1
Année XV*
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Itallft . . . ■ . D 3
Tona lea paya de rUnion de
poste • • ■ . » 6
Amérique În Sud.
On ^
Au bureau d’Àdministrafcion*,
Ohez MM. les Pasteurs ;
jCieK M. Ernest Robert f'Plguerol^
et à la Librairie Chlautore et
Mascarelli /'Plguerol ).
ît’abonnement part du l- Janvier
et se paie d’avance.
N.
NnméroH séparés demandés avaV
le tirage 10 oentiines cb«oui|
j AnnonOûS : 20 centimes
! pour une seule fois
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I S’adresser pourla Uédactlon
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Past. J. P. Pons, Totre-Pellice'^
I Tout obangeinent d’adreeao eaf
I payé 0,35 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
IVms aere* Aoms 1, 8. Suiunni la vérité avec ta charité. Eph, iv , 15.
i^ommaire.
A Henri Arnaud, poésie. — Notre jeunesse, nos enfants. - Un député vaudois à
Eisenach. — L’esclavage Africain ot les nations protestantes. — La vraie santé. —
L’avare ne possède rien. — Les jours qui
pa.ssent. — Pour Aiguilles. — Bons livres
pour cadeaui de NouveÎ-An. ^ Noutelles
religieuses — Revue politique. — Avis.
A HENRI ARNAUD
pasteur-colonel des Vaudois du Piémont
Lorsque pour ta prière ils étaient réunis,
Tu leur communiquais ton âme belle et forte;
Tes fidèles aussi devinrent la cohorte
Qu’ôn vit escalader les flancs du Mont-Cenis.
El ces croyants, soldats par le soleil brunis,
A travers les périls, c’est la foi qui les porte.
Vingt mille hommes ligués contre eux; Que
[leur importeI
Iis mourront au pays des aïeux, ces bannis.
A l’heure des combats, aucun d’eux ne sour
[cille.
r.e pont Salabertran, Col-Julien, laBalsille,
Rediront les hauts faits dont Ils sontdes héros.
Toi, qui jamais n’as craint le sabre ni les ;
[balles, V
Chef aimé, dors en paix , sous tes pierres i
[tombales;
Les Vaudois ne sont plus victimes des bour
freaux.
L. Vermeul (L'ami du foÿerj.
Notre jeunesse, nos enfants
Si nous devons faire tout ce qui
dépend de nous pour remettre sur
le droit chemin nos jeunes gens qui
se sont égarés, nous devons nous employer de toutes nos forces aussi, pour
empêcher ceux qui ne se sont pas encore fourvoyés, de prendre celte route
fatale, dont si peu reviennent une fois
qu’ils s’y sont engagés. Ecoles du dimanche, catéchismes, réunions spéciales, union chrétienne, tout devra
être mis en œuvre dans ce but; mais
pour que ces excellentes institutions
pussent donner tous les bons fruits
qu’elles sont capables de produire, il
faudrait que tous nous enfants en profitassent. Or il se trouve que chaque
année, et je le crains, dans presque
toutes nos paroisses, un certain nombre d’enfants échappent à l’instruction
religieuse, soit par leur mauvais vouloir, soit par la négligence de leurs
2
-390
parents. Ce mal devient beaucoup plus
général et plus profond après ]a réception à la S. Cène. Considérant au
dessous de leur dignité de fi'éqiienter
une école du dimanche; n'étant que
trop heureux d’en avoir enfin fini à
tout jamai.s avec le catéchisme qu’ils
n’avaient considéré que comme un
boulet qu’il leur fallait traîner deux
ou trois ans; exposés de toute part à
mille tentations; traités par tout le
monde comme des hommes pouvant
désormais se diriger et n’ayant plus
besoin de conseil ni d’appui, beaucoup se jettent tête baissée dans la
dissipation et déshonorent, par une
conduite secrètement ou ouvertement
immorale, ce Maître qu’ils avaient promis de servir. N’y aurait-il rien à faire
pour s’opposer à ce mal?
