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Ouarante-sixième année.
25 Noyembre 1910
N. 47.
L Echo des vallëes
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Pasteurs.
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concessionnaire.
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron, past.,ron-e Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoissoN, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris on considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Un Congrès bien patroné — Ephémérides vaudoises — Floraison de sectes — M. PetavellOliflf — Les découragés — Chronique vaudoise — Nouvelles et faits divers —
Almanachs et Calendriers — Nouvelles
politiques.
Un congrès bien patronné
-------O--------
C’est celui qu’on est convenu d’appeler la traite des blanches, et qui
désormais, portera le nom de traite
des femmes, ainsi les autres races ne
seront pas exclues. Ce congrès qui
s’est tenu à Madrid, la capitale de la
Catholique Espagne, a produit, paraîtil, une grande impression. On a vu
accourir à ce congrès une centaine
de personnes, ayant à cœur cette grande
œuvre de relèvement social. On pouvait voir assis côte à côte les protestants, les catholiques, les libres penseurs et les juifs; en un mot, c’était
la famille humaine souffrante, s’efforçant de faire disparaître une malédiction qui pèse sur elle.
Quinze Gouvernements s’étaient fait
représenter par des délégués officiels.
Seul le gouvernement français n’avait
pas cru devoir se faire représenter.
Lorsque l’exemple vient d’en haut,
une œuvre ne peut manquer de réussir. C’est pourquoi nous devons souhaiter que l’exemple donné par le .Gouvernement espagnol soit suivi par
les autres Gouvernements. Rarement,
en effet, congrès fut l’objet d’attentions
aussi flatteuses de la part d’autorités
royales et municipales. Le congrès
contre la traite des Blanches a été
ouvert officiellement par Don Carlos,
beau-frère du roi. M. Canalejas, président du Conseil, devait présider la
séance de clôture, mais empêché par
un deuil cruel, il s’est fait remplacer
par un de ses collègues. L’infante Isabelle, tante du Roi, a suivi avec intérêt toutes les séances. Ajoutons que
les membres du congrès ont été reçus
chez l’infante Isabelle et à l’Hôtel de
Ville par l’alcade de Madrid, et n’omettons pas la brillante réception du
Palais Royal, au cours de laquelle le
roi Alphonse XIII et la jeune reine
Victoria se sont entretenus avec chacun avec autant de simplicité que de
cordialité.
Faut-il réglementer le vice ou l’abolir? Ces deux tendances ont été examinées, et la majorité s’est prononcée
dans ce dernier sens. La fermeture
des maisons de tolérance est une chose
excellente, mais si la corruption n’est
pas arrachée des cœurs, le danger est
d’autant plus grand. C’est à l’œuvre
de régénération que nous devons viser
surtout, sans laquelle la société est
sérieusement menacée de ruine. Quel
beau champ d’activité s’ouvre devant
chacun de nous! Combattons le mal,
mais mettons dans les cœurs les germes de la vie. C. A. Tron.
ÊPHEMERIDES VAUDOISES
Novembre.
Les Vaudpissous le Commandant Mallet.
Il y a une période de notre histoire
qui a valu à nos pères de grands éloges
de la part de très hauts personnages
et qui pourtant nous est encore imparfaitement connue ; c’est la part éminente prise par les Vaudois à la guerre
de la ligue d’Augsburg, où ils se battirent vaillamment pour Victor Amédée
II contre Louis XIV. Cette guerre dura
de la rupture du duc avec le roi de
France qui amena le triomphe de la
Glorieuse Rentrée (Juin 1690) jusqu’à
la paix secrète faite entre le même
duc et le même roi en Août 1696.
Pendant ces 7 ans les Vaudois rapatriés se distinguèrent comme hardis
et vaillants défenseurs du Piémont et
provoquèrent l’admiration d’illustres
guerriers comme le prince Eugène.
Unis aux troupes de leur Souverain, ils
formèrent pourtant toujours un corps
à part sous des chefs spéciaux, parmi
lesquels les plus connus sont le duc de
Schömberg et Lord Galloway. Mais
avant l’entrée en scène de ces derniers,
nous les trouvons commandés pendant
18 mois par un autre chef moins connu,
le commandant Mallet. Cet officier
était Genevois, descendant d’un réfugié
français qui avait épousé à Genève
en 1570 Laura Sartori de Chieri appartenant à la famille du martyr Nicola Sartori.
La première fois que nous le trouvons mentionné dans nos Annales c’est
dans le Memorie de Salvajot où il est
dit que ce capitaine exilé arrivé à
Genève le 10 Mars 1687 avec les prisonniers Vaudois libérés de Turin, fut
reçu aimablement par M"" Mallet. Mais
la première mention de lui comme
commandant des Vaudois, se trouve
dans une lettre du général Parella au
duc à la date du 22 Novembre 1690
qui le cite comme chef du détachement
Vaudois qui a coopéré à la prise de
Château Dauphin.
