1
Année XII®.
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. HaUe . . . , . L. ^
Poutt le« pays de rUnion dû
pORt« . ... . s fi
Aeirérique du. Soil . ., . * 9
' Ort ^^^ahoîiné::
Au lmr«au d'Afiministration ;
<'hea "IIUI. les r.asieur« .
Olie^ JI. Ern«^,l; HQlxjrt i-PlRninrol) et
à la Lilivairià' èlia,5torè, et
j\Ia.scàroUi *( Pignerol ).
rj'aiionaeinent part div If Îanvior
ot SG paie d'avance.
N. 5.
Îîuk,nîâr4>« «¿paJfPS demandés avan+
le tirage J(J centimes chacun.
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pour ime seule fois, —15 centimes d‘e *3' à h foi« et 10 cen, times pour d fois et an dessus.
S’ailresser pour la Rédaction et
rAdmînistPfltlcm à M. le Pasteur il. Bosïo —Stoini GernutinC'iiisûti (PinOfolo) Italie,
Tout cltangement d'adresse est
paye D^S-S centimes.
C=}
C>Q
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOtSES
‘ Paraissant chaque Vendredi
PoïW fH0 -ft€réss temoms. Actes 1, 8.
vérité avee ki chnrité, Bph. !v , 15.
•—as
!$o m rri a I •
29 J'ailvier. L’Edit du 31 janvier 1688. —
CorrespôniMwe. — Il y, a doux cents ans.
— Ârrbmgex'ivasgaleHea 1 — VariSéi- —
Chronique vaudoise. — Avis.
■ • I oi> iil %'lA ;Vi ;3|J ijii',i,î <f I
iÿO Janviex*
L’Edit du 2% jeuvier 1686
L’Edit du ^31 janvier 1686, qui
n’ est guêres qu’ une traduction
italienne de la ré-voeation de l'Edit
de Nantes, a êu trop d'importance
dans ]’histoire de notre petite
Eglise pour que nous nousbornions
à le mentionner dans nos éphémérides Vaudoises. C’est une pièce
qui mérite d’être lue en entier.
Eu en publiant aujohrd’bui une
traduction française, nous comptons que nos lecteurs pourront
l’avoir sous les yeux , Dimanche
31 janvier. Qu’ils le lisent, cet
édit, lorsque , de retour du culte
et entourés de leurs enfants, ils
jouiront de la chaleur d’un bon
feu et qu’au dehors ils verront la
campagne couverte dè neige; il
fera naître en eux des impressions
bien diverses.
* m
¡Au premier abordy une impression
é^horreur. Voir un prince devenir
le bourreau de plusieurs milliers
de ses fidèles sujets et user de
son pouvoir absolu pour déchirer
et fouler aux pieds non seulement
les édits de ses prédécesseurs et
ses propres serments, mais les
droits les plus sacrés de l’homme:
droit de propriété, droit"des parents sur leurs enfants, droits de la
conscience — et cela, sans provocation , sous la pression d’un
tyran étranger, — et cela, au
nom d’une église qui se dit sainte
et apostolique, — c’est plus qu’il
n’en faut pour soulever tout ce
qu’il y a en nous de nobîe et de
juste. On a quelque peine à se
persuader que tout cela est arrivé à une époque qui n'est
éloignée de nous que de deux
cents ans I
2
Laissez passer cét orage inté. ♦
neur. . v ^ t '
ïîosez cet édit siaistr©> et! regardez maintenant auttÿr dé vous.
Cë’è ’ énfant^ personne n’est là pour
vous les enlever ou vous empêcher
de leur inculquer vos principes;
ces propriétés sont sous là protection des lois; cestemj)les, ces
écolâs^)nt l'élevés -et l’Evàngile
y est'^seignf ; cet élend&rà français alctrs èbuillé d'infamie et de
sang, ne^Vlqtte ^l,q3; .survies murs
de Pignerol; cette ville de Turin
est devenue le berceau de l’indépendance italienne; cette famille
i.dAjS^voia s’honore par son amour
pdé la^ liberté;, le : palais royal des
papes .est devenu le; palais d’Humbert I, à Rome , capitale,, ; d’Italie,
et cette église^dont on avait décrété la mort, il y S deux cents
■ ans,, vit encore dans ses, Vallées
et) même Ielle étend ses pavillons
sur le ¡reste, de Tltalie;
Que de progrès merveilleux
,;)depuis le 31 janvier 1686! Que
de sujets de reçonnaissance envers
Dieu 1. ■;,'i
>11! h!-.
