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Au tiureau (l’Administration; I
Chez MM. les Pasteurs; et à
Pimp, Besson à Torre Pellice.
L’abomiemeut se paye d’avaiice.
Année XXXIV. N, 47.
23 Novembre 1809“
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Ânnonees: 20 centimes par espace
de ligne pour 1 fois — 15 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour' 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Tourii, prof., Torre Fellice et
pour l’Artmiiiistration A M. Jean
dalla, prof-, Torre FeUice,
Tout changement d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez témoins. Aot. [, 3. Siiivaut la vérité avee la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Matt. VI- 10.
Sommaire ;
Eehos (le la semaine ; mie proiioaition — Les
études classûiues et les besoins de riieure
présente — La Conféreuoe de Lyon —
Chronique — Nouvelle,? et faits^ divers —
Biblioa^raphîe — Kevne Politique •—
Annonces.
Echos de la semaine
Dans le numéro de novembre de
la Eiüida Üi'isîiana le docteur Giulio
Capurro reprend le sujet, déjà traité
dans un numéro précédent par le
docteur Grilli, de la fondation d’un
journal évangélique qviotidien. Il émet, à ce propos, une idée généreuse,
dont la réalisation serait sans doute
fort difficile dans les conditions actuelles de nos Eglises, mais qui, en
raison meme de sa générosité, mérite
qu’on ne la laisse pas passer .sans
se demander si elle né pourrait pas
se réaliser au moins en partie.
Après avoir distingué dans le
mouvement évangélique italien une
partie nationale ( Egli.ses vaudoise,
libre, catliolique réformée etc.) et une
autre étrangère comprenant les dénominations qui ont leur siège principal hors d’Italie, M. Capurro ex
prime la conviction que la fondation
d’un journal quotidien ne pourra
jamais partir que du groupe national.
Mais une telle entreprise ne pourrait
réussir que par l’union de toutes
les forces disponibles. Aussi « un
journal quotidien et d’autres moyens
modernes de propagande ne peuvent
être qu’ une conséquence d’un fait
Ihlus grand : le Synode général des
évangéliques italiens ». « Pourquoi le
siècle prochain ne devrait-il pas voir
une alliance de tous les évangéliques
d’Italie, et si ce n’est de tous, au
moins du groupe national'? ...Pourquoi toutes les églises amies d’Italie
ne pourraient-elles pas se réunir dans
un synode annuel?»...
Sous cette forme, la proposition
est évidemment irréalisable, dü moins
pour le moment. Un Synode annuel
de tous les évangéliques d’Italie !
ce serait vraiment trop demander.
— Et ce n’est pas non plus nécessaire. M. Capurro a raison de penser
que certains moyens de propagande
moderne, et le journal en serait un,
exigeraient le concours de toutes les
forces dont peuvent disposer tous les
évangéliques ensemble. Mais il y a
loin — heureusement — de là à proclamer la nécessité d’un synode général iiHiiaei. Quand nou.s .serons ar-
2
- 370
rivés à réunir une fois une conférence
de toutes les dénominations, où l’on
traitera, dans un esprit de véritable
fraternité chrétienne, des moyens à
employer pour que l’Evangile fasse
plus de progrès en Italie, nous aurons déjà fait un grand pas, et nous
serons préparés pour résoudre la
question du journal. Or cela, non
seulement nous le croyons possible,
mais nous avons le ferme espoir que
l’on fera au plus tôt une tentative
dans ce sens et que le commencement du XX siècle sera aussi le
commencement de cette Alliance évangélique italienne que nous devons tous
appeler de tous nos vœux.
Alors notre fractionnement ne
sera plus un obstacle insurmontable au progrès de l’œuvre que nous
poursuivons tous, puisque nous saurons unir nos forces quand cela est
nécessaire et empêcher qu’elles soient
jamais employées les unes contre les
autres. La Conférence de Lyon, dont
nous parlons plus loin, nous a donné
à cet égard, un bon exemple en
établissant que la Commission d’action qu’ elle a nommée s’ adjoignît
trois membres pris dans d’autres
églises. On a senti que la grandeur
de l’œuvre à accomplir requiert non
seulement toutes les forces de toutes
les fractions de l’Eglise' réformée,
mais celles de toutes les églises
réunies.
