1
Première Année.
Ociettre lfe7ô.
N. 4f»J'ri
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«Joixmal «le l’lég*liso !Éva,ia^^liq[ixe Vaiidoise
■Si.'—-..j. U.
Vous me serez témoins, âctbs I. 8.
Paraissant cbaqué Vendredi
.11, Suivant la vérité avec la charité.
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Intérieur................L 3
Suisse ..... A 5
France, Allemagne . . >6
rtrande-Bretagne et Hollande » 8
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" Somnaalre.
Les doux réactions.—W. Allen ot l’Empereor Alexandre. — La vie. — Il s’en
alla loui triste. — Le cœur de la Bible.
— NouceUes religieuses. — Chronique
mudoise.
m DEUX KËXCTtOXS
Quiconque étudie avec soin les conditions de l’Eitrope oe tarde pas A recoDDaitre que, sous le voile de la
fraternité universelle-, se cachent des
plaies très graves et des germes des
plus cruelles discordeB,’'ToutTe iSo53e
a sur les lèvres les'mots de tolérance
religieuse, de liberté de culte et de
respect des diverses confessions ; et,
en s’en tenant à l'apparence , on ne
devrait plus même penser à ces temps,
non encore très éloignés de nous, dans
lesquels les peuples se combattaient
et se déchiraient an nom de Dieu, et
se disputaient la domination par le
fer et par le feu, en invoquant le ciel.
Mais en réalité, qui pourrait jurer que
ces temps néfastes ne se renouvelleront plus, si -on ne réussit pas â
soustraire 1' Europe à ces courants
bourbeux de réactions cléricales et
anticléricales. Les esprits sont trop
tendus dans quelques états, et si, d’un
côté et de l’autre, ne surgissent pas
des pacificateurs pour prêcher la modération les prévisions de l'avenir
deviennent toujours plus noires et effroyables.
Le parti clérical puise l’audace dans
la persécution et dans l’impiété; en
France, en Belgique, en Espagne, où,
pour des motifs divers, il a la liberté
de dire et souvent de faire tout ce
qu’il lui plail, il est violent, inexorable. impitoyable dans ses desseins; il
l’est également, et peiil-élre plus encore , en .Allemagne et en Suisse, où
l’Etat cootinualeuT et interprète du
{frotestantisme, le combat« l’enchalne
et lui met un frein. 11 iie,veut faire
aucune concession àl’eiprîtdes temps
et jamais la Vatican ne s’est plus entièrement incarné dans le jésuitisme.
Les applaudissements ffénôtiques, venant du cœur, par lesquel« 1®
de la compagnie de Jésus fut salué
au congrès catholique, de Florence ,
âlenl tout doute sur le but que la
réaction cléricale s’est proposé et donnent raison â ceux quf la considèrent
comme le plus grand danger pour la
société moderne, La Commuy^e de Paris
ériTntêrnatiÔBsiï«''Tïê ^ë^aveni awoir
que quelques heures de règne; mais
la réaction cléricale a dominé pendant
des siècles, et si l'esprit humain ne
se réveille pas , il n’est ,pas prouvé
qu’il ne puisse resaisir l’empire dans
les siècles â venir.
Dans la France de Voltaire, de l’Encyclopédie, de la Révolution de 1789
se renouvellent aujourd’hui les pratiques les plus superstitieuses du moyenâge; et dans ce glorieux pays où la
Sorbonne , le collège de France ont
vaincu par la science la théocratie, on
tente aujourd’hui avec succès d’emprisonner dans les cloîtres le vol de la
pen.sée humaine.
D’un autre'côté, la reaction irréligieuse qui est en grande partie l’elfet
des prétentions exorbitantes des cléricau.x, procède d’une manière tout
aussi violente. Dans quelques cantons
de la Suisse démocratique et radicale
le catholicisme est persécuté. On ne
répand pas le sang, mais on expulse
de leurs paroisses les prêtres non assermentés. Ainsi les réactions cléricales provoquent les réactions antireligieuses; la superstition rend l'incrédulité violente et acerbe.
