1
Uomple-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNKMENT PAR AN
Italie............... L. 3
Tous les pays de l'Union
do poste............» 6
Amérique du Sud . .
» 9,
On s’abonne;
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Gljez MM. les Pasteurs;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à rimprimerie Alpina à
Torre Pellicc.
L'abonnement part du 1. Janvier
et se paie d’avance.
8 Septembre 18ü'2.
4NNÊE XVIII. N. 37
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S’adresser pour la Rédaction à M.
le PasLH. Meitte, Torre Peilice
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LE TEMOIN
ÉCHO 1)KS VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez lémoias. Act. 1,8, Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Aluttli. VI, 10
^ O m III n il'«:
tin an il’évangélisation — .1. B. Olivot —
Conférence Pédagogique — Correspondance — Chronique: Le Synode _________________
Avis.
UN AN D’ ÉVANGÉLISATION
« Notre oluirnp de Iravail ol'IVe à
l’œil de l’observateur à [leu-prés le
même aspect ijue celui du pays où
ce travail s’arcomplil: plaines fertiles, vallons agréables, collines verdoyanlfe.s, monlagties nues et terrains maraîcbeiix. Ici des Eglises
llorissariles et qui promettent un
développement toujours croissant;
là des Eglises, qui ne donnent, année aillés année, que de maigres
récolles; là encore de inmvelles églises et stations , non seulement
stationnaires mais en ilécadence.
Quelle est la part de Dieu, ((^uelle
est la part de l’homme dans cet élat
de choses? Répondre à cette demande équivaudrait à indiquer le
remède. C’est là le problème t|ui
depuis nombre d’années [iréoceupe
notre Comité.
« Prise dans son ensemble, et jugée par les chiUres,, des lableaux
statistique.s, l’œuvre nous permet de
prononcer une fois de plus la parole consolante de « progrès ». L’accroissement net des membres de
nos Eglises a été, pour cette année,
déduction faite des pertes, de 220,
londisque l’année passée il ne s’élevait qu’à 90, Sept cent cinquanle
catéchumènes ont été inscrits sur
les rôles dans ces douze moiij et
653 se trouvent déjà prêts à recevoir l’in.stniction dans le courant de
rariii^4® ecclésiastique où nous allons
entrer. Ce sont les plus liauts chiffres qùe nous ayons atteint jusqu’iet.
'« Les contributions ont aussi augmenté, (pioi qu’il puis.se en paraître
à jiremière vue, quand cm compare
les résuUals de cette année avec
ceux de 1890 et 1891. Qu'on n’oublie pas que, dans le compfe-rendu
de 1890, étaient compri.ses les sommes versées pour le Bicentenaire,
et que l’année suivanle un effort s|iécial fait par la congiôgation de Milan en faveur de [’Hôpital Evangélique de celle ville, avait porté les
contrilnitioiis de cette Eglise à ,1a
somme considérable de L. 18,677.
dette année, comme un torrent qui,
aprèi avoir débordé un itislant, reprend sou cours normal, l’Eglise de
Milan est relouruée à
.y
'r„.
4^
'M
son budgei;
2
' '''ii
- 290
régulier, en enlevant du total général des contributions de 4891 les
12.000 francs qu’elle avait consacré
à cet objet particulier, de sorte qu’eri
réalité, c’est quatre ou cinq mille
francs de plus que les années précédentes que le Comité a reçu des
Eglises de la Mission.
« Il y a cependant deux points
noirs à l’horizon : l’un consiste dans
la diminution des élèves des Ecoles
du Dimanche: l’autre dans le spectre toujours renaissant du déficit. 11
y eut un moment où il dépassa les
30. OOO frs. : heureusement les voyages |de MM. T. Gay, D. Maurin,
J. Rivoir, P. Calvino et surtout de
MM. J, Pons et du président eurent pour effet de le combler. Il
n’en reste pas moins acquis que, entre les dépenses et les collectes Ordinaires, il y a une disproportion de
3Q à 35.000 francs par an. Pour rétablir l’équilibre d’une manière stable
et permanente, le Comité avait eu
l’intention d’établir un agent collecteur à poste fixe en Angleterre, mais
la chose n’a pu s’effectuer jusqu’ici
pour des circonsiances indépendantes de sa volonté. »
(Extrait du Rapport do la Commission
d’Evangéîisatlon au Synode de 1892).