LES ÉTUDES CLASSIQUES
cl les licsoins de riieere présente
Nous aurions voulu publier^in
extenso le remarquable discours prononcé par M. le professeur Falchi
à l’ouverture de l’année scolaire.
I^’abondance des matières ne nous
r a pas permis , mais nous ne
croyons pas qu’il soit trop tard pour
en donner les passages les plus saillants , qui seront certainement lus
ayec intérêt par la partie )a plus
cultivée du public auquel notre journal
s’adresse.
Avez vous jamais observé, soit
par r exemple d’autrui soit par votre
propre expérience, que si 1’ on prend
un jeune homfne ou une jeune fille
sortis de nos école.s secondaires, où
ils ont appris les langues classiques
et modernes, parcouru tout le champ
de notre littérature, étudié la philosophie, l’histoire, les mathématique,
la physique etc., et qu’on leur donne
un article de revue, g g fois sur loo
cette notice historique, cette notion
scientifique qui y est illustrée est
pour eux tout-à-fait nouvelle? Que
ce jeune homme se place devant
une de ces questions qui agitent la
société, il aura de la peine à en
saisir les éléments, et l’instruction
acquise lui deviendra totalement insuffisante; et quoique beaucoup des
phénomènes économiques et sociaux
qui réclament son attention puissent
être étudiés avec les notions qu’il
a reçues, cependant il se trouvera
dans un monde nouveau, obligé de
refaire, à un âge où les occupations
se font toujours plus pressantes, son
instruction pratique, ou, si la tâche
lui paraît trop difficile, de se désintéresser de toute question.... Aussi,
un jeune homme vraiment pénétré
de ce que la famille et la société
attendent de lui, doit, à côté du
travail scolaire collectif, en accomplir
un individuel qui soit comme la
traduction dans le champ de la
pratique de certaines lois, de certains
grands principes que l’école lui enseigne. Je vous exhorte à compléter
ainsi votre instruction générale, et
à la compléter dans le sens requis
par les questions qùi agitent maintenant la société ; car nous ne sommes
pas appelés à vivre la vie du passé,
mais celle d’aujourd’hui, celle des
personnes qui nous entourent et qui
jouissent et souffrent avec nous....
Il y a cinquante ans, les grosses
questions qui agitaient les peuples
étaient celles de nationalité et de
3
Ô?i
liberté politique.. Maintenant les
problèmes qui sont devant les yeux
de tous sont changés. Il s' agit maintenant de la solidarité humaine. Ce
n’est plus le moment d’exciter l’enthousiasme des jeunes gens en représentant une nation comme composée toute d’opprimés et p:ir conséquent
en enseignant à haïr celui qui l’opprime; de donner à la jeune génération
un fusil et de lui dire: Va et tue.
Il s’agit de faire comprendre que
tous les peuples sont travaillés par
les même douleurs ; qu’ il y a, oui,
des opprimés, et nous le sommes
tous un peu, et qu’il y a également
des oppresseurs, et nous le sommes
tous un peu, et que nous nous
délivrerons de l’oppression dans la
mesure que nous nous efforcerons
d’être, non les maîtres, mais les
frères de ceux qui dépendent de
nous...
Je voudrais que dès à présent vous
pensiez que l’instruction dont vous
ornez votre esprit ne sera une bénédiction pour vous et pour ceux qui
Vous entourent qu’ en tant que vous
Vous préparez à l’employer au service
de tous...
Lisez, lisez des livres, riches, non
pas de belles phrases, mais de bonnes
choses. S’il y a l’un et l’autre, tant
mieux, sinon, que la forme passe en
seconde ligne, pourvu que la substance soit propre à fortifier votre
esprit et à éduquer votre cœur.
