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, Cinqaante-hoitième année.
ij Octobre 19*2
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L DES VALLEES
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PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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PRIX
Vallées Vandoises ........................
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Que toutes !es cfsoscs vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
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L’IN/ÎUQUKflTION DU “CONVITTO,,; DU POnflRET
Dimanche 8 courant, a eujieu l’inauguration du Foyer, ou « Convitto », destiné
aux élèves des deux sexes qui fréquenteront l’Ecole Latine. Moins grand que celui
de La Tour, cet édifice est cependant monumental, avec son ample façade, son porche, ses terrasses, ses vastes corridors, son
escalier spacieux, ses locaux hauts, clairs
et bien aérés. Il est flanqué d’une grande
saUe, entourée de galeries et destinée aux
soirées et représentations.
Personne n’ignore qu’il est dû à l’initiative, aux plans et à l’habileté des mêmes personnes que celui de La Tour.
La cérémonie d'inauguration a fort bien
réussi, malgré la pluie. Dès 11 h. et demie, un bazar avait été ouvert au public,
qui pouvait choisir entre difFérents objets utiles ou d’agrément, ou bien s’attarder au buffet.
A 3 heures, on ouvrit les portes intérieures de la grande saUe (1) qui fut bientôt remplie comme un œuf, quoiqu’il fallût un billet d’invitation pour y entrer.
Outre les nombreuses personnes accourues
de La Tour, de Pignerol et de Turin, les
vallées de Pérouse et de S. Martin étaient
largement représentées. Hommes, femmes
en coiffe vaudoise, enfants, sociétés avec
leurs drapeaux.
Sur l’estrade, le Modérateur était entouré des Autorités, parmi lesquelles MM.
l’hon. Olivetti, Armandis, président de la
Colonia Pinerolese, Coucourde, conseiller
provincial, Bertetto, représentant du Syndic de Pignerol, Eynard, syndic de I^a
Tour, et les membres de la V. Table.
M. le doct. Rocchi lit les adhésions, et en
premier lieu celle de S. E. Luigi Facta,
président du Conseil des Ministres, retenu
à Rome par les devoirs de sa haute charge,
mais qui promet une visite prochaine à la
vallée à laquelle le rattachent tant de souvenirs. Le Syndic de Pignerol s’est fait représenter par le chev. U. Bertetto, le Prov
(1) Si nous osons formuler timidement une
critique, ce local nous a semblé un peu étroit
pour sa hauteur, ou, si l’on préfère, trop haut
pour sa largeur.
veditore agli Studî par son Secrétaire.
Les différentes Autorités de la Pérouse
se sont fait excuser, sans doute à cause
la distance. Rappelons encore les adhésions
chaleureuses du comm. Bosio et du capitaine Nisbet.
Le service d’ordre était fait avec soin
par sept Eclaireurs de la Section de La
Tour, aux ordres de leur capo-drappello
M. Jahier.
M. Léger, modérateur, ouvre la cérémonie solennelle par la lecture du Psaume
CXXVII et une ardente prière au Seigneur, sans lequel « ceux qui bâtissent la
maison, bâtissent en vain ». Puis il cède
la parole à l’orateur désigné.
En faisant allusion à l’inauguration du
« Convitto » de La Tour et aux nombreuses autres cérémonies qui ont rappelé les
victimes héroïques de la grande guerre,
M. Bonnet se demande si, après quatre
années, nous sommes encore capables de
nous émouvoir à leur souvenir. Oui, répond-il, nous ressentons une vive émotion
en rappelant que, parmi les 500 Vaudois
morts sur le champ de bataille ou sur les
lits d’hôpital, un bon nombre ont, pour
obéir à l’appel de la patrie, quitté sans
hésiter leurs champs du Val Pérouse ou
leurs vallons reculés du Val S. Martin. Ils
l’ont fait, non par ambition ni par passion
militariste, mais par le sentiment du devoir. Et ce sentiment a été profondément
ancré en eux par l’exemple de leurs ancêtres et par les enseignements de ceux qui
ont veillé sur leur éducation et leur instruction. Et si, au milieu des difficultés
matérielles de l’après-guerre et du désarroi moral qui nous entoure, nous pouvons,
avec le secours d’En-Haut, dédier ce beau
monument au souvenir des glorieux défunts, nous sommes heureux qu’il ait en
même temps le but pratique et noble de
continuer, encore mieux que par le passé,
à diriger la nouvelle génération dans la
fidélité à leur Dieu, et dans l’amour de la
patrie et de la liberté, tout en ornant leur
esprit de la culture classique. Il remercie
tous ceux dont la collaboration, à divers
titres, a concouru au succès de l’entreprise, il évoque le souvenir récent de l’intérêt que notre Gracieuse Souveraine s’est
plu à montrer en pereonne pour cette
œuvre patriotique, et il termine en s’écriant, au milieu de frénétiques applaudissements : « Vive la Maison de Savoie
et vive l’Italie ! ».
La Chorale de la paroisse, renforcée par
la Banda Füarmonica de Ja Pérouse, entonne la Canzmie del Piave, qui est aussi
vigoureusement applaudie.
M. Origène Genre, comme syndic du
Pomaret, remercie la V. Table d’avoir
ajouté cette nouvelle institution aux établissements d’instruction déjà existants et
que les Communes avoisinantes envient à
cette Commune. Il rappelle les bienfaiteurs précédents et déplore que plusieurs
des écoles de quartier, ouvertes par le général Beckwith, aillent se fermant dans nos
jours de progrès ! Il souhaite que l’Autorité respecte les traditions anciennes en
ce qu’elles ont de noble et compatible avec
les lois, et il insiste particulièrement sur
la nécessité que l’enseignement du français continue à avoir sa place dans nos
écoles. Il rappelle que le plus haut officier
vaudois, le major Ribet, natif du Pomaret, comme le plus humble des 14 autres
morts en guerre, devaient leur sentiment
du devoir à l’éducation reçue à l’école. Il
rappelle que l’Aula Magna, dans laquelle
nous nous trouvons, est due surtout à la
magnificence de MM. Henri Tron et Aimé
JaUa, ainsi qu’à ceUe de la Société Talc et
Graphite du Val Cluson.
