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M. B. Léger,»pasteur „4 . .
2 copies
PERRERO'^Í^'; j' U
Quarantième année.
3 Novembre lî)ü5.
N. 44.
L’ÉCHO DES VALLÉES
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Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE
Pensées d’automne — Quand on a dit
non, c’est non! — L’Ecole rurale —
Parmi les Vaudois de l’Amérique du
g^¿ — Chronique — Nouvelles et
faits divers — Bibliographie — Yaudois de Marseille — Revue politique.
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Pensée d’automne
Dans ces hauteurs, il m’est aisé de
noter les changements graduels que
subit la nature à l’approche de l’hiver.
La nature pour ceux qui savent la
comprendre a toujours ete riche en pensées et féconde en conseils. Demandonsnous si cette métamorphose de la nature n’a rien à nous dire, aucune suggestion à nous donner.
Il n’y a pas longtemps qu’elle était
encore ornée de sa plus belle parure.
En bas, au fond de la vallée, en haut
presque sur les plus hautes cimes, partout où l’œil pouvait s’arrêter, tout était
vert. Les arbres étaient couverts de
feuilles, de fleurs, de fruits; dans les
pâturages les bergers paissaient joyeusement leurs troupeaux, car 1 herbe CTait
fraîche et abondante ; dans les champs
et les prés les paysans travaillaient en
chantant ; de nombreux touristes arrivaient presque journellement pour jouir
de notre air salubre, des belles vues
que l’on a du haut des monts qu’ils
escaladent joyeusement. La note de la
joie et d’une joie pure et sereine était
partout répandue.
Quelle différence maintenant ! En montagne on n’entend plus le son joyeux
de la clochette car les bergers sont partis
' pour la plaine ; aucun étranger ne reve
de monter chez nous ; le givre fait son
apparition en dépouillant les arbres de
leur verte couronne, de maniéré qu ils
apparaissent comme de grands cadavres
dont les bras décharnés, sous l’action
du vent, font des signes terribles à distance. Plus de vie, plus de joie, plus
de chants, un silence de mort couvre
la campagne. Comment cela ? Simplement parce que les rayons du soleil arrivent à nous sans chaleur, sans force.
^Vppliquons.
L’homme qui est réchauffe par le soleil de justice et qui vit dans 1 amour
du Seigneur ne ressemble-t-il pas étonnammant à l’été ? tandis que 1 homme
qui se meut dans une sphère ou les
rayons de ce soleil de justice ne peuvent pas pénétrer ressemble à 1 hiver ?
E. B. Bertalot.
on a dit* c’est non!
Nçpn Monsieur ! Elles ne veulent pas
qu’on leur fasse du bien 1 Elles ne
veulent pas permettre qu’on les protège
nos jeunes filles qui partent ces jours-ci
pour l’étranger en quête d’ouvrage, nos
jeunes filles qui s’arrachent à la vie des
champs pour aller à Nice, à Marseille,
à Toulon, faire les bonnes et les femmes
de chambre. Elles ne veulent pas, et
quand on a dit non, c’est non 1
Je me trouvais un de ces quatre
matins à la gare de Turin pour y attendre un ami. Le train de Pignerol
arrive, mon ami n’est pas là, et comme
je n’ai rien à faire pour le quart d’heure,
j’observe les alentours, certain comme
je le suis d’y découvrir une de ces fréquentes petites scènes intéressantes
qui ne manquent jamais aux abords
d’une gare. Et me voilà servi a souhait.
A l’intérieur, se dirigeant vers la sortie,
je remarque deux groupes de jeunes
filles, qui cheminent rapidement, comme
si elles cherchaient à éviter les insistances d’une demoiselle portant sur la
poitrine l’emblème de la Société des
Arriies de la Jeune Fille.
Un des groupes se compose de trois
jeunes filles vêtues d’habits de ville
démodés et de chapeaux aux plumes
fatiguées — dépouilles épuisées d’une
précédente campagne d’hiver : elles sont
donc déjà sorties, elles ont été peut-être
aux prises avec le danger, elles connaissent en tout cas ce que peut valoir
une protection éclairée et efficace. Mais
pourtant elles courent, elles ne veulent
pas, elles ne veulent pas se laisser aider,
elles sauront bien s’arranger d’ellesmêmes, et elles n’accepteront jamais
qu’on attente à leur indépendance.
L’autre groupe se compose de quelques jeunes paysannes qui viennent
d’être arrachées aux mottes de terre
de leur champ. Cela se voit par leur
manières, par leur démarche ; cela se
voit aux paniers qu’elles portent suspendus à leur bras (tandis que les
autres ont des valises à bon marché).
Elles ne connaissent rien ni personne ;
mais la demoiselle qui les suit, qui les
prie, qui les supplie de s’arrêter pour
l’écouter, leur a déjà fait comprendre
qui elle est et ce qu’elle désire d’elles ;
« Qu’elles viennent donc au home pour
prendre quelque repas, pour faire connaître quelle est leur destination, pour
qu’on puisse les recommander à d’autres
amies.... »
Peine perdue ; elles ne veulent pas ;
et quand on a dit non, c'est non. Pourquoi ?
