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Troisième Année.
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:-...i,'5_!j i.M.'»' mi-Mii <1 i Prix de l’àbomnsusnt par an | Italie L. 3 Tous les pays de l'Union de poste J , C Amérique .... . » g On p’ibonne: ■ ■ . i’iir’’ ‘ !i ■ PoUP VltdéfHwt c'heE MM.'leÿ pasteuis et les libraires de Torre Pelliee.iti ■ Pour l’Srtît^ieur)au Bureau a'kdministratiôn. - — ’ . Un numéro séparé;, 10 oeptimes. Annonces: 25 centimes.par ligne. Les envois d’argent'sé. tòni pâ.r htire re- commandée ou par mandats sur le Bureau de Perosa Argentina. ■
Pour la ^dacll«nedrefôer .ainsi : A la Direction du Témoin ,; Pqm{iireltO(| Pinerolol Italie. Po^r 1/idministr^ion adresser ainsi ; A l'Admiaistration du ifmin, Poméfetto (Pinerolo) Italie
Somtnairfe
Concile Presbytérien d’Édimboúrg,¡jT*i
La Tour et ses environs. —; Troisième
Epître de Saint Pierre. ■—Pra-4eÍ-(Torno.¡
— Correspondance. >— Reme politique.
Sousoripliop. — Errata-corrige. Avviso.
C0i\CILË PRËSBYÎÊRllN
d’i
f Continuation} voir nunt. Si J.
De la prédication.
, . ■ î
III. L’Ecriture sainte étant donc
le matériel du prédicatenri il r^té
à considérèr la dont îî'
doit s’en, servir, et d’abord,
tivement, comment il; ne doit pa's
s’en servir. L’bomme ne doit pas
se placer devant ou aistant son
niôssage; ce serait'un < foi'2”'.lA
mâjesté de la par'ple. S’^flÎraier,
s6i-m‘Ôme dans dés .àssertioiis; dogmatiques ou en faisant parade de
science, c’est obscurcir la parole
de Dieu. Il faut que, dahs la manière de manier la parole, le pré-.
dicateur. se montre comme .recevant lui-même, aussi bien que
comme, .distribuant aux fàatres?
comme les disciplês prénaieiit. tes
pièces de pain dé la main du Sauveur et les distribuaient aiiit trappes. Son humilité doit indiquer à
ses auditeurs la source àdaquelle
lui-même, aussi bien qu^eux, puisent
leur nourrituré Spiritiielle; Oe à’ést
pas ce qué, ,dit,,le décténr^ ou
le Professë'ur ,1Sj» qU^'édide iio^lise.,
maisice que dit Lj^prit Sainto. <
Si se .préqher sohmêmè .est une
grave faute,y c'en esti une plus
grave eticorë de chab^er la prédieation“én’amMsemen#.. Lépoujiler
la parole de Dieu de sa solennité,
, associer les grands sujets de pé
ché, dé Jugement, de fepentance,
de pardon i de' croix,, dé- Gb^risl.,’
dei vie éternelle, avec„Îe pire ^et;
l’amusement, est un ontrags; à'i«.)
vérité et une dis^râcô pè.ur 1%*'
glise. Ueodóenìricìté dé la', Èhalre,
comme l’on nomme ,'bôuffpn-:>
neries, ne sont que déé blessuroa!
nouvelles infligées au Ssigneurl
dans la maison dé ses! amis. Les'
gens légers ét profanosj apCoureni*
en, fôùle aux églises, d© |pà: ',pr^-|
dicateurs qui sont poflr ^pxV.lesi
théâtres du dimanobe.l .i
, .v.Lné prédication iucidtet’néglb.
gééf réveille l'idée d’ün nòte offi-,
ciel et machinal, comme de quelqu’un qui tourne la roue d’une
pompe. Bien dés congrégations peu»,
vent justement attribuer leur état
dé prauTfeté à un pareil prédicateur, il n'y a plus là de berger,
màis simplement un mercenaire
^ui n’a aucun soin des brebis.
