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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. ^iST^es de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
56™a Conférence libre du Val Pélis — Ephémérides vaudoises — Courrier missionnaire — Lettre du Tonkin — Chronique
— Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Nouvelles politiques — Souscriptions.
Conférene“?’ libre
des Eglises du., Val Pélis
La 56““’ Conférence lib'-e des Eglises
du Val Pélis s’est tenue au Villar le
12 Novembre courant. La veille trois
réunions préparatoires avaient eu lieu
dans trois principaux centres de la
paroisse. Jeudi matin à 9 li2 une
50"“ de personnes, outre les représentants officiels des églises, se trouvaient
réunies dans le temple du Vill:ir.
Au culte d’ouverture, M. G. A. Trou,
président, en s'appuyant sur I Cor. XII,
27-fin et sur quelques versets des
cliap. IX" et XL de S. Jean, nous
donna une méditation pratique, admirablement adaptée pour nous mettre
en garde contre les dangers des temps
actuels. Les difficultés, nous dit-il, ne
font qu’augmenter d’année en année.
Les nombreux ennemis qui nous entourent prennent une position toujours plus évidente.
L’incrédulité a jeté son masque et
nous fait une guerre acharnée, non
seulement au dehors du peuple vaudois, mais même dans son sein.
Elle attaque les traditions de piété et
la parole de Dieu sans laquelle nous
serions encore dans les ténèbres.
Et s’il y avait seulement un ennemi ouvertement déclaré il n’y aurait
pas lieu de trop nous en inquiéter ;
car, ennemi déclaré, lutte ouverte, et
le triomphe ne pourrait manquer de
couronner la vérité. Mais il est un
autre ennemi plus dangereux: c’est
l’indifférence. Celui qui en est la
victime ne se préoccupe plus de la
piété ; il ne dit pas non aux appels
qu’on lui adresse, mais il ne veut rien
faire ; et il augmente le nombre de
ceux que Dieu vomira de sa bouche.
Un 3““ danger qui nous menace est
celui des hypocrites, c.-h-à. de ceux
qui vont habillés comme nous le
sommes, qui parlent le langage que
nous parlons, qui prononcent les mêmes prières que nous élevons à Dieu...
mais ils sont des traîtres ! Or gardons-^
nous de ces gens-là; car souvent les
batailles sont perdues à cause des
traîtres !
Enfin une 4““ catégorie d’ennemis
mentionnés par M. T. c’est celle des
Absalmis qui se sont faufilés dans notre
Eglise. Ils agissent comme le fils de
iJavid a agi contre son père ! Ils ont
tout reçu de l’Eglise dans laquelle
ils sont nés : l’instruction, des soins
affectueux et même des moyens pour
avancer honorablement dans la vie.
Mais l’orgueil et l’ambition ont dénaturé leur cœur, et ils se sont tournés
contre nous.
En présence de ces difficultés faut-il
nous retirer de la lutte? A Dieu ne
plaise. Nous devons au contraire, redoubler d’ardeur au service du Maître,
pour la sainte cause de la vérité et
pour l’avancement du règne de Dieu.
Travaillons avec enthousiasme, avec
humilité, avec patience et avec persévérance. Rappelons-nous le Maître
qui disait: S’il tarde, attends-le. Et
Dieu fera le reste.
Après uii chant et quelques prières,
M. G. A. Tron, qui avait été chargé
de préparer uii travail, nous donna
un rapport non moins pratique que
sa prédication, sur le sujet:
L’aciivUc elu'éliennc.
Il compara l’activité humaine à une
grande fourmilière. La lutte pour
s’assurer un morceau de pain n’a
jamais été aussi intense qu’aujourd’hui,
dit-il, la faim et le désir de vivre
libre pousse à agir même les plus
ancrés dans leur égoïsme.
Pouvons-nous en dire autant de
l’activité chrétienne ? Certes la famille travaille dans son ensemble ;
et nous devons être reconnaissants
de ce qui a déjà été fait et de ce
qui se fait chaque jour. Mais cela ne
suffit pas si l’organisation manque.
Nous sommes heureux de constater
que dans nos églises cette organisation existe, mais pas encore comme
nous le voudrions.
M. T. passe ensuite en revue ce
qu’il appelle les différents corps d’armée qui doivent travailler dans l’Eglise : I. C’est d’abord le corps d’armée
des petits. Avec le souffle d’incrédulité d’aujourd’hui nous ne devons pas
négliger ces derniers, mais nous devons penser à eux surtout par le
moyen des Ecoles du dimanche. Que
le pasteur consacre ses forces à ces
petits agneaux; c’est ainsi qu’il fonde
l’Eglise. Et qu’il s’associe des moniteurs qui soient consacrés au service
du Maître, mettant la prière à la place
d’honneur.
