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Année Sixième.
9 Juillet 1880
N. 28
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vüus me serez témoins. Actbs 1, 6.
Su>v>ant la vérité avec la charité. Ep. ], 15»
PRIX D'ABBONNEMENT PAR AN Italie . . .. L. 3 Tous les pays de Lünipn de poste ... * 6 Aruérique . . . > 9 - On 8'nbonne : Pour VIntérienr chez MM. le« pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VEectérienr auBureau d'Ad- ministiacion. Un ou plusieurs numéros sépa- rés, demandés avant le ti- rage Í0 cent chacun. Annonces: 25 centimes par ligne. Les emjuèi d'argent se font par lettre recommandée ou par mandats sur le Bureau de Pe- rosa Argentina.
Pour. la RÉDACTION adresser ainsi ; A la Direction du Témoin, Pomâretto tPtneroLo) Italie- Pour TADMIJÎISTRATION adresser ainsi : Al'Administrai ion du Témoin t Pomaretto Pberolo ) Italie
®onfiLiiaa.ix*o* ,
Nos anciens Synodes. — Un prêtre en
voiture. — JVoMiriies religieuses ei faits
divers. — Cronigue vaudoise, Reçue
politique. — Annonce.
NOS ANCIENS: SIÎNOiiES.
Lé recrutement des Pasteurs Yûudois^
( Foir le num. S7J.
Les Pasteurs avaient
trop grand rôle pendant 1<
sec U tien s anciennes et dai
IqUes héroïques de la rentrée'
que nos pères neussent pas à
cœur plus que tout autre chose
la conservation d’un tninistère soigneusement préparé.. Pour atteindre ce h ut on commençait, comme
il serait à souhaiter qu’on l’eût
toujours fait et qu’on le pratiquât
beaucoup plus aujourd’hui,
eommencement, «Le Pasteur de eha» que église, est-il dit à l’art. 8 des
» Actes du Synode du 10 février
» l’iis© ! est exhorté à visiter les
» écoles pour voir ceux qui auront
» des dons et do l’inclination pour
» les études et à le rapporter an
» prochain Synode »•
Si, conme nous l'avons vu, les
élèves de l’Ecole latine étaient
l’objet d’une surveillance bienveillante, exercée par des délé
gués du Synode , on ne les perdait pas de vue lorsqu’ ils se
transportaient A Lausanne, Bâle
où Zurich, pour y poursuivre
leurs études. Eux-mêmes ne se
laissaient pas oublier. — Le Synode de 1705 (art. 5) pourvoit
à ce que la place de Bâle, assignée par ce Canton à un étudiant
vaudois, et que le départ de Jacob
Bastie a laissée vacante, soit occupée par Philippe Forneron, cet
élève dont les progrès avaient
émerveillé l’assemblée de 1701
( voir n. 25 , page 194 ) et qui
se trouvait alors à Lausanne; P.
Leydet, étudiant à Zurich viendra
le remplacer à Lausanne , et si
Leurs Excellences de Zurich ne
consentent pas à lui fournir quelque chose, les vallées elles-mêmes
feront leàrjs efforts pour l’entretenir. :— P. Leydet , étudiant à
Genève, où il ue jouissait d’au-
2
-218^
'•^WWWV>.^/VS/WWVWVWW'*V%'«'
cune bourse prie le Synode de
1708 de lui procurer quelque se»
cours pour qu’il puisse poursuivre
ses études, et le Synode décide
qu’il partagera avec Jean Malanot,
proposant à Lausanne, les six pistôles (180 frs. ) intérêts du legs
pieux de Madame Rosselet.
11 arrivait quelquefois (il n’y
a rien de nouveau sous le soleil!)
que des jeunes gens sans vocation aucune pour le ministère.
mais ayant celle de faire gratuitement des études, jouissaient
pendant des années de l’une ou
l'autre de ces bourses , puis entréprenaient une autre carrière.
