1
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2 Mai 1896.
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ÉCHO HK8 VALLÉES VAUHOISES
Paraissant chaque Jeudi
me aerea témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Ëph. IV, 15. Que ton règne vienne, natth. VI, 10
i K <1 m ni n 1 r e :
I '*'J.yeux tians l’espérance — La prppagaritle
protestante en Italie ~ Le générai
ï ' vient!... — La «Stella Solitaria» —
Chronique Vandoise — Tré.sors perdu.i
— Les larmes d’iin enfant — Revue
politique — Avis.'
; iojewx dans l’ espérance
: _ Dum spiro spero, porte une aii! ^iienue devise; l’espérance dure autant que la vie! Vous pouvez déf^eiulre à un homme de se mouvoir,
travailler, de jouir; vous ne pouvez jamais l’empêcher d’espérer
*i3ême contre tout espoir. C’est le
fayon qui fécomle toute existence,
l?ui fortiiie tout bras fatigué, qui
panime tout cœur abattu. Que Dieu
Poit béni à cause de l’espérance!
^lais en établir l’existence cela ne
'’eut pas dire en assurer l’nniver^elle réalisation. D’ expérience ne
*>ous easeigne-t elle pas, en effet,
*!u’au lieu de revêtir un corps, la
plupart de nos espérances ont abouti
néant? Ce sont des caprices, des
’ffusions, songes de richesses et de
È’bire, papillon.s aux ailes dorée.s qui
hoiis échappent quand nous allons
saisir ne laissant dans nos mains
quelques grains d’une fine pous
sière. Combien de fois aussi à l’insuc,cès vient s’ajouier le désenchantement, en sorte que nous trouvons
laid et nuisible ce qui nous avait
paru, de loin, si beau et si utile. Et
même en supposant (|ue nous ayons
obtenu tout ce que nous avions espéré, nous voilà tout de suite aux
pri.ses avec la crainte de voir notre
bonheur troublé, avec le sentiment
que ce bonheur n’est nôtre que pour
un temps; nous voilà obligés de dire
avec l’apôtre; « Si nous n’avons d’espoir que pour cette vie seulement,
noms sommes les plus misérables de
toutes les créatures ».
Telle n’est pas l’espérance dont
Paul nous parle. 11 ne dit pas: «joyeux en espérance », comme si une
telle joie était un bienfait à venir,
mais, dés à présent, « joyeux dans
l’espérance» que nous possédons
dans notr'e cœur, comme un trésor
que le Saint Esprit y a déposé.
L’espérance du clirétien n’est pas
quelque chose qui reste a l’état de
désir iniléiini et non exaucé; c’est
une « ferme attente des choses qui
ne se voient, point » mais dont la
foi nous' assure' la posses.sion. L’éspéiance d’un prisonnier n’a aucun
Ibiidcineut tant que le décret d’amnistie n’a pas été signé; mais du
jour où il l’a été, il peut s’attendre
2
— 146
à ce que son nom y soit compris.
Dile.s à une âme angoissée fl’espérer,
d’une manière générale, en la miséricorde de Dieu ; vous ne la rassui’erez pas. Mais donnez-lui, comme
rondement inébranlable d’espérance,
un fait accompli, tel que la voix de
Chi'isI, et vous la verrez se réjouir
dans la « f'e:'me attente de son salut».
Une Ibis au clair sur ce point, vous
verrez cette âme devenir une source
abondante d’où coulera toute espèce
d’espérance ; celle de la demeure
céleste (H Cor. V, 1); celle de la
transfornàation glorieuse de notre
pauvre corps (Ph. Jll, 21); celle de
la manifeslalion des enfants de Dieu
(Rom. VIII, 19).
Et ce qui tait de l’espérance cbrétienne appelée vive par l’apôtre (Pier,
IV, 1, 3) non une utopie, mais une
certitude, c’est qu’elle se fonde, non
seulement sur un fait accompli, mais
aussi sur une personne vivante et
agissante. Etre joyeux dans l’espérance c’est être joyeux en tout ce que
Christ a fait, promis et préparé pour
nous. « Christ en nous, espérance de
gloire ». Et s’il est vraiment tel, comment ne pas nous réjouir et ne pas
être reconnaissant de cette preuve
de tant d’amour!
