1
Compte-courant avec la Poste
PRIX D'AUONNlSMtiNT PAR AN
italic . . ... L-. a
Tona les pays de, rUiiion
4 posto...........» ti
Amtiriquo da iiud , . . . 9
On s'abonnc ;
All bureau d’AdinìPÌstraliori;
GhoK MAÌ. lo^ Pastfìurs;
Choz M. Krriost l^oborL (Pigivoi'ol)
et. à llmpriraorie Alpina à
Torre Pollice.
3/aboiiiieinoal part du 1, Janvier
ot so paio (Tavance.
Année XVl. N. 41.
Numéros séparés demandés avant
lo Urago, 10 contimoe chacun.
Annonces: 20 cenlirnos par Ugno
pour une seiilû fois — Ift centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes püurO fois et au dessus
S’adroasor pour lu Uédaetlon à M.
le Paal.ïî. Meillo, Torre Vellice
et pour rAdintnistrutloii à M.
Elisée CüStabel, TorrePellioe^
Tout changemont d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO HE8 TAELÉES VAUDOI8ES
Paraissant chaque Jeudi
Voua aie sers* témoins, Act. 1, S Suivant la vérité aven la charité. Kpli. IV, 15. Que ton régne vienne. 91al.tii. VI, 10
N O III lit il i i‘ :
Lu grande, soience — César GindUlhiac -Glaïuires dans le champ d’évangélisatiort
— La ciroulairé synodale — La Société
■d’HÎBtoire 'Vaudoise Kasjungula -r diiro' iiiq,0«‘.Vandoise. . '
SCIENCE
Y a-t-il de,s savants au monde?
Non, il n’y a (|ue des chercheurs.
Appellerez-vous un savant l’astrouorne qui suit, dans son observatoire,
le cours de quelque planète, calcule
le moment où . telle comète apparaîtra' de nouveau ..sur notre hoi'izan,
donne son nom à quelque étoile non
encore connue, et qui non seulement
ig'nore alisolument les lois qui ré' gissent le cours de milliers d’astres
qu’il discerne au moyen de son
puissant télescope, mais ignore l’exi.stence elle-même de millions de
corps célestes qui se perdent au
loin dans l’espace? Appellerez-vous
un. savant cet astronome qui ne sait
pas le premier mot de ce que sait
fort bien l’ouvrier qui cultive son
jardin: à quelle saison il faut semer
certaines plantes, quels engrais -assurent leur belle venue, comment
on en obtient de nouvelles Variétés,
comment bn s’y prend p’èur gréffer
des arbres sauvages? Il ne sait donc
qu’une minime partie de’ce qüi'a
Irait à èa science et il ne, sait rien
à côté. Ésl-eè un' savant?
Et ce maître dans l’art des couleurs et des sons et qui rougirait
à, la moindre question de géographie
qu’on viendrait à lui poser; et ce
docte mathématicien , qui ignore
les dates les plus élémentaires de
,l’histoire; et ce clûmiste fécond en
découvertes de nouveaux précipités
et d’épouvantables explosifs et qui
est incapable de distinguer entre un
morceau de littérature de, l’ére classique et un autre de l’époque dé la
dernière décadence; et ce collecteur
infatigable de racines grecques et
latines, et qui n’a aucune idée des
questions sociales qui liouleversent,
tout à côté de lui, l’humanité; et ce
profond philosophe qui ignore les
premiers éléments de l’art d’élever
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322
des enfants; appellerons-nous tout
ce monde là des savants?
Et plus l’on avance moins on
peut prétendre à ce nom. Autrefois il y avait des personnes qui
parvenaient à savoir,un peu de tout,
uniquement parceque le terrain à
explorer ôtait très limité. — Mais à
présent!..,., mais à présent un zoologue doit consacrer sa vie à une
espèce, que dis-je, à une variété de
l’espèce, que di.s-je, à un embranchement ou sous embranchement de la
variété, et bien se dire qu’il ne doit
rien approfondir d’autre, qu’il doit
se résigner à être ignorant sur tout
le reste. Mais désormais, un botaniste
devra être heureux s’il arrive au
terme de sa vie après avoir donné
au monde une connaissance quelque
peu exacte d’un genre de mousses
ou de fougères et de champignons.
