1
/ V
Î: !
Cii^uaatiàme année.
11 Décembre 1914
N. 50
L'ËCHO DES
PARAISSANT C IH A Q U E VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
. Fr. 2,50 — Italie .
Vallées Vaudoises
^ Etranger............................................
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne . . . > 3,00
Fr. 3,00
» 5
» 4
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement •• paye d’ayanoe.
Pour tontes les annonces, l’adresser à T Imprimerie Alpine,
eonoessionoaire.
S’adresser pour la Rédaetlon à M. C.-A. Trow, past., Torre Pelliee,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelliee.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sanr ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somma de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phü. IV, S).
SOMMAIRH; Avis — Un petit événement
en famille — Quand je suis faible... —
L’Eglise Vaudoise et l’heure présente
(suite) —■ Un Vaudois de la vieille roche
—■ Chronique vaudoise — Bibliographie
— Nouvelles politiques.
AVIS IMPORTANTS.
1° Les abonnés retardataires - nous en
avons sous toutes les latitudes et surtout
en Amérique - sont vivement priés de
nous envoyer sans retard le prix de leur
abonnement pour 1914 (1).
2° Les abonnés qui comptent renouveler leur abonnement pour 1915 sont non
moins vivement priés de le faire dans
le courant du mois de décembre, ou tout
au plus tard avant le 15 janvier prochain.
L’Administration.
À NOS ABONNÉS.
La Société Fides et Amor vient de faire
paraître une nouvelle traduction, en langue italienne, du Nouveau Testament.
Cette traduction que nous jugeons excellente est accompagnée de notes explicatives très utiles, ainsi que d’un choix
de passages à appliquer dans les cas difficiles de la vie et de nos devoirs envers
Dieu et les hommes. Ce beau volume est
mis en vente au prix de frs. 1,50, mais il
est offert à nos abonnés au prix de un
franc. Hâtons-nous d’en profiter.
Il n’y a rien de grave, au contraire; il
s’agit tout spécialement d’une date et,
comme nous touchons à la fin d’une année
cette date ne doit pas passer inaperçue.
En feuilletant quelques numéros de
VEcho des Vallées, notre surprise a été
grande quand il a fallu constater que notre feuille hebdomadaire avait atteint sa
cinquantième année. Cinquante ans de
vie, c’est un bel âge, surtout dans la famille du journalisme où l’on doit constater tant de décès, tant d’efforts qui finissent bien vite par se briser contre des
écueils qu’on ignorait. Cinquante ans
dans le siècle de l’électricité et des aréoplanes, au milieu de la vie fébrile qui
agite un peu tout le monde, c’est un âge
respectable, aussi nous serions des ingrats
si nous ne faisions pas une petite halte
en jetant un regard en arrière et en contemplant le chemin parcouru. Il est bon
de se rendre compte du travail accompli,
s’il a été utile ou nuisible, s’il y a à corriger ou à perfectionner; il est bon de savoir si l’on se trouve sur le champ de bataille seul ou avec une armée, s’il faut
vaincre ou mourir. C’est dans cæ but,
avec le ferme désir de faire un petit examen de conscience, avec la décision de
toujours marcher sur le chemin de l’amélioration, en corrigeant et en perfection
nant pour répondre à l’attente du public
qui a son mot à dire, que nous nous proposons, D. V., de consacrer à l’Echo des
Vallées la réunion de dimanche soir, le
13 Décembre, dans la grande salle de
l’écoZe normale, à sept heures, où plusieurs
ami.s ont promis d’intervenir en y prenant une part active. Voici du reste le
programme :
M.r le pasteur Auguste Jahier nous
parlera de l’Echo des Vallées et son origine. M.r le prof. Jean. Coïsson nous dira
quelle est l’utilité du journal au point de
vue de la langue française. M.r le pasteur
C. A. Tron montrera quelle est la mission
de l’Echo au point de vue religieux. M.r
le pasteur David Forneron nous dira ce
qu’est le journal pour nos eolonies. M.r le
pasteur E. Bertalot nous montrera quel
est l’idéal du journal. M. le prof. E.
Longo traitera le sujet délicat de la
politique. MM. les pasteurs Jean Bonnet,
B. Soulier, le prof. Jean Jalla, nous apporteront la note de la sympathie pour la
cause du journal et, d’autres encore, seront les bienvenus au milieu de nous.
Nous avons l’assurance que les Vaudois des alentours et, d’une manière spéciale ceux de la Tour, voudront accourir
nombreux, afin que nous puissions nous
réjouir ensemble et bénir Dieu de ce qu’il
lui a plû de faire par le moyen de ce petit
journal qui, à travers ces cinquante années d’existence, a accompli aussi fidèlement que possible sa modeste mission.
C. A. Tron.
Quand je suis faible...
2 Cor. XII, 10.
Nous voici en présence d’un paradoxe,
comme il s’en trouve souvent dans les
Ecritures Saintes. Pour quelqu’un qui
n’est pas familier avec le saint livre, cela
paraît étrange, incompréhensible; pour
I enfant de Dieu, tout est naturel, parce
qu’il a été élevé à l’école de la vérité révélée. Ce qui paraît pour un temps mystérieux, devient bientôt clair, admirable.
II en est ainsi des paroles que nous nous
proposons de méditer.
L’apôtre Paul plaide avec l’église de
Corinthe qu il a fondée. Il y a dans son
sein des éléments turbulents, des orgueilleux qui se plaisent à contester .ses titres
à l’apostolat, qui minent son autorité et
qui voudraient le réduire à l’impuissance
en l’attaquant, en le méprisant, en le faisant souffrir. En conducteur fidèle il
n’hésite,pas à mettre le doigt sur la plaie,
il ordonne qu’on fasse disparaître le mal
qui souillait l’église et il maintient tous
ses droits et surtout ceux de son Maître.
C’est dans une de ces occasions qu’il prononce ces paroles: Quand je suis faible,
c’est alors que je suis fort.
