1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie........; , . L. 3
Tous les pays de rUnioD
4e poste............ > 6
Amérique du Si^d . » 9
Qn s’aboDQfi;
Au bureau ¿’Administration;
Gh62 MM. les Pasteurs;
Chez M, Ernest Robert (Pignerol)
et h rimprimerie Alpina i
itorre Pellice.
IVabonnemeot part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XX. N. 9.
1 Mars 1894.
?>'■' y..
%
S'
Annonces: 20 centimes par liçne ^ ,
pour une seule fois — 16'cen- Çr;
Numéros séparés demandés avant^ ^
lé tirage, 10 centimes chacqn.
limes de 2 à 5 fois et .lO .cen- fe. ^
times pour 6 fois et au dessus ^
-O-;
S'adresser pour la Bédactlon à M.
le Past. Ei Bonnet Angrogne^
(Torre PelUce), et pour l’Administration à M. Jean Jaila,
prof,, Pellice*
Tout changement d’adresse est
payé 0.25 centimes.
ÉCHO, DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant ohaque Jeudi
Vou» me eeree témoins. Àct. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne. Salth. VI, 10
S O m m a ire:
Et-imaintenant que tardes-tu? — Le 17
Février (»S, Geyjîiaiii, , Vi7tei'èc;?ie, Æfassel. S.’Jicm, Fignerol, Tur^n, Florence, Naples). — Asile de Vallecrosja.
— Fondation du Collège. — Nécrologie.
— Revue Politique. — Souscriptions.
IJNF TROiSIÈIVIE QUESTION
Et maintenant que tardes-tu?
Actes XXII, 16.
11 y a quatre choses que Saul de
Tarse est invité à faire sans retard:
se lever, recevoir le baptême, être
lavé de ses péchés, invoquer le noin
du Seigneur. Mftia ces actes divers
se rapportent tous à un seul, duquel les autres retirent leur propre
valeur: être lavé de ses péchés.
Saiil se lève parce qu’il croit que
le pardon de. ses péchés Ipi est accordé; il consent à recevpir le baptême, signe de la purification, parce
qu’il sait que sa propre jSOiÿllere a
été lavée,,par le sang de Christ; il
invoque le'nom du Seigneur pour
ohienir de lui le pardon dont il a
besoin, et pour le remercier de la
grâce reçue. A ussi Paul râppelaatrplqs tard ce qui s’était passé en liii,
dans cette njaison de la rye droite,
à Damas ne fait plus menfion du
fait qu’il s’était levé ni du baptêrpe
qu’il avait reçu, ni rqêtne d,es pri-,
¿res qu’il avait adressées au Sei- '
gneur; maia il parle uniquemçùt de ’
son pardon: fit? obtenu rpiséricorde
(I Tim. I, 12-17).
L’apparition que, le Seigneur Jésus glorifié avait accordée â Saul
était tOitnbée pomme un iCO,up de :
foudre .sur la tête orgueilleuse de
ce jeune pharisien à fâme,ardente,
qui depuis son enfance s’était proposé de gagner le ciel par sa piété
et par ses œuvres. Il avait toujaucs
ci'Uiètre un des plus zélés serviteurs
de Dieu et il découvre tout à coup
qu’il est un de ses ennemis les pÎus
acharnés, Pourra-t-il y avoir pardon
pour lui, le plus coupable des pécheurs? Depuis trois joui;s il éfait
plongé dans une angoisse profonde,
sa vie passée le remplissait de terreur, il était physiquement et moralement entouré d’épaisses, ténèbres
lors que Ananias vint lui poser cefte
question : pourquoi tardes-tu? 'Tu
gémis sotis le poids de ton péclié,
et depuis trois jours tu fais attendre
le Sauveur qui. t’olfre sa grâce! Hâte-toi donc, sois à l’instant lavé de
tes péchés. ;
* '
-,
-M
2
-eò
li n’y a pas seulement 3 jours, ni
3 semaines, ni 3 mois, mais 3 ans,
30 ans, 60 ans que nous savons,
nous, que Jésus est le Christ le Sauveur du monde et cependant combien n’y a-t-il pas de personnes, au
sein de notre peuple vaudois, dont
les péchés ne sont pas lavés?
