1
CompiB-i
■courant avec
Poste
...ritrai"
®’ABONNKMHiNT PAR AN
Etranger ! *’d'
i®®a(ìne, Auti-i ch c-Hoogri c,
,,®^&ique, Brésil, Danemark,
Hollande, Suède
etn., .si on prend un
'*^nement j^oslal Fr,
a&û'
Ai?h >
p, DUreau d’Aiiministralsen;
MM, les Pasteurs: el à
Alpina à Torre Pellice.
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®boi
'îrement part du 1. Janvier
, et se paye d'avance.
Année XXllI N. i
Numéros séparés demandée ava
Le tirage, 10 ceatimes cbacur
AnnnwiîiSj; 20 tonlirnes par ligrjK
pour une seule fois — tocen,
limes de 2 à 5 fois el 10 ceo
times pour 6 fois et au dessus
îS'adresser pour la Uédactiûu ei'
pour l' AdiniuiBtration à M.
Jean Jalla, prof., Torre Pellice,
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Tout changement d'adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
DES ïftLLEES ÏHyDOISES
Paraissant chaque Jeudi
cae serei têiaoitiij. Act. !,ë. Sua'aat la vérité avacla charité. Eph. IV, 15. Que tou régne vienne. Aatth. VI, 10
ii <> Bn ni » i r e :
oliaiit (II! oollocteiir — Ni'crologie — Clironique vaiidoise — L’iiospiee des catécliuménes — Kvangéiisation — lin Arituinie — Nouvelles Religieuses — Missions —
Id vers — Infbnnat.ioii.s — Sou.scr'iptioti pour l’Araiénie — Avis.
LE CHAN'r DU COLLECTEUR
I.
J'aime a M voir, belle vallée
J) Il "¡EèliM:. cnsoldlUe
J\laatc et gale, au grand matin,
Jii loi, vieux clocher du vieux temple
Ou mon peuple aime 'Ghrist et contemple,
Gn priant, Son t Jinour divin,
II.
'IJds, j’aime, à voir le c.imetiérc
'Où repose ma douce, rtûre
fA près d’elle ma bonne sœur.
'Le Jdandalin dresse sublime
Sa rocheuse imposante cime
• Sur cet asile de paix, de douleur,
' . ni.
Jit j’aime a voir, toujours fp pense,
ùpiii loin la plaine bleue, immense...
S)’ai pour elle un regard pieux.
%t je me.'dis (juc ma patrie
Jjar nos efforts doit, être unie
rAlu .seul Sauveur qui règne dans les deux.
2
IV.
3ü, sous un äd triste et somlrrcj
'LüUßtanps l’amvur de Jésus-'Ghrisi a lui.
3L éclairé ma route et mon ombre
"iht lorsque mon paurre espui^ somlrc,
3L me .soutient. 'G'est toujours 'Lui.
V.
.Devant l Dsprit de la pure liiniicrc
.Humilie, car je sens rpu.c La terre
3La rien pour moi, je ni indine à jencax:
îltt pour notre (Jeuvre, oh! mes helles je allées
Llar le 'SvLcil d’en .Haut CHSoleillccs,
3c repele toujours ces paroles sacrées :
ïHicriid, notre jiHcu, d'illcrnd est pour nous!
Le cuUecteui'
„ „ , PAOLO LONGO.
Hollamle 1896.
LE DOETElin VOLA
Noire l)on, notre vénéré Docteur
n’est plus an milieu de nous J Wa
constilulion exceptionnellement vigoureuse, d’aljoni élu'anlée par ies
douloureuses épreuves i|ui l’atteipnirent pendant ces dernières années, a finalement été vaincue par
une longue|et pétnble maladie, (pii
a eu son dénouement ce malin
Le départ de cet liomrne plus
(ju oülogériaire, bien (jue prévu depuis (juel(|ue temps par ceux (¡ni le
voyaient de |)rès et observaient le
déclin de ses forces, jette lout-àcou[) III) voile de lii.stesse siii' l’entiér'e population de la vallée du
Délis, et sera suivi de,s vils regrels
de tous les Vaudois, (|ui l’airuaiont
et le pleurent comme leur père.