I. Si nous devons en croire certains docteurs, Paul était petit de taille et l’on
suppose que l’écharde qu’il avait dans la
chair était une maladie d’yeux. Cette apparence chétive était mise en ridicule par
ses ennemis. Un autre se serait senti découragé, désarmé, mais il n’en est rien
pour l’apôtre des Gentils; il parle avec
l’autorité d’un géant, il agit comme s’il
avait été un eolosse. Vous me dites faible; soit, je l’accepte, mais je me sens
fort dans ma faiblesse, aussi fort que quelconque géant qui se présente à vous.
Ce que Paul dit de lui-même, nous pouvons le dire d’une quantité de personnes
que nous connaissons. Un des plus grands
réformateurs du protestantisme, Calvin,
était un peu dans ce cas. Chétif et maladif, on ne se serait rien attendu de lui et
cependant, l’œil d’aigle de Farel a découvert en lui un vrai géant, et, c’est en
effetee qu’il a été. Rarement une personne
a lutté comme lui, écrit comme lui, prêché
comme lui. Sa correspondance était énorme, et cependant il est arrivé à tout. Mort
à 43 ans, il a travaillé comme personne
n’a travaillé, en laissant après, lui ces
monuments qui honorent son nom et sa
cause. Lui aussi pouvait dire: Quand je
suis faible, c’est alors que je suis fort.
L’homme qui sent sa faiblesse est fort
parce qu’ il sait avoir des égards pour
son corps, il ne l’expose pas au danger
inutilement et cette santé si délicate est
plus forte que celle des plus forts qui
s’exposent et qui bravent inutilement.
L’homme qui sent sa faiblesse est prêt
à donner son corps, s’il le faut, pour la
cause de son Maître. Paul n’a pas reculé
devant la prison, Blandine et tant d’autres chrétiens ont péri par l’épée des bourreaux, par les bêtes féroces ou au milieu
des flammes. Ils se sentaient faibles, mais
tous ont été forts.
II. S’il en est ainsi en parlant de
notre corps, qu’en est-il au point de
vue moral 1 Paul a été méprisé. Un autre
se serait fait justice en se déchaînant
à son tour contre ses adversaires. Paul,
âu' contraire, est calme et raisonne. Lui,
le faible, il est vraiment fort. Admirons
avec feconnaissance ces natures, faibles
en apparence, mais qui ont une force
morale extraordinaire. Ah ! ce faible qui
ne répond pas à l’insolence, à l’injure,
au mépris, à la calomnie, il est fort de
la véritable force.
Nous déclarons aussi forte toute créature qui, assaillie par une épreuve quelconque sait l’accepter sans murmurer.
C’est une perte d’argent, c’est une occasion favorable qui ne se présentera plus,
c’est une place perdue, que sais-je encore,
toujours est-il que le faible, que celui qui
est battu est fort, quand il regarde en
face cette épreuve sans reculer.
Nous n’hésitons pas non plus à classifier parmi les forts toute personne qui,
frappée par la maladie, arrêtée dans toutes ses énergies se voit consumer jour
après jour; sans jamais se laisser abattre,
en gardant sa sérénité, sa joie. Quelle
force dans ces corps dévorés par la fièvre,
résistant à tout, grâce à cette volonté de
fer qui ne cède pas, qui veut être victorieuse jusqu’au bout.
Et n’est-il pas fort celui qui, attaqué
dans son honneur par les foules, continue
à travailler et à accomplir sa tâche, se
sentant fort dans sa conscience, dans l’accomplissement de son devoir ?
III. Mais il est une autre force que nous
admirons par dessus toutes les autres:
la force spirituelle. Qui ne sait que malgré
notre foi, notre vie nouvelle, le péché est
toujours à la porte ? Qui ne sait que l’esprit est prompt, mais la chair est faible ?
Ah ! que sommes-nous en présence de ce
péché ? Saint-Pierre, n’avait-il pas promis de mourir, s’il le fallait, avec son
Maître ? Et cependant, ce disciple si zélé,
si ardent, il tombe à la première occasion
qui se présente en reniant son Maître. ^
Le péché est en nous, autour de nous, attaché à tout ce que nous entreprenons:
celui qui sait lui résister est fort. Tu es
fort, jeune homme, en résistant à l’appât de la convoitise; tu es forte, jeune
fille, en te détournant de la flatterie. Tu
es fort, ô père de famille, en élevant tes
enfants pour Dieu et non pas pour le
monde; tu es forte, ô mère de famille, en
priant pour les tiens au lieu de travailler
à leur perte par la vanité. Tu es fort, ô
vieillard, en pensant au départ et en brisant les chaînes d’habitudes si invétérées!
Cette force spirituelle nous l’admirons
quand elle se mesure avec Satan luimême. C’est lorsque Jésus était faible
qu’il est apparu, et il a vaincu. Sachons
vaincre comme lui.
Que sommes-nous en présence de Dieu
pendant notre pèlerinage terrestre ? —
Frappons-nous la poitrine à cause de nos
péchés, de nos infidélités et de nos faiblesses, et cependant, nous sommes forts
si nous sommes en Christ, car par Lui
nous sommes en Dieu, dans sa communion quotidienne. Quand nous sommes
faibles, humbles, indignes de Dieu,
n’ayant rien à présenter comme mérites,
alors nous sommes forts. C’était le cas de
Paul; est-ce le nôtre? Pour plusieurs, oui,
nous en avons l’assurance. Soyez heureux
et persévérez dans cette voie. Que ce
nombre croisse tous les jours de plus en
plus. Mais à ceux qui se croient petits et
qui sont faibles, nous voulons leur dire:
Arrêtez-vous, considérez vos voies. Dépouillez-vous de toute force méritoire,
souillée par votre moi; considérez bien
ce que vous êtes réellement, c’est à dire,
pauvre, aveugle-né et alors vous serez
forts de cette force qui vous vient de
Dieu et qui est invincible. Celui qui a dit:
« Quand je suis faible, c’est alors que je
suis fort», dira plus tard: «Je puis tout
par Christ, qui me fortifie ». C. A. Tron.