C’est Là l'éternel dilemme de l’esprit humain! Maintenant quelle espé
rance de progrès tranquille, pacifique
peut-on avoir ai l’on doit choisir entre
la superstition et le plus abject matérialisme ? Entre ces deux erreurs
également funestes et graves n’y a-t-il
pas une place pour ces idées sublimes
et sereines de la patrie, de la liberté,
de Dieu qui élèvent et ennoblissent la
conscience des hommes ?.... Est-ce A
la force, qni est souvent aveugle, que
sera conflôe la solution de ces problèmes formidables 7 Ces demandes ne
sont pas susceptibles de recevoir une
réponse rassurante dans l’état présent
des esprits. (Ofinionell
^ .-»*■ Ruminiiir
Nous répondons ; le dilemme est
faux. Il n’y a pas que la superstition
et l'incrédulité , il y a la foi. Il y a
place à l'Evangile de Notre Seigneur
Jésus-Christ; il peut seul résoudre ces
problèmes formidables par sa vérité,
par sa sainteté, par la charité dont il
est la révélation et le principe. Seul
il peut donner une réponse rassurante
aux individus d’abord, eTensuite aux
peuples. Mais c’est précisément l’Evangile que repoussent les deux réactions
qui, opposées entre elles, se rencontrent en ce point que l’une et l’autre,
chacune à sa manière , met l’homme
â la place de Dieu, cherche la satisfaction de l’orgueil mondain au lieu
de glorifier le Seigneur et le Créateur
des rois et des peuples, des grands
et des petits.
W. ALLEX
et rEmpereur Alexandre
Nous peusons faire une chose
utile et agréable à nos lecteurs en
^ transcrivant une page de la vie
j d’uu Quaker français, Etienne de
I Grellet, bel et bon ouvrage traduit
2
162
L£ )
de l’anglais fi)ar||fad.^^
contre et piblH Ipar Ik libliiTie
Grassartde Turin le 25 Novembre 18S2.
«iris ïitfrSv€nci*iiier’^i^ifg ;
avant de quitter La Tour j’ai visité
son hôpital qui a été fondé depuis
peu bVe'C le coiïdoüris dêH'^et»']îereur
Alexandre. tJn jèüne hbmTiié notnfné
Jean Paul Vertu, fila d’un banquier de Turin, m’a conté un fait
que je ne connaissais encore que
confusément. Mon cher William
Alhah était à Vérone, il j ia environ dix 'ans, au môiflent du ôon'grès des souverains dè'l'Eu'rope ;
se trouvant avec l’empereur Alexandre, Allen lui parla des persécutions que subissaient les Vaudois de là part du réi de Sardaigne
poussé par les'prêtres;‘et le supplia
d'intervenir pour mettre un terme
à leurs maux L’empereur lui dit
de traverser les vallées vaudoises
en s’en retournant en Angleterre
et de lui envoyer un rapport détaillé sur leur situation.Allen obéit;
il les trouva dans un état de
grande misère dont les vieillards
et les malades souffraient extrêmement. Le consul de Russie,
n’ayant rien pour le moment à envoyer à l’empereur, dit pourtant
que si Allen lui indiquait un messager, il la lui enverrait. Lejeune
Vertu s’offrit lui-même; afin qu’il
fût promptement admis auprès de
l’empereur; Allen lui donna une
lettre pour le baron Wylie, roédecin de la cour, qui avait été un
excellent ami pour nous pendant
notre séjour en Russie.
Il était tard qnand Paul Vertu
arriva à Vérone ; Wylie était auprès de l'emperenr, il vit l’émotion
d’Alexandre en lisant les lettres
d’Allen. L’empéreur resta seul ;
quand Wylie rentra auprès de lui
comme d’ordinaire, il le trouva la
tête appuyée sur sa main et le visage baigné de larmes. Qu’est-il
arrivé ? dit le docteur surpris. Lisez, lui répondit l’empereur, en lui
- 1 , ^
Pn-1 le8Î|^tr||P|Rpfen, ^
% je jfiis -lien^f! afidijp ! >
' L^j^^sÂva^^JËià^reuvJllhda
l’hôpital de La Tour auquel il as-,
Sig*iïi,j!nâ 'iretjEitw J|erj>éiw0/,®t'phisieurs autres donations aux Vaudbis, ^t prit -»stfr'^ïe tflübmp UéS
mesures pour amener le roi de
Sardaigne à adoucir les lois sévères
qui pèsent sur cette porfSbn de sfes
sujets, C’est grâce 'à l’infinenée
d’Alexandre que le roi actuel a
eu connaissance dés mceurs douces
des habitudes laborieuses de ce
peuple et qu’il les traite avec deb
égards inconnus sous le bègue de
ses prédécesseurs•.