Il était arrivé probablement le 8
Août précédent à Bibiana avec le corps
de Vaudois et de réfugiés qui était
arrivé ce joui'-là sous le commandement du Colonel De Loches.
Parella avait laissé les Vaudois sous
la défense des soldats de De Loches
unis à ceux d’Henri Arnaud et s’était
jeté dans le marquisat de Saluces d’où
le 28 Août il avait demandé à De Loches de lui envoyer du renfort. Dès
qu’il le put. De Loches lui envoya un
détachement Vaudois commandé par
Mallet avec l’aide duquel, Parella put
s’emparer de Château Dauphin, et
comptait pouvoir passer les Alpes et
envahir le Dauphiné. Mais les soldats
Vaudois au contraire se montraient
impatients de retourner à la défense
de leurs Vallées. Parella écrivit alors
sa lettre du 22 Novembre au duc, se plaignant amèrement de ces dispositions
des Vaudois, dont il se garde de dire
le louable motif. Nous le disons donc
nous à sa place. C’est que la nouvelle
était arrivée que le 3 Novembre les
Français avaient fait sauter les forts
de La Tour et Luserne.
Les Vaudois voulaient voler à la
défense de leurs foyers qu’ils savaiet
menacés, plutôt que de continuer une
action offensive.
Le fait est que le 10 Décembre Parella écrit au duc (Ferrerò Memorie
de Parella, pages 101 à 103) que Mallet
et ses hommes l’ont quitté ne lui laissant que 150 Vaudois.
Rentré aux Vallées, Mallet semble
y avoir occupé une position éminente
comme chef des milices Vaudoises
pendant l’année 1691, résistant victorieusement à l’attaque de Feuquières
à Luserne le 18 Avril ; subissant le 9
Juin à Carmagnola les maltraitements
infligés par les Français aux Vaudois,
prenant part à la glorieuse défense de
Cuneo du 17 au 29 Juin, et le 8 Octobre à la fameuse revanche prise par
les Vaudois sur la garnison française
de Carmagnola qui les avait dépouillés 4 mois auparavant.
Hélas pourquoi les relations de Mallet avec les Vaudois eurent-elles bientôt après une fin bien regrettable?
Au commencement de 1692 Guillaume
ITT d’Angleterre allié de Victor Amédée,
s’étant chargé des frais du régiment
Vaudois, envoya aux Vallées pour le
commander le duc de Schömberg. Alors
Mallet (probablement mal disposé à
servir sous le général Anglais) quitta
les Vaudois... mais non pas pour rentrer chez lui, si bien pour passer au
service de leur ennemi, Louis XIV.
De Loches qui était pourtant son supérieur, se montra plus noble et resta
à son poste, se contentant de servir
comme simple commandant d’un détachement du régiment Vaudois sous
les ordres de Schömberg. (Muston, Israël des Alpes III, 179 à 185).
Teofilo Gay.
Fioraia de sectes
Le Momento de Turin, dans son numéro de Vendredi dernier, s’occupe
avec une certaine prédilection des sectes hérétiques anglaises. Son correspondant, en se référant à un auteur
français, en fixe le nombre à 365!
c’est-à-dire une par jour, mais trouvant que la chose est exagérée, il se
limite aux dernières données du recensement officiel, c’est-à-dire à 196.
Après avoir passé en revue les principales religions que nous appellerions
dénominations, tout comme le Catholicisme Romain a ses bigarrures avec
ses nombreux ordres monastiques, il
s’arrête aux frères adventistes, qui
font l’objet d’un long article. Cette
secte fondée par un certain Prince,
en 1850, prospéra sous la direction de
cet homme habile, jusqu’en 1900, année
de sa mort. Un certain Pigott lui succéda en préparant le troupeau à la
venue du Messie; celui-ci, plus habile
encore que son devancier, fit prospérer la secte d’une manière admirable ;
au point de vue financier ce fut un
plein succès. En effet, trois demoiselles,
non plus du premier âge, se chargèrent à elles seules, de contribuer pour
300.000 francs par an, de telle sorte
que Prince et Pigott purent s’entourer
d’un luxe peu évangélique, sortant
toujours en carrosse tiré par deux chevaux et s’accordant tout ce que le
confort moderne peut exiger.