II. Un 2”' corps d’armée est celui
de la Jeunesse connue sous le nom
d’unions chrétiennes. Eh bien, à l’égard de ces dernières, jusqu’ici nous
avons échoué. Nous avons dans chaque
paroisse des Unions chrétiennes*avec
leurs bureaux et leur oi'ganisation ;
mais où sont les fruits ? On se réunit,
on s’agite, on parie, et... c’est tout. En
attendant, les auberges regoi’geut de
jeunes gens! Les fabriques enrôlent
beaucoup de personnes qui, le dimanche, se reposent ou s’amusent !
Le socialisme attire nos recrues en
faisant miroiter devant leurs yeux
un Eldorade, et les pauvres victimes
regardant avec mépris ceux qui se
tienneàt à l’ordre établi. Voilà votre
champvde travail, jeunes gens chrétiens.
III. Un 3”“ corps d’armée c’est
l’Eglise proprement dite.
Il y a en elle, il est vrai, des sujets de découragement: le fonnalisme,
le sommeil et quelquefois la mort!
Cependant ne faisons pas d’inutiles
lamentations. J. G. n’ a pas trouvé
mieux dans son peuple. Il accomplit
son œuvre d’amour et de salut malgré
les animosités et les haines des conducteurs du peuple qui s’étaient déclarés ses ennemis acharnés. Imitons
le Maître.
- ^ •
Pourquoi laisser les conducteurs de
l’Eglise seuls à la tâche? que tous
les membres vivants mettent la main
à l’œuvre pour chercher les âmes
égarées et encore dans les ténèbresct les conduire à la vie en Christ.
IV. Un dernier corps d’armée est
celui de l’arrière garde. Il est composé de ceux qui ont blanchi sur le
champ de bataille. Ceux-là peuvent
encore, comme Moïse, élever leurs
mains et leur regard vers le ciel et
prier, et redoubler d’ardeur dans leurs
supplications en contemplant ces trois
corps d’armée qui ont engagé la grande
lutte.
Nous sommes à l’entrée d’une nouvelle campagne d’hiver; nous espérons
beaucoup èt nous attendons; mais à
la condition que chacun fasse son
devoir comme l’amiral Nelson le demandait à ses soldats, et cela suffit
pour assurer la victoire.
Suivit une discussion très intéressante sur le sujet traité, à laquelle
prirent part et pasteurs et laïques.
M. le pasteur Bosio de Rorà fut
ensuite élu président et M. l’ancien
Gaydpu des Chabriols vice-président
des 4eux prochaines conférences.
La* première aura lieu, D. V., à
Angrogne. M. le pasteur A. Jahier est
chargé de préparer un travail sur
le sujet :
La Maison de Dieu
- et la be”® conférence est close par
le chant du Te Deum, la prière et
la bénédiction. A. Balmas.
tPHEMERIDES VAUDOISES
20 IVovcinbrc.
Acte libéral d’Emmanuel Philibert.
Nous avons si souvent à raconter
des actes des ducs de Savoie et des
rois de Sardaigne montrant leur abjecte soumission à la papauté, que
nous sommes tout heureux quand il
nous arrive de rencontrer dans nos
annales quelque fait montrant que tel
d’entr’eux a su parfois se rebeller à
cette néfaste tyrannie et nôus nous
empressons dè la signaler. La date du
20 Novembre nous en signale un des
plus beaux qui est à l’honneur de celui qui fut le prcw^ier de nos 3 grands
persécuteurs. Il ^s’agit d’Emmanuel
Philibert, et les deux autres de la
triste triade sont Charles Emmanuel II
et Victor Amédée II.
Emmanuel Philibert, on le sait, à
peine monté sur le trône s’était laissé
imposer par le pape l’aifreux édit de
Nice (15 Févr. 1560) et la persécution
de Trinité qui eu fut la conséquence;
mais une fois qu’il eut vu par la solennelle défaite de ses troupes ce
qu’étaient les Vaudois, il fit avec eux
le traité de Cavour qui garantissait
leur liberté de culte; et, qui mieux
est, il sut le maintenir malgré le pape
qui menaçait de l’excommunier pour
avoir cédé aux Vaudois.
Le clergé qui le voit se rebeller
ainsi, se met à agir sur lui avec plus
de fourberie en lui faufilant un individu qui avec lui fait le libéral, avec
le clergé le clérical... et avec les Vaudois, le bourreau. C’était Castrocaro.
Attendez, le jour va venir où les
prêtres allant trop, loin, Je prince les
remettra à leur place.