J. B. OI^IVET.
li y avait quatorze mois que sa
santé l’obligeait à bien des ména
gements et des soins, contre lesquels
sa nature énergique semblait se raidir, mais personne n’éût pensé que
la fin serait aussi prompte et inattendue! On peut dire qu’il est mort
à la brèche, car, la semaine qui
précéda son départ, il avait mis en
ordre et signé tous les comptes de
l’Eglise confiés à sa charge pour l’année courante: la veille même de son
décès il voulut encore, par un effort
de volonté, mettre son visa à des
papiers ressortissant à la Commune
de Luserne S. Jean!
C’est dans ce dernier village qu’il
naquit en Février 4826. Dés ses plus
jeunes années, il montra un tel goût
pour le dessin, que le général Beckwith, après s’ être fait portrailer
par l’artiste en herbe, n'hésita pas
à l’envoyer à Lausanne, pour y suivre les cours de l'Ecole Normale
Supérieure,; puis à Florence, où, grâces aux soins du pr'of. Bianciardi, il
put fréquenter les sludii des peintres
et dessinateurs les plus en vogue,
et suivre en même temps des cours
de littérature.
Après avoir, à son retour 'aux
Vallées, donné des leçons privées
dans plus d’une famille, il fut chargé
d’en fournir, d’abord avec M. Appia
et ensuite en son particulier, aux
élèves du Collège, du r*ensionnat et
de l’Ecole Normale, et dès 4852 il
exerça régulièrement les fonctions
de professeur de dessin et de calligraphie dans ces divers établissements.
Son activité en faveur de l’instruction de notre peuple trouva up autre essor dans la part très vive qu’il
prit en 4870 à la formation et au développement de la Société <.daValdesey>,
dont le but était l’introduction de
diverses industries dans nos Vallées.
Tout cela ne l’empêcha pas toutefois de prendre sa part de travail
en faveur de l'Eglise et des institutions qui y ressortissent. Nommé
ancien de la Paroisse de S. Jean en
4854, il devint non seulement un
des membres les* plus actifs du Consistoire, mais la cheville ouvrière
des Unions Chrétiennes qui étaient
à la veille de se constituer d’une"
manière régulière à S. Jean aussi
bien qu’à La Tour. En 4875 le Synode l’appelait à faii-e partie de la
Table, et comme membre laïque de
ce corps, il lui rendit de.s services
signalés, non seulement en sa qualité de caissier, mais aussi de collaborateur aux diverses bâtisses dont
il fut, sinon l’architecte aliilré, du
moins le promoteur et le surveillant.
11 u’est pas de notre ressort de
3
parler de ce qu’il a fait en sa qualité de conseiller communal dès 1870,
ni de syndic de la Commune réunie de Luserrie-S. Jean. Esprit
aussi tenace qu’énergique, il eut
passablement à soulï'rir, surtout ces
derniers temps, de certains frottements qui sont inséparables de toute
administration de ce genre. Justice
a été rendue d’ailleurs à la rectitude
de ses intentions, quelle que soit l’interprétation qu’on veuille leur donner, par le nombreux concours de
ses administrés aux funérailles. Le
Conseil Municipal en corps, les officiers du 7* régiment Alpin, les
représentants de la Table, du Collège,
des écoles, ont suivi, malgré un
orage terrible, le cortège imposant
précédé de la musique et des drapeaux des Sociétés Ouvrières.
Après un culte pour la famille,
présidé par M. le pasteur Gay, M.
G. Appia, adressa, depuis le balcon
de la maison mortuaire, quelques
paroles à la foule qui en encombrait
les abords. Au cimetière, M. le prof.
Charbonnier, renonçant à se faire
entendre à cause de la pluie, se
borna à prononcer une courte prière. Qu’il nous soit permis de présenter à la famille affligée l’expression de notre sincère sympathie chrétienne.
W. M.
Conférence Pédagogique
Le 1®'' septembre courant a eu
lieu, dans le local de l’ancienne école
Normale, la conférence annuelle de
l’association Pédagogique Vaudoise.
A 8 h. du matin, le Président,
chev. J. J. Malan, ouvre la séance
par l’invocation et la lecture d’un
chapitre de la Bible; ensuite le pasteur H. Trou élève à Dieu une fervente prière.