2
.. î
\
iisïiiii'iiilirgprüsiilrir.
« Nous avons parlée dans le ÎSîf précéd*nt
des, devoirs qui s iraposefrt nos’frères
desiVallées, à caus de lien terrible qui
nous menace. Demandons-nous, maintenant, ce qu’il y aurait à faire dans notre
champ d’Evangélisation. Disons-le d’emblée : nos contributions doivent s'élever
sensiblement. Oui, il est vrai que bon
nombre de nos convertis (les convertis
donnent souvent une bonne leçon à ceux
qui.ont été les instruments de leur conversion), peuvent être cités çomme des
exemples à imiter. Mais il y a pourtant
encpre des progrès à faire. Efforçonsnous, par exemple, d’instituer partout
l?..®ÿstàqie^es cont^ mensuelles.^
La chose ne sera pas facile, évidemment,
mais il faut y arriver.
En contribuant un peu à la fois, chaque mois, l’on arrive insensiblement à un
résultat de beaucoup supérieur à celui
que donnent les contributions annuelles,
et cela avec moins de sacrifice: une telle
somme représente un sacrifice plus grahd
qu’une autre somme qui est supérieure,
mais qui a été versée petit à petit.
Est-ce là tout ? Non, certes, et une
foule de petits remèdes, qui tous ensemble^ formeront un grand remède, nous
sont indiqués, n’est-il pas vrai, par la nécessité de l’heure présente. Par exemple,
il nous faut absolument combattre de
toutes nos forces, jusqu’à ce que nous ne
parvenions, à l’arracher de la tête de nos
gens, l’idée que notre Administration ait
une Banque, par laquelle l’argent et l’or
passent avec un facilité extraordinaire.
Que nos discours se transforment, s’il le
faut, à des moments donnés, dans des leçons d'arithmétique..., et parlons plus
souvent des angoisses terribles que notre
Comité d’Evangélisation doit traverser
si souvent: car si la crise est aujourd’hui
plus forte, elle n’est pas d’aujourd’hui, ni
d’hier seulement. Chers collègues, n’avons-nous rien à nous reprocher à ce propos ? N’oublions-nous pas, parfois, que
ces frères qui composent le Comité, c’est
nous qui les avons élus, et qui leur avons
mis sur les épaules un bien lourd fardeau?
Et tandis qu’ils sont en train de supporter parfois les « douleurs de l’enfantement» quand le terme va s’accomplir
dans lequel ils devront nous remettre
notre «trimestre », n’attendons-nous pas
ce moment avec un calme et une sérénité
qui ne sont pas précisément synonymes
de confiance chrétienne, comme s’il ne
nous fallait pas « porter les fardeaux les
uns des autres ?» (Galates vi, 2). Si nous
pensions davantage à tout cela, je crois
que nos prières seraient plus ardentes, et
que les appels que nous adressons à la
générosité de nos ressortissants seraient
plus chauds, plus éloquents, et plus persuasifs. Faisons" tout d’abord notre éducation ; mais faisons-la vite, par charité,
car le temps est plus que jamais précieux :
Ruît liora ! Il nous faut au plus vite modifier les idées que nos congrégations se
sont formées à l’égard de notre Comité.
Je voudrais pouvoir citer certains exemples stupéfiants à ce sujet. Mais passons.
Je crois aussi que nous devrons réaliser
dorénavant de grandes économies. Or je
ne crois pas que notre Mission en souffrira sensiblement; au contraire, elle
pourra même en bénéficier, si seulement
aux nécessités nouvelles nous saurons
appliquer des systèmes nouveaux. Mais
que dis-je ? Il s’agit, bien au contraire,
d’un système très ancien: c’est celui des
apôtres, dont malheureusement nous
nous sommes éloignés ! Hélas ! l’Evangile nous l’avons prêché, mais nous ne
l’avons pas suivi, tandis qu’il nous’don
v>- ■ ' - ' s.
naît une leçon pratique des plus inslrnc^.*
tives : nous avoais préféré Suivre d’autre*
méthodesi et avec quels résultats ? Hé- las ! nous ne les voyons que trop.
Que donc faisaient-ils, les apôtres ? Ils
visitaient toxit d^abord une nouvelle localité, mais non pas en passant : ils s’y arrêtaient quelques temps. Ensuite, si le
terrain était propice, et s’ils voyaient la:
possibilité de former une Eglise, ils s’arrêtaient plus longuement, et cultivaient
«les dons spirituels», en choisissan|; surtout quelques hommes, qu’ils forn^iént
petit à petit.
Ces hommes ainsi choisis et formés devenaient les anciens de cette Eglise. Et
ensuite, les apôtres partaient ■— deux à
deu.r, comnie plus tard iiq.s Barbes^Yaiidois; — et pendant leur absence ils envoyaient leurs épîtres si édifiantes'à;¡çes
Eglises, qui jouissaient, en attendant, du
ministère fidèle et... gratuit de leurs anciens; et les apôtres leur faisaient des visites périodiques quand la chose était
possible... Et nous qu’avons-nous fait ?;
— Nous avons fait précisément tout
le contraire. Nous avons envoyé dans la
telle localité un colporteur de temps à
autre; ensuite, un évangéliste unei fois
par mois; ensuite, si la nouvelle plante
semblait prospère, nous lui donnions un
cultivateur fixe: ou bien un évangéliste,
ou bien, finalement, un pasteur. Ce brave
homme, les premiers temps, réussissait à
attirer bon nombre de curieux; mais une
fois la « nouveauté » passée, il était ^difficile de continuer à avoir de bons auditoires, aussi parce que l’on ne pouvait pourtant pas élever partout des temples proprement dits; les moyens manquaient, et
l’on devait prêcher dans deg sallesitout
autre qu’attrayantes. f
Voilà donc ce pauvre homme ' condamné à se cristalliser au sein d’unè petite congrégation; et alors, que d’inconvénients 1 L’on est peu nombreux, l’on se
connaît trop, les bavardages commencent, la médisance s’en mêle; la discorde
mine l’Eglise; bientôt le pasteur et sa
femme sont d’indignes personnages: il
faut que le Comité en envoie d’autres...