Et en écrivant ces paroles nous
avons, tout premièrement, en vue
ces multitudes d’hommes, de femmes, de jeunes gens et d’enfants;
personnes sérieuses, honnêtes, sincèrement religieuses qui lisent la Bible, prient, fréquentent les cultes,
qui toutes spent que Jésus est le
Sauveur qui peut et qui veut les
pardonner et dont, cependant, les
pêchés ne sont pas lavés?
N’y a-t-il pas quelque chose de
souverainement triste et dangereux
dans la position de ceux qui connaissent la bonne nouvelle du salut,
qui demandent continuellement le
pardon de leurs péchés, qui chantent des cantiques parlant du pardon comme d’un fait ac'cotnpli {son
propre sang a lavé ma souillure),
qui savent que sans avoir blanchi
leurs robes dans le sang de l’Agneau
ils ne pourront pas entrer dans le
Paradis et qui continuent à s’avancer vers la mort, vers l’éternité sans
que leurs péchés soient lavés?
Tout ce mal provient de ce que
on oublie constamment une parole
sur laquelle l’Ecriture Sainte insiste
avec force; maintenant. Et maintenant que tardes-tu? sois lavé de tes
péchés. Le Seigneur Jésus ne fait
jamais annoncer aux pécheurs un
pardon qu’il se réserve de leur accorder plus tard.... au moment de
la mort; mais toujours un pardon
qu’il veut donner au moment même,
pue celui qui aurait quelque doute
à cet égard relise ce qui nous est
raconté du paralytique (Luc V, ISSÒ); — de la femme que Jésus rencontra chez le pharisien Simon (Luc
VU, 39-50) ; — des 3000 personnes
sauvées le jour de la première Pen- ,
tecôte chrétienne (Actes II, 38-41);
^ de Ciorneille de Césarée (Actes,
X, 43-44), — de la fondation de
l’Eglise d’Antioche de Pisidie (Actes XIII, 38■49;,.. qu’il consulte les
épîtres des Apôtres et partout il
trouvera exprimée la même vérité :
c’est que tant qu’une personne n’a
pas été lavée de ses péchés elle n’est
pas chrétienne, elle n’est pas sauvée,
elle continue à être sous la condamnation!
* é
Frères et sœurs, qui ne pouvez
pas encore vous réjouii’ dans l’assurance du pardon de vos péchés,
nous venons aujourd’hui vous répéter la question que Anauias adressa
à Paul: et maintenant que tardes-tu?
Ne pas recevoir maintenant le pardon que le Sauveur vous offre c’est
vouloir continuer à porter un fardeau qui vous écrase; c’est continuer
à faire la guerre à Celui qui est
mort pour vous; et c’est vous exposer au danger très réel, presque
inévitable de n’être jamais lavés de
vos pêchés. ,
Pourquoi tarderiez-vous?
nr.^i
le 17 Février
s. Germain, 24 Fév. 94.
"^hcr Monsieur,
Nous n’avons pas célébré le 17
février d'une manière officielle, c’està-dire avec les enfants précédés des
tambours ou des trompettes, cependant nous n’avons pas voulu laisser
passer cette date solennelle inobservée, et nous devons cela à nos deux
Unions chrétiennes de jeunes gens
et de jeunes filles.
Quoique notre paroisse compte
environ 250 jeunes persohnes à l’étranger, il nous, en reste assez pour
aller de l’avant, sinon d’une manière
éclatante, du moins tranquillement
et avec de bons résultats.
Donc le 16 février, vendredi soir,
nos Unions eurent le plaisir d’offrir
3
6?
une soirée payante au public, d’environ 250 personnes, casées comme
par miracle, dans un local qui n’en
contient que 200 à l’ordinaire. —
Pendant prés de trois heures, ce fut
un vrai feu de file, et après le culte,
l’on entendit avec plaisir des poésies
bien déclamées, des narrations et
trois pièces assez bien réussies. Notons en passant, le soulier rose, une
promenade de Fénélon, une présentation, une promenade à Angrogne,
le secret du village et l’anarchie.
