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Année XXXIX.
1 Janvier 1904.
N. 1.
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HO DES VALLÉES
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Prix d’abonnement p£^ an;
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Alex. Eivoir, prof., TorrePelliee.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMxMAIRE : *
Bonne année — La cité penminente —
Quelques remarques sur l’éducation
pacifique — Clironique —Bibliographie
— Nouvelles et faits divers — Pour
le lit William Meille — Revue Po^ litique.
ii
BOISNE ANNEE
Nous vous la souhaitons bien cordialement, chers lecteurs. Nous voudrions
pouvoir faire mieux ; vous offrir un
)|'adeau — on dit qu’ils entretiennent
l’amitié — un beau cadeau qui égayat
pour vous ce premier jour de la nour velle année, et vous fît aimer davantage cet ami que veut être pour vous
l’A’c/w.
I A défaut... vous pouvez vous-mêmes
, nous en faire un que nous apprécie! TOUS beaucoup: c’e-st de renouveler sans
! retard votre abonnement. Plusieurs l’ont
fait déjà, faites tous de même. Les plus
riches peuvent nous en faire d’autres
j encore : qu’ils répandent le journal et
I lui trouvent de nouveaux abonnés —
I et pourquoi ceux qui en ont les moyens
i ne prendraient-ils pas, outre leur proI pre abonnement, un ou plusieurs autres
! pour des personnes de leur connaisi sance, trop pauvres peut être pou»"
■ faire cette petite dépense ?
; Enfin, le cadeau le plus précieux que
nos amis peuvent nous faire, c’ést de
nous communiquer régulièrement des
♦ nouvelles qui peuvent intéresser les lecteurs. Que personne ne dise qu’il est
trop pauvre pour faire de tels cadeaux,
; si seulement il sait tenir une plume.
I Nous ne voulions que vous souhaiter
la bonne année — et nous vous avons
demandé de nous procurer à nous-mêI mes une bonne année. Nous ne le regrettons pas. Ce n’est pas pour nous
' que nous désirons la prospérité et le
I progrès de VEcho'. c’est pour vous, chers
[ lecteurs.
Ainsi, encore une fois, bonne année
i à vous, et à nous pour vous. L’Echo.
TT
La cité permanente
Hébr. XIII, 14.
La fin d’une année et le commencement d’une autre est une circonstance
propre à réveiller dans nos cœurs des
sentiments de reconnaissance et d’humiliation, selon que nous pensons aux
bénédictions innombrables que ”nous
avons reçues de la part du Seigneur,
ou à la manière si imparfaite dont nous
l’avons servi. Mais c’est aussi une circonstance propre à rendre plus efficace
l’enseignement qui revient si souvent
dans la Parole de Dieu sur l’instabilité
de toutes les choses d’ici-bas.
Nous n’avons point ici de cité permanente.
1a. demeure que nous offre ce monde
ne peut pas se comparer à un édifice
solidement posé sur un rocher qui peut
traverser les siècles et braver toutes
les forces contraires qui viendraient s’y
abattre ; elle n’est pas un refuge où
nous pouvons nous retirer en sûreté
pour échapper aux tempêtes qui nous
menacent et qui ne manqueront pas de
se déchaîner. La demeure présente est,
plutôt, une tente qui, d’un instant à
l’autre, peut être renversée et emportée
pour toujours. Et en effet’, dans le courant d’une année seulement, que de
tentes qui autour de nous ont disparu !
Leur place restée déserte nous dit que
la nôtre est tout aussi fragile et qu’elle
sera pareillement emportée.
C’est une voix importune, mais salutaire, qui vient troubler le sommeil de
ceux qui se bercent de songes dorés,
s’imaginant qu’ils réussiront à fixer leur
demeure dans ce monde qu’ils aiment
tant et auquel ils demandent naïvement
un minimum de bonheur ; c’est la voix
qui vient offenser l’orgueil et la folie
de ceux qui prétendent n’être jamais
ébranlés et qui renverse les plans égoïstes de l’homme charnel qui voudrait
dire à sou âme : « tu as beaucoup de
biens en réserve pour plusieurs années ;
repose-toi, mange, bois et te réjouis. »
— Mais l’avertissement ne s’applique
pas seuleipent à une classe de personnes, il concerne tous indistinctement.
Soit donc que nous nous trouvions au
printemps de la vie, à ce moment où
le cœur s’ouvre si volontiers aux plus
brillantes espérances terrestres, soit que
nous ayons déjà parcouru une bonne
partie de notre carrière, n’oublions jamais que nous n'avons point ici 'de cité
permanente.