Cherchez à connaître, non le dernier
roman qui a paru, mais la dernière
institution qui a été projetée pour
le relèvement des malheureux ; étudiez, non la dernière pièce de théâtre,
mais les paroles et les arguments
de ceux qui cherchent pourquoi ce
que r on entend appeler partout du
nom d’ttrt, dans toutes ses manifestations, est devenu à peu près synonyme d'énervement de l’esprit et
de corruption; pourquoi ce que nous
Connaissons comme étant la science
npparaît souvent si radicalement inhumain, au point d’appliquer à
homme même la loi brutale du
plus fort qui dévore le plus": faible.
En vous appliquant ainsi à l’étude
de ces questions dès les premières
années du lycée, vous serez jméparés
pour comprendre l’angoisse qu’éprouve quiconque a un cœur pour
sentir et des yeux pour voir, quand
il considère l’immoralité, le crime,
la misère qui, à la fin du XIX
siècle se manifeste encore par des
famines décimant des régions entières:
vous serez préparés pour comprendre
toute la portée du problème qu’ un
des plus grands écrivains vivants
et en même temps un des plus ardents
adversaires de la conception actuelle
de l’art et de la science, résumait
dans cette simple et écrasante demande: — que faire} — Vous comprendrez que tout, connaissances
scientifiques, puissance d’exprimer
clairement ses idées, ¿facilité de conception, tout doive être consacré à
l’accomplissement des devoirs que
la solidarité humaine nous impose.
Mettez-vous tous à cette œuvre
avec la conscience que c’ est la
vôtre, mettez-vous-y calmes, mais
décidés. Je ne vous demande pas de
l’enthousiasme, du moins ce que l’on
entend communément par ce mot....
Je vous demande de la ténacité, de
la persévérance; je vous demande
cette ferme décision qui fait faire
aujourd’hui un pas, demain un autre
puis un autre encore, que l’on rencontre, ou non, les obstacles, qui à
première vue peuvent mênre paraître,
insurmontables....
Enfin, souvenons-nous tous que la
solution dos problèmes qui agitent
la société et que ‘vous sentez se
presser autour de vous, nous ne
devons pas l’attendre d’un homme,
ou de quelques hommes, et non plus
d’une classe d’hommes qui, un beau
jour, paraissant sur la scène du
monde, changeraient la face des
choses: si on veut l’obtenir, il faut
qu’elle soit le résultat de l’œuvre
de tous, hommes et femmes, jeunes
- et vieux ; et voilà pourquoi, encore
4
-■ü
S72 —
une fois, chacun doit se dire; cette
tâche est la mienne.
Aujourd’hui on déplore tant le
manque d’ idéal chez la jeunesse
studieuse. On fait de tristes réflexions
sur le scepticisme cynique qui s’empare même des jeunes intelligences
et les porte à croire que le but de
la vie soit de faire de l’argent, de
âe procurer honneurs, puissance, bienêtre, luxe, plaisirs. Mais c’ est justement le manque d’une direction
des études orientant les forces intellectuelles vers cet objectif..... qui
con.stitue une des maladies de l’école
en Italie. Et elle en souffrira aussi
longtemps qu’on ne changera pas
de direction et que, abandonnant
l’idéal païen de l’hellénisme et de
la latinité, et aussi l’idéal artistique
italien, qui en est une reproduction,
on ne tendra pas franchement et
directement à l’idéal évangélique de
la solidarité de tous les hommes......
M. Fai-Chi.
La Conférence Fraternelle, dont nous
avons parlé la aeniaino passée, a abordé,
plus courageusement que nous ne l’avions supposé, les questions ecclésiastiques. Mais il est à craindre que ses
résolutions, dans les conditions où elles
ont été prises, ne marquent pas encore un grand progrès vers le rétablissement de Tunité au sein de cette
Fjglise divisée sur les questions les
plus importantes.