Dix ans après la persécution de Trinité, donc en 1670, l’inquisition de
Turin s’avise de s’emparer d’un certain Gaspare Orsello de Saint-Jean,
sous prétexte qu’il est relaps, c’est-àdire que pendant la persécution il
avait abjuré, et tôt après il était retourné au culte Vaudois. Les Vaudois
avaient stipulé précisément au traité
de Cavour que leurs frères qn’on
avaient obligés d’abjurer seraient libres de redevenir Vaudois. C’était la
disposition du, traité que les prêtres
trouvaient la plus odieùse ; aussi travaillaient-ils à l’annuler dans la pratique. Mais Emmanuel Philibert à
peine informé de la capture du relaps
Orsello ordonna aux inquisiteurs de
le libérer, et comme ils refusaient de
le faire, prétendant que le St. Office
n’était pas soumis aux puissances civiles, il leur fit dire que s’ils ne le
délivraient pas sur le champ, il irait
le délivrer lui-même avec le canon
si besoin était. L’inquisition eut peur
et lâcha sa proie. Mais comme on
avait lieu de craindre que Orsello de
retour à Saint-Jean serait de nouveau
arrêté ou tout au moins molesté par
le gouverneur Castrocaro, le duc écrivit à ce dernier le 20 Novembre 1570
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UÛ ordre ferme et explicite de laisser
absolument en paix ledit Orsello et
tous ceux qui pouvaient se trouver
dans son cas. _ ^
Cette lettre noble et libérale, digne
d’un souverain des temps modernes,
est rapportée tout entière par Gilles
(I, 401, 402) et est un titre de vraie
gloire pour la Maison de Savoie.
Ah! si nos princes avaient toujours
su se montrer aussi loyaux et maîtres
d’eux-mêmes, que de maux ils auraient
épargnés, à nos Vallées... et à euxmêmes! Teofilo G a.v
COURRIER MISS?n||NAiR£
Nous extrayons ces quelques lignes
d’une lettre de M. A. Jalla, délégué,
avec M. Boiteux, par la mission du
Zambèze au jubilé de celle du Lessouto:
Morija, 20 octobre.
« Ce matin nous avons été à cheval
rendre visite au grand chef Letsié,
l’arrière-petit-flls de Moshesh. Pour
qui vient de Lealuï et y a vu la cour
de Léoanika, le pauvre Letsié, mal
vêtu, enveloppé d’une vilaine couverture, non seulement sans étiquette
mais sans tenue, fait triste figure. Il
nous a reçus la pipe à la bouche. Il
a cependant été aussi aimable qu’il
l’a pu, en homme qui a passé la nuit
près d’un pot de bière. Un des Zambéziens, qui nous accompagnaient, m’a
dit à son retour ici : « Les Ba-souto
nous dépassent pour l’instruction, mais
nous les dépassons pour la dignité
royale». Letsié s’est plû à dire que
sa nation doit son existence à la mission française, ce que, d’ailleurs, chacun reconnaît ici.
Morija s’est encore beaucoup développé depuis notre visite en 1892.
Nous avons visité l’Ecole Biblique,
l’Ecole Normale et l’Ecole de Théologie, ainsi que l’imprimerie et le
dépôt de livres. Tout cela parle un
langage éloquent : ce n’est qu’ une
mission prospère qui peut avoir des
établissements aussi prospères.
Dimanche, aux cultes présidés par
MM. Bianquis et Boiteux, il y avait
près de 1000 personnes au temple,
spectacle très encourageant pour nous
qui en sommes encore aux petits
commencements.
Le 23.
Les fêtes du Jubilé proprement dit
ont passé; elles ont duré deux jours.
Il y avait de quatre à cinq mille
personnes assemblées sous de beaux
pins : beaucoup d’hommes, mais beaucoup plus de femmes, celles-ci vêtues
de couleurs voyantes faisant un très
bel effet. Il y eut beaucoup de discours en français, en anglais et en
sé-souto, entrecoupés de cantiques, enlevés par cette foule de noirs, chez
qui les bonnes voix abondent.
Les fêtes ont commencé le 21 au
soir par une séance de bienvenue,
présidée par M. Dyke et empreinté
d’une grande cordialité. Les normaliens
chantèrent quelques beaux chœurs,
entre autres la Marseillaise et God
save the hing. Tout le personnel de
la mission était présent, sauf M, Pdscal
auquel une indisposition n’a permis,
d’arriver que hier soir, et M. Jeanmairet, retenu par une grave maladie
de sa femme. Il y avait aussi le gouverneur et plusieurs de ses officiers,
puis des représentants de toutes les
principales églises du Sud de l’Afrique; c’étaient surtout des mission
naires, mais il y avait aussi plusieurs
pasteurs noirs. Le discours du gouverneur M. Sloley, fut très remarquable par son appréciation de l’œuvre
missionnaire. Letsié, par coptre, avec
sa tête d’ivrogne, fut peu éloquent.
Le vieux Feko rappela la triste condition du pays avant 1833, l’arrivée
des missionnaires et les premiers
progrès de l’Evangile.
Le 22, à 2 h. eut lieu le festin,
dans le grand Robertson Hall de l’Ecole Normale. Nous étions 140 convives assis autour de treize tables.