Cette vérité enseignée par la Parole
de Dieu, l’est aussi par tout ce qui
nous entoure : par les phénomènes qui
se produisent dans la nature, comme
par ceux qui se produisent au sein de
l’humanité. Le retour incessant du jour
et de D nuit, des saisons, des années
et des siècles, le cours des générations
.humaines qui se succèdent et disparaissent, ces (Shangements qui se multiplient autou'r de nous, ces départs auxquels nous assistons, ces séparations
que nous ne pouvons éviter, tout nous
répète à chaque instant que nous n’avons point ici de cité permanente. Cette
vérité est si évidente que ceux-là même
qui ne connaissent pas les enseignement bibliques ou qui n’y croient i>as,
l’admettent facilement. Tous les poètes
le chantent dans leurs vers, tous les
livres et jusqu’aux journaux quotidiens
le proclament dans leurs articles... Mais
qui le croirait, lorsqu’on voit l’importance exclusive qu’ ils attachent au
monde visible et à la vie présente et
le mépris dans lequel ils relèguent les
réalités du monde spirituel ? C’est que
l’homme, qui pourtant éprouve l’impérieux besoin d’avoir un fondement stable pour ses espérances et son bonheur,
cherche à se contenter du monde qui
passe, lorsqu’il n’a pas la foi.
I.es croyants seuls peuvent dire :
nous cherchons la cité à venir. Cette demeure ne sera plus comme une tente
qu’un coup de vent peut renverser,
mais un édifice de Dieu, une maison
éternelle qui n’a point été faite par la
main des hommes ». C’est la cité que
St. Jean a contemplée dans ses visions
et qu’il nous décrit comme la ville
sainte où rien d’impur ni de souillé ne
pourra pénétrer ; c’est la maison du
Père que le Seigneur Jésus annonce à
scs di.-'fples et dans laquelle il y a plusieurs demeui'es. Cette cité n’est pas
fondée, comme celles d’ici-bas, sur le
sable mouvant d’un monde qui trompe
et qui passe, mais elle est fondée sur
le rocher éternel de l’amour, de la puissance et de la fidélité du Dieu vivant
qui a donné son Fils pour sauver quiconque croit en lui. C’est la demeure
qui ne sera plus souillée par aucun péché, ni troublée par la souffrance et la
mort que le péché a enfantés et dans
laquelle, au contraire, on jouira de la
plénitude de la vie.
Et comment parler de cette cité à
venir sans penser à ceux qui déjà l’habitent? I.à sont dans la gloire tous ceux
qui sont morts dans la foi, tous ceux
qui, ici-bas ont été les témoins de la
vérité ; là, en particulier nous attend
Celui vers lequel se tournent toutes nos
espérances, sur lequel repose notre foi.
Celui « que nous aimons quoique nous
ne le voyons point encore » et que nous
nous efforçons de servir et de glorifier.
Voilà quelle est la cité vers laquelle
nous tournons nos désirs et nos espérances, bien plus : notre recherche, car
« nous la cherchons », Ce n’est pas que
nous prétendions y arriver par nousmêmes ou que nous prétendions d’être
dignes d’y entrer par nos mérites ; mais
nous veillons sur nos cœurs et sur notre vie afin que l’œuvre du Sauveur
ne devienne pas inutile pour nous, c’està-dire, que l’entrée dans son royaume
qu’il nous a ouverte par son sacrifice
expiatoire, ne nous soit pas fermée par
nos infidélités ou par notre incrédulité.
Voulons-nous chercher réellement et sûrement la cité à venir ? Suivons pas à
pas notre Sauveur dans le chemin que
lui-même a parcouru et dans lequel il
veut conduire tous les siens: le chemin
du renoncement à soi-même, de l’obéis
sance à la volonté de Dieu, le chemin
de la foi agissante par la charité, car
c’est celui qui mène à la vie.
m.
Quelques remarques
sur réducation pacifique
Sous ce titre M.me Wilfred Monod
publie dans le de Décembre de la
Bevue du Christianisme Social un intéressant article contenant ses réflexions
et expériences maternelles sur l’éducation pacifique.
Ces conseils pouvant être utiles aux
parents vaudois qui lisent notre feuille,
nous les résumons ici aussi textuellement que possible.
L’Education pacifique doit être avant
tout positive. Il est détestable de faire
avec les enfants de l’anti-militarisme.
Gardons-nous de dénigrer devant eux
ceux qui font leur carrière dans l’armée.
Soyons tout simplement polis ; appelons
un général un général, et non pas un
traîneur de sabre ; appelons un colonel
un colonel, et non pas une culotte de
peau. Ne faisons pas de nos enfants
des pacifistes.... belliqueux.