* *
,leaii-li(icmie Vola est né à S.lJean, le 26 .luillet LS 16, six ans
plus lard i|ne le I)’’ J, l‘. Levad el
Jo.sepb Malaii et deux ans jdu.s laid
que le l).’’ L. Laiilarel. Le n'esi pas
l’un des moiiidros mérites de celle
belle paroi.sse que celui d’avoir
donné naissance, au cimimencement
de ce siècle, à une rare élite d’hommes qui ont vaillamment servi DK*
glise et le peuple vaudois,
A [)cine niloîesceiit, ,) -E Vola fut
envoyé à l’Ecole Lalinc du Pomarel,
et fréqùënta ensnile les classes supérieures de celle de la 'rour, d’où
il alla continuer ses études dass)"
ques ■ à l’Académie de i.ausaune_A l’âge de vingt ans, le service_militaire obligea le jeune bon»'
me à renli'er dans sa pairie, mai^
non pas, fort heui'eusemenl, à >'6'
noncer aux éludes médicales, i-'OU*'
lesquelles il avait une grande inclination. 11 les poursuivil, au cou; •
traire, avec fiei'sévérance, soit
runiversité secondaire de Chambéry,
soit à Cènes, où il olitinl, vers
•18-43, le diplôme régulier de docteur
en Chirurgie.
Anivé à ce ¡loint, noire ¡eum’
docteur aurait [irobablernerit continué à servir, en ipialitc de chirurgien, dans l’armée sarde, si les loi-'^
resiriclivi;s d« i’é]ioque le lui rmsscul permis, sans exiger qu'il alijnrat la loi évaiigéli |uo, poiii' tdilcu)''
lie ravancemeiil, Le D,'' Vola poo>'
3
I
qui jamais l^ai’is ne valut, une messe,
eu hou Vamlois qM’i! fut toujoufs,
'•’était pas homme à veuhre sa
eoiiscieiice pour un grahe !
Aussi, après avoir loyalement
servi dans les hô[)ilaux mililaires
‘If* Chambéry, Gènes et Turin, il
prit sou coii^m et vint s’établir à la
Toui', où liieu lui réservait une
cari'iére, si ce u’est aussi !)i'illaule,
‘•ertaiuerneul aussi noble et Iténie
'lue celle ifu’il aurait pu fournir
partout ailleurs.
l'euduiit |,irés d’un demi siècle, le
I).'’ Vola a exercé la médecine et In
chirurgie au profit do la |)opulation
de la vallée ilu l'élis, sans jamais
se refuser, (juand il le pouvait,, à
prêter ses services ;aix malades d’auIres communes, eu dehors de celh,‘s
qui- lui élaienf spécialement couliées.
OiUi’e cela, le Vola a dnuué couUnuellernent de.s soins intelligeuLs et
¡»ouctiiels aux malades de rhopital
t'I de l'orphclMiat vaudois de la Tour.
Ges services ont été reconnus [>ar
un acte spécial de notre dernier synode.
I»,égurièrernent sur pied ava))l,
l’anbe, debout, au moimin? ap['td, à
loute heure d(j la nuil, le I).'' Vola
a doiiiié re.xf3U)ple if’ime activité iufatigaiilo, d’un dévoumieul sans ;
bornes. Sans faire de distinclioii entre |
le l•iclle el le pauvre, ni entre le i
caUiolii|ue et le Vaudois, ne pensant I
.jamais à régler ses note.s avec les
clients onl)lieux (et il avait, en cela,
grand tort, mais c’est un tort rare),
secourant généreusement les malailes, trop pauvres ¡)Oi.ir se procurer
ce (|ui était indispensable à leur rétablissement, accourant partout où
une .souOrance l’appelait, sans l'egarder plus au lem[)s et aux chemins mauvais, qu’à la distance...
