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Des VALLËES
PARA I SSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Eiraiifter . .......................................>5
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' Aliemaene, Aurriehe-HoiiFrie. Belfrique,Bré.«ll. Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par ubotmemenf
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Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tron,
et pour l’Adiiiliilstratlon à M. J CoissoN, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année. , . , ik n»nt
Les changements non accompagnés de la somme do 10 cen .
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV,
SOMMAIRE :
Le grand péril social — Le Chri.^iianisrae —
Epliémérider" vaudoi.^e.s — Pour eux lit
tout pour nous rien — Le.s Trust — Lausanne — Nouvelles missionnaires — Clironique vaudoise — Nouvelles et faits divers,
— Livres et jouniaux — Kevin- politique.
Le grand péril social
Chaque peuple est en présence d’un
péril qui le menace. Si nous interrogions les Américains du Nord il nous
répondraient que, leur danger à eux
ce sont les Trusts et le péril jaune;
les Chinois indiqueraient celui de i’opium; les Russes celui de l’Extiêine
Orient; les Anglais celui des Allemands; les Autrichiens celui de leurs
divisions; les Européens, en général,
celui de la question des Balkans.
Les peuples de race latine, à l’unanimité, diraient aufesi que le danger
qui les menace est celui du cléricalisme. Il est vrai que le cléricalisme
exerce encore dans ccs pays-là une
certaine influence et qu’il y tait sentir
sa patte de velours, mais les progrès
obtenus ne lui permettront plus de les
replacer sous le joug de l’esclavage
et de la domination romaine. L’eau
ne remonte pas à sa source.
Le véritable péril social pour les
peuples latins Bô'us le trouvons dans
la tendance àr^étruire le christianisme
et l’idée d’uii Dieu. Avec le prétexte
que le Romanisme a certaines velléités
à aspirer à ia domination, on fait peser
sur le Christianisme les fautes d’un
système qui se trouve aux antipodes.
Dans tous les eas le christianisme
a vingt siècles à son actif; nous savons ce qu’ont tait les pêdu'iirs Galliléens et nous coimtiissons aujourd’hui
leurs conquêtes à travers le monde.
Nous pouvons nous convaincre par
nos propres yeux des victoires obtenues par la Réforme qui a été un
mouvement de retour au cliristiaiiisme
primitif.
Aujourd’hui meine, les niilliounaires
et les milliardaire-' di>poseiil de leur
argent [lour aller ii l’assaul ilii iiiuiule
payen, en envoyant partout des missionnaires qui ont pour but d’abattre
les forteresses de l’idolâtrie grossière.
Au christianisme nous devons aussi
ce réseau d’œiivre.s de bicufaisauce
qui accueillent les malheureux dans
les grandes villes et même dans les
campagnes. Notre arrondissement ou,
mieux encore, notre mandement, possède un grand nombre d’institutions
publiques qui accueillent les malheureux, depuis le petit orphelin jusqu’au
vieillard arrivé au déclin de la vie.
Le christianisme a fait ses preuves,
mais que pouvous-uous attendre du
matérialisme vulgaire? En France les
résultats qu’ il donne se constatent
par la lutte contre Dieu, ses conséquences sont, la destruction de la famille, la corruption et la dépopulation.
En Italie nous marchons sur ces tristes traces et il s’en suit le mécontentement et les suicides.
Ah! le grand péril social, le voilà
dans toute sa nudité.
En garde donc. Nous le désirons
pour les petits, que nous voudrions
voir préservés du mal et heureux.
Tenez vous en garde: nous le disons
aux ouvriers de père en fils qui forment ia classe composant la masse
du peuple, et qui mérite toute notre
sympathie. Soyez en garde, nous le
disons aussi aux malheureux, aux souffrants, aux pères de famille, à chacun
de nou,s.
Tenons ferme ce que nous avons,
la vérité en Christ, notre Sauveur,
notre seul ami.
LE CHRibTI.\NISME
Le Christianisme procure au genre
humain un bonheur pur et réel. Le
vrai chrétien est [lour plu.siciirs raisons
beaucoup plus heureux que les autres
hommes; bien que ses péchés soient
nombreux, il est réconcilié avec le
Père par la médiation du Fils. Malgré
sa faiblesse naturelle, le Saint Esprit
le rend eapable de marcher dans la
voie de la justice. Le sentiment de
l’amour et de l’approbation de Dieu
réjouit son cœur; il a appris à considérer toutes les afflictions de ce monde,
comme une préparation morale qui
doit finalement tourner à son plus
grand bien; il est encouragé par l’attente du bonheur à venir, qui sera
parfait et d’éternelle durée.
