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Quarante-quatrième année.
22 Octobre 1909.
N. 43.
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE :
La place de l’histoire vaudoise dans l’histoire
générale — Ephémérides vaudoises —
Lettre de Florence — Chronique — Nouvelles et faits divers — Livres et journaux
— Nouvelles politiques.
La place de Thistoire vaudoise
dans l’histoire générale (>)
L’histoire du petit peuple vaudois
n’est pas, comme on pourrait le croii'e,
renfermée dans les bornes étroites de
nos trois vallées. Elle est, au conti-aire,
d’un intérêt assez général pour ti’oiiver une place dans les manuels d’histoire, dans les pays où l’on ne va pas
répétant que la religion n’est qu’une
forme de superstition.
Il est vrai qu’en Fi'ance on se contente de l’information du Dictionnaire
complet de Larousse, d’après laquelle
« les Vaudois étaient des sectaires de
Provence qui ont été exterminés sous
François P’’» et qui sont donc bien du
domaine du passé; il est vrai qu’en
Italie on ne sait rien de nous, si on
n’a pas lu la Ginevra Ilaliana de De
Amicis. Ne nous en étonnons pas, on
ne sait guéi’e davantage d’Abraham,
de Moïse, du roi David, voire de Jésus-Christ. Et cependant, notre histoire
forme l’objet de toute une littérature,
et il faudrait une bibliothèque de quelques milliers de volumes pour recueillir tous les ouvrages qui en parlent,
écrits en langue latine, italienne, française, allemande, hollandaise, espagnole, danoise, suédoise, etc.
En revanche, en Angleterre, en
Ecosse, en Allemagne, on regarde notre église et notre peuple comme des
précurseurs de la Réforme, comme
étant, quant à l’ancienneté, à la tête
des peuples protestants; on en parle
à la jeunesse des écoles et on saura
vous dire qui sont et ce qu’ont fait
Valdo, Janavel, Arnaud. Tout le monde
le sait-il aux Vallées? Les étudiants
et élèves ici présents le savent-ils tous?
Mais glissons et venons à notre sujet.
Le mouvement vaudois, qui naquit
au midi de la France semblait devoir
être étouffé dès ses compiencements
dans les épouvantables tueries que
commirent les croisés, lancés par Innocent III contre les Albigeois. Tout
au contraire: les milliers de fuyards,
qui purent échapper à la rage des
sicaires de Rome, se répandirent en
tous pays y répandant l’Evangile et
la résolution de se séparer à toujours
d’une Eglise qui a surtout soif de pouvoir, de sang et d’or. On trouve dès
lors des Vaudois dans toute l’Europe,
(1) Fragment du discours lu à Ja séance
d'ouverture de l'année scolaire au Collège.
depuis les Iles Britanniques jusqu’à
Constantinople. Et partout où plus
tard surgira la Réformatio]i, on trouve
que ce grand réveil des consciences
a été préparé longuement et patiemment par la prédication et par la pureté de vie des Vaudois et de leurs
Barbes itinérants. En Angleterre, Wiclef et ses Lollards sont, en bonne partie, les continuateurs des Vaudois. En
France, ce sont les Bibles vaudoises
qui ont maintenu la connaissance de
la parole de Dieu à travers les ténèbres du Moyen Age, et la diffusion de
leur doctrine était telle que le nom
de Vaudois était arrivé à représenter
l’hérésie en général; c’est ainsi que
Jeanne d’Arc a pu être condamnée
par l’Inquisition pour vaiiderie, quitte
à la vmnérer aujourd’hui comme une
sainte. Remarquons encore qu’au 16°
siècle les régions de France où les
populations embrassèrent, en plus
grand nombre, ia Réformation, furent
précisément celles que les barbes visitaient assidûment, comme le Languedoc, le Dauphiné, la Provence, le
Lyonnais.
C’est à un évêque vaudois, le barbe
Etienne, que les disciples de Jean
Huss, qui soulevèrent la Bohême contre Rome, demandèrent la consécration des premiers membres de leur
clergé, ce qui fait remonter à l’organisation vaudoise du Moyen Age l’Eglise Morave actuelle et le puissant
réseau de ses missions.
La découverte, assez récente, d’une
Bible vaudoise allemande a amené à
établir qu’elle a servi de base à la
Bible de Luther, qui a été pour la
langue allemande ce que la Divina
Commedia a été pour l’italien, pour
ne rien dire du côté religieux de l’influence de ce livre.
Nous pourrions continuer sur ce ton,
en paidant des Vaudois de Metz, -de
ceux de Poméranie, de Suisse, d’Autriche, de la presqu’île des Balkans.
Mais il est temps que nous venions à
notre pays.
