1
Année XI®.
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
Italie.....................L, 3
Toua ioa pays de l'Uîiion de
poito . . . ► » 6
Amériqi;ie . . * » 9
Ou s'abonne:
Pour l’Juifiiu'ÿur ehez MM. 1ns
Pasteiir.-i et le» Libraires de
Torre-Pellioe. ^
Pour ri’jîieVt^îfr au Bureau cl’Adlaiuiitvatlon.
12 Juin 1885
N. 24.
Un ou plusieurs numéros séparés , demandés avant le tirage
10 cent, chacun.
Annonces: 25 centimes par ligne.
Les envois d'ftï'gent se fbnt par
Isiire recommandée on par mandats sur le Bureau de I*er&sa
Ar-f^enéina.
Pour la RÉDACTION s'adresser
ainsi : A la Direction du Témoin^
Pomarotto (Pinerolo) Italie.
Pour l’ADMINISTRAïION adresser ainsi; A l'Administration du
Témoin, Pomaretto ( Pinerolo )
Italie,
e*3,
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■-t3
LE T
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous mo ÿcreg féinoins. Actes 1, 8.
Suivant la vérité avee ia charité. Ep?;.'iv 15'.
i^orri iiiaîre.
]2 Juin. Caléchisinfl do persévérance. —
Quelques noies comparatives sur le prophète Jéréniio et l’apôtre Paul. — Quelques Victor Hugo sur l’onsei
goemeol r«n|'iéiix. — i.a noix gorcco. —
Noueeltes rcUf}i«wtes. — Chronique mudoise. — Revue poliliqne. — Collecte [en
favour des vaiidois victimes ries avalanches
— Aniionco.
±2 Jtiin
C4TÊCHISIHE DË, rËRSÊVÊR4\CË
Nous Eoraines assez embarrassés
polir donner une réponse à la demande par laquelle nous terminions notre dernier article ; Quels
sont les sujets qu’il faudrait de
préférence, proposer à.l’étude de
nos jeunes gens? La difficulté n’est
pas d’en trouver, mais de bien
choisir, et de les classer, s’il le
faut, convenablement. Aussi nous
n’avons pas la prétention de donner un programme bien défini,
mais nous mettons en avant un
aperçu, espérant qüe plusieurs de
nos frères voudront aussi émettre
leurs vues à cet égard,.
Nous lisons dans l’oüv^rage de
Mr K. Navilie sur le Christ, les
réflexions suivantes : « AussHwg»—^
temps que la conscience n'est pas
éveillée, aussi longtemps que le
sentiment de la misère morale fait
défaut, il est possible d’ëntendre
une partie de l’enseignement de
Jésus, mais l’Evangile, au sens
propre de ce terme, reste; lettre
close »,
« On peut tirer de ce fait une
remarque importante pour l'éducation. L'éducation de qui? De
tout le monde: de la jeuhesse et
de l’âge mûr, des autres et de
nous-mêmes. Il faut se rappeler
que la loi est, comme le dit l’apôtre Paul, le conducteur qui
mène à Christ. Ce qu’il importe,
donc d’imprimerbdaus l’âmeudés
enfants et dé cultiver continuellement dans l’âme dés adultes,
c’est le sentiment de la sainteté
de la loi. Si on l’oublie on peut
2
J86
arriver à des conséquences funestes. En voici un exemple: J’étais
fort jeune encore, simple étudiant, lorsqu’on nie pria d’aller
visiter un homme âgé gravement
malade. Je lui adressai quelques
paroles sérieuses. Monsieur, me
répondit-il, nous sommes tous de
grands pécheurs! Vous savez les
jurements... mais pour une mauvaise action jamais je n’eu ai fait
une. —r Cet homme avait été instruit dans la doctrine orthodoxe.
L’aveu de quelques jurons était
l’hommage presque dérisoire qu’il
accordait â*son catéchisme, l’affirmation qu’il n’avait jamais fait
de mal était l’hommage sérieux
dont il gratifiait son orgueil. J’ai
su dès lors , et je ne l'ai jamais
oublié , ée que peuvent valoir dès
formule-s de piété apprises par
cœur et récitées de mémoire, sans
que)la conscience soit entrée en
exercice ».