Chose étrange, cette secte n’essaya
jamais de faire des prosélytes parmi
les pauvres, mais elle se limita à les
secourir, en soulageant bien des misères. Un beau jour, dans un meeting
composé de 500 personnes environ, le
rév. Pigott après avoir annoncé son
message, se déclare être lui-même
le Messie attendu. Il s’ensuivit une
scène indescriptible : des contorsions,
des larmes, des lamentations, tout ce
que peut produire le fanatisme religieux. La chose s’étant ébruitée, le
Messie disparaît tout-à-coup, et depuis
lors on n’en a plus entendu parler.
Les adeptes persuadés que le Messie
est réellement venu, prêchent avec
force la fin du monde, et l'autre Dimanche un grand meeting a été tenu
dans le Hyde Park, devant une assemblée considérable.
Evidemment nous nous trouvons ici
en présence d’une supercherie, devant
des esprits malades, des cerveaux en
ébullition, et nous le déplorons. Ce
n’est pas un motif, cependant, pour
jeter le ridicule sur la religion.
Les adventistes occupent une digne
place à côté des adorateurs de San
Gennaro, de ceux de la madone de
Lourdes, de ceux qui s’inclinent devant la statue de bronze de St-Pierre,
de ceux qui lèvent les mains au ciel
en présence d’un homme porté sur une
chaise et qui parle en Dieu. Déplorons les excentricités humaines et regardons un peu plus à Christ, seul
Sauveur, qui doit être adoré en Esprit
et en vérité. 0. 0. n.
2
M. PETAVÈLL-OLÌFF
Un homme qui a fait beaucoup par-ï
1er de lui vient de mourir à Lausanne
à l’âge de 75 ans, Petavell-Oliff embrassa la carrière pastorale et débuta
comme pasteur suppléant, à la Chauxde-Fonds, Canton de Neuchâtel, duquel
il était originaire.
Appelé à Londres comme pasteur
de l’Eglise Suisse, il y passa quelques
années, après quoi il se dirigea sur
Paris, où il devint le secrétaire d’une
société qui avait pour but de traduire
la Bible dans un esprit d’entière neutralité ecclésiastique. Il quitta Paris
pour Genève où il s’efforça de faire
connaître la doctrine de l’immortalité
conditionnelle, doctrine qu’il avait apportée avec lui d’Angleterre, après
avoir fait connaissance avec le Rév.
White, qui en était enthousiaste.
M. Petavell-Oliff fut vivement attaqué, mais il n’en fut pas découragé
et fit face à tout, en publiant des ouvrages et en donnant des conférences
sur ce sujet.
Son ouvrage principal est intitulé:
La fin du mal, ou l’immortalité des
justes et l’anéantissement graduel des
impénitents. Grand causeur, polémiste
habile, prédicateur éloquent, M. Petavell-Oliff fit un grand nombre d’adeptes.
Il s’était fixé ces derniers temps à
Lausanne où il fut bientôt entouré par
un cercle d’amis, ses grands admirateurs.
Tout en reconnaissant les brillantes
qualités de cet homme, nous ne pouvons faire à moins que d’ajouter qu’il
a, par sa nouvelle doctrine, fait un
mal énorme à la cause chrétienne. Un
bon nombre de pasteurs sont aujourd’hui des disciples ardents de ce novateur, et nous le comprenons facilement. Mais qui dira le mal qu’il a fait
en faisant pénétrer dans les masses
l’idée que le méchant s’éteint graduellement ? Nous ne voulons pas aborder
ce sujet si important, nous tenons à
affirmer que Dieu est juste, que ses
déclarations sont infaillibles, et nous
laissons à Lui seul de résoudre le grand
problème de Y immortalité. Ce n’est
pas à l’homme que revient le droit de
porter un jugement sur Y amour de
Dieu. Son amour est infini, mais il
en est de même de sa justice.
C. A, T.
LES DÉCOURAGÉS
Quels sont les fruits de l’Ecole sans
Dieu et de la libre pensée ? Voici un
échantillon que nous tenons à produire ;
c’est la confession d’un malheureux
à un pasteur:
« Je suis un découragé. J’ai été élevé
dans l’Eglise catholique, je m’en suis
détaché depuis longtemps. J’ai essayé
de me contenter de la morale dite
scientifique. Elle me paraît sans fondement solide, et quand je pense à
l’éducation que je dois donner à mes
enfants, je sens que cette morale est
insuffisante. Mais je ne sais par quoi
la remplacer. J’ai fait beaucoup de
politique, même de la politique avancée. Je suis effrayé des résultats produits par cette politique. Je n’ai plus
confiance dans aucun des hommes du
parti actuellement au pouvoir. Je n’ai
confiance dans aucun homme. La politique m’a dégoûté. Je me demande
où nous allons! comment nous réagi
rons contre la décadence à laquelle
nous semblons voués. De quelque côté
que je me touime, je ne vois qu’obscufrité. D’bù viéfidra le salut, je me le
demande avec angoisse... ». « Et, ajoutait-il, nous sommes plusieurs qui en
sommes-là » !
