1
Compte-caurant avec la Poste
^AIX D’ABONNSMSNT PAR AN
. walie . . ♦ . Fr,* 3
r Stranger , . . »
ÀUemagne, Autrîcbe-Hongrie»
Belgique, Brésil» Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, etc., si on prend un
abonnement poetai Fr.
li--' Oa s'abonne;
'Au bureau d'Administratlon;
, Chez MM. les Pasteurs; et à
V; l'imp. Alpina à Torre Pellice.
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Jean Jàlla, prof», Torre Peltice*
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15 centimes, sauf ceux du commence m eutdoTannée^
LE TÉMOIN
Él^HO DES VALLÉES VAUDOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
'fous me serez témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15, Que ton règne vienae, Rattli. VI, 10
A» «» ni Kl ih I r « t
Beux archevêques — Evangélisation —
Miss Gray — Chronique vaudoise —
A Madagascar — Maison hospitalière
de Turin — Nouvelles religieuses —
Informations — Elections Poiititiques
— Divers — Ouvrages reçus — Vaudois de Marseille — Pour l’Arménie
— Avis.
DEUX AltUIIËVÈaUES
fiC D' Benson, -arciievêque de
Ganterhury, n’est plus. Après un
'lïiinisiére de quelques années, il a
été rappelé par le Maître d’une
iiianière très si udaine à Hawarden,
chez son ami Gladstone, ihe great
old man. Il revenait d'une tournée
‘ éh Irlande où il avait été reçu avec
la cordialité Bien connue de ce
"'Peuple et où il avait, appri^ÿbtepi
des choses, entr’autres
pouvait se suffire à
être esclave de l’Etat, cùipr^^Ujsli'i
'la nécessité d'avoir desf'lliew^T^
^intimes avec l’Eglise sœut\li;l(i[;sqae
fout-à-coup, au service dmÉf du
' Dimanche malin, pendant que l’on
l’écilait tes litanies, il s’affaissa sur
’•lui-même et rendit en quelques
i; lïiinutes son esprit à Dieu. Son
départ inattendu a proluil une
, igi’ande impression en Angleterre et
surtout à la cour.
Ie,
Le D'' Benson élait un Htgh
churchman, c’est-à-dire, un partisan
de la haute Eglise, et comme évêque
de Truro il a fait son possible pour
allaiblir le parti évangélique dans
le Cornwall. Comme archevêque il
a continué à déployer son activité
au service de la haute Eglise, suivant les traditions de Laud plutôt
que celles de Tait. Il a été d'une
faiiilesse extraordinaire dans le jugement contre l’Evêque de Lincoln,
plu.s papiste qu’évangélique, et il
n’a pas hésité à favoriser son parti
en nommant des évêques de son
bord, comme Blylh de Jérusalem
qui, malheureusement déshonore l’Evangile sur le sépulcre de Christen
s’associant à l’idolâtrie des Orthodoxes
comme à celle des Romains.
, Le D'' Benson a montré une grande
énergie au dernier moment, en ré,pondant vertement à Léon XIII, le
grand rêveur d’union, disons mieux
d’absorption, et en mettant le clergé
anglican sur ses gardes contre Rome.
Il préparait un grand congrès anglican pour l’année prochaine, lorsqu’il fut arrêté d'une manière si
solennelle. Le parti évangélique n’a
rien perdu au départ d’un tel archevêque qui avait toutes ses sympathies pour le mouvement d’Üxford.
Le D'’ Temple, évêque de Lan*
2
304
(ires, vienl d’être nommé pai' la
reine successeur du D” Benson.
C’est ce qu’on appelle, a bioad
man, c’est-à-dire un liomme très
libéral et jjartant très dangereux.
Le libéralisme en religion est suspect, et nous ne le comprenons pas,
car ou l’on est avec Cbiist et son
Evangile ou on ne l’est pas. Dans
tous les cas, les lilualisLes ont fait
à Londres des progrès elîrayatils,
jusqu’au point de transformer les
deux cathédrales eu temples à peu
près catholiques. La tolérance du
D*' Temple est bel et bien de la 1
faiblesse, c’est-à-dire une cause de
ruine pour l’Eglise comme elle l’a
été pour la famille d’Héli.