Le nouveau bureau vient ainsi
formé; M, J. J. Malan,président et
MM. Ricca et Bertalot, secrétaires.
Après les compte-rendus sommaires du président, du caissier et du
bibliothécaire, on passe à la lecture
de la relation qui devrait être discutée. Le sujet était très important,
car, comme on l’a fait ressortir dans
le courant de la discussion, « les
écoles de quartier sont les universités des paroisses vaudoises ». Des
trois reiateurs qui avaient été chargés par la conférence passée, M”
François Guigou seulement a accompli son devoir, et, en homme
pratique qui veut parler avec connais.sance de cause, sans regarder
aux difficultés ni aux sacrifices, il
a visité 20 écoles dans cinq communes différentes.
Dans sou travail, bien rédigé et
consciencieux, M. Guigou a parlé en
homme qui po.s.séde bien son sujet,
traitant de l’origine des écoles de
quartier, de ce qu’elles étaient il y
a 50 ans, de ce qu’elles devraient
être. La lecture de ce travail — qui
avait été traduit en langue italienne
et lu par M. Pierre Peyrot — fut
accueillie avec des applaudissements
prolongés,
M. le Modérateur, tout en reconnaissant les mérites de cette relation, la trouve incomplète d’un côté
et exagérée de l’autre. Parlant du
fait que sur 20 écoles on ne peut
pas en juger plus d’une centaine,
il estime qu’on ne peut pas asseoir
sur un travail partiel les bases
d’une discussion un peu complète.
La majorité étant cependant d’une
opinion contraire, la discussion .s’engage d’abord sur les programmes,
sur l’horaire, sur la méthode et sur
les réponses proposées par le reiateur. Les programmes sont reconnus nécessaires, à condition qu’fls
n’entravent pas l’initiative du maître;
l’horaire ne doit pas être d’une lon
gueur exagérée, puisque, si d’un
côté ont peut ainsi satisfaire les prétentions extravagantes des parents,
on rendrait un mauvais service à
ces jeunes intelligences. Le maxi
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4
- 292 ~
mum (loit èlle de 6 h. par jour, et
encore doit-il y avoir les intervalles
conseillés par les principes de l’hygiène et de la pédagogie la plus élémentaire.
Quant à la méthode, on constate
qu’en général les régenis de quartier
n’en ont pas, et que ce n’est pas
leur faute.
Pour être plus ou moins à la hauteur de leur tâche, il faudi'ait que
des humbles ■ ouvriers puissent subir une préparation spéciale; il fauflrait que l’Ecole dite de Méthode
fût transformée en école plus pratique; il faudrait que cette école do
méthode fût coutinue dans chai[ue
paroisse, où les écoles de quartier
devraient être placées sous la surveillance des instituteurs paroissiaux,
qui sont les plus cornpélenls à cet
endroit. Quant à commencer avec
l’Italien plus tôt qu’avec le Français,
chaque inslituteui' peut faire comme
il croira le mieux, mais la conférence
conseille de ne pas trop troubler ces
jeunes intelligences par une confusion de langues, surtout pendant la
première année d’école.
M. Guigou,rapporteur,étant retenu
au lit par une douloureuse maladie
d’yeux, la conférence charge le bureau de lui faire parvenir l’expression de la reconnaissance et de la
sympathie de ses collègues et amis
— Après avoir voté une proposition,
où l’on prie la V. Talde de bien
vouloir intervenir auprès de S. E.
le Ministre de l’instruction publique,
afin que Içs instituteurs qui travaillent dans r Evangélisation puissent participer au Monte Pernioni,
la conférence déplore l’absence, désormais halliluelle, des collègues de
l’autre Vallée, dont il n’y a que Irois
représentants, et fixe S. .fean pour
la réunion de la prochaine conférence. Dans la votation les membres
du Comité passé Pure ut confirmés
dans leur- charge.
A une dépêche qui lui fut envoyée
par la conférence, S. E, Martini a
répondu avec beaucoup de liienveillaitce.
¡1 est à .souhaiter que la prochaine
conférence, au lieu de fixer d’abord
r heure à laquelle elle devra terminer, se propose au contraire rie
discuter' largement le sujet qui sera
à l'ordre du jour.