■ >!■
* ★
j.j ‘.EtiSi le Dieu de nos^pères a
çppseryé. notre Eglise, s’il lui a
.pendu, .ses, vallées, ses temples,
.jSes ministres, ses écoles, s’il lui
UjÇentuplé ses anciennes libertés,
s’il lui.,a ouvert un vaste champ
de J ^ travail , oublierons-nous de
« servir aux desseins de Dieu, en
notre ,tçiups », comme nos pères
y jOnt servi jOn des jours bien
autrement orageux ?
1, . : r H. B.
ÉDIT de S. A. B. défendant aux
Protestants Vaudois l’exercice de leur
Religion dam tout l’Etat et même dans
leurs Vallées; et dispositions relatives,
VICTOR AMÉDÉE 11«
DDC DE SAVOIE, PRINCE DU PIÉMONT ETC.
I r P ■* Le Préambule A
La Iprudence chrétienne et politique conseillé'Souvent de tolérer
les maux qui ^ pour n’être pas
mûrs , pourraient se faire pires si
ou essayait de les guérir en temps
inopportun. On en voit des cas
dans quelquesmonarchies. Et c’est
ce qui est arrivé à nos Sér. prédécesseurs royaux, qui ont toujours eu pour but principal d’arracher leurs'sujets de Ta ReligiBn
prétendue réformée des ténèbres
de l’hérésie qui,, du centre des
vallées de Lusefne”, par un effet
des vicissitudesmalheureuses des
tehi'és,*'âvàî'tpétfétré presque jusqu’au cœur même du Piémont;
et toutefois ils n’ont pu; ¡achever
cette œuvre sainte par,suite des
encouragements et des secours
incessants que leurs sujets, religionnaires, susdits, recevaient des
étrangers ; ¡¡.ensorte qu’ils se sont
bornés àt restreindre aux Vallées
de Luserne, Angrogne,,S. Martin,
Pérouse, S. Barthélemi, Rocheplate
etPrarustin, ,çe venin qu'pn n’avait
pu expulser totalement, tolérant
provisoirement qu’ils.{les Vaud.ois)
continuassent l’exercice de leur
fausse religion dans les limites
déjà restreintes que permettaient
Tes circonstances, en attendant que
la Divine Bonté daignât faire surgir
3
.35
Une occasion plus favorable pour
ramener ces âmes dévoyées au
Sein de notre sainte et unique
Religion catholique,, apostolique,
romaine. ,
!. Dans l’intervalle, ,1e temps a
montré combien il est nécessaire
de trancher la tête, à cette hydre
Vu que les hérétiques susdits , au
lieu de correspondre par une
humble obéis,s.ance aux grâces
qu'ils- recevaient dans ce temps
de tolérance', se sont, plus d’une
fois, jetés dans , des excès très
manifestes et; scandaleux de désobéissance et de rébellion.
M,aintenant que, par la.réduction
à la .Sainte Foi des hérétiques
voisins, promue par l’héroïque
piété du .glorieux monarque de
la Françe , : l’une des.,principales
raisons qui avaient conseillé la
tolérance a disparu, nous croirions
être coupables d’i,ngratitude, si,. ,en
présence des grâces que nous ayons
reçues et que nous recevons continuellement de la Majesté Divine,
nous négligions l’occasion, favorable qu’elle nous offre d'achever
rœiuyre.quo¡nos.Séti prédécesseurs
royaux o;it eu en.^yue. , ,,,,
Dispositions reîâiiv&s àûx Ÿ'dHàois.