Plus nous marchons , plus nous
avons des savants sur un point, sur
lin tout petit point, sur un point
microscopique de la création et des
ignorants sur tout le reste. On ne
saurait donc plus parler désormais
de savants, mais oui bien d’humbles
chercheurs.
11 y a cependant une science que
l’on peut espérer connaître, au moins
clans ses lignes générales, sans que
rien d’essentiel ne vous échappe,
c’est la science de l’âme, du ciel,
de Dieu. Il est vrai qu’elle contient
des abîmes que les penseurs même
les plus vigoureux ne pourraient
jamais sonder jusqu’au fond, lors
même qu’il leur serait donné d’y
employer des siècles; mais elle contient des sommets lumineux qui
n’échappent à l’œil cje personne, pas
même des petits enfabts. Cette scien
ce, personne ne peut prétendre qu’il
la possédera jamais parfaitement,
mais tout Ig monde, l’humble paysan, l’ouvrier, l’enfant peut espérer
l'acquérir assez pour que son âme
en soit parfaitement .satisl'aile, et
pour qu’il soit à même de l’enseigner à d’autres. Et pourquoi cola?
parceque Dieu nous 1’ a donnée
toute faite et en la mesurant à
l’intelligence des plus petits. Nous
n’avons pas, avec elle, à nous perdre dans les suppositions, à nous
enfouir dans les souterrains de recherches aussi pénibles qu’elles sont
incertaines. Nous n'avons qu’à reconnaître et à accepter. Si nous
voulons creuser, libre à nous, nous
y sommes même invités; mais nous
creusons en plein jour, dans un filon
d’or pur inépuisable. L’homme pécheur et perdu, un Dieu qui hait
le péclié mais qui a compassion du
coupable, un Dieu qui se dépouille
pour lui de tout ce qu’il a de plus
précieux, un Dieu qui veut faire du
rebelle, son serviteur sur la terfe,
l’héritier de sa gloire dans le ciel,
son enfant dés à présent et pour
toujours, voilà la science dans ses
traits principaux. Qui la comprendra
jamais jusqu’au fond, mais d’autre
part, qui ne la sai.sirait tout de suite?
Et cette science que l’on peut si
facilement atteindre, quelle autre
pourra jamais l’égaler en importance? Quelle autre aura jamais une
influence transformatrice pareille à
la sienne sur l’individu et sur la
société? Quelle autre ouvrira à l’âme humaine de si vastes, de si radieux horizons? Quelle autre la mettra en possession de trésors si réels
et si précieux? ■ ' .
3
Sí'.-'
3â3
Ce sont là des choses (]ue !’ œil
n’aurait jamais vues, que l’oreille
n’aurait jamais entendues, qui ne seraient jamais montées dans aucun
cœur d’homme. Ce sont là des choses que Dieu avait préparées pour
ceux qui l’aiment et qu’il nous
a révélées par .son Esprit. Oui, nous
te bénissons, Seigneur du ciel et de
la terre, de ce que tu as caché ces
clioses aux sages et aux intelligents
et de ce que tu les a révélées aux
petits enfants! Oh! rends-nous seulement toujours plus petits enfants, afin que nous puissions toujours inieux les comprendre, et pour
■que, souvent las de « lire » et « d’ouïr »,
nous ne le soyomsjamais de te dire:
C'est toi .seul que je veuxl
H. M.
CÉSAR GINOULHIAC
qui nous a qiuttés le,21 Septembre,
à l’âge de 48 ans fut un homme
dont, le nom doit être rappelé et ne
devra jamais 'être oublié par les
évangéliques d’Italie.