Ce que Naville signale par ces
paroles,'il n’y a pas, croyons-nous,
dei pasteur qui ne l’ait constaté,
et son conseil nous paraît utile
et plein d’à propos . Aussi dans j
un catéchisme de persévérance,
nous ne voulons pas enseigner des
formules de piété, mais imprimer
et cultiver le sentiment de la sainteté de la loi. Pour cela quels
sujets faut-il tout particulièrement
traiter î .
D’un côté, il est néce«saire de
* faire voir que la loi est sainte,
e,t le commandement saint, juste
et bon; l’autre, il faut, pour ainsi
dire, faire toucher du doigt la
corruption des hommes. Et tout
en faisant ce travail montrer Jésus
Christ crucifié, dont la croix fait
éclater plus que tout autre chose
la sainteté de Dieu, en même
temps que son amour.
Nous pouvons lire tous les livres
de la Bible à ce point de vue, et
dans les circonstances les plus
variées , nous trouvons cette vérité: La loi est sainte, le commandement de Dieu est saint,
malheur â celui qui le transgresse,
humiliez-vous, détournez-vous de
vos péchés, retournez à l'Eternel
qui pardonne abondamment. Même
dans le livre d’Ester où le nom de
Dieu n’est pas écrit en toutes lettres , la sainteté de la loi se manifeste d'une manière éclatante.
Proposons, par exemple, à nos
catéchumènes de lire la Genèse au
point de vue auquel nous nous
sommes placés. Nous pourrons
pour les guider, leur dire de chercher :
J, Les passages qui parlent de
l’excellence-de l’homme sorti deff
mains de Dieu.
II. Les passages concernant le
péché et ses suites:
1“ Les déclarations sur l'origine du péché; ,
2’’ Les suites du péché, ou
quelques faits qui montrent les
désordres produits par le péché;
3“ Les sentences prononcées
contre les pécheurs;
4" Les jugements exercés contre les pécheurs,
ni. Les passages concernant le
salut:
1° Les promesses d’un Sauveur;
2“ Les faits qui prouvent la
volonté de Dieu de réaliser ces
promesses ; ' ' " ,
3
30 Personnes qui ont cru à ces
promesses.
Des sujets semblables peuvent,
si ce n’est tous du moins eu partie,
être proposés sur tous les livres
de l’Ancien Testament.
Quant aux livres du Nouveau
Testament, le point de vue auquel
nous nous sommes placés, est plus
que jamais en évidence, quelque
soit le sujet sur lequel vous vouliez arrêter votre attention , car
vous êtes constamment en présence
de la personne de Jésus-Christ,
Au lieu d’une lecture comme
celle que nous venons de proposer,
l’on pourrait aussi, toujours au
même point de vue, traiter des
sujets séparés, de la manière suivante: Cherchez dans votre Bible,
ou dans tel livre de la Bible, des
passages se rapportant i\ l'amour
de Dieu, l’amour du monde; à
l’amour et à la haine, à la vérité
et au mensonge, à la droiture et
à la fausseté, à la piété et à l'impiété ou la moquerie,.. En étudiant
ces sujets, il y aurait lieu a donner
l’éveil à la conscience et à tourner
les regards vers Jésus-Christ qui
nous a rachetés de la malédiction
de la loi. •
Le point e.ssentiel est d’obtenir
la persévérance.* « Jésus dit aux
Juifs qui avaient cru en lui: Si
vous demeurez dans ma parole,
vous serez vraiment mes disciples,
vous connaîtrez la vérité, et la
vérité vous affranchirai.
J. D.
Oiiclqnes notes comparatives
sur le prophète Jérémie et l’apOtre PanI
'esi==s
i.
V.
Leur fidélité et leurs succès.
Jci’émie, établi prophète des notions, ne doit pas trembler devant
elles. Il doit être comme un mur
d’airain, li en es! averti d’avance,
car sa fidélité sera mise à de rudes
épreuves. '''‘'i'' ,
Il devait lui être difficile' de demeurer fidèle en tout point, p'ar’hi
nature même des messages qu’il était
chargé de faire entendre.