Elles ne le savent même pas. Elles
savent seulement que.... c’est non. Et
elles courent, elles fuient,.... elles tombent entre les bras: des employés de
l’octroi qui, voyant qu’ils ont à faire
avec des paysannes, fraîchement débarquées de la campagne, le mouchoir
autour du cou et l’odeur d’écurie dans
les vêtements, les arrêtent, les font
passer au bureau pour visiter leurs
effets. Là de nouveau la demoiselle qui
voudrait leur faire du bien — ô héroïque
et admirable demoiselle ! les suit, elle
explique aux employés que ces jeunes
filles sont de passage, elle les arrache
à leurs griffes, plus encore, elle prie
l’un d’eux de l’aider à convaincre ces
petites niaises du service qu’elle désire
leur rendre. C’est inutile 1
A peine sont-elles libres les jeunes
filles, sans se retourner, sans remercier,
au contraire avec un sourire narquois
sur les lèvres, (et je ne puis dire combien ce sourire m’a fait de la peine)
s’ enfuient de nouveau, lorsque leur
protectrice, sans se lasser, survient derechef et, aidée par l’employé bienveillant, elle leur fait voir où elles peuvent
déposer leurs bagages et leur renouvelle son invitation à la suivre.... et
réussit enfin à en convaincre quelques-unes.
Mais quelles sont les jeunes filles
qui la suivent? Ce sont celles du premier groupe, les délurées, celles qui ont
déjà vu du pays, qui déjà ont été à
l’étranger, qui déjà ont couru des dangers,.... qui savent 1 Les autres,... les
autres se détournent avec un pretexte
quelconque et s’éloignent, parce que....
elles ne veulent pas !
Et dans quelques mois elles retourneront dans leurs foyers, avec des jupons de soie défraîchie et des chapeaux
plumés qui feront mourir d’envie leurs
compagnes. Et elles porteront avec
elles peut-être la tuberculose, peut-être
une anémie incurable, peut-être les germes de maladies honteuses ; elles porteront avec elles, pas toutes mais plusieurs d’entre elles, un cœur vicié, une
âme sceptique, et le remords d’une faute
cachée ou connue. Et pourtant, a la
première étape de leur voyage, et tout
le long de leur route, et dans les villes
où elles ont passé l’hiver, il y aurait
eu des mains amies prêtes à les secourir, à les aider, à les protéger, à les
sauver, si elles avaient voulu.
Mais elles.... Quand on a dit non,
c’est non !
“ L’Alba „ journal des Unions Chr. de J, Filles.
25 Oct. 1905.
Jean H. Meille.
L’Ecole rurale
Bon nombre de maîtres et maîtresses
d’école du Circondario de Pignerol (a
peu près 70) se trouvaient réunis malgré le mauvais temps, Jeudi, 26 Octobre dernier, à Cumiana, pour discuter
un ordre du jour assez important. Les
Vallées y étaient représentées, surtout
celle de S. Martin ; car l’on commence à comprendre que, pour les in
térêts de l’école et des instituteurs, quand
il s’agit pour chacun de porter sa petite part d’expérience dans une association, sa petite part d’action, il n’y
a plus de barrières qui doivent séparer
les instituteurs vaudois de leurs collègues de la plaine ni vice-versa. Et c’est
tout juste un instituteur vaudois, M.
Balme de Massel, qui a ete charge,
dans la séance que la section de Pignerol avait tenue à la Tour au mois
de Mai dernier, de rédiger un travail
sur le sujet suivant: *La scuola rurales.
C’était l’argument principal à l’ordre
du jour pour la séance de Cumiana.
M. Balme a lu à l’assemblée son travail qui a été très apprécié, même et
je dirai, surtout par l’hon. M. Boselli,
qui a été présent pendant toute la séance.
Nous ne pouvons que citer les conclusions du rapporteur qui sont les suivantes :
1®) Que les communes soient tenues,
par loi, à construire des edifisi scolastici,
et que le gouvernement y concoure
dans la mesure du possible ;
2®) que l’on ne tolère plus que les
communes manquent à leur devoir de
pourvoir à la propreté et au chauffage
des écoles ;
3®) que la loi sur l’instruction obligatoire soit rigoureusement appliquée ;
4®) que dans chaque Circondario on
institue des patronati scolastici afin de
pourvoir livres etc. et refezione scolastica
aux élèves pauvres ;
5®) que la loi sur egli aumenti e
pagamenti stipendi » soit intégralement
appliquée ;
6®) que toutes les écoles soient classifiées afin qu’à chaque maître d’école
on doive correspondre le « stipendio minimo legale » selon la derniere loi ;
7®) que l’on pourvoie à ce que chaque maître ait le moins de classes possible en adoptant l’horaire alterné, et
que l’on institue dans les principales
communes la 4.0 classe afin de préparer
les élèves à l’admission aux écoles secondaires, par le moyen de l’examen
■de maturità.