Si l’empereur Alexandre de Russie n’est f;as le fondateur de notre
hôpital et ne lui a pas assigné un
revenu perpétuel, le don de six
mille francs qu’il a transmis pour
cèt objet par l’intermédiaire de
l’ambassadeur de Prusse, comte
de Waldbourg Truchsess^ a puissamment contribué à l’exécution
d’un projet qu’aux Vallées mêmes
ainsi qu’à Genève , l’on étudiait
depuis quelques années déjà, Mais
ce qui est plus précieux pour les
vaudois que ce don impérial, ce
sont les larmes de l’homme ou plutôt du chrétien que lui arrache le
récit des souffrances et de la misère de ces hommes en qui il ne
rougit pas de reconnaître des frères en la foi. ^
. V
- Nous ne connaissons d’ailleurs
outre oe don de 6 mille fr. pour
la fondation d’un hôpital que celui
d’une somme égale pour la construction do temple de Pomarel.
L4 VIE
• Je suis la vie « a dit JésusChrist ; et le moude répète cette
déclaration. Parlez au monde de
mouvements religieux, de réveils,
de conversions, il s’informera avant
tout d’une chose: ces gens-là sontils devenus meilleurs, plus humbles, plus doux, plus charitables ,
plus en aff^ifhs, plus ai
mables ihHimille? Si cela n’est
pas, A -toiÉtie ]|;. doi^.
Qu’êtes-voosî Que faites-vous?
sont. vtoB Egltœs ? 'Où^est «dire
histoire? — A ces demandes, la
vie, cette démonstration de Christ
répéndr^. ' ■
Etes-was z:wt»m dB vrotre christianisme ? —• Tout avance , lés
sciences, l’industrie, la prospérité
matérielle. Le christianisme avance-t-il pareillement ?
Avons-nous la vie cachée avec
Christ en Dieu ? Avons-nous la vie
d’Eglise et ses bénédictions pour
tous ? Avons-nous une charité àharitâhle ? Avons-nous des cœurs dégagés d’avarice? Y a-t-il parmi
nous, des hommes complets , citoyens, hommes de famille, ne négligeant aucun des devoirs d’ici
bas, mais les remplissant, le cœur
en haut. Possédons-nous des chrétiens sérieux et affables , scrupuleux et débonnaires, étroits et
larges, esclaves de la Parole et
indépendants vis-â-vis dés hommès,
des chrétiens chevaleresq ues, ayan t
de l’élan , de la générosité, de
l’énergie, des chrétiens dont l’àme
soit ouverté à foutes les idées élevées et dont la vie enfin glorifie
le Père ?
Voilà la question que je mets
devant vos consciences et devant
la mienne....
Je vois des hommes qui font
profession de piété, et qui négligent
parfois les simples devoirs , les
jrros i/cwo?Vs, les devoirs de l'honnêteté vulgaire.
On tiendra à se séparer du
monde, et on n’aura peut-être pas
la délicatesse en affaires, la probité (appelons les choses par leur
nom ) que le monde lui-même réclame. On rafiinera sur la haute
spiritualité , sur l’amour , et on
n’aura pas la simple bonté On
multipliera les réunions fraternelles, et on négligera sa famille.
— On se mettra à la recherche des
3
dévouements^^jjxceptiqnnels j eMn
otflil iéVa'l^ ‘(ÿvouéftîénis mofeBStes
et sans bruit, les dévouements de
tous les jou^ps.
On ‘aéjyi¥fe«‘a®kux 'dhoses^^ifev”éês,
et'¿n omettra; les cioses humbles,
ceMe de la vie co>inmene.''On pro*
cl'amët’à'biéii haut Son iitre'â’énfani
de Dieu, et on vivra en eofant gâté,
ne' skdhan't pas cô que c’eSi qtie
de se gêner pour autrui. A force
d’analyser, on arrive à supprimer
les obligatiôns fondamentales et
premières; on veut être un chrétien perfectionné, et on se diseuse
d’être un homme serviable, je dirai presque un honnête homme.
! IVouiieiiux discours tS4S, La vio ).
il s'eu alla tout triste
Marc X,
Pauvre jeune homme ! a t-on
souvent dit 'avec ttne compassion
plus ou moins sincère. 11 est allé
jusqu’à la porte du royaume 'des
deux r mais il n’a pu se décider
à y entrer. En 'lui s’est vérifiée
cette parole du Sauveur : Nul ne
peut servir deux maîtres ; vous
ne pouvez sertnr Dieu et Mammón. Mat. VI. 24.