Un photographe, venu exprès deBloemfontein, fit ensuite un groupe. Le
soir séance dans le temple, et le lendemain trois séances; à la dernière,
le soir, malgré la pluie, il y eut encore un millier de personnes. Nous y
entendîmes surtout des évangélistes.
Le 24 eut lieu le synode, composé
des missionnaires, des pasteurs et des
députés des 27 églises, presque tous
des évangélistes. L’impression générale des rapports est celle du progrès.
On demanda quels sont les moyens
de développer les collectes, d’attirejles hommes et les jeunes gens; on
proposa la fondation d’unions chrétiennes...
Demain ce sera le seboka ou conférence du corps missionnaire et pastoral. La grande question à l’ordre
du jour c’est la reprise de la collaboration des Ba-Souto à l'œuvre du
Zambèze. Dieu veuille nous aidei’, car
il y a beaucoup d’opposition.
Je viens d’apprendre la mort de
M“” Cartwright du Cap; notre mission
perd en elle une de ses meilleures
amies.
Nous pensons repartir jeudi pour
le Zambèze ». i
-■ T
Adolphe Jalla.
LETTRE DU TONKIN
Les journaux ont tenu le public
italien au courant des événements qui
se sont déroulés au Tonkin pendant
ces derniers mois. On se rappelle l’origine des troubles survenus, sur la
frontière sino-tonkinoise : des réformistes chinois s’étaient emparés de
la ville de Ho-kéou, située au Jun-nan
sur le territoire du Céleste Empire et
marchaient sur la capitale de la province.
Que voulaient exactement ces soidisant républicains, grisés par la lecture des ouvrages philosophiques français du XVIIL siècle, traduits récemment dans leur langue ? Eux-mêmes
n’en savent trop rien: ils rêvent d’une
Chine nouvelle et meilleure — mais
la façon dont ils se sont conduits
prouve l’incohérence de leurs conceptions. Ecrasés par les troupes régulières chinoises, les Réformistes de
tous côtés se replient sur la frontière
du Tonkin. A mesure qu’ils entrent
dans notre territoire ils sont désarmés
et faits prisonniers. Pour les sauver
d’un massacre, un de nos officiers se
fait tuer avec ses Tirailleurs en arrêtant les Réguliers qui ont pénétré
en pays français à la poursuite de
leurs adversaires. Quelques jours après
800 Réformistes qui avaient réussi à
se glisser avec leurs fusils entre deux
postes frontière, se jettent par traîtrise sur une compagnie de Tirailleurs
envoyée pour les désarmer, tuent deux
officiers et deux sous-officiers français,
et une cinquantaine de soldats indigènes. Comme toujours depuis des siè
cles, le Révolutionnaire expulsé, de
Chine se transforme en pirate, dès
qu’il arrive sur le sol tonkinois. D’où
longue et coûteuse campagne, qui est
en train de se terminer avec un plein
succès. Attaqués de tous côtés parla
Légion Etrangère, cernés par les Tirailleurs, pourchassés par les partisans — indigènes du pays armés et
rudimentairement organisés — les pirates se sont vus i-efoulés progressivement vers la frontière. A l’heure
actuelle le commandant Lecreux leur
porte les derniers coups, avœc l’aide
de son artillerie de montagne portée
à dos d’homme, dans les sentiers de
chèvre du Haut Tonkin.
Ce qui a- rendu cette campagne si
particulièrement rude c’est à la fois
la température écrasante de l’été tropical et la nature du paj's où l’on
opérait. Dans les trois compagnies du
4“ Bataillon de Légion Etrangère il
y a eu huit morts et 130 hommes évacués sur les ambulances. Il en a été
de même dans les autres unités. Mais
ni les officiers ni les hommes n’ont
à aucun moment laissé fléchir leur
admirable entrain.
Pendant ce temps là, dans le Delta
du Fleuve Rouge — c’est-à-dire dans
le Bas-Tonkin — se passaient des
événements d’une haute gravité. Un
complot s’organisait pour empoisonner
la garnison d’Hanoï et piller la ville.
C’est le 27 Juin que devait avoir lieu
l’explosion. Mais seules deux compagnies d’infanterie Coloniale et l’Artillerie furent atteintes, les cuisiniers
indigènes des autres unités n’ayant
pas osé, au dernier moment, jouer leur
rôle. La garnison prit aussitôt ses positions de combat, et les bandes armées qui devaient se jeter sur la ville
s’éloignèrent sans coup férir. — Depuis, les mesures de répression les
plus énergiques ont été prises: neuf
têtes sont tombées, et c’est par dizaine
que les conspirateurs ont été expédiés
au bagne. Les exécutions ont produit
une profonde impression sur une population habituée à la mansuétude excessive des procédés français de colonisation, et tout est rentré dans le
plus grand calme à Hano'i même.
Mais on est loin d’en avoir fini avec
la piraterie. Le Dong-Tj-icu — partie
du Delta située au Nord-Ouest d’Ha'iphong — est ravagé par de petites
bandes annamites. Plus au Nord, la
région montagneuse du Yen-thé abrite
un célèbre chef soumissionnaire, le
Dé-tham, qui n’attend que le moment
favmrable pour entrer en campagne.