Nous avons vu en lui le fidèle
témoin de l’Evangde, l’homme de
Dieu ferme dans la foi, agissant dans
la charité. Sa vi.e au service du
Maître a été courte, mais fertile.
Elle mériterait, si cela était possible,
qu’on la racontât et qu’on l’offrît
en exemple.
Descendant de Huguenots du midi
de la Erance, il en avait la libre
héroïque. Né dans la Haute. Italie,
dans',1a forte ville de Bergamo, où
.son père avait acquis, dans l’industrie et le combuerce, une position
brillante, il s’était assimilé aussi ce
.qu’il y avait de mieux dans le caractère italien. Il grandit dans les
beaux temps des guerres de l’Indépendance, et suivit Garibaldi dans
la campagne du Tyrol ( 1866 ).
Ayant dû dormir souvent sur le sol
humide, il contracta cette douleur
aux reins qui ne devait plus l’abandonner. Il a supporté pendant un
quart de siècle ce mal ([ui ne faisait
que s’aggraver et que dans les derniers temps les médecins appelèrent
un cas extrême, un mal extrême.
11 l’a supporté avec une patience
plus grande que celle de Job, puisqu’il ne lui échappa jamais une parole de lamentation et puisqu’au
contraire il ne fit que prononcer des
paroles d’adoration et de remerciement. Dans uue de ses prières, peu
de semaines avant sa mort, il disait
à Dieu; «Tu donnes la faiblesse et
la force ». Même la faiblesse extrême
il l’acceptait comme un don de Dieu.
Il était d’un naturel bienveillant,
enclin à faire le bien. Il fut le fondateur et le premier président de
la Banque populaire dans sa ville
de Bergamo. Une magnifique couronne, que cette Société fit déposer
sur sa tombe, témoignait de la philanthropie éclairée qui ne cessa de le
caractériser.
Il ne devint toutefois un croyant
pieux et zélé qu’en 1878. On peut
avoir à la main l’Evangile dès l’enfance et ne pas connaître le Sauveur
qui y parle et qui agit par son
moyen; ou peut être docteur en
Israël et ne pas comprendre que
pour entrer dans le royame de Dieu,
il faut naître de nouveau; on peut
être juste, généreux, irrépréhensible
et avoir encore à reconnaître qu’il
n'y a rien en vous de pur devant
le Seigneur le justè juge, et qu’en
Jésus-Christ seul est votre salut.
Le 10 Septembre 1878, à la suite
d’une conversation avec une chrétienne vivante. César Ginoujhiac ouvrit les yeux à la lumière de l’Evangile, se convertit et se consacra lui
même et tous sés biens à Jésus-Christ
son Sauveur.
Il acheta à Bergamo une maison
pour le culte évangélique, dont il
fit don à l’Eglise Libre.
En 1833, il se fixa à Florepce et
m:
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- 324
sa maison devint le centre de réunions fraternelles hebdomadaires. Il
s’y trouvait toujours et lorqu’il ne
pouvait marcher, il s’y faisait transporter. Plus d’une fois, il y parla
avec une solennité qui faisait pressentir un prochain départ.
Dans la semaine de Noël dernier,
la réunion était peu nombreuse, à
cause des arbres de Noël qui fleurissent tout à coup et un pou partout à cette époque de rannée. Aussi
renonça-t-on à suivre idrdre ordinaire de la lecture et choisit-on un
chapitre de l’Ecr. parüculièremént
adapté à son état de grande souf
tVance. Ses paroles sur de passage:
«quand les temps du rafraîchissement seront venus de la part du
Seigneur», (Actes 31 'V. ‘20),'furent
si solennelle.s que nous le quittâmes
avec un pressentiment bien grave.
Il ne se réalisa toutefois, grâce à sa
constitution de fer, qu’aprés 9 mois
de souiïrances toujours plus aiguës.
Ce ne fut qu’ alors que vint pour
lui le rafraîchissement de la part
dit Seigneur.
Sa mort fut aussi douce qu’avait
été pénible sa vie. Il sembla respirer,
et il expira.