Nos consistoires ne pourraient-ils
pas, par exemple, chercher dans cftftcMw
de leurs quartiers un liomrne ou une
femme, qui accepteraient, au nom du
Seigneur, de se faire les amis, les protecteurs de l’enfance et de la jeunesse
de leur quartier; qui veilleraient à ce
que les petits fréquentassent tous l’école du dimanche, à ce que les moyens suivissent assidûment le catéchisme, et à ce qu’aux grands fût
offert quelque moyen de s’instruire et
de passer le temps agréablement, sans
s’adonner û la dissipation. Quel champ
d’activité admirable, pour un Chrétien,
pour une Chrétienne, que l’enfance,
que la jeunesse de son quarlier! Quels
services inappréciables, il, ou elle, rendrait à l’Eglise! Que d’âmes pourraient
être sauvées par son moyen! Oh! si
quelques uns reconnaissaient dans ces
lignes un appel que le Seigneur leur
adresse et sentaient que, bien que faibles,ils peuventcomplersur la force que
Dieu donne à ceux qui veulent leservir,
qu’ils n’attendent pas qu’on les cherche; qu’ils se présentent d eux-mêmes
aux Consistoires, qui, ayant reconnu
leur aptitude, seront trop heureux de
leur confier cette tâche spéciale. Pasleurs et Anciens sentent que, sous ce
rapport tout particulièrement, ils ont
besoin d’aide, et ils leur donneront de
bon cœur la main d’association.
H. M.
UN DÉPUTÉ VAUOOIS A EISENACH
La Table a bien voulu nous communiquer le Rapport officiel que lui a
présenté M, David Peyrol sur son voyage à Eisenach, où il l’avait été chargé
de représenter l’Eglise Vaudoise auprès
de VEvangüischer Bund. Nous en reproduisons ici les parties essentielles.
« Messieurs el chers frères,
)) Avant de vous raconter comment
votre mandataire fut reçu à Eisenach,
il ne sera peut-être pas hors de place
que je vous donne quelques renseignements sur VEvangeHscher Bmid.
Cette alliance, qui comprend aujourd’hui plus de 6Ü,000 Allemands appartenant 'à toutes les classes de la
société, fut fondée en 188fi. Elle a pour
but d’unir tous les chrétiens évangéliques d’Allemagne, de n’importe quelle
église ou tendance Ihélogique pour
lutter contre les flots envahissants du
catholicisme romain, du matérialisme
el de l’indifférence religieuse chez les
protestants. Son comité centriil se
trouve à Halle, mais chacun des étals,
dont,se compose le vaste empire, possède une branche naifonaie de ¡’alliance.
Des’Assemblées générales réunissent de
temps en temps les représentants de
ces différentes branches. C’est à la
troisième de ces Assemblées, réunie à
Eisenach, du 30 Septembre au 3 Octobre, que j’ai eu le plaisir de représenter notre Eglise Vaudoise.
Sans entrer dans les détails, je dirai
que l’accueil le plus cordial fut fait,
aux membres de l’alliance, dans la petite ville toute enguirlandée et parée
pour l’occasion. Ceux-ci dépassaient
en nombre les 400; j’étais peut-être
le seul étranger dans'celte rmillilude
où l’on entendait parlerions les dialectes de l’Allemagne, mais pas un
mot de français, d’italiep, ou d’anglais.
J’eus l’occasion de faire la connaissance de plusieurs hommes éminents
du protestantisme Allemand, et de
constater que notre église, son histoire,
el la place qu’elle occupe en Italie,
sont connus parmi nos frères en la foi
de l’Allemagne.
3
-391^
Les deux premières journées de la
fête furent consacrées aux séances
privées. J’y fus admis sans difficulté.
Un coup d’œil rapide sur les objets
qui y furent traités, vous donnera
une idée claire de la lâche que poursuit VEvan^elücher Bund.