De nouvelles et dures opérations de
police seront nécessaires de ce côtélà. Le gouvernement français vient
de renforcer les effectifs de troupes
européennes, et a donné carte blanche au nouveau gouverneur général,
M. Klobukovski, pour la répression.
Avec la fermeté qu’on lui attribue et
les moyens militaires dont il dispose,
il lui sera facile de faire tout rentrer
dans l’ordre.
Louis de Saint André
aumônier des troupes du Tonkin,.
CHRONIQUE
Les châtaignes
Une conférence
constituent, sans contredit, la récolte
la plus abondante pour un grand
nombre de nos campagnards, qui assez
souvent doivent les vendre à très bas
prix aux spéculateurs qui accourent
à nos marchés, tandis que qu’ailleurs
et surtout à l’étranger, voire même
en Amérique, elleS sont toujours recherchées à un prix assez élevé.
Dans plusieurs localités les producteurs se sont déjà groupés en Société
ou Consorzi pour les vendre directement et ont bien réussi. Pourquoi nos
agriculteurs n’en feraient-ils pas autant? C’est dans ce but que, sous les
auspices de la Société d’Utilitè Publique, M. le prof. Angelo Bonacini
de la Cattedi'a Ambulante d’Agricoltura de Turin, viendra, le Dimanche
29 courant, à 3 h. de l’après-midi,
dans l’école de S*® Marguei'ite, nous
donner une conférence publique tout
juste sur le sujet: Vendita collettiva
delle castagne. Nous espérons que tous
les propriétaires de Torrepellice et
des Communes avoisinantes voudront
y assister. En tout cas ils y sont cordialement invités.
Failli-Second. Comme nous l’avons annoncé dans notre précédent N.,
dimanche après midi eut lieu une
réunion, convoquée par la Section de
la Société d’Utilité Publique, pour
s’occuperd’unefconduite d’eau potable.
M. Jean Gay du Ser de Prarustin,
président de la Section, remercia les
présents et invita M. Basile, syndic
de S. Second, à bien vouloir présider
cette assemblée, passablement nombreuse. M. le géomètre Paul Rostagno
explique ensuite son projet qui ne
dépasserait pas les 15.000 francs.
Après quelques courtes observations
l’on décide de nommer une Commission chargée d’examiner ce projet et
de préparer la constitution d’une Société ou d’un Consorzio, pour cette
entreprise qui est certainement d’utilité publique.
Cette Commission est composée de
MM. Cav. Bouvier avv. Alfredo, Rostagno geom. Paolo, Scrivano dott. Giov.,
Cardon dott. Emanuele, Boirai avv.
Edilio, Bertea esattore, Bertea Francesco, Vaglio albergatore, Bonatto
Giovanni, Buriasco Giovanni.
l*oiiiarr<. Nous lisons dans les
journaux de Pignerol que Vasile d’enfance, dû à l’initiative de M. Weitzecker a été inauguré le 10 courant.
MM. le Sous-Préfet de Pignerol, le
Modérateur, les pasteurs A. Jahier et
C. A. Trou, le Conseiller provincial
Coucourde Ont pris part à la fête et
prononcé des paroles de félicitations
et d’éloges à M. Weitzecker. Qn y lut
un télégramme de M. Facta exprimant
ses regrets de ne pouvoir être présent, et une lettre du curé de Rodoret. L’établissement sera vaudois, a
dit M. Weitzecker dans son discours,
mais jamais il ne s’y commettra le
moindre acte d’intolérance, et la conscience de chacun sera scrupuleusement respectée.
Florence, 16 Novembre 1908.
M. Pierre Griglio, pasteur depuis
quelques années de l’église de Via
dei Serragli, a prêché, dimanche passé,
15 cour., son sermon d’adieu - M. J.
Henri Meille viendra diriger provisoirement l’église en attendant que
celle-ci, qui est autonome, chosisse
son nouveau pasteur. g. d. p.
Nouvelles et faits divers
— Le nouveau Comité National
des Unions Chrétiennes de Jeunes Filles, tel qu’il a été élu au
récent congré de Rome, est composé
de Schalck présidente, M“®“ Schia
•4^'
HS*
Û
'I
Ì
3
voni (Rome), Gardiol (Bobi) et Rae
(Naples) vice-présidentes^ M*’® Meynier
secrétaire, M“° Muston rep. œuvres
sociales. M“® Boldriiii et Ada Meille
et Peyron et Amilda Pons forment le Comité des publications siégeant, non plus à Florence, mais à '
Turin. Le prochain congrès aura lieu
en 1912 à Milan.
