1
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PBIX D'ABONNEMENT pÎr AN
Ttalie...................L. 3
Tous les pays Ao VUDlon de
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Amérique du Sud .
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CiiezM. Erne^Bobert iPignerol) et
à la Lit^irie Cbiautore et
MascareUi { Pignerol ). .
I/abonnement part du Ir Janvier
et se paie d'avanee.
N. 2.
14 Janvier 1887
Numéros séparés demandés avant
^ le tirage 16 centimes eliacnn.
I Annoifr,0K: 20 centime# par ligne
pour une seule fois, —15 centimes de 2 à Ó fois et 10 cen
tiftes pour Q fols et an dessus
S'adresser pour la lieilactton et
PAdminfstrfttion à K. le Pasteur H. Bosio —Saint ffermain-Cluson (Pinerolo) Italie.
Tout cbàngeraent d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Yorw me serez iènwin.», Actbs 1,8. la vérité ax>ee la charité, Epu. iv, 15.
s$oixiiïialr*o.
Une fi>i siiii'Èni cl vive, — Correspondance africaine. — Asik's pour les pauvres. — La prière prévaut auprès de
Dieu. — Evaiigôlisalion. — Cuore do Do
Amici's. — NoMteikn rdigieunex — C/ironique imudoùe.. Souscription. —, Annonces.
Une foi sincère et vive
Il y a plus de quarante ans, A.
Vinet écrivait ces paroles: «La profession vague de christianisme ne
signifiera bientôt plus rien et ne
sera plus acceptée. Les manifestations extérieures et rituelles peu
k peu tomberont dans le mépris.
Elles ne tromperont plus les témoins; et quant à l’auteur de ces
manifestations, lui-même ne se
trompera plus à si bon marché.
Ainsi l'on approche du temps où
tout acte de profession emportera
beaucoup, dans l’opinion publique, pour ou contre celui qui
l’aura Consommé. Ce temps . est
déjà commencé». Nous pouvons
dire que ce temps est maintenant
bien avancé. Sans nous occuper
de ce qui se passe dans les autres
églises, nous pouvons constater
chez notre peuple qui est pourtant
bien loin des grands centres où_
les idées sont toujours un peu
plus avancées, combien les manifestations extérieures de la foi
sont tombées dans le mépris. Essayons de les passer en revue
pour voir ce que l'on en pense.
Dans plusieurs de nos paroisses
le culte public n’est plus fréquenté
comme il l’était vers la moitié de
notre siècle. Là où la population
est nombreuse,, les temples^ se
remplissent encore plus ou moins,
et l'on peut garder une certaine
illusion à l'égard de la fréquentation du culte, mais il y a un
bon nombre de personnes qui
s’abstiennent de toute assemblée
religieuse, et un nombre bien plus
grand qui n’y assistent que par
occasion, non par devoir. Elles
estiment qu’elles peuvent impu-
2
néraent dispê^nser. Sî*elles ne
veulent ^as passer pour irréligieuses'’felles disent qu’elles prient
chez elles, et que cglafaitla même
chose. D’auties se défendent en
accusant ceux qui fréquentent le
culte d’être pires que ceux qui
n’y mettent pas les pieds. Ce n'est
certes pas la faute de l'Evangile
s’il y a des in4ividus qui tout en
ayant des dehors religieux,, ne
sont pas honnêtes. Mais il est
évident que la présence au culte
n’est pas une garantie de foi sincè*B, et d'une sainte conduite;
pour savoir si un homme est droit
dans ses affaires, on ne se demande pas s’il est assidu aux
cultes; on ne veut pas s’exposer
à être trompé, l’on s'en tient à
d’autres témoignages.