Aussi lisons-nous à l’art. 18 des
Actes du Synode du 23 octobre
1708: “Comme Leurs Excellences
» de Suisse ont assigné quelques
» places pour fournir aux Vallées
» des Pasteurs propres à les édi» fier, l'assemblée.... ordonne que
» les étudiants qui jouiront de
1) ces pensions ne se proposent
“ aucun autre but que de se rendre
i> capables du St. Ministère, et
» que ceux qui, par caprice, ou
O par une conduite irrégulière et
• scandaleuse, s’éloigneront de ce
» but et embrasseront une autre
» vocation, seront obligés de res» tituér aux vallées l’équivalant
» des pensions dont ils auront
» joui ».
11 semble que l’on ait douté
de l’efBcace de cette „ mesure,
puisque le Synode suivant (Il
novembre 1709 ) juge nécessaire
de confirmer la décision du précédent, en ajoutant que « les étu» diants qui auront été destinés
» pour occuper ces places seront
» obligés \de donner une caution
» suffisante. j
Le même Synode réprime et
censure certains actes par lesquels
les étudiants eux-mêmes, ou leurs
familles, s’émancipaient de l’autorité du Synode. — Art. 22. —
» L’assemblée ayant appris que
» quelques personnes se sont éman» cipées d’écrire en particulier au
» dehors pour s’approprier les
» pensions que L. E. ont la bonté
» d’accorder aux Vallées, la Corn» pagnie (Synode) condamne le
» procédé de telles gens , et or» donne qu’à l’avenir on s'en rap» portera au Synode ». — Art.
23. « L’assemblée ordonne qu’à
» l’avenir ceuoo des étudiants qui se
» marieront avant leur réception
» au Saint Ministère. en seront
» exclus, du moins pendant quel» quelques années». .— Et enfin
à l’art. 24® , « La Compagnie
» condamne /entièrement le pro» cédé du Sieur Fofneron (auquel,
sans doute., la louange avait été
-fujQeste ) « de ce que sans la par.,-»t tillHmation des vallées, il a quitté
^».^ ^ce de Bâle ; et comme il
»ifet m chemin pour revenir,
rSIlfemblée ordonne qu’il se
rmeia strictement aux rèôments de ces lieux, qu’il
» produira ses o témoignages et
* sera admis à l’examen ; bien
» entendu que ce jeune homme se
» consacrera entièrement au Saint
» Ministère et n’erobrassera au» cune autre profession ». '
Nous avons déjà mentionné la
résolution du Synode de 1692
d’exiger que 'tous les ministres
vaudois fussent consacrés aux vallées. C’est ' celui du 28 octobre
1699 qui a le premier conféré
l’imposition des mains à un candidat. (Art. 2 et 4). « Après avoir
3
--2Ì9
» OUÏ le Jacques Léger daus
» sa proposition d’épreuve, on a
», unanimément nommé les pasteurs
» Malanot, S.enebier et Decoppet
» pour rexaraine,r et faire la re» lation de sa capacité à l’assem» ble'e. Ces pasteurs l’ayant trouvé
» capable d’être consacré au mi» nistère, on lui a publiquement
» inaposé les mains par le pou» voir que l’assemblée en a donné
• au S” Malanot. et on lui a en» suite donné la naain d’associa» lion ».
, Un certain nombre de familles
. î I
vaudoises s’étaieiit établies en
Suisse et n’avaient pas senti le
besoin de se répatrier, mais elles
n’avaient pas pour cela cessé d’aimer. leur première pairie et de
s'intéresser à elle. C’est ainsi
qu’au Synode du 19 juillet 1701
deux proposans, originaires des
Vallées, se présentent à l'assemblée
pour être consacrés au St. Ministère; c’était Jean Jabier et Charles
Bastie. « L’assemblée ayant exa» miné les témoignages que les
» dits proposants ont apportés des
» Académies de Bâle, ^uriqh’ 'et
» Genève, où ils ont fait leurs
» études, entendu leurs pr.op,osi» tioiis d’épreuve et informée- de
» l’honnêteld de leurs mœurs, on
» les a admis à l’examen, et pour
i». cet . effet on a nommé les sieurs
• David Léger, Paul Reynaudin,
» Joseph Decoppet et Jacob Dubois.