Il fallait déclarer au .peuple son
péché et l’appeler fi la cénversiort'.
Puis, les trouvant rebelles, il^dévah
annoncer les châtiments de Dieu : invasion étrangère, ruines cl désolation
effrayante. ^
De tels messages ne pouvaient manquer do soulever une forte opposition.
Des coiriplots se forment contre le
prophète. Ses frères eux-mêntes et la
maison de son père sonj contre lui.
Jérémie tient bon, au milieu de ce
peuple rebelle, faux et railleur, La
fureur de l'Eternei le remplit, la parole de l’Elerne! devient un feu dans
sa bouche, et le peuple est du bois
que ce feu consume.
Quels résultals le prophète a-t-il pu
constater comme fruit de sa mission V
Sans doute les menaces de Jérémie
se sont accomplies; c’est là cependant, il faut l’avOuer, un résultat bien
triste.
Mais, la parole du prophète a aussi
servi de consolation aux liomnies fidèles de Juda. Emmenés en captivité,
ils se sont nourris des magnifiques
promesses de l’Eternei; les paroles
de Daniel et le retour des Juifs en
font foi.
4
Les succès de Jérémie, ne,sont pas
ce qu’on appelle, brillants; mais ils
sont tout ' entiers dans sa fidélité à
annoncer soit les menaces, soit les
promesses de l’Eternel. Il a dû voir
les menaces s’accomplir plutôt que
les promesses, c’est là ce qu’il y a eu
d’excessivement pénible pour lui. Mais
les promesses de £)ieu qu'il a annoncées se sont aussi accomplies, elles s’accomplissent encore sous nos yeux, et
s’accompliront dans l’avenir, de sorte
que si le prophète n’a eu, pendant sa
vie terrestre, que beaucoup d’amertume, il a dans la vie éternelle, la
consolation de voir « l’Elernel notre
justice " q#’il a annoncé, reçu par
une multitude que personne ne peut
.compter.
¥
L’apôtre était chargé de porter aux
peuples»un message beaucoup plus
agréable que celui du prophète; JésusChrist venu pour sauver les pécheurs.
Mais cette home nouvelle si excellente,
parcequ’elle est toute contenue ’en
«Christ crucifié», est «un scandale
aux Juifs, et une folie aux Grecs».
De là des difficultés de toutes sortes.
D’un côté il faut éviter la sagesse
humaine , une * science faussement
ainsi nommée, et de l’autre, combattre le légalisme juif. De terribles
haines se forment et se déchaînent
contre l’apôtre, et il doit tenir ferme
« contre tes princes des ténèbres de
ce siècle, les malices spirituelles...»
Partout et toujours il est inébranlable, et remporte la victoire. Tous
ses écrits portent l’empreinte de la
fidélité. Elle s’exprime en quelques
passages avec une force qu’on ne
saurait dépasser, «Si quelqu’un vous
annonce un autre évangile que celui
que nous vous avons annoncé, quand
ce serait nous-rnêraes ou unapgedu
ciel, qu’il soit anathème!» «Pour
moi, à Dieu ne plaise que je me glorifie en autre chose qu’^n la croix
de 'notre Seigneur Jésus-Christ, par
laquelle le monde est crucifié à mon
égard, et moi au monde». «J’ai
combattu te bon combat, j’ai achevé
ma course, j’ai gardé la foi». Il en
donne gloire au Seigneur qui l’a fortifié.
Jamais homme n’a été un ennemi
plus décidé de Jésus, jamais homme
n’a été serviteur plus fidèle de JésusChrist. Jusqu’ici personne n’a souffert
plus que lui pour Jésus-Christ, et
aucun ministre du Seigneur n’a eu
plus de succès que lui.