Pnissé-je mourir de la mort de
l’homme droit et ma fin être semblabj,e à la sienne.
P. G. (Italia Evangelica).
GLANDRES
dans le ctianip de l’éïanséiisatioii
( Voir le N. 40)
4. Nouvelles admisaiona. — Quelle
joie n’aurious-nous pas eu à assister
à Piedicavallo à T examen et à la
réception de 37 catéchumènes, et
ensuite à la première célébration de
la Sainte Cène! Certainement nous
n ’ anrioiis' pas ' pu ne pas ikhis
"émouvoir à la vue des larmes de
joie que répandaient ces nouveaux
: 'i,,,. ■ -A'.
frères et en écoutant la franche déclaration qu’ ils firent de vouloir
aimer et servir Jésus leur unique
Sauveur. Des 37 admis, quatre ne
se présentèrent pas à la Gène, un
vieillard et trois jeunes gens. Le
premier dit qn’aprés avoir bien réiléchi, il ne se sentait pas encore
assez fort pour prendre sur lui la
responsabilité dont l’auraient chargé
les promesses que l’on fait en s’approchant de la labié sacrée. Un jeune
homme était prêt à venir, lorsque
sa mère s’apercevant que bien que
ce fût un jour sur semaine, iCavab
ses habits du dimanche, elle sè mit
à courir à travers la maispn en
criant comme une possédée, au
point que le fils, craignant le scandale, lie sortit plus de chez lui.
Deux de ses amis 1’attendaient et à
cause de lui, ils arrivèrent trop lard.
Les cléricaux atlribnentces apostasies
à des querelles avec le curé. Il est
passible que ces querelles aient été
l'étipçdle qui a misle feu aux poudres. Mais là cause première du
mon vernent doit se chercher ailleurs.
Ne trouvant pas dans leur pays
.assez de travail pour maintenir leurs
familles, ces montagnards passent
chaque année les Alpes et s’en' vont
en Süi.sse, etmême en Amérique. Ils
ont en l’occasion d’y entendre des
pasteurs protestants et sont retournés
chez eux avec une Bible, un Nouveau Testament ou une portion de
l’Ecriture. La Parole de Dieu, lelle a
été la sernenèe incorruptible à laquelle
nous sommes redevables d’une ai
bellé moisson.
Le jour où à Nice douze catéclmméne.s (parmi les quels trois dames
catholiques ) ont été admis dans
l’Eglise a été une belle fête. Le
temple était bondé, et ce qui est
plus important,, une profonde émotion s’était emparée de tous; quelques-uns pieuraiènt de joie. Il y avait ■
ce jour-là parmi les auditeurs un
monsieur qui n’avait jamais voulu entrer dans une église protestante par■ ceque, suivant lui, « les pasteurs prà
A» ’T'üÀ
5
- 325
tiquent le genre ennuyeux ». 1! paraît
avoir changé d’avis, car le pasteur a
eu le plaisir de le .revoir plusieurs
' (yï suivre), '
fols.
LA CIRCULAIRE SYNODALE
Nous croyons presque faire œuvi'c
inutile en abordant de nouveau ce sujet; mais comme il nous e.st revenu
que dans telle paroisse on ae proposait
de ne rien faire en vue d’améhorer le
sort des veuves et des orphelins de
nos instituteurs, nous nous permettons d’affirmer qu’aucun consistoire
n’est libre d’adopter cette ligne de
conduite. Rappelons, en effet, dans
quelles circonstances le Synode prit
la délibération relative ii la Circulaire dont il est question. Un membre
de l’assemblée' se lève, et prie l'adminisLratiôn de porter la pension
des veuves d’iustituteiir.s au moiii.s
à 200 û's.