»,Lës examinateurs s’étant acquil» tés de leur commission, ont
» rapporté fidèlement à l’assem» bléei ce, que les dits proposants
« pouvaient, uni chacun . dans les
» langues hébraïque ■ et grecque
» et dans les' parties de lâ philf'
» Sophie,,et.',|id6j la ' ihiéolog.ie. et
» sur leur relation, l’assemblée
» a cru pouvoir admettre les dits
» Jabier et Bastie au St. Minis» tère, et a eu même temps prié
» le S'' Malanot Modérateur de les
» consacrer par l’imposition des
» mains, après les avoir exhortés
»à ne pas se relâcher dans leurs
» études, mais à. les poursuivre
» avec une application continuelle,
» ce qu’ils ont solennellement pro» rais d’exécuter ». — Cet engagement que l’on fait prendre à
ces deux impositionnaires semble
indiquer d’une manière assez positive qu’ils avaient été trouvés
faibles à certains égards; et ce
qui confirme cette supposition
c’est l’art. 9 du même Synode où
il est dit que « l’assemblée a jugé
» convenable, tant pour le bien
» des Eglises auxquelles les dits
» Jabier'et Bastie seraient donnés,
n que pour le bien des nouveaux
» consacrés, qu’on n’exigeât d’eux
» qu’une prédication par -semaine,
» pendant la première année de leur
» ministère, ce qui n’empêche pas
» que quand ils le pourront, iis ne
» fassent des prières publiques ou
» quelques catéchismes ».
(A suivre).
Uii prêtre en voilure.
Le pasteur 13. et le prêlre X. occupent clnicun im coin de VOmnilus qui
va de P. à ï. M’’ Z. est entre deux ,
et comme il s’ennuye du chemin, il
ne demande pas mieu.x que de iiiellre
aux juï.ses l’un avec l’autre le prêlre
et le pasteur, pour provoquer une discussion. fih Z. n’est pas eiUicrcmcnL
au cla.ir sur les doctrines en controverse entre l’église qui a pour clicf
unique Jesus-Ghrisl et celle qui a pour
chef le, pap,e, aussi espère-l-il voir sortir
4
-S29
un peu de lumière de la discussion
qu’il s’efforce de pi'ovoquer, CommetU
s’y prend-i-il pour cela?
M"' Z., négociant de profession, alu
un peu d’histoire, elil en profile pour
interroger le pasteur dont les réponses
sont loin de plaire à monsieur le curé,
qui s’agite sur son siège sans rien
dire encore parcequ’on ne parle pas
avec lui. On ne le regarde même pas,
quoique chacun 'sente qu’il est indirectement intéressé dans la discussion.
En effet M’’ Z. voulait savoir comment
avaient fait les papes pour s’emparer
du pouvoir temporel jusqu’à devenir
souverains d’un étal, posséder une armée et dicter la loi aux peuples, eux
qui se vantent d’être les vicaires de
Celui qui a dit que son règne n’élail
pas de ce monde. Le pasteur interrogé
devait naturellement répondre au grand
risque de.. . chatouiller peu agréablement l’oreille du prêtre qui, on le voyait
bien, était fort mal à son aise et
s’efforçait de di.ssimuler son embarras
en absorbant d’énormes prises de tabac.
Mais lorsque M'' Z. voulut savoir
pourquoi les prêtres ne se marient
pas et si les choses en avaient toujours
été ainsi ; surtout lorsque le pasteur
eut alBrmé qu’avant le 10® siècle les
prêtres étaient mariés, que les évêques
même prenaient femme, et que l’apôtre
Pierre était marié aussi, notre homme
n’y tint plus.