Il est vrai que le nouvel archevêque de Canterbury a protesté
contre le jugement de Lincoln, mais
il est vrai aussi qu’il appuie le gouvernement actuel pour venir en aide
aux catholiques et à leurs écoles,
de telle sorte que l’Angleterre sera
romanisée avec l’argent protestant.
Nous voudrions voir en Angleterre
des D.rs Ryle, des descendants dignes des réformateurs, continuant
cette œuvre bénie qui a fait la prospérité de cette puissante nation. Que
le Seigneur veuille lui-même diriger
ce dignitaire, primat d’Angleterre,
en lui accordant l’Esprit d’en Haut
et le désir de travailler non pas
pour un parti, non pas même pour
nu peuple, mais au salut des âmes.
Que l’Eglise des Gilly et des Beckwilli continue à êli'e le sel de la
teri'e, c’est là notre vœu le plus
sincère. G. A. Tron,
EVANGELISATION
Le Bollettino du 1" Décembre
reçu le 7 cour, nous apporte une
belle gerbe de nouvelles, et nous
nous hâtons d’en mettre quelques
épis devant les yeux des lêcteurs du
Témoin.
La branche romaine de l’Alliance
Evangélique s’est constituée eu Co
mité Central Evangélique pro
menia et n’a pas lardé à recevoi^
de nombreuses adhésions, p.arti)t
lesquelles nous signalons celle IreS
importante de la branche llorentiii®;
de l’Alliance Evangélique. Le Comité)
central a. nommé son bureau dan|
les personnes de MM. James Wal|
président, H. Piggott vice-président
Ernest Giampiccoli,’Félix Dardi et
Prof. Carboneri secrétaires, Ce Comité s’est aussitôt mis à l’œuvre et
a lancé une proclamation que le®
journaux de la ville ont reproduite^
il a ensuite organisé des réunionsspéciales dans" les Eglises évangéb'
ques de Rome pour le Dimanche
29 Nov. Dés la veille de ce jour de
grandes alfiches annonçaient la chose ;
au public en disant enlr’aulres qd®;
les discours auraient pour sujet l’A“'"
ménie, que les prières seraient e'i
faveur de l’Arménie et que les col'
lectes seraient aussi pour l’Arméni®'
i>e temps pluvieux des jours p>'®'
cédenls devint splendide, et l’on eU,
de belles assemblées; l’on comT‘®
dans le temple vaudois de 'Via N®'
zionale 250 personnes le matin-v®
300 personnes le soir.
Les collectes sommées ensetnhl^.
ont dépassé les COO fr., l’|£glise vad'
doi.se ayant donné à elle seule ®
delà de 300 fr. L'un des jouiaittd|‘'
plus populaires de Rome a P®jp
favorablement de ces réunions,,^
saiit enli'’autres choses qu’il s’a
d'une grande charité qui s’élève bC
plus haut que les dilférences reti
gieuses et d’une cause qui va aVd|
pour apôtres même ceux qiii_
penchent guère pour, les cjuesti®'^
ecclésiastiques.
Il y a plus; cette première
monstiation [mblique a produit
l’etfet sur l’esprit de nos concitoyc^T
Voilà bon nombre d'étudiants-* ■
l'Universilé de Rome ¿|ui écriV ^
au président du Comilé une.
lettre pour faire adhésion àJable initiative. Tiel
La lelli'e des étudiants teryw.d^^
par ces paroles: « A notre sifif
3
Aïi\
JiSV
395
personnes, et parmi
nombre de catholiques romains, suit
^l’étude biblique le jeudi soir. Les
^catéchumènes régulié^rement inscrits.
approbation nous ajouterons l’œuvre
. l’activité qui ne se démentira
|,J>uint; nous seconderons en tout et
{iarl'out votre Comité auquel nous
I l'econnaispons le mérite de l’initiative B
Et voici ce que le Comité se pro;pose de faire: a) Prier pour les
persécutés comme cela convient à
qui croit à l’eliicacilé de la prière.
:' i) Susciter partout de la sympatliie
ipour les pauvres Arméniens, comme
■Cela sied à des cœurs humains et
Insensibles; c) Protester contre les
’|aeles de barbarie turque et contre
l’inertie de qui pourrait y mettre
fin, d) et recueillir tout ce que l’on
peut pour venir au secours de ces
^;pauvres qui soulîrent le froid et la
^'faim après avoir vu périr leurs bien' aimés par le fer et le feu.