Le pauvre Comité cherche un ange, qui
ait pour compagne un autre ange. Mais
où les trouver ? Tiens, il y a peut-être le
tel qui serait adapté, et sa femme aussi...
Hélas !, bientôt leurs nouveaux paroissiens vont découvrir qu’on les a trompés,
ou tout au moins que le Comité s’est
trompé: ceux-ci non plus ne sont pas des
anges: ils sont même... le contraire 1 Mais
malheur au Comité s’il décidait de faire
dorénavant visiter cette localité, comme
le faisaient les apôtres ! Ce serait la révolution ! Au reste, les révolutionnaires
n’auraient pas tous les torts: ils n’ont pas
été préparés et personne d’entre eux est
à même d’édifier ses frères; et éloigner le
pasteur, cela signifie fermer le temple
pendant toute son absence. Donc, dans
chaque localité il faut un pasteur à poste
fixe. Et où trouver les moyens ?
{A suivre). - Jean Bebtinat.
Un Vaudois de la vieille roehe.
Nos pionniers Vaudois en Amérique
commencent à « déloger « pour une patrie meilleure. Nous devons aujourd’hui
enregistrer le départ d’un Vaudois de la
vieille roche. Moïse Grisel, mort le 3 octobre à Santa Ana, California, à l’âge de
84 ans.
Né aux Chenevières, Envers Pinache,
et membre de l’Eglise de Saint-Germain,
il émigra aux Etats-Unis en 1884, et s’établit à Monett M°, où il demeura 16 ans,
puis à Santa Ana, Cal., où il passa les 14
dernières années de sa vie. Il laisse quatre
fils ,établÿ avec leurs fllnilles à Sâùta
Ana:; .Jacques, Louis, J«an «t Josué et
broiljf filles: Marie mariée ;¡Jacqáes, en
Suisse, Adéla’ide mariée Planchón, Su.sanne mariée Fessman. Avant de mourir.
Moïse Griset eut la joie d’embrasser son
arrière petit-fils, né quelques jours auparavant. Sa femme, Jeanne Vinçon,
était morte à Monett M° il y a 17 ans.
Il s’endormit dans la paix du Seigneur,
après une vie utile et honorée. Homme
pieux, il lisait continuellement sa Bible.
Il avait fait les guerres de l’indépendance italienne et était heureux de pouvoir dire qu’il avait toujours recherché
les services de son Eglise, partout où il
s’était trouvé. Il rappelait avec émotion
l’ouverture du temple de Turki,.à laquelle
il avait assi.sté. Il mourut le 3 octobre
chez son beau-fils M.r Planchón, chez lequel il avait passé les dernières années
de sa vie. Ses funérailles eurent lieu le 5
octobre en présence d’une cinquantaine
de Vaudois de Santa Ana, qui sont aussi
tous ses parents et descendants, parmi
lesquels M.r Plavan de Peumian, un bon
nombre de Suisses, de Français et d’Américains.
Le docteur Stevenson, pasteur de l’Eglise Presbytérienne de Santa Ana parla
en anglais et le docteur Henry Rivoire,
pasteur de l’Eglise Unie Presbytérienne
de Los Angeles, qu’on avait spécialement
invité, en français. La présence du docteur
Rivoire fut une grande consolation pour
tous nos frères Vaudois qui n’àvaient plus
eu de service français depuis quinze ans.
Les Français calholiques qui assistèrent
au culte furent grandement édifiés.
Nous envoyons aux enfants et aux parents de Moïse Griset, un Vaudois de la
vieille roche, l’expression de notre sympathie chrétienne et nous leur répétons
les paroles de l’Ecriture : « Heureux les
morts qui meurent dans le Seigneur, ils
se reposent de leurs travaux et leurs œuvres les suivent. Prof. Albert Clôt.
Délégué de l'Eglise Vaudoise en Amérique.
CHRONIQUE VAUDOISE
FLORENCE. Du rapport de Florence,
Via Manzoni :
Cari Fratelli e Sorelle,
Per ragioni varie, adottiamo lo stile
telegrafico: nella relazione stampata di
quest’anno. Mandiamo un caldo saluto
di riconoscenza ed affetto al sig. L. Rostagno che per due anni è stato fedele pastore nostro. I culti sono stati frequentati
in modo soddisfacente, non però come si
dovrebbe; maggiore regolarità e puntualità vengono vivamente raccomandate;
come i corpi, così le anime, se non sono
nutrite, deperiscono e degenerano; ora i
culti sono cene spirituali. Rinnoviamo i
nostri vivi ringraziamenti alla sig.ra Mosca che, sebbene membro affezionato della
chiesa sorella di Via dei Serragli, ogni
domenica ha suonato l’harmonium nella
cappella, ha cooperato alla edificazione
del culto. La Scuola domenicale è stata
prospera e si è rallegrata intorno al suo
tradizionale Albero di Natale ; ha avuto
4 monitori, 6 monitrici e 10;i bambini,
numero mai raggiunto nel passato; fra
questi più di 70 si sono distinti per la loro
regolarità. La Società di cucito ha continuato ad adunar.si dal Novembre a Marzo
ed a lavorare per l’Albero di Natale, l’Istituto GouId ed i poveri della chiesa ; la
sua attività futura sarà specialmente, se
non esclusivamente, per un bazar in favore della chiesa. Visite numerose, epperò
mai sufficienti, sono state fatte in case
private ed in ospedali, a sani ed infermi
0
1
dal pastore e da varí membri del Cor.siglio
soj r tutto Iti venerato diacono Q. Del
fagli I Dalle decisioni dell’assembleà di
chiesa, del Consiglio di chiesa, da; registi! e da prospetti rileviamo ulteriorinenie . la chiesa ha regolarizzato l’uso
della toga ed ha acquistato un ottimo
harmonium; ha avuto nel corso dell..Uno
10 partenze, 4 decessi, 12 ammissiojai e 2
matrimoni; conta 65 elettori e 247 ¿a»municanti; ha incassato L. 2282,92, Se ha
spese 2199,18, le resta così un attiW di
L. 83,74. '
Invochiamo le benedizioni del Siia|nore
sulla nostra chiesa, sul movimento Uvangelico in Italia. U
Pel Consiglio di Chiesa: Alinari;oi^prboni, Ceseri, Del Taglia, Ravazzini, Rocchi, Sommani, Vezzosi. - G. Grilli, pastore.