C’est à la faveur du souffle d’émancipation qui donna naissance aux libertés communales que les Vaudois
purent ouvrir leur fameuse école de
Milan, que fréquentaient de nombreux
étudiants des deux côtés des Alpes.
Mais, s’ils jouissaient de l’appui des
classes bourgeoises et populaires, ils
étaient l’objet de la haine du clei'gé.
Aussi les souverains, désirant s’assurer l’appui des évêques et du pape,
sacrifièrent-ils souvent à leur ambition, et au ressentiment des pontifes ,
ceux qui auraient pu être leurs plus
sûrs auxiliaires dans leur lutte séculaire contre Rome. C’est ainsi qu’aux
innombrables condamnations pronon- .1
cées contre les Vaudois par les Papes,
il faut ajouter celles des empereurs
Cthon IV, et Frédéric II, tout libéral
qu’il fût, épicurien même, sinon athée !
Comme quoi, plus ça change, plus c’est
ia ibême chose!
Partout s’élèvent de puissants enneipis; les Vaudois doivent, en grand
nombre, fuir les villes et les campagnes et se réfugier de tout côté dans
des ! montagnes reculées. Examinezvous vous-mêmes et dites-moi à quelle
braflehe de ia famille aryenne vous
appartenez? Regardez ici ces cheveux
blonids et ces yeux bleus, là cette ardente chevelure rouge, ailleurs ces
yeu^ noirs et ces cheveux de jais,
aillebrs encore toutes les nuances du
brun; admirez chez la telle ce teint
frai^ où, dirait un poète, « se jouent
les lys et les roses », voyez là-bas ce
visa|e bruni qui semble réchappé de
Sicilî^ ou de Calabre, remarquez la
forme des têtes qui vous entourent,
ici des bracliycépbales, là des dolichocéphales (comme les appellent les anthropologistes). Vous vous rendrez
compte de cette variété en vous rappelant que nos Vallées ont été pendant
des siècles un refuge, où l’on accourait du nord et du midi, du levant et
du couchant, où toutes les races représentées en Europe se rencontrent
et s’entrecroisent, et dont l’histoire
a réellement un intérêt universel.
J. Jalla,
ÉPHÉMÉRIDES VAUDOISES
lO Octobre.
Longueil, Villeneuve et C.ie.
Le 10 Octobre rappelle le dernier
acte d’une infâme conspiration ourdie
contre les Vaudois. Après les Pâques
Piémontaiscs, la Propaganda de Turin
mit en œuvre tous les artifices de l’enfer pour ruiner à tout prix les Vaudois. Parmi ces artifices il faut citer
l’essai de soulever contre Jean Léger
et les autres pasteurs la population
des Vallées, en faisant croire à celle-ci
que ses conducteurs avaient mal administré les deniers de l’église, ou,
pour mieux dire, les collectes venues
de l’étranger.
C’était un coup de maître qui ne
devait pas manquer de priver les Vaudois de leur plus fort soutien qui était
l’admiration et les dons généreux de
l’Europe protestante.
La Propaganda donc lâcha sur les
Vallées le jésuite Longueil qui, feignant d’avoir abjuré, se fit recevoir
en 1658 comme régent au Villar, et
réussit bientôt à s’entendre avec trois
complices: un autre prétendu converti,
Michel Bertram de Villeneuve (qui
avait épousé la sœur de Marie Plenc,
femme de Léger) et deux protestants
très relâchés et mal famés, Jean Magnan, provençal, et Jean Vertu, de
Luserne, pour organiser la campagne
contre les pasteurs. Les conjurés initièrent leurs opérations dès 1659, profitant du départ de Jean Léger avec
le pasteur Escqffler et Jacques Bastie,
envoyés à Londres par le Synode des
Clots (Juillet 1659) pour obtenir la
restitution du fonds de Î6 mille livres
sterling établi par Cromwell pour les
ministres Vaudois, et séquestré par
Charles II à peine la mort de Cromwell lui pennit de monter sur le trône.
Longueil et consorts donc se mirent
à circuler par les Vallées, disant qu’il
y avait encore assez de résidu des
collectes pour faire avoir 1500 livres
à chaque famille Vaudoise, et produisant de fausses lettres attribuées à
Léger, ils firent signer un document
de plainte des distributions faites et
de demande de révision.
Mais la nouvelle de leurs agissements étant pai'venue à Léger tandis
qu’il était encore à Genève (en route
pour Londres) il n’hésita pas à retourner aussitôt aux Vallées où il
trouva que son beau-frère Peironel
venait de démasquer la fraude des conjurés et de séquestrer leurs papiers,
et sans tarder il convoqua le Synode
au Villar y citant Longueil et consorts.