L’ administration répond qu’ elle
reconnaît la nécessité dé cette modification, qu’elle s’y rangerait de
“grand cæur, mais qu’elle ne dispose
pas des fonds nécessaires pour cela
Alors le président de la Commission d’Évangélisation' propose ce
f[Lii suit; « Le', Synode charge son
bureau de rédiger, au nom de
l’Assemblée tout entière une circulaire aux églises, eu les'invitant à
¡»rendre en sérieuse considération
l’élat des veuves et des urpheliius
des instituteurs0(Acle 33). Et comme
on demande au propo.sant pourquoi
la Table ne serait pas cba,rgée de
cela, il répond (¡ue le bureau du
Synode représente rassemblée qui
e.std’autorité .supiéme de notre Eglise et, qu’un appel fait par lui produira une Impression plus grande sur
nos églises, qu’un apj)el q,ui aurait
émané de la Table. Nous nous souvenons fort bien que la propositioa
du 13.’’ Prochet a été admise à-une
grande majorité, sinon à l’unanimité.
Il ne nous semble donc pas qu’il y
ail aucun pa.sleur, aucun consistoire,
aucun membre de l’Eglise Vaudoise
que cette délibération ne lie et auquel elle n’impose pa's le devoir
d'agir. C’est pourquoi que les consisioi res se metten t à l’œuvre sans tarder;
qu’ils se constituent en commissions
de collecte, ou qu’ils fassentappelà la
bonne volonté de collecteurs et peutêtre aussi de collecti-ices (elles obtiennent en général, des résultats
remarquables). Ce qu’il y a de sûr
c’e.st qu’il n’est pa.s convenable que
le Synode prochain se réunisse sans
que la délibération du Synode de
•1890 ait produit quelque résultat.
SOCIÉTÉ D’HISTOIRE VAUDOISE
{Assemblée ffènéralé du i septd>'>’<! i890).
Jamais les membres de la Société
ne se trouvèrent réunis en si grand
nombre. La belle salle du Synode,
illuminée a ffiornOf était comble,
A 8 heuro.s précises le vice-président, remplaçant M. A. Vinay (]ue
nous iTosimis espérer avoir au milieu de uous, ouvi'it la séance.
Comme l’intéressante allocution
qu’il prononça servit de fil conducteur à la discussion qui la suivit,
nous nous eiïorcerons do la résumer :
« Votre Bureau, dit l’orateur, ne
présente pas e,e soir un rapport annuel, pareeque celui-ci a été imprimé dans le Bulletin n." 7 qui est
entre les mains de tous le.s membres.
Néanmoins un rapide coup d’œil sur
t’élat de noU'e Société ne aéra pas
hors de place.
Si nous , devons constater avec
regret que le nombre 'des croix
noires^ placées eu marge de notre
catalogue, a angmente de cinq, nos
perte.s ont été '■compensée.s par de
nouvelles et nornbreu.ses admissions.
Nous avons anjourd’hiai sur nos
registres les noms de 43 membres
fondateurs, 3 membres à vie, 14
;;q. 'i .
■civki«
6
i^ÿ»7v^',''ï • ^,'■ ïr-■';.<»■.■' J- :v ■' ■ >■ ‘-i' ■■/vV-' ”'''i-' ■■!'• "v'-Vj ■■■» ..'.^j.■"*•.,?■.>î'V“’*-.-î. >
V/: ■/.,■ •'.■' ■■■■■' f-■ NV, ■
V , ‘ ■ , .', -'■ ' ' '',■■■'■ . ; , ■ .
éi . ' ■ , • ■ ' - 326 - /
p<'
membl’es honoraires et 97 membres
erfeclifs: en tout .157 membres.
Notre Société correspond avec 16
associations soeurs, dont 4 en Italie,
4 en Suisse, 4 en Allemagne, 2 en
Fi’ance, 1 en Angleterre et 1 en
Amérique. La petite bibliottiê'iue
compte 342 numéros. No.s finances
sont en bon état et le seraient en
un meilleur encore si certains membres faisaient régulièrement honneur
à leurs engagements. Le bulletin du
I.îicentenaire s’est si bien vendu que
nous en retirerons quelque petit
profit. .Nous venons de publier noti'e 7° Bulletin, orné tl'une belle
carte lie Balsille et composé d’ai'tides dont l’importance n’aura échappé
à personne.
