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Année XV^
PRIS D’ABONNBUBST PAR AN
itali«...................ij. 3
Tous lûB pïiyB do rUniou do
l>OSt(? . . . . 'O
Amérique dû Sud . » 9
On s'abonne:
Vu bureau d’Adiuiiiistrafcion;
Ohez MH[. les Pnateitrs :
nhez M. Ernost Robert l'Pignerolj
et à la Lîbraîrié CThiantbre et
liiasoarelli
jjiorame umantore oc i
ilH /■Pignerol ). M
mt parf- du {• .ianricr \\
N. 2.
i/ab*inaetriont parrot 30 paie cl’ftviinoi:
-H Janvier 1889
LE TEMOIN
ËCHO OES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
M ¡}rre» Acri'.«- l , 'Í
..
Sommaire.
-■'Uil i// Tfirtiê f ‘^hariîf:. J3fa. îv. l&.
Une manœuvre cléricale. — Les Synode
Vaudois depuis la Rentrée. — La Société
du Pra du Tour. — Nouvelles religieuses.
— Divers. - Chronique vaudoise. — Revue
politique. - Annonces,
Wm IDMllVRE CLËRIGUE
On nous assure que laCour d’Appel
de Turin va i'tre appelée à s’occuper delà question de l’éligibilité
des anciens à la charge de Conseillers communaux . On siait q ne le cléricMÜstne Lusernois, ayant trouvé,
parmi les vaudois, un instrument
aussi aveugle que docile pourl’exécutionde ses des.seins, s'enestservi
pour demander au Conseil de Luserne-Saint-Jean la déchéance de
Mr. le prof. Olivet des fonctions
de Conseiller, sous prétexte que,
étant ancien et membre laïque de
la Table, il devait être considéré
comme ayant cure d'âmes et juris diction ecclésiastiq ne, et par conséquent inéligible. Le Conseil de^
Luserûe-S. Jean fit prompte justice
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Îïiiîïiôros sóparéa dtnn'auflÒB avant
It! ti.vftp:'!! Í0 oolitirn«a chaouTi.
A}mo7i.(:ù,s : 20 contiinofi par Ugno
prtiir une SÉnle foià.:—15 céntîmoH do 2 à r> fois ot- JO oen
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rM^iiilstr»Uon à Al . le PaslotIE ïl. Bosio — finiHi (ItìnìMf'n
fPiiiRi-olo ,i Italie.
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Tout cbangemout d'adrosBO «st
pa-yô 0„25 oentîmoR.
de l’étrange pétition; mais comme
la passion est aveugle, et que les
préjugés n’y voient pas, on devait
s’attendre à ce que les meilleures
raisons n’eussent aucun effet sur
l’esprit de céiixqui étaient d’avance
décidés à tout tenter pour arriver
à leur.s fins.
Il sera intéressant (si ce qu’on ■
dit est vrai) de voir les articles
de la Constitution Vaudoise cités,
commentés de part et d’autre, devant les juges de la Cour d’Appel,
et peut-être même devant la Cour
de Cassation.
La question ne paraît pourtant
pas si compliquée. Voici ce que
dit l’article 25 de la Loi ^Communale: Sontéligibies (à l’office de Conseillers) tous les électeurs inscrits, excepté : les ecclésiastiques et ministres
des cultes qui ont jurisdiction ou
cure d’-âmes; ceux qui les remplacent,
(lés vicaires) et les membres des chapitres et des collégiales ; les fonctionnaires du gouvernement, etc. Pour
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ceux de nos lecteurs qui ne sont
pus habitués k ces termes, nous
dirons quelles chapitres et les co¿legiate sont des corps composés de
ék anoines ou prêtres qui desservent une égîise-||athédrale ou collégiale, et ^servent de conseil à
l’évéque.
Il s’agit donc, avant tout, de savoir si un ancien est considéré, par
l'4 Constitution Vaudc^e, comme
lin ministre du culte.
Pour être inscrit au rôle desmijii,5ires vaudois, il faut avoir une culture classique, et théologique, qui
ne s’acquiert que par de longues
années d’études (Art. 28, d).
Exige-t-on cette culture des
anciens ? — Non.
Pour être ministre, il faut avoir
reçu l’imposition des mains du
corps des Pasteurs (Art. 27).
Exige-t-on cela des anciens? —
Non.