La Chorale chante encore solennellement, presque religieusement, le beau
chœur 1 Litimni.
Enfin, le chev. Coucourde, conseiller
provincial, excuse l’absence de son collègue M. Falchi et rappelle les bienfaits que
la vallée doit à l’Ecole Latine et à ceux
qui y ont enseigné.
Pendant que l’assemblée se lève, la
Banda, très applaudie, joue l’hymne de
Garibaldi ; Si scopron k tombe, si levant
i morti. A peine la grande porte exté
rieure est ouverte, la saUe et tout l’édifice
sont envahis par la foule qui, en dépit du
mauvais temps persistant, avait patiemment attendu la fin de la fonction. On
voit que la cause de l’instruction rencontre la sympathie de la population ; puisse
ceUe-ci savoir en profiter pour son bien et
pour celui de notre Eglise et de notre
patrie. J. J.
EDMONDO DE AMICIS
au pasteur ft’Angrogne
M. ETIENNE BONNET.
A notre prière et à- l’intention des lecteurs de TEcho, la famille Bonnet a consenti à mettre à notre disposition les deux
précieuses lettres que voici, toutes pénétrées d’affectueuse estime pour le toujours
regretté pasteur Bonnet, et d’admiration
pour nos Vallées en général et pour le
beau vallon d’Angrogne en particulier.
Nous les publions sans commentaires et
dans le texte original, crainte d’en altérer
la vraie signification; et nous remercions
la famille Bonnet du régal qu’elle nous
procure.
Torino, 17 Novembre 1883Gentilissimo Signor Bonnet,
Le scrivo per domandarle due favori,
ossia per darle due seccature. Abbia ancora la bontà di perdonarmi per questa
volta.
In uno dei due lavoretti che sto preparando sopra i Valdesi, accenno ad un fatto
raccontatomi da un mio amico, il quale,
essendo innamorato d’una valdese, maritata, di modesta condizione, e domandandole un giorno con molte preghiere un favore, la vide tutt’a un tratto correre in un
angolo della stanza, prendere una Bibbia,
e poi tornare e mettergli sotto gli occhi
un versetto 0 due relativi alla donna adultera ; uscita inaspettata, che fece desistere il giovane dalla sua impresa. Io vorrei citare quel versetto. L’amico non se ne
ricorda più ; ricorda soltanto che eran parole terribili. In una grossa Bibbia che ho
in casa io avrei trovato le seguenti frasi ;
Si un homme dort avec la femme d’un anitre, l’un et l’autre mourra, l’homme adìdtère et la femme adultere... E in un altro
luogo : Les enfants des adultères n’auront
point une vie heureuse et la race de la
couche criminelle sera exterminée. Ma
temo che precisamente queste frasi possano non essere in una piccola Bibbia come
quella che avrà probabilmente avuto queUa
donna. Vorrebbe avere la tontà di trascrivermi un passo qualunque, adattato però
alla circostanza, che io possa inserire nello
scritto ?
Un altro favore ho da chiederle. Prima
di pubblicare il mio libro vorrei far leggere da I^ei i due capitoli relativi ai Vaidesi, e pregarla di accennarmi gli errori
storici o geografici in cui potrei esser caduto. Io le manderei le stampe, ella me le
rimanderebbe con gli appunti sui margini.
Posso sperare che Ella mi darà questo
aiuto ? Gliene sarei proprio grato con
tutto il cuore.
Io sto appunto ora neDa valle d’Angrogna, e ci sono così tutto, con l’immaginazione e col cuore, che mi par di rivedere i
luoghi, di risentire le sue parole, e di es-
2
sere assordato ancora da quel diluvio d’acque cadenti e dalle cento voci del torrente.
Non può immaginare il piacere che provo
in questa illusione, e le liete ore ch’io tomo
a passare in sua compagnia. Mi pare d'essere in obbligo di ringraziarla un’altra
volta della cara accoglienza che ci fece e
delle mille preziose notizie che mi fornì.
Mi conservi la sua benevolenza, e se verrà
a Torino, mi faccia la desideratissima sorpresa d’una visita. Le mando un’affettuosa
stretta di mano con un saluto cordiale per
la sua bella e gloriosa valle.
De Amigis.
Sitile#
Torino, 16 Marzo 1887.
Caro Signor Bonnet,
Le domando un favore che Ella non mi
negherà certamente per amore dei Vaidesi, e glielo domando a questo titolo per^chè, per conto mio, ho già troppo abusato
della sua squisita gentilezza. Si sta facendo
una nuova edizione del libro : Alle porte
d’Italia, al quale ho a^iunto due capitoli ;
e, naturalmente, si ristampano i due capitoli riguardanti 1 Valdesi. In quei due
capitoli mi debbono essere sfuggite alcune,
o forse molte inesattezze ; un giornale di
costì che io non potei leggere (ero in America al tempo della pubblicazione) me ne
ha fatto appunto ; ma oltre a quelle accennate dal giornale, altre ce ne debbono essere. Non vorrei che la nuova edizione
uscisse con le pecche della prima. Vorrebbe
aver la bontà, a tutto suo comodo, di farmi
un elenco, sia pure succinto e senza spiegazioni, delle correzioni da farsi ? Gliene
sarei infinitamente grato e mi atterrei rigorosamente ai suoi consigli. Perdoni la
mia importunità considerando che a nessuno mi potrei rivolgere fuori che a Lei.
Ho il piacere di mandarle i saluti del
signor Giacomo Weizecher, dal quale ricevetti una bellissima e carissima lettera in
questi giorni, unita ad una fotografia dei
suoi nuovi convertiti. Egli sta bene, procede neU’intemo del paese, e serba sempre quella bella e cara serenità d’animo
che tutti gli conoscono.
La prego di salutare per me la sua gentile Signora, la sua bella signorina e tutta
la sua famiglia. Mia moglie pure e i ragazzi desiderano di essere ricordati a Lei.
Io le mando mille buoni auguri ed un abbi-accio affettuoso d'amico e di fratello.
II suo De Amicis.
la laleat mé de la loi des holt heam.
(Retardée).
L’Echo des Vallées du 11 Août a reproduit un article cVEvangüe et Liberté, où
l’on critique la loi des huit heures, et où
Ton en demande, au nom de l’intérêt général, la révocation, ou tout au moins
une modification radicale.