Les mauvais temps n’ont point
' empêché les réunions d’être à Rome
'plus fréquentées que par le passé;
le Dimanche matin comme le Diluanclie soir le temple de Via Na
atten
j^zionale est bondé d’auditeurs
'rhfs et sympathiques. Une centaitie
v‘dé personnes, et parmi elles bon
^et provenant presque tous de familles
^catholiques romaines, sont actneliement au nombre de 2t. L’un
" d’entr’eux fréquente nos cultes cei.'Ppis 3 ans, et ce n’est ijue deimièrement qu’il a décidé de rendre un
témoignage public de sa foi.
. Nous rectifions en disant que M.
''lé chev. Alinari a été nommé commandeur de l’ordre de Danilo I et
pnon pas simplement chevalier.
I.e 7 Décembre cour, l’on a dû
; célébrer à Rome le mariage de M.lle
pEva Prochet fille du président du
ii-Uomité d’Evangélisation avec M.
¿.Léopold Bonnous.
Prenons le train et'?arrivons à
Naples où nous trouvons, à notre
grand regret, que le comité des
écoles a décidé de ne pas rouvrir
¡Celte année celles de S. Tommaso.
Le correspondant confesse que l’on
craignait que celle fermeture n’entraînât celle de l’Ecole du Dimanche, Dieu veuille qu’il ne se trompe
pas en affirmant que les enfants qui
fréquentent l’Ecole du Dimanche
dorment de plus sérieuses espérances pour l’avenir, parce qu’il n’y a
pas de maîtrés ni de maîtresses
d’école pour les pousser à la fréquenter,
I^es cultes sont bien fréquentés
et l’on sent le besoin d’occuper la
galerie, vu que l’on commence à se
sentir à l’étroit,- le soip.les auditoires
sont encore plus nombreux. L’on
compte déjà 31 catéchumènes inscrits et l’on en attend d’autres en
core.
' La cause de l’observation du Dimanche semble avancer à Naples
où l’on a vu le 45 Nov. un grand
nombre de magasins fermés, avec
un écriteau sur la porte, sur lequel
on pouvait lire : « Pour le repos
dominical », Il reste un pas à faire
qni consiste à fermer pour sanctifier
le jour du Seigneur.
L’évêque de Girgenti faisait son
entrée à Canicaiti en Sicile. Quelques jeunes gens libéraux raconlèretit aux paysans, qui venaient en
foule pour acclamer monseigneur,
que cet évêque s’aj'pelait Giordano
¡Bruno, et qu’il convenait pour l’honorer de crier au devant de lui:
Viva Giordano Bruno, a.ssurant que
le prélat aurait été flatlé par cet
hommage.
Les paysans ne demandèrent pas
mieux que d’honorer leur évêque,
et pendant que celui-ci sortait de
la gare et levait la main pour bénir
le peuple, celui-ci, battant des mains
avec enthousiasme, s’écria comme
un seul homme et de sa voix de
tonnerre :
— Viva Giprdano Brunoooo 1
— Sainte Vierge, ma patrone!
s’écria l’évêque ahuri en se fai.sant
le signe de la croix, qu’est ce!a ?l
— Viva Giordano Brunqooooül
Les prêtres commencèrent A fuir.
4
- 396
l'évêque se réfüsîia dans une maison
voisine.
Le curé de CanicaUi réussit à
saisir deux ou trois de ceux qui
criaient le plus fort, et obtint d’eux
l'explication de l’énigme. L’évêque
qui avait eu une peur bleue sortit
alors de sa cachette, encore pâle
comme un mort.
Mais la fête avait perdu sa saveur.
E. B.
Miss Graj
Nous ne sortons nullement de
notre champ habituel en annonçant
la mort de Miss Gray, digne sœur
du Rev. James Gordon Gray pasteur
de l’Eglise Ecossaise^de Rome, Elle
a beaucoup fait pour l'Evangélisation
en donnant son temps et ses forces
aux œuvres fondées par son frère
à Naples. Rarmi ces œuvres nous
mentionnons les Ecoles élémentaires
de Cappella Vecchia et l’Ecole Supérieure pour Demoiselles, sans compter ce qu’elle faisait pour la mission
parmi les matelots anglais et écossais.
