1
Neuvlènxe aiiixée
N. 38.
Vendradi 2 Octobre
L'ECHO DES VALLEE
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialeoienl consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille Vaudoise.
v)ue toutes les cbose8«»jut sont véritables........occupent
vos pensées — ( Pfttltppie«*.. IV. P.)
PRIX D ABONNEMENT !
Ualie, a domicile (un an) Kr. S
Suisse................»5
^’rance . ..........» fi
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Angleterre . Pays-Bas . • 8
Un ntintéio sépare : 5 cent.
Un numéro arriéré : lOcent.
BUREAUX D ABONNEMENT
Pir.NKBot ; t.’huz Chianlore et
MasrareUi Imprimeurs.
Kt,oREN(M< ; Libreria Eoange' 'i;a. V la de'Panzani.
annonces 1 20 cent, la lignf
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S’a
dresser pour l’adminietratîon
et la rédaction a la Vireetion
de VEcho des VaVées, Torre
Pellice.
.Hommai r*o.
Ouol'iiiP chose du règne de Dieu (mi Suède
par C. Palrnberg, pasteur suédois, — Métamorphoses ('V) des vaudois. —Les salaires des instituteurs primaires. — Le
laires des instituteurs primaires. réveil de Holywood. — Noucelles religieiisex
et faits divers. — Chronique cnudoise et
locale. — Chronique politique.
Quelque chose dn règne de Dieu en Suède
par C. l’ALHBEHU , pasteur suédois
f Suite V. iV. 371.
Le journal de Roseiiius, le l‘tctisle, qui fut publié pendant 26
années consécutives et qui traite
pendant 18 ans des sujets divers
et pendant 8 ans de l’explication
de l’épître aux Romains, est maintenant répandu dans toute la Suède
dans des éditions différentes , et
certainement il est pour la vie
évangélique de la plus grande importance tjprès la Bible et les
écrits de Luther. Il suffit de mentionner le fait que le droit de
publication de ces 26 ancienne^
années a été dernièrement vendu
pour 74.428 francs et que l’on a la
ferme intention de faire stéréoty
[icr ce-t ouvrage. Daii.s le.s réunions
oti il n’y a pas do pasteur ni d’évangéiiste on a l’haliiliide de lire le
i'ielistc. Un grand nombre de pasteurs, d’entre les plus jeunes spécialement, qui rendent courageusement témoignage k la Rédemption
(jui est par Jésus-Christ, doivent
la plupart à cette activité de Rosénius une instruction plus profonde de l’Kvangile. Mais ce qui
est vrai de beaucoup de pasteur.s,
c’est surtout d’un plus grand nombre de prédicateurs laïques.
Il est dans la nature de la doctrine évangélique de ne pas être
acceptée par tout le monde et particulièrement pas par les savants
et par les personnes qui ont une
position élevée dans le monde.
Jésus-Chrial0^'^^ine n’a pu rassembler lui qu’un tout
q^|,,j^Sonnes, les
' pé^eresses. Et c’est
lSiÎi*è't qu’il doit en
être dans sou royaume. L’Evangile
doit trouver beaucoup d’opposition; c’est le signe sans lequel il
n’est pas vrai. ’
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Autrefois tous dans notre Eglise
se considéraient comme de vrais
chrétiens ; mais maintenant, au
contraire, une grande séparation,
un jugement a eu lieu; on s’est
prononcé pour Christ ou contre
lui. Le monde reste le monde, et
comme tel n’est pas amélioré par
l’Evangile. — C’est ce que nous
voyons bien clairement, — mais
des milliers et des milliers de personnes ontétésoustraites au monde
Pt se trouvent heureuses sous la
bannière de paix de Jésus-Christ.
Et ceux-ci glorifient la grande grâce
de Dieu, non seulement par des
paroles mais aussi par des actions.
Et c’est ici un second sceau de la
vérité de l’Evangile tel qu’il est
annoncé ; nous devons le reconnaître à la louange du Seigneur.
Le mouvement spirituel, dont
nous parlons, est, à quelques exceptions près, resté renfermé dans
les limites de l’Eglise; l’Eglise en
reçoit par conséquent les fruits.
Les pasteurs qui appartiennent au
réveil travaillent, pour lu plupart,
en communion avec les laïques.