Il perçoit un salaire, puis, hélas 1
il faut qu’il fasse le travail. '
Par oppositiéii à tout cela, la
maniéré du prédicateur doit être
sérieuse, naturelle et solennelle, sa
prédication simple, èlaire et fraîche (non rëchaufféé et rance),
Le sérieux confient à la redou»
table importance des vérités que
l’on prêohéi Lorsqu'il s’agit de
vi©i OU'de mort éternélle, cp, qui
n’est pas sérieux est une moquerie.
Lé sérâ|^hiD a ipqçhé .àvôc’ üù
charbop ardent les jÎ,â,vres du, prfldieatenr.,; i6t .cela Awffit II à une
éloquence bien-supérieure à celle
de î’écélé, mêmé 11 évite avec soin
côit'eidefbiérèVdl ¿’étudié ¡pas çô,m*
naènt 'il accentuera"! cette syllabe
et arrondira cette période, se pia,
çant devant son miroir, comme
font les orateurs; mais il sera
simplement lui-même, tout en s’'oU-’
bliant soi-même, et parlera dé
l’abondance d’un cœur plein de
l’amour de son Dieu. C’était la
manière de S* Paal,>ceiSera aussi'
la sienne. ^
- La naturel s’allie ainsi au sérieux, le solennel s’ûnil tout
auS&i’nécessairement aux deux. Le
prédicateur parle duLDièli devant
lequel les anges voilent leurs faces',’
du péché, de là misère, de l’agonie
de l’humanité, de *>lâ'i croix d’oit
déeoule, goutte à goutte, le sang '
do l’expiation dans,..ces,, p-énsées,
il ne peutlêtr'é que sélènriei. ^
La Bible est un livre solennel,
apportant Un solennel message,
celui qui le proclame doit-être
un prédicateur solennel.. .
Mais,sa prédication sera sim,plç,'
car il a à faire à ,des esprits jeunes,
et ignorants, et parceq.ue l’Evangile de Christ est la simplicité
môme, adaptée aux petite ‘et auX'
ignorants. Prêcher par, dessus lés
têtes des auditeurs est'une déplorable pratique dans le ministère
chrétiem L’effet produit sur l’auditoire peut'être imposant, mais
il n’^t pas édifiant, par la même
raison le prédicaieur (loit. être
clair, dans, sa disposition, ses
exemples, ses argum'ents, ses motifs, et les oboses claires doivent
ètre^.dités avec une voix distincte
et eœpressiop.
La prédication dojt.être/’faÎcAé.
ce qui ne peut être le ¡résultat
que d'un étude constante de la
parole de Dieu. Le prédicateur
qui cO'mpte sur .ses préparations
précédentes, devient lourd, monotone, liOu-commun.: L’étuflei de. la
Bible faite avec un cœu^" Sanctifié
donnera à la prédication Celte
2
LÈ^-nÊMOIK)
fraîcheur qji^rî^oie
qui seule la^e^Kefflcalcé. ^
Si les vu^:^a|vieni|ent d^tre
exposés sur,# ly^MPyei
la manière de la prédication sont
justes, il est facile.de copelprei,
que ldi préparation du prédicateur
devra être easentiellement et éminemment biblique. Le Séminaire
théologique devrait être une école
tiblique. Les manuels de théologie
devraient prendre place après les
manuels d’exégèse , ou plutôt la
théplogie systématique devrait se
fondre en une théologie exégétique,
rassemblée et construite par les
étudiants, directement de l’hébreu
et du grec, sous la direction intelligente de savants bibliques.
Le grand défaut de quelques;
uns de nos séminaires théologi-,
ques est qu’ils n’enseignent pas
la Bible, mais seulement sur la
Bible. La puissance de l'Eglise
pour la vérité sera grandement
accrue, si chaque ministre entre
dans sa vocation entièrement pénétré et chargé de la parole de
Dieu comme une batterie électrique
l’est d’électricité. (A suivre)
"lA TOIR ET SES ERYIROÎÜS
r _
. La Tour-Pélis, jadis la Tour-Luserne,
est un gros village de lOÛQ ¡liabilants
rnoilié vaudois , moitié catholique,
situé dans l’angle formé par l’Angrogné
et le Pélis, à 540 mètres au dessus
du niveau de la mer. En 1839, la Tour
comptait 2.182 vaudois et 712 catholiques. Dans ce village que M. l’Abbé
Bernardi de Pignerol a nommé la Genève piemonlàîse, la population catholique a donc presque triplé en trentehuit ans.