C’est pourquoi, pour les susdits
et autres-dignes motifs', en vertu
du présent Edit,!de notre certaine
science , pleine.puissance et autorité absolue, et avec l’avis de
notre conseil, nousiayons décidé
d’ordonner, comme nous ordonnons, sous: peine de la-vie et-de
la confiscation des /biens à ¡nos
sujets dé lajReligipn P. . R. de
cesser, à l’avenir, tout exercice
de la dite religion et, en conséquence, no.us leur défendons |de'
se réunir , . après la publication'ciu'
présent é.dit, en aucun, lieu, pu
maison,partiçulièi'e, pour .faire les
dits ¡exercices, à quelque titre et
pour quelque prétexte ^pu^ clause
■ que ce soit, toute toléranc'e ’passée
ou prétendue qu’ils pourraient déï
duire, d’un acte quelconquè,* étant
abolie., ’ ’ ^ *
Nous .voulons en raêra^,‘temps,
que tous lies teinples.^ toutes les‘
grauges .ou maisons qui' 'servent
actuellement aux.exercicés susdits,
soient entièreihent démolis’, de
même que ceux où l’on tiendrait
à l’avenir quelque réùnion' contrairement aux dispositions du i'
précédent, lors même quèceserait
àjl’insu des propriétaires.
Nous ordonnons â t,dus lés Mi
j I ' : M,1 :
nistres, Prédicateurs et Maîtres d’éC0;le. idq. la dite Keligipn . ,Pé‘^R.
qui ne, se catholiseront pas 'effectivement dans le terme ‘dé Îb
jours après la, publication ^ dti
présent édit, de, partir de nos
Etats , ce, terme expiré, Vous,.peine
de la vie et de , la coniiscation
■ ' - Il ' : -il " ' ■ r . i .i _
des biejis : leur dèfendan|;.,„ s.ous
les mêmes peines, de .faire Avant
leur départ aucune .prédication,
exhortation,, ou .autre . foucl'i'on
de leur, religion! Èa pufré, -nous
défendons sous les mè''nés pé,ines
à tous ceux de la dite . religion
prétendue réformée „ de ienir à
l’avenir aucune école publique
ou privée, voulant que dorénavant
leurs enfants .ne ,puissent être
instruits que par, des^maîtras, d’é,colç; iqui .soient ¡jca.tholiqui3s,,.; Et
quant à ceux d’eutr,e; les dits Mi-
4
,36.
nistres qui se catholiseront dans
le teftue Indiqué, nous voulons
qu’ils continuent à jouir, leùr vie
durant, et leur veuves après eux
pour autant qu’elles rivroot dans
le veuvage, des rt)êmes exemptions
de charges dont ils jouissaient
quand ils faisaient les fonctions,
de ministres. De plus, nous ferons
payer aux dits ministres qui se
convertiront, comme dessus, leur
vie durant, un traitement ou pension qui sera d'un tiers plus grand
que le-salaire dont üs jouissaient
en qualité de Ministres de la dite
Religion; la moitié de ce traitement ou pension étant affectée
après leur mort, à leurs femmes
tant qu’ellés demeureront veuves.
Nous voulons qu’après la publication du présent Edit, les enfants
qui naîtront de ceux de la Religion
P. R. soient baptisés.par les Curés
des paroisses établies ou à établir
dans les dites Vallées. A cet effet,
nous enjoignons à leurs pères
et mères de les porter et de les
envoyer aux églises sous peine,
quant au père, de cinq ans de
galère, et quant à la mère, delà
fustigation publique. Ensuite les
dits enfants seront élevés dans la
religion Catholique Apos^toliqUe,
Romaine; et nous chargeons particulièrement les Juges, Podèstà,
Châtelains et autres auxquels il
appartient, de tenir la main à
ce qu’il soit ainsi fait.
Dispositions relatives mx Étrangers
Nous confirmons notre Edit de
novembre dernier à l’égard des
sujets do S. M. Très-Chrétienne
professant la même religion P. R. '
qui se trouveront dans nos Etats
ou qui y auront laissé des biens,
des effets ou de rargent. Et quant
aux étrahgers de la même religion,
qui sont venus, contrairément
aux dispositions des Édits de nos
prédécesseurs, habiter dans les
dites vallées, sans la permission
écrite des dits Souverains, comme
aussi auk descendants de ces
étrangers nés dans ces vallées ;
— Nous ordonnons que, s’ils ne
veulent pas se tathollsér, dans le
terme de 15 jours après la publication du présent et vivre selon
notre religion susdite catholique
apostolique romaine, ils aient, le
terme expiré, à partir de nos
Etats sous peine de la vie et de
la confiscation des biens.