1). Rivoire.
CORRESPONDANCE
Florence^ le 29 Août Ì892,
Honorés MoBsieurs los Pastonrs
de riiglisc Vnudoiso
de La Tour
1.0 Seigneur m’avait-il dit de me
pfonoircer à votre égard? Non; aussi
je regrette de l’avoir' fait et je retire les jugements que j'ai expr'imés
sur vous, vous priant de me pardontter, si en faisant ce que le Sei
gneur ne m’avait pas or'donné, je
vous ai en'quelque sorte lésés. ^
Veuillez accepter l’expression sin
cèro de mon l'egret comme aussr
do mes seitlimenls respectueux.
Votr'e Serviteur pour
l’amour de CIrrist
D. Cesan.
CllltOIViaiJE VAIJUOISE
Le Synode de l'Eglise Vaudoise.
Premieré journée,
k 2- h. p. m. tr-ès précise.s, les
membres du Synode entraient dans
le temple de ïa Tour, occupé parun nombreitx auditoire et y étaient
accueillis par le chant d’uir chœur-,
exécuté avec beaucoup d’ensemble
et de goût par la Société VEcho du
Vallon, ?,(ms la direction de M. Forrieron instituteur.
Apr'ès le charrt du S'"® cantique
du recueil italien, la prière et la
lecture de la Rar'ole de Dieu, M. H.
5
- 2§à
l'ascal, pasteur à Pignerol, précHcateur d’office, prend comme sujet de
son discoui's les paroles de S. Paul
aux Corintliiens, (U® Epiti'e IV, 7);
« Nous avons ce trésor dans des
vases de terre, afin que cette grande
puissance soit atiribuée à Dieu et
non pas à nous ».
Après un exorde motivé par les
circonstances particulières où se
Irouvent les candidats, l’oi'ateur établit successivement: 1°) l’excellence
du message, 2») l’indignité des messagers, 3“) la justification de la méthode dont Ciirist se sert pour] la
dillusion de Son évangile.
1“) Entre les accusations que
les Corinthiens faisaient à l’apôtre,
primait celle-ci, que Paul s’attribuait
une autorilé despotique. Il répond
à cela (pie cette autorité lui vient,
non d’un mérite intrinsèque, puisqu’il est un vase de terre, mais du
prix du trésor dont il est le dépositaire. Trésor précieux, mine iné])uisable de richesses. Trésor de
vérité, sans en être nécessairement un
manuel: trésor et motif de sainteté:
trésor et source de consolalion: trésor et arrhe de salut. Ce trésor est
aussi insondable qu’il est inépuisable. Dieu pouvait-il nous donner
une preuve plus grande de sa confiance qu’en mettant dans nos mains
ce remède à tous les maux?
Il®) Mais ce trésor ne risquet-il pas de dépérir dans des vases
de terre? Ce n’est pas dans un
colTre-foi't, à l’abri de tout danger,
que Dieu le place, .mais dans quelque chose de vil et de fragile. Quel
contraste entre le message et le
messager? f^es premiers témoins,
qui étaient-ils?... Des Juifs, do Galiléens, des pêagérs, des hommes
incrédules, intolérants, timides; des
blasphémateurs, des persécuteurs,
des gens méprisables, affligés d’une
écharde dans la chair. Et noms, si
remplis de nous-rnêroe, si peu j-emplis de l’Esprit de Ijieu et du zèle
de Sa maison, si dépourvus de sympathie, de patience, d<3 charité!
III®) Etrange méthode que celle
de Christ et pourtant n’est-ce point
celle qui a triomphé? On a cherché
à allérer ce trésor, à le détruire, à
l’ensevelir: rien n’a été épargné, ni
violence, ni calomnie. On peut expliquer, par sa facilité d’accomodernent à la nature humaine, le triomphe de rislamisrne et du Boudhisme,
mais ici c’est la vérité aussi franche que peu agréable. Et ce n’est pas
seulement par son succès que celte
méthode a élé justifiée, mais par
le but que Dieu s’est proposé par là,
l)ut qui apparaît aussi bien dans la
création que dans la rédemption,
le bonlieur de la créature par la
gloire de Dieu. Et en effet qu’arriverail-il sans celte méthode? Découragés de leurs insuccès, les hommes les feraient remonter à l’Evangile et l’en rendraient responsable.