La fondation d’une librairie de
r.âlliance, contenant toutes les armes
possibles à employer contre le papisme
et, à côté des publications polémiques
et apologétiques, celles destinées à
faire revivre les grands principes de
la Réfofmalion au sein de Protestantisme.
2" Le journal de l’Alliance, qui se
nomme Kirchliche Korrespondenz. Il est
admirablement dirigé par le pasteur
Brecht d’Oberkochen. Au moyen d’un
système de coriespondance fort bien
imaginé, il est tenu au courant de toutes les attaques loyales et déloyales
contenues dans le 401 journaux ultramontains d’Allemagne contreleproteslanlîsme. Les calomnies et les mensonges de la presse papiste, ainsi que
ses hérésies, sont ainsi soigneusement
recueillies et cataloguées, afin de pouvoir servir d’armes puissantes contre
le système qu’elles ont l’intention de
défendre.
3° La maison des diaconesses, fondée
et entretenue par l’Alliance à Sch'-wàbischall, Celte institution doit fournir
des diaconesses capables dans le but
deconlrebalancer l’influence des sœurs
catholiques qui inondent l’Allemagne,
et sortent toutes du convent avec un
mol d’ordre, portant qu’elles doivent
faire tout ce qui dépend d’elles pour
faire entrer les malades qu’elles soignent, on tout au moins leurs biens,
dans le giron de l’Eglise Romaine.
D’autres sujets non moins importants
sur lesquels nous entendîmes d’excellents rapports, sont:
4° La création d’une littérature destinée à évangéliser les catholiques
allemands.
5® Le colportage évangélique.
6° L’éducation des enfants issus de
mariages mixtes.
Quant aux séances publiques, elles
furent tenues dans l’immense église
de St. Georges, capable de contenir
à elle
Le D''
seule environ 4,000 auditeurs.
Braun, prédicateur de la cour
à Slutlgai’d, les ouvrit par un sermon
remarquable sur le texte Néhémie iv.,
17. Ce texte répondait à la question
qui se posait tout naturellement à
l’auditoire. « Quelle doit être l’œuvre
de l'Evangelischer Bund? » La réponse
se résume en un mol : « Une œuvre de
défense dans le but de pouvoirédifier».
(A
L’esclavage Africain
et les nations protestantes
Dans son N.” 336, le journal milanais fl Corrierc délia Sera publiait un
article de fonds très-malveillant, sur
la conduite de l’Angleterre et de l’Allemagne an sujet de leurs possessions
en Afrique et de la répression de la
traite des esclaves, cherchant à démontrer, sur le témoignage d’articles
de provenance française fort sujets'à
caution, que ces deux Puissances protestantes, par l’intermédiaire de leurs
sociétés missionnaires, bien loin de
travailler à combattre l’esclavage, ne
feraient après tout que le favoriser,
sous le manteau de la religion, en
convertissant le soi-disant affranchissement de centaines de milliers de
pauvres nègres, en une simple et honteuse spéculation financière. — Rien
d’élonnanl que ce sans-façon du journal milanais; car il suifit d'en parcourir quelques numéros, pour reconnaître, que l’esprit vollairien, qui l’anime, n’a rien a envier aux feuilles
cléricales, dès qu’ils s’agit de dénigrer
tout ce qui concerne l’activité protestante ou évangélique. La fausseté de
ces assertions ne pouvait cependant
pas passer sans réplique, et c’est M. le
générai et sénateur G. Corte qui s’esi
chargé d’y répondre an moyen d’un
autre article de fonds, inséré dans le
même journal jlN“ 337). Voici en résumé ce qu’écrit l’honorâble général:
« .... Nous sommes persuadés que
l’idée de l’abolition de l’esclavage et
du trafic des esclaves, ne peut pas être
4
-.392
attribuáe au simple progrès de la ci’
vilisation et des idées humanitaires et
démocratiques.