— Cela n’est pas vrai, s’êcnVt-il ,
s’agitant dans son coin, pendant que
son visage devenait rouge barbera.
— Doucement, monsieur le curé,
répondit le pasteur en tirant de sa
poche un Nouveau Testament, j’ai ici
de quoi vous prouver que cela est vrai,
— Ce livre est faux, et Diodati n’esl
qu’un falsificateur.
— Cafmez-vous, monsieur le curé,
Diodati est l’un des plus fidèles traducteurs que l’on connaisse,''et quoique
pauvre, je suis prêt à vous donner
cinq francs pour chacune des prétendues falsifications que vous pourrez y
trouver. Vous auriez mieux fait, je
crois, d’examiner le livre que voici
avant de le juger d’une manière' aussi
injuste que précipitée. S’il est faux
tant pis pour vous; car c’est le lüomm
Testamentum vulgaltBèdUionis‘^\r^f Oüsé
par deux papes que vous appelez infaillibles, Sixte V et Clément VIll. Prenez garde que votre évêque ne .sache
pas que vous déclarez faux ce qu’ont
approuvé deux soî-disant infaillibles!
Or dans ce livre je lis que « Jésus
étant venu à la maison de Pierre vit
sa belle-mère couchée au lit, et ayant
la fièvre ( Matth 14). Je laisse dire
aux personnes qui nous écouleril avec
tant d’allenlion, si celui qui a une
belle-mère n’a pas pris femme.
— Cela va sans dire^ fut-il répondu
de divers côté de la voilure.
— Mais, répliqua le prêtre, S. Pierre
a pu être marié avant d’être apôtre ,
mars il n’a pas gardé sa femme quand
il est enli’é dans l’apostolat.
— Vous voudriez donc dire M. le
curé, que Pierre aurait renvoyé sa
femme en, devenant apôtre. Prenez
garde à la mauvaise figure que vous
lui faites faire, car Jésus a déclaré
que nul peut répudier sa femme que
pour cause d’adultère. Ah ! si la femme
de S. Pierre vous enlendail.... Pierre
lui même ne serait point flatté du
scandale que vous lui aliribuez-si gratuitement. Je puis vous prouver du
reste que Pierre n’a pas renvoyé sa
femme mais qu’il la conduisait avec
lui quand il est devenu apôtre. C’est
S. Paul qui nous le dit : « N’avonsnous pas le pouvoir de raefrer partout
aveç nous une femme d’entre nos
sœurs, cmwme faut les apôtres, et les
frères du Seigneur et Géphas t (1 Cob.
IX. 5 ).
— Celle-là n’était pas sa femme ;
c’élail une sœur en la foi, fit le prêtre.
— Bravo M. le curé 1 D’après vous
Pierre abandonnerait son épouse légitime pour courir le monde bras dessus
br’as dessous avec une autre femme !
Je pensais que les prêtres avaient plus
de respect pour l’apôlre Pierre et pour
sa digne épouse.
Là dessus nous étions arrivés au bas
d’une montée et le prêtre descendit
de l’omnibus pour faire quelques pas
et pour reposer les chevaux, car il
était homme de poids. Quand l’omnibus eut gagné le haut de la montée
te prêtre ne reatra plus dans Tinté-
5
„,221.^
rieift', mais il grimpa avec tfnelqne
peine sur l’impéi'iale où il n’etil pins
de discussion à souietiir Quelle délivrance !
Keiriarqoes sur le Diiiiitndte
Que de douces et précieuses insIrucIîOhs nous trouvons dans ce mot :
de Dimanche. G’esl le dimanche de
grand matin que le Seigneur est sorti
du lombeau, victorieux de Satan et de
la mort. G'est ce même matin que
Marie en pleurs cherchait son Seigneur
parmi les morts et qu’elle le renconli’a
vivant. C’est en ce même moment
qu’il lui dit: «Ne me louche point,
car je ne suis pas encore monté vers
mon Père ; mais va vers mes frèi’es ,
et dis-leiir que je monte vers mon
Père et vôtre Père, vers mon Dieu
et votre Dieu». (Jean xx, 16, 17).