La discussion s’étant ouverte sur le
rapport, l’hon. Boselli, entre autres, demanda la parole et, après avoir félicité
M. Balme pour son travail, pour là
forme et pour le contenu, il approuva
toutes ses conclusions, en les passant
■en revue une à une.
Entre autres choses l’hon. Boselli,
qui est un des députés *amis de Vécole»,
nous a dit qu’il faut, pour le triomphé
■de la cause de l’école et des maîtres,
préparer l’opinion publique. Collègues lecteurs, n’oublions pas cette recommandation à ce devoir, et saisissons toutes
les occasions favorables afin de faire
apprécier toujours davantage l’instruction: instruisons et éduquons, en classe;
2
2 —
et, hors de classe, tâchons de convaincre ceux qui sont encore indifférents
au progrès de l’instruction, comme à
tout autre progrès, afin qu’on reconnaisse enfin que les sacrifices que l’on
peut être appelé à faire pour l'école sont
parmi les plus profitables et méritoires.
A. Rivoir.
Parmi les Yandois de rAmérique du Sud
La Union Valdense d’octobre nous renseigne longuement sur la constitution
de la paroisse de Tarariras-RiachueloSan Juan et San Pedro, formée, semble-t-il, en grande partie par des colons
originaires du Villar et de Bobi. Le 17
septembre, les chefs de famille de ces
quatre groupes principaux et d’autres
moindres se réunirent à Tarariras sous
la présidence de M. H. Pons, VicePrésident de la Commission Exécutive.
Riachuelo formera un quartier avec un
ancien et un diacre ; Tarariras en comptera trois; Central, Melo et San Luis;
San Pedro, San Juan et environs constitueront un cinquième quartier. La liste
des électeurs comptait déjà 12 noms à
Tarariras, 20 à S. Luis, 17 à Melo,
i8 à S. Pedro et S. Juan, 40 à Riachuelo Central ; celle des membres d’église, 38 à Melo, 40 à S. Luis, 82 à
Riachuelo, 44 à S. Pedro et S. Juan ;
le chiffre de Tarariras manque.
On élut ensuite MM. Daniel Geymonat, diacre de Tarariras; David Dalmas, ancien, et Philippe M. Gardiol,
diacre, pour Melo ; Jacques Pontet, ancien et Jean Jacques Rostagnol-Bertinat, diacre pour S. Luis, Daniel Negrin,
ancien, et Pierre Perrachon, diacre,
pour S. Juan et S. Pedro; Emile Félix,
ancien, et Joseph Gonnet-Ricca, diacre
pour Riachuelo,
Malgré l’opposition momentanée de
quelques-uns, on décida de bâtir la
chapelle centrale à Tarariras.
On fixe le troisième dimanche d’octobre pour l’installation des anciens et
diacres et pour l’élection du pasteur.
En attendant, on pense que M. Ugon,
d’accord avec la Commission de la bâtisse, auront achevé les formalités à
remplir auprès des autorités. L’assemblée d’église avait duré plus de quatre
heures.
M. Benedetti, de Buenos Aires, qui
avait généreusement meublé à ses fi-ais
le temple de Colonia, a bien voulu
contribuer pour mille francs à l’achat
du terrain de Tarariras.
M. Benjamin Pons et deux de ses
enfants étaient malades.
M. Ugon avait, lui aussi, dû garder
le lit pendant quelques jours. Nous espérons que depuis lors ils sont rétablis
et qu’ils ont pu reprendre leur tâche
dans cette grande moisson où il y a
si peu d’ouvriers.
Parmi les maladies et les morts que
le journal uruguayen mentionne, rappelons celle d’un des vétérans de l’émigration, Etienne Cougn, de la Tour,
qui avait quitté les Vallées il y a plus
de 40 ans. Il est mort le 13 septembre,
à 74 ans, à la Paz.
M. Pettersen, colporteur, qui s’occupait de l’évangélisation des campagnes
de l’Uruguay, est obligé, par son état
de santé, à renoncer à ce ministère itinérant. Il s’est fixé chez Daniel Arduin,
sur les rives du Cufré, dans la Colonia
Valdense. Il y a aussitôt ouvert une
ecole du dimanche et pense pouvoir diriger bientôt une école diurne, dont ses
nombreux voisins sont impatients de
profiter.
Les colons de Cosmopolita ont constitué une commission, dont le besoin
était vivement senti, pour l’entretien
des routes.
De nombreux colons changent de
résidence ; d’autres abandonnent l’Uruguay, pour se porter à la Colonia Iris
ou dans d’autres régions de l’Argentine.
Une vingtaine de familles du Sauce et
de S. Rosa — parmi lesquels des Grill,
Gönnet, Peyrot, Ricca — ont signé un
compromis pour l’achat de 3.600 hectares à S. Rosa, dans la Pampa (Rép.