»LaGrèce et Rome leprouvenl.Plutarque, Péricles, Cicéron et Tacite,
bien que instruits et civilisés, se résignaient volontiers à l’existence de
l’esclavage. Et ce ne sont ni les philosophes ni les libres-penseurs des
temps modernes qui aient réussi à le
combattre d’une manière efficace. La
patrie de Montesquieu et de Voltaire,
ce pays où les jacobins et les librespenseuî's se sont donné carrière, n’a
certainement pas été parmi les premiers à affranchir ses colonies de la
honte de l’esclavage des nègres. Les
seuls, les vrais adversaires, véritablement efficaces de l’esclavage, ce sont
ceux qui l’ont combattu pour obéir
aux principes de l’égalité chrétienne,
c’est-à-dire, les membres des diverses
églises évangéliques,
s Tandisque S. M. Irès-fidéle, S. M.
catholique, S. M. très-chrétienne toléraient et protégeaient la traite des
noirs, et tandisque les papes euxmêmes se résignaient à la tolérer facilement, le Daneroarck la prohibait et
la réprimait à bord de ses vaisseaux.
En Angleterre, l’agitation en faveur de
l’abolition de l’esclavage a surgi au
nom des doctrines évangéliques et à
la suite de l’activité énergique de
leurs adhérents. C’est William Wilberforce, ce sont les doctrines de l’Eglise Wnglicaoe et de l’Eglise Pre.shytérienne qui ont prévalu sur les intérêts d’argent, et qui ont imposé au
Gouvernement et au Parlement l’affranchissement des nègres et leur rachat, dans les colonies de cette nation.
Aux Etats-Unis d’Amérique, c’est pareillement â l’influence des doctrines
évangéliques que l’abolition de l’esclavage doit être.attribuée. C’est pour
rendre hommage aux enseignements
de l’Evangile et c’est avec la conviction
de combattre un fait qui blessait les
principes chrétiens, que les descendants
des anciens Puritains et les colons du
Far West surtout —gens simpleel croyante — sont accourus se ranger sous
les bannières fédérales. Dans l’esclavage, beaucoup plus qu’une institution
contraire à la civilisation, les colons
savaient combattre une institution qui
blessait les principes religieux qu’ils
avaient choisis pour règle de leur vie.
De nos jours aussi, il faut en convenir,
ce même esprit évangélique qui inspirait Wilberforce, Clarkson, M'"** Beecher-Stowe e Lincoln, inspira et inspire un Livingstone, un Gordon, un
Gameron, les ràissionnaires blancs et
les soeurs de charité. 11 faut le dire
bien haut; L’abolition de l’esclavage
n’est pas due auxdêclaralions des droits
de rnornme, ni à la sonore et vide
formule Egalité, liberté, fraternité,
ni à l’initiative des Cabinets et des
hommes d’état; mais cette oeuvre si
noble est due à l’exemple de l’Angleterre et aux grands sacrifices d’argent,
auxquels elle a su se soumettre. El au
Gouvernement anglais, cette entreprise si noble a été imposée par un
réveil de l’esprit évangélique et par
un de ces mouvements de l’opinion
publique, à la suite desquels un peuple sacrifie et plate en seconde ligne
toute espèce de dommages économiques ou politiques, pour résoudre un
grand problème moral,
» Or, précisément en considérant qu’en
AngleterreelauxEtats-Unis, l’abolition
a été plutôt la victoire du sentiment
religieux, qu’une victoire du seotimeni
politique, nous craignons beaucoup
que du Congrès de Bruxelles, où les
exigences et les rivalités politiques ne
peuvent que prévaloir secrètement, le
trafic des esclaves, ne sorte intact
et peut être tfiomphant... ».
J. R.
LA VRAIE SAKTE
Je liens, me disait notre regretté
pasteur M. Matlh. Gay, a vous faire
eniendre un langagebien rarement entendu dans ce monde. Le langage ordinaire est le suivant: «Pourvu qu’on
ait la santé, il ne faut pas se plaimire,
avec elle on a tout»,
La santé il est vrai est une bénédiction, une grâce, une richesse, au
sujet de laquelle nous devons être re-
5
.893.
connaissants à celui que nous l’a donnée; mais comme toutes les choses de
ce monde elle est un bien passager.