—■ Nous apprenons la mort de Madame
De Vita, veuve du pasteur De Vita, rappelé par Dieu depuis bien des années.
LA TOUR. M.r le prof. Attilio Jalla a
visité la semaine dernière les quartiers
des Rousseings, des Coppiere et des Chabriols. Il a trouvé partout les écoles bondées d’auditeurs, petits et grands, hommes et femmes. Il a plaidé si bien la cause
qui lui tient à cœur, qui est celle de son
Eglise, que partout il a été accueilli par
nos amis avec joie, qui s’est manifestée
par d’abondantes souscriptions pour faire
face au déficit qui travaille l’Eglise Vaudoise depuis bien des années. L’élan manifesté par un bon nombre a dépassé
toute attente. Tant mieux et que Dieu
soit loué.
— La réunion de la Jeunesse de la paroisse, de dimanche dernier, a été une
véritable surprise, très agréable. Nous
avons compté 82 jeunes filleS’ et 35 jeunes
gens. Que Dieu continue à bénir notre
jeunesse. — On nous réfère que la réunion des mères de famille comptait 45 présences. Le temps superbe est un allié, ce,
qui n’empêche pas que la bonne volonté
peut faire des miracles.
— La Bourse Pegrot a été assignée à
M. r l’étudiant Guido Vinay, qui se trouvait être le seul candidat.
— Dans sa dernière séance le Consistoire a procédé à la révision des listes électorales qui se sont accrues d’un bon nombre d’électeurs.
—- Une délibération a été prise par le
Conseil au sujet de l’embellissement du
bourg de Sainte-Marguerite; le Consistoire a cédé à cet effet quelques mètres
de terrain.
— Enfin les écoles de quartier .se sont
rouvertes. Meglio tardi che mai.
PIGNEROL. La Commission pour l’indépendance financière des paroisses vaudoises a profité des belles journées de dimanche et lundi 6 et 7 décembre pour
visiter la paroisse de Pignerol. MM. Henri
Pons, pré.sident, A. Jalla secrétaire, Charles Pons, accompagnés par les anciens
A. Costabello, E. Bertin, ragioniere, Ph.
Grill, Daniel Gay et Paul Bourne, ont
visité la presque totalité des familles et
86 d’entre elles ont presque doublé la contribution qu’elles donnaient antérieurement. Si nous tenons compte que Pignerol a toujours fait une bonne partie des
frais de culte et pourvu directement à
l’entretien des œuvres de la paroisse,
nous pouvons dire sans crainte d’exagération: unda crescit eundo-, le beau mouvement d’indépehdance initié à Rodoret,
qui comme une onde admirable s’est
élevé à des hauteurs inespérées à SaintJean et à La Tour, continue avec un crescendo qui surprend ceux qui le suivent
de près, et remplit de joie et de reconnaissance les membres de la Commission
accueillis partout avec une sympathie si
profonde.
O’
i J
1 I
Â'
3
r
m
Ÿ
Éf
.0^
#
. PRAMOL. M.r le missionnaire Albert
Lageard du Pomaret a passé une semaine
au milieu de nous pour donner un coup
de main à notre pasteur dans les examens
de quartier. Nous souhaitons de tout
notre cœur que ses visites laissent une
impression bénie parmi nous.
— L’Union des mères de famille et
celle des jeunes filles ont recommencé
leurs séances par une réunion en commun. Une quarantaine de personnes
étaient présentes et d’autres encore viendront qui ont été retenues parle mauvais
temps.
Après un culte d’actions de grâce, M,r
le missionnaire Lageard, qui se trouvait
au milieu de nous, décrivit la condition
de la femme au Zambèze, intéressant vivement nos sœurs au triste sort des femmes indigènes et à la vie de nos missionnaires en Afrique.
Avant de se séparer, nos sœurs prirent
ensemble la traditionnelle tasse de thé
et retournèrent au sein de leur famille
portant en leur cœur le désir que Dieu
bénisse ces réunions pendant la campagne
d’hiver si bien commencée.
—- Le dimanche 29 novembre, M.r le
candidat H. Tron, professeur au Pomaret
a occupé la chaire, fait l’école du dimanche et tenu une réunion à Peumian, à la
grande satisfaction de la paroisse.
Nous tenons aussi à l’en remercier bien
cordialement. pg_
SAINT-GERMAIN. Depuis la minovembre la sœur Marianna Rizzo, diaconesse de l’Asile des Vieillards, donne
chaque mardi soir, dans la grande école,
des leçons sur l’hygiène et les soins à
donner aux malades et aux blessés. Ces
leçons sont destinées aux jeunes filles et
aux mères de famille, qui montrent de
les apprécier, vu qu’elles les fréquentent
en nombre considérable. C’est une innovation très utile et qui mérite d’être imitée partout où la chose est possible.
