig.ra Villacci Palma » 2,—
P. S. (Napoli) ■ î » 5,—
Sig. A. Mingardi (Felonica Po) » 5,—
Sig. e sig.ra Alinari (Firenze) » 10,^
Sig. cav. B. Léger, moderatore » 10,—
Suora Rina R. (Genova) » 2,—
Colletta alla Vachère, 15 Agosto » 100,—
Liste precedenti » 1416,—
Totale L. 1608,90
— Et puisque nous sommes à TUrin,
qu’il nous soit permis de solliciter l’indulgence d’un correspondant qui nous a
écrit pour la fête du 15 août, correspondanc|t|ui, àcause de sa longueur, n’a pas
pu friuvÿr |(e la place dans nos colonnes.
— Nous aussi nous désirons réparer
une grave omission. Nous lisons dans le
rapport de la paroisse de Turin qu’il fait
mention du départ, pour la Patrie céleste, de M. Agostino Celli, frère du pasteur Benvenuto, et père de M.me Giraud.
Nous avons connu ce frère, il y a de ceCi
40 ans, lorsqu’il n’était pas encore membre ”âè notre Eglise, mais qu’il fréquentait avec sa chère compagne, son père et
sa mère étant de fervents chrétiens. —
Après, plusieurs années M. Agostino Celli
se décida à se faire recevoir avec sa compagne et sa fille aînée. Ce fut un beau
jour pour lui, pour tous les siens, mais
aussi pour l’Eglise de Turin. Occupant
une très bonne position dans une maison
de commerce, où il jouissait d’une confiance absolue, notre frère travaillait
avec joie et bonheur, voyant sa famille
croître dans la crainte de Dieu. Appelé à
être ancien de son Eglise, il occupa cette
charge jusqu’au moment où il quitta Turin, s’étant retiré des affaires. Malheureusement sa santé était fort ébranlée,
surtout ces derniers temps. Il eut à traverser aussi des moments pénibles, mais
le Seigneur s’est tenu près de lui. Homme
intégré, esclave du devoir, il laisse après
lui un bon exemple à suivre. Que le Seigneur soit la force et le consolateur de
tou^e la famille qui a perdu en Agostino
Celli un mari affectionné, un père fidèle,
un 'frère dévoué.
VILLAR. Dimanche dernier, nous
avons eu une prédication bonne et actuelle de M. le pasteur Bufîa de Naplçs,
sur la parole de St-Paul: • Marancdha
(1 Cor. 16/22). Dans l’après-midi, M.
Bufîa nous entretint des difficultés et
deSf succès de l’Evangélisation dans l’Italip méridionale.
Le pasteur de la paroisse saisit,¡cette
occasion pour recommander chaudement
à Ipus ceux qui s’intéressent à l’œuvre
que poursuit l’EgiiseVaudoise dans notre
patrie, la Luce, le journal officiel de
notre Comité de Rome.
-4- Nos cent soldats vaudois villarencs
continuent à envoyer de bonnes nouveües à leurs parents. Les six blessés,
ou jmalades, sont mieux. Trois d’entre
euXsont même déjà retournés sur le front.
Dieu les garde 1 A. J.
f Nouyelles politiques.
LHtalie a déclaré la guerre à la Turquiç, La note adressée par M. Sennino
à là Porte avait le caractère d’un ultiniaiiim. N’ayant pas eu de réponse satisfaisante, notre ambassadeur M. Garrone a été chargé de consigner au gouvernement ottoman une déclaration par
laquelle nous nous considérons en état
de guerre avec l’empire ottoman. Les
violations continuelles au traité de Lausanne, les persécutions contre les ressortissants italiens qui se trouvent encore
dans les pays turcs, d’autres actes d’hostilité rendaient cet acte indispensable.
Une guerre vaut mieux que des hostilités déguisées. Pour le moment la guerre
effective n’a pas commencé. Nous ne savons pas encore sur quel champ nos armes
sont destinées à rencontrer celle de l’ennemi. Mais nous ne doutons pas que nos
vaillantes troupes de tèrre et de mer
sauront montrer contre ces nouveaux
ennemis les brillantes qualités qu’elles
déploient tous les jours au-delà de la
frontière orientale.
Nos braves soldats continuent à avancer méthodiquement sur tout le front.
Chaque jour le bulletin nous annonce la
conquête de nouvelles lignes de tran
chées, mais l’ennemi à préparé ses retranchements d’une manière si formidable que notre tâche est encore longue
et difficile. Toutefois les succès obtenus
nous font bien espérer de l’avenir. La
presse étrangère, sauf les parties intéressées, est unanime à le reconnaître.
L’état-major a admis dans la zone de
guerre un certain nombre de journalistes
correspondants des principaux organes
de la presse italienne et étrangère. Les
articles qu’ils commencent à publier nous
donnent un tableau saisissant de la grandeur de l’entreprise et de l’élan magnifique de nos troupes.