Laissons leur ignorer le plus longtemps
possible que la guerre existe, que les
hommes s’entre-battent et s’entre-tuent
sur cette terre où Jésus-Christ a prêché
l’Evangile de paix. Toutefois, dans les
grandes villes où tant de rues portent
des noms de batailles et de guerriers,
où tant de monuments perpétuent le
souvenir des luttes passées, il est extrêmement difficile de maintenir les
enfants dans cette ignorance bienfaisante. Du reste, comment survivrait-elle
à la lecture du plus infime manuel
d’histoire ancienne ou moderne ?
Vraiment, on voudrait éviter à ses
enfants d’apprendre l’histoire, avec tous
ses entr’égorgements ! Dans la pratique,
c’est impossible. Ce que nous pouvons
faire, c’est de choisir nos manuels avec
le plus grand soin. Evitons ceux qui
s’étendent avec complaisance sur les
batailles, les duels, les supplices, les
massacres, les assassinats, les pillages
et les meurtres.
Quant à l’histoire sainte, M.me Monod
déclare qu’elle n’a jamais laissé lire à
ses enfants les récits de batailles et
de massacres contenus dans l’Ancien
Testament. Là, dit-elle, ils risqueraient
d’être encore plus scandalisés que dans
l’histoire profane, par le retour constant de l’expression ; « l’Eternel dit... »
Nous nous demandons ici : un bon
manuel ne remplacerait-il pas avantageusement la Bible dans nos écoles
sur semaine ?
Que penser des jouets et des jeux dans
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^ 2
l’éducation pacifique ? Sans doute, nous
ne pouvons pas faire sortir nos enfants
du monde ; nous ne pouvons pas les
empêcher de voir 'des soldats vivants
dans nos rues, ni de contempler des
soldats de plomb aux devantures des
magasins. Mais nous pouvons fort bien
ne pas les mener à des revues, ne pas
leur acheter des déguisements militaires
et des boîtes de soldats. Nous pouvons
fort bien ne pas leur permettre de jouer
à la guerre. S’ils possèdent des armes,
fusils à bouchon, pistolets à amorces,
qu’il soit bien entendu que ce sont des
armes de chasse, et interdiction leur
soit faite de jamais se tirer l’un sur
l’autre. N’autorisons jamais nos enfants
à tirer des coups de canons minuscules,
avec des pois chiches pour boulets,
sur des soldats de plomb. Ils ne doivent
pas apprendre à tuer leur semblable
eût-il trois centimètres de haut, et fût-il
en métal ou en carton.
La question des lectures de délassement
occupe dans l’éducation pacifique une
place plus importante encore que la
question des jouets. Faisons-nous une
règle sans exception de lire à l’avance
ce que nos petits enfants ont envie de
lire. Bannissons de nos demeures les
journaux et les livres où la guerre,
loin d’être flétrie, est, au contraire, approuvée, admirée et magnifiée.
Avec des fils plus âgés, nous aurons à nous demander, plus tard, dans
quelle mesure nous devons favoriser
en eux l’esprit guerrier, tel que la littérature le leur offre, depuis l’Iliade
jusqu’aux productions de nos écrivains
et de nos poètes modernes. Et sûrement
alors, sans songer à leur laisser ignorer les chefs-d’œuvres littéraires, nous
leur rappellerons souvent, à travers leurs
études, que la vraie grandeur consiste
à se vaincre soi-même, pour se mettre
en état de servir les autres et de hâter
la pacification du monde.
Elevons nos enfants dans 1’ horreur
de la guerre, mais dans l’amour de leur
patrie. Enseignons leur le mépris du
chauvinisme, mais apprenons leur à
aimer le pays qui les a vus naître.
Et que dire à nos enfants du service
militaire qui les attend? Madame Monod
répond : restons neutres, et ne lions
pas sur les épaules de nos enfants des
fardeaux que nous n’avons pas portés
nous-mêmes. Si de leur propre mouvevement, de jeunes chrétiens de vingt
ans déclarent à leurs parents que leur
conscience ne leur permet pas de porter
les armes, qu’ils ne peuvent sur ce point
suivre la loi des hommes sans trahir
Jésus Christ, — quelle mère véritable
oserait s’opposer à cette décision héroïque et, quoiqu’on en dise très probablement nécessaire, très certainement
féconde, comme celle du glorieux moine
Télémaque, dont le sang fut le dernier
■ versé aux jeux du cirque ?
Pour élever nos enfants en vue de
la paix générale, élevons-les d’abord,
dans la paix domestique. Ne tolérons
pas les qu'’relies fraternelles, toujours
nuisibles, même lorsqu’ elles ne vont
pas plus loin que les paroles. Puis élevons nos Olifants dans la paix avec
eux-mêmes et dans la paix avec Dieu,
que donne une bonne conscience.