Sur la riante colline qui, aujourd'hui
encore, s’appelle ¿e foii et qui commande une vue magnifique, s’élevait
jadis un château surmonté a’une tour
tant apparetUe et renommée (i) à laquelle le village doit son nom. Fondée,
on ne sait ni par qui, ni à quelle
époque, cette citadelle dont il ne reste
actuellement aucun vestige, s’appelait
^ussi le fort de Sainte Marie et encore
Cnâielaj’d. L’hrsloire de ses nombreuses
vicissitudes, démolitions et reconstructions, formerait, à elle seule, un petit
volume. Détruit par François 1®'; re-i
levé plus lard par Emmanuel Philibert,
Duc de Savoie; réparé par le Comte
de la Trinité {1560); pris et abattu
■par- le général français Lesdiguiêres
(1593); de nouveau reconstruit; démantelé par Charles Emmanuel (1603);
——*
(1) Gilles.
• cê^fart fftt^,en 16S^. yele:
’^aireÀe®t pilraitfde Kgner# cipn'
l&us fe de dé gmce.
¡PhistQft-e |e : ce |prt # liée (Îüne
mani#^ifc^ô^à dw villa^dt
a été le témoin et je théâtre de plusieurs év^nemeiits''iniporlanlS5;
En 1535, lors de l’occupation d'd
Vat-Pélis par François 1«', Guillaume
Prince de Wurtemberg, à la télé d’une
armée allemande, s’empare de la Tour.
A la même époque, Jean Caracciolo,
Prince de Meîfi, rase le château et fait
démolir en grande partie le bourg, aux
frais des habitants.
En 1560, les soldats du Comte de
la Trinité prirent leurs.quartiers à la
Tour. Ils formaient Une forte garnison,
et, bien souvent, poussaient leurs excursions jusques à Angrogne, au Villar,
â Bobi, à Saint-Jean et à Rorà. Les
catholiques de la Tour, pour mettre
hors de l’atteinte de ces soldats de la
foi, leurs femmes et leurs filles, les
confièrent aux vaudois leurs ennemis
retirés dans les montagnes. Ce faU en
dit plus long qii’ûne apologie.
De 1561 à 1581, le château de la
Tour fut occupé par Castrocaro, gouverneur des Vallées. L’histoire a donné
à cet homme une triste célébrité. Gralien de Castrocaro, noble toscan, avait
marché contre le Pré-du-Toiir à la tête
des soldats du Comte de la Trinité.
Fait prisonnier, généreusement mis en
liberté par les vaudois, il paya d’ingratitude, En effet, nommé plus lard, par
Madame, gouverneur des Vallées, il
établit sa résidence dans le château de
la Tour. Ses nombreux soldats se portèrent, au su et au vu de leur chef,
aux plus abominables excès. Lui-même
toujours accompagné d’une troupe de
chiens de nionslreuse grandeur, exerça
son pouvoir d’une manière arbitraire,
iracassière et diabolique. U rançonnait
les vaudois^ et amassait ainsi de beaux
deniers complants. Le pasteur Gilles
des Gilles fut, par son'iordre, plongé
dans l’un des cachots du fort. U n’en
sortit que pour, être conduit à Turin
sous bonne escorte de cavalerie. Castrocaro obligea l’église de Bobi à renvoyer son pasteur, sous prétexte qu’il
était, étranger.
Défense absolue fui faite aux réformés de Luserne, Bubiane, Gampillon
et Fenil de se rendre au culte à SaintJean. Les trangressseurs de cet ordre
étaient mis à mort et leurs biens confisqués, —- Ce cruel Castrocaro ne cessait de faire tripaille dans son château.