Dans leurs paroisses , les temples
sont ouverts aux ])rédicateurs laïques; mais dans les paroisses oh
les pasteurs ne sont pas favorables
au.réveil, le mouvement est plus
libre vis-à-vis du pasteur, sans
cependant sortir des limites de
l’église. C’est dans ces paroisses
qu’ont été établies lés maisons de
la mission au nombre de 5 à 600.
Les frais en sont couverts par des
contributions volontaires de l’amour chrétien, comme les honoraires etles dépensespourles prédicateurs laïques, leurs frais de voyage
etc. — Ces maisons de la mission
intérieure sont simples, mais assez
grandes pour que 1000 à 1500 personnes puissent y trouver place.
Mais le progrès du mouvement est
tel que l’on est obligé toujours
d’agrandir les anciennes maisons,
ou d’en bâtir de nouvelles. Les
temples sont en général, même à
lacampagne,beaucoup plus grands;
et cependant là où un prédicateur
annonce l’Evangile d’une manière
pure et claire , ils sont toujours
remplis; et le nombre des auditeurs s’élève souvent a 3000 et plus.
Il y a, dans le pays, faim et soif
de la parole de Dieu; et Dieu soit
loué, les gens ne prennent pas
plaisir aux doctrines rationalistes.
Non , l’Evangile seul peut être
prêché avec fruit. Puisse-t-il en
être toujours ainsi et même les
besoins religieux aller, en augmentant !
Quant à l’organisation de cette
activité libre , on peut dire tout
d’abord que l'on a jusqu’à présent
pensé fort peu à organiser. Réveiller la vie., et peu s’occuper
d’organisation, tel a été et est
encore le mot d’ordre de notre
église luthérienne; et à Dieu soient
rendues des actions de grâce à
cet égard aussi ; car la vie chrétienne crée bientôt la forme qui
lui est nécessaire, pendant que les
meilleures formes au contraire ne
peuvent pas provoquer la vie. Nous
ne sentons pas ,1e besoin d'orga, liisation. Cependant il y a à Stockholm une institution qui fait des
progrès continuels, c’est la fondation évangélique de la patrie (en
suédois Evangeliska Tosterlands-
3
-313
Stiflelsen). Elle est composée d’une
direction do 19 membres sous un
président (5 pasteurs et 14 laïques) résidant k Stockholm et de
26 commissionnaires dans le pays
(118 pasteurs, dont 5 docteurs en
théologie , et les autres appartenant à des conditions différentes).
Ces derniers ne sont pas au service actif de la direction, mais ils
la représentent dans les diverses
localités et l’assistent de leurs
conseils et de leurs informations
sur l’état religieux du cercle oià
ils vivent.
Les membres actifs de la fondation sont d’abord les colporteurs
ou les évangélistes qui ont fait
deux ans de préparation dans une
école de la mission intérieure, et
qui ensuite pour la plupart annoncent l’Evangile en qualité de
messagers itinérants, et distribuent des Bibles et des traités etc.
Leur nombre s’élève au chiffre de
plusieurs centaines.Ce sont eux qui
prêchent dans les maisons^ de la
mission et souvent dans les églises.
Plusieurs de ces colporteurs sont
au service immédiat de sociétés
plus petites qui ont été établies
dans la plupart des provinces comme des sociétés qui dépendent de
la grande fondation de la rnission
intérieure de Stockholm. On voit
par là qu’il peut en sortir une
organisation libre mais solide en
même temps); mais, comme nous
l’avons dit, on n’a nulle part la
pensée de se séparer de l’Eglise
nationale, et Dieu veuille que nous
échappions encore longtemps aux
difficultés qui dériveraient néces
sairemeut d’une telle séparation.
La fondation nationale s’occupe
aussi depuis 13 ans des missions
parmi les païens. Dans ce but elle
a fondé une école dont les cours
durent de 4 à 5 an.s, et qui compte
dans ce moment 26 élèves.
Une colonie missionnaire a été
établie depuis plusieurs années à
.Massua en Egypte, et des missionnaires suédois sont à l'œuvre dans
d’autres localités encore. L’évangélisation des matelots dans les
ports étrangers est une branche
particulière de notre activité missionnaire. Dieu semble la bénir.