Ces résultats n’ont jamais été produits dans l’homme par d’autres principes que ceux du Christianisme, mais
quand ils sont sincèrement adoptés
et qu’on s’y soumet entièrement, ils
opèrent toujours ces résultats. L’expériiMicc peut nous convaincre que l’iiiveiiiion d’un .'.ystèuie moral, si étendu,
si extraordiiiuire et si efficace, eut
été tout aussi impossible aux hommes
que l’œuvre de la création, qu’on
peut attribuer à la sagesse, au pouvoir et à l’ainoiir de Dieu.
EPHENIËRIDES VAUDOISES
Ai Jniixior.
Andrea Gastaldo.
Quelle date néfaste que celle du 2b
Jaiivici ! Ce fut celle de l’édit cruel
qui fut le prélude des Pâques Piémontaises, eu 1655,
Tout naturellement elle nous rappelle celui qui émana cet édit et le
fit barbarement exécuter, c’est-à-dire
Andrea Gastaldo. Il était de Moncalieri, avait étudié le droit et avait
fait carrière dans l’administration où
il devint Référendaire et enfin « auditore nella Caméra dei Conti ». Il se
distingua comme l’un des fonctionnaires les plus zélés à persécuter les
Vaudois.
C’est le 4 Janvier 1641 que nous le
trouvons pour la première fois à Luserne, chargé par la cruelle duchesse
Christine de faire rentrer dans les
Vallées tous les Vaudois établis à Lüserne et Bibiana.
Dès le 14 Janvier il ordonne aux
47 familles Vaudoises de Luserne de
quitter leurs habitations; le 19 il eh
fait autant pour les 68 familles Vaudoises de Bibiana et Fenile. Le 28 il
s’abouche à la Tour avec les pasteurs
qui protestent en vain en citant des
privilèges précédemment obtenus. Le
29 il déclare les biens de ces 115 familles Vaudoises séquestrés par le fisc.
Le P Février il cita les Vaudois
de St-Jean au tribunal pour avoir rouvert le temple des Malanots que l’édit
de Juin 1620 avait fait fermer, et ordonna aux 6 familles Vaudoises de
Brichéras de * vuider pays ». Les 121
familles Vaudoises frappées par ses
édits, quittèrent leurs propriétés... mais
pour peu de temps; car dès que l’on
sut que l’accord que l’on disait accompli entre la duchesse et ses beauxfrères ne l’était pas, les Vaudois expulsés reprirent possession de leurs
propriétés les armes à la main. On
comprit que le vrai inspirateur de
toutes ces vexations était le prieur
M. A. Rorengo de Luserne, lequel prit
peur et se sauva à Turin où l’archevêque le nomma confesseur des nonnes de S.ta Chiara, lesquelles, dit Rorengo lui même, le consolèrent des
mauvais traitements qu’il avait reçus
des femmes Vaudoises. (Memorie Historiche 273).
Neuf ans après, Gastaldo reparaît
à Luserne, chargé par le nouveau-né
Conseil de Propaganda, de la même
besogne, et le 31 Mai 1650 il ordonne
aux Vaudois établis hors des Vallées
d’y rentrer sous peine de mort... à
moins qu’ils ne se catholisent dans 20
jours. (Léger II, 73). ^
Il était lui-même membre de ce
Conseil de Propaganda et n’épargna
rien pour en exécuter les desseins;
mais pourtant il n’y parvînt pas encore cette fois. Ce ne fut qu’à sa 3"
attaque qu’il y réussit.
Le 13 Janvier 1655 le duc Charles
Emmanuel II le renvoie comme Délégué à Luserne et le 25 du môme
mois Gastaldo émane de nouveau l’or-;
dre infâme à tous les Vaudois de Luserne, Bibiana, Fenil, Brichéi’as, St.
Second et même de St-Jeàn et de La
Tour de rentrer dans « les limites,
qui sont Bobi, Villar, Angrogne, Rora
et les Bonnets » dans les trois jours,
sous peine de mort, à moins qu’ils ne
se catholisent dans les 20 jours. Dès
le lendemain. Léger et les autres députés Vaudois le supplient en vain
d’accorder un délai ; les expulsés doivent obéir à son ordre. Ils se retirent
donc dans « les limites »... et malgré
cela Pianezza viendra bientôt les y
égorger aux Pâques Piémonlaises,
Eu dépit de tout, les Vaudois survivent à ce carnage ; et alors c’est
Gastaldo encore qui est chargé de les
harceler.
Le 15 Juin 1656, voyant que les
Vaudois se sont rétablis à St-Jean et
font leurs cultes dans la Salle du
Conseil Communal, il leur ordonne de
les suspendre. Jean Léger et le Conseil
de St-Jean lui tiennent tête et alors
Gastaldo les cite à Turin.