Enseignons-leur l’amM r du prochain
le sacrifice sous toutos ses formes et,
surtout, efforçons-nous de pratiquer devant eux cet amour et ce sacrifice au
nom de Celui « qui e^t notre paix s>.
d Jî fl O jVi I Q U fl
Collège. Ceux qui s’intéressent à notre principal établissement d’instruction
seront heureux d’apprendre que MM. les
professeurs Tourn et Maggiore ont obtenu le diplôme A'ahiUtazione (autorisation légale) à l’enseignement de la philosophie et des sciences physiques dans
les Lycées. Nos lecteurs savent sans
doute que le titre de docteur ès lettres
ne donne pas droit à l’enseignement de
la philosophie, ni le doctorat ès sciences naturelles à celui des sciences physique’s. Les professeurs chargés de ces
deux branches n’avaient donc pas les
titres académiques pour ces enseignements. C’est ’à la suite d’inspections
spéciales qu’ils ont été l’un et l’autre
officiellement autorisés, d’abord pour
une période de trois ans, puis définitivement, à l’enseignement de ces branches.
A. J.
Hôpital Vaudois.
Notre hôpital de la Tour, comme
tout autre hôpital est habitué à accueillir jour après jour des misères de
toute espèce, à entendre des plaintes,
des murmures, des gémissements, et
parfois même des cris provenant de
cette salle d’opérations qui pour être
fort bien aménagée n’en est pas moins
un lieu de supplice pour les pauvres
patients qui sont appelés à y passer,
ne fût-ce que quelques quarts d’heure.
11 est bien juste qu’il soit aussi quelquefois un lieu où l’on se réjouit. Et mercredi passé on s’y est en effet bien
réjoui autour d’un bel arbre de' Noël
dressé dans la grande salle d’infirmerie
des hommes. Tous les malades, et ils
sont passablement nombreux en ce
moment de l’année, étaient là sauf un
vieillard. Une pauvre femme bien malade
a tenu à prendre part elle aussi à la
fête, la dernière à vues humaines à
laquelle elle assiste ici-bas, mais elle a
dû être apportée dans son lit avant
la fin.
M.r le pasteur Ern. Rostan qui a
appris par une bien longue expérience
déjà à aimer les malades et à s’intéresser
à leur sort, a adres.sé une belle allocution aux hôtes de la maison, et aux
amis passablement nombreux qui avaient
tenu à donner par leur présence un
témoignage de leur sympathie à toute
cette famille de souffrants. MM. les
pasteurs émérites Ri voir et A. Gay
trouvèrent aussi des paroles qui allèrent
au cœur de tous les piésents. Quelques
jeunes filles des environs-de l’hôpital
sous la direction de S.r llannah chantèrent un bon nombre de cantiques et
récitèrent des poésies. Et comment oublier ce tout petit malade qui vient de
subir une opération, et ces tiois petits
enfants de la Cure des Coppiers qui
voulurent eux au.=si prendre une part
active à la fête soit en récitant une
poésie, soit en chantant un beau cantique de circonstance ? '
Que dirons-nous maintenant 'à nos
chères diacones.ses ? Que -de peine ne
se sont-elles pas donnée pour que tout
réussît ? Et nous pouvons bien leur dire
que tout leur travail, et toute leur peine
ont eu une belle récompense. Ch ique
malade a eu son cadeau, et en quelle
abondance! Il faut bien croire qu’une
fée bienfaisante ait passé par-là. Les
sœurs sauraient seule.s nous en donner
des nouvelles. Qu’ elles reçoivent nos
remercîments pour tout le bien qu’t lies
font à l’hôpital, pour leur dévouement
de tous les jours en faveur de nos
malades. B. G.
Saint-Jean. Deux belles fêtes la semaine dernière : Mercredi 24, la veille
de Noël, la fête des enfants des écoles
du Dimanche a eu lieu dans le temple
et a été comme toujours très appréciée
par les petits comme par les grands ;
h'S moniteurs et les dames du Comité ji
de couture avaient préparé l’arbre etîl
les cadeaux, et les maîtres et maîtres-|
ses avaient préparé leurs élèves aux
récitations.
Après la fête des petits, eut lieu
celle des moniteurs et monitrices invités aux Salles de l’Union Vaudoise par:
le Comité de couture.
Le jour de Noël, la Société Choral
(reconstituée avec MM. Ep. Ayassot préj
sident, Jean Revel directeur, et Josep!