On a commencé aussi à travailler
pour la conversion des Israélites.
Nos ouvriers dans la mission
parmi les païens ne sont pas nombreux, 7 ministres consacrés et 9
laïques. Les entrées s’élèvent à
environ 150.000 francs. Mais l’intérêt semble croître. L’Eglise tout
entière a aussi commencé à prendre part à cette œuvre, mais elle
n’a pas encore envoyé , comme
telle, des ouvriers. Un vaisseau
missionnaire a été dernièrement
construit; il porte le nom de
Ansgarius, et vient de rentrer de
son premier voyage au Cap de
Bonne-Espérance.
Je m’arrête. Je répète que ces
données sont incomplètes et n’embrassent que l'activité libre. Ce qui
en a été dit suffit pour faire connaître aux Vaudois qu’ils ont beaucoup de frères et de sœurs eu J.
C. inconnus en Suède , et que le
Seigneur est fidèle à la promesse
qu’il a faite par le prophète Joël,
c’est-à-dire de faire reposer son
esprit sur toute chair et aussi
dans les pays du Nord.
4
-3U.
MainleQant que le Sauveur nous
bénisse les uns et les autres, qu’il
nous conserve toujours son Evangile, jusqu’à ce qu’il nous réunisse
aux frères, et aux sœurs de tous
les pays, dans la paix, autour de
son trône I______________________
HÊTAHORPUOSeS (!?) DES VAIDOIS
VUnüà CaltoHca s’occupe quelquefois
de nous, depuis quelque temps. Nous ne
pouvons nier qu’elle ne soit bien informée ; elle est au courant des faits et des
dates de notre histoire moderne, beaucoup mieux que plusieurs d’entre nous.
Mais ce que nous nions absoluinenl. c’est
qu’elle donne à ces faits leur jnsie valeur et qu’elle les ai)|irécie d’une manière
équitable. C’est ainsi que dans un article
intitulé les mélnmorphosex des Vaudois,
VUnilà Callolica, s’appuyant sur l’opuscule publié en 1836 par M. r.ay, ministre
vaudois, qui a passé à la dissidence, fait
de tous les Vaudois, et particulièrement
de leurs pasteurs, des rationalistes ; c’est
là la phase socinienne libérale de notre
Eglise, comme l’on dirait do nos jours, succédant à la période calviniste <lont notre
confessiéu do foi est l’expre-ssion. Nous
ne nions pas qu’il n’y eût à celle époque
parmi les Vaudois et même parmi leurs pasteurs beaucoup de libres penseurs, mais
notre peuple a conservé sa Bible, et notre
Eglise sa confession de foi. N’y avait-il
pas aussi, à celle époque particulièrement,
non senlniViè'ût dans les autres Eglises
protestâmes, mais dans l'Eglise catholique, apostolique et romaine, beaucoup
de ministres et de prêtres voltairiens et
• et n’en-a-t-il pas encore un grand nombre aujourd’hui? L’itifidélifé des hommes
üe détruit pas la fidélité de Dieu et la
vérité de l’Evangile, u
Les Vaudois sont maiutenanl, dans une
autre phase; ils ont fait un retour vers
leur confésSioù de foi. mais ils font peu
dé cas du bdptéme, et pour le proùvér
VlMità Callolica cite un fragment d’un
discours de M. tè miùistre baptisle Cotei
au Sjuode de 187?, dans lequel M. Cote'
dit que les divferàes dénominations évangéliques, et la sienne en particulier, travaillent d’un commun accord à Borne
avec l’Eglise vaudoise et avec ses ouvriers;
elle cite ensuite l’Ecéo des VàlÛes de 1869
o'u il est dit que les quakers sont des
chrétiens aussi bien que les baplistes, et
elle concluí que nous approuvons non
seulement la doctrine particulière des
baplistes au sujet du baptême, mais encore celle des (juakers concernant les
sacrémeuts du Itaptême et de la saintecène. Eh bien ! nous déclarons’, nous
aussi, ()ne nous tenons les baplistes et
les quakers qui sont chrétiens, pour des
chrétiens, malgré leurs doclrines particulières sur les sacrémeuts; nous déclarons que nous les désapprouvons sur ces
points cl ()iie lions regrettons vivement
le spiritualisme malenleivlu , selon nous,
des (|iiakers; nous le croyons contraire
au commandement du .Seigneur:« Allez,
enseignez tontes les nations, les baplisanl
au nom du l’ère, du Fils et du Saint-Espril»; mais comme ils mettent, coinine
lions, leur entière espérance dans la Rédemiilion (|ui est «en Jésus-Clirist, mort
pour nos offenses et re.ssuscilé pour notre
jusliticalion » nous les considérons comme
des chrélions et comme des frères, tout
en désapprouvant leur doctrine sur les
Sacréments. — .Mais nous ne pouvons
nous sentir en communion avec ceux
qui ailmpllenl la régénération par le bap(cnio d’caii, le salut par les œuvres,'plutôt que par le .sang de Christ, qui no font
pas de cas de la doctrine fondamentale
de l’apôtre S. Paul, c’esl-à-dire dé la justification par la foi, source do la vie chrétienne et des bonnes œuvres. Nous ne
pouvons pas être d’accord avec ceux qui
mellenl une femme à la pièce du Saùvonr.