Ils n’y vont pas... et avant que le
gouvernement ait pu poursuivre l’affaire jusqu’à la condamnation des accusés, Gastaldo est appelé à comparaître lui-même devant le Souvei’ain
Juge de tous les hommes. «Etant allé
de bon matin pour assister à la messe
chez les Jésuites, un banc sur lequel
il appuyait son gros colosse de corps
s’étant renversé, il donna si rudement
du nez contre le pavé, qu’il se meurtrit toute la face et en cet état fut
emporté sur une chaise à bi'as dans
sa maison et mis dans un lit où il
mourut après deux mois d’horribles
souifrances ». (Léger II, 354).
Teopilo Gay.
« Pour eux fit tout
et pour nous rien *
Je me suis laissé dire que les Valdôtains obtiennent de l’Etat tout ce
qu’ils souhaitent. Désirent-ils l’ouvefture d’une voie de communication entre un vallon et l’autre; l’institution
d’une nouvelle école; un subside pour
une œuvre publique; un bureau de
tabac, une garnison, etc.? Ils s’adressent au Gouvernement. Si celui-ci fait
mine de refuser, ils réitèrent la demande, qu’ils font dûment appuyer par
le député de l’endroit, remuent ciel
et terre... jusqu’à ce que, de guerre
de lasse, on ne fasse droit à leurs requêtes. En voulez vous une preuve ?
Sur la demande du député d’Aoste,
M. Rattone, le ministre de l’Instruction Publique va porter, sauf approbation de son collègue du Trésor, le
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subside de l’Etat pour l’enseignement
. . du français'dans la Vallée, de 1Q.000
. .•it 20.000 fr. par an; afin d’instituer
de nouveaux cours au lycée et à l’Ec,
Normale, et pourvoir à l'établissement
de cours complémentaires dans les
principales communes de la Vallée,
au profit des élèves outrepassant la
12“ année.
Nous ne pouvons, à ce sujet, nous
défendre d’un sentiment de Jalousie,
peu louable, peut-être, m^is très humain, vis à vis de nos compatriotes
de la haute vallée de la Doire. Vous
entendez bien ; le subside est porté de
10.000 à 20.000 fr., ce qui veut dire
qu’il ne date pas d’hier; ce qui veut
dire qu’on doit avoir pétitionné au
temps jadis pour l’obtenir; ce qui veut
dire surtout que les autorités scolaires, ayant reconnu la nécessité de l’enseignement du français, ne se sont
jamais avisées de le combattre; que
ni les autorités communales, ni les
progressistes dju cru n’ont pas considéré le français comme quelque chose
de suranné, bon tout au plus à reléguer à l’église pour l’enseignement du
catéchisme.
Nous connaissons d’autres vallées
de frontière où de braves gens s’entêtent encore à parler français; où
« la langue universelle » a eu droit
de cité des siècles durant ; où, malgré
l’hostilité des autorités scolaires gouvernementales - et parfois locales des gens toujours fort éclairés et aux
idées très larges - où, dis-je, le corps
enseignant, conscient de son devoir,
redouble d’efforts pour ne pas laisser
tomber le français, dans les écoles.
Moyennant une petite rétribution, et,
pendant un demi-siècle, gratuitement,
par pur esprit de patriotisme, par altruisme, si vous voulez, les maîtres
d’école ont enseigné, malgré tout, un
peu de français, et un peu beaucoup
là où l’intolérance stupide des gens
à petit cerveau, leur a permis de faire
à cette branche une place plus large
dans leurs programmes. Nos collègues
ont compris et comprennent suffisamment l’importance que l’étude du français a, dans toutes les écoles vaudoises, aux points de vue ethnographique,
géographique, économique, voire même religieux, pour nous faire grâce
des vaines redites.
Si, des écoles élémentaires, nous
passons au Collège, que voyons-nous?
A côté des trois cours de français
obligatoires du gymnase supérieur,
nous avons deux cours facultatifs poulies deux premières classes, et trois
cours, également facultatifs, mais suivis par tous les élèves, au lycée; soit
i5 h. au total de français facultatif
qui pèsent plus ou moins lourdement
sur le budget de notre administration.
Le profit - cela soit dit sans fausse
modestie - n’est sans doute pas toujours tel que nous le souhaiterions;
le fi ançais de nos élèves n’a pas souvent
grande allure ; il manque parfois d’élégance, et je ne jurerais pas que,
arrivés au terme de leurs études, il
n’arrive à tels d’entre eux et plus souvent qu’il ne faudrait, d’offenser la
grammaire. Cependant, malgré tous
les défauts de notre enseignement,
malgré les programmes surchargés,
tous ceux qui ont suivi régulièrement
les cours du Collège, sont à même de
parler et d’écrire couramment le français. Bien plus, les meilleurs d’entre
eux peuvent affronter, de gaîté de
cœur, l’examen de professeurs de français; car, ne vous en déplaise, la plu
lÉMH
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part de ûos collègues vaudois qui enseignent le français dans les écoles
de l’Etat sont sortis d’ici, et ils constituent généralement l’élite de la classe.