Un ordre du jour demandant le
Conseil central électif a .été adopté à
la presque unanimité — de ceux qui
ont participé à la votation. Mais tous
les membres de la Droite synodale,
au nombre de 72, n’ont pris aucune
part ni à la discussion ni au vote.
Ils se sont même abstenus.,, de déclarer
qu’ ils s’abtenaient. A mesure que
leurs noms étaient prononcés (on a
yoté à l’appel nominal), ils répon
daient... par un profond silence. “ Mais
comme la gaîté françai.se dit VEglise
libre., “ ne perd jamais ses droits, il
s’est trouvé qu’ un membre qui ne
voulait rien dire a éternué bruyamment à l’appel'do son nom; ce quia
provoqué l’hilarité générale
Un vote plus unanime a été obtenu
sur la question du rétablissement du
synode officiel, en faveur duquel s’é- ■
tait déjà prononcée la Conférence de
1896. Cependant T union a été plus
apparente que réelle. Tous les partis
déclaraient désirer le rétablissement
du régime presbytérien synodal, mais
ils étaient loin d’être d’accord sur
l’autorité qu' aurait le syjiode on matière de doctrine. La droite a déclaré,
par l’organe de M. Bruguière, qu’ en
s’associant au vote elle entendait maintenir tout entières les déclarations
doctrinales maintes fois proclamées par
elle dans les diverses assemblées ecclésiastiques. D’ autres orateurs ont
déclaré d’une manière encore plus
explicite que la Déclaration de foi de
1872 devait faire loi pour tous les
membres du futur synode — c’est-àdire, que ceux qui ne l’auraient pas
acceptée devraient en être exclus. Ce
n’était certes pas là l'idée de la Gauche, et non plus celle du Centre. U
y a donc de regrettables équivoques
qui se cachent derrière ce vote presque
unanime par lequel la proposition a
été adoptée.
Il y avait un antre point sur lequel
l’entente était impossible, c’était celui
de la Commission Fraternelle. Cette
Commission, telle qu’elle a été instituée en 189G, se compose des Membres de la Commission permanente et
de ceux de la Délégation libérale. Le
Centre n’y est pas représenté. Ce
parti et celui de- la Gauche auraient
voulu que la Conférence nommât ellemême la Commission Fraternelle, qui
en aurait en quelques sorte continué
les pouvoirs. C’ est ce' que la Droite
ne voulait à aucun prix, le Synode
de Bordeaux s’étant prononcé d’avance j
contre toute innovation à ce sujet.
Pour prévenir une rupture la majorité
5
Ô73 —
n’a pas insisté, et l’on a voté un ordio
du jour pur lequel “ la Conimission,
d’raternello, telle qu’ elle a été instituée il y a trois ans, est diarg’ée :
1“ de représenter et do défendre les
droits et les intérêts de la famille réformée ; 2® de convoquer une nouvelle
Assemblée Fraternelle, quand elle le
jugera opportun.
Si la Conférence s’ était bornée
CCS questions d’administration ecclésiastique, on pourrait douter qu’ elle
eût vraiment fait œuvre utile, car
l’accord n’a été obtenu, quand il 1 a
été, qu’avec bien des réserves et dos
sous-entendus qui en diiniuuout singulièrement la portée. Mais, comme
nous le supposions et le sonliaitions,
elle a clierclié l’enteute sur le terrain
de l’action, et ici, l’accord nous semble
avoir été réel. Sur la proposition d’un
membre du Centre,' M. le |)asteur
Elie Gonnelle — un liomme d’action,’
celui-là — elle a décidé do iiommer
une « Commission d’action protestante
évangéliijiie sur le terrain, moral et
social». Cette Commission devra particulièrement travailler à la défense
du protestantisme et à la propagande
contre l’atliéismo, l’alcoolisme et l’immoralité aous tontes ses formes.