Pour lui les richesses ont été
un obstacle au salut, une cause
de mort ; et^c’est à lui que Jésus
a rattaché cette redoutable déclaration: Il est plus facxle qu'un cable passe par le trou d'une aiguille
( ou qu’un chameau entre par la
porte de l'aiguille^ qu'il ne l'est
qu'xtn riche entre dans le royaume
des deux.
Pauvre jeune homme ! répète-ton encore, il aurait bien mieux
valu pour lui qu’il eût été fl’un
de ces pauvres, de ces déshérités
de la terre que leur misère même
avait préparés à accueillir avec
joie les consolations de l’Evangile.
Mais ce Seigneur Israélite qui
dès sa jeunesse a observé scrupuleusement les commandements de
la loi, cet homme dont il nous est
dit que Jésus, ayant jeté les yeux
sur lui, l’ainia. peut-ii bien être
})Our nous un objet de pitié? Cet
amour du Sauveur sera-t-il demeuré stérile.^ Après ce premier
en.treUeqi. ^jwràs, ;Cet4g première
leigou âèni il sriiài Îà'dltMiiie sag^seéi'oe'je'uWe hoftrtnei«® ÿeraitdl'
éloiglftlê sans‘i»tour, r^onçant â la
fois à âêvehir ian àisdple du Messie
et à chercher :plus lon^emps daiie
l'-àccomplissementt de la loi -eette
pai>x-qu’il n’a pu l'fou'ver ■énoore?
Nofis ’ne le penàons pas; nouà
sommes plutôt tpersuadé que le
Sauveur misérieordieqx a achevé
son oeuvre en cet homme aimable
par son sérieux et par sa candeur
qui après s’en, être allé tout triste
est révehu ‘ plein de joie vers son
céleste ami.
Nous nous sommes dit souvent
à nous*mêmes, en voyant ratlilude
des auditeurs ordinaires de la parole et en les suivant des yeux
lorsqu’ils retournent dans leurs
demeures; »Plût à Dieu qu’il y en
eût un grand nombre qui s’en
allassent tout tristes-, courbés sous
le fioids de leurs péchés et dans
le vif sentiment de leur profonde
misère! Comme ils seraient alors
préparés à recevoir le message du
salut! Et poUr ceux qui déjà l’ont
reçu compien ne rechercheraientils pas avec plus d’ardeur des
grâces ■noavelles,.s’ils s’humiliaient
devant Dieu dans le sentiment de
leurs infidélités et de la tiédeur de
leur zèle pour son service? » Saint
Paul nous l’a dit, st givâce à Dieu
l’expérience en a été faite par plusieurs: il y a une tristesse selon
Dieu, produisant une repentance
à salut de laquelle on ■ne se repent
jamais. Il Cor. VII, 10. C est celte
tristesse là, qui vient de Dieu et
conduit au Sauveur, que nous voudrions voir souvent empreinte sur
ces visages placides ou froidement
attentifs que les airs lugubres
n'éraeuveDt pas et dont les chants
joyeux ne changent pas l’expression. Toutes les fois que l’épée de
l’Esprit, qui est la parole de Dieu
atteint la division de Pâme et de
l’esprit, des jointures, et des moéllos . elle est juge des pensées
et des intentions du cœur(IIÉB.
IV, 12); elle fait que les pensées
s’accusent ou aussi s'excusent entr’elles ( Rom. II. 15), et le combat
douloureux qui se livre au dedans
de l'homme l’occupe et l’absorbe
trop complètement, pour que son
regard puisse errer sur les objets
extérieurs et son intérêt se fixer
sur eux. Il est rentré en lui-même,
il.s’pxamiqp^ il-s’étudie, commue il
ne l’avait ,ja.aiai« fait auparavaut.
Il fait 4’hiuui liante« déoouuer-tag.
dans ces profondaurs de-son âme
que Dieu seul a çonnnes j,usqu’alors. Il se voit misérAble, pauyre,
aveugle et nu. Mais si tout en lui
l’attriste et l’efiraie, celui qui a
ouvert ses yeux lui oifre Ja perle
de grand prixi, le pain de vie st la
robe de noces avec laquelle il subsistera en la présence du Saint
des Saints. Que Dieu vous donne ,
cher lecteur, cette tristesse là, et
après la tristesse la joie des rachetés.
le cœur de la Bible
Nous voici arrivés à un verset
qui peut s’appeler le cœur de la
Bible. Toute la lumière de Dieu
y est concentrée et comme réunie
en un foyer ardent destiné à enflammer d’amour les cœurs dfes
h'ofm»es.