Quant aux Juifs, il a eu, comme
Jérémie, la douleur de les voir s’endurcir, bien que par son moyen un
grand nombre aient été sauvés. Mais
quant aux gentils, il peut déjà écrire
aux Romains: «Je n’oserais dire qu’il
y ait quelque chose que Jésus-Christ
n’ait pas fait par moi pour amener
les gentils à son obéissance par la
parole et par les œuvres, par la vertu
des miracles et des prodiges, par la
puissance de l’Esprit de Dieu, dè
sorte que j’ai répandu l’Evangile de
Christ depuis Jérusalem et les lieux
voisins jusqu’à l’Illyrie » et il avait
alors l’intention de porter l’Evangile
en Espagne, t !
L’apôtre a doncpu jouir, au milieu
des souffrances et des luttes les plus
vives, de grands succès.
Sa vie et ses écrits portent et porteront encore, aussi longtemps que durera le monde, des fruits à la gloire du
Père, par le témoignage qu’ils rendent à l’Evangile de la grâce de Dieu.
La fidélité du prophète -et de l’apôtre, n’a pas été celle de fonction-
5
„,•189^
naires qui se limitent à faire un
certain nombre de services religieux,
mais celle d’hommes en qui brûle un
feu qu’ils ne peuvent contenir et qui
les met tout entiers et sans réserve,
au service du Maître qui les a en- ^
voyés.
_____________________________________ i
Que!(|ues paroles de Victor Hugo
sur renseignement religieux
Victor Hugo, dont tous les journaux
ont tant parlé ces jours-ci, en annonçant sa mort, écrivait en 1850,
sur l’enseignement religieux les paroles suivantes:
« L’enseignement religieux est, selon
moi, plus nécessaire, aujourd’hui que
jamais. Plus l’homme grandit, plus
il doit croire. II y a un malheur dans
notre temps, je dirais presque qu’il
n’y a qu’un malheur, c’est une certaine tendance à tout mettre dans
celte vie. En donnant à l’homme pour
fin et pour but la vie terrestre, la
vie malé?’ielle, on aggi’ave toutes les
misères par la négation qui est au
bout ; on ajoute à l’accablement du
malheureux le poids insupportable du
néant, et de ce qui n’est que la
souffrance, c’est-à-dire, une loi de
Dieu, on fait le désespoir.
«De là de profondes convulsions
sociales. Certes je désire améliorer
dans celte vie le- sort de ceux qui
souffrent, mais je n’oublie pas que
la première des améliorations, c’est
de leur donner l’espérance. Quant à
moi, j’y crois profondément à ce
monde meilleur, et, je le déclare,
c’est la suprême cerliliide de ma
raison , comme c’est la suprême joie
de mon âme. Je veux donc sincèrement, je dis plus, je veux ardemment
l’enseignement religieux».
La noix gercée
Le pharisien d’autrefois disait; O
Dieu je le rends grâces de ce que
je ne suis pas comme le reste des
hommes qui sont ravisseurs, injustes,
adultères, ni même comme ce péager.
Tel pharisien de nos jours lient un
langage semblable et loin de réputer
les autres plus excellents quelui-même,
il s’enorgueillit et vante sa piété en
abaissant ses semblables qui, après
tout, valent au moins autant que lui.
L’un de ces vaniteux qui prétendent
former une église pure avec des éléments impurs, disait un jour qu’il
déplorait beaucoup le mal qu’il voyait
chez ses semblables, mais que quant
à lui il était un de ces beaux grains
de froment que Ton prend sur l’aire
tandis que les vaudois en général ne
sont que de l’ivraie.
—■ Voulez-vous que je vous dise ce
que vous êtes, vous qui vantez votre
piété, repartit le vaudois.
— Dites.
— Vous êtes une noix gercée (’na
nousatusa) et non un grain de froment,
car vous ne faites qu’un peu de bruit,
mais votre piété n’est pas réelle.
Souvenez-vous que celui qui s’élève
sera abaissé et que celui qui s’abaisse
sera élevé. -S/...
ÎÎauwclU© rcUjû|ie«6«0
Recueil des Edits. — La souscription
ouverte par M. Léon Pilatle pour la
réimpression du Recueil des Edits,
etc., rendus au sujet des Réformes
français de i662 à i75i a eu un
succès inespéré, tl y a eu 2,720 exemplaires souscrits, dont 1,720 par des
individus. Le Ministère français del’In-
6
490,
stniclion publique et les descendants
des réfugiés huguenots à l’étranger
ont largement encouragé l’entreprise.