Elle se composera do 12 membres
nommés par la Conférence, lesquels
s’en adjoindront trois autres pris dans
les Eglises lutliérieniios ou indépendantes. Si cette décîsioti n’est pas à
l’abri de toute critique, elle prouve
au moins qu’ il y a quelque cliose
que tous les partis veulent égalomeut,
c’est que les églises protestantes ne
se renferment pas en elle-même, mais
fassent sentir riuliiienco régénératrice
de l’Evangile sur le monde qui les
entoure. K’est-ce pas' iiusai un indice que la Gauche libérale n’est plus
une tendance essentiellement négative,
qu’elle souifre autant que la Droite
évangélique de la division qui disper.se
et stérilise les forces de 1 Eglise, et
qu’elle sent le besoin de travailler a
les unir dans une action comnmne ?
Tout nous fait espérer qu’elle persévérera dans cette voie et que le besoin
d’agir amènera do plus en plus de
besoin d’avoir des croyances positives
et bien assises. Si la Conférence a
pour oifet de concourir à oo résultat,
sou œuvre n’aura certes pas été inutile.
La fête «les Arbres,
Mercredi dernier, une joyeuse bande
d’étudiants du Collège et de demoiselles du Pensionnat, accompagnés
de cinq professeurs et des deux institutrices, gravissait les pentes des
Malan et du Martel, pour ■ se rendre,
par le sentier de Rognosa, à Pra
Giassaut où devait avoir lieu notre
“ fête des arbres „ A onze heures et
demie le gros de la bande était sur
les lieux. Il faut avant tout sa-,
tisfaire aux exigences de l’appétit
que 1’ air fraiis et la longues course
ont aig'uisé. Après quoi on se groupe
autour des deux jolis sapins qu’ il
s’agit de planter solennellement dans
l’emplacement qui sera le futur jardin
alpin RiMuiiia, et M. le prof. 'Vinay
adresse d’abord quelques mots pour
expliquer à notre jeunesse studieuse
le but de la fête. M. le prof. Maggiore
nous lit ensuite un travail érudit où
il nous parle successivement de l’importance que les anciens attachaient
aux forets; du déboise«nent progressif
de notre patrie, et de la nécessité
d’en réparer au plus tôt les dommages;
de la grande utilité des forets aux
points de vue hygiénique, économique et même esthétique ; de l’opportunité que les jeunes générations
s’intéressent à une œuvre aussi importante. Quelques mots bien touchés
• évoquent le souvenir du regretté
doct. Rostan dont les deux fils cadets
assistent à la cérémonie.
M. le prof. Monnet, membre zélé
de la nouvelle société Rro Montihm,
et 1’ école de .St. Germain, accompagnée de son régent M. Long, avaient
bien voulu se joindre à nous, ainsi
6
374
que le brigadier des gardes forestiers,
parti tout exprès du Villar où il
réside, et M. Bertinaf venu du Pradu-Tour.
A une heure, on reprend le chemin
du retour. A z h. nous nous réunissons, sur ' les hauteurs de Rognosa,
au reste de la troupe, les plus petites
filles „et les dames, qui avaient jugé
à propos de nous suivre à Pra
Giassaut par la pensée. Nouvelle
halte à Giacou Pount où la jeunesse
se livre avec entrain au jeu toujours
intéressant de « Capitaine Russe ».
A 5 h. départ définitif; rentrée à
la Tour à 6 h. 1/2. Au cours de la
marche, de beaux chœurs, enlevés
avec entrain, nous ont fait oublier
la longueur et les aspérités de la
route.
Somme toute : bonno journée, promenade réussie. Pourquoi ne trouverions nous pas le moyen de réunir
plus souvent les élèves des deux
établissements ? Pourquoi avoir aboli
ces belles promenades en commun du
bon vieux temps?
N. N.
Emigration. — Le Comité général d’Emigration a tenu mercredi
15 courant sa seconde séance à Saint
G-ermain. Outre les membres du Comité, on avait convoqué les chefs
de famille qui avaient manifesté le
désir d’acheter des lots de la propriété en vente à La Paz, Entrerios.