Ceux-ci s’étaient réfugiés à Turin
et se gardèrent bien de comparaître:;
leurs dupes à qui ils avaient fait signer leur plainte, retirèrent leurs si-:
gnatures, et les faussaires furent coUt
damnés en contumace.
Ils décidèrent alors de, porter leurs
plaintes au Synode des Réformés .de
France et le 17 Sept, 1659 Longueil
et Vertu se présentèrent au Synode
de Veynes accompagnés de . David
Garnier, nouveau complice gagné à.
leur complot; mais le Synode démas-î
qua leur fourberie et délégua troi^
commissaires aux Vallées pour .la révision des comptes.
Ces commissaires (Bourut, Granou
et Balcét) , s(acq,ui,ttérent fidèlement
de,leur mandat et sur leur rapport
le Synode national de Loudun (10 Nov.
1659 à 10 Janvier IGQO) tança vertement Vertu qui s’y était rendu et déclara les comptes des pasteurs Vaudois parfaitement en règle. ,
Il ne restait plus aux conjurés qu’essayer de recourir à l’autorité civile...
C’est ce qu’ils firent en présentant au
duc Charles Emmanuel II une requête
munie de fausses signatures de Vau*
dois, qui (parlant des collectes ènvoyées de l’étranger) disait : « quali
somme di danai i et altri eifetti sono
pervenuti aile mani di qualche pef-
2
sone Maneggiatori di queste Valli per
loro distributione, U quali iu luogo di
eseguirlo per meriti di coloro che le
hanno donate, parte ne hanno distribuite, e la maggior parte appresso di
loro ritenute et appropriate ». Le duc
était prié de charger un sien ministre de cette affaire. Mais le duc savait
bien que les accusations contre les
pasteurs étaient fausses et il se garda
bien de déléguer un ministre pour
cette affaire ; mais voulant donner aux
conjurés un semblant de satisfaction
il répondit à la requête en chargeant
par décret du 10 Octobre 1660 « i conti
di Luserna di fare amministrare ai
supplicanti buona e breve giustitia sopra le cose supplicate ». C’était ensevelir l’affaire, car les comtes de Luserne n’essayèrent pas même de se
mêler de la chose, et Perrachino qui
essaya de se faire montrer les comptes
ne put rien obtenir, car les comptes
avaient été dûment rendus à qui de
droit, c’est à dire aux donateurs.
Mais les calomnies de Longueil et
C.ie semées au près et au loin eurent
pour effet de refroidir la sympathie
de quelques bienfaiteurs éloignés des
Vaudois; lors de la persécution de
1663, Charles II d’Angleterre et les
Etats de Hollande retirèrent la permission d’abord donnée d’une collecte
en faveur des Vallées (Léger II, 255
à 262 ; Cont. Hot. de Ville Turin 107,
108; Bull. Soc. Hist. Vaud. 1909, 75
à 80). Teofilo Gay.
LETTRE DE FLORENCE
Vendredi, 15 cour., devant un public nombreux et choisi (dans lequel,
avec plaisir, nous vîmes même un
prêtre), a eu lieu l’inauguration de la
LV“' année académique de notre Faculté de Théologie.
Le culte d’ouverture fut présidé par
M. Muston. Après avoir rappelé avec
émotion le défunt Modérateur, M. J.
P. Pons, il envoie une salutation à son
successeur M. Léger, qui n’a pas pu
venir comme il l’aurait désiré, et il
s’arrête sur I Tim. VI-20: Garde le
dépôt qui t’a été confié.
Il faut — dit-il — que vous, les
jeunes, vous ayez non pas un christianisme vague, incertain et susceptible
d’évolution, mais un christianisme
bien établi et affermi, tout en n’étant
ni des ennemis de la vraie science,’
ni des intolérants. Au contraire nous
aurons de la sympathie pour tout le
monde, même pour les hypercritiques
et les incrédules (ainsi notre âme a
protesté dans ces jours contre les
meurtriers de Ferrer).
Nous avons besoin, de nos temps,
de conviêtions profondes et entières,
non de demi-convictions, qui sont presque des négations. Et c’est seulement
avec ces fortes convictions et lorsque
nous serons vaincus par le Christ, que
nous remporterons de grandes victoires pour notre Maître.
Vient ensuite M.le prof.Luzzi (chargé
du discours d’ouverture) qui développe
le sujet: Le Modernisme et les Modernistes.
Le Modernisme — nom très impropre pour désigner le mouvement moderne au sein du catholicisme — n’est
pas un fait nouveau, dit-il, dans l’histoire de l’église, qui eut toujours des
progressistes et des conserva,teurs.