La sainte cène est la partie du
culte la plus ahandonnée. Dans
quelques paroisses il n’y a guère
que le quart des membres de
l’église qui prennent part, une
fois par an, è la sainte cène. Il
semble que; avec un si petit nombre de communiants, nous devrions être Id'Ius sûrs de notre
affaire, c'e.st-à-dire, que nous
devrions n’avoir parmi eux que
des personnes sérieuses. Et cependant nous n’en sonimes point
là. La participation à la sainte
cène est encore une vague mani-'
festation de christianisme. Et là
où. tout le monde communie, la
manifestation n'est certes pas plus
sérieuse; les âmes peuvent se
croire un peu plus en règle avec
Dieu, mais elles se trompent,
tandis qu’on’qiç iS’"'trx)tnpe g,uère
à leur égard. ■' ^
Le baptême, se faisant d’une
manière plus individuelle,^devrait
être une inanife,station" g^ès sérieuse et très précise de notre
foi , mais la plupart du temps
l'on s’en tient à la partie cérémonielle que r on . accompagne
quelquefois d’un festin plus ou
moins riche, en toubliant «l’engagement d’une bonne conscience
devant Dieu». 1, Pierre iii, 21.
Et ce qu’a été le baptême, la
conlirmation l’est aussi. Les jeunes
catéchumènes prennent les engagements les plus sérieux, mais
en apparence seulement, non en
réalité.
Aussi, bien des pesonnes disent
aux jeunes gens qui vont être
admis : « Vous allez jurer le faux *.
Notre peuple tient à la réception
régulière de ses enfants, mais il
regarde! à' la, furma» à li’habi'tw.de,
plus qu’au fonds.
Faut-il quq rindiiflférence et le
mépris pour les manifestations
extérieures où rituelles de là, foi,
aille^ plus loin avaiit 'que nous
ayons une réaction 'puissante?
C’est possible, nous ne Iq désirons
pas. Ce que nous désirons ce sont
des hommes convertis à Christ de
tout leur coeur, qui « choisissent
plutôt d’être aÇligès aVec l‘e peuple
de Dieu, que dé jouir pour un
peu de temp.s ‘ des- délices du
péché; et regardent .D'opprobre.
de Christ' comme" des richesses
plus grandes que les richesses de
l’Egypte». Hébr. 11', 25,26.
3
Il
Sî à'/ioto éèWefiiieiit ‘¿înq
oü siii’ hdtnfe'éâ 'dètnè ôliâ'éürie Ü
tids jîâ'rôisâës- âV-ët'dïié' fiii Sé'iïiblablè, ià ièàCtioü ôoiitié l'in-,
difïëï'éüëê, Sé /érait ^bientôt, ëar j
«là. foi vite éî "sincêsré a quelque i
Cbàisè’ de cbntagièùx, niais oû est
la foi? Éon' nombre de ceux qui
professent de croire sen^blent .si ;
^eû sûrs de leur foi, soüt si timides i Ont i’ai.r I si li.d.qte.ux de j
croire lepr tipiidité fait plus :
de pfosélytjes, que leur fo.i ».
La timidité ou la lâcheté dans
■ la foi ne fait d.e bien à personne.
Le* timides sont mis aveo les '
naeuteurs. Apoc. 21,.8, Ayez une foi
vivante , afin de confesser JéfeusChrist par .ce qpe vous dites et
■ee que vous né dites pas, par
ce que vous faites et éé: que vous
ne faites pas. Vous aurez probableuQieDt à souffrir po>ur le nom
de Chirist, limais vous résisterez
à rinCrédulité et à là comiptiou,
vous CKHvr;irezi les yeux A quelques
âmes,-'0t vous «mpêûheïea votre
pKîaple- dei-cowrir à sa ruine.
' '•> J. D. Ü. '
C0RRESI>0ND4NGË 4FRIG41NËH)
V • foi ^ •
Ea^t London, 10 décembre IS^
Bien cher Monsieur^ Pons,
Excus^Z'Uioi si, je me permets de
TOUS envoyer ces quel'qpe.9 lignes' tca^
cées à la hâte, avant d® partir pour
l’intérieur du continent,¡noir,
J’espère bien, «n. peu,plus tord, vous
éfci’ire longuement 1 lorsque j’aurai
- :;Í1m: . . .
(1) CpUe lettre, n'étaU deatipée'an. pab.lio,
mais nous sommes sûr de faire plaisir à . nos
lecteurs en la publiant presque intégralèmett'.
d’ititèfosSahtéb nbuvellefe â voüis ddhtlef. Aujourd’hui je viëns'iseûièltlent
Vôiis prier de irarisiheflre iJn ttiesSage
dont j’ai élè chargé.