Ainsi, celle publication commencée
avec la perspective d’un gros sacrifice
à faire va se trouver, en fin de compte,
et malgré le bon marché du volume,
plutôt profitable au vaillant éditeur.
Qu’il veuille bien nous permettre
de lui présenter ici toutes nos félicitations !
Voÿaffc de Mr. Cà. Fermatid. — Le
Journal des Unions chrétiennes de
jeunes f^ens de la Suisse romande publie
dans, son numéro du 20 mai, une
intéressante lettre de M. Ch. Fermaud,
datée'dé Tolède, 15 avril. Le vaillant
secrétaire du Comité central des Unions
chrétiennes y raconte les débuts de
sa tournée en Espagne. Vers le 15
mars, il a commencé sa campagne
•d’évangélisation à Figueras et à 51ataro, puis il a passé quelques jours
à Barcellone, où, avec l’aide de 5151.
Empeyiaz et Albricias, il a réussi à
reconstituer une Union de jeunes gens.
11 a ensuite parlé à Rubi et à 51onislrol de 51onlserrat. Puis il a visité
51. 5Iarlinez à Reus, où une petite
Union a été fondée. Après quelques
jours passés à Saragosse, 51, Fermaud
en 3'passé dix à 5Iadrid, où il a pu
se faire entendre dans toutes les
Eglises protestantes et, avec le concours de M. de Vargas, remettre sur
un bon pied la petite Union de jeunes
gens qui existait déjà dans la capitale.
Notre frère comptait regagner Genève
au commencement de juin.
(Sem. Religieuse).
M. Edouard 5Iontet vient de faire
paraître un ouvrage complet sur un
sujet qu’il avait déjà plus d’une fois
abordé dans les séances de la Société
des Sciences ihéologiques de Genève.
Ce savant ouvrage a pour^ titre : Histoire littéraire des Vaudois^du Piémont
d’après les manuscrits originaux conservés à Cambridge, Dublin, Genève,
Grenoble, Munich, Paris, Strasbourg
et Zurich,
Mission romande. — La Mission des
Eglises libres de la Suisse romande
doit avoir sa fêle annuelle le mercredi
17 juin, dès 9 heures et demie du
matin, à Vevey, dans le temple de
St. 51arlin. Voici quelques détails sur
celle œuvre: Elle comprend, en ce
moment, 2 stations, Valdezia et Elim,
plus 4 annexes. Outre les quatre missionnaires bien connus, qui travaillent
parmi les Magwamba, H y a trois
aides européens et sept évangélistes
indigènes.
De nouveaux ouvriers sc préparent.
Une dizaine de jeunes Magwarnba sont
entrés à l’école de 51orija (Lessoii(o)
et dans l’institut d’un missionnaire
berlinois du Transvaal. Sept élèves de
la faculté de théologie de l’Eglise
Libre du Canton de Vaud et quati’e
de la faculté indépendante de Neuchâtel se destinent à l’Afrique en
qualité de missionnaires. Plusieurs
jeunes gens des deux sexes se sont
offerts comme artisans, maîtres d’école, aides-missionnaires.
L’année dernière les recettes du
Conseil de la Mission ont dépassé la
somme de 54.000 frs.
Après dix années seulement, de
travail au Sud-Est de l’Afrique, il faut
reconnaître avec joie que le Seigneur
a béni l’œuvre de la mission vaudoise,
devenue depuis deux ans, l’œuvrû des
trois Eglises indépendantes de Vaud,
Genève et Neuchâtel.
Synode de l’Eglise libre du Canton
de Vaud. — Ce Synode s’est réuni à
Lausanne, dans la" chapelle des Terreaux, du 26 au 28 mai. M. Budry,
pasteur à Cully, a fait la prédication
d’ouverture; son discours, très chaleureux, avait pour texte Actes IV,
2.S-31. Après ce service religieux, le
Synode s’esl constitué en appelant
pour deux ans à la présidence 51. le
professeur Lucien Gantier.