Argentine). Une autre famille Grill s’est
établie à General Acha.
M. H. Beux, pasteur de Belgrano,
a fait une tournée de visites non seulement dans cette vaste province, mais
aussi dans celle de Cordoba. A Belgrano, a été inaugurée une école privée
où l’on enseigne aussi la Bible et le
français ; elle est dirigée par M.lle Anna
Long.
La Rédaction du journal demande
à ceux qui pourront les fournir, des
données sur Etienne Fostel, fils de Josué, natif de Bobi, et âgé de 60 à 65
ans.
CflfilojMQi/ii;
Dimanche matin a eu lieu l’installation de M. C. A. Tron comme pasteur de la Tour. M. Weitzecker, délégué par la Commission exécutive, a
pris pour texte de son sermon ces deux
paroles : « Nous ne nous prêchons pas
nous-mêmes » (2 Cor. 4, 5) et « Obéissez
à vos conducteurs (Héb. 13,17). Nous
n’essayerons pas de résumer cet excellent discours, préparé avec le soin minutieux que M. Weitzecker met à tout
ce qu’il fait, et dans lequel il a exposé
avec sa clarté et sa logique ordinaires
les devoirs du pasteur et ceux de son
troupeau.
Après la cérémonie de l’installation
M. Tron est monté en chaire et nous
a dit brièvement et simplement dans
quelles dispositions il avait accepté l’appel de cette église. Je l’ai fait en tremblant, dit-il, car je sens toutes les difficultés que présente cette paroisse si
différente aujourd’hui de ce qu’elle était
il y U 35 ou 40 ans quand les Vaudois
formaient la grande majorité de la population et n’avaient pas encore subi
l’influence du dehors. Je compte, ajoute-t-il, sur l’aide de beaucoup d’entre
vous, sur mon prédécesseur, sur mon
collègue, sur les pasteurs émérites et
les autres ministres qui sont membres
de cette église, sur les membres du
Consistoire et sur tous les chrétiens et
chrétiennes de bonne volonté. Mais je
compte surtout sur celui qui a prononcé
les paroles de mon texte (Juges 6, 14):
Va avec cette force que tu as... n'est-ce pas
moi qui t’envoie ?
Le soir à 8 heures avait lieu une
réunion dans le temple pour souhaiter
la bienvenue à M. et M.me Tron. AI.
le pasteur Jahier, après la lecture de
quelques passages a exprimé à AI. Tron
les sentiments de l’Eglise et les vœux
qu’elle forme pour qu’il puisse exercer
un ministère long et béni dans son sein.
M. l’ancien Goss comme le plus ancien
des membres du Consistoire, a ajouté
quelques paroles de chaude sympathie
à l’adresse de M. et M.me Tron. M.
Romano pasteur émérite a parlé comme
ancien collègue et ami de M. Tron, le
félicitant du privilège qui lui a été accordé de conserver toute sa santé et
ses forces — et comme son paroissien
exprimant le souhait qu’au cours de
son ministère, quelle qu’en soit la du
rée, il puisse faire la connaissance personnelle et intime de tous les membres
de son église et apporter à chacun le
message dont il a particulièrement besoin. M. le professeur Ribet a parlé
du milieu dans lequel M. Tron sera
appelé à travailler et de quelques-unes
des difficultés qu’il y rencontrera, rappelant particulièrement la présence, ici
plus que dans aucune autre paroisses,
de deux éléments dont il devra tenir
compte dans sa prédication, l’élément
intellectuel d’un côté et l’élément ouvrier de l’autre. S’adressant ensuite à
M.me Tron, M. Ribet ajoute qu’il y a
ici une œuvre pastorale pour la femme
du pasteur presque aussi importante et
aussi difficile que celle qui incombe à
son mari. Cette œuvre lui sera d’ailleurs facilitée par l’aide qu’elle trouvera
de la part de toufe une phalange de
dames et de demoiselles qui ne demandent qu’à s’occuper à quelque chose
d’utile dans l’église. L’orateur a une
pensée de sympathie pour l’église de
St. Germain à laquelle la Tour a pris
un pasteur aimé et apprécié. Enfin M.
Pons, à l’adresse duquel tous les orateurs qui précèdent ont prononcé des
paroles d’affection et de syrripathie, ne
veut pas que M. Tron soit trop laissé
sous l’impression des difficultés dont on
lui a parlé. Pour ce qui regarde la
prédication en particulier, ce qui importe c’est que Christ soit présenté à
tous d’une manière fidèle et vraie, car
les besoins de l’âme humaine sont les
mêmes chez les personnes cultivées et
chez les ouvriers ou les paysans.
M. Tron remercie tous les orateurs
de leurs paroles de sympathie et des
conseils qu’ ils lui ont donné et dont
il promet de faire son profit.