Et bien que noUk pussions prétendre que les biens aCquîs par
les dits étrangers'dans tins domaines fussent, en vertu des dits
Edits, dévolus à notre Fisc R.,
toutefois voulant éh céci user de
notre clétaèïïC'e, nous leur permettons dè les vëndre et d’en
disposer, s’ils le veulent, dans le
terme sus indiqué, moyennant,
cependant, que la v'ent'e ét disposition des immeubles se fasse
en faveur de personnes catholiques. Si l’on ne trouve jpas d’acheteur les biens s’entendront
vendus d’après l’estimation qui
en sera faite, à notre Domaine.
Nous donnons ordre 'aux magistrats, ministres , officiers ' de ,
justice et de guerre et à toute
autre à qui il appartient d’observor
et de faire invioïablement observer
le présent Edit et au Sénat de
Piémoiit de l’enregistrer et de
5
l'approuver en tout et par tout
selon les dispositions qu’il contient. Déclarant que la publication
etc.
Donné à Turin' le 31 janvier’
m il - s i X - c e üt- qu atr e -V i n gt-s i X.
V. Amedeo.
V/^msoNE d’ordiij^ di S. A. R.
.... De s. TrG'jiaS.
®orte0pánbAttC€
ili’
Turin, le janvier ISHéî.,
LfeTTRE V”« ! " '
à Monsieur le Rédacteur dii'Témoin. ■
Ch!er ÂioîîsieM'r ei /iuwôrè*frère, .
Le moment de tenir l’engagement
que j’ai pris yis-à-vjs-de^vous et de
vos lecteurs, .par ma, lettre, du premier décembre dernier, me paraissant
vea,uj!entre,,,si.vqp.le Youle? bien,?!
sans plus, en ,matière. , .j,
Et|.pour déblayer le chemin de. ce
qui .courrait risque de l’encombrer,
permettez-moi do .préluder par,les
deux déclarations que voici:,
La première,, que j’avais d^à faite
au Synodç,„ mais,^qu’à cause de son
importance, je tiens à,.répéter ici:
c’est que, dans le débat engagé, la
question depersonnes est compïêtement
exclue, exclue à tel point que si, parlant d’une manière générale, je devais
dire quelles sont, dans notre Eglise,
les deux personnes auxquelles, en
fait d*e csfpacité/'èl je pourrais ajouter
d’aicilïvfté ét''de dévouement, je donnerais la priorité pour la Présidence
de nos deux Administrations majeures
Table et Commission fil ne peut Aire
question que de celles-là), je ne saurais
en ■nommer d’atrlrcs que celles qui
occupent respectivement celle charge
depuis Un grand nombre d’années.
La seconde'," que je- tiens à faire
aussi, et une fois pour toutes, c’est
iqtie les plaisanteries, si spirilueites
! qù’elles puissent .sembler à tel de mes
contradicteurs, ne seront jamais considéi’ées par moi comme des misons,
et qu’en conséquence je ne dépenserai
ni temps ni place pour y répondre.
Ces deux points bien établis, venons
à çe qui importe: aux Raisons.
La première mise en avant, et que
je désire tráiler aujourd’hui, est celle
qu’on a définie la question momie.
Morale du Q'ui'nq'uennat! !s’esl-on
écrié, et c’ést même le litre donné
par Vun des trois théoriciens à sa première lettre sur celte matière.