Ayant trois jours dVanët devant
nous, à notre arrivée^au Cap, je fus
tout heureux de pouvoir mettre à
exécution un projet que j’avais cru
devoir abandonner, celui de faire une
visite aux descendants des anciens
réfugiés huguenots â Wellington. Üne
invitation reçuè acheva de nous décider. Samedi passé, à courant à i
heures dé l’après-rhldi, nous rnontions
dans le train qui devait nous y conduire. Trois heures de chemin de fer
séparent celte petite localHé de 40ÔÜ
âtfiés, de la ville du (lap; le trajet
n’a pas grand intérêt, nos yeux ne
pedvent guère se, porter que sùr de
vastes étendues couvertes Je buissons; de rares petits villages changent seuls la monotonie du paysage.
Ce qui nous intéressa le plus ce fut
encore dé voir fréquemment plusieurs
autruches qui s’efforçaient eh vain
de nous tenir bon â la course;, Elles
sont l’objet d'une vraie cuüüre, à
cause de leurs pl'ümés qui récroissent d’année en année. Un fil's dû
ref. Andrew Murray, nous alleridait
à la slalidh de Wellingloïi, pour hoiis
coiiduîre dhesi les' amis qui nous
avaient les premiers invités. Je me
souviendrai longtemps dé la Journée
du lendemain; c’éfaii un dimariche,
le 5 déeenibre. Le mâtin nous assistâmes Irès-paSshémenl a'iï culte, moi
suriOiif qui comprends assez peu
l’anglaisi parlé. E'aprêë^-hiiidi- ce fu.t
lin peu' l’iWvérse. A 3 'heures je dûs
d'abord paiieh â une école du dîmanclïe trêsnombrouseCOmpoaée uniquemetyi de demoiselles blanches.
Puis à'Æ henires on me conduisit'à l’é-
4
- IS
i
cote des noirs.; Le lableau élail tout
nouveau po,ur moi; j’étais très-heureux de me voir, enfin, au milieu
de toutes ces têtes crépues. C’élail
un vrai mélange d’âges et de sexes ;
des hommes et des femmes'étaient
là'tout â côl^de jeunes enfants, apprenant les mêmes leçons. Celle fois
je parlais, non plus des enfanls noirs
mais des enfants , blancs que je leur
représentais comme leurs amis. Je
\eur parlais français, une demoiselle
me traduisait en hollandais. De là on
nous conduisit chez M. Murray qui
nous attendait pour le dîner et qui
nous charma réellement par sa courtoisie exquise. Il avait annoncé pour
le ^oir une réunion de mission, pour
laquelle il comptait aussi sur moi.
Ne polivant assez bien m’expliquer
en anglais, je lui dis avant de sortir,
les principales idées que j’aurais voulu
développer, après quoi nous nous
acheminâmes vers le^ temple. Un audilûire important nous y attendait;
plus de 1200 personnes avaient répondu à son appel. Je nè pus suivre
que les grandes lignes du culte, qui
se fait en hollandais. Je sais seulement qu’il leur parla de moi, du
Zambèse, et enfin du peuple Vaudoisd’aujourd’hui. C’est de lui que je dois
transmettre, et de la part de l’Eglise
de Wellington, un salut cordial et
fraternel. Je me sentais là au milieu
d’amis, plusieurs desquels portent
des noms vaudois. Les Malan y sont
très-nombreux, il y a aussi plusieurs
Tron, Jourdan et quelques Ferrier.
Je dus, pour leur faire plaisir, terminer la réunion en prononçant la
bénédiction en français. Ils vinrent
ensuite, nptnbreux, me serrer la main
et m’exprimer leur,joie de voir, au
milieu d’eux, un représentant des
Vaudois-du Piémont. Ces fils .de réfugiés forment à Wellington une communauté très vivante, de 1200 membres environ. La plupart d’entre eux
ont leurs fermes assez éloignées les
uneé des autres. J’aurais bien aimé
les voir chez eux, mais le temps nous
faisait défaut pour cela. Leur langue
aujourd’hui est le hollandais et ils
n’ont plus guère de français ou de
vaudois, que'le souvenir qui se rattache à leurs ancêtres. Ils ont cependant un cachet particulier qui les
distingue de leurs voisins les boers
de sang hollandais.