Le Seigneiir est plus pressé d’aller
à la rencontre de Marie qui le cherche
que de faire constater dans le ciel le
triomphe de la rédemption qu’il venait
d’accomplir. L’identification est mainleriani complète ; le Seigneur s’est
identifié avec nous dans la mort, et
nous a identifiés avec lui dans la vie,
en sorte que ce passage de sa prière
est accompli : « Je suis en eux et toi
en/noi, afin qu’ils soient perfectionnés
dans l’unité *. ( Jean xvil, 23 ). .
Telle est la position devant Dieu
de quiconque ne rejette pas le Seigneur , mais qui croit qn’il est sauvé
par lui. Getle position, la plus élevée
qu’il y art dans le ciel, étant acceptée
par la foi, nous donne la joie et le
privilège, ainsi que l’obligation, do
vivre comme morts avec Christ, et
ressuscités avec lui. S’il en eàt autrement, notre conversion n’esi pas vraie,
ou bien nous sommes en étal dô chute.
Si le St. üsprit est en nous, il nous
scelle , nous purifie de toutes souillures, et nous dirige dans le chemin
de la sanctification sans laquelle nul
ne vei’ra le Seigneur. Mais s’il n'y a
qu'une certaine influence sur nous du
St. Esprit, nous pouvons prêcher et
même faire des miracles an nom du
Seigneur et ne pas être connus de lui.
Il faut que la piélé soit vraie * autrement , quelle qu’elle soit, ce n’est
jamais que la religion de Caïn, un
sépulcre blanchi.
Mais revenoiis an dimanclie, ce jour
du Seigneur, si précieux pour ceux qui
le connaissent, qui sont si heureux de
jouir du doux privilège de laisser de
eôlé, ce jour là , les choses de la vie
présente pour s’occuper de celles qui
soûl à venir. C’est le soir de ce même
dimanche que le Seigneur se trouva
au milieu des siens réunis et leur dit:
« La paix soit avec vous ». (Jean xx,
19). Le ciel est appaisé envers la
terre, car il a un garant qui a satisfait à tout ce qu’exigeait la justice
divine. Avec ses mains, ses pieds et
Son côté percé , i! est le témoin vivant ei vrai de la rédemption qu’il a
accomplie, qui lui donne tous les
diôils dans le ciel et sur la terre.
Mais quelles seront les conséquences
pour le monde du rejet de la rédemption ? Jean nous en donne les détails
solennels dans la révélation que le
Seigneur lui a donnée un jour de dimanche , étant en exil dans l’île de
Palhmos pour le témoignage de l’Evangile. Lisons-la, et gardons les.choses
qui y sont écrites (Ap. i, 3).
J. SaloMoS.
flouücllee rtUgicuoes
et faits divers.
Florence. — Ecole de Théologie. —
Les examens annuels de celte école
ont eu lieu le 22, 23, 24'et 25 juin,
— Dix-huit étudiants s’y pi'êsenlèrehl:
17 obtinrent ta promotion. A côté de
cèux-ci le Conseil de l’Ecole fil subir
des examens à J. Ribel qui , pour
cause de sanié, avait, été ootigé de
suspendre ses études, et à MM. les
candidats Henri fiibet, Emile Borelli,
Pierre Meynier, Pierre Boiinous et
David Peyrol. —^ Les thèses présentées à celle occasion sont, dans l’ordre
niêine des noms de leurs auteurs; L’EvangileS. Marc. -- L’origine del'hômme.
6
— L’inspiralion des Saintes Ecritures.
— ¡Les épîlres à Timothée, — Rapports entre les Vaudois et les Moraves
primitifs. — Neuf étudiants ont fini
leur iriennium et ce sont: MM. J.
Ribet, Adolphe Combe, J. Gardiol,
F. Roslanl, J. Luzzi, D. Jourdan, D.
Buffa, D. Cesan, et A. Juslel.