Son fils André était un tel débauché
que, pour employer le langage de
Gilles, les féBunes et les filles d’alenlour qui avaient leur^ honneur en recommandation n’osaient sortir de leurs
maisons sans être bien accompagnées.
Ses trois filles allaient à la messe et
au culte évangélique. Leur plus grand
souci était d’être attifées et pimpantes.
Pour Castrocaro, gouvernement était
synonyme» dê brigandage. Un fait le
prouvera, A Ri Tour demeurait le capitaine Mathecbe, Franchement évan
gélique^v^yaillaat guerçijiç, caractère
indépendant Mal h erbe piai t haï du
gouverrieu^. . Aussi le K®“" novembre
1575, (^nfme hotif capi|aine s’en rétou rnaiÎte^seÉ*, chez lui, »douze soldats
apostés par Castrocaro l’assaillirent.
Il tint tête li çes assassins- jusqu’à da
forte de sk ' maison. Avant* que les
siens, avertis par ses cris, eussent eu
temps d’ouvrir la porte, il tombait mortellement frappé. — On assure que
Castrocaro trahit son prince. Il fit avec
les français un accord par lequel il
s’engageait à soulever les vallées. Son
plan fut déjoué. — Voulant, enfin,
mettre un terme à toutes ces turpitudes, le Due mande maintes fois le
gouverneur auprès de lui. Castrocaro
refuse toujours rinvilation. Alors, le
Duc ordonne au Comte Emmanuel Philibert de Luserne de s’emparer du
château de la Tour, de se saisir de
Castrocaro et de le lui mener pieds
et poings liés. Par un habile coup de
main, le comte se rend maître du fort.
Le gouverneur n’eut pour défenseurs
que ses filles et ses chiens. Surpris au
ht, car il aimait à dormir la grasse
matinée, il fut saisi, garrotté, conduit
à Turin où il finit en prison une vie
marquée du sceau de l’infamie.
De 1655 à 1660, le commandant du
Châlelard était Jean Barthélemy Malingre, Comte du Bagnolo. 11 fut nommé
gouverneur à cause des immenses services qu’il avait rendus lors des terribles massacres de 1655. Pour lui, les
vaudois; étaient des bêtes ei non des
c/iréiie»s. Sous Son gouvernement,
comme sous celui de Castrocaro, les
soldais pillaient et assassinaient à qui
mieux mieux. Quand on lui demandait
par quelle autorité il faisait ces choses,
il répondait: «Je vous montrerai mon
aulorilé à la bouche du canon ». Convaincu de cent-vingt meurtres odieux,
outre les cruautés commises iiux vallées, le Comte de Bagnolo mourut sur
l’échafaud dressé à Turin, place Royale.
- Au snjet de cet homme, j’ai lu (1)
une curieuse page d’histoire écrite par
M. l’Abbé Bernardi. La voici copiée
textuellement. Elle mérite d’être connue et appréciée à sa juste valeur.
« Nel 1663 un conte di Bagnolo è
» ricordato dagli scrittori valdesi con
» espressioni assai gravi, e lo si dice
» promotore principalissimo di quella
» resistenza, che poi nominossidal Gia» navellq; nel 1867, dalla Tipografìa
» Derossi in Torino pubbiicavasi un vo» lumelto che porla a titolo: Canti
» militari del Piemonte. In esso, fra i
» molti, havvene uno dedicalo al colon» nello valdese Enrico Arnaud,,ed un
» altro che immediatamente lo segue
» e appellasi: La tomba del Valdese;
» in questo si legge dell’Arnaud, che
... ai duci tuonò questi accenti;
Sotto Tarmi s’accolgano, e in copia
Ahbian polve, abbian palle i vaienti;
‘ba. Baiziglia corriamo a occupar:
(1) Album fotografico di Pinerolo e Circondario, pag. 137.
3
LEiìTÌMOINJ
ISl
Là s'innalzano sodo Irineere,
Laggiù sono forlissimi valli...
Essi cinser lossçable leggère,
Ed i lunglji OïOâchetti afferràr:
Di Laurena varcar le profondo
Gole e rolli si sparser nel bosco;
Ogni macchia un drappello nasconde,
D’ogni abete uno schermo si fan.....