Comment est-il né, le modernisme?
Il est né de l’ambiant et de l’état présent de l’église et il nous révèle que,
dans le romanismè, tout n’est pas mort,
mais il y reste encoiti une étincelle
de christianisme. Plus outrancicr en
France et en Italie, il est plus calme
et modéré dans les pays du Noi’d sous
l’influence du Protestantisme.
— En quoi consiste-t-il ce mouvement? C’est un phénomène très complexe, difficile à renfermer dans une
formule. Ce n’est pas un système, mais
bien une orientation nouvelle dans
l’église romaine, qui, très obscure d’abord, prit, ensuite, différentes formes
et nuances,' suivant lesquelles les modernistes pourraient être divisés en
cinq catégories: les timides, les hardis, les intellectuels, les sociaux et les
spirituels.
Les timides sont des âmes nobles et
de grande piété (comme, par exemple,
le cardinal Capecelatro et Monsignor
Bonomelli) qui voient avec douleur
l’idolâtrie et le pharisaisme dans leur
église, mais qui ne savent pas donner
des remèdes proportionnés aux maux,
parce que pour eux la papauté, les
dogmes catholiques, les reliques sont
des choses saintes et intangibles ; et ce
n’est pas ainsi qu’on réforme l’église.
Les hardis, qui dans leurs ouvrages
et opuscules audacieux se cachent
sous un pseudonyme, ne croient plus
au pouvoir temporel. La réforme, disent-ils, s’impose aujourd’hui comme
elle s’imposait dans le passé; mais elle
doit venir d’en haut plutôt que d’en
bas et, en ces temps, elle doit être
plutôt intellectuelle que morale et
disciplinaire (aussi demandent-ils une
réforme dans l’exégèse biblique, dans
le principe d’autorité, dans la conception médioévale du miracle, etc.).
Les intellectuels, ou hypercritiques,
dérivent directement d’Alfred Loisy et
indirectement de Thypercritique allemande. Ils prennent les documents saci'és et les broient. Ils écrivent et répètent à tout bout de champ que l’évangile de St-Jean et même les Synoptiques n’ont pas une base historique ;
que les miracles de J.-C. ne sont pas
tout à fait vrais ; que le Christ n’a pas
préexisté: qu’il n’est pas le Fils de
Dieu, mais simplement un bon prédicateur et un homme de grand cœur;
que ce n’est pas le fait qui a créé la foi,
mais bien la foi qui a créé le fait, etc.
On comprend aisément qu’avec ces
idées révolutionnaires l’eglise serait
entraînée simplement à l’anarchie et
à l’irréligion, et non pas à la réforme
comme nous l’entendons.
Les sociaux, guidés par D. Murri,
sont les représentants de la Démocratie-chrétienne. Il ne s’occupent guère
de théologie. Au-dessus des préoccupations ecclésiastiques il y a pour eux
le Royaume de Dieu, qui doit être établi sur cette terre même. Le Vatican
ne les a pas excommuniés, mais il a
tenté de les enserrer dans des limites
très étroits en leur ôtant foute autonomie et indépendence. Une partie de
la démocratie chrétienne s’est soulevée contre cette prétention du pouvoir
ecclésiastique en défense de sa liberté,
et elle a bien fait. — Mais même avec
leur programme exclusivement social,
ils ne pourront pas réformer l’église.
— Enfin viennent les spirituels. Désirant une réforme complète de Téglise, ils se préoccupent surtout de la
vie spirituelle du peuple, qu’ils voudraient reconduire à sa source, le
Christ des évangiles. Ainsi naquit la
« Pia Società di S. Girolamo » pour
la diffusion des évangiles, dont elle
avait publié jusqu’en 1908 plus d’un
million d’exemplaires. Vit-elle encore?
Elle n’a pas été dissoute, mais, combattue par la presse noire, elle s’est
dissoute d’elle-même. La Chancellerie
Romaine ne Ta pas tuée, mais elle a
fait de manière que tout pérît.
Dirons-nous pour cela que le modernisme est mort et devons-nous abandonner tout espoir de réforme?
Non. Le modernisme n’est pas mort.
La réforme viendra du jeune clergé
qui étudie et vit au contact de la vie
moderne, qui croit à l’Evangile, qui
aime son église et sa forme épiscopale,
à laquelle il voudi’ait donner un contenu plus chrétien. Souvent quelques
membres de ce clergé passent la frontière et viennent à nous. Mais la plus
grande partie souffre et reste à son
poste. C’est à ce clergé, qui pleure et
soupire pour la réforme et qui nous
salue comme des collaborateurs dans
l’œuvre de Dieu, que va toute notre
sympathie: l’avenir de l’église est à
lui, qui, comme l’ancienne et glorieuse
carhoneria, conspii’e dans le silence
et travaille pour imposer, un jour, au
Vatican la réforme ou la mort.