France. — L’œuvre d’évangélisation continue à présenter beaucoup de
succès dans presque tous ses départements ;
— M. Réveillaud a donné des conférences à Eu et à Allenoy (SeineInférieure ). Le succès, nous éci it un
de nos correspondants, a été éclatant.
A Allenoy , où M. le pasteur Hardy
poursuit une œuvre intéressante, vingt
chefs de familles, repiésentant une
soixantaine de personnes, onl déclaré
qu’ils sortaient de l’Eglise catholique
pour se joindre à la nôtre. .
( Christianisme ).
— L’mmre de la rue Royale se
poursuit sans bruit , mais en faisant
beaucoup de bien. Récemment, mourait en province un homme qui lit
mander M. le pasteur L. pour lui lire
l’Evangile. Gomme il était catholique,
cette demande souleva quelque étonnement parmi ses proches ; « J’ai
entendu l'Evangile à la réunion de la
rue Royale , dit-il, et maintenant je
veux qu’on me le lise».
Voici un fait relatif à la même œuvre
et qui n’est pas dénué d’intérêt ;
« Un abonné de l'Ami de la Maison
étant mort, un de ses amis retourna
le journal en écrivant sur la bande ;
parti pour l’autre monde sans laisser
d’adresse. S’emparant de ce fait^ l'un
des collaborateurs de .M. Arrnand-üelille dit, dans unejalloculion très simple,
qu’on pouvait quitter ce monde en
sachant où l’on va, ou sans lai.sser
d’adiesse. Un vieillard qui avait plus
de 90 uns et qui suivait les héunioiis dit
à l’orateur: « Maintenant, j'ai la bonne
adresse» et à quelque temps do là,
il mourut dans la paix ».
(Id. ).
M, Mae AU a ouvert des réunions
semblables à celles de Paris, a la
Rochelle, à Lille, et à Saint Etienne.
L’agent qui doit s’occuper de l’œuvre
à. la Rochelle est un ancien officier
qui a quitté le service de S. M. le
roi des Belges, pour se consacrer au
service de Dieu.
Suisse. — Le projet de loi consliUitionnelle supprimant le budjet des
cubes, accepté par le Conseil d’Etat,
a été repoussé par le vole populaire
avec une majorité pour le non de 5242
voix.
Angleterre. — Le centenaire des
Ecoles du Dimanche a été inauguré
samedi le 26 juin, dans la grande salle
de la Sunday School Union. — Le
Le pré.sidoni était Sir Chai les Reed ,
membre du parlement, qui souhaita
le bienvenu aux leprésenlanls de quatorze nationalités ditférentes. ~ On a
constaté qu'il y a, à l’heure présente,
douze millions d’élèves, dans les écoles
du dimanche du monde entier, et un
million et demi de moniteurs et monitrice.s. — Le lundi suivant, réception solennelle à l’iiôtei de ville de
Londres ; le lord maire était là en
grand costume, et a commencé par
une allocution très sympathique sur
l’œuvre des Ecoles du Dimanche. En
même temps on inaugurait,, sur le
Thames Emharkmenl , la slalue de
Robert Raikes, impi iraeur de Gloucester, qui, il y a cent ans, réunit une
troupe de petits sauvages, et eu forma
la première Ecole du IJimanche.
Chypre. —.11 y a quelques années,
la Bibliothèque nationale faisait l’acquisition de quelques fragments en
bronze, portant des caractères phéniciens d’aspecl très antique. On vient
d’en reconstiiuer une. coupe, et finscriplion qui court en une seule ligne ,
tout a» bord , donne le nom fameux
id’liii'am , roi des Phéniciens. — On
ne peut assez apprécier la valeur historique de celle découverte , surtout
en ce qui concerne rhisloricilé de
l’Ancien Testamern.