» L’autore è il Conte Oderico di
» Bagnolo. Tutte cose o presto o tardi
» a questo mondo devono compensarsi,
» e, sommandole assieme, cioè accop» piando ai fatti antichi i canti che ac» cennai, anche questa volta mi sembra
» che siano largamente compensate».
C’esl ainsi que M. l’Âbbé Bernardi
écrit l’histoire. Qu’il me soit permis de
le dire, le bon sens, la pudeur et l’amour du vrai flétrissent et mettent au
pilon ces cbmpensations-là.
(Sera continué).
Henri Selli.
Troisième ËpUre de Saint Pierre
On était en 753; Astolphe roi des
Lombards assiégeait la ville de Rome,
menaçant les habitants des peines les
plus terribles, s’ils ne lui livraient le
pape, auquel il déclarait ne pas vouloir
laisser un pouce de terrain. Etienne II
adressa au roi des Francs , Pépin le
13ref, deux lettres pressantes pour l’adjurer d’accourir a son secoOrs. Puis
craignant sans doute que ces missions
ne parvinssent pas à leur destination,
ou bien* se défiant de son influence
personnelle sur l’esprit du roi, ü lui
en écrivit une troisième, mais cette
fois au nom de l’apôtre Pierre luimême. Voici la teneur de ce curieux
document.
« Moi, Pierre, apôtre, je vous avertis
et je vous adjure, vous les rois très
chrétiens, Pépin, Charles et Carloraan,
ainsi que tous les évêques, abbés, prêtres et religieux, ainsi que tous les
juges, ducs et comtes, ainsi que tout
le peuple de France. La mère de Dieu
vous adjure pareillement, vous avertit
et vous commande ; et avec elle les
trônes, les dominations, et toute l’armée céleste, de sauver la bien-aimée
cité de Rome des mains des Lombards.
»Si vous vous hâtez, moi, Pierre,
apôtre, je vous promets ma protection
dans celte vie, et dans l’autre; je vous
préparerai les plus glorieuses demeures
dans le ciel et je vous accorderai les
joies éternelles du paradis. Faites cause
commune avec mon peuple de Rome
et je vous donnerai tout ce que vous
demanderez dans vos prières. Je vous
conjure de-ne pas laisser celte ville
déchirée et tourmentée par; les Lombards, de peiir que vos âmes ne soient
déchirées et tourmentées dans l’enfer
avec Satan et les anges déchus. De
tous les peuples qui existent sous le
cieU les Francs sont le plus haut dans
l’estime de St. Pierre : c. est à moi que
vous devez toutes vos victoires. Obéissez
obéissez promptement, et, par mon
témoignage,■nolre.SéignetttJ^susnC^w&tii
vouiisftonnera darn éeit.e viç longueur
de je«)rs, sécurité et vietoineii.pn^sidans
la vi^ à venir ^ et ranllipliera s# bétn
nédictions sup. vous .parmi ;ses saints
et ses anges,,
PR4DELTORNO
I Voici Jes, quelques détails que nous
avons promis aux lecteurs du Témoin
sur' la bâtisse de Pra-del-Torho.
La construction d’une chapelle, avec
école y annexée, dans cette célèbre localité a le double but de rapMler â la
postérité l’ancienne Ecole de Théologie
des Barbes Vaudois et les merveilleuses
délivrances dont nos pères ont été
l’objet à plusieurs reprises de la part
du Seigneur-, et de fournir aux 53 larailles protestantes qui habileni ce vaste
quartier, les moyens d’instruction et
d’édification qu’ils ne peuven],,. guère
venir chercher au centre éloigné de la
paroisse. Ceux qui ne connaissent pas
les vallées vaudoises ignorent probablement que Pra-del-Torno, — le 12®
quartier de la paroisse d’Angrogne, —,
compte h lui seul une quinzaine, entre
petites bourgades et maisons éparses,
et possède une population protestai!le
dé 243 individus. C’est-à-dire plus que
le tiers de la paroisse de Rorà, plus
que la moitié de celle de Rodoret, ou
bien encore plus que plusieurs de nos
stations d’évangélisation réunies ensemble. ,,,
Nous avons là haut une centaine
d’enfants au dessous de 46 ans, et
l’école actuelle ne peut guère contenir
que la moitié de ce nombre. Les plus
avancés, y compri.s les catéchumènes,
auraient besoii)i,de quelque chose de
plus qu’une simple école de quartier;
mais pour profiler des écoles élémentaires de S. Laurent, les enfants de Pradel-Torno devraient perdre un temps
précieux pour faire tous les jours aumoins quatre lieures de marche par
des chemins tout autre que faciles. Or
cela est souvent impossible tant aux
garçons comme aux filles, surtout en
hiver, lorsque des las de neige;assiègenl
les habitants dans leui’s maisons et
rendent la circulation impossible, même
pour les hommes robustes et Vigoureux.