IjC tableau de l’état actuel de notre Société ne serait, toiitefoi.s, pas
complet, si nous ne paillons de la
jolie cliambre au 2." étage de la
■maison Vaudoise où la Vén. Table
nous a permis d’installer nos pénates. presque tout est simple; datis
son mobilier; un poêlé de fonte
construit d'aprê-s un modèle qui doit
certainement dater d’avant la glorieuse rentrée, deux armoires plu.s
appropriées à contenir du linge que
des livres, quelques vieux cadres et
quelques parcherninsrnodernes (dons
dii ■Bicentenaire) accrochés au anur.
Ce qui tranche sur la simplicité de
tout le reste: c’est la belle table en
noyer à jambes torses et les chaises
à l’avenant qui sans doute nous ont
été plus d’une fois enviées par les
bureaux du 1®'^' étage, et qui sont
le produit de.s GonîéCences données
par notre secrétaire, La grande car
te du Voyage du Retour qui orne
maintenant une de nos parois est
l’instrument dont il s’est servi pour
nous procurer l’argent nécessaii'e
à ces acquisitions.
Fidèles à notre programme et tout
spéc-ialernent au moUo inscrit, dans
nos diplômes; ’« GolligUe quae su
perfueruiit fragmenta, ne quid pe
reat », nous avons a.ssemblé et pu
blié un certain nombre de pièces
dont plusieurs, sans doule, vous ont
semblé être plus que des morceaux
« de reste ».
Certes nous ne voulons pas abandonner celtte ligne d’activité. 11 nous
semble cependant, que sans la dé
laisser, nous devrions en essayer de
nouvelles; c’est-à-dii'e que tout en
continuant â recevoir beaucoup ,
nous devrions nous ellbrcer de donner davantage, que tout en continuant à rassembler de l’aucien, nous
devrions nous mettre
ment,à produire du nouveau.
(A SMwre).
KVZU^GILA
Par une lettre de Monsieur Louis
Jalla, arrivée hier 7 octobre à la
Tour , nous apprenons le départ
pour le ciel de sa chère petite fille
Anita, née le 30 mai, et moissonnée dléjà,le 29 juillet après une attaque de’fièvre. ' - • . '
Ü Dieu! écoute leur cri et sois
attentif à leur reqiièle. Us crient à
toi du bout de la terre lorsque
leur cœur se pâme; conduis-les sur
ce rocher qui est trop élevé pour
eux. Fais les séjourner dans Ion tabernacle à jamais et retire-les sous,
le couvert de tes ailes!
Chronique Vaiidoise
Torre Pellice — Ouverture des
eours danfi nos étatdissements d’instrucHon siipérieure. — fnjndi, 6 cour,
à 10 h. la salle du Synode se peu-.
plait dç toute notre jeunesse studieuse. Dans les bancs à droite du
fauteuil présidentiel, les jeunes filles
de l’école supérieure et derrière
elles leurs institutrices ; dans les
bancs à gauche les élèves du , collége;'daus l’hémicycle les professeurs
et M. H, Tron, secrétaire de la ,V.
Table. Au Jond de la salle et dans
;iO,-
7
■ '■■■ , ;V ■,' ' '■ ■ ■' .. ...;.