Ah! oui, ceux qui ont jeté avec
gaieté de cœur la vérité, en présence des ruines, doivent se sentir découragés. Nous classifions aussi dans
ce nombre ces pauvres croyants qui
dans l’Eglise de Rome ne peuvent plus
respirer, ni penser librernent, ceux
qui rêvaient une alliance entre leur
Eglise et le progrès, entre la religion
et les masses, entre Rome et les questions sociales. Comme ils doivent se
sentir découragés tous ces malheureux!
Seul le chrétien évangélique peut espérer et lutter ; il a la victoire assurée en Christ et par Christ.
Quel beau rôle lui est réservé dans
la société moderne ! Etre le sel de la
terre, la lumière; que veut on de plus?
CHRONIQUE VAUDOISE
Carnnehlo. C’est M. Arnaldo Comba
qui a été appelé à conduire ce petit
troupeau, qui est disposé à suivre son
berger et à l’aider dans sa tâche.
Casale Ulonferrato. M. David Peyrot avait jusqu’ici visité cette petite
Eglise; dorénavant c’est M. Arias, qui
vient d’y être installé, qui aura à
soigner ce nouveau champ, d’où il
pourra rayonner dans les alentours.
La Tour. Dimanche soii', à huit
heures, M. le pasteur Tron donnera
une Conférence à Y Aula Magna, -sur
le grand Apôtre de la Russie, Tolstoi.
Kcw>York. L’adresse du pasteur
Vaudois, M. Pierre Griglio, àNeto- York
est la suivante: 541 Lexington Avenue, New-York (U. S. A.).
M. Griglio sera heureux de visiter
les Vaudois de la ville, et se charge
des abonnements à Y Echo des Vallées.
IViee. Nous lisons dans l’Eglise Libre:
La conférence fraternelle des pasteurs et évangélistes du littoral s’est
réunie le mardi 15 Novembre, à Nice,
à la chapelle vaudoise de la rue Gioffredo, sous la présidence de M. le pasteur Longo, qui a introduit le sujet
par un excellent travail. Une vingtaine de personnes y ont pris part. Le
sujet proposé était « La prière »; aussi
la séance du matin a-t-eile été en
grande partie une réunion de prière.
Incidemment, sur une réflexion de
M. le pasteur Delapierre, une intéressante discussion s’est élevée sur la légitimité de la prière pour les morts.
Un membre, M. Arnal, a même proposé de provoquer, pour la prochaine
réunion, une étude approfondie sur
cette question. Mais sur l’observation
de M. Pellier que jamais pasteur n’oserait porter cette question en chaire,
la proposition a été silencieusement
enterrée.
A midi, un repas fraternel réunissait les membres de la conférence, à
l’hôtel Suisse. Puis, l’entretien sur la
prière ayant été repris, M. le pasteur
Dutoit, secrétaire de la conférence, lut
un fragment remarquable d’une étude
de Gaston Frommel sur La prière {Eiades morales et religieuses). Divers
membres de la conférence intercédèrent tout particulièrement pour la jeunesse de nos Eglises, qui consacre
cette semaine tout entière à la prièi’e.
La prochaine réunion aura lieu à
Menton au printemps prochain, probablement au mois de Mai.
Alassel. Une lettre des Etats-Unis
d’Amérique nous apporte la triste nouvelle de la mort de M“® Joséphine
Breuze, de Salse, décédée à l’hôpital
français de New-York le 15 Octobre
dernier, dans sa 24“ année.
Les Vaudois résidant dans cette
ville, auxquels s’unirent plusieurs catholiques, témoignèrent d’une manière
touchante leur affection à leur coreligionnaire et à leur compatriote, non
seulement en accompagnant ses dépouilles mortelles au champ du repos
et en l’entourant de sympathie et de
soins pendant la maladie, mais en ouvrant parmi eux une souscription qui
produisit la belle somme de 525 francs
pour les frais de sépulture de leur
jeune sœur. Le service funèbre fut
présidé à l’hôpital par le pasteur P.
Grill et au cimetière par M. Granliénard pasteur de l’Eglise française.
Nous nous réjouissons de constater
qu’un véiitable amour chrétien règne
parmi nos jeunes frères et nos jeunes
sœurs de l’Amérique du Nord.
Toute notre sympathie est assurée
à la famille éprouvée dans ses plus
tendres affections. b.
Prarustin. Le dimanche 13 de ce
mois, devant une assemblée imposante
et recueillie, a eu lieu l’installation de
notre nouveau pasteur M. Jean Bonnet.