Aussi il n’y a pas à s’étonner si les
habitants de Pra-del-Tdrno restent par
fois de longs mois sans venir au culte,
si leurs enfants sont à jeun de ce qu’on
appelle enseignement élémentaire et si
depuis longtemps l’on réclame à grands
cris la construction d’une petite chapelle et d’une école pour leurs enfants,
auxquels se sont ajoutés déjà plusieurs
élèves catholiques romains. Les besoins
que je signale sont si universellement
sentis et les difiicullés dérivant des
grandes distances, des mauvaises chemins, de l’abondançe de neige et de
glace sont si unanimement reconnues,
que la Commune a vu la nécessité dé
construire un cimetière à Pra-del
Torno, afin de ne pas laisser ces habiiants dans le cas de'devoÿ gardei’ leurs
raoii(^ chez. eux. quelquefois ,pendant
plusieurs jours. ,
Gomme Heu de culle Pécole'âcluelle
est insuffisante. Il est arrivé tparfois
aux auditeurs qui ne trop-vàieni plus
de place, même en restant debout, de
faire ouvrir la porte et de rester, dehors
dans la neige et au froid. Leur louable
persévérance m’encourageait à prêcher
et me poussait aussi â croire que l’Eglise Vaudoise n’est pas encore morte
comme voudraient le faire.accroire nos
ennemis. . : ili'
Aux 53 familles qui habitent Pradel-Torno il faut ajouter les nombreux
bergers qui passent toute la bonne
saison dans les montagnes environnantes soit aux alpages de .Soiran,
Infernet, Sellaveia et .Sella, soit aux
chalets de Ciaoudet, Empoaré, Enkioccia, Giarriera, Crevlira, Bagnaou, Tournas, Lanzas, Buzia, Kiot, Sireisarea,
Saben, Arela, Las, Erbas, Barfé, Sap,
Rial, Embergeria, etc. Un grand nombre
de bergers pourraient donc s’iihir aux
habitants de Pra-del-Torno pour participer à un culte fait dans ce dernier
centre, tandis qu’il leur est matériellement impossible de venir jusqu’aux
temples de Serre et de S. Laurent, qui
sont à des distances de 5 à 8. heures
entre aller et retour.
Il a donc fallu construire à Pra-delTorno un lieu de culte et une école
avec logement pour un maître évangéliste pour ne pas laisser une nombreuse population protestante, sans
.'moyens efficaces pour sa propre édification, comme pour l’inslruction et
l’éducation de ses enfants.
Les catholiques romains ont été plus
empressés que nous en construisant
dans l'ancienne citadelle vaudoise un
temple dédié à la Vierge, — notre
Dame des grâces, — des écoles de
garçons et de filles et en y plaçant un
Vicaire, — même lorsque la population profe.'îsanl ce culte était encore
très réduite. L’Eglise romaine entretient à Angrogne un curé et deux vicaires; donc trois ecclésiastiques pour
quelques centaines d’ouailles, et l’Eglise
Evangélique Vaudoise n’a qu’un seul
pasteur pour 2.000 ressortissants disséminés siir un territoire vaste et montagneux. Le vieillard du Vatican possède à Pra-du-Tour un temple dédié
à la Vierge, — une sentinelle avancée
dans le ,seul refuge autrefois imprenable des vaudois, et notre Eglise n’y
avait pas même une petite chapelle !...