— D’après une correspondance de
M. L. Rostagno, de Païenne, publiée
dans la Luce, l’œuvre d’évangélisation
en Sicile donne plusieurs signes de
progrès ; ainsi la reprise de l’œuvre
d’Aidone, commencée il y a plusieurs
années, par M. Giampiccoli, alors au
début de son ministère, bientôt interrompue, et maintenant visitée périodiquement par M. Arias pasteur de
Caltanissetta. L’église de Catane a
finalement j)u inaugurer une nouvelle
salle centrale, rue Lincoln 146. Ce
local a été ouvert le 7 novembre par
une conférence de M. Fasulo sur Aonio
Paleario.
— Le P juin dernier a été fondée
en Posnanie, par trois pasteurs, une
société d’évangélisation pour la Pologne, où le catholicisme, au dire
de son journal officiel, est fortement
entamé. Dans les dix dernières années
50.000 catholiques polonais ont passé
au protestantisme aux Etats-Unis ; et,
dans la Pologne russe, 10.000 autres
jnt suivi le mouvement raariaviste.
On a décidé de créer un séminaire
d’évangélistes et une maison de retraite pour les ex-prêtres.
— Pour preuve du peu de souci, (pour
ne pas. dii-e plus) que prend l’Eglise
romaine pour l’instimction religieuse
de ses ouailes, VEvangelista narre
qu’à Dublin, ville de 373.179 habitants et capitale de la catholique Irlande, la Bible est presque introuvable. Un monsieur, ayant eu l’occasion
d’examiner les catalogues des quatre
grands établissements de librairie catholique de cette ville, trouva dans
un seûl la mention de la Bible. Celui
de la Société de la vérité catholique
en Irlande la proscrit expressément,
preuve que la vérité catholique n’est,
pas évangélique.
LIVRES ET JOURNAUX
S. A. R. il Principe Luigi Aniedeo
di Savoia, Duca degli Abruzzi
Il ISiiwoitzoï'i
Milano, Ulrico Hœpli, 1908. Prezzo:
L. 12,50; legato in tela., L. 15.
L’Editeur bien connu de tant de belles publications nous offre ici, en un superbe volume
richement illustré, le récit du voyage d’exploration du Duc des Abruzzes dans la région
des grands lacs africain, et de la célèbre
ascension du Ruwenz.ori. Le- texte est dû à
la plume du Docteur Filippo De Filippi, et
les illustrations à M. Vittorio Sella, membre
de l’expédition. Le volume est orné de magnifiques cartes en couleurs, 5 graiid.s panoramas, 21 tableaux béliotypiques, et de très
nombreuses illustrations intercalées dans le
texte.
L’ouvrage parait en même temp.s, en français, anglais, allemand et espagnol, et ne
manquera pas d’avoir un succès prodigieux.
Il le mérite, soit par sa valeur intrinsèque,
soit par le soin admirable que l'Editeur a
mis à en rendre l'édition aussi parfaite que
possible. On voit peu de volumes illustrés
aussi beaux et aussi bien réussis sous tous
les rapports.
« Vers la Paix ».
Tel est le titre d’un petit volume aussi attrayant de forme que solide et nourrissant de
fond, que la librairie Berger-Levrault et celle
de Fisclibacher mettent en vente et dont l’auteur est un pasteur fort aimé et actif dans
l’Ouest de Paris, M. Henri Soulié.
Dans ce moment de renouvellement de l’année et d'universelles étrennes, il mérite particulièrement d’être signalé et chaudement
recommandé à notre public ebiétien.
Vous vous souvenez sans doute que l’un des
livres d'édification qui a fait le plus de bien
dans la seconde moitié du siècle dernier a été
celui d’Andrtw Murray, intitulé: « Demeurez
en Christ ». L’auteur sachant par expérience,
que notre siècle est pressé, et que même les
chrétiens, ne peuvent, sur semaine, donner
que peu de temps à leurs exercices de dévotion, a eu rheureu.se pensée de partager son
recueil sur le « Cep et les Sarments » en 30
méditation.», une pour chaque jeur du mois.
M. Soulié a peut-être mieux fait encore pour
notre public français; U a réuni dans un cbarraaiit volume de courtes méditations sur des
textes bibliques, choisis pour chaque jour de
l’année. L’auteur a su donner à ces 363 pages
une fraîcheur, une variété, un attrait, qui garantit le lecteur de toute la.-'situde et de toute
monotonie. 11 a su mettre à contribution l’iiistoire de l’Eglise, ses impressions et ses sou-;
veiiirs personnels, des citations de poètes,
mêlant ainsi fort heureusement l’instruction
à l’édincanon.