- 327
qui suivit,
incombe à
institutrice
les galeries un nomijreux et, comme
(liraient nos journaux, scelio puIjlic. Nous avons été très heureux
(Je remarquer parmi les amis qui
étaient venus porter à notre jeunesse le tribut de leur sympatiiie
MM. le ty. Comba, W. Meiile, l’avocat Vola, le D.’’ Jourdan, MM 0livet, Romano, Hugori, Gardiol, Parender — M. Henri MeiUe délégué
par la Table à présider la cérémonie
lut les Psaumes 124 et 127 et prononça une prière. Dans l’allocution
il parla du devoir qui
tout professeur à ■ toute
de s’occuper activement
de l’éducation morale des élèves qui
leur sont confiés et de tous ces élèves
sans en excepter ceux qui sont doux,
tranquilles, clociles et qui- pourraient
bien cacher sous ces belles apparences plus de, mal qu’on ne le supposerait au premier .abord, et d’un
autre côté, sans en excepter non
plus ceux- auxquels on peut appliquer la désignation de mauvais. Que
les premiers ne soient jamais aliandomiés à enx-mêmes et que l’on ne
désespère des -seconds qu’à la dernière extrémité, se souvenant que
lo ho voduto tutto il vcnio prijria
Il prun mostrarsi rigido e fcroco
Poscia portar la rosa in siilla cima.
S’adressant ensuite aux élèves, M.
Meiile leur recommanda de travailler par eux-mêmes c’est-à-dire sans
avoir recours à l’aide de personne,
de mépriser et de rejeter loin d’eux
tout ce que leur conscience les oblîge à mépriser et à luaïr quand^
ils le voient chez autrui, d’èlre gé-'
néreux envers leurs professeurs,
I envers leurs compagnons de classe,
et enfin envers les pauvres, le.s malheureux du dehors qui ont besoin de
leur secours. Que nos établissements
ne nous fournissent pas seulement
de.s pasteurs pieux etéloqueuts des avocats,des médecins, des ingénieurs
conciencieux et illustres, d’excellentes
ménagères et des institutrices capables,mais qu’ils nous fournissent beaucoup de miséricordieuses,Tabilhas
et de bons Samaritains. La dernière
partie du discours de M. Meiile fut
consacrée aux-nouveaux professeui*s
Il leur souhaita la hienvetuie, il les
assura de notre affection; il leur dematida la leur; il affirma <jue l’esprit
d'abnépalion doit exister chez tout
professeur vaudois et qu’on oLUend
de lui qu’il travaille non pas seulement autant qu’il le doit, à teneur
des règlements, mais autant qu’il ,
le [)eut, pour (jue uî3s établissements
prospèrent. Cultivons cet esprit d’abnégation et que notre devise soit;
Personne de nous ne vit pour soimême, mais chacun de nous vil pour
tous les autre.s. —-M. N, Tourn,
nommé, par la Table, directeur du
gymnaste, dit qu’il doit celle nomination non pas à des mérites personnels, mais nniquemejit au fait
qu’il était resté le professeur le plus
âgé du Gymnase. (M.’^ Vinai, comme
professeur le plus ancien, a été appelé par la Table, à renseignefnent
supérieur du latin et du grec au
Lycée). Il a accepié en complant
sur l’aide de Dieu et sur la collaboration cordiale de ses collègues.
S’adressant aux élèves, il les assure
que lui et les professeurs n’épargneront rien pour qu’ils relireut de
leurs études tout le profit désirable
et pour qu’ils soient heureux au
collège, mais (|ue d’autre part ils
doivent s’attendre à ce que, si leur
conduite est répréhensible , les
punitions ''prescrites par le réglement, seront appliquées. Il insi.ste
beaucoup sur l’importance qu’il y
a pour tout jeune homme, qu’il arrive à se for-mer un carocLère aux
principes moraux bien arrêtés et
inébranlables.
M. le pruf. A. Vinmj donne quel-'
ques conseils ti'ès pratiques et très
utiles sur la tenue des calriers poulies notes a prendre dans les manuels el pour les traveaux à faire
à la mai.soii. — M. le prof. Onésime
,Bével affirme qu’iL est de la plus
liante importance que le .gymnase,
tout eu étant pareggialo, conserve
son caractère distinctement, évan
■Æ
'■■li
8
tev'
V- .