Mais, à quoi rime tout cela? Eh!
vous le savez mieux que moi. i^nous
en veux de n’avoir jamais demandé
un sou au Gouvernement pour l’entretien de notre modeste fabrique de
professeurs de français; jamais uil sou
pour ces maîtres d’école qui l’enseignent avec amour - ceux qui le font
de mauvaise grâce sont suffisamfnent
rétribués par les communes ou les
consistoires. — N’ayant rien demandé
nous n’avons rien eu. C’est clair,jc’est
juste et c’est... tant pis pour noiis. Et
si nous demandions, en nous appuyant
sur la générosité de l’Etat vis à vis
d’Aoste? Nous ne voyons pas trop "comment les Valdôtains auraient, plus que
nous, droit à un subside du Gouvernement. Nos conditions géogi aphiques,
ethnographiques, historiques et économiques sont analogues aux leurs. Érgo,
nous avons les mêmes droits qu’eux.
On parle, dans la vallée voisine, un
français qui n’est guère plus puj que
le nôtre, on l’écrit aussi peu élégamment que chez nous et on ne l’enseigne pas mieux. Pour commencer, bous
bornerions nos désirs à un subside de
10.000 fr. à répartir entre le Collège
et les communes intéressées.
Et qui attachera le grelot? Lesigens
qui ont qualité pour le faire. If y a
d’abord deux honorables députés, les
représentants de Pignerol et de<Briquéras, intéressés à la questiqu au
même titre absolument que M. Rattone
l’est pour le subside accordé A la
vallée d’Aoste. Il y a nos représentants
au Conseil Provincial de Turin; il y
a nos municipes des trois vallées; il
y a enfin les autorités de l’Eglise. Si
tout ce monde officiel, ayant à sa tête
les deux députés, se met en branle,
gageons qu’on obtiendra quelque chose ? Nous nous refusons absolument à
croire qu’on ferait une différencp entre nous et les Valdôtains, sous le futile prétexte qu’on est catholiques làbas et ici protestants; que lé curé
valdôtain doit dire son prône en français, tandis que le pasteur vaudois
peut fort bien débiter son sermon en
langue italienne.
Mais il faut demander, demander
avec insistance, importuner le ministre, invoquer la justice distributive,
l’équité, le droit commun. Le fera-t-on?
J. .CoïSSON.
LES TRUSTS
On parle souvent de l’Amérique
comme si tout y était parfait. IL n’en
est rien. Certes il y a là un trésor de
nouvelles énergies, un trop plein de
vie qui se manifeste, mais il y a aussi
des énormités très blamables et parmi
celles-ci nous plaçons les trusts. Il n’est
plus question que d’eux depuis quelque temps aux Etats-Unis, et , nous
assistons à un véritable soulèvement
de"l’opinion publique contre les .scandales de toutes sorte dont ils se rendent coupables et contre la tyrannie
grandissante qu’ils exercent.
Le Trust du sucre a fraudé l’état
pour plus de 250 millions de francs
et on vient de confier à la prison
quelques-uns de ces messieurs à gants
jaunes.
Le Trust du pétrole suit la marche
corruptrice, sous l’inculpation de la
loi Sherman, qui interdit les combinaisons d’affaires dont l’effet est d’en
mm
traver le jeu de la concur/ence. Le
jugement vient d’être rendu ^.et les
trois jugés de la cour "d’appel de StLouis donnent gain de cause au gouvernement.
Nous enregistrons encore un mouvement de trustification nouvelle, savoir l’acquisition par la compagnie
américaine des téléphones et des té
légraphes des actions que possédait
le financier Gould dans la compagnie
de l’Union occidentale des télégraphes.
C’est grâce à ces malheureux trusts
que nous devons payer le pain à un
prix si élevé et que les petites bourses
se trouvent réduites à l’inpuissance
devant ces colosses qui écrasent tout
devant eux. Les Trusts sont l’origine
de ces foi-tunes qui se calculent aujourd’hui par milliards et qui laissent
les masses dans l’indigence, mais en
créant une richesse factice pi-oduit,
le plus souvent, de la corruption la
plus éhontée.
Le président Roosvelt a commencé
à déclarer la guerre à ces princes de
la fortune et le président Taft suit
ses traces; nous ne pouvons que lui
souhaiter un heureux succès dans
l’intérêt direct des américains et du
monde entier.
LAUSANNE
Qui ne connaît pas, au moins de
nom, la capitale du Canton de Vaud?
N est-ce pas là qu’ont été se préparer
nos premiers régents et un bon nombre
de nos pasteurs? N’est ce pas la ville
illustrée par Vii-et et plus tard par
Vinet, le centi’e d’attraction des anglais et surtout des étudiants?
Cette ville qui en 1878 ne comptait
que 30.000 habitants, a aujourd’hui une
population qui dépasse les 60.000 âmes.