' Selon lui, la proposition dé substituer à la présidence üUmitéè àe nOs
deux administrations majeures, une
présidence qui doive nécessairement
cesser, après un certain nombre d’aiipèfes'Tiicé par tafèonstitotion (Si'loùtfeMs Ma vôîonÉê"dii ‘Synode est-'qd’ell'e
dure même jusque-là), est à seíS'yéux
une vŸàie atteinte à la morale, et, au
rév. Donald Miller, qui s’étaitpérmis
d'observer (Témoin du 6 novembre
48^)' qu’il était sûr que fEglise
Libre d’Ecosse i, en établissant quelque chose de tout pareil à ce qui
avait été proposé dans le dernier
Sytì'ode de l’Eglise vaudoise, ne songeait, en aueune’ façon, à. substituer
une autre morale à celle denl’Evangile » — il répond, avec un aplomb
et dans des termes que nous ne saur
rions lui envier {Témoin du 20 novembre 4885): « Le rév. Donald Miller,
dans sa lettre relative àiaMor’ale du
Quinquennat écrit: «Un'est nullement
question ici de morale », « N’en déplaise
àia mémoire d’Ostervald et à sa théorie
6
des œuvres indifférentes, ce mol là est
si fort que,j’en ai été abasourdi. Aussi
je n’ai su tout d’abord qu’y répondre.
J’y ai réfléchi, et je concède maintenant à M. Miller un point; savoir
que le Quinquennat peut se passer de
morale. Il me concédera à son tour
que nous pouvons nous passer très
moralement du Quinquennat».
Abasourdi!! Il faut l’avoir lu et
relu pour le croire. Un professeur
(car on m’assure que le Théoricien qui
écrit ces lignes est tel, et, ce qui est
plus, un professeur de théologie) un
professeur, dis-je, qui se laisse abasourdir par si peu de chose, et qui,
lorsqu’il est revenu de son abasourdissement, (dirais-je, si le mot était
français) et qu’il a pu « réfléchir »,
n’a d’autre réponse, à faire au rév.
Miller que celle-ci: • qu’il lui concède
que le quinquennat peut se passer
de morale», si lui rév. Miller, «lui
concède, à son tour, que nous pouvons nous passer très-morcjilement du
Quinquennat», ...décidément c’est un
peu fort! et ceux qui viennent de
lire devront admettre avec moi que
j’ai vraimentjoué de malheur, et que
si c’est de raisons que je m’étais mis
en quête, je suis bien mal tombé,
et qu’en- voilà une qui, pour sûr,
réussira difficilement à me convaincre.
Mais non, mon cher Théoricien, la
question qui nous divise n’est pas,
en soi, une question de conformité
ou non conformité à la morale de
l’Evangile, il s’agit tout simplement
de deux systèmes différents*quant au
mode d’apph'cuiton, mais, quant au
principe, ne contrevenant pas plus
l’un ^ue l’autre à celte morale , d une
condition pourtant, mais la même
pour les deux: que là où ils sont
pratiqués, ils le soient uniquement
en vue du bien, loyalement, consciencieusement, chrétiennement. Là où
commencerait le mal, ce serait,quandl’iin ou l’autre de ces systèmes, n’importe lequel, faillirait à cette,règle.
Ce cas écarté., que ce soit l’un ou
l’autre qui prévaille (chose qui peut
varier suivant les époques, les milieux, les circonstances) la morale,
comme le disait excellemment le rév.
Miller, n’a «rien à voir à cela».
Et quel jugement sévère, s’il en
était autrenaeilt, lO' Théoricien, pour
être logique, ne devrâÎt-il pas'porter
sur la grande République des Etatsünis d’Amérique (pour ne citer que
cet exemple) dont la Constitution limite à quatre ans la durée en chaçge
de son Président, n’admettant de,réélection immédiate, passé ce terme,
qu’une fois seule?
Et serait-ce nous, pauvre petite
Eglise Vaudoise, qui nous attribuerions'le mandat de ràm'ehér la population des Etats-Unis et ces grandes
et florissantes Eglises qui en émanent,
à la pratiqué de la morale évangélique qu’elles auraient si gravement
outragée par leur Législation?
Si d’autres ont le courage de le
prétendre, pour moi je confesse que
je ne l’ai pas et j’espéf^ qîiiè je ne
l’aurai jamais. , ^ i
J. P. Meille, pasteur émérifé.
Il y a deux cents ans
Le 25 janvier i 686. —, Louis xiv
ordonne à son ambassadeur à Turin
de presser le Duc et ses , ministres.
Le 26 janvier. — D’Arcy écrit au
despote français qu’il a obtenu qu’on
lui marquât le jour où l’on çoinr
mencerait à agir contre les Vaudois.