telle a été la vie du bon docteur 1
Qu un pareil dé.sintéressernenl, (lu’mi
tel oubli de soi même, ait fait du
0.‘' Vola l’homme le plu.s populaii'c,
le plus res{)ei;té de noli'o pays, c’esl
ce que lout le monde sait et enmpreml depuis longtemps, sauf celui
ijui s’esl toujimrs (lé]iensé, qui a
toujours donné sans compter, et surtout sans se douter (¡u’il fitipjüique
ce soit d’exlraordiiiaire. C’iist du
mollis riiTipression que nous en avons
reçue: dan.s nos relations avec lui,
le voyant partout au clievet des malades, toujours il nous a tiarti admirable d’abiiégalioti et île modestie I
Au moment où nous venons de
perdre, pour la vie d’ici-lias, notre
vénéré Docteui', un homme (pii l’a
connu de très-près, durant sa longue
et bienlaisaiile carrière, nous di.sait.
en exprimant la douleur que ce deuil
doil produii'e au .sein de noire peuple:
«Aux yeux des hommes, le bon U.’’
Vola n'a fait que du liieti, et sa mémoire demeurera en bénédiclioii
dans le cœur de tous ceux qui l’ont
connu ! »
A ce lérnoignage de quelqa’ un
(¡ni pèse ses paroles et ne précipite
¡tas Ses jugements, nou.s u’ajoiiterons
qu’un rnol, le loisir noos faisant défaut pour parler aujourd’hui de notre
regrellé Docleui' comme il couviendraii de le faire. Durant lu douloureuse maladie de notre ami, nous
avons eu de nonilireuscs occasions
de noirs entretenir avec lui. Il s’est
lonjmirs associé à m.rs prièi'es et montré reroiinai.ssimt des visites ipu'
nous lui avons hùles, en exjU'iinan!,
le désir (pbelles lussent encore ¡»lus
fréquentes.
■* »
En attendant (,p,ie d’autres retracent
plus longuement l’œuvre accomplie
par l'excellent D.'’ Vola, el eousacrent
a sa mémoire un Liàbut qui soit
digne d’elle, nous ne ¡louvons qu’exjirirner à tous les siens (et parlicnlièiement à ses deux filles Madame
QuaUriiii et Madame Giordano, qui
a’onl pas eu la possibilité de recevoir
directement les adieux de leur vénéré ¡1ère) les senliinents de noire
¡irofonde sympathie. —Nous .savons
qu’ils ont fait taie ¡lerte immense^
4
— mais ils savent, comme nous, que
le Pèt'e céleste a des consolations
suriisantes pour tous nos deuils et
qu’il est prêt à comliler, |)ar la pré'
sence de son Esprit et l’espérance
vivante, en son Fils, tous les vides
de nos cœurs afiliffés.
Torre-Pellioe, le 5 Janvier 1801.
J.-I*. Pons.
Nous disposons encore de plusieurs copies du porlraii du regretté
docteur Vola, publié par le Témoin
en 1890. Nous en oiirons une copie à
(¡uicoïique nous enverra 10 cent, ou
une cartolina avec réponse payée.
.S’adresser à I ' Adminislrateui du
journal.
CHRONIQUE VAÜÜOISE
s. ,IEAN. M. Achille Malan, de S.
Jean, actuellement professeur au Collèi^e, vient de couronner ses études
en remporlant, avec de lirülanls résultats, la laurea d’ingénieur industriel, à l’Université de Turin.
L'HOSPICE DES CATÉCHUP/IÈNES
lœ 28 Décembre dernier, le Conseil Provincial dans .sa séance plénière a été saisi d’une ((ueslion
relative à la transformation de l’//o,spiceiWi des catéchumènes, de Pignerol,
dont on profiose d'allouer les revenus à \'Asile de mendicité de cette
ville.
Le chev. Coucourde appuie cette
translormation avec des arguments
liistori(]ues et juridiques.