Le public a vivement applaudi et
s’en est allé satisfait et content. Notre jeunesse a lieu de se féliciter
du beau résultat obtenu, car avec
un public sympathique, elle a retiré
près de 45 francs à destiner pour
quelques œuvres de bienfaisance.
Les membres de nos deux Unions
ne se séparèrent que vers minuit,
heureux d’avoir pu se rendre utiles
et bien décidés à poursuivre l'œuvre commencée, malgré les difficultés, les liêdes et les indifférents.
X
Dimanche, le 25, a eu lieu l’inauguration de la nouvelle fabrique et
de la lumière électrique, Nous ne
pouvons qu’applaudir au progrès et
faire des vœux sincères pour qu’il
soit toujours à l’unisson de la vérité
qui doit-inarcher constamment à la
tête de toutes les inventions modernes; c’est le seul moyen de l’utiliser.
Que servirait la lumière électrique
si les âmes préféraient les ténèbres?
Que servirait la plus merveilleuse dé couverte, si nous cachions la perle
de grand prix? Que le progrès soit
donc le bienvenu à la condition que
le chrétien sache maintenir sa place
et être en tout et partout le sel de
la terre, la lumière qui brille au
milieu des hommes. Il est plus que
naturel que nous tenions â remercier, ceux qui développeront l’indus>• trie ^ au sein de nos vallées et les
.administrations communales qui savent en profiter pour orner leuir,
pays.
i ■ C. A. TRON.
X
Une carte postale de M. T... nous
apprend que la fête de l’Emancipation a été célébrée à Masse/ avec
un assez nombreux concours de public. Appelés par la cloche du temple et par « le bon Vieux tambour »
les enfants arrivèrent rayonnants de
joie, groupés par écoles, chacune
ayant son drapeau.
Après un bon petit culte présidé
par le pasteur dans le temple paré
de verdure, se succédèrent les récitations en français et en italien intercalées de beaux chants. Quelques
régents voulurent aussi présenter
leurs récitations, et tous ils prirent
part à la réfection avec les élèves.
Douze régents ont récité un travail
de circonstance intitulé: Popoîo delle
Valu, non ti scordare délia tua Emancipazione.
Le soir des feux de joie furent
afiumés prés de chaque hameau.
L’on eut en somme une bonne petite fête, qui laissera un heureux
souvenir.
X
Vîllèsêche. — Nous aimons nous
retrouver de temps à autre dans
notre ancien temple de Villeséche.
C’est ce que nous faisons d’ordinaire à notre fête du 17 FévrierCes vieux murs semblent nous dire
combien les temps ont changé à
notre avantage, pour nous porter à
la reconnaissance. Le temple, cette
année encore, était plus que rempli.
La partie la meilleure était occupée
par les enfants des écoles et les
sociétés de jeunes gens. C’était amusant de voir les parents chercher
du regard, en entrant, leur banc de
famille. La plupart durent se résigner, malgré leur âge, à monter
sur la grande galerie de vieille mémoire. Cela figurait un peu le monde
renversé. Mais qui aurait eu l’idée
seulement de se plaindre? On était
heüreux même sans avoir de banc
pour s’asseoir.