Les fonctions spéciales réservées aux ministres sont: la prédication et les catéchismes, la
présidence du culte pubblic, l’administration des sacrements et la
bénédiction des mariages (Art. 32)■
Les anciens exercent-ils ces fonctions spéciales? — Non.
En raison du soin continuel que
les ministres doivent prendre du
troupeau qui leur est confié, ils
reçoivent un salaire de 1’égli.se.
Les anciens reçoivent-ils un salaire quelcomque? — Non.
Les ministres en activité sont de
droits membre# du Synode et du
Corps des Pasteurs. (Art. 16, b).
Les anciens ont-ils ces mêmes
droit? — Non.
Les ministres penveiit-ils être
membres nommés laïques de la
Table? — Non; tandis que les anciens le peuvent.
Si les anciens ne sont pas considérés comme ministres, peuvent
ils être cfÎnsidérés comme ayant
cure d’âmes, au sens officiel de cette
expression? - Non, puisque la Constitution ne parle de cure d’âmes
que lorsqu’il s'agit de l’exercice
de.s fonctions de.pasteur (Art. 21
et 37).
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Tout cela parait bien simple et
bien clair, lorsqu’on n’a pas sur le
nez les-Ç^ettes d’un avocat clé
rical. Màis avec les dites lunettes,
tout change d’aspect.
Au lieu d’examiner simplement
si-l’ancien est regardé comme ministre du Culte, on essayera de
montrer que, chargé comme il est
de veiller au bien spirituel de son
quartier et d’assister, selon son
pouvoir, le pasteur dans l’administration de la paroisse, il doit être
ministre de gré, ou de force. La
manœuvre est habile, et il est évident que, avec la même tactique,
si elle devait leur réussir, ce* messieurs iraient loin. Car, pourquoi
s’arrêter en si beau chemin? Si les
anciens sont des [ministres ayant
cure d’âmes et jurisdiction, les diacres devront bien l’être aussi, puisqu’ils font partie du Consistoire.
Et les meniibres du Synode? Ne
sont-ils pas appelés à prononcer
dans des questions disciplinaires,
qui impliquent une jurisdiction ecclésiastique? (Art. 54).
Et les électeurs, qui sont appelés
aussi dans les assemblées parois-
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siales à prendre part à la direction
de l'Eglise, àvoterles modifications
à la Constitution etc., n’ont-ils pas
une jurisdiction ?
Et quant à la cure d’âmes, au
sens général de ces mots, qui n'en
est revêtu ! Le père de fiamille doit
prendre soin de l’âme de ses enfants; les chrétiens sont tous appelés à prendre garde les uns aux
autres, à s’exhorter, à se reprendre,
â s’instruire, à se consoler mutuellement. Caïn seul a pu dire: a Suis-je
le gardien de mon frère moi? «
■ Si donc tous ceux qui s’intéressent et travaillent au bien spirituel
de leurs frères, ou qui prennent une
part au gouvernement d’une église
à constitution démocratique (c’éstâ-dire apostolique), doivent être
déclarés inéligibles, en vertu de
l’article 23 de la loi communale,
nous prévoyons le temps où tous
les leConseülersVaudois, dignes de
ce nom, devront être proclamés déchus, et où les seuls électeurs catholiques qui, eux du moins, laissent au prêtre tout ce qui regarde
le salut des âmes et le gouvernement de l’église, seront seuls ù administrer les communes desVallées.
.\h! quel admirable retour des
beaux temps d'autrefoisi Sûrement
cela méritera une bénédiction spéciale de notre très saint père Léon
XIIII H. B.
I^es Synodes Vandois depuis la Reiilrée
Quoique les Synodes n’aient été annuels qu’àparlii'de'1854', et qu’ilfallûl,
avant 1848, obtenir l’aulgrisalion royale p.our les tenir, leur nombre,depuis
74 )>
84 »
113 donl104 avec
la Rentrée, n’en est pas moins considérable puisqu’il atteint le chiffre de
106 (cent et six). Quelques-&ns des
premiers sont composés des pasteurs
seulement; tous les autres ont des députations laïques assez nombreuses.