Long secrétaire) a puissamment coiij
tribué à la beauté du culte dans ï
temple par le chant des deux chœu:
de circonstance: Gloria! et Minait Chii.
tiens. Le consistoire a réservé à la ch'
raie des places spéciales au temple
s’intéresse vivement à tout ce qui pe
contribuer à sa prospérité.
Cette semaine aussi deux belles fêt
Nos Unions Chrétiennes des jeunes
les et des jeunes gens ont tenu
manche et Mardi dernier chacune
dernière séance de l’année avec un
courageant concours de membres
d’amis et avec un brio qui réjouit co
preuve du progrès de nos Unionslît
de l’intérêt qu’elles rencontrent d|is
bonne partie do la jeunesse.
Il paraît que la veille du Nouvellui
nous réserve encore trois belles i|unions, de l’Asile des Vieillards, df la
Société du Printemps, et du se^ce
divin avec communion le soir dli3i
au temple. Dieu veuille les bénir jjpwr
beaucoup d’âmes 1
ous
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MoiirciotiS — On nous, écrit:
Que n’ avez-vous vu, vous qui
intéressez au bien-être moral et
gieux de ce vallon reculé, la rénion
qui s’est tenue dimanche dernierivers
les trois heures, dans la grande Bcole.
De combien de personnes croyellvous
qu’elle se composât? D'environ |p entre grandes et petites, penseSvous.
Ajoutez un zéro et vous serez ®ns le
vrai. Outre le culte ordinaire, Icontinuation de Noël, on y fit de tr«-noinbreuses récitations françaises etmaliennes, entremêlées de chants et fe dialogues, résumant le travail desfenfants
aux écoles du dimanche et de la »inaine,
manquant parfois un peu da grâce,
mais débordant de vie et d’entAîn. Les
regards se portaient aussi avec lonheur
sur la belle couronne d’adultei qui entouraient et applaudissaient les acteurs,
Comment M.me Malan-Miu on s’ y
est-elle prise pour mettre en mouvement tout ce monde qu’on cri 4 volontiers un peu lourd ? Est-ce s ulement
par la michette de pain, l’oi ,nge, le
trëlté, le tablier ou le bonne qu’elle
distribue aux petits ? Ou pai le concours empressé que lui prêtel’i stituteur
Pons ? N’est-ce pas plutôt pt • la simplicité de son enseignement, a persévérance et le dévoûement qii chaque
dimanche, lui donne la force de faire
un trajet de trois bonnes ht me, aller
et retour ?
Quoiqu’il en soit son trava I est béni,
et les 300 personnes présent s sans en
excepter une seule font des vœux ardents pour que Dieu lui ecerde la
force de continuer longtem »s à s’occuper de notre trop délaissé Mourcious.
Frank Thomas. — Bonne nouvelle.
Vingt-quatre sermons. — Genève, J. H.
Jeheber éditeur. Prix : 3 fr. 50.
Dire que nous avons passé quelques
bonnes heures dans la lecture du nouvel
ouvrage,de M.r F. Thomas, c’est dire
trop peu, car c’est un de ces livres qui
n’ ont pas besoin de recommandation.
Nous avons là devant nous 24 sermons,
tous prêchés, croyons-nous, dans la
grande salle Victoria-Hall à Genève.
Les sujets que l’auteur traite sont de
nature bien diverse quoique la note
dominante soit toujours l’apologétique,
et une bonne apologétique franchement
selon l’Evangile. Quatre de ces sermons
sont une réponse à autant de conférences*
faites par le trop célèbre Sébastien
Paure sur i'hypothèse-Dieu, V homme, la
Iciaim et l’enfant. Dans quatre autres,
il passe en revue les quatre Evangiles
qu’il caractérise d’un mot : Matthieu,
VKoÿugile du Royaume', Marc, VEvangile
(le la puissance ; Luc, VEvangile pour tous,
et Jean, V Evangile de l’homme-Di en. Nous
avons goûté d’une manière particulière
leS; trois serinons portant pour titre :
une violence nécessaire, la puissance de la
langue, le regard de Dieu, qui pour être
d’une nature plus pratique vous réconfortent au milieu de tant de tristesses
et de sujets de découragements. M.
Thomas est un homme de foi, et il
réussit admirablement à élever et à
fortifier la foi de ses lecteurs à une
époque où la foi semble en train de
quitter ces bas lieux.
Nous souhaitons à l’auteur un grand
nombre de lecteurs aux Vallées. Et ce
n’est que justice. C’est aussi en quelque
sorte rendre un hommage reconnaissant
à la mémoire du cher H. Appia dont
M.r Phoinas a été appelé à prendre la
succession, comme professeur à l’oratoire.