• -i
4
- 68
Après le service d'actions de grâce,
il y eût.bien une 30“ d’enfants qui
montèrent sur l’estrade improvisée,
2, 3, 4 à la fois, pour réciter leurs
dialogues. Il y eut également bon
nombre de chants préparés pour la
circonstance. On compì end qü’après
la course du matin de Bouvil aux
Clos pour Viliesèche, plus les deux
grosses heures de service, il fallut
autre chose que le son du tambour
pour maintenir vivant l’intérêt pour
la fête. C’était à vous faire envie
de voir ces 240 enfants manger. Du
reste, à l’autre table, préparée pour
nous dans la salle de l’école des
filles, l'appétit et l’entrain ne, manquèrent pas non plus. Quelqu’un
était déjà debout pour nous faire
rhistorique de cette salle, qui a réuni en Synode, j’ignore en quelle
année, les représentants de notre
Eglise, mais, voilà tout-à-coup la
musique qui se fait entendre sous
lès fenêtres et qui fait rentrer tous
,nps discoUrs déjà PrpsqUe sui-, les
lèvres.* Tant pis ! ÎÎoiis n’àvons pas
moins accepté avec plaisir la surprise qu’a bien voulu nous réserver
la société musicale du Pomaret. Elle
a suflbut contribué à còrtìpléter
Tâgréàblè soirée'qui a suivi.
A six heures et demie le local de
la grahd’éeole, complètement transformé pour la circonstance, se trouva
envahi par au moins 15Ü personnes,
venues de pré4 et de ioin, pour
asssister. encore cette année, à la
soirée donnée par nos deux sociétés
dê jeunes gens et de jeunes filles,
sous la direction de M. Masse], Il y
eut une belle variété de chants et
de récitations. Nous ne mentionnons,
de tout ce qui s’est dit, que le
dialogue entre deux Turinais à propos de l’ouverture d’un temple barbet
à Turin.
Le produit de la soirée s’est élevé
à une 60® de francs dont 40 affectés
à notre œuvre d’Evangélisalion.
M.
A S. Jean les enfants des écoles,
au nombre de 270, se rangèrent sous
la direction de leurs maîtres sur la
place de l’Eglise. Ils y chantèrent
l’hymne composé par M.. H. Meille
et firent uue promenadè par les Nazerots et les Airals.
La joyeuse troupe se réunit ensuite dans la grande école, devenue
trop petite pour lé circonstance, et
y entendit des discours de MM, les
pasteurs A. Gay et .1. J. Parander.
Vinrent ensuite de nombreuses
récitations , des dialogues et des
chants, le .tout à la satisfaction du
public et des personnes dévouées
qui avaient préparé les élêyes.
A Pigrierol le 17 Février fut fêté
par Un banquet servi à YHôtel des
Indes et dans lequel prononcèrent
des discours M, l’Avocat Poët, conseiller provincial, M. le pasteur H.
Pascal, M. Ibsen de la colonie allemande et M. A. Pittavînô cortseiller
communal.
17 Sê \
evrier a. a unti
Sut
C’est à Turin que fut signé l’Erlit
d’értiahtiipatioh et l’on ne manqua
pas d’y rappeler cet important événements de notre histoire.
Le soir du 17 eut lieu dans la
chapelle une soirée donnée pâr l’Union chrétienne. L'on y ehtendit de
beaux discours de MM. l’ing. Em.
Eynard, les pasteurs J. Ribetli, D.
Peyrot, H. Appia et H. Meynier, et
quêlqües beaux choeurs fort bien
exécutés sous Thabilé direction de
M. 'Th. Rîcea.
Le soir apî-és, M. le paStèuf îtibetti' exposa dans le temple, eh présence d’un nbthbreüx auditoire, 'un
résumé de l’histoire dès Vaudois.*
Rappélbhs enfin un* banquet d'ühe
50® de Oouvëbts servi dans une salle
de VHôtel de Turin. Des discbürs
furent prononcés par MM. Albert
5
—69
Gay, J. Ribetti, D. Peyroti ing- Ey*naid, H. Meynier et C. Clausen.
f.ie député Peyrot, qui était sui'
soil départ pour Rome, passa un
instant dans la salle dü banquet et
y proposa un toast à la patrie et
au roi.
E. B.
17 S"é\
evner a
S7i
arence
Nous empruntons à l’/toZia Evangelica, en les résumant, quelques
détails sur ce qui s’e'st fait à Florence pour fêter l’Emancipalioh.