— La conférence, magnifique pour
la forme et le contenu et nouvelle
preuve des talents oratoires de notre
Professeur, a été couronnée par d’unanimes et chauds applaudissements,
après lesquels M. Muston remercie M.
le Doct. Luzzi en souhaitant de voir
imprimé son discours et clôt la réunion par l’oraison dominicale et la bénédiction. G. DEL Pesco.
CHRONIQUE
Collège. La cérémonie des promotions et inauguration de la nouvelle
année scolaire a eu lieu lundi à 3 h.
à l’Aula Magna, sous la présidence
de M. Falchi, directeur sortant de
charge. Un public relativement nombreux y assistait.
Le président, en ouvrant la séance,
donne aussitôt la parole à M. le professeur Jalla, chargé du discours d’occasion, et qui avait choisi pour sujet
la place de l’iiistou'e vaudoise dans
l’histoire générale. L’orateur nous
donne un tableau de l’histoire vaudoise dans ses diverses périodes, par
lequel il montre qu’elle est constamment en ralation avec l’histore générale et que loin d’être renfermée dans
les étroites limites des Vallées, elle
est d’un intérêt universel.
Suit la lecture des résultats obtenus
par les élèves des diverses classes
pendant la dernière année scolaire et
la distribution des prix â une vingtaine d’entre ceux qui ont atteint la
moyenne de 80 points sur cent.
Ensuite M. Falchi adresse aux élèves quelques paroles qu’il les invite
à garder comme un souvenir de cette
journée, les exhortant à «se fortifier»,
selon le conseil de Paul à Timothée,
non seulement en ornant leur esprit
d’utile connaissances, mais en s’efforçant d’acquérir des convictions fermes
et personnelles.
On chante le cantique « 0 mon Dieu,
je cherche ta face^, puis M. le pasteur C. A. Tron clôt la cérémonie
par la prière.
Les leçons ont régulièrement commencé dans toutes les classes. Nous
ne pouvons encore donner le nombre
exact des élèves, quelques-uns étant
encore attendus.
IVri‘ier~Âlaiicillc. Installation de
M. Jean Bonnet. Dimanche matin, 17
courant, a eu lieu dans le temple du
Perricr l’istallation du nouveau conducteur de la paroisse.
M. B. Légei’, désigné à cet effet par
la Commission Exécutive du District
des Vallées, a présidé la première partie du service. Se basant sur les paroles de l’apôtre Paul — « Nous vous
« prions, frères, d’avoir de la consi« dération pour ceux qui travaillent
« parmi vous, qui président sur vous
« selon le Seigneur et qui vous exhor« tent. Ayez pour eux le plus grand
« amour à cause de l’œuvre qu’ils
« font » (I Thess. V, 12 13). — M. Léger
parla des devoirs du pasteur envers
le troupeau et des devoirs du troupeau
envers le pasteur. Le pasteur, qui est
appelé par Tapôtre « celui qui travaille » doit accomplir son œuvre en
instruisant, en consolant, en guidant
et en exhortant. La tâche est difficile;
que de fois ne devra-t-il pas tomber
à genoux pour demander à Dieu sa
lumière, son secours... mais la tâche
est grande, elle est noble et il y aura
de la joie pour le messager de Christ
en voj^ant les âmes s’acheminer vers
la Royaume du Père.
Les devoirs du troupeau envers le
pasteur ne sont pas moins importants
que ceux du pasteur envers le troupeau. Le troupeau doit reconnaître
dans son pasteur un conseiller, un directeur, un consolateur; il doit avoir
de la déférence et du respect pour
lui ; il doit lui témoigner de l’affection et de la sympathie, il doit travailler avec lui sous le regard du
Seigneur.
Api'ès la formule d’installation et
la prière, le pasteur installé monte en
cliaii'e pour adresser à son tour la parole à son nouveau pasteur.
M. Bonnet voudrait laisser l’assemblée sous l’impression des paroles de
M. Léger, si ce n’est qu’il se sent vivement poussé par le désir d’adi'esser
à l’assemblée une parole de reconnaissance pour le témoignage de confiance qu’elle lui a donné en l’appelant à la tête d’une paroisse si importante. Après avoir avoué qu’il se
sent faible et petit en présence de la
tâche qui l’attend, mais qu’il est fermement décidé à faire tous ses efforts pour l’avancement du Royaume
de Dieu, il trace â gi-ands traits les
caractères du message qu’il est chargé
d’annoncer et qui est, suivant l’expression de Saint-Paul, l’Evangile de
Chi’ist, puissance à salut pour ceux
qui croient».