Entlés par leurs succès, ils s’en attribueraient le mérite, et Christ et son
œuvre ne tarderaient pas à s'effacer.
Noire grand ennemi étant l’orgueil,
il nous faut nous réjouir de n’être
que des vases de terre, afin que
l’excellence de la puissance de Dieu
se révèle autrement que par la
nôtre.
Après un autre chant du chœur,
le corps pastoral procéda à la consécration des quatre'éandidats; puis
l’Assemblée Synodale s'ajourna'dans
la Salle de la Maison Vaudoise, où
le Bureau provisoire se constitua
sous la présidence de M. Antoine
Gay, doyen d’âge, assisté de MM.les irnpositionnaires A. Costabel,
Louis Boslan et des députés MM.
A. Derlalot et Joseph Long.
Le buieau définitif est composé
comme suit:
MM. IL Bosio prof, prénidenl.
» Josué Tron, évang. v.~présid.
» J. D. Ilugon, past. secrétaire.
» B. Gardiol, pasteur »
» J. Pellai, évang. »
» Chev. Piovanelii, assesseur.
» D. Ricca, inst. »
■ y
Nf,
M
■ë
6
wj/.
iv
2&4
Seconde j ownée.
Après avoir nommé la Commission (les propositions dans la personne de MM. A. Malan, past-évang.,
0. Gay junior, past, Théopli. Gay,
pasL-évang., avocat J. Vola et Majoi'
[îalmas, le président donne la parole au rapporteur de la Commission d’examen de la gestion de la
Commission d’Evangélisation, M. Jean
Ri betjimmr, pasteur à Uodoret. Après
quelques remarques d’un ordre plutôt générique .sur l’œuvre, les ouvriers et le Comité, le conIre-rapport s’arrête à quelques actes adrainistralifs de c.e dernier qui lui
paraissent suiets à critique. Il relève
entr’autres 1“) le l'ait qu’il serait
bon de ne pas envoyer comme collecteurs dans tel pays des personnes
qui y ont collecté peu d’années auparavant au nom d’une autre église,
dont ils se sont ensuite détachés;
2°) la convenance à ce que les pasteurs-évangélistes soient consultés
sur l’opportunité des changements
dhiiistiluteurs, comme y étant directement intéressés; 3“) les inconvénients
dérivés du dél'aüt d’entente et de
décision touchant la question de
pourvoir à l’Eglise de Gênes dans la
personne d’un membre du Comité.
Jœ contre-rapport exprime en outre la crainte qu’en perpétuant les
mêmes hommes au pouvoir, on s’éloigne des bases d’un vrai presbytérianisme et propose une rénovatiorl périodique des membres du
Comité qui ne pourraient rester en
charge plus de cinq ans consécutifs.
Pour ^maintenir le fonctionnement
régulier de l’administration, le Synode nommerait un secrétaire permanent, comme cela se pratique
(laps toutes les Eglises presbytériennes d’Ecosse. Le rapporteur voudrait
en outre que les traslochi fussent
sanctionnés par le Synode avant d’être mis en exécution et que la
comptabilité eût des parties mieux
spécifiées que dans un seul livre de
cafsse.
La discussion est ouverte sur le
Rapport du Comité d’Evangélisation,
et après quelques remarques préliminaires sur certains détails d’ordre
secondaire, une conversation très
intéressante s’engage, à propos_ de
’Eglise de Via dei Serragli à Flo
rence, sur les meilleur.s moyens d’évangélisation à employer. A côté des
parti.sans de la polémique, se rangent ceux des réunions à domicile,
(les conférences sur des sujets ayant
une certaine affinité avec le but que
nous nous proposons. La note cependant qui semble vibrer avec le
plus de force est que dans nos
temps, où toutes les tendances, depuis l’anarchisme jusqu’au catholicisme, s’efforcent de gagner des
adeptes par des œuvres de bienfaisance, nous ne devons pas négliger
ce moyen indiqué par le Sauveur
le tout premier, non comme une amorce pour attirer à nous les âmes,
mais comme un moyen pour entourer nos églises d’une atmosphère
de chaleur et (le vie qui exercera
autour d’elles une influence des plus
bienfaisantes.