Le pasteur installant, M. E. Giampiccoli s’adressa à l’auditoire en développant le texte. Hébreux XIII, 17,
tandis que M. Bonnet qui le suivit dans
la chaire arrêta l’attention de ses parroissiens sur la parole de I Jean V, 12.
Deux jolis chœurs de notre recueil,
dirigés par l’Instituteur M. Jahier,
rendaient la solennité plus attrayante.
A la sortie du culte et sur l'invitation de MM. les membres du Consistoire tout le monde se rendit dans ia vaste
cour du presbytère pour faire la connaissance de M’’ et M““ Bonnet, autour
d’une « barrera » richement fournie et gentiment servie par les femmes
des anciens.
En conclusion: bonne journée où
régna la plus grande cordialité en
laissant dans les cœurs le meilleur des
souvenirs.
* *
Rome. M. le Rev. Ugo Janni est en
tournée pour visiter son district. Se
trouvant à Rome, il y a donné deux
Conférences fort goûtées, une sur le
principio Cristiano e il pensiero moderno et l’autre sur la valutazione
della Riforma evangelica.
Rorà. La Conférence libre du Val
Pélis eut lieu à Rorà, le 17 Novembre.
Dès la veille il y eut deux réunions préparatoires, une aux Fusines et i’autre
à Rumer. Ces deux réunions, malgré
le vent violent et froid qui soufflait,
furent suivies par un bon public attentif et recueilli; des appels très pressants furent adressés aux Fusines par
MM. les pasteurs B. Gardiol et C. A.
Tron et à Rumer par MM. E. Revel
et Bosio.
Le lendemain à 9 heures et demie,
dans la salle de la grande école, M.
le pasteur E. Revel d’Angrogne présida
le culte d’ouverture, en appelant l’attention de ses auditeurs sur la parabole
du Semeur, et plus spécialement sur les
mots: Un Semeur sortit pour semer.
Ce discours simple et pratique nous
montra à tous comment nous étions
appelés à semer de la bonne semence,
après avoir préalablement préparé
le terrain, et en attendant avec con
fiance le résultat de ce travail si beau
et si utile. — Deux prières suivirent,
après quoi M. le pasteur T. Gay de
St-Jean, lut un travail sur l’histoire
des Vaudois à Rorà. Ce travail bien
condensé, imagé, ayant un reflet poétique, fit passer devant nous tout un
glorieux passé, une armée de héros
et de martyrs.
Nos frères de Rorà écoutèrent avec
émotion cette touchante page de leur
histoire.
A la suite de la lecture de ce travail,
on recommanda de s’intéresser davantage à l’histoire de notre peuple, qui
devrait avoir sa place à côté de la
Bible. Il serait surtout à désirer, qu’au
moins, chaque paroisse connût ce qui
la concerne dans ce beau passé.
Si les pasteurs, ou un historien porté
de bonne volonté, pouvait écrire l’histoire Vaudoise de chaque paroisse, en
la faisant imprimer, la vente serait
certainement assurée. Ces différents
opuscules réunis, formeraient ensuite
un beau volume très pratique. L’idée
mérite d’être prise en considération.
La Conférence de Rorà était coniposée de six pasteurs et sept laïques.
Les pasteurs présents étaient : MM. B.
Gardiol, C. A. Tron, T. Gay, E. Revel,
B. Bosio et David Peyrot. Les laiques
étaient : MM. P. Hugon, ancien et J. J,
Rostan, diacre (la Tour), Allio etFrache,
anciens (Villar), Bertinat, instituteur
(St-Jean), Victor Morel, régent et B.
Mourglia (Rorà).
La Conférence a nommé son bureau
dans les personnes de MM. B. Gardiol,
président, D. Gaydou, vice-président
et E. Revel, secrétaire. La prochaine
réunion aura lieu, D. V. à La Tour.
Le repas pris en commun chez M.
Salvarani, très bien servi, a fourni
l’occasion à des santés et à une conversation agréable. On a rappelé les
collègues absents et on a souhaité la
bienvenue au nouveau pasteur d’Angrogne, M. E. Revel.
Nous tenons à remercier M. et M““
Bosio pour leur généreuse hospitalité
et nous garderons un excellent souvenir de cette conférence qui nous a
permis de puiser de nouvelles forces
pour la campagne d’hiver.
ISaint-Jean. Nos Unions Chrétiennes ont eu récemment trois réunions
communes. Mardi, 8 courant, à 8 h. du
soir, dans la salle Albarin, sous la présidence du pasteur, eut lieu une nombreuse réunion à laquelle M' Sautter
tint un discours très intéressant et
édifiant suivi par un chaleureux appel
du prof. Falchi ed des remercîments
et des vœux du pasteur.