Elle n’est que pour un temps, puis
elle commence à faiblir, pour disparaître aux approches de la mort.
Mais il y a une autre santé qui ne
doit pas faiblir, et qui moins encore
doit disparaître quant le mort est là,
3ui au contraire doit se montrer alors
ans toute sa force, c’est la santé
spirituelle, la santé de'notre âme; autrement comment parviendrions-nous
à la perfection?
. p. G. Ane.
L’avare ne possède rien!
Ce n’est pas le vin qui est un mal,
c’est l’ivresse. De même, ce ne sontpas
les richesses qui sont un mal, mais la
cupidité et l’avarice. Ne confondons
pas le riche avec l’avare. L’avare n’est
pas riche, L’avare est toujours dévoré
de désirs ; or celui qui désire toujours
ne sera jamais dans l’abondance. L’avare est le gardien, non le possesseur
de ses richesses; il en est l’esclave,
non le maître. Il donnerait plutôt de
son sang que de l’or qu’il a enfoui.
Cet or est pour lui un dépôt qu’il
retient et qu’il garde avec autant d’attention que si on lui défendait d’y
toucher. Il use aussi peu de ses possessions, que si elles lui étaient étrangères. Et elles lui sont vraiment étrangères; car des biens dontil ne pourrait
se résoudre à faire part aux autres,
dont il ne voudrait pas soulager les
besoins de l’indigence, de quelque punition qu’on menaçât son avarice, peuton dire qu’ils lui appartiennent? Peuton dire qu’il ait la possession d’une
fortune dont il n’a pas même la libre
jouissance?
Chrysoslôme : How. jj®, au peuple d’Antioche.
Les jours qui passent
Une Jilletle de quatre ans dit un
jour à sa mère, après avoir longtemps
réfléchi toute seule:
— Maman, où vont-ils les jours?
— Quels jours? mon enfant.
— Tu dis souvent que les jours
passent, pas.senl. S’ils passent, où
vont-ils? Vont-ils dans le ciel les jours
qui passent?
La chère enfant ne comprenait probablement pas encore toute la portée
de la question qu’elle faisait. Mais il
y aurait certes du profit à penser
plus souvent aux journées qui s’écoulent et à ce qu’elle apportent, sur
notre compte, auprès du Juge des vivants et des morts.
Il est clair que chaque jour, gui
s’en va, est signalé par quelque action
bonne ou mauvaise. Si elle est mauvaise, le jour où nous l’avons faite est
comme une page qui porte, au siège
judicial deCbrisi, une accusation contre nous.
Une journée, pendant,laquelle nous
n’aurions fait aucune bonne action,
serait comme, une page vide, mais
non blanche, qui s’en irait auprès du
souverain Juge nous accuser de n’avoir rien fait, d’avoir «perdu notre
journée» comme disait Titus.
Heureux celui qui sert son Dieu
chaque jour de sa vie, et selon les
forces qu’il a reçues. Chaque jour qui
passe sera pour lui un messager qui
relourne au Seigneur qui l’avait envoyé et qui Lui apporte de bonnes
nouvelles de notre activité. Dans ce
cas, les jours qui passent n'iront.pas
nous attendre, pour se dresser devant
nous d’une manière effrayante et en
témoins accusateurs, mais ce seront
des messagers que nous verrons partir
sans crainte comme sans reproche de
notre conscience. Les jours passés au
service de Dieu ne troubleront pas
notre paix à mesure qu’ils passeront.
E. Bonnet.
SOlISCRirTIOHi
poor (es inceiKfiés d’AigiiMIe
Bien que la souscription pour Aiguilles ait été close, nous ne pouvons,
a cause des circonstances particulières
que vient de traverser la paroisse de
6
-9M
‘ WoS/N/Wk^W W W Wi
Si. Germain, circonstances qui expliquent que cette liste soit arrivée en
retard, nous refuser à l’insérer.