Sous le rapport dé membres composant ces assemblées, on observe un
progrès constant; cependant le chiffre
de 100 membres votants n’â été atteint
(ju’en 1888. Voici au reste un petit
tableau comparatif:
Synode de 1693 — 31 membres
1750 - 33 »
» 1801 — 40 »
» 1848— 46 »
» 1858— 63 »
» 1868 —
» 1878
» 1888 —
voix délibéiative.
Des 106 Synodes postérieurs à l’exil,
59 ont été tenue à La Tour, 10 aux
Clos de Villesèche, 10 à S. Germain, 8
à Bohi , 6 au Villar, 6 à S. Jean, 3
au Ciabas (Angrogne), 3 au Pomaret,
et un composé, seulement de pasteurs,
à Luserne.
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* ¥
Le premier eut lien aux Goppiers
de la Tour le 18 avril 1692, avec l’intervention des pasteurs David Léger,
Jaques Jahier, Henri Arnaud, Guillaume Malanot, Jean Giraud, Jean Dumas, David Jordan, Jacob Monloux, et
David Javel, «sans aucuns députés
pour lors ».
Son premier acte est de la teneur
suivante:
« La Providence adorable de Dieu et
sa bonté infinie ayant rassemblé dans
ces Vallées la plus grande partie du
résidu de la désolation lamentable de
1686; et les pasteurs que Dieu a conservés et délivrés, avec quelques autres
4
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qui se sont joints à eux, n’aspirant
qu'à travailler, de tout leur possible,
à la culture de celte vigne que le Père
Céleste a replantée en ses compassions ;
outre les autres soins qu’ils en veulent prendre, ils veulent tascher de
remettre en estât le bon ordre qui
estait observé parmi eux avant les
susdites désolations».
La Société ilu « i'ra du Tour»
Vl" ANNIVERSAIRE
__ I
Le 4 courant, à 7 heures du soir,
une cinquantaine de personnes étaient
réunies dans une salle de notre Collège pour assister à la séance anniversaire de la Société du Pra del Torno,
qui vient d’entrer dans la septième
année de son existence.
Un bpn discours inaugural du Président M. l’étudiant J. Roslan, et un
culte, très bref, ont occupé la première
partie de la soirée. Ensuite un rapport
très bien fait, lu aussi par le Président,
a fait connaître la 'marche de la Société pendant cette dernière année, et
la somme de travail très considérable
qui s'est accompli. Nos jeunes amis,
aidés par MM. David Peyrol et Adolphe
Jalla, membres honoraires, ont visité
toutes nos Eglises, sauf une, et tenu
non moins de 38 réunions de Missions,
dont le profil ne peut s’évaluer uniquement par la somme recuellie et
dont ou trouvera plus loin le chitl’re.
Les pasteurs présents ont déclaré une
fois de plus, qu’ils sont toujours heureux de voir arriver nos jeunes frères,
dans lesquels ils reconnaissent d'utiles
et dévoués collaborateurs.
En remerciant le «Pra del Torno»
pour tout ce qu’il fait, nous reproduisons ici son Rapport financier.
Anné© 18S8
COMPTE-RENDU FINANCIER
de la Société de Missions Pra duTour.
Réunions de Missions
les membres dans les Par
doises. t
Torre Pellice, 8 réunions
tenues par
oisses Vau
Fr
Angrogne,
Pomaret,
Bobi,
Villar,
Perrier,
St. Jean,
St. Germain,
Prarustin,
Rorà,
Pignerol,
Pral,
Rodoret,
Pramol,
6
3
3
3
2
1
2
2
2
1
1
1
J
s. 76 30
27 32
36 50
19 05
8 20
23 05
22 00
19 00
16 0Ó
5 60
13 00
11 00
8 00
4 00
Total de l’argent collecté dans
289 02
de
23 00
les 38 réunions .
Envoyé par la paroisse
Vüleséche“ ....
Contributions des Membres
Honoraires..............261 50
Envoyé par ieComitéauxiliaire
du Pomaret...............51 00
Collecté par quelques merpbres
honoraires et effectifs . . 38 03
Total généial 662 55
Le Bureau
Jean Rostan, Président.
Francis Monney, Vice-Président.
Paul Davit, Secrétaire.
Une dépêche envoyée de Rome à ta
GazzeHa ml Popolo, sous la date du
9 courant, annonce que l’ex-père Alessandro. Gpvaïzi président du Comité
de l’Eglise Libre italienne, est mort,
dans celle ville, d’un coup d’apoplexie.