Mon but n’est pas de discuter à fond les
affirmations de l’auteur : mais comment
ne pas en relever, en passant, l’évidente
partialité ?
La loi des huit heures est un facteur
de renchérissement ’? Elle n’en est en tous
cas pas le seul. Alors, pourquoi ne pas
parler de la dépréciation de notre monnaie, qui est vraisemblablement le facteur
principal de la cherté de la vie ? Pourquoi
ne pas mentionner le protectionnisme, qui
sévit avec une vivacité renouvelée, depuis
la guerre, dans toutes les nations industrielles, la nôtre y comprise ? Pourquoi ne
I>as dénoncer les trusts monopolisateurs qui
nous étranglent au nom de la prospérité
de la patrie ? Et si l’on ne peut parler de
tout, pounjuoi laisser peser la responsabilité principale de la crise que nous a léguée la guerre, sur la loi des huit heures,
pauvre bouc expiatoire de l’avidité des
puissants ?
Est-ce généreux ?
Est-ce juste ?
tant*
Mais l’Echo des Vallées n’est pas une
feuille économique ou politique ; c'est un
journal religieux, organe officiel d’une
Eglise chrétienne : c’est du point de vue
de la moralité sociale, mieux encore, de la
fraternité chrétienne qu’il doit juger toute
chose. Le but de la vie chrétienne n’est
pas la production à bon marché : si la
production à bon marché n’est possible
qu’au prix de la chair et du sang de mes
frères ouvriers, je dois renoncer à la production à bon marché : la vie de mes frères a plus de valeur, aux yeux de Dieu,
que ma prospérité matérielle!
Or, au point de 'tme de la moralité sociale, personne n’osera contester que la
loi des huit heures est une conquête : une
conquête, que la guerre a permis de réaliser plus tôt, peut-être, mais qui aurait
dû être réalisée, et l’aurait été quand
même. Elle est l’affirmation du droit de
l’homme, de tous les hommes, à leur part
de vie, de santé, de liberté, de bonheur ;
elle est une condition et un coefficient .
d’amélioration physique, hygiénique de la
race ; en permettant aux classes ouvrières
une vie plus normale, moins surmenée,
eUe devient un puissant instrument de
lutte contre les maladies sociales qu’engendre l’épuisement, et qui, comme la tuberculose, fauchent les populations de nos
villes, et frappent de dégénérescence la
race entière. Elle est encore la proclamation du droit de l’ouvrier à sa vie de famille. Tout cela suffirait à établir solidement sa valeur morale, et partant, religieuse.
Mais ce n’est pas tout : la journée de
huit heures est une condition essentielle
de tout développement supérieur, culturel, artistique, moral du prolétariat ; de
cette culture spirituelle, en particulier,
qui est notre but spécifique à nous, Egli.îe
chrétienne, et qui est seule capable de
donner un sens et une valeur véritable à
l’existence. Ceux qui ont passé des années sur les bancs de l’école savent qu’il
faut du temps pour cultiver son intelligence. Et tous ceux qui ont pris la vie
religieuse au sérieux savent que ce n’est
pas sans efforts qu’on gravit les marches
de la vie spirituelle. Il y a des conditions
ohysiques à la vie religieuse ; nous .savons tous par expérience que la fatigue,
le surmenage, peuvent paralyser la prière:
que quand le travail absorbe toutes les
énergies, quand les préoccupations matérielles occupent toutes les pensées, il faut
un effort héroïque, surhumain parfois,
pour se souvenir qu’on est encore esprit.
Comment pouvons-nous raisonnablement
exiger d’un homme, d’une femme surmenés, énervés par 10, 12, 14 heures de
travail dans un atelier moderne, et sans
cesse préoccupés du pain quotidien, qu’ils
trouvent le calme, la liberté et la concentration d’esprit nécessaires pour pi-endre
part d’une façon active et vivante à la
vie de l’Eglise ?
Ne craignons pas de le répéter : il faut
du temps, il faut des loisirs pour la religion comme pour toute activité supérieure de l’esprit : la loi des huit heures
donne à l’ouvrier ce minimum de temps
et ce loisir.
Mais voici la grande objection : « Tout
cela est une belle théorie ; trois ans d’expérience ont prouvé ce qu’elle vaut. Les
heures libres ne servent pas à l’éducation,
à l’instruction ; on ne les donne pas à la
famille, aux enfants : on les gaspille au
cabaret, au total détriment de la santé,
du budget familial et des honnêtes consommateurs ».
Il y a là de l’exagération : je connais
des ouvriers qui ne passent pas leurs heures libres au cabaret !
Mais si même cela était toujours vrai,
à qui la faute ? L’ouvrier a été jusqu’ici
un esclave, rivé à sa machine par les lois
d’airain de l’industrie capitaliste : s’il a
fait quelques progrès, ce n’est qu’au prix
d’efforts inouis, par lui-même. Qui a essayé, jusqu’ici, excepté quelques hommes
généreux, de développer en lui le goût
pour la vie de l’esprit, pour la connaissance, pour l’art, pour la culture de soi ?
Et alors, pouvons-nous exiger que ce miracle s’accomplisse tout seul, en quelques
années ? Et parce que la loi des huit heures n’a pas transformé du jour au lendemain les conditions intellectuelles et morales du prolétariat, devons-nous lui ôter
tout espoir de réaliser jamais ce progrès?
Non, la loi des huit heures, toute seule,
ne changera pas, ne peut pas changer les
conditions spirituelles du prolétariat.
Personne ne pouvait raisonnableme.nt
s’y attendre, et il ne faut pas faire peser
sur elle la responsabilité des emballemente
qu’elle a pu faire naître dans quelques
cerveaux légers. Mais aujourd’hui, après
trois ans d’expériences, la loi des huit
heui'cs reste ce qu’elle a toujours été :
un moyen ; à nous de l’utiliser : au lieu
de la combattre, sachons voir la responsabilité qu’elle fait peser sur nos têtes.
Ne risquons pas de contrecarrer les plans
de Dieu par nos préoccupations, même
légitimes, d’intérêt : soyons plutôt ses coopérateurs, afin que les efforts dee hommes vers un plus grand bien ne soient
pas rendus vains, mais portent tous les
fruits qu’ils sont susceptibles de porter.