Maintenant, — grâces en soient rendues au Seigneur, — la bâtisse commencée l’année dernière va être achevée
et la Table en a fixé la solennelle
inauguration au 3 septembre prochain.
Nous nous réjouissons déjà à la pensée
de voir des milliers de vaudois réunis
pour une fête soiemnelle où nous pourrons céíébrerjles gratuités du 5eigneur,
dans l’endroit même où nos pères ont
été rbi^ricordieusement gardes et d’où
4
4M
LE. TÉMOIN
ils Ont fait brilleir au loin la lamièrâ
gui luit dans ks ténèbres.
Pour .'aché'iëii^'kS travaux il bous
manque encore ouelques Inilliéi'â de
francs. Dieu vëuille ouvrir le cœur de
ceux auxquels il a prêté l’argent et
l’or; afin qu’ils contribuent, selon
leurs ressources, à l’avancement de
son règne. Si chacme des personnes
qui liront ces lignes voulait bien venir
à notre secours selon ses moyens, et
faire circuler cet appel dans son entourage dans le but de nous procurer
les dons de leurs amis, nous n’aurions
aucune difiicullc pour payer les travaux
à mesure qu’ils avancent.
E. Bonnet, pasteur.
Comopontrance
A M. le Direcleûr du Témoin,
Honoré Monsieur,
Le numéro du 3 Août du Témoin,
donne la nouvelle oiBcielle que lundi,
trois septembre aura lieu à oix heures
du matin , la dédicace de la chapelle
du Pra-du-Tour et la consécration des
candidats au Saint Ministère.
Nous nous trouvons réunis quatre
pasteurs (deux qui travaillent dans les
vallées et deux dans le champ de l’Evangélisation ) et nous nous trouvons
tous les quatre d’accord à regretter
que l’administration ait pris la seconde
partie de la résolution ci-dessus mentionnée. Que l’on inaugure la chapelle
du Pra-du-Tour, le 2 septembre, ce sera
peut-être sage et bien pensé, mais que
l’on choisisse le jour pour la consécration de|nos jeunes frères, cela ne nous
semble pas en rapport avec les décisions synodales qui fixaient l’époque
de là consécration et la faisaient coïncider avee la réunion de l’assemblée
synodale.
Le but de celte décision répétée
était de donner occasion et possinililé
à un plus grand nombre de pasteurs
de se trouver réunis pour celle importante cérémonie qui les intéresse
tous à "plus d’un égard. Or en choisissant le lundi, trois septembre, pour
la consécration, la Table empêche bon
nombre de pasteurs de se trouver présents. En effet les pasteurs de la vallée
de Saint Martin et ceux de l’Evangélisation ne pourraient pas inlervenir
à moins de négliger leur devoirs du
dimanche, ce que personne (nous aimons à le croire ), ne voudrait leur
conseiller et li'aimerait leur'voir faire.
Il est très probable, que les grandes
préoccupations de la Table lui aient fait
perdre de vue ce point important^ et
nous nous berçons de’l’espoili’'qu’il
sera encore possible de revênif sur
cette délibération. '
Un mot encore. Nous aimons notre
Eglise et notre cœur bat en souvenir
dè la foi de nos fi'ères.ei de tenrs actions béroïquea, mais il nous semble
que l’on va un peu loin sur la Toute
qui mène aux reliquaires et aux lieux
saints, lorsque l’on appelle prhieux
privilège, non pas l’acte de consécration, mais le fait qu’on la reçoit dans
un lieu plutôt que dans un autre. Ceci
soit dit et reçu. Comme des frères doivent pouvoir se dire et recevoir franchement et fraiernelleraent les choses.
Espérant, honoré Monsieur, que vous
aurez la bonté d’insérer ces quelques
lignes dans votre journal, nous vous
prions d’agréer nos salutations chrétiennes.
Vallées Vaudoises, le 6 Avril 1877.
Quatre pasteurs.
Eéuue jJûlttljque.