B. G.
« ’A
!-l
!
a
Carlo Galateri di Genola : Roma
papale e i martiri del libero pensiero. Roma, Casa Editrice « la Speranza», 1904. Prezzo L. 2 (164 p.)
Après deux chapitres sur « les avantcoureurs de la Réforme » et « la réaction romaine », l’auteur, déjà connu par
d’autres ouvrages historiques, raconte
avec plus ou moins de détails, les martyres d’un grand nombre d’Italiens,
victimes de l’intolérance romaine, quelques-uns pour leurs opinions philosophiques, la plupart pour leur foi religieuse.
Calendi‘it‘1* à efteniller, pour 1904,
avec lectures bibliques et courtes méditations inédites. Genève, Jeheber.
Prix : I fr. 50.
Nous avons déjà annoncé ce Calendrier. Ajoutons seulement que parmi
les nombreux collaborateurs qui en ont
écrit les méditations, nous remarquons
à côté de MM. Ed. Barde, Jean Bianquis, F. Coillard, Benj. Couves, J. Gindraux, Franck Thomas et de beaucoup
d’autres, les noms à nous bien connus
de B. Gardiol, G. Luzzi et G. Rostagno,
M1NFRVA rivista delle riviste
ifllliui I Y Kassegna Settimanale
EOJtA — Corso Umberto I, 219 — ROMA
Sommario del N. 2.
Rivista delle Riviste : Il « Gladstone »
di John Morley — lUespansione giapponese — Un poeta laureato di Guglielmo II : Detlev von Liliencron —.
Il codice di Hammurabi — Gli Stati
Uniti d’Europa — La leggenda del-
3
ff/
\f
fà
l’asino e del bue di Betlemme — La
nuova riv'elazione della scienza —■ Ettore Berlioz — Il lusso neU’esercìto —
Lo sviluppo del canale di Suez — Questioni dd (jionio : Il « fattaccio » di Mijano — Le lungaggini della procedura
__ L’esposizione finanziaria — La politica estera — Ancora il Panama —
Il Pacifico e il Mediterraneo (Rip.) —
Spigolature — Fra libri rrcchi e nuoci —
Rassegna setSmanale della stampa : Come
si beve negli eserciti europei — L’impronta delle dita come mezzo d’identificazione — Una scuola per gl’immigrati in America — L’Iliade romanzo
d’appendice — Mommsen e Guglielmo
II — Gesù Cristo era falegname ? L’evoluzione dei nomi di luoghi.
L'HISTOIRE P0PÜLA1RE
des Vaedois des Alpes et de leurs colonies
avec une 60.e de gravures
anoieuiies et nioderues, eu bonne partie inédites
par JEAN JALLA
' vient de paraître.
Elle sera expédiée franco aux souscripteurs qui ont payé avant cette date.
Les autres souscripteurs, en envoyant
les deux francs, devront ajouter 25 cent,
pour le port à l’IntiTieur, ou ,50 cent,
pour l’Etranger, pour un exemplaire ;
45 cent, ou 1 franc pour 2 à g exemplaires. Pour 10 ex. et au-dessus, le
port est gratuit.
I.OS libraires, ainsi que les pa.steurs
et régents qui payent comptant au
moins 10 exemplaires, peuvent aussi
jouir du jtrix de souscription.
Les coudiüou.s «le taveurcesseront
avec le 10 janvier pour l’Europe,
avec le 10 l'évrit'r pour rAinérique.
Pour les autres ar’ich'urs, le prix du
volume est de francs le jiort en
sus, comme il est dit plus haut.
En ajoutant 50 centimes, on peut
avoir, dûment collée à la fin du volume, la Carie des Vallées, dressee pour
le « Guide » par M. le docteur D. Rivoir, avec la collaboration de l’auteur.
S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice. .
Nouvelles et faits divers
Italie. Bene Sociale, le vaillant organe de la Ligne italienne antialcoolique, donne, dans son numero de décembre, quelques nouvelles encourageantes des progrès de la lutte contre
l’alcoolisme. A Bergame, il y a eu un
dimanche où l’instruction religieuse,
dans toutes les églises catholiques a
traité des dangers moraux de l’alcoolisme. A Crema vient de paraître un
nouveau journal ^Contro rAlcoolismo^,
qui tout en restant indépendant de
toutes les ligues antialcooliques, voudrait être leur revue mensuelle.
France. L’Eglise libre, rje Lion, dit
UFeangéliste, voulant régler ses dépenses sur ses ressources, a décidé de se
contenter désormais d’un seul pasteur,
au lieu de deux. Elle espère que l’activité la'ique permettra de pourvoir aux
difficultés résultant de ce changement.