L’Asile des Vieillards a été éprouvé
ces dernières semaines par plusieurs cas
de maladies. En moins d’une semaine,
quatre de nos sœurs, toutes très âgées,
ont été rappelées de ce monde. Ce sont
Marthe Durand veuve Balrnas, âgée de 89
ans; Gardiol Marianne veuve Godin, âgée
de 88 ans; Merlino Anna Rosa veuve Manenti, âgée de, 86 ans et Rivoire Susanne,
âgée de 75 ans.
SUISSE. Le 19 novembre est décédée
Madame Catherine Ruggle, la veuve du
régent qui a servi notre Eglise. Elle est
décédée à Lichtenstein, canton de Claris.
VILLAR. Actes liturgiques de novembre. — Baptêmes: Fontana Jeanne Marie
(Subiasc) — Berton Jean Etienne de Joseph et de Berton Catherine.
Enterrements: Bertinat Madeleine,
veuve de Gönnet Jean, 82 ans (Ville) —
Cougn Catherine, veuve de Janavel Etienne, 86 ans (Ciarmis) —■ Portis Rosine de Michel et de Baud Marguerite, 25
ans (Saret). A j_
Nouvelles et faits divers.
AUTRICHE. Renouveau de vie au
sein du protestantisme autrichien. —^ Pour
le sémestre d’hiver 1913-1914, non moins
de 70 jeunes gens se sont inscrits éomme
étudiants à la Faculté de théologie protestante de Vienne. C’est le plus haut
chiffre qui ait été atteint depuis la fondation de cet établissement. On a créé à
Hietzing, faubourg de Vienne, une nouvelle station de prédication protestante.
A Florisdorf, autre faubourg de Vienne,
on a enregistré 66 conversions au protestantisme depuis le commencement de
la présente année. À Salzbourg, on a
inscrit le millième prosélyte de cette ville
venu à l’Evangile depuis le commence
ment du mouvement « Los von Rom ».
Des temples viennent d’être construits à
Aflenz Thorl (Styrie). à Platten (Bohême), à Trauu (Haute-Autriche), des presbytères protestants à Bruck (Styrie) et à
Warnsdorf (Bohême). Le protestantisme
autrichien progresse ainsi, sinon sur
toute la ligne, au moins sur plus d’un
point important.
Le protestantisme français et Vespéranto.
Le 25 mai a eu lieu à Paris, dans l’amphiteâtre de la Faculté de Théologie protestante, et sous la présidence de M.r le
pasteur et professeur Wilfred Monod,
une conférence publique de M.r Edmond
PrivaL de Genève, intitulée: Un pas vers
l unité: la langue auxiliaire moderne. —•
Après avoir signalé la prépondérance gê
liante de la langue anglaise dans les Congrès du protestantisme universel, le conférencier a émis l’idée que la difficulté serait résolue par l’emploi plus général de
1 espéranto, dont il a énuméré les avantages et raconté les progrès. M.r Monod
a déclaré qu’à son sens, l’idée de M.r Privât valait la peine d’être sérieusement
examinée, et que les objections qui lui
avaient été opposées ne lui avaient pas
paru convaincantes. — Après la conférence, un cours d’esperanto a été ouvert
pour un groupe d’étudiants de la Faculté.
Le dimanche 2 août, à 10 1/4 h., aura
lieu, au temple de l’Oratoire, un service
biblique spécial organisé à l’occasion du
X° Congrès universel d’Esperanto, qui se
réunira à Paris du 2 au 10 août. Ce service divin, auquel assisteront des protesr
tants anglais, américains, hongrois, allemands, etc., sera présidé par M.r Monod
et comprendra des prédications en français et en espéranto.
[Semaine religieuse).
Une prière de Luther.
La librairie chrétienne de Ernest Kaufmann, à Lahr en Bade, publie, en trois
formats divers et avec des cadres divers,
la prière que Luther avait l’habitude de
relire dans sa sacristie, avant de monter
en chaire: « Seigneur Dieu, mon cher père
céleste, il est vrai que je suis indigne de
la fonction dans laquelle je dois annoncer' ta gloire et rendre service à la communauté; mais parce que tu m’as placé
comme berger et ministre de la Parole et
parce que le peuple a besoin d’instruction,
sois mon aide s’il te plaît que je fasse
quelque chose pour ta gloire et non pour
la mienne; accordê-moi, par grâce et par
miséricorde, la véritable compréhension
de ta parole et surtout que mes actes
soient d’accord avec ta doctrine, ô JésusChrist, fils du Dieu vivant, envoie ton
Saint-Esprit, afin qu’il fasse l’œuvre avec
moi et qu il me donne le vouloir et lepouvoir par ta force divine. Amen ».
[Le Chrétien).
BIBLIOGRAPHIE.
Genève, 20 Décembre 1914.
Monsieur le Rédacleur,
Par le même courier je vous fais parvenir un petit volume d’un auteur jusqu à présent inconnu de notre public
français, mais hautement apprécié par
les Américains. Il s’agit de l’ouvrage de
O. S. Marden, intitulé: L'influence de
iOplimisme et de la gaîté sur la sanléphysique el morale. — Dans les circonstances
actuelles où la lecture des nouvelles de la
grande guerre européenne nous accable
et nous déprime si fortement, la nouvelle
orientatiôn de la pensée que nous apportent les ouvrages de Marden nous aide
a écarter le cauchemar de la guerre et
nous influence heureusement. J’ai la conviction que la lecture de ce petit voftime
vous en donnera la preuve et que vous
serez heureux de le recommander chaudement à vos lecteurs.
Eu vous remerciant d’avance pour votre précieux concours dans la diffusion
d’un petit volume bien utile, je vous présente, Momsieur, l’assurance de mes sentiments respectueux et reconnaissants.
Votre tout dévoué J. H. Jeheber.
Nous nvôns lu le petit volume, qui se
trouvé à la Librairie Hugon à Torre PeL
lice, au prix de frs. 1,50, et nous ne pouvons que le recommander. Cette lecture
fait du bien, élève l’âme, donne une nouvelle direction à notre vie.