Nmo Mieoge.
iimilllS »lllltt
Le Rapport de la Commission au Synode
a déclaré que la somme annuellement nécessaire, en dons, pour no.s (Kuvres de
bienfaisance, était de 135.000 lires. Pour
rendre la chose i)lus concrète et plus frappante, nous dirons que la Commission a
besoin d’encaisser, sous la forme de dons,
la somme ciuotidienne de 400 lires !
Pour ce qui concerne les Hôpitaux et
le Refuge, trois mois à peine avant la clôture des comptes, nous sommes malheureusement à même de déclarer que le but
est bien loin d’êti'e atteint. L’exercice,
pour l’Orphelinat, commence en Juillet,
et des 32.000 lires dont nous avons absolument besoin, en dons, à peine 2.000 sont
entrées !
Nous ne perdons cependant pas courage. L’expérience nous a enseigné que le
Seigneur pourvoit, c]ue bien des cœurs
sont sensibles aux souffrances humaines,
que bien des bourses sont largement ouvertes, que toujours nous avons trouvé
le nécessaire.
C’est donc avec une pleine confiance
que nous portons à la connais.sance du Public Vaudois et des Amis les besoins de
nos œuvres.
Agriculteurs vaudois, offrez pour ceux
qui souffrent le prix d'un kilogramme de
beurre, de deux douzaines d’œufs, de quelques myrias de pommes de terre ; ouvriers,
offrez le produit d'une journée de votre
travail ; vous qui avez de plus faciles et
considérables entrées, donnez selon la mesure de vos moyens ; nous pourrons ainsi
surmonter la crise de ces années difficiles
et nos œuvres de bienfaisance continueront à être un des plus beaux ornements
de notre chère Eglise, un des plus précieux privilèges de notre Peuple.
La Tour, le 10 Octobre 1922.
La Commission.
l
Istituti (l’Istruzione Media e Normale.
La riapertura solenne dei corsi, nel Liceo-Ginnasio e nella Scuola Normale di
Torre Pellice, avrà luogo Mercoledì p. v.,
18 Ottobre, alle ore 15.
Dirà il discorso di circostanza il prof.
Davide Jahier.
Le lezioni principieranno regolarmente
Giovedì, 19 Ottobre, alle ore 8.
Si ricorda agli interessati che le iscrizioni per l’anno scolastico 1922-23 si chiudono col 15 Ottobre p. v.
Il Preside: Davide JAiircR.
Il Direttore: Attiuo Jalea.
CHRONIQUE VAUD0ISE.
ANGROGNE. Permettez-moi, M. le Directeur, de dire quelques mots sur Pra du
Tour. Qui ne connaît cette forteresse de
nos anciens Barbes ? Rarement des personnes venant des différents côtés de notre péninsule ou de l’étranger, à La Tour,
en partent sans avoir visité ces lieux stra
tégiques ; car la bravoure des héros du
Pra du Tour est une des plus belles page.s
de l’histoire vaudoise.
Depuis 44 ans, dans la chapelle du Pra
du Tour, à laquelle a été annexée une
école, a retenti de message du salut. De
bons régents y ont été placés (l’école est
passée à la province et est dirigée actuellement avec profit par M.Ue E. Giampiccoli). MM. J. P. Jalla, Bertinat, Pons, Massel, D. Jalla, Fontana, y ont laissé des traces bénies. L’Evangéliste actuel travaille
consciencieusement et avec amour au salut des âmes d’après ses faifiles moyqns.
Le culte principal du Dimanche est fréquenté par une moyenne de 30 à 40 personnes en été. L’après-midi nous avons eu
une réunion en plein air dans huit endroits différents. Nous avons fait deux
fois le tour aux alpes. Tous ces cultes
étaient bien suivis, même par les étrangez’s. Pas un ne manquait. A la Sella nous
avions 5 Vaudois et 25 catholiques. L’hiver, 10 ou 12 parmi ceux-ci fréquentent
régulièrement les réunions du Dimanche
soir que npus avons dans l’école Beckwith,
Nous avons distribué des traités à tout le
monde. L’année dernière j’en ai fait venir un grand paquet de Florence. Ces
opuscules ont certes fait du bien dans
cette fraction parmi les non-Vaudois.
Nous remercions ceux qui nous ont visités cet été. Merci surtout à MM. les pasteurs P. Bosio, Bertinat, Attilio Jalla, l’ing.
Rostain et à leurs dames et demoiselles, à
10 prêtres, aux 12 jeunes gens et jeunes
filles de l’Union Chrétienne de Saint-Se-,
cond, aux 16 Pramolins, parmi lesquels 14
catéchumènes reçus le printemps dernier
et à tous les autres.
Ici nous avons, en hiver, trois bonnes
écoles avec 90 enfants (y compris Saben),
une cinquantaine d’enfants à l’école du
Dimanche avec 6 moniteurs, et l’ünion
Chrétienne. Le culte principal est fréquenté par une moyenne de 50 personnes.
Les réunions du soir sont bien suivies,
mais il en est encore trop qui négligent
leur salut. L’ennemi a changé d’habit. Il
n’a plus la même tactique qu’il avait du
temps de Léon X. Maintenant nos ennemis
sont légion : c’est l'indifférence, la cupidité, les plaisirs, la .sensualité, la mondanité qui font ravage dans nos rangs. O
Vaudois, Vaudois du Pra du Tour, soyons
dignes de nos ancêtres. Nous ne pouvons
servir deux maîtres. Ce que nous aurons
semé nous le moissonnerons. Li.sons chaque jour avec prière et foi notre Bible,
fréquentons régulièrement les Saintes Assemblée.s, et le Dieu de nos Pères saura
nous protéger et nous bénir et nous accordera au grand jour la part de l’héritage des saints dans la lumière.
D. Gaydot:.
NEW-YORK. Cher « Echo »! Nous voici
revenus à notre tâche quotidienne après
quelques semaines de vacances. — Notre
Eglise a ouvert une autre fois ses portes, le 3 Mai, et une quarantaine de
Vaudois n’ont pas eu besoin de recevoir
d’annonce spéciale pour se rendre au premier culte de l’année ecclésiastique 192223. Cela veut dire : bon courage, amis.