Elle avait travaillé à Naples au
delà de ses forces; aussi devint-elle
malade à Rome où le D' Gray avait
transporté son activité que Miss
Gray voulait encore partager. Mais
le Seigneur l’appela plus haiili>
et un nombreux cortège accompagna ses dépouilles mortelles au Testaccio, où M. le D' Prochet présida
le service funèbre.
Que le Rev. D'' Gray reçoive,
avec Miss Gray sa sœur cadette,
l’expre.ssion de notre profonde sympathie à l’occasion du déj>art de
celle qui fut pour lui une vaillante
coopératrice et pour sa sœur cadette
une seconde méi e.
E. B.
CHRONIQUE VAÜDOISE
TURIN. — Nous apprenons que
la vocation qui a décidé M. H. Appia à quitter Turin a été l’appel que
lui a adressé l’Union nationale évangélique de Genève, pour occuper le
poste de ¡lasleur laissé vacant par
la démission de M. Poulin, qui était
chargé des cultes à la petite salle
de la Réformation. M. Appia s’y
rendra après Pâques.
A MADAGASCAR
Deux des per.ionnages les plus
importants de Madagascar, oncles
de la reine, Ratsiniamanga et Raniandriamanparidry, ont été condamnés, par un jugement sommaire
du 16 Octobre, à être fusillés comme
fauteurs de l’insurrection fahavalo.
k. ce propos, le Figaro du 29 Novembre compare la méthode de
gouvernement du protestant M. i.aroche avec réuergie du papiste Gailieni. Citons enlr’aulres ce qui suit:
<f Le nom de protestant est et restera longtemps, aux yeux des Ho vas,’
synonyme d’Anglais, tandis que le
catholicisme personnifie l’action fraur
çaise. L’une des erreurs de M. Laroche est d’avoir méconnu ce principe; c’est aussi le tort des pasteurs;
français arrivés depuis peu dans la
colonie.. ».
Il n’y a donc pas à .s’y méprendre;
le principe énoncé jadis par Guizot
est encore eu vigueur.’ La France
ait dehors c’est le catholicisme.
Plus loin, le Figaro publie avec
un grand sérieux la bourde suivante, racontée à son GOiTespondaiit
par un Jésuite: «Mgr Cazet m’a
parlé ‘du pittoresque sermon que
prêchait, il y a quelques aimées^
en pleine capitale, le pasteur Ellis,
l’un de nos ennemis les plus ardents : « Oui, mes chers frèi'es. Christ
aimait les Anglais et il avait les
Français en horreur, et la preuve
en est que, lors de son séjour eu
ri
%
5
- 397
Anglelerrej jamais on ne pul le décider à aller visiter Paris lo.
Calomniez, calomniez, il en restera toujours qiielipje cliose.
MAISON HOSPITALIÈRE DE TURIN
l-e Consistoire de la Paroisse
Îlvaniiélique de Turin met à la disposition des domestiques protestante?
de passage, ou déplacées, deux mansardes de la maison paroissiale (15
Via Pio Quinlo) à des prix excepi Uonnellernent modiques.
[ Les servantes s’y logent ])Our 25
’Centimes la première nuit et pour
15 centimes les nuits suivantes jusqu'à la liuitième. Elles y déjeunent
avec du cai'é au lait, et du pain
pour 15 centimes, à midi elles ont
de la soupe et du pain pour 20
Centimes, et le soir du café du lait
et du pain, ou bien de la soupe et
du pain aux mêmes conditions. Le
peu d’argent qiie les domestiques
ver.sent est destiné à l’entretien des
•meubles et du linge dont elles ont
l’usage gratuit. Les domestiques
doivent être rentrées à 7 beui'es du
S5oir en hiver et à ÎLen été.
Elles ont vraiment lieu d’être reconnaissantes envers le Consistoire
qui leur fournit presque pour rien
logement, nourriture et surveillance
chrétienne,
E. B.
Nouvelles Religieuses
' s. Loup. — L’œuvre de S. Loup
compte actuellement 29 diacones,ses
?: en Suisse, 7 aux Vallées et 7 à Nice
et Cannes, Le.sJ élèves-diaconesses
t Sont nombreuses; deux viennent de
^,la Tour et S. Jean. — M.lle Lydie RoI •nan vient d’obtenir le diplôme de
^ garde-maladeSj après un> apprenlis^ Sage de 8 mois à la Source (Vaud)j
|:,lille va' êlj'e appelée à diriger l’Asile. d’incurables qui vient de s’Ou
vrir aux Mussels (S. Jean), grâce à
r initiative courageuse de M. W.