de Dieu, cl qui accordent h un hofnmo
l’infaillibilé, des attributs et une place
qui n’appartient qu’à Dieu seul.
Les salaires des fastitiitenrs primaires
V /
Dàfts la séance du 45 septembre
du IX® Congrès pédagogique italiè'n, qui a eu lieu h Bologne, M.
5
•iéte
le professeur Costantino Vitti, inspecteur scolaire de la province
de Bari, a affirmé qu’il avait vu
un instituteur primaire réduit à
demander l’hospitalité , avec sa
femme et ses trois enfants, dans
un moulin , à y vivre pour quelques jours de figues sèches, et y
mourir bientôt de faim, ou à peu
près.
Ce dramatique récit, sur lequel
M. V’itti donnait les détails les
plus authentiques, a douloureusement ému le Congrès , mais il
n’a étonné personne. Il suffit de
connaître la situation des institua
leurs dans quelques-unes des provinces napolitaines, en Sicile et en
Sardaigne , et même dans l’Italie
centrale, pour se convaincre que
l’action des Communes en fait
d’instruction primaire est d’une
insuffisance désormais reconnue
et constatée.
Dans une circulaire aux syndics
de la province de Naples qui a eu
un grand retentissement', l’honorable Mordini a constaté que les
communes de cette province avaient
employé en peu de temps près do
300.000 francs en dépenses pour
solennités religieuses. Avec la moitié de cette somme, on aurait
fourni des instituteur bien payés
à toutes les communes ; le développement de l’instruction aurait
eu pour résultat le progrès moral
et économique de la province.
Ce ne sera pas un des moindres
griefs du pays contre la Chambre
qui va mourir, que le vote à jamais regrettable par lequel celleci a rejeté le projet de loi sur
l’instructioa obligatoire. Les de
Voir que, par ce projet, bh ihiposait aux communes , auraient
assez amélioré la position des instituteurs primaires, pour que des
hontes comme celles qui ont été
révélées au Congrès de Bologne
ne pussent se renouveler.
Depuis un quart de siècle, l’instruction primaire a été l’objet de
la sollicitude de la plupart des
gouvernements. On sait que même
le gouvernement russe a fait des
efforts admirables pour la diffusion des écoles primaires dans
toutes les provinces de l’empire.
L'Angleterre, si peu favorable k
l’extension de l’action de l’état, a
dû se mettre elle aussi à la besogne pour l’enseignementlprimaire;
le principe de l’instruction obligatoire y fait son chemin , et le
mot si »pittoresque de Macaulay :
« l’Etat; qui a le droit de pendre,
a le devoir d’enseigner •, est désormais le dicton favori des hommes politiques les moins enclins
à mêler l’Etat à ce qui regarde
l’initiative individuelle.
é L'Italie ).