Afrique. — Les journaux proteslanis français puhlietu un appel de la
, .Société des .Missions de Paris , ea vue
du prochain vçyage de M. Coillard et
de l’établissement d’une mission au
Zambèze. — _ La soimne nécessaire
pour l’actuation de ce projet est de
46,000 francs. Un anonyme a prom'®
7
2500 frs. si d’ici au 31 décembre ,
d’aulres dons spéciaux cotiiplèlent la
somme sus-indiquée.
(iTkrontque ©audoise
CoUége de la Tour. — Examens de
promolion. — Ont suivi les leçons
dans les diverses classes du collège
74 élèves, tant réguliers qu’exlernes.
De ce nombre ,58 seulement se sont
présentés pour subir les examens de
juin. Quelques uns se sont retirés en
suite de l’écliec reçu aux épreuves s_émeslrielles. Piesque tous ont réussi ,
quelques uns ont même été promus
avec distinction,, ayant obtenu 90|100
ou au delà. Le plus grand japmbre des
élèves ont été promus aveÇjSalisfaction
ou avec complète .salisfacUon, c’est à
dire avec 80 à 89|100. — Des ouvrages ont été accordés comme prix aux
élèves de nos trois établissements qui
ont été promus avec distinction.
Ecole supérieure. — Les classes de
notre Ecole Supérieure de jeunes*611es
ont été fréquentées par 71 élèves, dont
soixante ont subi les examens., Seize
ont été promus avec 90|10Q ou plus,
c’est à-dire avec distinction. Un plus
grand nombre avec entière satisfaction.
Une dixaine sont sorties avec succès
de leur cinquième année et ont obtenu
leup certificat d’études. Plusieures d’enir’elles sont déjà placées et ont pris
ou vont prendre leur vol pour la terre
étrangère.
Ecole Normale. — L’Ecole ¡Normale
a été fréquentée par 33 élèves dont
26 ont persévéré jusqu’aux examens.
Cinq de ces deiniers ont été promus
avec distintion.
La cérémonie des promotions a été
présidée par le modérateur qui, après
la lecture d’une portion des SaituesEcritiires et une prière prononcée par
le prof. Tron, a donné la parole au
professeur Vinay chargé de prononcer
le discours d’usage. M. Vinay a éntretemi son nombreux auditoire de la
nécessité de l’Etude des classiques
grecs et romains pour la vraie culture,
et de son utilité dans les dilférentes
branches du savoir et de l’activité humaine. — Une prière deM. le pasteur
Bonnet a terminé celte séance de près
de deux heures.
Le lendemain, une course, dile des
promotions, à la quelle plus de 130
personnes entre élèves des deux sèxes
maîtres, maîtresses et amis de notre
établissement, ont pris part, a en lieu
à VEnvers du Villar. Une prairie récemment fauchée, parcourue par un
ruisseau d’une eau fraîche et limpide
qui descend en bouillonnant de la
montagne, a réuni ces hôtes d’un jour.
Après des jeux sans nombre, de
causeries et repas, où l’on a fait honneur au tonnelet traditionnel fourni
par la Table, des chants en cœur, des
fríos, des sohis mêmes, des discours;
oui quatre discours , ont interrompu
ies jeux et tes causeiies. Nous n’avons
ni ie temps ni la volonté de reproduire ces discours; nous nous contentons de dire que l’on a recommandé
aux jeunes gens qui nous restent et
à ceux qui nous quittent les éludes
historiques , la lecture des ouvrages
de voyage, celle dés ouvrages vraiment
littéraires; on leur a dit de ne pas se
contenter de leurs cours ou de leurs
manuels, mais de se familiariser avec
les maîtres de la parole et avec les
bons écrivains de tous les temps. On
a surtout recommandé à ceux qui nous
quittent de se souvenir qu’ils possèdent au moins une chose, comme
Vaudois, et celle chose est la e.sseniielle ;
la perle de grand prix, l'Evangile. On
a ajouté enfin, très à propos, qu’il est
à désirer que ceux qui ont si largement profité de nos divers élablissernenls d’instruction et d’éducaliou se
souviennent d’eux avec affection et leur
manifeslenl leur gratitude d’une manière substantielle.