M. Bonnet termine son discours en
demandant à ses nouveaux paroissiens
leur coopération, leur sympathie et
leurs conseils dans l’œuvre qu’ils doivent accomplir ensemble.
N’oublions pas de dire qu’après l’installation et après le discours du pasteur installé, la jeunesse a exécuté,
sous la direction de nos deux régents
paroissiaux, deux beaux chœurs de
circonstance.
L’auditoire nombreux et recueilli,
la manière sobre et grave à la fois
du service ont contribué, sous l’action
du Saint-Esprit, à rendre la cérémonie
solennelle, inoubliable. y. z.
Nouvelles et faits divers
— Le protestantisme français vient
d’être douloureusement frappé par la
mort inattendue du baron Fernand
de Schickler, le vénéré président de
la Société d’Histoire du Protestantisme
français, de la Société biblique de Paris^
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de la Société protestante pour l’encouragement de l’instruction primaire.
Il a été l’Ame, pendant de longues
années, du Comité directeur des Eglises réformées unies. Sa muniflcence
bien connue fera sentir profondément
sa perte aux budgets de toutes les œuvres protestantes de France. Les questions historiques concernant le protestantisme l’intéressaient à un haut degré; il était lui-même auteur d’une
monumentale Histoire des églises du
refuge en Angleterre. Il a énormément
travaillé, et sans rclAchc ; mais, comme
le dit le Protedant, ses forces physiques ne répondant plus à son énergie
morale, il a suffi du choc d’une maladie pour l’abattre, le 13 octobre.
— La Vie Nouvelle annonce, dans
son dernier N°, que son directeur, M.
Lafon, s’est adjoint, comme rédacteur
en chef et adniinisti'ateur, M. le pasteur Jézéquel, de Paris.
— Le Journal des Missions d’octobre publie un rapport très intéressant
sur la marche de la mission du Zambèze dui'ant l’année 1908-1909. Tous
les missionnaires déplorent la diminution du personnel, qui, dès avant
le décès du regretté M. Fuhrmaiin,
avait toujours été insuffisant. Par contre, on accuse des progrès réjouissants
sur toutes les stations, sauf à Seshéké,
la station dont la Conférence a dû, à
son grand regret, voter l’abandon, à
la veille de la célébration du 25' anniversaire de sa fondation.
— A Madagascar, les indignes
tracasseries d’un gouvernement francmaçon-socialiste nous donnent une idée
de ce que la liberté deviendrait, chez
nous aussi, si de telles gens avaient
le pouvoir entre leurs mains. Un exemple entre tant d’autres: Une école étant
devenue insuffisante pour les besoins
de la population, on enleva le toit
pour y ajouter une aile. Quoique cela
n’ait duré que trois jours, l’Administration en profita pour déclarer que
l’école était démolie et pour en décréter la suppression. Depuis lors, toute
réclamation à ce sujet a été inutile.
— Du Messager des messagers. Extrait des rapports des colpoi'teurs.
Le domestique d’un cui'é, qui, il y
a quelques années, avait été dans
trois hôtels de l’endroit, pour empêcher, sous peine d’excomunication,
qu’on me donnât ni nourriture ni logement, cette fois m’acheta uné Bible!
Quel changement! Certainement Dieu
est avec nous. (Bretagne).
LIVRES ET JOURNAUX
Dans la Vallée de Luserne - (Im
Tal Luserna). Roman historique de
K. Paulsen. Librairie Martin Warneck. Berlin W. (M. 4).
..NüU3 avons, nous Vaudois du Piémont,
une dette de reconnaissance envers nos frères
d’Allemagne qui ont donné tant de preuves
d’intérêt à notre petit peuple et à son histoire.
Le livre dont nous venons de transcrire le titre,
dû à la bonne plume de Paulsen, est une nouvelle marque de la fidélité avec laquelle ils
se souviennent de nous.
A proprement parler ce n’est pas un roman
historique original qu’on nous offre; mais bien
la reproduction libre du livre anglais: « The
six sisters of the Valleys» du Rev.W- BramleyMoore. Paulsen a soin de nous le faire remarquer. On ne le lira pas avec moins d’intérêt
pour cela en Allemagne, et plus d’un de ses
lecteurs sera sans doute poussé à visiter nos
belles vallées où tant d’Iiunibles martyrs, qui
croyaient de toute leur âme à i’Rvangile, à
Jésus-Christ et à la vie éternelle, ont piéféié
abandonner leur vie plutôt que leur foi. Trouveront-ils au milieu de nous beaucoup
de dignes descendants de ces chrétiens d’élite?