Soulier François, Balmas, fr. 0,50;
Berlalot Henri, Bone, 1 ; Beux Antoine,
1; Bounous Jean, Azari, 0,50; Vinçon
By, Gondin, 1 ; Balmas El., régent, 1; ^
Balmas Daniel, feu By, 1 ; Long Jean,’
ancien, 1 ; Lantelme Henri, ancien, 1 ;
Bertalot Michel, ancien, i; Robert
Michel, feu Robert,!; Bounous Jean,
Colombai, 0,40; Balmas E. Major, 3;
Malan Pierre, Instituteur, ! ; Bounous
Jean, Ciabouttà, !; N. N., 0,50; RivoirDaniel, 0,75; TronC.G., pasteur,5.
Total 21,60.
Bons livres
pour cadeaux de Nouvel An
Coup d'œil dans la vie de la
femme chrétienne par Caroline
Specker. Trad. Fred. Tissot.. Lausanne
Georges Bride! éd.
Ce livre, en Allemand, a pour titre:
Une marche à travers la vie, sous l’égide de la Bible, et s’adresse tout spécialement aux jeunes filles et aux femmes chrétiennes. Il se compose de 8
chapitres intitulés successivement: La
femme élément de bonheur dans la
société; lajeune fille; l’épouse; lafemme mère et éducatrice; la maîtresse
de Qfiaison; la veuve; le désert; la force
de la femme.
•> M'"® Specker jouit en Allemagne et
dans la Suisse Allemande d’une réputation bien méritée. Fille de ses œuvres, elle a connu un grand nombre
des luttes de la vie, elle a été frappée
à coups redoublés par les épreuves
» les plus pénibles, mais elle est arrivée
au bout,fatiguée sansdoute,mais triomphante. On sent, en l’entendant vous
parler, que là ou elle vous fait passer
elle y a été avant vous, et que les
moyens qu’elle nous offre pour sortir
des «lieux profonds», l’ont élevéeellernêrne sur les collines de la joie.
Et tout cela sans jamais mettre en
avant sa personne. «De son temps»
dit M. Fred. Tissot, « les femmes auraient rougi de vider leur cœur devant
le monde et de le donner en pâture
à la foule. On avait alors une certaine
pudeur un peu démodée aujourd’hui.
Depuis que des femmes discourent en
public, et que les plus prudes n’y trouvent rien à redire, on s’est fait à ces
livres, où hommes et femmes s’exposent en gros et en détail se donnant
en exemple aux autres pour le bien
comme pour le mal. Ici rien de pareil;
nous sommes à l’ancien point de vue
par lequel la femme qui veut exercer
une action spirituelle sur les autres,
loin de se faire homme, reste femme,
c'est à dire, efface modestement sa
personne, afin de se dérober aux regards dans la réserve et la pudeur».
Qu’il nous soilpermisdecilercomme
spécimen du contenu et du ton de
ce volume les lignes par lesquelles il
se clôt:
« A la femme de faire régner la piété
autour d'elle, non celle des formes
vides, mais celle de la’Vie et de l’esprit.
Pour cela elle doit avoir elle-même
la vie, l’esprit et l’amour. Où prendre
ces dons si ce n’est en Dieu?».
«Croyons donc a Sa présence! Que
la parole de Christ habite richement
en nous. Celte foi rendra notre cœur
docile. Son amour nous pénétrera;nous
saurons aimer et amener nos bienaimés à ces espérances du ciel qui
sont les nôtres. Il n’y a de salut en
aucun autre. A lui notre foi. A lui la
gloire aux siècles des siècles 1».
Urbain Olivier et son œuvre comme
moraliste, avec des souvenirs de famille
et des extraits de sa correspondance
par P. Dnplan Olivier. Lausanne, G.
Bridel édit.
Voilà un livre qui sera bien accueilli par tous les admirateurs, et ils
sont nombreux, dans notre pays, aussi
bien qu’en Suisse, de cet auteur qui
ne leur a jamais fait que du bien.