A propos de l’élection bisannuelle
de ses Commissions permanentes, le
Synode s’esl occupé de deux questions
préalables d’un certain intérêt. La
première concernait le mode de vo- ,
talion à employer: pour déférer au
vœu de quelques membres, la Corn-
7
.191
mission synodale proposait de sub»
stitner, pour cette année, à titre
d’essai, le scrutin secret au choix
fait, à main levée et à la majorité
relative, sur la base d’une liste élaborée séance tenante; mais l’assemblée
a tenu à conserver cette dernière
méthode, méthode pleine de rondeur
et de franchise fraternelle, que nous
n’avons jamais vu pratiquer que dans
la canton de Vaud. La seconde question
avait trait au personnel des Commissions permanentes; quelques anciens, opposés à la prépondérance de
l’élément pastoral demandaient qu’on
fit entrer dans chacune d’entre elles
un nombre fixe de membres laïques,
soit la moitié moins un ; le Synode a
aussi re|3oussé cette motion, qui avait
l’inconvénient d’accentuer une distinction que l’Eglise libre cherche plutôt
à atténuer. 11 faut, du reste, savoir
que telle Commission est actuellement
composée en grande partie de laïques.
Mais cela ne pourrait avoir fieu pour
celle des études, par exemple.
Le rapport de la Commission Synodale
sur la marche générale de l’Église a
constaté que le chiffre actuel des
membres inscrits était de 3940, soit
1142 hommes et 2798 femmes.
Les comptes de la Commission des
FîWftttces se bouclent par un léger excédent de recettes; le budget volé pour
1886 est de 135,209 fr.
La Commission des Eludes a rendu
hommage à la science et au sérieux
des professeurs de la Faculté; les
étudiants sont au nombre de 55, ou,
si l’on ne compte qpe ceux qui n’ont
! pas terminé leurs cours, de 39, dont
27 en théologie et 12 en philosophie.
Le Synode a demandé qu’on cherchât
à négocier une entente entre les Facultés libres de la Suisse romande
pour que les certificats d’études délivrés par chacune d’elles fussent repus
comme équivalents par les autres.
Toutes les séances du matin com1 mençaient par un culte très intime.
I Un service de Sainte Cène à la ChaI pelle Marlheray a été une heure de
Irafraîchissement spirituel. — Nous
lavons parlé des impressions bénies de
ces trois journées.
Le Président des Elats-Vnis. —
Lorsque, le 4 mars dernier, le nouveau président des Etats-Unis, Mr.
Grever Cleveland, a été installé solennellement à Washington, il a demandé de pouvoir prêter le serment
d’oflîce sur l’exemplaire de la Bible
que .sa mère lui avait donné lors de
son premier départ de la maison
paternelle. On a remarqué que le
pa.ssage sur lequel les lèvres du nouveau président s’étaient posées ' en
baisant la Bible, était le Psaume 112®
vers. 5-10. A en juger par ses premiers
débuts, il est permis de croire que
M. Cleveland saura « régler ses actions
d’après la justice». (Chr. Èv.j
Le protestantisme au Mexiqite. —
Le protestantisme a été introduit au
Mexique en 1863 par les bapiistes;
puis sont venues d’autres dénominations. On y compte aujourd’hui 96
missionnaires étrangers et 40 prédicateurs indigènes,"'264 églises avec
un effectif de 13,096 membres et
27,300 adhérents. Il existe treize journaux protestants répandus h 14,000
exemplaires. Tout cela constitue assurément un beau commencement.
Le Docteur Cuyler. — Gel homme
éminent vient de célébrer le vingtcinquièmeanniversaire de son pastoral
dans l’église presbytérienne de Lafayette Avenue à Brooklyn, près NewYork. En 1860 il avait trouvé une
église de 48 membres. Cette même
église en compte aujourd’hui 2012.
Le vénérable docieu r Cuyler qui compte
déjà quarante ans de ministère a déployé une prodigieuse activité au sein
de son église soit pour la tempérance
soit pour d’autres œuvres. Il a calculé
que, pendant les derniers vingt-cinq
ans, il a prononcé 2300 prédications
devant son église, 1000 allocutions
de tempérance à Brooklyn ou ailleurs.