Ma mère vous aura peut-être dit^
combien Dieu nous a bénis pendant
notre longue traversée dû 10 novemb.
au 10 décembre. On nous avait promis
aux Vallées de prier pour .nous, et
nous avons eui toujours le'sentiment
qu’on le faisait et que Dieu exauçait
les requêtes deinos chers amisl -i
.1 Nous avons diti adieu , ce matini,; à
notre bâteau ; nous i sommesi définitivement sur terre africaine et dans
six ou I sept jours nous espérons franchir la frontière du Lessoulo.
Saluez affectueusement, ¡de 'notre
part, les amis des Vallées etc.
Louis Jalla.
Asiles pour les pauvres
Il s’agit d’une excellente institution
qui va s’établir à Turin,'comme elle
l’a fait dans plusieurs grandes villes
de l’Europe, oû elle a réridü de précieux services.
Elle a pour but de fournir gratuitement et pendant la nuit un asile
à ceux qui n’ont pas‘*les moyens de
se le procurer. Et cela sans distinction d’âge, de nationalité et de religion.
5
- 13
Des personnages de disUnclion ont
pris la chose en mains., le Comité
exécutif a pour président Dornenico
Berli ex-ministre et député au Parlement, et pour vice-présidents le
général Crodara-Visconli et le chev.
Paul Meille et il compte parmi ses
membres nombre de députés, séna
leurs, conseillers provinciaux et communaux, avocats, ingénieurs. Nous
apprenons avec plaisir qu’un vaudois.
Monsieur le chev. Paul Meille, est le
promoteur de cette institution éminemment humanitaire, et que deux
' autres vaudois s’en occupent activement, le député Jules Peyrot et Mr.
le chev. Ad. Pellegrin qui sont aussi
membres du Comité.
Des asiles vont s’ouyrir dans la
ville et dans les faubourgs, et l’on y
liera des distributions gratuites d’aliments et de vêtements. L’on n’oubliera pas les bains, les conférences
morales, et les récréations instructives, pour que l’psprit ait, comme
le corps, sa part des bienfaits que
l’association procure.
11 va sans dire que les membres de
l’association et les autres personnes
de bonne volonté s’imposent des sacrifices, et fournissent de l’argent,
du linge, des meubles, et d’autres
objets utiles.
Il est à désirer que ce bon exemple
trouve des imilaÎeurs un peu partout,
pour le soulagement des personnes
qui souffrent.
E. Bonnet.
La prière prévaut auprès itç Dieu
Tous les réveils , disait un pasteur,
ont été accordés de Dieu, en réponse
aux' prières de ses enfants. Bien des
chrétiens ne sont pas pénétrés d’une
façon assez vivante de la puissance
de la prière; elle prévaut auprè.s de
Dieu. (Gen. 32, 28). Si vous me demandez comment cela peut se faire,
je vous répondrai que jie n’en sais
rien; mais je vous invileraîâ étudier
ce que la Bible nous révèle et nous
enseigne sur ce sujet. On dirait parfois que Dieu ne résiste pas à la
prière de ses enfants. .
Lorsque le peuple d’Israël eut fabriqué le veau d’or, l’Eternel se
plaint, en quelque sorte, du peuple
auprès de Moïse; «Descends, car ton
peuple que lu as fait monter du pays
d’Egypte, s’est corrompu. ... » Puis
on dirait que Dieu veut arrêter la
prière sur les lèvres de Moïse, comme
si la prière dût l’empêcher d’infliger
au peuple le cliâlimeni, mérité: «Car
maintenant laisse-moi, et ma colère
s’embrasera contre eux et je les consumerai; mais je te ferai devenir une
grande nation». Que fait Moïse? Il
répand ,tout sou cœur devant Dieu
dans une ardente prière, il lui'rappelle ses délivrances passées et ses
promesses; il crie grâce et miséricorde, «et l’Eteinel, esl-il écrit, se
repentit du mal qu’il avait dit qu’il
ferait à son peuple. »
Ohl quand donc l’Eglise de JésusChrist apprendra-t-elle que Dieu entend et exauce la prière, que la
prière prévaut auprès de Lui!
fie poucoir de la prière, par S. J. PlUME, )
Evangélisation
Statistique. — Sur’ les 43 églises
de la mission ; i
Trois ont un nombre de membres
communiants supérieur à 250; ce
sont Milan, Gênes et Turin.