Il est onze heures et demie, et le
président annonce que M. W. J. Ford,
président du Comité Continental et
député de l’Eglise Unie-Presbytérienne, étant obligé de partir avant
la séance consacrée aux députations
étrangères, adressera la parole à
l’assemblée.
Après avoir établi que l’intérêt
éprouvé par les chrétiens écossais
pour l’Eglise Vaudoise provient non
seulement de l’histoire du passé,
mais de la confiance qu’ils ont dans
la solidité de rœùvrp d’évangélisation actuelle, qui est féconde d’espérances pour l’avenir, M. Ford nous
met en garde contre un danger qu’il
dit commun à toutes les églises
missionnaires, c’est que l’on se contente trop facilement de ce que l'on
a obtenu, et on prend trop son parti
d’être pasteur plutôt qu’évangéliste.
7
295 —
Chaque congrégation nouvellement
formée doit devenir elle-même le
centre d’une activité missionnaire
sous peine de dépérir et de s’éteindte. Comme délégué de sa femme,
M. Ford nous assure de sa part, que
son intérêt pour les étudiants Vaudois qui vont à Edimbourg, pour
l’œuvre Italienne de cette ville, et
pour l’œuvre d’évangélisation en général, ne fait que s’accroître au lieu
de diminuer.
Le président répond à M. Ford
qu’il considère comme la preuve la
plus grande de son aU'ection pour
l’Eglise Vaudoise les conseils si
sages qu’il vient de nous donner.
Venant de la bouche d’un ami de la
génération des Guthrie , des Robertson et des Thorn.son, ils nous
•sont doublement précieux et sei'ont
doublement écoulés.
ciétés, qui nous valent et au delà.
Dans la séance de l’après midi,
le Synode continue l’examen du
rapport de la Commission d’évangélisation. À propos de Trapani l’on
insiste sur la nécessité qu’il y a à
ce que, pour le bon ordre dans l’église, la faculté d’administrer les
sacrements et de recevoir de nouveaux membres ne soit accordée
aux maîtres-évangélisles qu’en voie
tout à fait exceptionnelle.
Le Synode vote un ordre du jour
de remercîment à la CommisSsion
pour la fidélité, le zèle et l’intelligence dont elle a donné preuve
dans l’accomplissement de son mandat. Le D'' Prochet met sous les
yeux de l’assemblée les graves difiicultés de l’heure actuelle. L’administration a vécu cette année sous
le poids d’un terrible déficit, qui n’a
été comblé qu’à la dernière heure
et grâces à la miséricorde de Dieu
auquel il tient à exprimer toute sa
reconnaissance. Mais en sëra-l-il
toujours ainsi? Dieu nous aidera t-il
toujours avec autantde largesse, lors
que nous voyons des églises et so
ètre en souffrance? Le D^ Prochet
demande une sympathie réelle, efficace de lu part de l’assemblée et
de l'église pour l’administration qui
sera nommée vendredi.
Après dix minutes de repos, le
Synode entend lecture du contrerappoi't sur la gestion de la Table,
faite par M. H, Meille. Le contrerapport, après avoir rendu témoignage à la fidélité avec laquelle la
Table a rempli sa lâche, passe en
revue plusieurs points sur le.squels
devrait se porter parüculièremenl
l’atlention de l’assemblée. Ges points
sont: la paroisse de Prarnol qui est
en souffrance, l’école supérieure de
jeunes filles qui se trouve en déficit,
le collège de Goloriia Valdense aux
besoins duquel il est impossible que
les Vallées puissent lépondre (1), la
révision de la Goristilution, le réveil
au sein de nos Vallées. Pour la première fois, croyons nous, la discussion sur le rapport de la 'Table commence et continue en Italien. On demande même que le rapport de l’administration soit à l’avenir publié en
Italien. Patience! patience! pas trop
de pi'étentiens, chers frères vaudois
italianissimi. Vous pensez avant tout
aux députés des églises italiennes
qui ne comprennent guère le français; mais ayez quelque égard aussi
pour les barba Piere et le magne
Ghite de nos paroisses, qui n’onliendent pas grand chose alla lingua
del si. Et si vous désirez que dans
vos églises de. la mission on sache
ce qui se fait dans les Paroisses,
donnez, en rentrant dans vos foyers,
quelque conférence sur l’élat religieux des Vallées tel que le rapport
le représente Pourquoi aussi le Bolleitino délia Missione Valdese ne
contiendrait-il pas dans son proctiaiii
numéro un aperçu aiialogue? Un
(1) Ndus n’avoos pas besoin de faire observer que
les idées du rapporteur sur ce su,jet .ne cadrent nullement avec celles exprimées dans l’article publié dans
notre dernier N® sous le titre de: « Notre dette envers nos frères d'Amérique Quoique non signé, cet
article est dû à la plume d’un collaborateur du journal; si nous relevons ce lait c’est alln que le directeur soit exonéré de toute responsabilité et oxeinpt
de tout reproche de contradiction.