Nous lisons dans la Chambre Haute :
Lè Réveil de Uoljwood
Sans doute beaucoup de uos lecteurs
se réjouiront eu Usant les progrès remarquables que l’oeuvre de Dieu a faits à
HolijiBoûâ, petite ville près de Belfast, au
nord de Tlirlande. Depuis longtemps des
frè'res de diverses dénomirialfons évangéfiqués déplorâiènt l’indolence et la léthargie qüi semblaient s’ôtre emparées
de la ihlajôrilé des chtétlbus et ils ne
voyaient pàs sans crainte le déclin de la
vie spirituelle pàYlhi lés enfants dé Dieu
6
-316
et les ravages {de l’incrédulité parmi les
gens du monde.
Dans ces tristes circonstances, les croyants s’humilièrent devant leur Père céleste et Lui demandèrent de ranimer son
peuple et de faire luire la lumière de sou
Evangile dans leur ville. Un remarquable
exaucement suivit leurs prières. Le Seigneur envoya deux messagers puissants
et dévoués qui annoncèrent la vérité à
ceux qui étaient « morts dans leurs fautes
et leurs péchés ».
Durant une dizaine de jours , ces ambassadeurs de Christ attirèrent par leur
simple manière d’exposer la vérité des
foules énormes, de toute dénomination
et do tout rang, Protestants et catholiques,
riches et pauvres, tous avides d’entendre
la bonne nouvelle, de la bouche de simples laïques; « Sachez donc, hommes
frères, disaient-ils, que c'est par J.-C. que
vous est annoncée la rémission des péchés
et que quiconque croit est justifié par
Lui ». — Aucun local, soit église ou balle
publique, ne fut assez vaste pour contenir
tous ceux (jui accoururent à la prédication
de l’Evangile, et beaucoup furent obligés
de s’en aller faute de place.
Après ces grandes assemblées du soir,
il y eut, pendant la journée, des réunions
de prière et d’étude de la parole. Dos
centaines do gens de toute classe restaient au local pour s’entretenir au sujet
de leurs âmes troublées et pour entendre
des paroles do consolation de la part de
ceux qui avaient trouvé la voie du salut.
— Un grand nombre fut touché et impressionné par la parole de Dieu ; beaucoup après avoir reçu la semence dans
une bonne terre et avec joie retournèrent
chez eux pour raconter à leurs amis les
grandes choses que le Seigneur leur avait
faites, et comment il avait eu pitié d’eux ».
Dans une seule famille, sept membres acceptèrent Christ comme leur Sauveur et
leur Paix et prouvèrent plus lard par leur
conduite qu’ils étaient réellement « passés
de la mort à la vie, des ténèbres à la
lumière». — Plus de six mois se sont écoulés
depuis ce remarquable réveil et le fruit
abondant de l’œuvre de Dieu est manifesté dans bien des familles.
Quel encouragement le Seigneur nous
donne à ne pas nous lasser de le prier
de vivifier son œuvre et de répandre sa
lumière et sa vérité parmi nous / Quelle
joie de voir que dans ces derniers jours
l'Esprit de Dieu est occupé d’amener des
âmes à Christ et de compléter ainsi le
corps mystique dont notre Sauveur est la
tète : Quelle grâce que les portes du ciel
soient encore largement ouvertes, de sorte
que le pécheur le plus grand peut y entrer
sans tâche , étant lavé dans le sang de
l’Agneau !... O vérité étonnante ! ce même
sang qui condamne le monde justifie le
croyant et nous fraie le chemin à la gloire
de Christ, en la présence de Dieu, oh
tout chrétien, quelque faible et jeune qu’il
soit, a le droit de paraître sans crainte,
en sa qualité do sacrificateur, afin « d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à
Dieu par Jésus-Christ ». {1 Pierre, It, 5).
Ce même chrétien , en sa /jualité de sacrificateur royal ( vers. 9 ) a le glorieux
privilège d’annoncer au monde « les vertus de Celui qui l’a appelé des ténèbres
à sa merveilleuse lumière ». ■— Que le
Saint-Esprit nous donne do plus en plus
de comprendre nos privilèges comme
« sacrificateurs et rois à Dieu, notre
Père ! »
Et loi, mon cher lecteur, es-tu dans
cette position bénie , ou es-tu encore
comme pécheur perdu sous la colère de
Dieu ? Dans ce dernier cas, cours à l’instant avec tous tes péchés à Jésus. Repenstoi et confesses-les à ce Dieu, qui t’aime
malgré eux. Jésus est mort pour les effacer, par son sang précieux « qui nettoie
de toute iniquité ». Il a pris ta place sur
la croix , afin que tu prennes la sienne
dans la gloire, le Saint-Esprit est descendu
du ciel pour rendre ce témoignage à tous
ceux qui croient: Je ns 7ne souviendrai
plus de leurs péchés, ni de leurs iniquités.