6
14,
Z)eíti3? dépassent 200: ce sont Nicte
et Florence (Oratorio). '
Une dépasse 150, é’e«l Veiiise.
Six -sont an dessiis de la centaine;
0« sont ‘^omej Messine, Florence
(S8lviiati), Lrvt)iiio, Naples, et Catania.
Huit sont au dessus de la cin'quanlainé: ce sont Palerme, Vérone,
Pise, Rio'Marina, Vittoria, Gomo,
Ivrée et Coralo.
Vin^tHvM n’arrivent pas ancoïe à
50 membiWB. h : ;
Sardaigne. — Le Bollettino de décembre donne quelques détails sur
la 3“' tournée d’évangélisation faite
en Sardaigne par M. Quattrini.
A Porlo-Torres il tint dans une
maison une réunion de 30 personnes
où il expliqua que Si nous sommes
contraires, aux doctrines romaines
nous ne le sommes pas à cell’es- de
l’Evangile de ia grâce. Malheureusement la Jeunesse lit ici, comme dan.s
beaucoup d’autres lieux de la Sardaigne., un journal qui n’estpas seulement
anticlérical mais antiéhrélien ; Te
Giorâiam Briino pour lequel Ta Bible
ne contient que dés ftibtes.
A M’’ Q. a tenu des réu
nions dans trois maisons, lîn prêtre
vint le trouver lui déclfarani qu’il
était convaincu de la vérité des doctrines évangéliques, mais se montrant anxieux à l’égard de la vie du
corps et n’osant affronter les privations et les souffrances pour Christ.
A Castehardo un ex-maréchal des
carabiniers demande sur la place
publique des explications sur les
principes évangéliques, H s’assemble
du monde et l’occasion es) bonne:
pour répandre k semencà de la vérité! Mais quelle dégradante superslitioni Lorsque l’on veut, en Sar
daigne, indiqtièr Un pays comme
arriiéré, 'on sè borne à dire; Jésus
Christ <n'u pas passé par* là. Hélas!
observe Q.‘, il n’a passé ni fe
Castelsardo, ni ailleurs en Sardaigne!
k Maeomer se trouve ùn tailleur
de pierre surnommé le jrtuiio. ïl â’est
cependant converti de cœur au Seigneur, en lisant les Ecritures qti’il
connaii fort bien et les sermons : de
Sphrgeon. « La Bibie •, dit-il, est
mon livre de prédileciiotti' iei (ÿn
m’appelle fou, mais j’a# cette eod'vioiion par la grâce de l)ten »,
Mârgmâi est notre senle station
sarde. « J’ai passé là un 'Dimahchë.
Nous avons eu deux cùltes. ¡ Bans
celui du matin il y a eu un baptême,
un mariage, une admission d’' un
catéchumène et la célébration' de la
Sainte Céne, üp' Jenbe homme qui
s’esï fait inscrire comme «atéchuméhe
a VeO 0 fl atitrè' de ses teorrip*iri 0 tes ,• in’»vaii pas marché moins de cinq heures
pour assister à nos colles. D’ennemi
de la vérité, il est arrivé^ grâce à an
dé nos frères, à eonnoître et à aither
les’ Bcril'âres. Il lit maintenant -Ta
Bible à ses parents qui la regoiveiu
avec allégresse-de le,ur fris -tiniqoB;
Dens oboses soni-i réiPuií-sames à
Marganai: la cordiale hospitalité. dOs
Benech qui ont ce jour-là à lèur
table une vingtaine' dè> personnes^ et
la Spontanéité avec laquelle les frères
de Marganai donnent pour 1-évangét'
lisalioîr. En•àimplc ouvrier qui donne
diûc^ francs en une fois, cela ne se
voit pas partout.
tf CUOMEyi de De Aiuiaiÿ
Voilà U U bon livreeit celiri. qui,l’aécrit a fait una bonne œuvraj De.
7
l"l r» rid
.15
Anaiciisa écrit, el éorira próbaMemferií
encore» de$ ouvrages piiws parfaits au
point de vue littéraire, raais; dans
l’en^mWe, « Cuore nous semblé les
dépasser tou^s. G’est dans Loua les cas
un des rneillenrs et des plus utiles.