L’auteur nous conduit d’abord à Rome, au
commencement de l'année 1655, dans les somptueux appartements du pape Innocent X qui
remet en vigueur la bulle de 1487, par laquelle son prédécesseur. Innocent VIII, ordonne
la destruction des héiétiques. Il nous transporte ensuite dans un hameau de la vallee
do Luserne où demeure l’héroïque famille des
Prins, dont les six garçons ont épousé 6 sœurs.
, C’est le sort de cette famille qui forme la
trame du livra. La plus édifiante harmonie
règne entre ces six ménages demeurant sous
le même toit. Mais la terrible persécution de
1655 décime cette petite tribu patriarcale, et
chasse les survivants du paisible foyer. Ce
n’est pas sans un frisson d’horreur qu’on lit
les cruelles scènes de carnage que nous voudrions plutôt oublier. Les personnages principaux du livre; la belle Ardoine, l’oncle
Janavel, le moine franciscain Malvicino etc.,
sont dépeints à nos yeux avec beaucoup de
plastique. On pardonne à l’auteur quelques
anachronisme, comme la mention des orgues
et des cloches de l’Eglise de St-Jeau. La fermeté de la foi des héros et des héroïnes dont
l’auteur nous parle, l’esprit de charité et de
pardon qui les anime en présence de leurs
plus cruels ennemis, sont les points les plus
édifiants du livre.
Nous conseillons à nos lecteurs qui connaissent la belle langue de Schiller, de se procurer
cet intéressant ouvrage. D. Peyrot.
I>c in Cns.'i lütlilricc Itoiii.-i :
Irene Zocco. In Lumine Vitæ. Aile
mie allieve. Palermo, Pedone Lauriel. Editore, 1909. Prezzo: L. 0,50.
(pagg. 55).
Ces pages ont été écrites par M lle Zocco
au cours de la maladie qui l’a conduite au
tombeau, et publiées par sa mère, M.me Annie
Zocco. C’est une voix d’outre-tombe qui continue à s’adresser aux chères élèves qu’elle
instruisait de son vivant, leur donnant d’excellents conseils dictés par une affection et
une sollicitude touchantes.
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Almanach de l’Ami de la Maison. Avec une magnifique gravure:
Jeanne d’Arc en prison, statue par
Chapu.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N“ 19.
La mimica della gioia; conferenza tenuta
in Milano, il 22 maggio 1909, alla R. Accademia di Belle Arti di Brera, dal prof. dott. Giuseppe Antonini, direttore.del Manicomio provinciale di Udine - Che cosa richiede l’epoca
nostra dagli studenti tedeschi ? conferenza tenuta il 7 febbraio 1908, nell'aula magna dell'Università di Kiel, dal giudice dott. Hermann
M. Popert.
L’Ami de la jeunesse.
Sommaire du A’" d'octobre.
Une réparation (fin) - Méditation - Un bon
mot - Armes de soldats - Où en est l’aviation
- Résolutions - L’anniversaire des boites aux
lettres - Un ami des enfants - La conquête
du Pôle Nord - La souffrance des autres Rites japonais - Le vœu de M. Piédagneau Les animaux serviteurs de l’homme - Mordue
- Variétés.
Santa Cecilia.
Rivista Mensuale di Musica sacra.
Torino.
Sommario di Ottobre Ì909.
Secondo congresso ceciliano a Pisa - La
questione romana - Il Festival coi’ale a Cuneo
- Notizie - Cronaca - Recensioni. - Musica :
■Vacek J. 0. Op 19 Ricordo ed elogia per
organo.
Revue politique
A l’heure où notre dernier numéro
allait sous presse, l’anai'chiste espagnol Francisco Ferrer venait fusillé
au fort de Montjuic, la demande de
grâce n’ayant même pas été soumise
au roi Alphonse. Fatale erreur qui a
concouru à aigrir les esprits, en Espagne, et à aliéner la sympathie de
l’Eui'ope vis â vis du Gouvernement
et dUj peuple espagnols. Jamais sentence,de tribunal, depuis l’affaire Dreyfus, n’avait si vivement affecté l’opinion publique. Le fusillement de Ferrei', qualifié à tort ou à raison, de
meurtre politique, imposé par les jésuites au gouvei'uement rétrograde de
M. Maura, a été en Fi'ance et surtout
en Italie, habilement exploité par les
partis extrêmes et tout particulièrement spar les anarchistes. Il fallait
une d,émonstration monstre pour impressionner l’Espagne: et voilà une
grève de .36 heures de tous les travailleurs de nos grandes villes, décrétée pur les associations populaires;
voilà les services publics suspendus,
les journaux supprimés ; voilà les meetings quasi incendiaires, les tentatives
de bap'icades, les démolitions de devantures de magasins, les insultes
grossières aux prêtres qui s’aventulaient dans les rues, les assauts aux
consulats espagnols; voilà surtout l’éloquence tribunitiqnne couler à flots,
à pleins bords au milieu des foules
fanatisées. Il a même été question un
moment de hoicotter le commerce espagnol! A Paris, après la première
explosion d’indignation, suivie de désordres fort graves, on a réussi à organisejr un énorme cortège de protestation - plus de 50.000 personnes - qui
a parcouru quelques rues principales
au chant de 1’« internationale », dûment escorté par les troupes et la gendarmerie l'épublicaines. A Trieste, la
démonstration a été aussi tumultueuse
que dans les villes sœurs... du royaume
d’Italie ; tandis qu’en Angleterre, en
Allemagne, en Autriche, en Russie,
l’on a protesté avec la dignité voulue,
c. à d. sans casse, ni insultes, ni grèves.