7
-39'
« On m’a promis que mercredi prochain
le Duc donnerait à connaître sa résolution ». — Les députés Vaudois n’ont
pu encore obtenir la permission de
tenir leur Synode. Ils seront peu contents des sentiments qu’on leur fera
connaître. — Délia Rocca fortifie quelques postes et dispose toutes choses
contre eux. Dés régiments sont mis
sur le pied de guerre. « Je continue,
ajoute d’Arcy, à faire si bien connaître ici la résolution où vous êtes
de ne point souffrir, si jprès de vos
états, une retraite semblable à celle
qu’ils auraient, que nonobstant toute
la mauvaise grâce et la lenteur qu’on
apporte dans cette entreprise’, je ne
puis croire qu’on s’empêche de la
terminer à la satisfaction deV. M. ».
Le Si janvier. — Victor Âmédée
signe l’édit qui révoque toutes les
concessions faites aux vaudois et supprime entièrement l’exerpice du culte
éyangéliquq.| i
Arrangez vos galeries!
Dans nos Vallées, nous entendons
par galerie cet assemblage de planches
placées horizontalement sur des poutres qui sortent du mur sous l’avant
toit des maisons, et bordées par une
balustrade en bois en forme de clôture à jour et à hauteur d’appui.
Nous en avons vu de très jolies qui
donnent un-’ agréable aspect à l’habitation, et qui sont utiles de plusieurs
manières. Mais nous en avons vu
aussi dont l’entretien laisse beaucoup
à désirer et d’autres dont l’accès est
vraiment dangereux, et a causé maints
accidents. Ici c’est un enfant qui est
passé par le vide laissé par un barreau rompu ou enlevé; là c’est une
femme qui est tombée dans la cour
parceque la balustrade à jour n’était
pas assez solide et s’est brisée sous
le poids de son corps; ailleurs encore
c’est une autre personne qui précipite'
à l’étage inférieur parceque la planche
pourrie a manqué sous ses pieds.
A plus d’une reprise il a été dit au
propriétaire: arrangez votre galerie,
elle n’en sera que plus agréable et
plus sûre. Et vraiment le propriétaire
avait l’intention d’arranger sa galerie,
et n’attendait pour cela que la journée
pluvieuse pendant laquelle il n’aurait
pas eu de travail aux champs, ou
l’arrivée d’un menuisier, ou des planches assez sèches. Et avec cela le
temps a passé, le propriétaire est
mort, et la galerie est encore dans
son état de délabrement.
Passe encore pour la galerie, mais
ce qu’il y a de plus pénible c’est
3uand le cœur reste le même pendant
es années, malgré toutes les exhortations reçues et malgré tous les
avertissements de la conscience qui
disait constamment que le cœur n’était pas en bon état et qu’il avait
besoin de changement, encore plus
que la galerie.
Ce qu’il y a de plus navrant et de
plus funeste c’est quand la mort arrive avant que le cœur soit converti
au Seigneur.
Il arrive quelquefois que le propriétaire s’évertue et fait les réparations nécessaires à sa galerie lorsque
quelqu’un vient d’en tomber et de se
blesser grièvement. Cet avertissement
l’a rendu sage comme le font souvent
les épreuves que nous envoie le Seigneur. Mais pour ce qui concerne la
conversion du cœur, c’est trop lard
quand l’homme est tombé dans la
fosse. Là où l’arbre est tombé, là il
reste. e. b.
SJarUtés
Contre les insectes nuisibles. — C’est
en hiver, comme l’observe M. Giovanni
Marchese dans le Corriere della Sera,
qu’il faut se défendre contre les ennemis qui, en été, ruinent les arbres
fruitiers et nuisent à la vigne. Si
nous détruisons maintenant les œufs
des insectes nuisibles et les germes
des cryptogames, nous en empêchons
la propagation. Comment s’y prendre?