— L’Accadémie vient de décerner à
M, Paul Sabatier le prix Lefèvre Deumier (20.000 frs,) destiné a récompenser le meilleur 'ouvrage sur samt François d’Assise et les Franciscains.
Suisse. I-à .Société genevoise de
secours religieux pour les protestants
disséminés, a eu récemment son As
semblée générale, et a célébré son soixantième anniversaire. Sa fondation
remonte au premier août 1843. Son
budget s’élève à 30. 000 frs. ; mais il
y a un déficit de 3.000 frs.
PODR LE UT ÏÏILUAM MEILLE
Listes précédentes L. 9244,30
Liie de lA Avvisatore Alpino » par M.
Mario Balchi :
Onesimo Revel 5
e. e. 2
Albarin Davide (Forte) 10
Mattia P. Toscano (Direttore Pia
Casa Benefica, Torino 5
C. ed N. Selli 5
M. et M.me Adolphe Comba 5
M. lle Monastier 10
Mario Falchi 5
Doti. D. Turin 20
Remo Aggradi 5
E. Costabel io
Ed. Arnoulet 5
W. td M. A. 25
Giort^o Pons (Pertusola) io
A. j': 5
Avv. A. Midana (Pinerolo) 5
N. N. IO
A. Martinat (Maniglia) 5
D. Viglielmo (Riclaretto) i
Luigi Ruffieux (Torino) 5
Daviilè Jahier 5
Matrimonio Bonjour-Odin 20
R. M, G. 5
Maria Ribetti (Torre Pellice) 2
N. N. 50
.S. C. (Inverso Porte) 5
S. C. (Inverso Pinasca) 5
Isidoro Odili (Napoli) 20
M. ti. m. de P. 6
.Sig. e Sig.ra Bosio-Gay 12
Coniugi Revel prof. Giov. Paolo 5
Augusto [alla (Villar) 2
M. et ìl.me Bérard-Caffarel 20
Aya.ssot Matteo (Lus. S. Giov.) 2
llélène 2
Durand Cav. Luigi io
Famille Long, Bobbio 5
Mad. Chauvie, Angrogne 5
A. T. 2
Total 336
J. J.Jourdan 3
Dr. D. R ¡voir 10
Marg.te Btallé 2
N. N. (Milan) 3
A. Costabello (St. Second) 11,05
Timoteo Corlando (Vercelli) 5
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N. N. 3
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Par M.lle S. Michelin (Londres) :
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Pur M.lle J. Rosso (Hestercombe) :
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Far M.lle M. Revel (Londres) :
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Alessrs. L. S. C. AI. B. F. A. B. E. 6. 6
AI. A. Llicol 10.
i. 8.
Total L. St. 30. 15. 6
L. it. 769.35
Total général à ce jour L. 10.500,20
Revue Politique
Samedi dernier, Giuseppe Zanardelli
s’éteignait, après une longue et douloureuse maladie, dans sa villa de Maderno.
C’ était un des derniers survivants de
cette génération de patriotes qui se sont
voués corps et âme au triomphe de la
liberté.
Zanardelli, né à Brescia en 1826, était
issu d’une famille de la petite bourgeoisie.
Etudiant en droit à Pavie lorsqu’ éclate
la révolution de 1848, il interrompt brus-'
quement ses études pour s’enrôler dans
les corps francs et faire le coup de fusil
avec les oppresseurs de sa patrie. Ayant
été expulsé par l’Autriche, il se réfugie
provisoirement en Toscane où il collabore
à la Constituente et vit en donnant des
leçons. Après la débâcle de Novare, nous
le retrouvons à Brescia à la direction
d’une école privée de jurisprudence. Constamment harcelé par la police impériale,
do 1849 à 1859, il n’interrompt pourtant
pas ses relations secrètes avec les patriotes
piémontais et lombards en vue de préparer les nouveaux temps de liberté. En
186Ü, le collège d’Iseo l’envoie à la
Chambre où il ne devait pas tarder à
se distinguer et à devenir un des liommes
politiques les mieux en vue. Sa carrière
politique a été des plus rapides et des
plus brillantes. Alinistres des T. Publics
en 1876 avec Depretis, de l’Intérieur
en 1878 avec Cairoli, de Grâce et Justice
en 1881 et en 1887 avec Depretis, encore
Garde des Sceaux dans le ministère
Crispí de 1887 à 1891, il occupe plus
tard la même charge dans les ministères
Di Rudini et Pelloux ; président du
Cabinet de février 1891 à octobre 1903;
président de la Chambre à trois reprises
différentes. C’est plus qu’il n’en faut pour
démontrer quel prix on attachait aux
qualités éminentes de l’homme d’état
que l’Italie vient de perdre,
Si le caractère fougueux de AI. Zaïiardelli a soulevé autour de lui des animosités et parfois de la haine, personne n’a
jamais douté de la sincérité de ses convictions politiques, ni de sou amour de
la liberté. C'est lui qui se plaisait à répéter le vieil et noble adage de la république de Gênes : « Soyons esclaves
de la loi afin de demeurer libres 1 C’est
lui, l’homme aux idées avancées, qui a
réussi à prouver aux ennemis des institutions que la monarchie est compatible
avec les réformes les plus hardies, ce
qui lui a valu la sincère affection du
jeune souverain qui avait placé sa confiance en lui. Peu importe qu’on l’accusât
d’être demeuré un patriote à la mode
du 1848, ne comprenant pas entièrement
le grand mouvement de transformation
sociale, d’être resté idéalistes malgré
l’âge et les déceptions : tandis que Crispi
a évolué du jacobinisme le plus pur vers
l’autoritarisme le plus blâmable, Zanardelli
est demeuré le libéral par excellence.