L’assemblée a été nombreuse et l’entretien fort animé. Un bon nombre
de familles se sont fait inscrire pour
prendre part à la fondation de cette
petite colonie, et tous les lots du
terrain en qustion ont déjà trouvé
leurs acheteurs.
Le Comité est maintenant au complet, les quelques Consistoires qui
n’avaient pas encore nommé leurs
représentants à la première séance
l’ayant fait depuis.
Il y aura une autre séance le lundi,
iS décembre, aussi à Saint Germain.
IouvgIIgs gì faiis divGrs
On vient de présenter au marquis
de Salisbnry une pétition signée par
les évoques et les pasteurs de diverses
églises en Angleterre, et ayant pour
but de demander la fermetufe des
débits de boissons le dimanche. Cette
pétition contient 18.728 signatures ;
elle comprend celle de T archevêque
de Cantorbéry, de 22 évêques, de 67
archidiacres, et d ’ autres dignitaires
de l’Eglise établie; ont signé également L9B8 congrégationalistes, 1687
méthodi.stes, etc., et 540 prêtres catholiques romains. Les pétitionnaires
font remarquer que la vente des
spiritueux le dimanche est mauvaise
011 principe, et de plus en désaccord
avec la loi communo du pays.
(Ègl. libre).
Autriche Iloug’rie. — M. Brei
tenstehP donne, dans la Foi et la Vie,
des détails fort intéressants sur le
mouvement Lon von Ilom ( hors do
Rome ). L’auteur constate que la
politique y a une large part, mais que
dans beaucoup d’âmes il est accompagné de véritables besoins religieux.
On voit les nouveaux convertis devenir
aussitôt apôtres et se mettre à prêcher.
L’un d’entro eux raconte que dans
une auberge, il a trouvé un auditoire
admirablement disposé. On l’a écouté
pendant deux heures et demie et la
plupart des paysans prenaient des
notes avec le crayon. En Bohème,
ils ont participé aux frais de la construction de nouveaux temples et à
l’entretien de leurs pasteurs. L’Etat
ni l’autorité protestante n’ accordant
aucun aide, ils ont fait de lourds
sacrifices avec une joyeuse simplicité.
Guerre d’Afrique — On écrit
de Londres au Journal de Genève.
...Notre gouvernement ne' néglige
rien pour assurer notre suprématie
miiitciire dans le Sud africain. A la
fin du mois courant, il y aura, sous
les ordres de sir R. Buller, environ
7
875
go,000 homines de toutes armes, qui
constituent une armée comme jamais
l’Angleterre n’en a expédié hors de
son territoire et qui sera plus que
suffisante pour la victoire définitive.
Cette armée aura exigé pour son
transport et exigera dans la suite,
pour ses approvisionnements, un
effort naval comme jamais n’ en a fait
aucune nation dans aucun temps de
r histoire, Ces transports maritimes
sont en outre, protégés, sur tous les
points de leur parcours, par des forces
navales comme aucune autre nation
n'en pourrait fournir, et le tout a derrière lui la longue et patiente bourse
de John Bull, dont on ne connaît pas
le fond, car même les gouvernements
qui y ont le plus puisé n’ont pu le
trouver.
L. M. Galassi. — Lîi fine fiel
mondo. Firenze, Claudiana 1899.
IO cent.
Petit traité, orné de figures apocalyptiques, et contenant, sans forme
de dialogue, de sérieuses exhortations
à penser à l’avenir de notre âme.
Le point de départ est le bruit,
qui a couru et qui a épouvanté des
populations superstitieuses, fixant la
fin du monde au 13 courant.
Massonàt Claudio Colonnello
in ritiro : Bioigrafla del Generale
Lentrum Barone Fedtirico, stato
al servizio dei Reali di Savoia nel
secolo XVIII, sepolto nell’ antico
Tempio valdese del Chabas. — Torre
Pellice, edito dalla Tipografia Besson.
1899. Prezzo 50 cent.
Nous donnerons prochainement
un compte-rendu de cet ouvrage.