Il avait 79 ans.
5
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La faculté de Théologie de Genève
compte cet hiver 34 étudiants, dont
13 genevois, 4 suisses d’autres cantons, 13 français, ,3 italiens et un anglais. L’année dernière celte faculté
n’avait que 25 étudiants.
La ville de Lucerne compte maintenant 2856 protestants, soit un septième du total de ses habitants; en
huit ans le nombre des protestants a
dqu.blé.
Les caihoiiques du Chili. — Le voyage de M. le pasteur Grin, de Suchy
(Vaud) au Chili, à la recherche des
Suisses établis dans ce lointain pays
a provoqué un élan de généreuse et
chrétienne sollicitude en faveur de
ces émigrés nombreux qui sont privés
de secours religieux. Voici sur la situation morale du paySj un témoignage communiqué au Semeur Vaudois.
« Les Chiliens sont catholiques, mais
ils ont une drôle de religion. Leurs
fêles religieuses se célèbrent ainsi. Au
commencement ils prient et font toute
espèce de simagrées; après ils boivent, tant les hommes que les femmes,
jusqu’à ce qu’ils soient ivres-morts.
Il faut que tout y passe, jusqu’au dernier argent. C’est bien dégoûtant,
mais ils ne croient pas mal faire; ils
sont ignorants».
Deux japonais, dit le Protcslant,
sont en ce moment à Londres. Tous
deux sont chrétiens et proteslanls:
le premier est pasteur, le second rédacteur d’une feujile religieuse du
Japon, lisse sont rendus en Angleterre
pour étudier l’influence du christianisme sur le vie domestique, les affaires, l’adrainisiration de la justice,
le gouvernement etc., eu un mol
tout ce qui constitue la vie d’une na-,
lion réputée chrétienne. Ils auront
sans doute l’occasioia. do constater bien
des imperfections ; mais comme pour
eux la comparaison s’établira entre une
nation chrétienne et une nation païenne, il n’est pas douteux que le
résultat de leur étude ne soit favorable.
Chaque jour il devient plus visible
que le parti rilualisle dans la Haute
Eglise Anglicane a pour but de retourner au catholicisme de toutes façons et par toutes les voies. Voici
l’un de ses représentants qui propose
de supprimer purement et simplement la prédication par ce motif, que
après les pompeuses cérémonies qui
caractérisent le culte tel qu’on le
célébré aujourd’hui dans les églises
rilualistes, un sermon est une triste
chose! D’autre part le Church Times,
un des organes du parti, se montre
fort opposé à l’œuvre biblique, «t 11
n’y a, dit ce journal, aucune raison
de croire que la distribution de la
Bible rentre dans le plan divin pour
la propagation du Christianisme, ni
que cette diffusion ait jamais produit des résultats favorables». C’est
là très-certainement l’avis de, la papauté qui a maintes fois fulminé les
sociétés bibliques, mais jusqu’à ce
jour, ce n’avait jamais été celui d’aucun protestant. •
Mission dans L’inléiieur de la Chine.
— M. Hudson Taylor, le fondateur el
le directeur de celte belle œuvre a
fait une campagne au Canada et à
Chicago, pendant les mois d’août et
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de septembre derniers. Le 5 octobre
il quittait Vancouver (Colombie) avec
une troupe de M nouveaux missionnaires (hommes et femmes); six autres doivent suivre prochainement
leursdevanciers. Les adieux à Toronto
ont été extrêmement touchants; plusieurs églises se sont engagées à se
charger de l'entretien de ceux de leurs
membres qui se sont enrôlés dans celte
noble mission.
D’après le recensement oiTiciel opéré
dans le Canton de Genève, la population totale de ce canton en décembre
1888, serait de 107.000 âmes (contre
101,595 en 1880). Sur ce nombre il
y aurait 40.S80 Genevois, 25.553 Suisses d’autres cantons, et 40.967 étrangers. Au point de vue religieux, cette
population se répartirait comme suit:
51.669 protestants (au lieu de 48.359
en 1880), 52.817 catholiques (au lieu
de 51-557), 723 Israélites (au lieu
de 662), 1.791 personnes d’une autre
confession, ou sans confession (au lieu
de 1.017).
En 1880 le Chiffre des catholiques
habitant le canton était supérieur de
3.198 à celui îles protestants; en|1888
celte majorité n’est plus que de 1.148.