M. Soulié écrit quelque part: « N’as-tu ja« mais rêvé d’écrire un livre, un livre où tu
« mettrais le meilleur de ton âme.......je viens
« t’indiquer le livre que tu dois écrire.... ce« lui d’une belle, bonne, sainte vie.... » On sent
que telle est l’ambition de l’auteur et qu’il
nous a livré une bonne partie de ses meilleures expériences, mettant à l’explication de
son texte, la note personnelle, mettant en
branle toutes les facultés de ses lecteurs pour
aboutir toujours à agir sur leur volonté, afin
qu'ils saisissent pour eux-mêmes le secours
de Dieu et savourent la bénédiction qui leur
est offerte avec amour et à propos. Cet ouvrage trouvera tout naturellement sa place
surSa table de Noql. G- A.
Gabrielle. Histoire d’une fiancée
au temps de Calvin, par D. Alcock,
auteur de Eldorado - Tsar et Najjoléon - Vol. de 275 pages in-12. Genève,
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l’allGmand par Joseph Autier. 141 p.
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Rose di Natale. Novelle raccolte
e tradotte a cura di J. e C. M. F.
Roma, Casa Editrice Metodista, 1908.
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Pagg. 151
La Rivista Cristiana.
Sommario dei Numero di Novembre.
G. Luzzi, Due coraponimeiiti poetici inediti
di Gabriele Rossetti relativi ai coniugi Madiai
- A. Jalla, Un santo ed un martire del Quattrocento - G. Grilli, accenni sull’attitudine
nostra di fronte al Socialismo - E. Meynier,
L’autorità in materia di fede - V. Janni, cronaca del movimento religioso - E. Bosio, La
1®' Epistola di Pietro analizzata - U. Janni,
Per una polemica che non esiste - In Biblioteca.
La Union Vaidense de Novembre paraît en numéro spécial illustré,
de 44 pages, tout consacré à la commémoration du Cinquantenaire de Colonia Vaidense. Nous transcrivons les
titres des articles qui le composent.
30 de Octubre 1908, E. Pons - Cinquenta
años de vida, L. Jourdan - Riqueza territorial, E. Pons - Aspecto religioso y moral,
B. A. Pons - Instrucción, Enrique Pons Nuestras lecturas, E. Pons - Nuestras colonias, P. Bounous - Desarrollo fisico E, P. Industria y comercio, Juan P. Gönnet - El
porvenir, Prof. N. Town - La propiedad,
E. P. - Juan Pedro Baridon, Mannuel Puch.
Ami de la Jeunesse.
Sommaire du numéro de novembre.
La princesse éveillée - Méditation - L’histoire de tante Marie - Les fourmis eliarnpiguonnistes - Une révolution au pays des roses
- Le français et l'argot - Une réparation Sur l’Aigonal - Le pétrole - La peur - Comment 011 voyageait autrefois - Vers le Pôle
Sud - De Part de parler les langues étrangères - L’homme-oiseau - André le Nostre Abd el Asiz - Sabre de bois, pistolet de paille
- La maladie du sommeil - La philanthropie
de Jésus - Les fées bienfaisantes des champs
(médecine domestique).
Minerva.
Sommario del Numero 48.
Rivista delle Riviste: La situazione militare
nei Balcani - I danni del dibosebimento e i
mezzi per scongiurarlo - Il francobollo natalizio in America - La nuova industria della
pietra artificiale - L’idea mistica nell’opera
di Wagner - I cadi senza spine - La lettura
sulle labbra e i sordi. - Qnestioni del giorno
- Spigolature - Fra libri vecchi e nuovi - Et
ab hic et ab hoc - Rassegna settimanale della
stampa - Rassegna finanziaria.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N. 22.
Telefonia a grande dislanzat,_coafevenza.
letta per Pinauguraziore della Scuola superiore postale-telegrafica in Roma il 7 marzo
1908 dal prof. comm. Quirino Majorana — La
genesi della civiltà; prolusione al corso libero
di storia, letta nella R. Università di Roma il
23 gennaio 1908 dal prof. Arturo Galanti. —
Gli Americani e la vita intellettuale; conferenza tenuta all’Università Copenhagen il 5
settembre 1908 dal prof Nicola Murray Butler,
rettore della «Columbia University» di New
York. — Conferenze e Conferenzieri-. F.
Momigliano, F. D'Ovidio, E. Maroni, A. Baccelli, C. Pellicano.
IVouvellcs polUiques
—aWw—
— M. Casana, a utilement employé
les longues vacances parlementaires
en étudiant à fond tous les problèmes
qui se rattachent au progrès et au
développement de l’armée. Pour faire
face aux nouveaux besoins qui s’imposent, M. le ministre va, à ce qu’on
prétend, demander qu’on augmente
la partie ordinaire du budget' de la
Guerre de 20 à 25 millions annuels. Et si le Ministère et le Parlement, préoccupés à juste titre de ces
trop fréquentes augmentations de dépenses, font mine de repousser les
propositions de M. Casana, on a lieu
de croire qu’il n’hésitera pas à offrir
sa démission. Aut, aut.