C’est dire les immenses progrès qu’elle
a faits en quelques années. Lausanne,
était en fête le 9 Janvier dernier;
il s’agissait non pas d’un mouvement
politique, d’une démonstration parfois
trop platonique, non, il s’agissait de
l’Inauguration d’un nouv(>au Temple,
le temple de St Paul. Cette journée
constitue une date importante dans
l’histoire de la paroisse de Lausanne,
car c’est la première fois que les
membres de l’église nationale ont en
trepris la construction d’un temple.
.Jusqu’ici les fidèles s’étaient contentés
de doter les temples de la ville de
nouvelles orgues. Tandis que les Eglises libres, anglicanes, presbytériennes,
méthodistes, irvengiennes, allemandes
et catholiques avaient toutes édifié sur
le territoire de la commune temples
et chapelles, l’église nationale s’était
contentée des anciens locaux. L’extension considérable de la ville, et tout
particulièrement le développement réjouissant des écoles du dimanche ont
fait sentir l’absolue nécessité d’avoir
des lieux de culte qui puissent ré
pondre aux besoins nouveaux.
Ce Temple dû à un comité est tout
à fait moderne, et ce qui le caractérise, c’est qu’il SC trouve sur la route
d’EchalIens, loin du bruit qui trop souvent trouble ailleurs le recueillement
des fidèles; c’est qu’à côté de la salle
de culte proprement dite, salle bien
éclairée, et dont l’acoustique est excellente, ce temple a deux salles destinées: l’une au culte plus familier,
l’autre au catéchisme, et que tout a
été organisé de manière à répondre
à toutes les exigences. Les conférences,
les ventes de bienfaisance, les agapes
mm
im
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fraternelles pourront ainsi avoir lieu
dans ces locaux qui se prêtent admirablèraent bien à ces différents usages.
M. de Haller, le syndic de Lausanne,
le pasteur Barnoùd, M. le pasteur Lavery et d’autres ont pris part à la
céiémonie religieuse. Nous ne pouvons que nous réjouir vivement avec
nos fières de l’Eglise nationale de
Lausanne du véritable succès obtenu.
Puisse le Seigneur bénir toujours cette
Eglise qui quoique nationale s’est maintenue fidèle à l’Evangile et à Christ.
VoiivpIIps missionnaires;
Madagascar. Le Christian Woidd
du 23 décembre nous apprend que M.
Henri Cor, auquel le Cabinet français
a confié l’intérim du gouvernement
de Madagascar, et qui doit s’être embarqué le jour même de Noël pour sa
nouvelle destination, s’est fait connaître, pendant ses cinq années de
service à Tahiti, par son esprit de
justice, son impartialité et sa sympathie pour tous les efforts humanitaii'es.
On peut donc espérer qu’il inaugurera à Madagascar un régime moins
hostile à l’œuvre morale et religieuse
des Missions protestantes.
La lettre d’un missionnai re annonçait
la fei'meture de vingt églises dans le
district de Fianarantsoa. Nous sommes
heureux de pouvoir publier une nouvelle lettre, dudit missionnaire, concernant le même district. Il y a
deux ans, M. Borcligrevink avait inspecté ce district, il l’a inspecté à nouveau cette année, il s’attendait, il est
à peine besoin de le dire, à trouver
un résultat décourageant. C’est tout
le contrai l e qui a eu lieu, quelques
extrai ts de sa lettré nous le montreront :
Des chiffres peuvent être ennuyeùx,
mais ils peuvent aussi être très intéressants ; ceux que je vais donner,
seront certainement lus avec intérêt.
Ils montrent, mieux que des paroles,
l’état d’avancement de notre travail.
Je ferai observer tout d’abord que les
deux dernières années ont été les plus
mauvaises du gouvernement de M.
Augagneur. Depuis la persécution des
Jésuites, en 1896. nous n’avions pas
rencontré de pareilles difficultés; c’est
durant ces deux années que nos écoles
ont été fermées les unes après les
autres, le premier coup leur a été
porté fin 1906.
Les chiffres que je vais donner prouveront que dans cette période si fâcheuse, nous sommes loin d’avoir souffert autant que nous l’avions craint.
Dans les stations que j’ai visitées
en 1907, j’ai trouvé 9.959 chrétiens
communiants, cette année 12.000; en
1907, il y avait 4.918 chrétiens adultes,
en 1909, 6.719. Cette année jai trouvé
2.798 chrétiens sachant lire, en 1907
il y en avait 1.857 ; il y a deux ans
ils possédaient 2.029 Bibles et Nouveaux Testaments, cette année ils en
ont 3.285: ils avaient 1.531 recueils de
cantiques, ils en ont 2.465 maintenant.