Les deux églises de cette ville se
sont réunies pour la circonstance
dans le temple de Via dei Serragli
qui était bondé d’auditeurs. Les
trandhes étaient bien partagées entre les divers orateurs, corhnie vous
ïilfez voir. > !
M. le D' Geymonat, auquel revenait la présidence, rappela que le
Synode dè 4848 fut le dernier auquel assista l’Intendant de Pignerol
* en qualité de commissaire royal. Ce
même synbde' dëcîdd’'qUe- leif? Février serait à l’avenif' dêté par les
vaudois pour rappeler aux générations futures l’acte magnanime de
Gbarlés Albert et pour entretenir
dans tés coeurs la reconnaissance
envers Dieu et envers nos souverains.
M. le Ministre Aug. Melile fit un
tableau vivant et impressif de l’état
dans lequel se trouvaient les vaudbis avant 4848. Il rappela que Victor Enaanuel I, revenu de Sardaigne
en Mai 4844, ôta aux vaudois les privilèges qui léur avaîënt été accordés par les français, les refoula dans
les étroites limites de leurs froniières, destitüa ceux qui étaient employés dans radminisiration, 'leur
défendît d’exercer les professions libérales, et même d’étudier leur
propre histoire. Alexis Muston fut
exilé pour avoir osé publier sort^raël des Alpès. Son ami le vénéra- j
ble D' Monnet fut'empêché d’exer'
cer la médecine, l’Evêque Cbarvaz
parla et écrivit contre eux sans ¡qu’il
leur :füt permis de répondre^ leùi’s
enfants furent enlevés et ils n’en
eui'ent plus de nouvelles/ ''i
^ D’un autre côté le soufflé vivifiant
d’un l'éveil r eligieux, opéré par Félix
Neiï'et par d’autres vaillants cbrétiens, Se faisait sentir aux Vallées.
Des biehfaiteur's tels qUe Gillyi BéckvVi'tb, ¡Sté'wart et d’âutres y fondaient
des écoles primaires et secondaires
et préparaient ainsi l’œuvr'e d’évangélisation. ■ ■ : ) . : .
Le soulle de la liberté qui’’ traversait 1é I^iémoirt préparait, les'esprits à l’édîi d’émaiicipait6ti'''des
Vaudois.
M. le prof. Bosio parla de'cet‘í:’í¿^7,
et il en donna lecture, r II lut aussi
h Pétition destinée, a l’obtenir, pémion dont s’élalt fait rmiliatenr
R,obertod’Azeglio et qui était revêtue
de 600 signatures, , . V : ,
Un 3^ document, ajoute M, Bosio
est écrit en lettres d’argent sur le
drapeau de velours, ciamokii, q^e, Ja
Table, ipnéseala aujiroi magnaniime
• dé: 27 Février 4848 lors, de la ■ preluière grande fêle_ nationale. Sur ce
drapeau conservé à Turin dans l’Armeria Beale, on lit ces paroles:,i;A
Re Carlo Alberto — i Valdesirieonoscenti.
Vous avez été ' les derniers' fusquHci, à\\. Roberto d’Azeglio I aux
pasteurs vaudois et aux 600 personnes qui étaient venues avec eux^ des
Vallées, aujourd’hui il est juste que
vous soyez les premiers. Et les vaudois émancipés marchérentà la tête
de l’imiUense cortège qui défila devant Charles Albert.
Le 47 Février on se réjouissait
dussi à Florence, ajoute M. de pasteur Lüzzi. A 40 hi ¡du‘ malin le
canon tonnait et la grande cloche
dé la BigrmHd i saluait d’aube de
l’ère constitutionnelle'qui commençait à luire en Piémont. 'LcbarOn
Betlino Iticasoli lançait une ipinclamation poui* annoncer la 'Gonstitü-
6
- 70
, tion accordée par Cliarles Albert.
Cet homnoe d’état sentait que, Îa
Toscane pliait profiter bientôt elle
aussi des libertés proclamées en
Piémont.