Almanach pour tous, excellent pour
tous ceux qui'aiment la lecture, l’instruction, la récréation, le désir de se faire
du bien. Publié à Genève par M.r Jeheber
se trouve chez M.r le typographe A. Coïsson et à la librairie Hugon, au prix de
frs. 0,50. — Beau cadeau de Noël et
Nouvel An.
IVouvelles politiques.
Jeudi 3 décembre, les Chambres ont
repris leurs travaux. On attendait avec
une vive, impatience les déclarations du
Gouvernement et l’attente n’a pas été
déçue. M.r Salandra a prononcé un discours très élevé, écouté avec déférence et
accueilli avec des applaudissements longs
chaleureux et presque unanimes par la
Chambre-des députés et le Sénat.
Le président du Conseil, après avoir
affirmé notre droit à la neutralité, a
ajouté que « notre neutralité devait et
devra être non pas inerte et nonchalante,
, mais active et vigilante, non pas impuis' saute, mais fortement armée et prête à
toute éventualité. Il a dit aussi que
1 Italie a une situation de .grande puissance qu’elle doit conserver intacte-en,'
présence des agrandissements <les autres
Etats. L’Italie a des intérêts 'vitaux à
protéger, de justes aspirations à affirmer
et à Ho-utenir, et la simple neutralité ne
suffit pàs’'à nous garantir des conséquences d’ûh bouleversement immense, devenant chaque jour, plus grand, et dont iL
n est donné à personne de prévoir la fin.
L’orateur termine par un appel à la
solidarité de tous les Italiens dans l’heure
actuelle. Un député de gauche crie: Vive
Trieste italienne t et toute la Chambre
applaudit.
Les nombreux députés qui ont parlé
pendant deux jours n’ont pas tous gardé
la me.sure et le tact exigé par la situation.
C’est ce qu’a remarqué M.r Salandra en
répondant. Il a affirmé que notre flotte
et notre armée sont prêtes à tout événement et il a demandé pleine liberté d’action pour le gouvernement. La Chambre
a voté la pleine confiance par 413 voix
contre 49. M.r Giolitti a fait à la Chambre
une révélation très importante; il a lu
un télégramme que lui adressait M.r Di
San Giuliano le 9 août 1913, un an avant
le commencement de la guerre actuelle,
lui annonçant que l’Autriche avait l’intention de déclarer la guerre à la Serbie,
et demandait l’appui de l’Italie en qualité d’alliée, considérant la guerre comme
défensive. Les deux ministres répondirent que le casus foederis ne se vérifiait
pas, et ce refus de l’Italie de prendre part
à l’aventure empêcha alors la guerre d’éclater. Ce fait prouve donc la parfaite
loyâlité de l’Italie dans l’interprétation
du traité de la Triple Alliance.
financière présentée par
le ministre M.r Carcano, montre clairement les sacrifices que notre pays devra
s’imposer pour aller de l’avant. C’est un
milliard en plus que detnahde notre préparation militaire et navale. Pour faire
face à cette énorme .augmentation des
dépenses, de nouvelles taxes sont déjà
appliquées par décret royal, d’autres
viendront encore; de nouveaux emprunts
seront certainement nécessaires. Ce sera
aussi un moyen pour chacun de faire sortdevoir vis-à-vis de la partie.
L’agitation dans le ï’ezzan a obligé le
gouverneur de la colonie à rappeler les
garnisons pour éviter des attaques trop
dangereuses. En effet le fort de GaraSebba a été attaqué par les rebelles. La
garnison après avoir résisté vaillamment
a pu se replier en perdant quatre officiers
et une vingtaine de soldats. D’autres attaques de moins d’importance ont eu
lieu dans la Tripolitaine et Cyrénaïque.
G est lé contre-coup de la politique de la
Porte.
L’ambassadeur d’Allemagne à Rome,
M.r von Flotow, prend un congé pour
raisons de santé. Il sera remplacé par
le prince de Bülow ex-chancellier, qui a
habité longtemps dans notre capitale où
il possède un palais. Gn espère, à Berlin,
qu’il exercera une influence politique
favorable aux intérêts allemands,
Le front occidental de la guerre reste
le même depuis bientôt'deux mois. Ce
sont surtout des combats d’artillerie, et
de petites actîoÂS isolées qui ne déplacent
presque pas les deux lignes ennemies. En
Pologne on sè bat avec le plus grand
acharnement.”' Les Allemands ont remporté un brillant succès en reprenant la
ville de Lodz, centre industriel important
mais sur le reste du front leur offensive
semble arrêtée. Les Russes approchent
toujours plus de Cracovie et avancent
dans les Carpathes.
Les A*itrichiens ont enfin réussi à occuper Belgrade. Mais les Serbes annoncent une nouvelle offensive victorieuse.
Les Bulgares et les Roumains ne sont
pas encore- sortis de leur neutralité, mais
plusieurs indices laissent croire qu’ilsme
tarderont pas à marcher eux aussi. *
Le" général.bûër Dewet, qui avëc un
autre général s’etait révolté aux Anglais
aux débuts de la guerfe, et avait organisé un corps de rebelles favorables aux
Allemands, vient d’être capturé dans
l’Afrique du Sud.
La guerre dans les colonies Semble
s être un peu relâchée ces dernières semaines. Aucun fait important n’est signalé en Afrique.
Au tableau des atrocités de la guerre
on peut heureusement opposer des exemples de générosité et de charité qui se
manife: tent de bien des manières. Dans
les pays neutres on fait des collectes, des
concerts, des ventes pour les Belges chassés de leurs foyers et privés de tout. Des
comités s’organisent pour favoriser la recherche des soldats disparus, des civils
déportés ou internés en pays ennemis,
pour mettre en communication les prisonniers avec leurs familles afin qu’ils
puissent recevoir de l’argent et des objets nécessaires. Les Etats-Unis ont envoyé des vaisseaux chargés de vivres pour
les populations affamées par les dévastations de la guerre. Des paquebots chargés de jouets de Noël pour les orphelins
de tous les pays belligérants viennent
d’arriver aussi d’Amérique. Par foute
sorte d’idées ingénieuses et charitables
on cherche d’atténuer les effets de la plus
horrible catastrophe qui ait jamais frappé
l’humanité. R. L.