Bicci des Vemes et Ballio di Vinadio s’y o[)po.sent et ce dernier
opine que les revenus de l’hospice
devraient être dévolus exclu-sivement
aux catholiques romains.
L’av. Poët, membre de la Députation Provinciale, .soutient la [iroposition de cette dernière en déinon
trant qu’il n’est plus désoi'rnais
question (le transformation de l’hospice, (jui a été suppiimé [lar une loi.
il affirme que le but de cetle instituí ion n’était pas seulement l’instruction et fait a|)pel au Conseil
Provincial [»our que l’on évite les
distinctions confessionnelles enire les
enfants de la même patrie.
Balbo insiste en disant que les
Vaudois ont eux aussi des institutions
exclusivement destinées à leurs coreligionnaires, et que ce fait ne crée
pas des divisions parmi ces populations mixtes (piaid. à la r'eligion.
Cozzola est plus radical encore et
[U'opose (pie les revenus de l’hospice aillent, non à ÏAsite de Mendicité (pii reçoit des [irotestanls et
des calholi(]ues, mais en pai’lie à
VHospice de charité (|iii no reçoit
(pie des catholii|ues et en partie au
Séminaire, selon le désir de Monseigneur r.Evè(pie. Il relire cependaid
un peu plus tard cette dernière
partie (le sa proposition.
Bastelli expli(|ue la délihératioii
de la Commission dont il est le rapporteur et (pii est tavoralde au passage des revenus de l’hospice à l’Asile do Mendicité, selon la pi'0|iosition
de la Députation Ib'ovinciale.
Ce chev. l'oël revient à la charge
et soutient ipie VAsile de Mendicité
de Pignerol est rinslilution la mieux
indi(|uée pour recevoir les revenus
de riiospi(;e dissout.
l/ordre du jour Balbo, tendant à
exclure lesVaudois de la [larticipatioii
aux revenus en discussion, ne réunit (pi’une dixaine de voix et le
Conseil Provincial ap[)roiive au contraire la proposition de la Députation
en destinant à l’Asile de Mendicité
de Pignerol les revenus de l’hos¡dce
de triste mémoire.
E. B.
C’hospice des catéchumènes avait
été établi à Pignerol en 1743, par
Charles Emmanuel lll, pour faire
des prosélytes d’entre les Vaudois et
y recueillir les enfants enlevés.
5
ÉVANGÉLISATION
Il y a eu l’an dernioi' à llevere mie
gi’ande hitU: à |)i'0|u.)s de i’instnu;tion leligieiise à iloumm dans les
écoles corntrmnales. L’ardii(>i’èli'e ati'■ait. voulu (ju ’ elle eùl donnée
par un prêlre, el, il fecueillit. à cel,
elTel. les sigimlures d’un ceiiain nomIti'e de pères de l'amille. Le conseil
municipal ne se liiissa pas al.linnli ir
f-'l ré[>ondit négat.ivemet.it à l’iirehipr'êlve, parcei|ue i|uelpnes sipnalures
des soi-disant, étaient /'uî/.s.sî;.sî O
(fimpora, o morcf^! (Lu tpieis It'inps
sommes nous! Quelles mœurs!).
Celte année, ajoute notre cônes
pondani, de llevere, rarctiiprèlre est
revenu à la eliarge avec sa pétilion
et les signatures dont il lit prudiunrnent, constater l’antlienlicilé par un
notaire.
La clm.se alla milurellement levant
le Cou.seil Scolaire l'roviucial, auouel ))li!s de la moitiéd.îseiiseignaiits
avait déjà déclaré l’an ileriiier sou
incompétence pour l’enseignement
du cal.éciiismc. Malgré cela, le Conseil Scolaire Provincial impo.'-a —
au reçu de la pélitioii de rarchiin ètre
— aux mailles et aux maitress(.is d'('‘Cole le devoir de consaon-r une
lienre jiar semaine à rimsidgiiemeiil
de la doclrine. Il |>arail. rlér.nlémeni,
tjiie les pr'èSres ne sonl, pas agréés
dans les écoles dt' lleverio dont, ils
ne [leiiveiit trancliir le seuil.