Mardi 15, sous la présidence de M'
J. D. Rivoire, et Vendredi 18 sous la
présidence du pasteur, eurent lieu à
8 h. dans la salle du premier étage
de la Maison Vaudoise des réunions
de prière en conformité du programme
Unioniste pour la semaine de prières.
Le Dimanche précédent (13 courant)
notre pasteur avait prêché sur un des
textes indiqués par le programme, Matthieu XI, 12.
Dieu veuille bénir toutes ces réunions pour notre jeunesse.
S Les examens de quartier ont commencé Dimanche 13 par une réunion
tenue à Mourcious par M*^ J. D. Rivoire,
et continué par la réunion du quartier
des Lantarets tenu à l’école des Gonins
Jeudi soir, 17 courant, par M"^ le pasteur
David Peyrot.
S Actes liturgiques. Baptêmes: Reynaud Alfred d’Henri et Morel Madelaine
•M
%
■Ì
3
(12 Nov.); Bonnet Henri Adolphe de
Joseph et Stallé Catherine ; Ricca Anita
Laurence de Paul et Travers Delphine
(13 Nov.); Ribet Guido Daniel de Jean
et Cougn Adeline (20 Nov.).
Mariage : Goss Jean et Albarin Susanne Stéphanie (19 Nov.).
Sépultures : 16 Nov. par le pasteur,
Reynaud Alfred (4 mois); 20 Nov. par
J. D. Rivoire, Parise Henriette
(10 mois).
Turin« Nous venons de recevoir la
circulaire de la Commission exécutive
adressée aux Consistoires. Elle se limite à indiquer les changements survenus, les délibérations de la Conférence du district, et les visites d’Eglise
quelle se propose de faire dans le
courant de l’année. Elle dot ainsi:
Nous vous suggérons comme livre
biblique à étudier dans les réunions
de cet hiver; « L’Epître aux Ephésiens » et comme sujet spécial pour
les examens de quartiers : * La fréquentation des cultes >. De plus nous
prions les Consistoires de bien vouloir
étudier pour leur compte la question
de l’Emigration et d’avoir l’obligeance
de nous trasmettre leurs réponses surtout sur les points suivants : Quelle
est l’intensité du phénomène dans votre paroisse ? Quels en sont les causes? Quels en sont les résultats au
point de vue social et au point de
vue religieux ? Y aurait-il quelque
chose à faire pour enrayer, pour discipliner, ou pour rendre plus utile
ce mouvement?
En terminant, veuillez agréer chers
frères, nos vœux les plus fervents
pour votre activité dans la nouvelle
campagne d’hiver que nous venons de
commencer. Que Dieu nous bénisse
dans nos personnes, dans nos familles
et dans nos Eglises et qu’il nous donne
à tous de travailler fidèlement à son
service et au service de nos Frères.
Les membres de la Commission Exécutive : Ernesto Giampiccoli, Président. Louis Rosïagno, Vice-Président.
Philippe Grill, Secrétaire.
Nouvelles et faits divers
Allemagne. Le christianisme libéral et réglise luthérienne. — Nous
avons parlé du congrès du christianisme libéral qui s’est tenu dernièrement à Berlin. Au mois d'Août s’est
tenu également à Berlin la conférence
luthérienne d’Allemagne, composée de
luthériens évangéliques. Le président,
M. de Wrochem, n’a pas hésité à déclarer que les vagues tâtonnements
du Congrès libéral lui faisaient l’effet
d’un « énorme recul vers le judaïsme
et le paganisme. Notre conférence
manquerait à son devoir si elle ne lui
opposait pas une affirmation claire
et nette du christianisme biblique».
La conférence a adopté à l’unanimité
la déclaration suivante :
« La Conférence luthérienne de l’Eglise nationale de Prusse déclare :
« L’Eglise évangélique confesse et
maintient la foi au Dieu de la Trinité
qui, en tant que Père, a créé le monde ;
en tant que Fils, a sauvé le monde;
en tant qn’Esprit, sanctifie le monde.
Une Eglise qui abandonne cette confession cesse d’être une Eglise chrétienne. C’est pourquoi nous protestons
énergiquement contre la tentative faite
par le Congrès universel du christianisme libéral et du progrès religieux
d’opérer, dans la vie religieuse, un
recul vers une foi en Dieu qui n’est
pas chrétienne, et dans la théologie,
un recul vers le rationalisme. Nous
considérons que c’est le devoir sacré
de tous les chrétiens évangéliques de
rester fidèles à cette foi ancienne et
éternellement vivante, et de serrer
les rangs toujours plus étroitement
pour la défendre. C’est le devoir des
représentants attitrés de l’Eglise évangélique de veiller, par devoir et par
amour pour les communautés chrétiennes, sur son maintien dans l’Eglise
et dans l’Ecole ».