Les ûiiQses y sont, si bien diilies ot^avec
Uani de cœur que l’on arrtre à la fin
du cteapîtra sans s’en dou ter, et. l’on
esauié Jes larmes, qui ont rempli les
yeux. Cwre est vraiment le livre d’un
homme de coeur.
Adssi est-il; dans les mains de tout
le naontde, des petits auxquels il est
destiné et des grands qui se hâtent
de le lire pour revivre av.ee les enfauits., peur rajeunir et ae faire du
bien. El, c’est tout d’un trait qu’on
le lit» tant il vous, intéresse. Il ne
faut donc pas s’étonner diu grand
succôs; de cellepublicatien; en ISjoum
on en a vendu 18.(iM)0 exemplaires et
50.000 en quelques semaines.
il parle des maîtres et des maiiresseis d’écoleiftvcc beaucoup de sympathie ; et un écolier qui lira ce livre
sentira naître en son cœur plus de
respect et plus d’amonr pour son
maître ou sahmaîiressei., i ;
Le livrei est enrichi de quantité de
traits de délicatesse dont les récits
sont semés : ee sont autant de leçons
de politesse données en passant; et
de ta bonne, car elle vient du cœur.
Nous aurions préféré y voir le mensonge de Garroneblâmé, co-mmeson
grand cœur y est justement loué, et
erossi ferait bien, à notre avis, de
nwiitre moins d’empressement à ailier
aux examiOns des camarades « senza
faiîsi scorgere ». Ce n’est pas l’auteur
que nous rendons responsable de
cela, mais bien plntôl le milieu catholique romain dans lequel il a été
élevé.
Le livre est excellent et mérite bien
son titre. On y respire l’amour pourla famille, l’amour pour la patrie,
ramour du prochain, le respect envers les parents el envers les maîtres
d’école, la dignité du travail, la compassion pour les,pauvres et. une foule
d'autres bonnes choses. El nous sommes sûrs que tout père de famille
sera reconnaissant au grand écrivain
d’avoir écrit pour les enfants.
C’est qu’il l’a fait comme personne
ii’a su le faire jusqu’ici. Il a su être
simple, clair, sans jamais déscendre
terre à terre. Il est toujoiirs noble el
plein de dignité, même lorsqu’il
parle des plus petites choses, et il
décrit si bien les enfants qu’on cimil
les voir, lie .^mieis est un peintre
tout autant qu’un écrivaiin de renom.
, Les enfants se verront à quelque
distance des modèles retracés dans le
livre- ils se sentiront d’autant mieux
piqués d’émulation el s’efforceront
de les imiter.
Nous concluons en disant que De
Arnicis a rendu un grand service û la
cause de l’éducation qui est trop
laissée en arrière d'ans notre époque.
Que l’on soigne rinsiruclion, mais
que l’éducation marche de pair; que
l’on s’occupe de la tête, mais que le
cœur ne soit pas oublié, C’est îi ce
point de vue que s’est placé De Arnicis
en parlant au cœur sans oublier la
tête. Tous ceux qui s’occupent des
enfants liront « Cuore o avec profil et
avec plaisir. E. Bonnet.
lioutîette$ reÜgiewsco
Secte barbare. — On vient, dit [e
rrotcstaht, de con.st;Uei' en Rinssie,
dans le gonvernehienl d,e Saralof,
l’existence'd’une secte nouvelle plus,
absurde et barbare qu’aucune anlrc.
Le dogme capital des nouveaux sectaires seraH que la douleur est un
mal et que c’est un péché de laisser
une créature humaine souffrir. En
coQiiéquence, louti malade est étraraglé
ou étouffé, il paraît que nombre! de
meurtres ont élé eommi.s pat? ce.s
fanatiques, ' dont la police a arrêté
43.,
lÎKrcrnicjuc ®aitboÍ0c
Tbbin. — Vente an profit âe la Société des demoispMes jfrotestantes ^our
UrC-O VVOtfVVfl AtovOU-y Ul/U't
la protection i>r l’enfance paxvre. Cette
vente, dont le proriuit est coirasacié
nrn ni ¡cCiPmAílíl i4’noiiAt,i'oc
à l’accomplissemenft d’œuvres
bles die toute espèce, relatives à
ta
II VIVIHVX/O Cl
l enfance, a eu lieu, les jours 15 el
8
PS P
.16
16 décembre dernier, avec im succès
non seulement égal à celui des ançées
Èrécédentes, mais plus grand encore,
n effet, entre le produit de la wwie
^ proprement dite et les dons en argent
laits à son occasion, la somme recueillie a dépassé les 5600 francs.