V.ves Argentine et Jeanne
Fraghe, M.™'^ Lina Coïsson née
Frache et famille, M. JOSEPH RiCCA
et famille remercient toutes les personnes qui leur ont témoigné une
vive sympathie à l’occasion de la
perte douloureuse de leur bien-aimé
EMILE FRACHE
décédé à Mustapha (Algérie) le 16
novembre 189g.
Revue Politique
Le discours dn Trône contenait un passage
qui a été p.artieiilièrement reinaniué. C’est
Id où il est dit que plusieurs projets de lois
présentés an eours de la dernière .sesaiun,
n' ont pn être approuvés ni luéuie discutés,
et que par conséquent on s’attend À ce que
le Parlement se livre à un travail suivi et
a.ssidn pendant la nouvelle session qui vient
de s’ouvrir. La phrase était tant soit peu
cütonnée, les angles en étaient émoussés,
mais nous l’avons comprise ainsi. —. M.
Colombo, député inttuent de Milan a été élu
président de ,1a Clianlbre avec quelques voix
.senleme))t de nnijorité. Une partie considérable
de l’Opposition s'étiiit afünnêe anr le nom
de M. Liancheri- Les premières séances ont
. été consacrées à l’élection dn Bureau, des
“ Vfftei „ fit de.s différentes commissions, et
l’Extrême Gauclie n’a pas encore ou l'occiisiou de se livrer aux excentricités batailleuses
qui la caractérisent.
La Chauibro s’ e.st entretenue et vivomeut
préoccupée de l’augmentation des nouvaux
tarifs brésiliens. Le Brésil, menace de frapper
de droits prubibitifs les marcliandises que
nous exportons chez lui, si nous ne consentons
à réduire sen.sibleineut les droits d’entrée
dos cafés et autres denrées que nous iinportotts de là-bas.- M. Venosta e.spère encore en
arriver à une entente cordiale et éviter une
guerre de tarifs qui serait iiréjudiciable aux
vrais intérêts des deux pays.
* «
K
La Haute-Cour poursuit ses interrogatoires.
Les pères assongitionnistes qui ont trempé
dans le complot contre la République ont
été interrogés (quelques-uns d’entre eux dn
moins) deniiérement. Ils ont nié ou conte,sté
tout ce qu’on leur reprochait, malgré plusieurs
pi-enves acc-ablantes de leur culpabilité. M.
de Vaux, par contre, déçlare avoir travaillé
8
S76 —
pour le rétablissenient de la royauté, mais
il affirme ii’avoir aucuns lieu» avec les ligues
aiitiséniites et des atriotes. ïï. Déroulode se
dit fort attaché à la Képublique, mais il
fait le procès au régime parlementaire et
insulte grossièrement le président Loubet.
On le condamne séance tenante à trois mois
de prison pour injures.
Pour prouver (ine la Républiipue est toujours
bien asvsise, on a inauguré solennellement
dimancbe dernier à Paris, un monument dit
dn Tri<inq>he (h la liépublique. G’e.st un groupe
allégorique figurant un char de triompîie
attelé de deu.x. lions, sxir leiiuol se dresse
majestueusement une femme coiffée du bonnet
phrigien. Une foule d’a^Bociations, bannières
nu vent a défilé devant la statue, à la
suite du Pré.sident et de la Municipalité de
Paris. Grand banquet de 500 couverts à
l'Hôtel de Ville, toasts et discours d'occasion.
Nous glanons dans les journaux italiens
et dans le " Journal dt (ïenèvo,, toujours impartial et bien iuforn. i quelques nouvelles
relatives à la guerre. Les positions qui coramaiideut la ligne de Ladysmith à Durban
sont occupées par le,s Boers qui ont cependant été repoussés à listcoiirt avec des
pertes considérables. Les Boers ont pareillement été refoulés sur plusieurs pointa dans
les environs de Ladysmith par le général
White qui a fait une nouvelle sortie. On dit
que 6.000 Boers ont pénétré dans le Zonlonland et que le général Joiibert aurait détourné
une partie des troupes qui assiègent Ladysmith,
pour aller attaquer la colouno de secours
partie de Pictcnnaritzboiirg et conimaudée
par le général Methuen.