— Le l.er Juin, Gilbert Ribet, de Valdese, N. C., et Prospérine Héritier, de
Meano, ont demandé d’être unis en mariage dans notre chapelle. La cérémonie a
eu lieu devant un bon nombre d'amis. Le
banquet d'occasion a été préparé par MM.
Grill-Bertalmio-Bigliani.
—■ Le 7, notre culte de la Pentecôte a
été un des plus beaux de l’année.
— Le 17, M. le docteur Théophile H. Giraud est venu nous faire ses adieux avant
de partir pour l’Italie.
— Le 26, c’est notre chère élèye de
l’école du Dimanche qui nous a dit adieu.
Celle-ci est partie pour une patrie bien
meilleure et infiniment plus belle que le
pays qui l'a vue naître ! Elle nous a quittés pour s’envoler au ciel, la céleste patrie, le pays des bienheureux élus de Dieu;
Hilda Pontet, fille unique de M. et M.me
3
Pierre Pontet. « L’Eternel l’a donnée, l’Eternel l’a ôtée, que le nom de l’Eternel soit
— Le 29, M.me Philippe Grill avec René
sopt partis pour Pramol, et le même jour
M. et M.me Jean Grill avec Ida et Georges pour Prali. Bon voyage et bon retour.
— Le l.er Juillet a eu lieu notre famepse promenade de l’école du Dimanche.
Comme toujours, un bon nombre de parents et amis ont accompagné les enfants
à Bear Mountains, endroit très adapté,
pittoresque et si bien ombragé qu’on se
dirait au Guinivert.
— - Le 2, M. et M.me Alfred Tron ont
présenté au Seigneur leurs enfants Eveline et Edmond. Le baptême a eu lieu chez
M. et M.me Jahier, pramoulins.
— Le 16, c’est M.Ue Henriette Postre,
du Pomaret, qui nous a quittés pour aller
à la rencontre de son Maître, après une
très courte maladie. « Je suis prête à
tout, à rester ou à m’fen aller, si Dieu le
veut. 11 connaît sa brebis ». Voilà ses der
— Le 22, François Pascal, des Fontaines
de Salse, est venu lui aussi nous dire « aurevoir ;> avant d’aller rejoindre sa famille
au vieux pays. 11 a même insisté pour que
nous acceptions S 5 en remerciement du
coup de main que nous lui avons donné à
propos de son billet d’embarcation et de
-son passeport. Nous avons mis cet argent
pour les fonds de l’église.
— Le soir du 16, chez le pasteur, Anna
Negrin, de Bobbio Pellice, une de nos fidèles membres d’église, et Angelo Bifnlco,
de Somma Vesuviana, ont reçu la bénédiction divine sur leur mariage. C’est un
autre cas où l’Evangile a triomphé sur le
papisme,
— Et nous voilà arrivés aux vacances,
c’est-à-dire au mois d’Août.
Etant donné le nombre de malades que
nous avions et avons encore dans les Hôpitaux, nous n’avons pas cru bon de nous
absenter de New-York. Fort heureusement
nous n’avons rien de bien sérieux à signaleî-, I^e tout s’est passé passablement bien
jusqu'ici.
“ Nous voulons terminer comme nous
avons commencé, c’est-à-dire par annoncer
au.x Pouniaretins 'que le 13 Août Eugène
Pons et Adèle Rihet sont venus chez le
Pasteur pour recevoir la bénédiction divine sur leur mariage. Barth.
S.'HNT-GERMAIN. Le 10 Septembre
dernier, un long cortège accompagnait au
champ du repos la dépouiUe mortelle de
Bülfuas Jean de Ptiul, des Ciampets, âgé
de 37 ans. mutilé de guerre, décédé après
une très longue maladie qui l’affligeait
depiii.s .son retour du service militaire.
Ouvrier mineur apprécié et de bon caraciére, il busse un profond regret parmi
ses comiragnons de travail.
.4 la veuve affligée et aux 5 orphelins,
nos condoléances sincères ! "'«■■■«■»ta.
— - Dans les soirées du 20 et 24 Septembre dernier, notre jeunesse, toujours active, a récité dans la grande école et au
profit de l’Asilo Infantile, la comédie :
Peck del ini.o cuore.
.Mos artistes ont été vivement applaudis, surtout M.lle llda Rivoir qui jouait le
rôle principal..
.Avec le local bondé les deux soirs, il va
sans di’-e que le résultat financier a été
très satisfaisant.
SAINT-JEAN. Le pasteur Dante Co(xmia. Cet été encore, sur notre requête
amicrtle et insistante, il avait accepté de
prêcher dans notre temple. La tristesse
accablée de .sa convei'sation nous avait
frai>pé douloureusement, lui jadis si entrain et .si cordial. Peut-être voyait-il,
déjà, dans l’avenir... I] vient de mourir,
à Genève, d'un mal qui ne pardonne pas,
et la nouvelle angoissante de sa mort nous
a rempli de douloureuse stupeur. Il n’avait
cjue 38 ans !
Né à Saint-Jean, il avait suivi avec flistinction les cours de notre Collège et fait
brillamment ses études théologiques à la
Fapulté Nationale de Genève. Consacré à
Neuchâtel, il fut pasteur à Boudry, Montbéliard, yalentigney, et à La Chaux-deFonds ensuite, où il exerça son ministère
pendant onze ans en conquérant l’admiration et l’affection de tous par la puissance de sa parole éloquente, par son activité extraordinaire, par la cordialité, la
bonté fraternelle, la foi vivante qu’il apportait dans la cure des âmes, par la confiance qu’il savait éveiller dans les cœurs.
Depuis un an, ses mérites exceptionnels
de pasteur de marque l’avaient appelé à
Genève, à l’Eglise du Pefit Saconnex, où
déjà avait-il su par sa parole et par son
amour enrichir largement les âmes qui
lui étaient confiées. L’avenir s’offrait à
lui plein de promesses radieuses... quand
l’appel du Maître est venu, plongeant dans
le deuil sa chère famille et sa chère Eglise,
ainsi que ses amis si nombreux et affectionnés.