Dans le val Sugana nous avons avancé
jusqu’à la ligne du torrent du Maso, sur
la route de Trente, Le fort autrichien
dit des Pozzi Alti, dans la région du
Tonale, a été réduit au silence: la garnison l’a abandonné sous le feu incessant de notre artillerie. Des combats
d’artillerie très violents dans la h^ute
vallée du Cordevole, et des attaques ennemies repoussées. Pour se dédommager
de leurs insuccès les canons autrichiens
ont bombardé d’inofîensifs villages comme Cortina d’Ampezzo et Pieve de Livinallongo entièrement détruit. Notre
occupation s’est étendue dans la zone
du haut.Rienz et du Bodenbach. Une
redoute sur le Mont Paterno a été prise
de vive force. D’autres ti’anchées ont
été conquises dans le val Bâcher, dans
la direction de Sexten.
Mais la lutte a été vive surtout autour de Tolmino, serré toujours de plus
près par nos troupes. Elles ont conquis
de fortes positions sur la colline de Santa
Lucia sur la droite de l’Isonzo, et avancé
victorieusement du . côté nord dans le
secteur du Monte Nero. Les contre-attaques prononcées les jours suivants
pour reprendre eès positions ont été complètement repoussées. Sur le Carso les
bulletins signalent une forte attaque ennemie complètement repoüssée, et une
attaque nocturne entreprise par nos troupes, leur ayant permis de faire un bond
en -avant sur le plateau dont nous occupons une bonjle moitié.
' Nos aviateurs rendent de précieùx
services à l’armée en explorant lé terrain pour guider le tir de rartillerie et
en faisant,des reconnaissances offensives
en pays ennemi. Une escadrille d’avions
a bombardé le camp d’aviation de Aisovizna au delà de Gorizia. Par représailles les aviateurs autrichiens ont lancé
des bombes sur la ville de Udine faisant des victimes humaines, une enfant
■ de quelques mois, une femme, une dizaine de personne en tout. La jolie ville
de Schio a été aussi visitée par lés
bombes aériennes des autrichiens qui
montrent leur rage et leur impuissance
en attaquant des populations inofîensives.
.Leurs alliés les Allemands font la inême
chose contre les petites villes de la côte
anglaise. Un nouveau raid de Zeppelins
a coûté la vie à plusieurs personnes de
la population civile, victimes d’une
cruauté stupide et barbare.
Une nouvelle attaque de 20 unités
navales contre l’île de Pelagosa a été
repoussée par la garnison de Tîle. '
L’armée russe n’a pas encore arrêté
son grand mouvement de retraite. Les
Allemands ont pris les forteresses de
Kowno, Novo-Georgewsk, Ossowiecz,
faisant prisonnières les garnisons de quelques dizaines de milliers d’hommes et
un butin de plusieurs centaines de canons. On ne sait pas encore sur quelle
ligne les Russes pourront organiser une
résistance efficace. Par contre une flotte
allemande qui avait réussi à entrer dans
le golfe de Riga a été complètement
battue perdant un grand cuirassé, deux
destroyers et huit torpilleurs. Une tententative de débarquer des troupes à
Pernau a aussi échoué, les transports
allemands ont été coulés par les Russes.
E. L.
Ab. payés et non qnìttancés.
1915; L- Micol (Chabers) Massel ■—Isab.U»
Fossati, Pieve di Teco (scad. giugno 16).
C.-A, Tron, Directeur-respohsable,
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.L
fra due bimbi era Insorta una questione
E parevan due cani intorno a un osso,
La mamma li guardava in apprensione,
Ma sull'uscio però stava a ridosso.
Oifficile i il saper chi avea ragione;
Gridavan tutt’e due a più non posso
Per l’acqua di Chinina di Migon^
Che poi finiron col gettarsi addosso.
Par che alla madre il fatto non dispiaccia;
Anzi dir si dovrebbe che le garba.
Che i bimbi si profumino la faccia.
Per stupor poi restò senza parole.
Quando vide venir tanto di barba
Sul mento della piccola «uà prole.
A'flCQUftV.
CHimiifl-MIGOME
preparata con sistema speciale e con materie di primissima qualità, possiede le migliori virtù terapeutiche, le quali
soltanto sono un possente e tenace rigeneratore del sistema capillare. Essa è un liquido rinfrescante e limpido ed
interamente composto di sostanze vegetali.
Non cambia il colore dei capelli e ne impedisce la caduta prematura. Essa ha dato risultati immediati e soddisfacentissimi anche quando la caduta giornaliera dei capelli era fortissima.
£) v?nde tanto profumata che Inodora od al petrolio da tutti i rarmacisti, Profumieff. Parrucchieri, Droghieri. Chincaglieri e Bazar.Deposito generale da MIGONE & C. > Milano. Via Grafici (Passaggio Centrale, 2).
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