« Nous savons, écrivait 1^ '18 Fé» vrier, \si Gazzeita di Fireniae, que
» le roi Charles Albert a signé hier
» à Turin; le décret qui sanctipnne
]»Tétnancipation civile dps protes» Ippts: C’eslü là un acte de, pure
.»Justice 1,1 - . .
Ici l’oçateur donne un aperçu des
efforts faits par TEglise Vaucloise
pour, répandre KEvangile d’abord à
TurinJ jpuis; a Góne^ et ensuite dans
tbui ie reste'de nialie! '
"E.' Jalla parla enfin de l’expansion et de l’œuvre des vaudois
au' dëlà’ des ifroptiêrès. il alien nés,
daîns la France méridiónále, dans
Tes deuiï Atnériqués et daris l’Afrique
australe.' ,
Tous les Vaudois de' la diaspora
sont recommandés aux prières et à
l’aiïecilîon'des chrétiens d’Italie.'
ïj' .' ést superflu dfei-dirè que ces
discours furent éñtrerhéTés'de beaux
0hant3 et de ferventes prières.
' !AUa fin de l’intére.ssanté' réunion
M.'0e ministrei Aug. Meille annonça
que le- Comité des Ecoles Vaudoises
de Florence avait besoin d'üne marmite plüa grande pont* èuire là’soupe
à distribuer aux enfants pauvres^ Et
l’on fit'Unè collecte pour cet objet.
■ .Une lervente. prière, i prononcée
par 1e('Df Geymonat, couronna dignement .cette belle commémoration.
-1 ., E'. B,
‘f *:!
I: I
JSe i/T, Æévrier à ¿[Liples
A Naples c’est In jeunesse, ;avec
rqntpairi que nous lui connaissons,
qui î a. pris ¡l’initiative de la célébra■Tion de la fêle, sans, que ceux,,qui
.in'appàiTienpent plus à pet âge aient
iiFenpnçé pour cela à leur part d’activité et de,, jouissances. cl
Depuis I plus : d’un mois ; ¡es , membres ’,du Cîrcoto) DîOdla.ii, travaillaient
à; la préparation d’une représentation
drapiatique. Ils ont tout fait par euxmêmes, la scène, les coulisses, la
toile, tout, jusqu’au drame ¡qui est
dû à la plume du président Âl. Ernesto Pons,
La séance commença par la prière
et par un discours adapté à ia cir.consLance prononcés par M. le pasteur J. Pons. L’oo cbanla avec entrain : Le retour de l’exil.
Avec la seconde partie du programme vint le d rame déjà men tionné.
Le sujet est vaudois et tout palpitant
d’actualité et d'intérêt vu qu’il se
rapporte à la Constitution octroyée
par Charles Albert. Ce drame a été
représenté avec entbousiasme par
loua les acteurs, et au 8® et dernier
acte, qui rappelait la démonstration
faite à,,Charles Albert sur .l’historique Place Château et devant le Palais Royal, parurent sur la , scène
éclairées par; le réflecteur électrique
toutes les |e,unes vaudoises dans leyr
costume traditionnel si .simple et si
bean. j Elles,; fy^epti jaccueiliies„,par
les cris ..de Did sçAvt tîtàlià! et
de vifs applaudissements.
Vint ensuite un monologue récité
par M. Albert Pons qui excita la
îranche hilarité de l’auditoirei(,;Ce
monologue plut à tel: ¡point qu’on
en demanda la. répétition trois fois
de suite. i
La soirée a été si intéressante
qu’elle s'est écoulée trop rapidement,
au dire du nombreux public qui: y
a pris parL , : ip',; ,i
■■’X, . E. B,
Asüe
EyaiiiÈlip Je'VàW^
près Bordigliera
L’école fondée en 1866 par M.tne
Boyce devint en 1889 un asile pour
les enfants pauvres et de préférence
,pour les, orphelins,;,Les élèves reçoivent ;dans cet établissement, une
éducation, foncièreroept ôvangéliqüe
et y apprennent un rnétier qui sera
leur gagne-pain.;v ;
7
' r«-^v
^ '
71
Lors de la mort de M® Bbyce, 250
élèves des deux sexes avaient profilé de cette bienfaisante institution.