Ses obsèques eurent lieu le 5 Octobre,
dans le temple du Petit Saconnex, « devant une immense foule émue, dit le
Jour7ial de Genève, qui était venue rendre
un suprême hommage à ce vaillant serviteur », et où prirent la parole MM. les
pasteurs Marc Borel, pour le corps pastoral de Neuchâtel, Lemaître, Grosclaude,
Thormeyer, 'Weber et le Modérateur de
la Compagnie des Pasteurs : et ce fut tout
un vibrant témoignage à la personnalité
si bienveillante et si riche de notre cher
ami, tout une expression de regrets et de
douleur profonde.
Les collègues Vaudois et tous les amis
d’Italie se joignent à ces témoignages et
à cette douleur en vouant à la mémoire
de Dante Cocorda un souvenir plein d’affection et de larmes. Nous adressons à
M.me Cocorda, sa veuve, à ses enfants, à
toute sa chère famille l’expression de notre sympathie fraternelle, en demandant
à Dieu de les soutenir et fortifier dans
leur épreuve immense. J. B. '
EXTRA MUROS.
Zambèze- — M.lle Graziella Jalia, de
Lealui, décrit, dans le Journal des Missions,
l’approche d’un lion à la tente où elle se
trouvait avec sa collègue, M.lle Rose Briod.
Je ne transcris que quelques phrases des
plus saisissantes:
« ...ce qui nous écrasait le plus, c’est le
silence qui a suivi le grognement du lion:
un silence profond, impressionnant, comme
nous n’en avions jamais senti. Sous la
grande voûte étoilée les nuits africaines ont
un charme spécial; vous ne vous sentez
jamais seuls. Mais, en cet instant, tout
s’était tu; tout à coup le chant des oiseaux avait cessé, les grillons de même.
Toute la nature semblait être sous un charme, toute vie était comme suspendue, comme arrêtée. Le silence du tombeau, l’approche de la mort ne peuvent pas être
plus profonds, plus impressionnants, plus
froids. Et nous-mêmes nous nous sentions
comme figées en deux statues de marbre;
notre respiration s’arrêtait. Nous étions
nous aussi sous le charme du roi des animaux, que l’on sentait sans le voir, que
l’on devinait se promener majestueusement
dans la forêt, l’air noble et fier, à la recherche de quelque victime. Le silence devenait plus profond, plus froid, plus intense et d’un moment à l’autre nous nous
attendions à ce qu’il nous entraînât dans
son gouffre... ».
Et voilà quelques lignes de M.lle Des
Mesuards, de Séshéké:
« ...M.lle Giugler vient d’arriver en pirogue, ramenant une jeune femme dans un
état de gangrène intérieure affreux, une
des plus gentilles anciennes filles. Son bébé
est mort et comme elle ne l’attendait pas
si tôt, le mari était absent. Elle n’a reçu
aucun soin pendant huit ou dix jours d’infection. Peut-être avec tous les médicaments, sous la main et avec l’aide de Dieu,
M.lle Giugler réussira-t-elle. Elle se donne
sans compter... ».
Sénégal. — Le Sénégal vient d’être
abandonné par son unique missionnaire
français, M. Drancourt, qui, ayant perdu
femme à Dakar en iqao, a dû, maintenant, revenir en France pour l’éducation
de ses enfants. Il ne reste, là-bas, que deux
ouvriers noirs. Je leur laisse la parole.
M. Samuel 'Vauvert, instituteur indigène,
écrivait:
« ...Mon cher pasteur que j’aime tant et
tant, va partir. C’est douloureux pour moi,
de penser que c’est peut-être la dernière
fois, sur cette terre, que je verrai son doux
sourire, que je sentirai une vraie affection
dans sa poignée de main. Il s’en va, il est
vrai, avec l’espoir de revenir dans cinq
ans; mais qui sait? Non, je ne veux pas
dire que nous allons être des brebis sans
berger, car le bon Berger Lui-même est là
en ce moment. Il me dit: Crois seulement.
Et je veux croire que dans sa grande
bonté, il permettra encore au Sénégal de
revoir celui qu’il aime de tout son cœur
et qui l’aime de retour...».
M. Nichol, pasteur indigène, ajoutait
plus tard:
« ...Notre cher M. Drancourt nous a quittés, Lundi dernier. Son culte d’adieu fut
très émouvant; blancs et noirs avaient les
yeux obscurcis par les larmes, et moi c’est
à peine si je voyais la musique du dernier cantique que je devais accompagner
sur l’harmonium... ».
Cameroun. — Au Cameroun le travail
missionnaire est des plus intéressants. La
Mission de Paris a là-bas plusieurs missionnaires pleins de zèle, d’activité, d’enthousiasme. Je vous donne des extraits de
leurs dernières lettres.
M. Gallaud, de Douala, écrit, après une
visite dans le Laryassi:
« ...Dans cette région la variole a fait,
et fait encore, de terribles ravages. Pensez
que dans une de nos annexes quarante
chrétiens sont morts, près de la moitié, et
le service de santé, débordé, ne peut suffire à la tâche. J’ai trouvé à cent mètres
de la Mission, dans une case basse et sombre, une fillette au corps amaigri et tout
couvert de pustules et de croûtes. Elle est
là depuis quinze jours et ses parents l’ont
* cachée au l^eu de l’amener au docteur. J’ai
téléphoné à l’hôpital et un quart d’heure
après arrivait une automobile sanitaire qui
l’emportait ».
Plus tard, après une tournée de vaccination, M. Gallaud écrit:
« ...J’ai pu vacciner environ 2750 personnes et, avec l’aide de Dieu, j’ai l’espoir que le fléau sera enrayé dans cetté
région ».
M. Vincent, après une visite dans le
nord du Cameroun, écrit:
« Dans ce pays extraordinaire les chrétiens sont d’un zèle étonnant. A mon arrivée à Baua, après une marche de dix
heures, fatigué, sale, affamé, soupirant
après une cuvette d’eau fraîche et un morceau de n’importe quel aliment à mettre
sous la dent, je dus aller d’abord présider
un long service, le temple étant déjà bondé
de gens qui m’attendaient en chantant des
cantiques. Et le lendemain je fus réveillé
en sursaut, à 5 heures du matin, par de
nouveaux cantiques: l’église était de nouveau pleine!... ». E. Fasanabi.