Il a béni également 570 mariages et
baptisé 802 enfants. Pendant ce même
espace de temps il n’a pas écrit moins
de 3000 articles de journaux pour la
presse religieuse. Énfin il a publié
une dixaine de volumes.
Voilà un pasteur qui n’a pas perdu
son temps! (Chr. Èv.)
8
.192.
diront que ©ituïioiee
Examens annuels. — Les examens
de nos établissements d’instruction
secondaire de La Tour commenceront
dès le 15 courant et se continueront
jusqu’à la fin du mois.
Ceux de l’Ecole de Théologie de
Florence sont également fixés pour
la semaine prochaine {16 juin).
A l’Ecole Latine de Pornarét les
examens annuels ne commenceront
3ue le 22 courant et se termineront
ans une sernaitie.
Députaiions auprès d'Eglises sœurs.
— M. le pasteur Pons, modérateuradjoint, a représenté notre église
auprès du Synode de l’Eglise Libre
du Canton de Vaud sur lequel nous
publions quelques détails dans le numéro actuel du journal.
MM. le pasteurs Gardiol de Bobi
et H. Tron de La Tour sont chargés
de représenter l’Eglise Vaudoise au
Synode oiïîcieux de la vingtième cir
conscription de l’Eglise reformée de
France.
Cette assemblée doit s’ouvrir à
Palloux (Freissinières) la semaine prochaine (17 et. 18 juin).
A l’Assemblée annuelle de la Société
Evangélique, devant se tenir à Genève
le 26 juin courant, est délégué coriîme
représentant de l’Eglise Vaudoise M.
le pasteur William Meille de Turin.
iEleu ue |ïolitiquc
Æinite. — La Chambre continue
l’examen des budgets sans un grand
intérêt et sans beaucoup de zèle. Les
chaleurs sont enfin venues et l’on
souhaite la clôture de la session. Gepéndaril Baccarini a encore trouvé
l’occasion de se, fairé rappeler à l’ordre
par des paroles peu parlementaires
contre Deprélis et Ricolli, à propos
de l’éxamen du budget du ministère
de là guerre. L’état de santé de Déprélis s’esC amélioré.
Leurs Majestés, le roi et la reine,
sont' réfili'és de Naples à Rome pour
la fêle du Stalulo,
Rien de nouveau à Massaua et à.
Assab, sauf bien dés cas de thyphus
et des insolations.
France. — La paix avec la Chine
doit avoir été signée ces derniers
jours.
Angleterre. — A la suite d’un
vote contraire au ministère Gladstone’
au sujet du budget des recettes rnti a
été refusé par 264 voix contre 252,
Gladstone a présenté à la reine la
démission en masse du ministère whig.
On ne doute pas qu'elle ne soit
acceptée et que lord de Salisbury, le
chef des tories, ne soit chargé de la
Ibrtiialion du nouveau ministère.
Quelques journaux, comme \&Tïmes,
pensent qu’il est désavantageux pour
l’Anglelerreetimpolitiqué, de changer
de ministère, aussi longtemps que la
question de l’Afgahnistan n’est pas
entièrement résolue.
rollecle fin favfiur des Vaiiiinis
victimes des avalanches
Do la Colonie Alexandra: i.
Jean Daniel Tourn . . . . fr. 10
Daniel Pavarin . . . , * . » 10
AVIS
L’examen d’inlroduclion à l’Ecole
Latine du Pomaret aura lieu, D. V.,
le vendredi 26 juin courant à 8 heures
du matin.
Vient de paraître, chez Paul Monnerat,
48, rue dd Lille, Paris;
UN COUP D’ŒIL
dans
Saliitî'srki^
Articles publiés dans i'Eglise Libre
sous le titre: A Nîmes
aVeC'une tití'r'odiícfiíni ei'des noies
, par LËôn'PicÀTTË.
96 pagèsin-i'^. — Prix ': cenlimes.
i Forte dimiEution pour íes deiuôûdes en norabre.
EqNEST Robert, tìérant et Adtnmistraieur?
Pignerol, Imprim. Gliiantore ei Mascarolli.