Dans la première partie M. Duplan
s’arrête aux souvenirs de famille qui
nous expliquentien grande partie,pour
3iioi Urbain a été l’homme simple,
roit, aimant, profond connaisseur de
son peuple, qui se révèle dans tous
ses ouvrages. La seconde partie, traitant de l’œuvre d’Urbain Olivier, nous
7
„395
montre chez lui l’admirateur de la
nature si belle, si bonne, telle qu’elle
est sortie des mains de Dieu, et l’homme qui tout en condamnant le mal
dont est affligée l’humanité qui l’entoure, fait tout ce que dépend de lui
pour le combattre et le dkruire.
L’ivrognerie, l’avarice, la sensua
lilé, le matérialisme, voilà autant d’ennemis qu’il n’a cessé d’attaquer et il
ne l’a point fait «comme frappant
l’air». La troisième partie nous dépeinlOlivierd’après sa correspondance,
et ce n’est pas la moins intéressante,
puisque elle nous permet de pénétrer
jusqu’aux sources mêmes de sa vie
spirituelle.
Noble existence! existence qui ne
saurait être trop étudiée que celle
d’un homme dont la profession de foi
a été; «Je n’ai à offrir au Seigneur que
ma misère et sa grâce » et dont le
but a été «d’avertir ses compatriotes,
en leur montrant l’abime vers lequel
ils s’élançaient et de leur indiquer le
seul vrai remède à ce mal».
Inni Religiosi di Giuseppe MoRENO — Roma, Tipografla Popolare,
1889.
Ce sont2ü7 hymnes destinés au culte
public et à l’édification privée. La doctrine en est scrupuleusement évangélique. Un esprit de piété anime toutes
ces pages. On y sent surtout la vive
reconnaissance du pécheur pour le don
que Dieu lui a fait de son Fils. La
foiune est des plus simples; rien qui
rappelle les strophes si artistiques des
Niccolini et des Rela. Mais ces hymnes
n’en seront que mieux compris par
les popolani dont se compose le gros
de nos églises Evangéliques, e1 ne les
aideront que mieux à élever leurs pensées vers le trône de la grâce.
JïouDclke iSdtgku0^0
Protestantisme en Hongrie. — La
Gazette de Cologne du 1o novembre
publie- une communication datée de
Vienne, 16 novembre, et constatant
que dans la commune de Bocsar, en
Hongrie, 30 familles, comptant 240
âmes, ont passé de l’Eglise romaine
à l’Eglise évangélique. Nous manquons
de renseignements sur les motifs de
celle conversion.
Un Bi-Centenaire à Copenhague. —
L’Eglise réforméedeCopenhague, composée de deux branches distinctes,
l’une française et l’autre allemande,
a célébré, le 10 novembre dernier, le
Bicentenaire de la dédicace de son
temple qui fut fondé en 1689, en dépit
de la vive résislence du clergé luthérien, et grâce à la protection de la
reine Charlotte-Amélie deHesse-Cassel,
épouse du roi Christian V. Le prince
royal, sa femme et trois de leurs enfants, le ministre des cultes, l’évêque
de Seeland et d’autres personnages
distingués assistaient à cette cérémonie
où se sont fait entendre les deux pasteurs de la communauté MM. Rrayenbûhl et Théobald.
Un Evangéliste Vaudois à Massaua.
- L’Enidiant Pti. Grill, après avoir
travaillé deux ans à Florence à l’Asile
du D" Comandi, est parti samedi 30 novembre, sur le bateau Scrivia pour
Massaua, où, sous la direction de la
Mission Suédoise, il va se consacrer
à l’évangélisation et à rinstriiclion
des italiens et des indigènes. Que Dieu
soit avec lui!
le ttuc |}oltttque
Italie. - La Cha’mbre continue ta
discussion du projet de réforme des
Œuvres Pies. Elle a, en outre, discuté
la réponse au discours de la Couronne.