Alais aussi quelle récompense après une
carrière d’un demi-siècle, noblement remplie d’avoir vu ses plus beaux rêves
réalisés : la résurrection politique de son
pays et, avant de fermer les yeux, sa
résurrection économique.
Auteur du fameux code pénal que les
autres nations semblent nous envier, AI.
Zanardelli s’est acquis une renommée
4
universelle de juriste éminent, et il passera aussi pour tel à la postérité. Ou
n’ oubliera pas davantage l’avocat de
renom, aux plaidoiries éloquentes, qui
n’a pas exploité la profession pour s’enrichir, comme tant d’autres confrères
moins grands mais moins consciencieux
que lui. La modeste fortune qu’ il lègue
a ses héritiers témoigne en faveur de
son honnêteté d’avocat et d’homme d’état.
L’espace nous manque pour parler
des funérailles qui ont eu lieu à Brescia
mercredi, aux frais de l’Etat, avec l’intervention de M. Giolitti, accompagné de
trois ou quatre collègues du ministère,
et d’une foule d’hommes politiques de
toutes nuances.
La conclusion d’un traité d’arbitrage
entre la France et l’Italie, modelé sur
celui qui a été signé dernièrement entre
1a France et l’Angleterre a été accueillie
avec la plus vive satisfaction par la presse
des deux pays. (Je n’ est pas un traité
au sens politique du mot, mais une simple
convention plutôt pratique, ayant pour
but le règlement de différends éventuels
qui pourraient dégénérer en contestations
sérieuses, si on les laissait s’aggrava-'.
Mais c’ est plus qu’ il u’ en fauorisaresserrer encore les liens qui nous uthisent avec noke voisine.
— Les formalités légales pour la reprise du procès Dreyfus sont bientôt
épuisées, et on espère que la Chambre
criminelle pourra s’occuper de la question
vers le milieu de février. Farini les faits
nouveaux justifiant la révision du célèbre
procès, il y a la fameuse dépêche où
Schwarzkoppen annonce à Fanizzardi
qu’il comptait recevoir sous peu de son
agent des renseignements concernant le
mouvement et le transport des troupes
françaises. Le colonel Henri avait attribué à ce document compromettant la
date de mars 1894, et c’est sur la fojj
de cette date que les juges de Rennea
se sont fondés dans leur verdict ; tandlj
qu’il est maintenant prouvé que la dé
pêche est datée du mois d’avril 189^
^ époque où Dreyfus ne se trouvait
j|lus en mesure de révéler des secre
de ce genre.
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INFORMATIONS.
La chasse dans la province de T
sera fermée avec le 31 décembre.
La députation provinciale, dans
séance du 19 novembre, a ordonné]
payement des frais de manuten
des routes de la Tour à Bobi, et
Pignerol à S. Second. — Elle a aut
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Second aux Portes.
Le 23 novembre, elle a ordonné le
payement des frais de manutention des
routes de S. Second aux Portes, de S.
Second à Osasc et de S. Second à
Briquéras — Elle a autorisé, conditionnellement, Vincent Pascal à dériver
243 litres par minute du torrent du
Grand Dublon (Pinache) ; la Ditta G.
Vaciago à construire une prise d’eau
dans le fossé gauche de la route de
Pignerol à la Tour, sur le territoire
de Luserne S. Jean.
Le 3 décembre, elle a décidé d’insister à exiger le rembours, de la part
de la Société du chemin de fer de
Pignerol à la Tour, de sa contribution
aux travaux de dépense du pont du
Cluson. — Elle a ordonne le payement
des frais d’entretien de la route de la
Pérouse au Perrier et des routes communales à Pérouse et S. Germain.
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