Meille.
INFORMATIONS.
Le conseil communal de Pignerol,
dans sa séance du 2 c., s’est occupé
de la distribution des rentes de
l’ex Hospice des catéchumènes vaudois, de sinistre mémoire. Le syndic
a lu un rnémoiie à expédier au
préfet pour demander (ju’on répartisse cette somme en sul)sides à la
congrégation de charité, au, Ricovero
de mendicité et à \’Asilo infanlile.
Aurait-elle vraiment fini de nous
nuire, celte œuvre jésuitique qui a
brisé les cœurs de tant de pères
et de mères vaudois?
La Junte provinciale, dans sa
séance du 26 Novembre, a autorisé
dans la commune de Riclarel a l’eccedenza nel bilancio 1897 della sovrimposta sui teireni e fabbricali».
L’bon. Facta a été élu .secrétaire
dans un des bureaux de la Chambre,
ce qui lui permettra d’étudier à
fond tous les projets de loi qui
seront discutés. La Chambre se divise eu 9 bureaux, chacun de 50 60
députés, où ces projets sont examinés
avant d’en venir à la discussion
publique.
On projette d’étaldir une ligne de
téléphones entre Turin et Pignerol.
ELECTIONS POLITIOUES
C’est Dimanche prochain, 13 courant, que notre collège de Briquéras
doit élire son député. Les électeurs
vaudois se seront tous préparés à
accomplir dignement ce deyoir, et
aucun d’eux n’y manquera. Nous
ne verrons pas chez nous celle
coupable indifférence que nous déploions chez une si grande pai tie
du peuple italien, et grâce à laquelle ce sont trop souvent les candidats
les plus intrigants qui remportent
la victoire, tandis que les plus dignes
succombent. Point dlabstentions!
6
- 3ÔS
Tous aux urnes! Voilà notre premier
devoir.
Le second c’est d’être unis. Un
comité composé de pei'sonnes qui
jouissent de la confiance générale
a été chargé de préparer le terrain.
Il l’a fait avec une intelligence et
une activité dignes des plus grands
éloges. Il n’a pas proposé de son
chef un candidat: il a consulté l’O'
pinion publique dans les différentes
communes pour savoir cruelle serait,
parmi les candidalures possibles,
celle qui renoontrerait le plus de
faveur, et lorsqu’il a été assuré que
les sympathies du plus grand nombre étaient pour le Connu. Itlnrieo
Soiilior, il nous l’a présenté, non
commé son candidat, mais comme
celui de la grande majorité des
électeurs dans cette partie du collège que les journaux appellent volontiers la montagne ou la haute
vallée, quoique dans bien des endroits elle s’avance joliment vers la
plaine.
Cela étant, votre devoir est clair.
Ceux d'entre vous — il y en a sans
doute, et personne ne pourrait leur
en vouloir —• qui auraient préféré
d’autre^candidaturesnihésiteront pas
à faire le sacrifice de leurs sympathies
personnelles pour que nous soyons
tous unis et que pas un vote ne
soit perdu. C’est à cette condition
que nous aurons la victoire.
Car il y aura lutte. Les adversaires,
après avoir feint de ne pas croire
à la candidature de M. Soulier, puis
dene pas la prendre au sérieux, ont
lout-à-fait changé de ton,Ils la combattent à outrance, et avec les armes
ordinaire.^ que les passions mettent
entre les mains des partis en temps
d’élections. «Calomniez; il restera
toujours quelque chose » Cette maxime diabolique a été de tout temps
suivie par ceux... qui n’ont pas trop
de scupules.
Heureusement M. Soulier est bien
connu parmi nous, quoiqu’en disent
ces messieurs, qui voudraient le
faire passer pour un étranger. 11
est connu non seulement dans les
Vallées vaudoises, où il a toujours
contribué généreusement pour tout
ce qui s’est fait de bon, mais aussi
dans l’autré' partie du Collège, et sa
candidature a été accueillie avec
faveur dans plus d’une commune
dans la plaine.
Aussi laissons-les dire. , et médire.
Les électeurs savent à quoi s’en
tenir et feront justice (ie leurs faciles accusations.