Nous joignons nos vœux à tous ceux
qui ont été formés pour que M. et M.me
Tron puissent faire beaucoup de bien
dans ce nouveau champ de travail.
Nous avons appris avec la plus vive
satisfaction que deux des élèves qui viennent d’achever leurs études au Collège,
MM. Jean Garnier et Samuel Tron ont
subi avec plein succès l’examen de
concours aux bourses dites des Provinces ou du Collège Charles-Albert.
C’est la première fois que des licenciés de notre lycée sortent victorieux
de ces examens, assez difficiles, où les
concurrents sont toujours nombreux et
auxquels prennent part non seulement
des licenciés de la dernière année, mais
des étudiants qui ont fait une ou plusieurs années d’université.
Dimanche 29 octobre l’assemblée électorale de l’Eglise de Saint-Germain,
sous la présidence de M. le pasteur
Pascal, secrétaire de la Commission exécutive, a procédé à l’élection d’un pasteur en remplacement de M. C. A.
Tron. Sur les 141 électeurs qui ont pris
part à la votation, 123 ont donné leurs
suffrages à M. le pasteur Pierre Giraud.
Nos souhaits affectueux pour l’église
et pour son nouveau conducteur.
Vendredi 3 courant, à 8 h. i¡2 du
soir aura lieu à Turin la consécration
d’une diaconesse, M.lle Fanny Gardiol.
C’est la troisième des élèves de notre
Maison italienne des Diaconesses qui
reçoit la consécration à Turin. On se
souvient que l’année passée, à la même
époque, le directeur de cette œuvre
avait la joie de consacrer les deux premières. Que Dieu accorde à la nouvelle
diaconesse de fournir une carrière longue et bénie.
Nouvelles et faits divers
La Lombardia, du 21 octobre que
nous envoie un de nos fidèles abonnés,
à propos des événements de Calabre,î
publie un intéressant axticiesuT^Un’anticai
colonia piémontese in Calabria. Après avoir, ;
d’après Gilles et d’autres historiens vau-(
dois, raconté longuement l’origine des
colonies vaudoises de Calabre et des'
Pouilles, l’auteur de l’art, décrit la situation de Guardia Piemontese et relate’^
la cruelle répression de 1560 et les'
massacres dus à la cruauté des Inqui-^
siteurs et des souverains catholiques.
Guardia, appartenant au mandement
de Cetraro, à l’arrondissement de Paola
et à la province de Cosenza, compte"
aujourd’hui 1300 habitants, mais l’aspect,
du pays donne à croire qu’elle en a
eu jadis plus du double. La région, très
fertile, est couverte d’oliviers et produit
aussi un vin excellent.
Les habitants de ce bourg isolé sur
la hauteur se distinguent des autres
Calabrais a leurs cheveux châtains, à
leur teint coloré, au costume des femmes, !
à leur activité et au fait que chaque
maison a un petit jardin entouré d’une
haie.
La bienfaisance piémontaise relève
actuellement de ses ruines le village
calabrais de Favellani ; à notre Eglise
de relever les ruines religieuses de la
Calabre.
Maintenant que la cessation des
travaux au Simplón a provoqué la
dispersion de la nombreuse population
ouvrière qui s’était établie à Iselle et
Varzo, il est intéressant de comstater le
travail qu’ont accompli parmi eux, pendant les sept ans de leur séjour, les
ouvriers de l’Eglise Méthodiste. L’école
a été fréquentée par une moyenne de
150 enfants des deux sexes. L’école
sérale a été un précieux instrument
d’instruction pour 450 ouvriers souvent
accompagnés de leurs femmes. Quatorze
enfants ont été recueillis dans l’orphelinat d Intra et ailleurs. Le pasteur
Gervasi, mort noyé dans le lac Majeur
a été remplacé par M. Barbiéri. Quatre
Cultes par semaine étaient tenus à
Iselle et deux a Varzo, avec une moyenne de 70 auditeurs a chaque service.
Il y eut 23 baptêmes, 2 mariages et
15 décès, dont quatre causés par des
accidents. Plusieurs protestants de naissance rallumèrent leur piété éteinte ou
endormie. 82 catholiques furent amenés
à l’Evangile. Plusieurs autres durent se
rapatrier avant d’avoir achevé leur instruction religieuse. Les colporteurs Ruspini et Zucchi ont aussi largement répandu l’Evangile parmi les militaires,
soldats et officiers, qui se sont succédé
dans ce poste.
La plupart des nouveaux convertis
sont rentrés chacun dans son pays où
s’ils persévèrent, ils peuvent allumer
autour de nouveaux foyers de vie spirituelle ; et à Varzo aussi.
Une nouvelle salle de culte vient
d’être ouverte à Marseille, au boulevard
Banon,coin de la traverse des Chartreux,
dans le quartier excentrique de la Blancarde, habité par de nombreux protestants, plusieurs desquels restaient habituellement éloignés de tous nos lieux
de culte. M. le pasteur Fraissinet espère
pouvoir y tenir chaque semaine une
réunion, une école du dimanche et du
jeudi.