Le Prés, du Ministère a profité de
l’occasion pour déclarer que nos rapports avec la France sont excellents
et que le Gouvernement hâte de ses
meilleurs vœux le jour où nos relations commerciales' avec celte puissance pourront redevenir ce qu’elles
étaient avant la rupture du traité de
commerce.
8
396
]l eerable décidé que la prince de
Naples entreprendra, dès le printemps
prochain, un voyage en Espagne, Portugal, pour visiter ensuite nos possessions Africaines. Quelque journal
croit même savoir, qu’immédialement
après son retour, aura lieu son mariage avec la princesse Clémentine de
Belgique.
L'impératrice Frédéric a visité Messine et Palerme, et se trouve actuellement à Naples.
Ttur^nie. — L’on annonce pour
le prochain été un grand événement,
c.-à.-d. l’arrivée à St. Pétersbourg,
Berlin et Vienne du grand Sultan.
II vient d’accorder une amnistie générale à ses sujets de Candie,
—Le célèbre Emin-Pacha,
à peine arrivé à Bagamoyo, (Zanzibar)
a été victimed’uneaocidenl très-grave ;
il a fait une chute d’une hauteur de
20 pieds, qui a fait craindre pendant
quelques jours pour sa vie. Plusieurs
souverains d’Europe lui ont fait parvenir l’expression ae leur cordiale sympathie.
Le 2 c., un combat très-acharné a
eu lieu à Haramat entre les troupes
de Menélik et celles de ras Alula et
de ras Mangascia. Ces dernières ont
subi une grave défaite; les deux chefs
ont^pu s’échapper. Le Tigré est désormais libre.
A. VI«
Dans quelques semaines le soussigné
renouvellera l’abonnement collectif au
Chrélicn Evangélique, et il considérera
comme abonné.s, pour l’années 1890,
tous ceux qui ont reçu ce journal en
1889, à moins qu’il ne réclament avant
le 25 courant.
Comme le nombre des personnes qui
recevaient, jusqu’ici, \e. Chrétien Evangélique est aiminué; il serait désirable
que. MM., les pasteurs et professeurs
établis dans les Vallées voulussent
s’inscrire sans retard, pour qu’il nous
soit possible d’atteindre le chiitre d,e
20 abonnés, minimum exigé pour jouir
d’un prix de faveur.
Torre-Pelüoe, le 9 Décembre i889.
J. P, Potss.
SAINTES-ECRITURES
Nous rappelons à Messieurs les Pasleurs et Instituteurs des Vallées, que
I a Société Biblique Britannique et Etran*
géire a ouvert à leur disposition trois
dépôts, où ils peuvent trouver les
Saintes-Ecritures dont ils ont besoin.
Ces dépôts sont les suivants;
Tobre-Pellice : .M. B. Goss, ancien,
négociant.
Pignerol: M.™® veuve Ribetti, institutrice, Temple Vaudois.
Tuais: M. Jacques Goss, concierge,
15, via Pio V.
Ce dernier a aussi un dépôt de toutes
les pubblications de l’ImprimerieClaudienne de Florence.
Madame veuve Ribetli, outre les
Saintes-Ecritures, en français et en
italien, aaussi, dans son dépôt,quelques
livres do géographie et de poésies,
pouvant servir aux écoles, ët l’almanach
L"4ii]ico di casa.
L’AMIOO Ol OASSA
pour 1880.
Se vend chez Mr. Gilles libraire
à la Tour, chez Monsieur F. Goss,
15, via Pio V, Turin, et chez M.‘“® veuve
Ribelli, Temple Vaudois, Pignerol.
Prias: 25 centimes.
COMPENDIO
di
« ti i a íS a oi*a
AD uso DELLE SCUOLE
Voi. di pag. 18Ü — Prezzo: Cent. 50.
Ai Direttori e Maestri delle nostre
Scuole, che prenderanno almeno dieci
copie a una volta, scowie del 20 per
cento.
Rivolgersi all’Au tore Giacomo Longo,
via S. Domenico, Siena.
Ernest Robert, (Jei'asif.
Pignerol, Imp- Chiantore-Mascarelli.