Et les écoles dii'ez-vous? Les résultats ne sont pas du tout aussi mauvais qu’on eût pu le croire. En 1907
j’ai trouvé 7.366 élèves, cette année
j’en ai trouvé 7.015, qui ne peuvent
plus fréquenter que nos écoles du
dimanche; je considère ce résultat
comme très encourageant, à l’école
du dimanche nos élèves ne viennent
que de leur plein gré, ils venaient à
1
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il
'école, la semaine, parce qu’ils y
étaient contraints.
Ce qu’il y a de plus encourageant.
3
J
¡Él
m
m
Hü
c’est de voir le chiffre des enfants
sachant lire, il y eu avait 1.805 en
1907; cette année il y eh a 2.070.
Corainent ce résultat a t-il été obtenu, étant donné qu’il nous est interdit de donner des leçons de lectui e
à l’école du dimanche? Les parents,
ayant constaté les bienfaits de la lecture, se sont mis h apprendre à lire
à leurs enfants. Un simple trait nous
le monti’era. En automne 1909 notre
imprimerie à Tananarive avait déjà
fourni 10.000 abécédaires, cliiffre qui i
s’élèvera sans doute à 15.000 avant la
fin de l’année. Les enfants possédaient
en 1907, 1.424 Bibles ou Nouveaux Tes
taments, cette année ils en ont 2.030,
il avaient 1.106 livres de cantiques, '
cette année 1.261.
Nous nous bornons à ces quelques
citations: elles nous prouvent, une fois
de plus, que le méchant fait une œuvre
qui le trompe, et que, si nous croyons,
nous verrons la gloire de Dieu. L. B.
CHRONIQUE VAUDOISE
An;;ro,:;;iie. pi-a-ilii-T iur. àO lanv. I9iüMardi 18 courant M. Balmas avec
Ténthousiasme que nous lui connaissons depuis longtemps est venu chez
nous avec un bon appareil de lanterne
magique pour nous donner une magnifique conférence sur la Palestine
avec projections lumineuses. Ce furent
une trentaine de tableaux raitpelant
les différentes époques de la vie de
notre Sauveur qui défilèrent devant
nos yeux Ensuite M. Balmas ajouta,
que si les endroits qui ont été témoins
de la vie de notre bien-aimé Sauveur
exercent sur nos sens un attrait spé
cial, nous ne devons pourtant pas nous
y attacher payennenn'iit; niais nous
devons plulôt saisir Jésus et son œuvre
Rédemptrice par une foi vivante pour
avoir part à son grand salut. Et maintenant nous remercions de tout notre
cœur celui qui nous a si aimablemem
édifié et prions le Seigneur qu’il bénisse la semence que nous avons reçue.
Ph. Puns.
I„n Tour. Società Teologica.
STATUTO.
Art. 1 - È costituita fra i pastori delia
Chiesa Valdese una .Società teologica.
Art. 2 Questa Società ha per iscopo
di promuovere nel suo seno e fuori
gli studi teologici e ndigiosi.
Art. 3 - La Società è diretta da un
Comitato composto di un Presidente,
di un Vicepresidente-Cassiere (' di un
Segretario.
Art. 4-1 membri dtd Comitato Direttivo durano in carica un anno ;
sono però rieleggibili.
AtH. 5 Per far parte della Società occorre presentare domanda per
iscritto al Comitato Direttivo, e im
pegnarsi a pagare una quota mensile
di L. 0,50.
Ari. 6 - Il Comitato Direttivo spon
taneamente, od a proposta dei .Soci,
acquista quelle opere di teologia, filosofia e religione utili al conseguimento del fine proposto.
Queste opere sono dote in lettura
ai Soci che sono tenuti a non ti'attenerie più di un mes(‘. Le spese di
invio sono a carico della Società ; quelle
di restituzione a carico dei Soci.
Trascorso un anno dall’acquisto delle
singole opere, queste saranno vendute
ai Soci col ribasso dt 1 50 per (unito.
Gli 'introiti fatti vanno a beneficio
del fondo sociale.
Art. 7 - La Società si raduna al
meno una volta all’anno a Torre Pollice, in occasione del Sinodo Valdese.
Art. S - Il Socio decade quando è
in anatrato di un anno nel versamento
della quota mensile. La decadenza è
pronunciata dal Comitato Direttivo.
Disposizioni transitorie.
La Società si intende costituita dal
momento in cui saranno pervenute ai
promotori almeno dieci adesioni.
La prima seduta avi’à luogo a Torre
Penice nel Settembre p. v. In detta
seduta si procederà alla nomina del
Comitato Direttivo e all’approvazione
dello Statuto con le eventuali modi
ficazioni.
Le adesioni sono ricevute fin d’ora
dai promotori : Ugo Janni
Casa Val.lese • S. Remo.
Enkico Meynieb
Via Torino, 33 - Biella.