Et au fait, nous ne voyons pas pourquoi tout le monde ne s’en serait pas
tenu là: réprouver ouvertement collectivement une procédure moyennâgeuse ; flétrir, si vous voulez, le réactionnaire M. Maura. Mais peut on raisonnablement inculper de la mort de
Ferrer le clei'gé italien ou français?
Est-il juste de s’en prendre à l’Espagne tout entière ou à ses représentants
à l’étranger pour une faute commise
par le gouvernement central ? D’ailleurs, au risque de me faire lapider,
je tiens à ajouter qu’on a affirmé, à
propos de l’affaire Ferrer et des tribunaux militaii'es espagnols, beaucoup
de choses fausses ou inexactes ou exagérées à dessein, et qu’il n’est pas encore bien démontré que Ferrer n’ait
pas été le principal oi-ganisateur de
la dernière révolution de Barcelone.
N’empêche que nous ne déploi'ions, vous
et moi, l’exécution capitale dont il a
été l’objet.
— Au château royal de Racconigi
on fait eu toute hâte les derniers préparatifs pour la réception solennelle
du czar qui vient de partir de Livadia et arrivera auprès de son auguste
cousin le 23 c., c. à d. à la veille du
13' anniversaire du mariage de nos
souverains. Inutile de répéter que le
Gouvernement, la police, l’administra
tion des ch. de fer ont pris, chacun
de son côté, toutes les mesures aptes
à garantir la tranquillité publique et
la sûreté personnelle du visiteur. Les
socialistes intransigeants vont bien organiser une ou des protestations; mais
ils assurent qu’élles seront toutes théoriques, partant de tout repos et sans
le coup de siflet traditionnel. Nous
verrons. D’ailleurs pour peu que le
projet d’une nouvelle grève générale
menace d’être mis à exécution, les
patrons sont bien décidés, par réprésailles, à Turin et dans les environs
à proclamer le lock-out (serrata). Il
serait dans l’intérêt de tous d’être sages des deux côtés.
— Cesare Lombroso, âgé de 73 ans,
est mort subitement à Turin, le 19 c.,
d’une attaque de paralysie. Il fut un
hardi novateui’, un savant dans toute
l’extension du terme, et sa perte est
vdvement sentie, non seulement à l’Université de ’Turin où il professait depuis de longues années, mais parmi
tous les nombreux spécialistes d’anthropologie criminelle, une science
dont il a été pour ainsi dire le fondateur et qui a révolutionné la procédure pénale.
— Au Parlement d’Espagne, le chef
de l’opposition libérale, M. Moret, prononce un discours véhément contre le
Cabinet Maura qu’il accuse d’avoir
poussé l’Espagne à la guerre du Maroc, et d’avoir indirectement provoqué, par ses imprudences et ses rigueurs injustes, la révolution de Catalogne. M.- Maura tâche, sans trop y
réussir, de se justifier et déclare qu’il
ne se démetti’a qu’à la dernière extrémité. Il est cependant à peu pi'ès
certain qu’il est arrivé à cette extrémité et que la chute de son Cabinet
est désormais décidée.
— Le 18 c., les troupes espagnoles
ont remporté au Maroc, au cours d’une
reconnaissance dans les environs de
Nador une victoire signalée sur les
Maures. Le jour précédent, la position
espagnole de Tafarut attaquée par l’ennemi, s’est longuement et brillamment
défendue. Le 19 c., du bord de leurs
croiseurs, les Espagnols ont bombardé
tous les villages de la côte entre les
caps Negri et Aldane. 300 morts du
côté de l’ennemi, 19 h. hors de combat parmi les troupes espagnoles.
j. c.
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