Dieu a tant aimé le monde. Considère, 0 lecteur> cet amour inôni,
incommensurable. D’un côté l’Eternel qui remplit les plus hauts
deux de sa majesté infinie, et de
l’autre notre pauvre monde avec
sa faiblesse et sa corruption. El
pourtant l'amour de Dieu comble
l’abîme qui est entre deux. D'un
côté le Dieu trois fois saint devant lequel les séraphins même
se voilent en s’écriant: «Saint,
saint, saint est l’Eternel des armées, tout ce qui est dans la terre
est sa gloire». /Esaïiî ô, 'd). Et
de l'autre uu monde plein de péché
et d’abominations, et entre deux
un amour indicible, divin. Un Dieu
vivant. Un monde qui périt. Un
amour qui sauve et donne la vie!
Il a donné son Fils unique. Oh
don ineffable! Des millions de
mondes, n’auraient pas pu payer
ce que Dieu donne librement et
gratuitement. Comme Abraham, il
n’a point refusé son Fils, son
unique. 11 n’a point épargné son
propre Fils.
Afin que quicompie croit en lui.
Personne ne peut être plus abject
que Christ n’est saint; personne
ne peut être si pécheur et si indigne que le précieux sang de
Jésus ne puisse le purifier de
tout péché. Le salut est donc offert même aux plus grands pe-
4
i 64
cheurs, à quiconque veut croire.
Non pas croire seulenaent à l’exis^
tence de Dieu.'â l’église, à la Bible,
à la religion, aux bonnes œi^res,
mais en Lui, en Christ.
Ne périsse point. Périr! Quelle
pensée terrible ! Pourtant celui
qui croit en Christ ne périra jamais, pas plus que Christ ne périt.
Pour celui oui croit, la mort ne
sera plus.
Mais qu'il ait la vie éternelle.
Parcequ’il vit, nous aussi, nous vivrons. Il est pour nous source de
lumière et de vie. Nous vivons
en lui. Celui qui croit a la vie
éternelle, non seulement il Vaura
dans le ciel, mais il l’a dès maintenant, dès le moment qu’il croit.
Oh croyons, chers lecteurs, et nous
aurons la vie éternelle demeurant
en nous.
(Imité de V Exam. and Chron.)
JiouneUee reltgtcueea
France. — Le fait le plus notable
du synode de La Force, dont nous
avons déjà parlé , c’est l’adhésion à
l’ünion de l’importante église évangélique de Lyon.
A propos de la préparation des étudiants eu théologie, M. Lichlenberger
engage le synode, par une vive allôculion, à ne pas laisser fléchir le niveau des études. 11 rappelle les objections que la foi rencontre aujourd'hui, et la nécessité de savoir, la supériorité incontestable de ceux qui
savent, et qui peuvent répondre aux
questions posées de notre temps.
Le synode exprime le désir de voir
se restreindre autant que possible
l’exception en vertu de laquelle les
candidats peuvent être dispensés des
éludes régulières de théologie.
fRglise Libre).
Anemsagne. — Le prince île Bismark aurait proposé au docteur Doellinger d’après la Pali Mall Gazette de
Londres, dans le but de fortifier le mouvement des vieux-catholiques, de créer
pour lui le patriarcat des vieux-calholiquesallemands.avec résidence à Berlin.
Une assemblée composée d’environ
800 pasteurs, s’est réunie à Berlin,
dans le but de mainteuir les droits
et les principes de l’église, compro
LEI TEMOIN
mis, selon eux, par les. récentes lois
ecclésiastiques proposées par le ministre. des cultes Fate el votées par le
parlement prussien, Tout en approuvant le mariage civil, ces pasteurs
ont soutenu que le mariage religieux
et ecclésiastique est indispensable et
ne doit pas être réduit à une simple
bénédiction du mariage civil. Ils ont
en conséquence établi des articles
de discipline contre les membres de
l’église qui prétendrait se soustraire
à la célébration du mariage ecclésiastique.