— Les amis et connaissances de M.
Benjamin Malan, pasteur à Rennes,
apprendront avec tristesse le deuil qui
vient de le ffapper par la mort de son
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fils Etienne, que Dieu a repris à Lui,
dans la paix de la foi, le ii octobre
IÇ05, à l’âge de 29 ans.
*. — Le général Galliélii ayant donné
sa démission comme gouverneur de
Madagascar, on annonce qu’il va être
remplacé par M. Augagneur, le maire
socialiste de Lyon. Voudra-t-il accorder la journée de 8 heures aux Malgaches écrasés par les corvées gratuites
au service du Gouvernement?
— S’il faut en croire un des journaux
français, plus de 9500 prêtres demandent à entrer dans la vie civile après
la Séparation.
— Voici comment le mouvement
Los von Rom est jugé par le bénédictin Schachleiter, dans un discours
qu’il a prononcé au dernier Congrès
marial de Prague ; « De politique qu’il
était au début, ce mouvement est devenu
religieux, du moins dans une très large
mesure. On aurait tort d’en méconnaître
les effets. Rien qu’en Bohême il a amené
l’ouverture de 40 temples et salles de
culte évangélique. Quant aux causes
qui l’ont provoqué, il faut noter surtout
l’indifférence, un coupable manque d’attachement à la foi des pères et une
profonde ignorance religieuse. Dans l’espace de six à huit ans, 18.000 personnes
ont quitté l’Eglise romaine, et l’éventualité, d’une sortie en masse à la faveur
de certains événements politiques, demeure un danger permanent ».
— Générosité chrétienne. Les membres de l’Eglise presbytérienne d’Angleterre donnent en moyenne, fr. 100,80
chacun pour les œuvres religieuses,
ceux de 1’ Eglise missionnaire belge
15 fr. 78 par membre adulte.
— Un anglais, M. Strutt, vient de
faire une curieuse application du sel de
radium au mouvement d’une horloge.
Une petite feuille d’or est électrisée au
moyen d’une très petite quantité de
radium. Repoussée aussitôt elle s’écarte
jusqu’à la paroi, perd sa charge électrique, revient, est électrisée à nouveau,
et ainsi de suite. On assure que ce
mouvement peut durer 2.000 ans avant
qu’il soit nécessaire de remonter l’horloge en renouvelant le sel.
— La chambre des députés de Santiago del Estero, dans la République
Argentine, avait décidé de rendre
obligatoire l’enseignement de la doctrine catholique dans les écoles. Heureusement le gouverneur de la province
a opposé son veto à cette mesure intolérante, comme étant contraire à la
Constitution de cette grande nation.
— D’après un récent recensement,
approximatif, de l’Afrique au Sud du
Zambèze, les possessions anglaises de
cette région comptent 1,135.016 blancs
et 5.198.175 indigènes total 6.333.191 ;
les colonies allemandes, maintenant en
guerre civile, 7.000 blancs et 3.630.000
nègres : total 3.637.000; les dépendances
portugaises 3.388 blancs et 350.000 natifs : total 353-388.
La Colonie du Cap compte 1.830.000
nègres, 1.425.000 desquels appartiennent à la raceiPa-Ntou : — et 580.000
blancs dont 528.000 protestants, 30.000
papistes, 20.000 juifs. 778.000 nègres
sont protestants.
— Le pasteur méthodiste de Cacocum
à Cuba, a eu la joie de voir un réveil
éclater dans son église et de pouvoir
inscrire, entre autres, le Président de
la Chambre au nombre de ses ouailles.
— Comme quoi l’Eglise Romaine
est fondée sur la Bible ! Au cours d’une
séance du Concile Vatican, les évêques
Dupanloup et Dollinger ayant eu besoin
de consulter un passage de la Bible,
il fut impossible d’en trouver une au
sein de l’assemblée qui met en tête de
ses délibérations: «Il a plû au Saint
Esprit et à nous ». II fallut recourir au
chapelain protestant de l’ambassade de
Prusse pour avoir le précieux volume 1
— Les autorités de la Nouvelle-Orléans ont ordonné de tenir à sec les
bénitiers, une des sommités médicales
de cette grande ville ayant trouvé l’eau
bénite infectée par les moustiques de
la fièvre jaune, épidémie qui vient de
faire de nombreuses victimes en Louisiane. Aussi cette eau n’a-t-elle reçu
que la bénédiction du prêtre, et cela
pour un usage superstitieux digne d’autres temps.
i©fm@
Wilfred Monod. Una domanda attuale. Discorso rivolto agli studenti
dell’Università di Losanna il 13 Febbraio 1903. Traduzioni di L. P. Firenze,
Claudiana, 1905. Pagg. 41, L. 0,30.