( Hébreux, X, 17 ). N’attends donc pas plus
longtemps. Tout est prêt ! Son invitation
s’adresse aussi à toi : Venez à moi, dit-il,
vous tous qui êtes fatigués et chhrgés et Je
vous soulagerai... Je ne mettrai point dehors celui qui viendra à moi.
Ne regarde donc pas à tes sentiments,
à tes expériences, mais à celui qui dit :
Fotts, tous Us bouts de la terre, regardez
7
-3V1
vers Moi et soyez sauvés ! Car je suis le
Dieu fort et il n'y en a point d'autre. —
(Esaïb, XLV, 22).
Richard Tienes.
Ilouüellcs rdigtcuscô
et' faits divers
Hollande. — Il y a ru llüllaude,
depuis le üommenceruetil de c.eUe aunée,
180 places de pasteur vacantes.
Genève. — Ou écrit à \'E<jlise libre
que les trois curés de Genève MM. Loysou,
lliirtautt et Chavard ont déjà donné leur
démission, ou sont sur le point de la donner; mais on ne doit pas en tirer la conclusion (|ue l’Rglise catholique nationale
est en pleine déroute. Elle traverse une
crise, et s'épure en se dégageant d’éléments qui n’ont jamais été bien franchement réformateurs. M.M. Loyson, tlurtauld
et Chavard sont toujours restés prêtres
dans l’âme , et l’idée catholique romaine
n’a cessé d’étro au premier plan de leurs
préoccupations et de leurs sympathies.
La Semaine religieuse s’exprime dans le
mémo sens. Le fait est, dit-elle, que plusieurs des nouveaux curés sont restés
beaucoup plus romains qu’ils ne le pensent eux-mêmes; leur besoin de réforme
se limite à certains points restreints et
déterminés; nous ne nous souvenons pas
les avoir entendu jamais prêcher sur la
justification par la foi, et ils ont, contre
l’introduction de l’élément laïque dans
l’Eglise, des préventions qui ont pesé dans
leur détermination plus qu’ils ne le
croyont eux-mêmes.
Gausaniie. — Les assemblées religieuses qui ont eu lieu à Lausanne ont
été très fréquentées et très vivantes.
Olten ( Suisse ). — Los délégués des
vieux-catholiques suisses, réunis à Olten,
en quatrième assemblée générale, ont adopté et voté la Constitution de leur
Eglise , et de tous les noms qu’ils pouvaient choisir, celui de réformée, d’évangélique , de libérale, de nationale , de
nouveaux-catholiques et de vieux-catholiques, ils ont préféré le moins équivoque,
et celui qui leur conciliera le plus, au
près et au loin, le respect et l’adhésion
des ditférontes confessions religieuses,
sans distinction do partis. Ils se sont arrêtés au nom de ; Eglise catholique chrétienne de la Suisse. Leur but, disent-ils
dans le préambule est « de combattre en
commun avec leurs coreligionnaires des
autres pays les fausses doctrines et les
abus introduits dans l’Eglise par le romanisme et de rétablir l’Eglise catholique en
Suisse dans sa pureté primitive et sur des
bases nationales ».
CKrotitque
et locale
’Torr© HelUc©. Savoir faisons
tirbi cl orbi, et même à ceux que la chose
intéresse, que la baraque S.... contre laquelle il nous est arrivé parfois de jeter
(juelques pierres, en est à ses derniers
moments. L’agrandissement de la route
devant le pensionnat est désormais chose
décidée, permise, autorisée et votée , et
la junte municipale est chargée de l’exécution.... du présent décret. Nous élevons
encore timidement la voix pour que l’on
donne, vu l’occasion, un écoulement quelconque aux eaux qui changent en lac le
carrefour à la première petite pluie. Ce
que nous y fait penser, c’est que nous
avons vu un si joli ruisseau, s( bien pavé...
ailleurs '
— Collège. Cinq étudiants qui ont achevé^
leurs huit années de Collège en juillet
8
.318.
dernier : Emile Borelli, Jacques Marauda,
Adolphe Combe, Beux do Pramol et Jacques
Büppt de Pomarel, ont siibi avec succès
lepr-s examens généraux, cei5 jaurs dernie|s. Trois J’eplre eux se reodenl à Florenpe où its se proposent de commencer
levffs études pour le üaiet Ministère, et les
deux autres vont faire leur année de volontariat (Militaire.