Vünità- eattoHea rapporte qu’un colporteur de Bibles etde traités religieux
a reçu à Benevento des coups de bâtons de la part d'un certain Lamparelli,
qui a été arrêté. La questure a fait son
devoir, mais, ajoute le journal des
prêtres, elle l’aurait fait mieux encore
en empêchant le colporteur de vendre
des livres immoraux (la Bible!) qui
offensent le sentiment religieux des
populations et de provoquer par des
insultes la juste indignation des populations.
AngleSerre. Les dépenses faites
pour les services d’évan'gélisation pendant le .séjour de MM. Moody et
Sankey à Londres se sont élevées à
la somme de 710,000 francs environ.
Les recettes à celle de 706,000. Il
ne manque donc, que -4000 francs
qui seront faciles à trouver. Car
Cette somme de 706,000 francs a été
souscrite sans qu’aucun appel ail
élé adressé à ce sujet. On n’a jamais
parlé d’argent et cependant l’argent
était là Cela prouve' la réalité de
l'œuvre accomplie par los'évangelisles
américains.
( Eglise Libre )
Eeoaae. M. Baird, grand maître
de forges, à fail, l’an dernier, à
l’Eglise presbitérienne d’Ecosse, un
don de cinq cent mille livres sterlings
soit douze raillions et demi de francs.
Le même généreux chrétien s’était
précédemment engagé à donner à son
église une somme suffisante pour
élever le Irailernenlde lotis ses pasteurs
à un minimum de trois cents livres
soit 7,500 francs.
(Eglise Libre)
Plus de 270 livres ont été publies
ces derniers temps en Angleterre sur
le réveil actuel
CKronilfue ^aubotoc
E,a Tour. — Dimanche dernier’
l’assemblée paroissiale a procédé à la
votation pour la nomination du pasteur en rempIacementdeM.Weitzecker
Le temps était mauvais, c’est sans
doute pour cela que sur environ 250
électeurs inscrits 73'-^seulement ont
répondu à l’appel. M. Charbonnier,
modérateur, a été nommé par 55
voix Les autres 18 ont été dispersées
sur trois autres candidats.
Une réunion du Corps des pasteury
a eu lieu à la Tour mardi dernier
et s’esl occupée de la questio n du
chatéchisme. Le choix du corps des
pasteurs pouvait se porter sur l’un
des trois manuels déjà publiés, celui
de M' le professeur Geymonat, celui
de M*“ le pasteur Meille, et celui de
M'' le pasteur Musion. Cependant ,
quoique le besoin d’un catéchisme
soit généralement senti à îles degrés
différents, le corps des pasteurs n’a pas
jugé que la question fût assez avancée
pour pouvoir faire un choix immédiat.
Diverses propositions ont été présentées entr’ autres celle de charger les
auteurs des trois catéchismes, de se
enleudre pour fondre leurs trois travaux
en un seul, et celle de charger le
corps des pasteurs kii-mème du soin
de faire un catéchisme qui serait,
dans le cas, agréé par tous, étant le
catéahisme de tous. Ces deux propositions ont élé examinées, mais ni
l’une ni l’autre n’a élé acceptée; de
sorte que la question est renvoyée
à une autre convocation.
La question des conférences a aussi
été éflleurée, el le Corps des pasteurs
a nommé une commission pour préparer un projet de règlement concernant cet objet.
Nos amis quakers Alsop el Braithwaite nous ont faite une seconde
visite dans le but de s'adresser à la
jeunesse du Collège et de l’Ecole
supérieure des jeunes filles et au
Corps des pasteurs. M'' Braithwaite
s'est acquitté de sa tâche avec charité,
fidélité et grande élévation d’idées
et de sentiments. Ce n’est pas sans
émotion que nous avons entendu
un vieillard parler avec tant de sympathie à nos jeunes gens, un juviconsulte expliquer avec tant de profondeur et (le vérité la parole de
Dieu et insister sur la nécessité pour
tous de revêtir l’image du Céleste
après avoir revêtu celle du terrestre
el sur celle de ne pas viser plus bas
que le ciel.
M. ü. Muller, le fondateur le I
plusieurs orphelinats , s’est décidé
à Fâge de 70 ans à devenir évan- | Rmenr, Géraal et Adaunistraiear
gelisie Son gendre a la charge des i .. ____________
orphelinats. ! l’ignerol , Irnnr. (dii.sntnre (>t Masç.i.i-i- 0.