Pour le 17 Février. Sous les auspices de la Société d’Hisloire Vaudoise, l’Imprimerie Alpine publiera un
opuscule sur « Les Martyrs Vaudois
pendant l’occupation française, 15551559 ». Toutes les personnes qui en désirent un certain nombre d’exemplaires
sont priées de faire parvenir à l’imprimerie même leur commande, avant
le 5 Février.
Sahit-Jetiii. Dimanche dernier, à
3 h. Ii2 une vraie foule assista l'es
pectueuse et attentive au service funèbi'e fait par le pasteur de St-Jean,
à Luserne, dans la grande cour de la
maison de notre frère Jean Daniel
‘v
Tourn, décédé le 21 courant. Notre
frère défunt était très estimé à Lu
sei ne où il avait acquis une belle
maison lorsqu’il se retira du service
militaire comme brigadier des carabiniers. Il avait fait les campagnes de
1859 à 1870 et jouissait d’une posi
tion aiséi'. On le voit occujjer assidummit sa place au Temple des Blonats
jusqu’à cet biver quand une longue
maladie le reiînt au lit et le conduisit
au tomb(‘au. Un long cortège accompagna sa dépouille au cimetière de
St-Jean où à 5 h. se terminait le service. Nos sincères condoléances à sa
veuve', à ses frères et à sa sœur.
Nouvelles et faits divers
Cracovie. Un Juif ayant acheté
le magasin d’une maison catholique
provenant des Jésuites, quelques jours
après un membre de l’association se
piésenta priant le nouveau propriétaire de lui remettre un certain nombre de rouleaux de papiei' sur lesquels
il y avait l’image du Christ. Le pauvre
Juif s’empressa de satisfaire la l'equête de son hôte, mais cela ne Ta
pas empêebé d’être condamné à sept
jours de prison. Oh! les Jésuites!
France. Avec un vif regret nous
annonçons la mort de deux pasteurs
de l’Eglise luthérienne: M. Pierre
Dieterlen, décédé en Suisse dans sa
55“° année et de M. G Büchsenscliülz
pasümr de l’Eglise de la Résuri'ection,
décédé à Paiàs dans sa 62“' année.
L’Eglise luthérienne est durement
frappée, en perdant coup sur coup
deux de ses meilleurs serviteurs.
Rassie. Ce vaste emiiire qui est
fort peu eoimii mais qui oeeiipc' une
place importante en Europe et en
Asie, n’esl pas encore mûr pour la
liberté. En effet, la Douma ai>rès l'avoir octroyée à tous les cultes, paraît
maintenant se contredire en persécutant de nouveau tous ceux qui ne
professent pas la religion orthodoxe.
Le pasteur Fetler qui avait si bien
réussi à Moscou et à St-Pétersbourg,
a dû suspendre ses réunions dans cette
pretilièie ville. Nous le regrettons sincèrement.
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Ilevue polilique
Le mauvais temps a sévi sur terre
et;sur mer, dans toute l’Europe Centrale et Méridionale. A Naples un orage
effroyable a ravagé là ville et inondé
les quartiers populaires au bord de
lalmer. La neige est tombée dans le
midi d’Italie et jusqu’en Sicile. Ailleurs c’était le veût impétueux qui a
fait de nombreux dégâts, comme il est
arrivé ici chez nous. Un ouragan terrible s’est déchaîné sur l’Espagne. En
Suisse on signale d’abondantes chutes
dehleige, et de nombreuses avalanches
qui ont bloqué des villages entiers:
il ÿ a eu des morts et des blessés.
Mais c’est en France et à Paris surtout que la situâtion est ti‘ès grave.
Lès îduies toiTèhtieÎÎes qui à. l’heure
qü’'ir est continuent dé tomber, ont
provoqué une, crue considérable de la
Seine et de la Marne. Une partie de
Îa Ville et presque toute la banlieue
sont inondées. Plusieurs lignés de chemi de fer et de tramway sont interrompues, les quais effondrés, les digues rompues, un grand nombre de
maisons menacées; le sauvetage des
hahitants a eu lieu au moyen de barques. Des villages entiers ont dû être
évacués. D’autres fieuves ,et rivières
ont'aussi débordé; les dégâts matériels sont énormes et malheureusement
la situation continue à être grave.
Le problème des habitations saines
et à bon marché, pour le peuple et
les classes moyennes, angoissant dans
les grandes villes, grave aussi dans
les petits centres, a été traité dans le
premier c Congrès national des habitations populaires», qui s’est réuni à
Milan au commencement'de cette semaine. De nombreux représentants
des villes, des Chambrés, des institutions financières et philanthropiques
y oht pris part. Le discours d’ouverture prononcé par M. Luzzatti, ministre du commerce a été très applaudi.
Le èongrès a continué ses travaux
sous la présidence de M. Maffi, exdépüté radical.