Soyons unis et que pas un ne manque à l’appel, dimanche.
Nous extrayons, de la Nttova Ptneroio les expressions suivantes au
sujet de l’opportunité d’avoir un
candidat vaudois,
« D’aucuns ne manqueront pas
d’appeler de l’obstination l’insistance
avec laquelle les Vaudois veuleiit
avoir un des leurs comme député.
Mais, si l’idéal d'une chambre élective est de représenter In nation
dans toutes ses parties, on ne pourra
accuser de ehauvinismq le dé-sii
d'une population qui revêt un caractère aussi spécial;que celui déS..
Vaudois. t
Il est vrai que, pour atteindre ce,
but, le mieux serait de rétablir le
collège électoral des Vallées Vàiidoises. Mais, dans les condilions ac-ï^
tuelles, tout la Val S. Martin (qni
est presque tout vaudois) ayant volé
pour un député non vaudois, il serU’blerait qu’un sentiment de généreuse
fraternité et de justice distributive
devrait inspirer aux catholiques libéraux du collège tie Brichéras de ■
favoriser la candidature d’un Vaudois.
Pourquoi je vote
pour 16 Comm. SOULIER
d0:#î
Il sera permis, n’est-ce pas,
dire un petit mot en vue des prochaines élections. Je me joins, «o
vote proposé intra murus en faveui' ^
du Coram, Soulier, le nouveau can-"‘ ^
didat présentant les qualités
7
W‘. - '
399 _
variles qui me paraissent déterminer
le vole de tout honnête homme
élraitfier aux coteries s’il y en a, ce
.¡que l’ignore al).soluuienl :
1» Moralité supérieure, qualité
d’autant plus précieuse quand rri
pense à M. Grispi et à nombre de
Ses acolytes.
2“ Indépendance de caractère.
3“ Jdberté d’action servie par
la position sociale.
4*^ Culture variée.
5“^ Connaissance locale des hommes et des choses, tant aux Vallées que dans la société romaine.
Sincère dispo>ilion à se consacrer à notre bien public et à en
faii'e son alfaire.
Ces raisons réunies me semblent
dire plus que beaucoup de discours.
Un Electeur.
DIVERS.
D’apès les délibérations de la commission nommée pour la distribution
des 100.000 flancs donnés par le
roi à l’occasion des noces du prince,
le syndic de Rome a envoyé plusieurs
milliers de bons des cuisines éco?
nomiques à tous les curés de la ville
et aux ministres évangéliques.
Quelques curés acceptèrent les bons,
d’autres, d’ciilre les plus importants,
refusèrent les paquets, quelques-uns
même, sans les ouvrir.
Le syndic fit envoyer les paquets
refusés à la Société des condamnés
politiques des anciens Etats de l’Eglise, pour que ces bons fussent distribués aux membres plus nécessiteux, gui ont soulVeit jadis les persécutions du gouvernement papal.
¡11 habaro/
~~ Le papisme est en perte en
Allemagne à cause des mariages
mixtes. De 434151 enfants de telles
unions, 195288 ont été baptisés papistes et 238866 protestants.
— Dans le Risvec/îio, de Carbondale, en Pensylvanie, du 20 Novembre, M. E. Vitale, amené à l’Evangile par la prédication de nos
évangélistes en Italie, publie une
courte notice bisloriuue de noire
Eglise, sons le titre : Exisie-t-il une
Eglise ChrMienne JSationale en Italie ?
Ouvras:«^» reeiis.
Gâi-/»ssi L. M. — Mezz'ora colla
madre di Gesù ossia l’immacolata
concezione. Firenze, Claudiana 1896.
Opuscule où l’auteur, sous forme
de dialogue, fait condamner la rnal'iolalrie par Marie elle-même dans
les termes de la Bible.
Très bon à répandre parmi ceux
qui obéissent aux traditions et qui
n’ont jamais lu l’Evangile.
Rochat g. L’alcoolismo ossia Vinfemperanza e t suoi effetti. Torino,
Glausen 1897. Cent. 80. Conférence
tenue dans la Salle de la Chambre
du travail, à Florence,
Les Italiens ont la réputation d’êIre sobres. M. Rochat nous prouve
que cette réputation sera bientôt
mensongère si nous laissons s’étendre les ravages que le fléau de
Tivrognerie a commencé à exercer
en deçà des Alpes, et il fait voir les
dommages matériels et moraôx qui
en sont la conséquence.