— 328
gélique S’il le perdait, il n’aurait
plus sa raison d’être. M, R. serait
heureux, si huii tiornbre d'élèves
se vouaient à la cui’rière de l’enseignement. C’est une carrière où
les épines ne mamiuont pas, mai.s
que bien des ro-ses embellissent
aussi. Quel bien ne pourrait pas
faire en Italie, au point de l’évaug'élisatiou de notre pays, une [)lia
lange de [U’oiesseurs Vaudois. — M.
J. P. Vina y dit, que ce qu’il se proposait de faire avec l'aide de Dieu,
c’était de former des hommes ,de
foi, dé pi'iéfe et de travail. — M.
Maygiore, après avoir attribué sa venue parmi rous à une clispo.sitiün
providentielle de son bon Père céleste,
Iraiteggia son programme d’enseignement et conclut en disant, que
s’il y a des résultats des sciences
expérimentales que l’on-doit accepter
après les avoir bien vayliati,aîs résultats ne nous amènent nullement
à l’athéisme; au contraire, la contemplation des merveilles de la création üôijfli’tne'en nous la foi en l’infi*
nie sagesse du Créateur. — M. ÏJ.
Jahier insiste sur ce point, que
l’instructiou ne doit jamais être séparée d’une éducation morale, et
plus que morale, Chrctiénne, 11 met
devant nos yeux cette Italie de lu
renaissance, si bj'ülarite au point de
vue intellectuel, mais en |>ruie à la
corruption la plus éiiontée. L'Italie
actuelle se débatlant entre l’incrédulité et le papisme n’a point un
avenir assuré. La supériorité, inconto.stée des nations du. Nord vient
de ce que chez elles, l’instruction et
réducation sont étrcitemcnt unies.
Il n’y a rien d’Immaiii qui dure à
toujours s’il ne revêt un caraclére
moral.
M. Charbonnier rappelle la perte
que le Collège a faite emla personne
de M. le prof. lÎ. Rallier.
Il désire que l’étudq de la langue
française ne soit pas abandonnée ni
rnêmajïiise au dernier rang dans
notréfjKollége. Il exhorte les jeunes
,gens,les jeunes filles à s’habituer
dès à présent, dan.s les éludes (piils
poursuivent dans nés établissements,
à ne com|)ter que sur eux-mêmes,
à se rendre indépendants de tout
secours venant du dehoi's. — M. le
prof. Corhba-, 11 ii’est pas entré sans
(|uelque crainte dans celte salle, car
il se demandait si les nouveaux professeurs auraient su prendie la place
de ceuxquisonltombésetsi le collège
Vaudois aurait gardé son cachet
e
' 1 ^
vangelique. Après ce qu’il a entendu,
il s’en va complètement rassuré. On
a parlé de cahiers; que sur chacune
de leurs pages nos étudiants écrivent la divise; Lux lucet in tenebris.
L’Ecole de théologie est une institution importante ; mais, au fond,
l’Eglise pourrait s’en passer. Elle
ne peut pas se pdsseï' du Collège.
C’est ici que bat le cœur du peuple
Vaudois. Tommaseo a dit: O la scuola
0 tempio O diventa tana.. Puisse le
collège Vaudois être toujours ce qu’il
a été jusqu’ici, une école et un temple!
M. le past. ,ém. Parender insiste
.pour que la langue française continue à avoir une place houorablé
dàtis notre io.sUtutiou. Il rappelle les
anciens protesseurs et salue en leur
nom les nouveaux. Que ce qui distinguera le collège vaudois sôit ceci
que l’on, y cultive autant la conscience que la science.'
La séance qui a duré 2 heures et
qui serqble laisser eu tous une im()ression des plus fayorahles,, est
close par une prière du secrétaire
de la V. Table. ■ "
AVIS
Nous serait-il permis de prier
ceux de nos, abonnés de la Tbiir qui
ne font pas collection du Tcmoïn
de nous faii'e tenir à la Tip. Alpina
leurs copies des numéros 1„4, 5, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 29, 37, 39. Nou.s
en aurions grand l)esoin pour compléter nos collections.
Eunest PiOBERT, Gérant.
Torre Pellice ‘Imprimene Alpina.