Les vacances ont commencé; mais
bcauconp de nos jeunes gens doivent
penser aux exainens de licence gymnasiale, de licence lycéale, aux concours
etc. — examens, toujours des examens!
—‘ Qui me délivrera.... X,
8
^224
l&eiouc poUttc|uc
Minti«. — La Chambre des députés
s’occupe des mesures financières et
spécialement de la suppression de l’im
pôt de mouture. Pliisieuis discours
pour et centre la suppression ont été
entendus; Marcora, Magliani, Berti et
surtout Grimaldi ont captivé pendant
plusieurs séances l’attention de l’as
semblée. Mais le parti est pris, et pour
la troisième fois l’impôl sera supprimé,
LeSénatlui-même, parait il, dégageant
sa responsabilité et satisfait d’avoir signalé le danger, n’opposera plus son
veto.
La commission chargée d'étudier la
loi électorale a continué ses travaux
avec ardeur, mais on doute fort que
la Chambre puisse encore s’occiiper
de cette grave question avant les vacances.
JFtfan^e. — Le Sénat a repoussé
l’amnistie pleiniére, telle qu’elle a été
votée par I la Chambre des députés,
mais il a accepté un ordre du jour
par 143 voix contre 138, par lequel
sont exclusde l’amnistielesincendiaires
et les criminels coupables de délits
communs. M. Jules Simon a par un
très beau discours contribué à ce résultat qui met en conflit la Chambre
des députés et le Sénat. L’éloquence
un peu froide de M. Freycinet a été
vaincue par la parple chaloureuse du
philosophe et de l’orateur du centre
gauche.
Une autre question qui passionne la
presse française dans ce moment, c’est
l’application de la loi qui concerne
Ips cpngi égationsjnon autorisées et tout
spécialment les jésuites. Cette application rencontre partout des difficultés
très sérieuses. Bien des familles appartenant aux classes élévées;' et même
de grandes dames, prennent part à des
démonstrations en faveur des Jésuites.
Genévm- — Le Grand-Conseil du
canton de Génève s’était prononcé,
après une longue discussion, pour la
séparation de 1 Eghse.el de l’Etat, Cette
loi devait être sanctionnée par le peuple souverain. C’est dimanche- dernier
que les croyants protestants, les in
crédules, les catholiques ultramontains,
les catholiques libéraux, et même les
juifs, ont été appelés à décider celle
importante question. Le l'ésultat n’était
pas douteux. Sur 13.400 volants, 9.300
et quelques voix se sont prononcés pour
l’union avec l’Etal et 4.060 seulement
pour la séparation Bien des croyants,
la plupart des libéraux protestants et
catholiques, se sont prononcés pour le
statu quo.
Atiennaffne, — La nouvelle loi
ecclésiastique modifiée par la diète
prussienne a été adoptée à une liés
faible majorité. C’est une atténuation
aux lois de mai contre les ecclésiastiques ultramontains.
Le Congrès dé Berlin est près de la
fin de ses travaux. Si la Turquie refuse
de se soumettre aux décisions de ce
tribunal, ce sera le cas d’en venir à
une liquidation, peulêtre définitive,
de ses possessions en Europe.
iVnnoTioo
Pensioimat de Jeunes Demoiselles à Eclépens, prés de la Sarrm
( Canton de Vaud/, Suisse.
Le but de èet établissement est de
donner aux jeunes filles une insli uciion
.solide et une éducation chrétienne.
Branches principales d'études: français,
anglais, allemand, dessin, mu.sique.
Dès le i"' Août prochain M'*®® Loise
et Marie Bornand succéderont à M™®
Gonin dans la direction du pensionnai,
— La rentrée aura lieu le 9 Août. —
S’adresser pour références à M. Etienne
Malan, professeur à Torre Fellice.
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