[..es iiistiluieiii's ont accepté, et
voici comment s’y e-.t jods P un
d’entr’eux (.pii i'réiiuente pres'jue régulièrement les cultes évangéliipics,
11 a laissé de côté le inamud iiilitulé: « Abrégé de doctrine chrétienne
à l'usage du diocèse de Afanloue »
et il a dicté à .ses élève.s de 4” et
5® ((uelijues paragraplies concernam
le Seigneur Jé.sus (.liirist.
Sans avoir rien comliiné a vec notre
évangéliste de Uevere, ce maître
d’école n’a fait jus'pi’i'',i ipie dicter
à SOS élèves des paragraphes jiris
textuellement d’un livre publié U y
a 5 à 6 ans par M“' el M.rne Celli
sous le l.itr.o de «/ noslri liimbi».
(.l’est là de la doclrine vraimeii!,
dirétiemug ¡lui-'iju'elle ed, juii.sée
aux sources jiure-i du Saint Kvangilir
l.’niie des mailre.sses d’éct.'le s’y
pi't'iid autreineiiL puur eiiselgm.'i' à
scs élèves la doclrine dirélieiitre.. A
riieure du caicdiisme elle enseigne
ù Si's [iditi's caiécluiméiies les beaux
Il y mues di.' r.'lrpn livangdica.
Voici ijiiebiues détails sur ie.s écolos de, Livourne, que nous apporte
une leltre de notre correspondant
de celle ville.
I.es écoles sur semaine vont de
ravaiil, elle.s ii’oiit jamais élé aussi
fréipienlées (¡ne cette .année, et de
i uouvetmx élève.s s’ajoulenl du leiii|)s
I à autre, M. Corsani ajoute celle
! aimée quatre b(.'iire'< |)ar senuntm
I à siiii liuraire, doiil, di.mx pour l'eiiseigmmeut du tnmç.us el, deux au! 1res, prises sur les var.auces du jeudi,
jiour b.'s travaux mamieis, puur lesijuels .M.iiie Sb warl, coiislaiile bien(ailrire de nos écoles, rouruit l’ou(illage titîcessaire. rbnsqu’oii établit
(les leçons de Iraiiçais eu ToscaiKg
mèim; eu Toscane, il convknil. de
leur lais.srr mie [ilacu convenable
cbex nous, pour m-t pas pt-rdre un
bien que lions avons cl tpie d’autres
recberdu.'nt avim raison.
Les écoles dn Dimaiicbe sont
iinssi bien tréqu entées, tant celle
tpii e.st pour les jennes élèves (|ue
celle qui l'st pour les classes élémentaires. Llles ont en un arbre de Noël
encore jib.is beau el jdus riche ipie
ceux des années ¡irécédeiiles. üii le
(loir à da commission (jui s’est constituée tout e.xjirés pour l’arbre de
Noël, et cnir’autres à iM.lle Bianca
(Luattriiii el à M. Giovanni (ligiioni.
Voici deux anecdotes relatifs aux
Ecoles du Dimanche; Deux femmes
cafboli(|ues lomaines s’apjn'oclièreiil
un Dimanche du groujie ‘pii élail
[lins ¡1res de la porle du temple el
euteudirent toute rexpliciiUoii relative à Mari lie (^t à Marie ipii se louait aux pieds de Jésus pour entendre
6
la Parole de vie. i/une de ces femmes dit: J’ai beaucoup à faire à la
maison, mais je ne puis m'en aller
d’ici, tant j’aime entendre l'explication
de l’Evangile que fait le maître d’école. Et elle resla ¡u.sfju’à la lin.
Un auti'e Dimanche une antre
femme s’ap|)roclia de ce même grou[)e, un peu à la fois, jusqu’à venir
s’asseoir à côté des élèves, et elle
ne perdit pas un mot de l’ex[)licalion. Lorsque Ions les enfanls des
divers groupes se réunirent |)our le
résumé de l’explication, celte femme
demanda à l’un des élèves si le régent allait dire la messe, vu qu’il
s’approchait de la chaire.