¡1.
Col 1° Gennaio 1915, rendendosi vacante il posto di M^ico-Chirurgo delVOspedale Valdese di J^dimaretto, l’Amministrazione indice ufi concorso per titoli
a dettò posto.
Le domande devono essere mandale
prima, del 15 corrente, al Presidente della
Commissione degli Istituti Ospitalieri VaL
desi, al quale i concorrenti potranno rivolgersi per avere visione del capitolato.
Torre Penice, 1° Dicembre 1914.
Il Presidente G. MAGGIORE.
C.-A. Tron, Directeur-respansaUe.
4
ifi
49
49
49
49
4?
49
49
49
49
49
49
49
49
49
4?
49
49
49
49
49
49
49
4?
49
49
49
49
49
49
49
49
49
49
49
49
49
49
49
49
4?
49
EN DÉPÔT
À LA CARTOLERIA ALPINA
Editions JEHEBER — Genève
(n venie
• U
Librairie
JtJEHCKR
6Enm
XliK/li/nirdié
Vieni de Raraihe
CALEnORIER
FranK
Thomas
POUR
1915
Contiene
pour
cKaquc jour
une couifc
lecture
'econloitante
tt
tnaurajank
Prix: {rs. 1,50
II2 grandes pages de charmants récits
et de jolies images.
<?• Prix: frs. 0,50
Editions BERGER-EEVRAtJET
Les paraboles illustrées par E. Burnand - Grandes estampes
Portefeuilles - Albums
MAGNIFIQUES CADEAUX POUR NOËL ET NOUVEL-AN
Í4
i»
Í4
Í4
èi*
è»
è>
è»
iîl*
è>
Ì»
Í4
Í4
Ì4
Í4
Î4
14
}»
Í4
Î4
Í4
?4
oott.cav.G.Orrigtì
spetialista nelle malattiedeali
Occhi
Orecchi
Naso
e Gola
Torino - Portici Via Nizza, 15 p.n.
dalli ort 11 all* 12 115 alla 18 ftrialf
dall* or* IO * 12 fistivi (
< Guarlfiona del difetti di reeplrailon*
na sale In 6 e 12 ora
111 Dottor P. A. MONDON i
m la sua Spettabile Clientela ^
che col 1° Gennaio 1914 ha tra- sk
^ sferito il suo ^
1 STUDIO dentistico!
^ in Piazza Cavour, N° q - Casa ^
directeur de la section
OTO-RIND-LARINGOLOGIQUE 0
AU « NUOVO OSPEDALE» DE TURIN Q
Spécialiste pour les maladies n
du MEZ mmiiimiiiiiiiimiiiiimtiiiiiiiiijiiii„,iiiiii,i,iiniiimmimitiiiim fS
de la GORGE Q
..... et des OREIEEES Q
Guérison sûre et rapide des Q
défauts de respiration nasale. Q
_ TURIN - Via Goito, 6 (près de la 0
y Gare Cenif'aiej de 1 h.à 4 de l’après-midi. ^
Q Téléphone 4-83. 0
QOOie3e3C3>C3C3ŒfC3QeSC3Q0
G
0
0
Lavagno. piano terreno.
MALADIES 8
^DES VOIES URINAIRESO
0 Reins - Vessie 8
0 Prostate - Urèthre }{
§ Docteur S. COLONBIIVO 0
Q SPECIALISTE 0
g ancien assistant à l’hôpital Necker 0
n de Paris 0
Turin - 30, Via Orto Botanico Q
Télépjione 23-26 Q
miiDRKS. f Home Hiea venue » se rattachant à l'église réf. évang. française de
Bayswater, reçoit et place institutrices et
gouvernantes. — Adr. Mme la directrice,
i6, St. Stephen’s Road - LONDRES W.
BIGLIETTI VISITA
uso litografia — Tipografia Alpina.
OXOiop’iLUMW iCO~rCO ■■
0€3C3C3^CSC30C3e>^C3C3C3
OOO-O<>O<H>OOOO-O-OO.4>O.OO.O<)..O..q..0..q..q..q..q..q..q.^^^^^^
LIQUORE STREGA
TONICO-DIGESTIVO
Specialità della Ditta
GIUSEPPE ALBERTI di BENEVENTO
Guardarsi daUe innumerevoli falsificazioni. — Richiedere sull’etichetta la Marca Depositata e sulla capsula la Marca di garanzia del controllo Chimico Permanente Italiano.
•0"0"0-0"0"0"0-0"0-0"0"0"0-0-0"0-0"0"0"0"0"00"0"0-0"0-0"0-0"0-0-0"0-0"0
____________________ Pubblicità BEBTOLIM - Milano
pastiglTe valda
composte d estratti di piante, assolutamente inoffensive
e dotate d'uo
POTERE ANTISETTICO MERAVIGLIOSO
hanno una siipei-ioi’ilà slr.toi-ilinni’ia
su tutto quanto fu scoperto fino ad ogyi
PER PREVEKIliE 0 GUARIRE
Raffreddori, Mali di Gola, Laringiti, Raucedini,
Corizza, Grippe, Influenza,
Bronchiti acute o croniche. Asma, Enfisema, ecc.
I il ieiliiii
PURISSIMO - QUALITÀ EXTRA
di recente arrivo
FARMACIE D.ri GEAMOAAT
TORRE PELLICE
ATELIER de MARBRERIE Monuments et inscriptions «v# «v*
viMT sv*' ».» 0JJ genres.
Objets d’ornement et de fantaisie, etc.
MORGLIA VINCENZO (Villa Rosa) Luserna S. Giovanni.
i
TORRE PELLICE - IMPRIMERIE ALPINE