Espagne. Il y a environ 42.000
curés en Espagne, et d'avantage encore de moines et de nonnes.
Le clergé régulier jouit de plus d’influence encore que les curés, grâce
aux ressources financières plus considérables dont il dispose.
La noblesse est favorable aux ordres
religieux, attendu que plusieurs de
ses membres doivent leur ennoblissement aux titres conférés par la Curie
romaine. La classe moyenne a peu de
sympathie pour les congrégations qui
lui font une concurrence écrasante
par le travail non rémunéré des couvents. Une grande partie du petit peuple hait les ordres religieux. Même
à Madrid, les prêtres et les moines
osent rarement se montrer en habit
ecclésiastique après le coucher du
soleil.
On sait qu’à Nuremberg le clergé
s’est plaint aussi des insultes auxquelles il est exposé dans les rues.
Les illettrés en Espagne et en Portugal. Lors du recensement de 1860,
on comptait en Espagne 15.658.531
habitants, sur lesquels 2.414.015 hommes et 715.906 femmes se déclaraient
capables de lire et de signer. La revue
Wartbourg, de Leipzig, constate qu’au
dernier recensement, après cinquante
années de luttes et de promesses, il
y a encore en Espagne, sur 18.618.086
habitants, 5.068.956 hommes et 6.806.834
femmes incapables de lire et de signer.
Sur 100 nouveaux époux ou sur 100
recrues, il y a 63 personnes incapables de lire et de signer, juste comme
en Croatie. En Portugal, le nombre
des adultes illettrés est de 70 sur 100.
Etats-Unis. Depuis une année, les
citoyens des Etats-Unis ont donné 68
millions de dollars pour les établissements de bienfaisance, 46 pour les
écoles, 23 pour les églises, 8 pour les
musées, 4 pour les bibliothèques publiques; en somme, 150.641.220 dollars,
dont 70 millions ont été donnés du
vivant des bienfaiteurs, et 80 millions
par des legs. Le dollar vaut cinq frs.
S Une innovation à New-York, c’est
un essai d’éducation du peuple par
le théâtre.
LeNew-Theatre, fondé par un groupe
de millionnaires, dont M. Vanderbilt
est le président, est l’un des plus magnifiques du monde, et les millionnaires ont décidé d’y donner cette
saison toute une série de représentations populaires.
Les places seront vendues au prix
de cinquante centimes, et on ne pourra
se les procurer que dans les quartiers
pauvres.
Le but de cette innovation est d’élever le goût du public et de permettre
aux personnes qui n’ont que des ressources limitées d’assister à des représentations de tout premier ordre.
La construction seule du nouveau
théâtre coûte quinze millions de francs.
France. (Nice). Les réunions d’évangélisation de la Toussaint tenues
au cimetière du Château, en plein air,
ont été, cette année, favorisées par
un temps sec. Aussi, de très nombreux
auditeurs se sont-ils pressés sur les
terrasses pour entendre le message de
l’Evangile et les cantiques. Bien des
personnes se donnent rendez-vous au
Château d’une année à l’autre, et prennent leurs places à l’avance pour bien
entendre.
Malheureusement, beaucoup doivent
s’éloigner, les voix ne parvenant pas
jusqu’à eux, malgré tous les efforts
des prédicateurs. Ceux-ci, appartenant
à diverses Eglises et à la Mission populaire — sous les auspices de laquelle ont lieu ces assemblées — ont
prononcé en français et en italien, des
allocutions écoutées avec une profonde
attention, un vrai recueillement.
Le second jour, qui est celui des
Morts, un vent violent s’était élevé.
De plus, Mgr de Nice était venu organiser une procession et bénir les
tombes. Néanmoins, il y a eü plus de
monde encore, peut-être, que la veille,
et les orateurs, tout spécialement M.
Louis Biau, venu de Marseille pour
une série de réunions, ont été extrêmement appréciés.
Puissent, de nombreux grains de
cette semence, germer pour la vie
éternelle !