Guerre tM' Orieni. — Les nouvelles du théâtre de la guerre sont favorables aux Turcs. Les Russes ont
subi des échecs en plusieurs rencontres et ont même perdü la grande bataille de Plewna dans la Bulgarie, Ils
travaillent à réparer leur échec. De
grands renforts de troupes sont dirigés
des différentes parties du vaste empire
vers le Danube. Plusieurs des positions
qu’ils avaient déjà occupées sont compromises ; ils occupent cependant toujours les passages des Balkans.
EiatHmWini», — Une terrible grève
d’ouvriers s’est étendue dans plusieurs
Etats de cette Confédération prospère.
11 a fallu recourir âüx arme.s. Mais
les troupes fédérales n’ont pas suffi en
plusieurs occasions, et c’est la bourgeoisie elle-même qui a été obligée
de se défendre contre ces forcenés de
pélrokurs et de communards.
SOUSCRIPTIONS
POUR LA BATISSE DE PRA-DEL-TORNO
Le docteur Mercier, honoraires reçus
pour soins médicaux donnés à Une dame
d’origine russe ;
En une pièce d’or . . ; . Fr. —
En papier.............» lo —
M. Rodolphe Waldek, catholique
romain 15 —
M. Monney.................. . » 2 _
M. Albert Bonnet ...... 0 50
M“8 Marie Gaydou .... » 0 50
Total Fr. 50 —
•; J
t Errata-Corrigé, --r N" du 3 Août, page
128, .aù lieu de; il parle ensuite d’inioine
Léger,, lisez : Jean Léger ; au lieu de : qui
u’avaienl dans lé comité, lisez.' concile;
ail lieu de : traduite en acte par le coiui-même, liséz : cowciié; au Héu dé;
récoptieu eérdiale faîté'aax membres du
comité, liséz éoHcile. r- ■ ii '
AVVISO
11 terao Congresso Pedagogico Evangelico si aprirà, Dio volendo, il 13 del
corrente mese di Agosto alle 8 ant.
nella Scuola detta di Santa Margherita
in Torre-Pellice. Ingresso libero. I
maestri delle scuole dei quartieri e
gli alunni di quarto anno della Scuola
Normale sono particolarmente invitati
ad intervenire al Congresso.
L’ordine delle sedute sarà il seguente :
Lunedi i3 Agosto alle 8 ant. : Canto,
preghiera, lettura dell’elenco dei soci,
rendiconto finanziario , nomina del
seggio e delle commissioni.
Lìinedi alle 2 pom.; Lettura e discussione del tema : I principali pedagoghi di lingua francese. Relatore ;
Malan prof. Stefano.
Martedì i4 Agosto alle 8 ant. : Lettura e discussione del tema : Quali
devono essere le doti del maestro elemeuiare in genere e dell’evangelico in
¡specie ; qual’è e quale dovrebb’essere
la sua posizione sociale. Relatore: Peyrot
istitutore a Pomaretlo.
Martedì alle 2 pom.: Lettura e discussione del tema: Delle j ricreazioni
nella Scuola e particolarmente della ginnastica. Relatore: Valentino Klett di
Trausella.
Mercoledì i5 Agosto alle 8 ant. : Lettura e discussione del tema : Dell’insegnamento della lettura. Relatore :
(i. D. Billour di Vallecrosia.
Mercoledì alle 2 pom. : Svolgere una
lezione modello secondo il metodo intuitivo. Relatore: P. Peyrot di Livorno.
Giovedì i6 Agosto alle 8 ant. : Lettura e discussione del tema : Della
disciplina, premi e castighi. Relatore ;
G. A. Ruggle di Guidizzolo.
Giovedì alle 2 pom.: Quislioni varie :
giornale dell’ Associazione , revisione
del regolamento della Società, discussione del regolamento della bièlioteea.
Venerdì i7 Agosto alle 8 ani.: Discussione delle proposte, scelta degli
argomenti da trattarsi nel quarto congresso e scelta del luogo del medésimo,
nomina della commissione direttiva,
chiusura.
Pign eroi, Impr
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
Chiantore et Mascarelli