Vaiidols de Marseille
Mouvement àu 25 So^^ii^mbre au 35 Octoliret
Baptêmes: Soulier Louis — Martinat
Victorine — Ribet Madeleine — Peyronel
Pierre: — Mariages: Pavat Philippe et
Marguerite DougnacPalmas André et
Jeanne;Baulès. — Décès: Rotnan Susetté,
veuve Lapierre, 52 ans — Rostagnol Joseph, 78 ans — Ricca Marguerite, 53 ans
— Bortalot Henriette, épouse Meynard, 38
ans — Bertot Marguerite, épouse Mazoy.er,
29 ans — Bounous Jules, 27 ans Long
Catherine#,'i4,ans —^ .Beux Marie, épouse
Grill, 73 ans. f '
POUR L'A RM É NIE.
Nous recevons encore, de M. Negrin, France, francs 11,55 pour les
Arméniens, « auxquels, écrit le dona-
8
— 400
teur, j’ai voué une profonde sympathie à cause de l’analogie de leur
situation présente et récente avec
celle de nos ancêtres vaudois. Puissent-ils, comme ces derniers, avoir
gain de cause pour leur propre
bonheur et pour l’avancement du
régne de Dieu »
Nous sommes toujours prêts à
recevoir les sommes qui nous seraient envoyées en faveur de ces
pauvres persécutés, puisque leurs
malheurs ne semblent pus près de
leur teime
ISTITUTI OSPITALIERI VALDESI
Avviso di Concorso.
I.a Commissione degli Istituti Ospitalieri nella sua seduta del 25 Novembre corrente ba deliberalo la
vacanza della Borsa Giacomo Pellegrino di lii e Mille— destinala ai
giovalo « Valdesi » aspiranti alla carriera di medico-chirurgo, di farmacista, 0 di notaio, i ijuati assumano l’impegno morale rii esercitare
nelle Valli Valdesi, sevi è un posto
vacatile.
Il Óoncorso è aperto alle seguenti
condizioni: II Concorso si farà per
titoli 0 per esami fra concorrenti
«già in possesso della licetraa liceale
0 di rei'tificali equipollenti che permettano l’iscrizione in una delle
facoltà universitarie suddetteii (Art.
3® del Reg. Modi!', dal Sinoiio'1893).
Le domande (su carta semplice),
corredate dai ceitifrcali e titoli che
dei caso, dovranno spedirsi, prima
del 14 §>. v., al Pre
sidente della Commissione.
,Uu ulteriore avviso larà conoscere
la data precisa del Concorso
A chi ne farà ricìiiesla sarà spedilo il HogcIarnenLo della Borsa mede.sima.
Torre PelUce, addì 26 Nmemibre^ 1896.
d&iOVAiNNi Maggiore, Presidente.
Abonnements payés:
Pour i896 : MM. ano. Malan, Cougn, |
grogne; L. Ph. Gardiol, S. Second; Grilli,
Pramol; Rostan, Pinache; avocat Poet; D-.
Pellegritii, Turin ;Bosio, Cuorgriè ; Corsani, :
Livourne: Lissolo, Lucques ; Bouvier, Lyon. :
Pour Î897: MM. Col. Bai mas ; Rivoire, ,
Garsillane; avocat Poet; D. Pellegrini, Tu-(
rin; M.me Baumann, Gavirate; M. Negrin,
Paris.
Reclilicittioii.
Au N® précédent, page 391 ligne
'19*, au lieu de Bobi, lire Villar.
BUREAU DE RENSEIGNEMENTS
La Société Vaudoise d’ütiüté Publique, section de Torre Pellice, se
charge de donner gratnileraent des
informations, soit aux familles qui
demandent des personnes de service, soit aux Vaudois (]ui cherchent
à se placer.
S’adresser à M. B.my GOSS, négo'
ciaiit, Torre Pellice.
demoiselle allemande, prolesiante, de bonne faraillei
pouvant enseigner outre sa ^
langue maternelle le français et là
musique cherche une place d’institutrice ou dame de compagnie. S’a-'
dre.sser à Mr Vinay chevaliei', pro*.
fesseur au collège de Torre l'elticS
4^
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teur et le Consonimateur.
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France.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpin®'