Genève. D’après M. Grandjean, secrétaire de la mission romande, il résulte qu’il y a actuellement à l’œuvre
dans le monde, au service des diverses
sociétés des missions, environ 20.000
personnes blanches venant d’Europe
et d’Amérique (6000 missionnaires consacrés, 1000 médecins missionnaires,
2500 laïques du sexe masculin 5500
femmes de missionnaires et 5000 demoiselles comme gardes malades, institutrices, etc.). Cette armée, qui vient
des pays déjà christianisés, est secondée par environ 100.000 ouvriers indigènes et travaille dans 3500 stations
et 32.000 annexes. Le résultat de ce
grand effort se chiffre actuellement
par six millions d’âmes arrachées au
paganisme (deux millions de communiants) et tend à s’accroître d’année
en année. Tandis que la population
du globe s’augmente de 1 OiO par année, l’Eglise, elle, s’augmente de 6 li2
0[0. La mission est une œuvre d’avenir. L’Ecole qui est un élément essentiel de chaque station, la Bible qui,
traduite en 500 langues, se distribue
largement partout, l’influence personnelle du missionnaire et de sa famille,
sont autant de ferments qui travaillent la pâte humaine, et agissent pour
transformer l’esprit et les mœurs des
populations. Cette action permanente
et profonde n’apparaît pas toujours
dans les statistiques; elle est longtemps cachée, mais se manifeste parfois par des réformes sociales et morales importantes.
Ces constatations sont bien propres
à stimuler le zèle des amis des Missions et en multiplier le nombre.
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IVouyelles poHüqaes
La ville de Naples a inauguré un
monument au roi Humbert. Sur la
base deux bas-reliefs représentent les
deux épisodes de la vie du regretté
roi qui ont le plus touché le cœur du
peuple napolitain : les visites aux cholériques en 1884 et à Casamicciola
lors du terrible tremblement de terre.
Le roi et la reine assistaient à cette
inauguration. On les a beaucoup fêtés.
Les journaux politiques sont pleins
d’informations et d’indiscrétions sur
les nouveaux projets de loi qui vont
être soumis au Parlement. Tous les
ministres en ont préparé au moins un,
mais il serait trop long de les énumérer. Attendons-les à la discussion,
et nous parlerons alors des plus intéressants.
La Calabre a perdu un de ses fils
les plus représentatifs. Achille Fazzari
est mort dans sa villa de Copanello,
après une vie longue et aventureuse.
Compagnon et ami intime de Garibaldi, député, philanthrope, il a fait
beaucoup de bien, et il est sincèrement pleuré et regretté dans toute
l’Italie, mais surtout dans sa province
natale.
France. On a inauguré à Paris, aux
Tuileries, un monument à Jules Ferry,
l’éminent homme d’état de la troisième république, qui a enrichi l’empire colonial de la France, de la Tunisie et du Tonkin. Le président Fallièresprésidaitla cérémonie. M. Briand,
dans le discours qu’il a prononcé, n’a
pas manqué de comparer la politique
de son illustre prédécesseur à la sienne :
ce rapprochement a été très goûté et
applaudi. Après la cérémonie le président des ministres a été victime
d'une brutale aggression de la part
d’un jeune « camelot du roi » qui a
été immédiatement arrêté.
Angleterre. La Chambre des Communes sera dissoute le 28 de ce mois.
En moins d’un an les électeurs anglais seront appelés à voter une seconde fois, les élections devant avoir
lieu avant Noël. Le gouvernement n’a
pas réussi à résoudre le long conflit
éclaté entre les deux Chambres, quoique les Lords aient déclaré qu’ils étaient prêts à accepter une réforme.
Les libéraux voudraient enlever toute
autorité à la Chambre des pairs qui
deviendrait simplement une assemblée
décorative. C’est le peuple qui doit se
prononcer; mais il faudrait, comme
l’a proposé Lord Roseberg établir le
referendum populaire qui résoudrait
rapidement la crise actuelle. Nous
verrons si l’Angleterre introduira dans
sa législation cette innovation démocratique.
La maladie de l’illustre écrivain
Léon Tolstoï a eu malheureusement
une issue fatale. Il est mort le matin
du 20 courant dans la petite ville
d’Astapovvo, âgé de 82 ans. D’autres
vous parlerons de l’œuvre littéraire,
philanthropique et humanitaire de
l’homme qui après sa conversion a
voulu suivre et annoncer par sa parole et son exemple un idéal sublime
de vie pure et simple, ayant pour règle absolue la stricte obéissance aux
préceptes de l’Evangile.
Dans plusieurs villes du Mexique,
mais surtout dans la ville de Puebla
il y eut des émeutes pendant les élections présidentielles. On a découvert
un complot dans le Texas. Il s’agissait d’abattre le gouvernement et tuer
le président Porflrio Diaz, qui depuis
près de 30 ans est le chef presque
absolu de la grande République. Une
révolution était préparée pour la fin
de Novembre: les conspirateurs disposaient de fonds considérables et
avaient réussi à réunir une grande
quantité d’armes, que la police des
Etats-Unis a saisies près de la frontière. E. L.
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