— Il est donc possible que le protestantisme regagne par la puissance
d’absorption qu’il exerce à Genève, une
partie du terrain qu’il tend sans cesse
,à perdre par suite de l’immigration
étrangère.
Le proiSstantisme en France. — Les
journaux religieux français évangéliques, ont débattu dernièrement une
question du plus haut intérêt: celle de
savoir quel est le nombre des proieslants de France de nos jours, comparé
à celui d’un siècle pas.sé. Les résui
tats n’ont pas encore bien établi la
chose jusqu’à présent. Mais il est trèsprobable que le chiflVe de deux millions donné par Rabaut St. Etienne
pour le siècle dernier, est exagéi’é, et
que pour le présent le chiffre de
800.000 environ est le plus approximatif,
A celle question se rattache celle
qui consiste à savoir si le protestantisme a augmenté ou diminué en
France pendant les derniers 100 ans.
Il n’y a pas non plus sur ce point une
réponse absolue; car si d’un côté l’émigration et la dispersion de plusieurs
familles protestantes amène une dii^"^
minution, de l’autre côté, l’œuvre
d’évangélisation, la mission intérieure
et d’autres moyens encore, employés
pour répandre l’Evangile, ont, sinon
dépassé, tout au moins compensé les
perles.
L’Eglise réformée oflBcielle compte
532 paroisses avec 638 pasteurs divisés
en trois classes, avec une population
du 550.066 âmes. En ajoutant à ce
chiffre les protestants des branches
luthérienne, méthodiste, libre etc.,
on arrive à un total de 750.000 à
800.000, sur 38 millions d’habitants.
Un cm DE DÉTRESSE. — Le CAn*tianisme au XIX’^’’ siècle, rapporte du
journal, méprisable pour son immoralité ti'op connue, leGüBlas, les paroles suivantes qui nous semblent très
graves: «Le mal ne part point d’une
classe, d’une race. L’esprit d’incrédulité vicie la société toute entière. Notre
raillerie a fermé églises et temples,
nos principes ont cédé devant la brutalité des faits, nos illusions ardentes
ont péri sous la méchanceté des hommes. Nous n’avons plus de chapelles
où nous agenouiller, plus de foi où
nous accrocher, plus de Dieu à prier.
Notre coeur est vide, notre vie d’idéal et d’espérance. Ahl monsieur-
7
15
iAA.AJUV/VVA;^Ay<AA^S/Si-^\<Vi^nj
1^
vous qui avez le bonheur de croire à
un Sauverain Maître, suppliez-le de
se révéler à tous! Les temps sont accomplis. Nous agitons désespérément
nos mains vers un ciel inêsorable.
Ah! qu’un Messie descende nous rendre l’espérance et l’amour. Alors nous
écouterons sa Divine Parole elles pieds
nus dans la poussière des chemins,
lavés de nos impuretés, relevés de nos
défaillances, tout rayonnants de joie
nous le suivrons .dans un monde nouveau, car nous avons faim de souffrir et de mourir pour une croyance
et pour une idéel i>
N’est-il pas navrant à entendre ce
cri de détresse? Pourquoi ne serait-il
pas sincère? C’est bien là le fruit de
re.spérience d’un incrédule sincère,
loyal. C’est donc aux chrétiens à répondre à cet appel.
îîiiïcr©
Instruction. — D’après les données
du Bureau de Statistique, les élèves
inscrits dans les écoles publiques élémentaires du royaume atteignent le
chiffre de 2.075.9M. Les maîtres sont
au nombre de 44.617. Les Etablissements d’instruction secondaire ont un
total de 97.059 élèves et les Universités en réunissent 15.309.
Terrains bien employés. — Il y en
a tant d’incultes en Italie, et malgré
cela nos agriculteurs émigrent en
Amérique. Aussi avons-nous Inavcc une
vive satisfaction que i’hon. Crispi se
propose de présenter à la prochaine
session du Parlement des mesures propres à favoriser la colonisation de nos
terres incultes
En attendant voici un fait qui mérite d’être signalé. Le 6 courant, 480
pièces de terrain inculte appartenant
au Domaine ont été tirées au sort,
pour être remises à autant de paysan*
pauvres de la commune de Castellanetla ( Prov. de Lecce ).