— Les fêtes solennelles du jubilé
sacerdotal de Pie X — voilà tout
juste 50 ans qu’il a dit sa première
messe — touchent à leur fin. Elles
ont naturellement eu comme épilogue
la messe d’or célébrée à St. Pierre
le 16 c., par le pape lui-même, entouré des cardinaux, de tout le chapitre et du corps diplomatique accrédité auprès du St. Siège. Une énorme
foule d’invités, dont quelques milliers
de pèlerins, reïnplissuient la vaste nef
de la plus belle église de la chrétienté.
Le soir, grandiose illumination de la
basilique et de la place St. Pierre.
J’ajoute, à titre de curiosité que les
députés Mauri et Santini se trouvaient
parmi les assistants. Il est même fort
possible qu’ils aient, à l’instar de centaines d’autres fidèles, baisé les empreintes (faute de mieux) laissées sur
les riches tapis par les pautoufies du
St. Père ! Je ne voudrais pourtant pas
le jurer.
Le jeune empereur de la Chine,
Kouang-Hsu, couronné à P âge de
trois ans seulement, vient de mourir âgé de 36 ans. L’impératrice douairière, Tsou-Hi, l’a suivi dans la
tombe à la distance de deux jours à
peine. Le nouvel empereur Pou Hi,
qui est aussitôt proclamé, est un enfant de 5 ans dont la mère ne jouit
pas du moindre prestige à la cour de
Pékiug; la régence sera donc confiée
au prince Chun, un jeune homme de
26 ans. Ces deux morts survenues à
si peu de distance l’une de l’autre,
laissent planer bien des doutes qu’on
u’arrivera jamais à éclaircir, la cité
sainte de Péking étant jusqu’ici demeurée impénétrable à la curiosité
des profanes en général et des journalistes en particulier. Qui pourrait
dire au juste quel drame mystérieux
s’est déroulé là-bas, dans ce palais
royal où l’impératrice défunte, qui
menait tout son monde à la baguette
depuis 50 ans, était redoutée, bien
sûr, mais aussi mortellement haïe?
Cette usurpatrice de marque, fut une
souveraine qui sut exercer le pouvoir
avec une fermeté, et une habileté,
j’allais dire une ruse, dont on a peu
d’exemples dans l’histoire. Et maintenant qu’elle a disparu, il est loisible,
de prévoir, pour la Chine, ou le commencement d’une évolution pacifique
vers le progrès, ou une révolution
violente avec toutes ses funestes conséquences.
— Une catastrophe minière rappelant, par le nombre des victimes,
celle de Courrière^ a ploü^i'é l’Allemagne dans le deuil. Et ce soui les
riches mines houillères de Radbod '
(Bassin de la Lippe, dernier affluent
de droite du Rhin) qui en furent, jeudi
dernier, le lugubre théâtre. Une épaisse
couche de poussière de charbon ayant
pris feu soudainement, en un clin
d’œil, un incendie épouvantable se
communiqua à tous les puits et souterrains creusés, causant la mort de
3 à 400 pauvres ouvriers qui venaient
d’y descendre pour s’acquitter de leur
dure et périlleuse tâche journalière.
On signale, parmi les morts, une quinzaine de mineurs italiens. Vu l’étendue et l’intensité de l’incendie, H a
été humainement impossible de porter
le moindre secours aux victimes, et
la mine a été inondée pour empêcher
que les ravages du feu ne s’étendissent plus loin. Toute l’Europe sympathise avec l’Allemagne dans ce malheur irréparable.
— M. De Bülow va demeurer au
pouvoir, de par la volonté de la nation, du Reichstag dans sa majorité
et de l’Empereur lui-même avec lequel il a eu le 17 c. une entrevue qui
fera époque. A mots plus ou moins
couverts Guillaume II prend l’engagement solennel de « respecter à l’avenir les responsabilités constitutionnelles ». En d’autres termes il promet
d’être prudent et discret. Ce que cela
va lui coûter!
— Il y a du nouveau dans les affaires d’Orient. Si les dernières informations ne mentent pas, la Turquie
et la Serbie seraient bien près de
.s’entendre. Mais il y a plus: Turquie,
Serbie et Monténégro, sauf erreur, seraient sur le point de former un hloc,
c. à d. une convention militaire poùr
• la défense des intérêts généraux de
la péninsule. Voilà qui va modifier
et peut-être compliquer singulièrement
la situation. j. c.
POUR LES SINISTRÉS DE MASSEL
Listes précédentes L. 1441,22
M. et M.me Et. Bertin, Pignerol » 4,—
M. Richard, ferblantier . . » 2,—
Marianne Caffarel-Gonnet V''® pesos 2
J. P. Geymonat Mondon M. » 1
- Pesos 3 L. 16,08
Total L. 1463,30
Listes précédentes L. 4778,—
M. David Peyrot, Turin . , . » 25,—
Madame E. Savile, Londres (par M“'
J. P. Pons . . . • » 5,—
Total L. 4808,—
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L’indulgence est une partie de la
justice. A. JOUBERT.
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