Ugo Janni. 11 Materialismo storico
e il Socialismo. Conferenza tenuta
agli studenti delle Università di Genova
e Torino nell’aprile del 1905. Roma,
Tip. «La Speranza», 1905, pagg. 29,
L. 0,25.
Minerva.
Sommario del N. á?.
Eivista dello Riviste : Il teatro nella
vita militare — Il rinascimento di Manilla — li socialismo in Australia —
Attraverso le Riviste italiane : Scavi preistorici a Pompei — Trattative segrete
italo-austriache prima della guerra del
1866 — L’evoluzione del superuomo
nella letteratura moderna — XX Settembre 1870: l’entrata a Roma — La frutticoltura in Italia — Il commercio dell’Eritrea — Per il cinquantenario della
morte di Antonio Rosmini — Un cimitero
di cooperative — Herbert George Wells
— I ferrovieri italiani — Questioni del
giorno — Spigolature — ira libri vecchi
e nuovi — Rassegna settimanale della
stampa : Assicurazioni sulla vita economiche — Le facoltà intellettuali nell’uomo
e nella donna — Un’accademia popolare '
ambulante — Le spese militari in Svizzera — Le colonie italiane in Russia —
L’insegnamento ferroviario nelle scuole
di commercio — La lotta contro il tifo.
La Revue Verte
anc. Rev. Maurice et Illustré de la Famille
Sommaire du N. 4 (28 Octobre).
Portraits littéraires : André Chénier,
Henry Dartigues — Propos d’un passant,
P. de Qravelongue — Kcrvilahouenn, ili.,
Louis-Ed. Coulin — La comédie intime :
Les voisins, ili., Georges Art. — Chronique d’Angleterre, Atalone.
Lumeu de Lumine, bollettino mensile per lo sviluppo della vita Cristiana.
Nous avons reçu le premier numéro
de ce nouveau périodique dirigé par M.
Alfredo Taglialatela et dédié « ai ministri del culto e ai fedeli che desiderano
tenersi al corrente dei risultati pratici
dell’odierno pensiero cristiano ».
Sommario : Per intenderci — Morale atea —
Bozzetti omiletici; nel mezzo; il terremoto; la
storia di un dubbio; acerbità dolce — Note bibliografiche; Il Cristiano di Hall Calne; Etudes
sur la valeur de la souffrance di Ernest Rostau;
Vita barocca di C. Ricci — La Genesi — Squilli
ed echi.
Administration: Ponte 8. Gregorio 198,
Venezia. Abonnements : 5 fr. par an (étr.
8 fr.) — Du 15 oct. 1905 au 31 déc.
1906: six francs.
Almanach de l’Ami de la Maison.
1906. Gravure : Le Rocher des
Prix : 10 cent. ; par la poste 15 cent.
4, Place du Théâtre-Français, Paris.
L’Ecole du Dimanche enfantine,
par M.me Charles Biéler. Paris, Société
des Ecoles du Dimanche, 1905. Prix:
50 centimes (36 pages).
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du N. d’octobre
Les noces d’or — Opinion des savants
sur l’usage du tabac chez les enfants —
De Marseille à Alger - La stature de
l’homme — La monarchie espagnole depuis Charles Quint — Une chasse originale — Alcoolisme et tuberculose —
Mémoires d’un chien — Toits, lits et
scorpions — Huit jours sous la tente —
En Mer Rouge — Où naquit la rose
mousseuse — Hirondelles d’hiver — La
tour de Broue — Uu beau souvenir.
Vaudois de Marseille.
Mouvement du 25 août au 25 septembre
Mariages. Adrien Barière et Marguerite Gril ; Joseph Blanc et Thérèse
Escolle; Pierre Pacini et Adriana Genre;
Casimir Rampai et Albertine Barai ;
Bellal-Ben-Jalem et Gabrielle Gay. —
Décès. Madeleine Refour V.ve Refour,
80 ans; Marie Long V.ve Blanc, 50 ans;
Jean Costabel, 83 ans; Marie Pons,
Il ans; Louis Richard, ii ans; Augustine Odot, épouse Sibille, 24 ans ;
Jean Baridon, 40 ans ; Marguerite Berthalot. Il mois; Paulette Maurin,3 mois;
Marianna Husset V.ve Subilia, 75 ans ;
Antoinette Beux, épouse Dema, 47 ans;
Susanne Peyronel, 42 ans.
lie vue Politique
Les fêtes pour l’inauguration des travaux
d’agrandissement du port de Gênes, ayant
eu lieu du 27 au 30 octobre dernier, ont
revêtu un caractère particulièrement solennel par l’intervention de LL. MM. le
Roi et la Reine et du ministre Portis.