— Non, répondit l’élève, il va
continuer l’explication de l’Evangile.
Alors cette femme s’approcha, s’assit
à côté des enfants et fut tout oreilles ¡usiju’à la lin. A la clôture
du ser.vice, elle demanda et reçut
un traité comme ceux ipi’elle voyait
distribuer aux élèves.
liOrsque les autorités de Livoiu’iie
et de Florence firent, le27 Décembre
dernier, la commérnoi'ation de la délense de la citadelle contre les armes
de l’empereur Maximilien, nos écoles
furent ainsi invitées à se faire représenter par les instituteurs et par
les institutrices, pendant i|ue le t'.omité Directeur était représenté
par M. Quattrini et Cignoni. Cela
montre en quelle considération les
écoles vaudoises de Livourne sont
tenues [lar les autorilés de la ville.
[,e Corriere dell’ìsola (Sicile) du
25 Décembre (merci à qui nous l’envoie) fait une mention honorable des
écoles vaudoises de Paierme à l’occasion de leur arbre de Noël, de M''
Miiston qui les dirige et des titulaires de \’Isüiulo internazionale
Valdese, [.es élèves ont très bien
récité et le journal donne même les
noms des enfants qui se sont distingué,dans leurs récitations, entr’autres ceux de deux enfanls île 4 ans
qui Y ont aussi pris une part active,
l.a belle fête fut close [lar la clistri
bution des cadeai.ix et des [irix décernés d’après les examens lie Juillet
dernier.
Prière à fous ceux qui ont des
nouvelles sur I ’ livangélisation do
vouloir bien nous les envoyer sans
retard, afin ipie nous imis.siors les
servir toutes fraîches à no.s lecteurs
____^______________E, P.
EN ARMÉNIE
l.a maison Bridel et C.ie, de l.ausanne, nous envoie les deux opuscules suivants, desipiels nous extrairons de leni[is en tem[)s quelques récits ou descri plions, car il est
urgent ipie le cri des populations
indignées de l’TÎurope arrive aux
oreilles des dominateurs [lour secouer leur a[*alhie jalouse, égoïste
et irdiumaine;
Les Massacres en Arménie. Uapport officiel des six ambassadeurs à
Constantinople. Lau.saime, iiridel
'1896. Prix.- 30 cetd.
Le eri de l’Arménie. I.ausatme,
Dridel 1896. Prix: 50 cent.
Voici d’aljord la liste apfiroximative des clirélieiis massacrés lians
rEmi>ire olloman ¡lendant ce siècle ;
•1882. Grecs 50 000
'1850. Nestoriens, Arméniens
(.K.ourilistan) 10 000
'I860. Maronites et Syilens
(l.iban et Damas) 12 000
1876. Du'gircs 15 000
1894 à1896. Arméniens 100 000
Total 187 000
On voit que le chiffre des victimes du fanatisme turc vient d’êli’e
plus que doublé par les massacres
qui se poursuivent sous les yeux
de nos représentants.
Et ce qui (rap[)e dans ces massacres c’est la piéoccupalion systématique de faire dis|iaraî!'re la
race arménienne, les cruautés iuotiîes
avec lesquelles les Turcs font [>érir
leurs victimes et la [»arÜcipation ou-
7
- 7
Verte, directe, des autorités et des
lrouf)es au massacre.
Tout ceia nous ra[i|)plle, jii.-;i[ue
'lans les délails, ce (|ui se passait
dans nos Vallées, aux K)® et 17® siè(îles; logements île troopes ijiii sont
chargées .le mas.sacrer leiir.s hôtes,
Ceux qui consigtient leni's armes
tués avec accom|iaynement des ¡tires
Outrages et des harharies le.s plus
l'al'linées, ceux (jui se déiendnit dé0oiH';é.s aux l’nissanccs Etiangéres
comme l■elleiles, les biens ¡lillés,
les maisons brûlées et ruinées,
le.s tern|)le.s changés en liei.ix de
Culte idolâtre, les enfants et les
jeune.s filies enlevés; les prisonniers
accumulés dans des prisons infectes
pour hâter leur mort; et i|uand (■nfin
l’étranger intervient, le souverain
prononce les mots de grâce, amnislie,
pardon, mais il relient cajitits les
pasteurs et des ceutaines d’eutaiits.