Quelle douce récompense pour les
personnes qui y ont concouru, soit
comme promoteurs et organisateurs,
soit comme acheteurs et donateurs,
et que de bien pourra être accompli
par ce moyen! Que Dieu le veuille,
et qu’à Lui seul soit la gloire pour
toute chose !
Saint-Germain. ^— Le Consistoire
vient de faire imprimer et distribuer
aux membres de l’Eglise un petit
compte-rendu financier embrassant
' deux années ecclésiastiques (1884-85
et'1885-86). Le nombre des souscripteurs qui ont versé leur contribution
pour les victimes des avalanches,
pour le Fonds Régents ou pour les
œuvres de l’Eglise, s’élève à 205, ee
qui montre d’une manière évidente
que près d’un tiers des familles n’onl
pas encore appris à donner leur obole
pour les œuvres chrétiennes, sauf
peut-être pour le soulagement des
pauvres.
Le rapport contient dans ses deux
dernières pages trois tableaux des
entrées et. des sorties pour le fonds
d'Eglise, pour la Diaconie et pour
les œuvres générales de l’Eglise, Il
est imprimé en format petit in-12°,
et comprend en tout une dixaine de
pages.
ViLLEsÈCHE. — Nous avons eu nos
réunions de la première .semaine de
l’année. Celle de jeudi, pour la jeunes.'fe, a eu lieu dans notre vieux
temple de V.illesêche. Elle réunissait
au delà de 50 jeunes gens et jeunes
filles, membres de l’association; et
en tout environ 150 personnes.
Nous jouissons, chaque fois que
nous entendons ces beaux cantiques
de l’école du dimanche, chantés avec
entrain par nos jeunes gens. Cela
nous rappelle ce beau temps de réveil religieux que nous avons vu en
Suisse, il y a,bientôt un quart de
siècle. C’était des centaines de jeunes
gens qui s’invitaient et qui se réunissaient le soir, dans ta salle de
rUnion Chrétienne, pour chanter,
« nous voulons marcher vers le ciel »
et pour prier à genoux. Il y avait
peut-être un peu d’exaltation, mais
nous voudrions qu’une telle exaltation de vie se manifestât dans noire
jeunesse vandoisé. Cela vaut mieux
que le marasme religieux, qui indique
la mort.
Après la partie, proprement dite
d’édification, On entendit les communications et salutations de quelques
membres qui ont écrit de l’étranger.
On lut ensuite le nom des 63 membres qui ont versé leur petite contribution, pour l’évangélisation, pendant l’année écoulée; y compris ceux
qui ont souscrit après la séance.
Chacun des présents reçut à la sortie
une carte biblique et une feuille illustrée.'
Le soir du même jour, les élèves
des deux grandes écoles, se réunirent
dans la salle des catéchumènes, où
ils présentèrent à leur maître chantre,
comme témoignage de leur reconnaissance, deux petits cadeaux de nouvelan. La soirée, qui se prolongea jusqu’à 9 h(, se passa très-joyeusement. ‘
soisciiimo^
POUR AJOUTER UN DORTOIR
ET DES LITS À l’orphelinat VAUDOIS
Montant des listes préeéd, Fr. 1090
M. Henri Coiirourde (Pomaret) » 25
• Henri Tron, past. . . » 10
M"® Appia.....................» 5
M. E., ancienne orpheline . » 5
S. E., amie des orphelines » 5
M. et M"'® Niccolini, prof. » 10
R. P. K ......................» 5
M. et M™” Hugon, Rorà . » 15
M"“ Sii.'^elle Morel, id. . . » 10
M. Miche! Mourglia, anc., id. » 3
M. Ph. Roslan, past., Perrier » . 10
Total Fr. 1193
Ebnest Robert , (lérani
Pignerol, Imprim. Chiantore et Mascarelli.