M* Boyee laissa par testament l’Asile qu’elle avait fondé à l’Eglise
Vaudoise, mais -sans un sou pour en
continuer l’entretien.
ilomment notre Comité, qui doit
collecter annuellement un. quart de
million pour l'œuvre d’Evangélisation,
pourra-t-il trouver encore les 12 A
15,000 fr. nécessaires à l’entretien
de l’Asile de Vallecrosia? ^
Aussi M. le pasteur A. B. Tponj
directeur actuel de l’établissement,
doit-il faire de fréquents et ,cb,aleureux appels aux amis chrétiens pour
pouvoir aller en avant et ne pas se
voir obligé de refuser l’p4missipn
aux nombreux enfants pauvres ¡ qui
la demandent. . ii i i ■
L’an dernier üi n’a été possible
d’admettre que 7 enfanta sur trente
demandes faites à la Direction, Il
serait cependant regretlable de laisser tant d’enfants croître dans l’ignorance et dans le péché, lorsque
q uelqües ■ saCrifiGes.! > d e 1 la > (part ' dé
ceux qui peuvent les faire pourraient
translormer une quantité d’enfants
déguenillés et sans éducation^ ei» |iutant de chrétiens qui seraient sauvés du naufrage qI en bon exemple
à leurs semblables.
E, B;
Une infinité de détails qu'il est
bon de conserver sont venus se ranger sous ces litres, grâce au tiavail
patient et intelligent du conférencier.
Ces prémisses permettent de bien
augurer du reste de l’ouvrage.
Aussi l’attention a t-elle été^ soutenue, et M, Jahier a-t-il été accueilli par les applaudissements du
nombreux auditoire. Le résultat financier a aussi été très satisfaisant,,
pour un public constamnacht invité
à délier les cordons de la bourse.
Nous avons la douleur d’annoncer
la mort du regretté ■ * • : ■
J. D. CHARBONNIER , . '
Evangéliste, Pasteur, Pforesseur,'
TÌI î tûn n bl'z-i I *'C e-. iTVT ^.. ï .
Directeur de l’Ecole Normale et ancien Modéfateur de l’Eglise Vaudoise.
Son enterrement.a lieu en ce momept; 14 h. du 28,b:évpier. Nôu.s
espérons pouvoir .entrer’ ans,, les
qeiailsiavecî le numéro prochain,
Fondatiou du Cullèg'e
Une lettre de faire-part nous àri.-'
nonce la .mort de Mademoiselle
MARIE MONASTIER
Tel_ est le titre d’une conférence
donnée Mardi soir, 20 Février, par,
M. le prof. David Jahier au profit
de nos Etablissements d’instruction
secondaire.
M. Jahier nôus a donné les quatre
premiers chapitres d’un travail sur
I histoire de notre Collège que la'
-Société d’HisLoire Vaudoise l’a chargé de préparer. Ces chapitres ont
pour titres: a) Plan du Doct. Gill^
b) Coopération du Comité Wallén,
c) Choix de l'emplacement, d) Ouverture du Collège
fille de feu le pàsteur .Pierre lilol^
hastier et belle-sœur de M, le pasleur Louis Monastier. Que , les parents affligés reçoivent l’expression
de notre sympathie chrétienne. ■ ,s?
Rome. — Sonnino, ministre' des
fluaiices a fait le 21 Février t’exposftidp de la situation financière eu "disant la Vérité toute crüë. Lé budjet"
de 1894-95- présente ün dépxÜ de 177
millions.' ■'
■■ Pour combler cet abîme béant devant nous, le ministère propose dé
a) Paire des économies'pour 46
millions,
‘A
/?