Celte longue énumération de tourments c’est ce (pii a élé iniligé à
nos pères par les autoi'ités jointes
a la pojtulace, laissée libre de donner
cours à ses passions les pins hontensement mauvaises. Oi' c’est tout
cela (pii se ré|)éte anioiird’lmi, avec
la düTérence (jue le nombre des
victimes est de 100 000 etique ceux
(|iii poiii'raienl intervenir cKii/aceinent ne le font jias. fhrait on (juc
depuis 1878 le.s Arménieus sont
sous ia protecliou spéciale de la
Hussie, tpii aide le Sultan à l'orlilier les Dardanelles, de la France,
dont les équipages assistent sans
intervenir au massacre d’un (piartier
ui'raénien de ConslanOnofile, et sous
la protection collective de toutes les
autres Puissances?
Voici l'article du Traité de Detlitpde
1878, grâce auijuel la Russie a rendu au Sultan les provinces arménieimes (jn’elle avait envahies: «La
8nhlime Porte s’engage à réali.ser
sans plus de retard les améliorations
et les l'éformes (ju’cxigenl le.s besoins
locaux dans les ¡»rovinces liahilées
l»ar les Arméniens, et à garantir
leur sécurité contre le.s Circassierns
et les Kourdes. Elle donnera périodiquement connaissance des mesui-es
prises à cet eiiét aux Puissances
ijiii en surveillei'oiil ra[)p!icalion ».
Quelle iroiiie saugdanle (pie cette
protection !
Nous Vaudüis, du moins, qui
sommesaussi unpeii|)l(j lécbaïqié des
massaci’es, envoyons aux survivanls
arméniens le laiiime de nos prièi'cs
et le sacrifice de nos bourse.s et (pie
le généreux élan, (¡ni, j)our la 2®
fols, a fait allliior les (ions srir le.s
colonnes de noti'e joui'iiai, continue
et ¡)arvieiine à soulager quelquesunes des misères sans nom e! sans
nombre dont chaipie ville ou village
arménien est le théâtre.
Nouvelles Religieuses
Sfiirseille. — M. Jules .Seguin,
évangéliste, gendre du pasteur émériste M. AtihiiiK" tPiy, vient de s’établir dans celte ville pour y füiider
mie oeiivi'e d’évaiigéHsalion parmi
les ()3ÜÜ0 Italiens qui rhabilent.
I.cs personnes (¡ni ont des [larenls
ou des connaissances à Marseille
fernut bien d’envoyer leurs adresses
à .17. Set/uin, Boulevard dii jardin
zoQlogi.ijue 48, Marseille.
Naples. — Le Libero Credmie,
de Na|)les, a cessé de paraître avec
le 31 Décembre 1896. Nous ne pouvons (pie regretter la disparition de
ce journal qui était une preuve
constante de l’iq^prit d’alliance
évangéliipie (pii anime les pasteurs
des diverses dénomimUions à l’oeu
vre (buis cette ville.
France — Les Jésuile.s vieiment
de remporler une ncuvelle victoire
eu France, grâce à leur préce))le :
Calomniez ; il en resterera toujours
quelques chose, et grâce au terrain
où est jeté celte ivraie, loujmirs
prêt à accueillir ce (jtii peut nuire
au nom français. Le gouverneur
général de r.-\lgérie, iM. Oamlion, a
déclaré à la Chambre avoir expulsé
les méthodistes anglais accusés (vous
8
etUendez: accusés non convaincus)
d'avoii’ venrlu desi armes mix kabyIcH, Une enquèle a éié initiée. Ul'lu
Cliarnbro, à runanirnilé, invite le gou
vememeui à meUre un foi'rne aux
menées des missionnaires éti'angers ;
libei'l.é. égaUté. fraternité.