*dironique
Une note en retard. — Au bas de
la poéiie; L'an qui nail, parue dans
notre dernier N.“, aurait dû se trouver
une note prévenant le lecteur que les
vers publiés n’étaient que deux fragments d’une composition un peu plus
étendue de notre ami P. L. et que la
ligne de points de suspension, au bas
de la page 3, était destinée à marquer
la place des couplets manquants.
La Tour. — Nous avons appris avec
un vif regret que Mr. le prof. B. Tron
a été, pendant quelque temps, -bien
malade. Dieu merci, il va mieux maintenant quoiqu’il soit obligé de garder
encore le lit.
Nice. — Des lettres de Nice nous
apportent aussi la nouvelle de la maladie de Mr, le candidat Et. Richard
envoyé dans celte ville pour aider M.
le pasteur Aiig. Malan.
IKeüuc ))oUttque
MIalie. ■— Quelques journaux prétendent savoir que le •ministre du
Trésor, bon. Perazzi, aurait, danslebut
de pourvoir au déficit financier, proposé à ses collègues des économies
pour une somme de plus de 100 millions.
L’opinion publique est presque unanime pour blâmer, ou déplorer du
moins, que le ministre de la Guerre ait
mis in aisponibilità le général Mattéi,
qui dans la séance de la Chambre, qui
vient de voter les subsides extracNrciinaires en faveur de l’armée et de la
flotte, avait eu le courage de se prononcer dans un sens opposé a celui
du ministre dont il est dépendant.
Dans un colloque avec le correspondant du journal fa Gazietta di Yeneiia,
et que celui-ci n’a pas manqué d’insérer dans ses colonnes, le général
aurait accusé les autorités supérieures
de l’armée de si' énormes abus que
S. E. Bertolè-Viale serait décidé, si le
8
16____
général ne donne pas un catégorigae
démenti à son interlocuteur, àle citer
devant le conseil de discipline.
Le nouvel amba.ssadéur anglais, lord
Dufferin, ci-devant vice-roi aux Indes,
est arrivé à Rome et a été reçu en
audience auprès de S. M.
France. — La Chambre a repris
ses séances le 8 c. et a confirmé l’hon.
Slél ine comme Président.
Le 6 c. un congrès organisé au nom
des divers partis républicains se réunissait à Paris dans le but procéder
aux choix d*un député de la Seine, qui
put être opposé avec quelque chance
de réussite au fameux général Boulanger, le candidat de tous les partis
des mécontents. Le conseiller Jacques
ayant obtenu le plus grand de nombre
de votes a été proclamé à l’unanimité
comme le caoctidat du Congrès.
Le victoire est cependant très incertaine et l’on prévoit qu’elle appartiendra au parti qui saura distribuer
de plus grosses sommes d’argent.
.4kilemaane. — Goffeken le prof,
coupable d’avoir fourni à un journal
les notes-souvenirs du regretté Frédéric III a été renvoyé par le Tribunal
complètement absous. Le prince Bismark ne doit pas être trop satisfait,
Afrique. — Le chef cosaque Atschinoff, q,ue le Gouvernement russe
avait empêché d’organiser une expédition militaire pour l’Abyssinie, s’est
embarqué à Porto-Said avec quelques
prêtres russes, décidé à aller secourir
ses chers amis abyssins.
D’après quelques correspondances
le Négus ne se trouverait pas mal
ernbaéassé.
Il aurait dû exiler deux de ses chefs
accusés de relations trop intimes avec
le Ménélik, et un de ses neveux aurait
môme abandonné son service poifr se
rendre auprès de ce souverain.
L’on prkend aussi que le fameux
chefÔsmari-Digma serait décidé à abandonner les Soudanais et à se retirer
â âuakim.
Le général Greenfeü commandant
(Je cette dernière ville est aiTivé^ un
de ces derniers jours, au G&ire (Egypte)
Où il a reçu un accueil enthousiaste.
chine. — De terribles inondations
ont causé d’immenses dégâts, et aux
inondations est venu, parait-il, s’ajouter le choléra.
Atinonoes
LA SOCIÉTÉ DE MISSIONS -, PRA
DU TOUR » célébrera D. V. son 1"'”
anniversaire le vendredi 4. janvier à
7 h. du soir. Tous les merribres honoraires qui le peuvent sont inslamrnent priés d'y prendre part. La séance
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