8
- 72
• II) Ré.talilir les deux dixiè'iitis s.wr
l’impôt futicier,
' ç) P.orter au 20 0[0 Taliquote <ln
la tàxü de richesse moljilialre qui est
actuellement de'13,20 0|0. {RicdiezzamoMle, miw/'iü'ÿt(U)Ü&).
d) Augmenter la taxe de • sucoessifHS: peur les- héritages 'qui dépass!ei.it
les 500- fr., i;
e) Augmenter,de 20 centimes, par
litre tes drfiits, sur (a ve.ntede ralcout,
(') Porter à 40 cedümes le prix de
chaque kilogr. de sel,
' g)' Portér.' â 7 fr, le quintal les
droits d’ehtrée sur les blés qui ne payaient que 5 fr. jusqu’ici,
»5^Jh<j;R'‘e^0»cer à la quote d’octroi
que le (Gouvernement percevait jusqu’ici sur les ;fôrtnes, pirin,iet pâtes,
i) Emettre pour 20 millions de
pièces!ide moHiiaie düMjftel d,e20!ceii,times et pour 60 rajllipns de.hillete de
2 francs,
k) Gpnywaion de |a rente 5 OiO
au 4 0[0, mais sans Impôts.
Le ministère demande ,des_ (de,tps
pouvoirs jusqulà la fia de. Décembre:
1894 [Mjur ré]ormcr| . les , services publics, civils et rajlitaireS.'',’
Au Parlement force interpellations
de Badalohi, Imbriani, Golaianni, La
Vaccara^ Alüobelli et d’autres sur des
désordres de la Sicile et de la Luni
giaim- ,
Eli vqe d.'araeliorei'' la situation yn
Sicile, des rfiesures ont été proposées
au ParlemÉMiÎ qùpi i'kidastrie du soufre,
sur la cul ture "dés terrains incultes,
sudia complété'abolition de l’octroi.
Riancheri a été réélu président de
la Chambré des députés!
i ' U.'.- / Si : - . t ■ ■ ^ ’ i : ' ». '
Afrlqn«. Ras Mangaséià' et' Meofllos, .-ehef de l’Eglise d'Axura, ont exprimé au gouverneur 'de l’Erythrée
leur racoarjaissanee pour le Gouvernement italien. Ils prient Dieu, la
Vierge et tous lès saints guerriers
pour, layictpire des Armes Jtaliqnnei).
r..ri
Ri’éiiil. Les Insurgés ont remporté
une victoire signalée : à Nlchteroy, Ils
ont pris 18 canons et brûlé l'arsenal,
Les troupes du Gouvernement oint
perdu 72Q 'hommes, et celles des itisurgés 272.
L'épidémie fait des centaines de victimes par jour à Rio-Janeiro, ,E,B.
SOUSCRIPTION
Be faT6ur a® lÉ’Trang'élisation
À reporter L. 48i4,15
Eglise d’Angrpgne. (Première liste (1).
Paul Berlin, ancien L. 1,—
David Chaiivie 1,—
Jafcques Gönnet 0,50
Jean Pons 0,50
Catherine V* Pons 0,50
Marie Pons 0,50
Paul Pons 0,50
David Pons 0,50
.lean Chauvie 0,50
Jean Rivoire 0^30
L. . 5,80
Unions jeunes gens et jeunes
filles de Villesèche 40,—
M, Martinat ( Maneille ) 2,50
» Matthieu, régent » % —
f Totale i,D. 4864^45
■■2 ta renté^’iJlaHeiuio'
est à 84,80 et le change au IB.SO y®
ArU^ìaftelH Valdesi
Sono vacanti in questo Istituto
tre posti gratuiti pei' giovani da 42
a 14 anni.
1. — Borsa Meille;
%.— Pésti p'rovinoifili gratuiti,
per orfani Valdesi.
Rivolgersi per le condizioni' di
ammis-Sione al ^ r
presiifi^nle del Comitato. DireUii^o
15, Via Pio Quinto, Torino.
(l), Lqs pjast^urs ont .souscrit pendant le
Sj^node, ,
I 'i u-, ij ■ 11 i. - u'.j'.J-i UÌ'i] • ■
J. P. Malàn, tìérmt
Torre Pellice —‘ Imprime He Alpina
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