♦
Trois anciens élèves de l’Ecole normale
ont subi devant une commission nommée
par la Table leur examen, dit de brevet;
deux ont entièrement réussi, ce sout B.
Long de Pramol etCougneJean de laTour;
le troisième doit refaire, nous assure-ton, le français, l'italien et l’arithmétique.
A TRAVERS LES AOUBiVAlX
Revue politique
L’on a inauguré, le 26 du mois de septembre . un nouveau chemin de fer, qui
réunira Turin à Savone ; l’importance d'une
nouvelle ligne qui traversât les Apennins
était reconnue après les accidents (jui se
pont produits sur celle de Gènes ; notre
Piémont est maintenant un des pays de
l’Europe les plus sillonnés de chemins de
fer, ce qui est incontestablement une preuve de progrès économique et industriel,
La Chambre do Commerce de Turin a eu
aussi à s’occuper d’un nouveau percement
des Alpes; par exemple, on n’a pas donné
la préférence à notre vallée, mais à celle
de Drouéro, <iui conduit, paraît-il, plus
directement à Gap.
*
Milan est devenu momentanément la
capitalo de l’Italie; c’est là que le Roi a
reçu la marquis de Rancès en qualité de
représentant de l’Espagne ; ses lettres de
créiiit ont été signées par Serrano avec
une plume eu lapislazzuli, que le ministre des affaires étrangères a fait faire
tout exprès pour cela. Voilà un ministre
des affaires étrangères qui a bien du
temps et de l’argeut de reste! Cbacuu
sait situatioQ (te l’Espagne permet
L’inauguratiou d’une plaque en marbre
destinée, par la garde nationale de Rome,
à transmettre à la postérité les noms des
soldats morts à Porfa-Pia , a été l’occasion d’un petit incident; le FanfuUa, un
.journal presque toujours de bonne humeur, fit observer que la liste des noms
gravés était incomplète, et il dédia, dans
sa première page, à la garde nationale
• une liste revue, corrigée, et complétée;
grand émoi dans le palladium romain, et
convocation du corps des officiers qui se
réunirent du nombre de 170 environ, 11
se produisit dans co meeting diverses
propositions dont quelques unes menaçaient de faire tourner l’incident au tragique ; le parti de la cunciliation prévalut
cependant, après qu’il eiU été bien constaté que la faute retombait sur le ministère de la guerre, qui au lieu de la liste
définitive des morts, en avait envoyé une
dressée à la hâte peu après l’action.
Le fougueux évêque de Mantnue, Mgr.
Rota, a été conduit en prison, où il passera les six jours aux quels il a été condamné pour offense au Roi.
La république en France vient d’avoir
eu un triomphe électoral ; le|républicain
Maillé contre lequel s'étaient ligués tous
les soi-disant conservateurs, bonapartistes
et orléanistes, l’a emporté avec 51000 voix,
et son concurrent orléaniste, Bruas, n’en
a eu qub 48000; le département de Seine
et Oise, où a eu lieu l’élection, n’avait
guère envoyé auparavant que des orléanistes ou des légilimisli's à la Chambre.
Il y aura encore, dans le courant d’octobre,
de nouvelie.s élections, dont deux à Nice;
ces mauifoslations du suffrage uni une
grande importance en ce moment.
•»
On signale en Angieterro quelques perVBfsions au catholicisnio chez les membres de ta haute egljse et de la haute
anstocratié; celle du marquis do Ripon, ey
libéral très m-déni, e\ grand maître dé la
franc-maçonnerie, a fait le plus de bruit
Il n’y pas de mal à ce que les branches
de l*arbre qui sont pourries, tombent.
A. M. '
1 K. Malam Directeur-Gérant.
Pignêipi Î^Pf P* Masç^pelli.