'■il
8
- 29R
.“f.,
autre fait très évident en faveur du
maintien de la langue française, est
qu’elle est mieux comprise par les
amis étrangers et cela est si vrai
que la Commission pul)lie une tra(luction de son rapport italien en
français.
La question de Pi’amol n’occu[)e
heureusement que très peu de temps.
On sait l’agitation qui s’y est produite dernièrement. À cette agitation le Synode a fait tout son possible pour mettre un terme par l’adoption de l’ordre du jour suivant,
voté à la grande majorité des membres de l’assemblée :
occupe avec
agitation (jui
Lé Synode, s’étant
vive sollicitude de I’
s’est produite dernièrement dans la
Paroisse de Prarnol, exprime son
avis: 4“) que les plaintes foimulées
contre le [>asteur dans une pétition
adressée par une pai'tie des membres de la paroisse à la Table, n’offrent pas dés motifs pour demander
le départ du pasteur; 2“) que cesj
plaintes ne constituent pas une brèche qiii ne puisse être aisément
l'éparée par un simple déploiement
de charité récipro(|ue — Le Synode
invite instamment les signataires de
la pétition à se désister de leur altitude d’hostilité envers leur pasteur
lui rendre leur affection toute entière, et celui-ci à tout mettre en
œuvre, même si tel de ses sentiments
particuliers doivent en souffrir |)our
ramener la paix au sein de son
troupeau. Le Synode chai'ge son
bureau de transmetti'e celle délibération au Consistoire de Prarnol.
Ti'oisièihe Jownàe.
La [)aroisse de Périei'- Maneille
occupe au.ssi l’attention de l’assemblée d’une maniéie tonte spéciale.
Son pasteur ne peut suflii'e aux deux
cultes qu’il lui faut faire le Dimanche matin dans ces deux fractions
(le sa par usse, surtout pendant les
mois d’hiver. C’est ce que relèvent
successivement les deux députés
laïques, et une proposition tendant
à pourvoir M. Iloslari d’un aide, sous
forme de maitre-évangéliste, est déposée au bureau.
Le chapitre «Instruction primaire »
soulève des oliservations très justes
du D'' Jourdan sur l’absence presque
totale de précautions hygiéniques
dans les écoles de quartier; pour
lesquelles il faudrait aussi établir un
horaire rationnel et qui ne dépende
pas autant des ca'prices des parents,
qui subordonnent à toute autre considération les soins à donner au bétail. 11 vaudrait que l’cn comprît,
dans le programme de l’école de
méthode, quelques notions d’iiygiéne
élémentaire, et pour que cette école
réponde toujours mieux au but pour
le(|uel elle a été instituée, un autre
membre de l’assemblée voudrait (^u’il
s’y fasse des leçons pratiques avec
une classe d’élèves.
{L/i suüe ou prochain).
INSTITUTRICE
Poui' garçon délicat de 13 ans,
empêclié' de fréquenter les écoles
pubrnpies, on cherche une institutrice de 30 à 40 ans, pouvant aussi
enseigner l’allemand ou l’anglais.
.S’adresser à i\L J. Aguet, 31, via
Due Macelli, Rome.
AVIS
M.r et Mme J. B. Berton, fahriquanls de maille à Dignerul, recevraient cliez eux des jeunes (illes
qui voulussent suivre les cours des
Ecoles complémentaires de cette ville.
S’adresser: Stradale Fenestrelle
N. 31, l’iGNEHOI..
, J. P. Mai.an, Cléraul
Torre Pollice — Imprimerie Alpina