A Maféking et Kinrberley la situation
n’est guère inodifiée. Kimberley coutimie à
se défendre victorieusement des .attaqnna des
Boers. Ce.s derniers ont fait <los incursions
et des recüiiriiü.sBances dans le Griqualand et
se sont fortement retranches à Oolesborg',
C’est à peu près tout. Ne pas oublier que les
renforts arrivés de 1’ Angleterre atteignent
le chiffre de ‘2S.OOÜ b. et que les Anglais vont
maintenant prendre l'offensive. C’est le commencement de la fin.
/. c.
N. B. — Nos modestes observation.s sur la
guerre ont eu le malheur de déplaire à quelques
personnes timorées qni nous accusent de puiser
les nouvelles dans la presse française et nous
contestent le droit d’avoir une opinion. Nous
revendiquons notre liberté d’appréciation, et
noms déclarons ouvertement que nous ne lisons
pas de journiius politiques françai.s. Noms ne
nous iiisjuroms p.a.s daviuitage ii la presse anglai.se. Qu’un se rassure, du reste: le très linmblû
chroniqueur ne prétend nullement représenter
l’opinion de la majorité des Vaudois, tant
ç’eii faut.
?. e.
LEGGETE
(tgnl mittina la GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale il meglio informato
e il più antico del Piemonte
Il suo serv'2'o telegrafico è il p'ù completo
È
Coloro che sì abbonano alla Gazzetta
(ìrl Poiìoio direttamente al suo ufflcio
d^amministrazione in Torino, o con vaglia o con
cartolìrr -^n:lìa, hanno diritto;
1. AI ■ inetta dei Popolo della Poinenioa,
settiinahi.. Uustrata;
2. Alla <u.][*onaea AirricoTn^ colle leaioni delia
Scuoia Agraria, delVUniversìtà di Torino;
B. Al Bollettino Ufliciale delle lustrazioni Finanziario, coll I Vaheìin hiuìrnsiJe dei corsi dei principali
valori e titoli quotali alle Borse piti importanti
d’Europa.
Per lo svolgersi degli importanti avvenimenti
francesi, la Gazzetta del. Popolo si è as.sioiirato un
servizio telcgrallco da Parigi di persona benissimo
informata e un sorvizio epistolare completo a com'
plemento dei numerosi dispacci pai-ticolari che giornalmente riceve dalla capitale francese- Inoltre
diamo ai lettori la buona notìzia che. terminati i
romanzi in corso del Salvatore Farina e del De
Gastyne, la Gazzetta del popolo pnbhliclip.i'ìx un intevessantissimo romanzo del noto autore Oìockìo
Maldagiie, che porta per titolo 1/ ATTENTATO,
ricco di situazioni emozionanti e con uu meraviglioso intreccio.
Coloro che prenderanno Tabboìiamento direttaniente alVAmministraziorie della Guzzeita del Popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i numeri doppi,
colle corrispomlenze dei comuni di tutte lo provinoie
piemontesi, la Crotiaca Agricoln, le Estrazioni
Fiimnziarie e la (raz cttu del Popolo della Domenica (letteraria-iilnstrata}. [j'abboDameiito per le
Qiiatfì‘o pubblicazioni riunite costa L. 1,60 al mese,
L. 4,80 per tre mesi, L. 9,60 per sei mesi, L. 19,20
per uu anno.
Agli abbonati che no faranno licliiesta sarà spedita in dono ia raccolta dei mimeri speciali pubblicatisi per il ('inquantenario dello Statuto, compresi
il Canzoniere- Patrioitiao^ il numero speciale dedicato
al tós tìnlantuomo o la Sfuria Statiittica dei Collegi
i'iemontefìi.
DEMOISELLE FRANÇAISE,
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