Le moyen le plus efficace consiste à
enlever la vieille écorce morte des
arbres et des ceps, sous laquelle sont
cachés les germes qui n’attendent que
la chaleur pour éclore. On a mêrpe
8
.40
inventé, pour Aiira celte opératièn !
d’une manièi e plus rapide; et plus ^
complète, des instrumenits agricoles!
assez aimpiee. ^
Il s’agirait, en outre, de recueillir
soigtïÂsement ce que l’on enlève à
la plante et de le brûler, vu que les
germes laissés sur le sol pourraient’
encore éclôt'e. >i
Le propriétaire qui se donne la
peine de défendre ses arbres oontre.
les myriades * d’insectes nuisibles- ne
perd pds son temps; et si tous le
faisaient, nos campagnes en seraient
bientôt délivrées. Dans un pays allemand, près de Rendsbufgj les agrieulteui*S ont signé une convention
portant que celui qui laisse croître
les mauvaises herbes dans ses terres,
paye une amende. Et la chose est très,
raisonnable.
Un brève agriculteur qui nettoie son
champ ; ddit constamment recommencer, lorsqull a le malhèwr d’avoir ;
des voisins négligents qiii laissent
croître et; multiplier les mauvaises;
heîrbes. Ul'en ^esl dè même pour le.si
insectes nuisibles.
Pour combattre les maux de l’agrieulinrei’ 'comme pour comibattre'les
vices étalés' abus'daws> la sodélê,
l’union fait la force.
tqué ®¿tubotôe
Naples. — L’nssembJ^ée de l’Eglise
vaudoise dft Napléa',a'“accepté, dernièrementif la pr*dsquè unanimité,
le projet d’union, à la condition,que
l’article 0^® où il est question, idu
nom, soit enlevé! du ¡projet. iCbose
étrange ! Les nort-vaudois (géographiquèment parlant) qui cons(itue,nt la
très grande majorité des èleoleurs,
sont plus vaudbis que les vaudois
oux-ménaes. ' n
Dépaht eë CoLLECTEiUns. -r-’ Quatre
de nospasteurs-évangélistes sont partis
ou Se disposeatià partir pour îa Suisse,
l’Angleterre et l’Ecosse ,poiu'; aller collecter chpz les églises sœurs les fonds
nécessaires à renlretien de l’œuvrei
d’évangélisaiiom La caisse de nolriei
iOomiléi,s(îrtrouve, pamit-il, dans des
^iortdijliionsitoul autres que prospères.
jmLeS'ioüvrîers qui.ioHl pris, en soupirant mais on iobéissanl, la besace
de CDlleoleuir sont MM. Proebet de
Rome, J. Pons de Naples, F. Roslan
de Uênèsv et G. A. Tron do Turin.
« Je regrette, nous.;éerit l’un d’eux,
de devoir laisser de belles assembl,ées,
une nombreuse école du Dirnanelie
et une bonne classe de eittéchun^èaes,
à cette épôque de : l’aunée. Mais:- il
le lilUl.. ». : , ¡J,:,
■■li
Nous sommes obligés de ]'.eny,oyer
à plus tard la suite de notre eompterendii do ¡la Conférence dé Pignerol
ainsi que divers articles sur, la question de l’Union. î
' ’ r*©ii!séiios';' ■
*"La volonté dé Dieu dóit s’áocómplir
en nous et par nous, voilà^ l’alpha et
l’oméga de toute vraie religion.
Fîincke.
Le jour où Dieu créa l’homme, il
a posé dés'bornes à sa-aoiitéqtuissancé ; d^s ée 'inoniétit il y ieiit dans
l’univers ; quélqué'i'cboéé’i'qui-' eut le
pouvoir de ^tésistér bu loirt-pltissanl;
un être libre de choisir sa propre
voie;' de .çfei toiirnei’ U'ers'Dién, de
s’en’séparer,' ouï; même de se loumer
contre lui, et ce quelque- chose d’étônnant dans l’univers, c’esl -le cœur
lin main, é’estula voionlé de rhomrne.
'!■ ■/:, ,!'■ ■ :;,u -.¡/'î/ FüNCKE.
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se séparer.qn de.ux lois.,bief, disUacts.
S’adresser à tAâminisiratidh: du
Têmoiii à St. .Çqrinain.;’,Giùson. ). j ,
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Pignerol i Impriœ. Chiantore et Masoarolli.