MISSIONS
i.es amis de.s rnissiuis sont priés
de. ne |ias jeter lenis l.imhrcs-poslc
oblUérés, niai.s de les envoyer au
secrétaire du Cornilé de la mission
romande, i'onr le moment, le produit. de la vente sert à payer la
pension de deux élèves indigènes a
rècolo normale, léadres.se est M, A,
(¡raiidjean, (lhemin desCéilres, Uausam 10!, Suisse.
DI VEIRS.
Uour dia.pie düOO tuibilaiils, la
lUi^-sie compte '(8 naissances, la
Hongrie 42, ¡’Autriche ‘M.7, l'Kalie
S7, l’Allemagne 36, les Pays Bas 32,
i Ucüs.se 3Ü.8, .Angletei re, Danemark
et Norvège 30, Belgi([ue 29, Suède
id Suisse 27, Grèce 25, Irlande 22 7,
Urance 22. De.s données exacles
man((uent [>our rEs[)agne, le IdorLuga! et les états balkaniipies. Dans
cette statistiîjuü l’Italie occupe dune
la 4® place.
Elle occufie la 2° |dace quant à
I excellent des naissances sur les
morts avec 13 sur 1000. Ici presqu'île Scandinave li(uit la lêle avec
15. G’esI la France qui occupe ici,
comme dans le lahleau [n'écédeni,
la dernière place, avec un excédent
d’1 1|2 par mille.
D’Italie compte actuellement plus
de 31 millions d'iialnlanls.
— M. Flics, de Boi'loferraio. a
rlécouverl, [lai’ait-il, la manière de
chasser le [ihylloxèra de la vigne
au moyen de lelecliacile.
INF'ORMATIONS.
La Junte [»rovinciaie, dans sa séance du 17 Déc., a a|ipronvo le régle
ment d’édilité de Rora. Dans sa séance. dn 23 Décemhi'e, elle a autorisé la
coupe d’aidii'es à Jh’id cl à Pragela,
el reconnu ranlonornie de la Bourse
des [lauvres de Villeséche.
La cha.sse est défendue, ilans la
province de Turin, à ¡laidii' du 8
Janvier.
Dons pour les pauvres Arméniens
Report (tc.s N-o.s pi'éc. 902,50
Au N° préc., au lieu de M-lle
Momistior 5, lire : M.llcs E. et M. Muniutier 20.
La Tour. M.mo. Georgette lîyiiard 5 —
Sylvie l’eyi'ot-Dui'aiid 2 — N, N. cullecte
terriplo la Tour 2 — Marie Pons, 2 —
M.lle Beckwith 25 _ J. et M. Ghauvic, 1
— Pierre Poet 1 ~ Daniel Koiitana I •I. Daniel Cliaiiforan 0,.5() — Hartli. Cliaiiforaii 0,20 — David Gaydoii, aiieien 0,70
S. Jean. M.WQe, M. M. 5 — M.e Gantoii
[ 2 — M. Be.ssou 1.50 — Union Clirol. j.
f. 4 — Famille Revol dos Itevel 3 — Susotte Revel 1.
45 sousci'ipteurs de l’église de Villeséche 30.
H. Gay, Genève 20 — Ugiise de Courinayeur 5. Toial Fr. 1014,40.
AVIS
!,es personnes ipii se |u'ocui'erunt
le journal à la Tour, sans nous
causer de frais di; poste, ne devi'unt
payer' que l'rancs 2,50 ¡unir lunt
1807, à condilion pi’elles payent
leur ahonnement anlici[.)é, c. à d.
avant le 1 Février.
Kapports directs outre le Prodiictoiir et le CoiisommateHr.
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Fi'ance.
J. B. Mauan, Gérant
Torre Dellice — Imprimerie Aipina.