(Extraits tirés du Journal des Missions, Juillet
Août 1922).
CHROIVIQllE P0L1TÍQUE.
Nous avons appris à nos dépens qu’il
ne faudrait jamais se prononcer au .sujet
des agissements probables des fascistes.
A deux reprises déjà, sur la foi des promesses des chefs, nous avions annoncé que
les violences et les luttes sanglantes allaient cesser ; et voilà qu’eUes ont repris
de plus belle. Enhardi par le succès, encoui'agé par la veulerie du Gouvernement,
le Fascisme prétendisse substituer de plus
en plus au Pouvoir et veut s’imposer, par
tous les moyens, aux autorités établies
comme aux particuliers, à l’Etat comme
aux administrations. Or cela ne peut pas
et ne doit pas durer, car si le fascisme a
sauvé l’Italie du bolchévisme, il y a deux
ans. ce n’est pas encore une raison pour
qu’on lui permette de l'asservir aujourd’hui à sa domination tyrannique et réactionnaire.
Vous connaissez ses derniers exploits
dans le Haut Adige : l’occupation du Municipc de Bolzano, aboutissant à la démission du Conseil austrophile (qui, à la
vérité, aurait dû être di.ssous par le Gouvernement); l'occupation de Trente et
l’imposition au gouverneur, M. Ci’edaro,
de résigner immédiatement ses fonctions
et céder le pouvoir à l’autorité militaire.
Nous ne parlons pas de bon nombre d’autres manifestations violentes dont plusieurs localités ont été nouvellement le
théâtre. Mais il y a plus : on attribue, à
tort ou à raison, aux fascistes le projet
insensé d'un coup d'Etat et, pour commencer, ils réclament d’un ton de menace
les élections pour décembre prochain, dans
l’espoir d’obtenir une majorité assez forte
pour nous gouverner. Cependant, quoique
le renouvellement de la Chambre soit également préconisé par d’autres adversaires
du Cabinet, il n’est guère probable que les
comices électoraux soient convoqués avant
le printemps prochain, et cela pour plusieurs raisons. Avec une situation intérieure de plus en plus critique et les menées sourdes des adversaires ambitieux,
le Ministère Facta n’est donc pas sur un
lit de roses. On reparle de crise et même
de prochaine crise extra-parlementaire, et
tout est possible par les temps qui courent. On a toutefois quelques raisons de
croire que le Cabinet actuel va demeurer
en fonction au moins jusqu’à la fin de
l’année. Le Parlement ne sera pas convoqué avanf la première quinzaine de novembre.
A la suite de la scission du parti socialiste, la fraction rnoxmaliste s’est empressée d'adhérer à l’Internationale de Moscou et d’adopter comme organe YAvanti.
Les dissidents se sont groupés en parti
socialiste-unitaire auquel se sont déjà inscrites les plus éminentes personnalités de
la «vieille garde»: E. Ferri, Canepa, Turati, Treves, D’Aragona, Modigliani, etc.
Le quotidien La Giustizia sera leur organe.
La Confédération générale du Travail
se détache du parti socialiste. Vu la scission du parti même, avec lequel le pacte
d’alliance est donc nécessairement rompu,
la « Confédération » déclare de se dégager
de tout lien avec un parti politique quelconque. On ne saurait agir avec plus de
sagesse.
Bologne réunit, à partir du 9 courant,
le Congrès des libéraux pour l’organisation et le groupement de Ses différentes
fractions. Les premières discussions, très
animées, révèlent une tendance conservatrice et philo-fasciste très marquée. La
majorité ne veut plus entendre parler de
« démocratie »; aussi les représentants de
45.000 voix sur 66.000 exigent-ils que le
parti se dénomme désormais « parti libéral italien» tout court, ce qui veut dire
que les 27.000 démocrates du Piémont, représentés au Congrès par l’ing. Gay, sont
mis de côté. Une autre scission, donc. Ce
que les « Populaires » doivent se gausser
de nous !
La Conférence de Moudania allait aboutir à l’accord, malgré l’intransigeance des
Grecs, qui se refusaient à évacuer la
Thrace, lorsque de graves divergences de
vues entre la France et l’Angleterre ont
momentanément arrêté les pourparlers et
menacé de tout brouiller. Enfin, à la suite
des conversations de Paris entre Poincaré, «
Lord Curzon et le chargé d’affaires d’Italie, M. Galli, l’âccorà est obtenu sur les
bases suivantes : 1° Evacuation immédiate
de la Thrace, par les Grecs ; 2° occupation
de la Thrace par les Turcs, dans l’espace
de 30 jours, au cours desquels les Alliés
garderont le contrôle, pour se retirer ensuite définitivement. Le conflit diplomatique étant réglé, la Conférence de Moudania peut reprendre ses travaux ; mais
il n’est pas dit qu’il ne faille s’attendre à
de nouvelles complications soit du côté des
Turcs triomphants, soit du côté des Grecs,
humiliés et écrasés. j. c.
J. Bonnet, Rédacteur-Responsable.
’'roTre Pellice - Imprimerie Alpine.
leiesili
1.
Madame Nancy Costabcl-Bonjour
et ses enjants Marguerite, Aldo et
Ermanno; tes sœurs, et tous le parents,
ont la douleur d’annoncer le départ pour
la Patrie Céleste de leur bien-aimé
MATTHIEU COSTABEL
SECRÉTAIRE COMMUNAL
décédé à l'âge de 62 ans.
L’ensevelissement aura lieu Vendredi
13 courant, à 3 heures de Vaprès-midi.
Torre Pellice, 11 Octobre 1922.
4
INDIRIZZI
Mli iriDdpali ìM eil Opere Valdesi la Italia
VALLI VALDESI.
Aagro^na • Pastore: Bagenio Rere).
Bobbio Pellice - Pastore : B. Bertalot.
Lucma S, Giovanni - Pastore: GioTanni
Bonnet.
Maaaello - Pastore: Pietro Cbauvie.
Parrero ■ Pastore: Enrico Tron, S.
Plncrolo - Pastore: Luigi Maranda.