Le parti socialiste vient de perdre
un de ses membres les plus éminents
dans la personne de M. Andrea Costa,
décédé à Imola, sa ville natale, le 19
courant. Né en 1851 il avait commencé
j très jeune sa vie aventureuse d’agitateur révolutionnaire. Gagné d’abord
! aux doctrines anarchistes du fameux
Bakunine, il les prêchait avec l’ardeur
; d’un néophyte, condamné plusieurs fois
I à la prison il n’en continua pas moins
sa propagande, organisant des complots même en France et en Suisse
où il s’était réfugi% Après la dissolution de l’Internationale anarchiste
il se rattache au socialisme? il est
bientôt élu député deRavenne. Il rompt
tout à fait avec les méthodes révolu>
tionnaires, acceptant la tactique légalitaire. Organisateur habile et puissant il préside les congrès généraux
du parti, sans toutefois se mêler aux
polémiques violentes des dernières
années. Enfin il est élu à la charge
de vice-président de la Chambre des
députés. Ses funérailles ont été célébrées à Bologne. Les adversaires politiques eux-mêmes rendent justice aux
qualités d’intelligence et de cœur du
défunt.
France. Le débat sur l’école laïque,
qui a duré plusieurs jours, vient de
se clore par un ordre du jour exprimant la confiance de la Chambre
dans le gouvernement pour défendre
l’école laïque. La Chambre l’a voté
par 381 voix contre 137, à la suite d'un
discours très remarquable de M.Briand;
Le Pi’ésident du Conseil a défendu la
doctrine vraiement libérale que l’enseignement primaire obligatoire doit
rester neutre dans le domaine religieux, mais il doit respecter les convictions religieuses. Il a déclaré nettement qu’il s’opposera au monopole
de l’enseignement. L’Etat n'a pas le
droit d’empêcher aux parents qui ont
des convictions religieuses, de faire
élever leurs enfants dans des écoles
où ces principes soient enseignés. La
lettre des évêques au clergé a été
maladroite: c’est ce qui a provoqué
le débat actuel, mais les membres du
clergé, comme citoyens ils ont tous
les droits des autres citoyens. Quant
à la question des manuels scolaires,
les cléricaux ont exagéré à dessein
dans leurs accusations au gouvernement. Les radicaux socialistes ont fait
assez froide mine au chef du cabinet
qui n’est pas assez intolérant et antireligieux à leur gré.
Turquie. Le palais du Parlement
turc a été entièrement détruit par une
incendie qui a éclaté simultanément
dans plusieurs points. On a cru d’abord à un accident, mais on a reconnu
qü’il s’agissait d’un attentat, et de
nombreuses arrestations ont été opérées. La Chambre tient séance au club
des députés. Hakki bey, le nouveau
Grand Visir a réussi à constituer le
nouveau cabinet, qui vient de se présenter à la Chambre. Après un vif
débat, on attaquait le Cabinet à propos
de la crise récente que l’on disait anticonstitutionnelle, le ministère a obtenu un vote de confiance à forte majorité. C’est là une nouvelle victoire
du parti des Jeunes Turcs. E. L.
Ab. payé' et non qnlUancés.
1909; P. Pons, (Sarel) Chabratis - H. Bert,
(Clos) Kiclaietto.
1909-10: Mme Balma - J. Grill, (Clos) Riclareiio.
1910 Prof. Rivoir, St-Jean - H. Constantin,
(Aymars) Pomaret - M. Perron, l’érouse - J.
Ribei, (Faure) Pomaret - J. P. Peyrot, Perrier
(saluiat.) - J. H. Beux, (Gianassoii) St-Germain
- Bart. Ueiieeh, Iglesias - M. Terzano, S. Marzaïio - Et. Malaii, (Cardons) Roclieplate (reste
à payer 1908 et 190911) - P- Longo, Nice,
solde 1910 (merci) - K. Cayrus, New-York
(échoit P sept. 1910) - Mme Roman, La Tour
- M. Devnraiiiies, Berlin - M. William, Id. M. Braiid, Charloitembourg - E. Poèt, anc.,
Traverses (Perrero) - Alex. Micol f. Jacques,
(Laurent) Maneille-H. Clôt, (Ibrea) Traverses
- Ab. Ribet, Chabrans (Ne serait-ce pas Ab.
Pascal (Ribet) Chabrans?) - Th. Poët, (Bessé).
(Ce doit être Pons Théoph.) - Pons Jacq. (Id.)
- Poèt Amandine, Traverse - Poët H., (Orangf t'es) Faét - H Pascal, (Faurengs) Chabrans
- Pierre Pons f. Phil., anc. (Bes.>ie). (Ne figure
pas sur notre liste) - M. Rochar, Florence.
(L'a'ant-dernier ab. payé était p.r 1908, reçu
solile 1909 et 1910. merci).
C.-A. Tuon, Directeur-responsable.
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