Accueillis on ne peut mieux par les autorités et la population génoises, les
souverains ont tenu à visiter tout ce
qu’il y a d’intéressant dans la capitale
de la Ligurie, à savoir le grand hôpital
Pammatone, le Musée, VAlbergo dei poveri.,
les chantiers de S.t Pierre d’Arena etc.
et ils viennent de partir pour Caserta
enchantés de leur séjour à Gênes où ils
ont pu se rendre compte de l’énorme
développement industriel et commercial
de notre premier port maritime. Les
marins des escadres anglaise et française,
venues à Gênes pour la circonstance, ont
fraternisé pendant quelques jours avec
les nôtres, et leurs officiers supérieurs
furent reçus avec la plus grande déférence par le Roi et le ministre de la
Marine. Nous ne croyons pas devoir
mentionner ici les galas, les banquets,
les illuminations, les revues d’usage ni
les réceptions plus ou moins officielles ;
mais on ne saurait passer sous silence
les manifestations enthousiastes par lesquelles les travailleurs du port, en majorité socialistes, ont accueilli le Roi, qui
semble s’être donné pour tâche de conquérir les cœurs du prolétariat par son
contact fréquent avec le peuple et un
esprit réellement démocratique. Peut-être
y a-t-il là un brin d’opportunisme politique, mais il y aurait mauvaise grâce
à iui en faire un crime.
— La chambre française qui, soit dit
en passant, est encore plus active que
la nôtre et ce n’est pas peu dire, vient
d’inaugurer ses séances d’hiver en votant
par 541 v. contre 5, la loi d’amnistie en
faveur des condamnés de la Haute Cour.
C’est dire que Marcel Hébert et Déroulède
vont pouvoir rentrer en France.... et créer
de nouveaux ennuis au Gouvernement.
La ligue des patriotes se prépare à fêter
solenneliement le retour de son ancien
président.
Avant son départ de Madrid, M. Loubet
a dû assister à ce spectacle barbare qu’on
appelle comrfa de taureaux, spectacle dont
les Français du Midi ont été privés par
le prédécesseur du président actuel. De
Madrid, M. Loubet s’est rendu à Lisbonne, et la population portugaise, flattée
dans son amour propre par cette auguste
visite, ne i’a pas accueillie avec moins
de cordialité et d’enthousiasme qu’il ne
l’avait été en Espagne.
— Guillaume II ne néglige pas la
plus petite occasion de faire parler de
lui. Dernièrement, lors de l’inauguration
d’un monument à Moltke, à Berlin, il a
porté un toast des plus belliqueux. «Tous
voyez, messieurs, dit-il entre autres choses,
comment vont pour nous les choses du
monde. Fourbissons donc nos armes et
tenons nos poudres prêtes ». Yenant d’un
si haut personnage, ces paroles qui résonnent comme une fanfare de guerre,
ont ému l’opinion publique, d’autant plus
que quelques jours plus tard le même
souverain en prononçait à la cour de
Dresde de non moins belliqueuses et
imprudentes.
— Il était aisé de prévoir que la grève
des employés des chem. de fer russes
amènerait des troubles plus graves, voire
même la grève générale. C’est ce qui a
eu lieu, dans le courant de la dernière
semaine. Mais c’est mieux qu’une grève,
c^est une révolution en due forme qui
s’est étendue à tous les grands centres :
S.t Pétersbourg, Moscou, Odessa, Riga
Karkoff, Varsovie, Kieff, Lodz, Batoum,
Tiflis et ailleurs encore, à laquelle ont
pris part les travailleurs de tout ordre,
y compris les ouvriers typographes et
les employés de banques, sans compter
les étudiants et, par-ci par-là, les soldats
de l’armée. Il y a naturellement eu du
sang versé, des arrestations en masse,
mais. Dieu soit loué, ce soulèvement de
tout ce peuple a enfin abouti à quelque
chose, puisqu’il a arraché la promesse
d’une constitution dont un manifeste impérial promulgue les articles fondamentaux. La Russie va avoir sous peu son
assemblée élective, la liberté de conscience,
de culte, de réunion et d’association.
Tout à la joie pour ce grand évènement,
le peuple russe ne doit même pas se
demander si le czar a, comme jadis Ch.
Albert, accordé ce qu’il ne pouvait plus
refuser, ou si son cœur de’ souverain a
été ému de compassion envers ces dizaines de millions d’esclaves qui vont
être délivrés du joug de la servitude.
Et maintenant que le grand but de la
révolution est atteint, il est à souhaiter
que l’appel du czar en faveur du rétablissement de l’ordre et de la tranquillité,
ne demeure pas sans effet, afin que la
Russie puisse bientôt renaître à une vie
nouvelle.
FOIRES DE NOVEMBRE
Le 6 à Moretta, le 13 à S. Germain
et Carignan, le 14 à Cavour, le 20 à
la Tour, Pinache, Orbassan, le 27 à
Barge et Saluces.
Ab. payés et nou quittancés.
1905; Stallé Jacques, Ravadera; Brédall-Larkstone, Angleterre.
NB. — Tout abonuemeut payé et non quittancé
est mentionné dans çette rubrique. Ceux qui n’y
trouveraient pas leur nom sont priés de réclamer
sans retard.
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