Pomaretto - Pastore: Ginlio Tron.
Prali • Pastore Guido Comba.
Pramollo - Pastore: Em. Tron.
Prarostino - Pastore: Giov. Bertinatti.
Rlclaretto: - Pastore: G. Marauda.
Rodoretto - Pastore: Alberto Fuhrmann.
RorA - Pastore: P. Peyronel.
S.Germano Chisone - Pastore : EnricoTron, J.
TorrePelltce - Pastore: Davide Bosio.
VillarPellice - Pastore: Bart. Soulier.
Aosta - Chiesa: 3, Rue Croix de Ville - Pastore: Aug. Jahier, ivi.
Bori - Chiesa:Corso Vitt. Etn., 164.
Benevento - Sig. Ant. Cornelio, Via Pietro
De Caro, 17.
Biella - Chiesa: Via Funicolare - Pastore:
G. G. Ribetti, Casa Boglietti Bottalino.
Borrello - Chiesa Evangelica, Sig. G. Bert.
Brescia - Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
Garibaldi) - Pastoie: Luigi Rostagno, ivi.
Brindisi - Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaecaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato • Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Forneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore: Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltanissetta - Chiesa: Via Maida, 15- Pastore: Luigi Micol, ivi.
Cbieti - Chiesa Evangelica: Sig. D. Rosati.
Villa Comunale.
Coazze - Pastore: R. Boiàttini.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi Pastore: G. Moggia, ivi.
Dova,dola - Chiesa Evangelica.
FelonYca Po - Chiesa Evangelica - Sig. Ben.
Giudici.
Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51.
Chiesa: Via Manzoni, 13 - Pastore:
E. Meynier, ivi.
Fiume - Chiesa: Via Sem Benelli, 6 - Pastore; Arnaldo Comba - Via Trieste, 219.
Forano - Chiesa Evangelica; Sig. Enrico
Corsani.
Genova Chiesa; Via Assarotti - Pastore:
Bart. Revel - 2, Via Curtatone.
Grotte - Chiesa Evangelica - Pastore: Luigi
Micol.
Ivrea - Chiesa; 5, Corso Botta - Pastore:
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
La Maddalena - Chiesa Evangelica; Sig.
Enrico Robutti.
Livorno - Chiesa: Via G. Verdi. 3 - Pastore:
Arturo Muston, ivi.
Lucca - Chiesa; Via Galli Tassi, 18 - Culto
ogni Domenica alle ore 19,80 - Pastore;
G. D. Bufia.
Lugano - Chiesa Evangelica - Pastore :
Paolo Calvino.
Mantova - Chiesa: Via Bacchio, 4 - Pastore:
Benv. Celli.
Messina - Chiesa: Via Maddalena, 120 - Pastore; Giuseppe Messina, ivi.
Milano - Chiesa di S. Giovanni in Conca Pastore: V. Alberto Costabel „- 22, Via
Telesio. — Chiesa di Via Fabbri, 9 - Pastore; Emilio Corsani, i Via Stradivari.
Napoli - Chiesa: 25, Piazzetta Tagliavia Pastore: Attilio Arias, ivi.
Pachino - Chiesa Evangelica - Pastore: Davide Pons, ivi.
Palermo - Chiesa; Via Macqueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
Pescolanciano - Chiesa Evangelica.
Piani di Vallecrosia - Pastore: F. A. Billour,
Asilo Evangelico.
Pisa - Chiesa: Via Derna, 15 - Pastore: G-.
D. Bufia - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore;
Gius. Banchetti.
Roma; Chiese: Via Tre Novembre, 107, _e
Piazza Cavour - Pastore; Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
Sommani, 57, Via Marianna Dionigi.
Sampierdarena - Chiesa: i6. Via G. Carducci - Pastore : Giovanni Petrai, ivi.
Sanremo - Chiesa; Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa: Corso Crist. Colombo. 13 Pastore: G. Petrai.
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore;
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore i8 - Pa,store: Davide Pons.
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pa.store:
R. Buràttini.
Taranto - Chiesa: Via d’Aquino, 132- Sig.
Pietro Varvelli.
Torino - Chiesa: Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori; Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa; Via S.M.Maggiore - Pastore.Guglielmo Del Pesco - 535, Via Scorcola.
Venezia - Chiesa ; Palazzo Cavagnis' (Santa
Maria Formosa)-Past.i: Da-vide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (presso il Duomo)
- Pastore; B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea.
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V, Trobia.
Ufficio di Presidenza della Tavola Valdese
Sig. Fasi. Bartolomeo Léger, Moderatore
Sig. Fast. Ant. Rostan, Segretario-Cassiere, 107, Via Tre Novembre, Roma.
Facoltà di Teologia : Roma (26) -ViaPietroCossa, 42 : Frof. G. Lussi,G. Rostagno, Ern.
Comba.
Ufficio Pubblicazioni ; Torre PelUce, Fs»
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato:Torre Pellice Freside: Frof. G. Maggiore,
Scuola Normale Pareggiata: TorrePeUice
Direttore : Prof. G. Ribet.
Scuola Latina: Fomaietto ■ Direttore : Prof
D. Jahier.
Convitto Maschile: Torre Pellice - Direttore:
Fast. F. Grill.
Convitto Femminile: Torre Pellice ■ Direttrice: Sig.na A. Vinfon.
OrfanotroBo : Torre Pellice -Dire ttrice : S ig. n a
N. Arnoulet.
Istituto Femminile Valdese di Vallecrosia
Direttore Past.F. A. Billour.
Rifugio per incurabili; Luserna S. Giovali a
Asilo pei Vecchi; Luserna S. Giovanni.
Asilo pel Vecchi: fe. Germano Chisone.
Casa delle Diaconesse - Sede e Direzione
Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore
A. Comba - 22, Via Beaumont - Torino.
Scuole elementari (annesse alle Chiese) : C-arema, Dovadola, Forano. Grotte, Pachino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Balle,
Sanremo, Vallecro.sia, Vittoria.
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del CristianeBimo, 220 pagine [Estero L. 6]. IL CATECHISMO EVANGELICO, edizione popolare, in italiano L. 4e in francese - 27 lezioni in 70 pagine [Estero L. 2]. » 1,—
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