Une telle joie deviendra, en face
d'un monde incrédule ou inditrérent
la preuve la plus irréfutable de la
valeur de notre foi; au sein de l’épreuve ce sera une .source de force
pour toute âme qui désire connaître
le secret des dispensations divines à
son égard, et qui espère que sa foi
sera, par là, purifiée comme l’or dans
le creuset; et dans le travail que
nous accomplissons pour le Seigneur,
ipief motif de zèle et de consécration « la joie dans l'espérance » ne
sera-t-elle pa.s? Que le a Dieu d’espérance » veuille faire en soile que
nous abondions en elle, par la vertu
de l’Esprit!
La pnande punte en Italie
Extrait dea Meditazioni per il culto della Dùmenica
e dei giorni festivi per Guglielmo Misuj..e.
De la Eedenzione, numéro unique
publié à l’époque de Pâques par le
|)arti clérical génois, nous extrayons
ce qui suit:
« La Tour, la petite citadelle VaUdoise prés de Pigner'ol,est le preraiei
centre caché de cette ténébreuse
agitation sectaire. Là se trouvent
les écoles, les collèges et autres aS'
sociations où moyennant l’or étranger les montagnards des vallées du
Pélis et du Cluson apprennent a
haïr les dogmes de l’Eglise catholique. C’est de là aussi que des cheviiers,devenus pasteurs évangéliques
avec frac et chapeau à haute forme,
se répandent parmi les populations
italiennes pour y prêcher un évangile façonné à leur manière. Désormais, dans pi'ésque toutes les villes
et bourgades d’Italie, existent des
groupes très actifs d’apostats qui,
fanatisés par ces faux prophète?,£
continuent la guerre impie, prolilant'^'
dans ce but de l'ignorance et de la :
corruption qui rnalheuieusement se: ;
sont insinuées dans notre peuiile.
C’est Rome, la capitale du monde
catholique, que l’on vise surloutC’est là que le chef (capoccia) des
vaudois, un certain Pi'ochet, d’accord
avec d’autres pasteurs i)rotestants
qui nous sont tombés même de r.âmérique du Nord, lait une l)rêche
considérable dans la paiLie la plus
abjecte de la population et surlouj
parmi les soldats. A Florence, à
côté d’autres institutions protestantes, existe une superbe (grandiosa)
imprimerie nommée « La Glaudiana»
à l'usage exclusif de l’hérésie. Elle
publie l’alrnanac hérétique: «L’AmicO
di Casa B et des milliers de copies
de bibles et d’autres traités dont 1®
vaste diU’usion, depuis les villes les
plus peuplées Jusqu’aux plus alpestres villages, devrait servir de
leçon aux catholiques qui ne savent
pas répandre, d’une manière vrai'
3
— 147
ment populaire, leurs publications ».
« Dans notre Gênes, elle aussi,
les pasteurs vaudois plantèrent leurs
tentes dés 1848-49 et, bien qu’ici
les intrigues de I’ hérésie aient dù
lutter avec une population énainemment catholique, toutefois favorisés
par la condescendance excessive dont
ils ont toujours joui, ils ont réussi
U jeter de profondes racines dans
Un terrain, qui, à cause de ses traditions religieuses et de sa profonde
piété, aurait dû leur être absolument
l'éfractaire. En elfet, dans celte ville
consacrée a la très sainte vierge,
les protestants ont déjà un hôpital
Reconnu comme opera pia, une librairie en Via Assarotli, qui est en
même temps une agence de la société biblique anglaise, des écoles
professionnelles et élémentaires pour
les fils des renégats et plusieurs locaux qu’ils nomment églises évangéliques où, moyennant des chants
et de là nausique, ils attirent les
ignorants et les curieux poui' les
initier ensuite à leurs absurdes et
ridicules théories protestantes. Les
Colonies protestantes étrangères prêtent soîis main un aide puissant aux
Vaudois contre la religion de ’celte
ville qui leur oiïre une hospitalité
même trop généreuse.
En eliet l’église luthérienne allemande se trouve dans le même bâtiment où sont l’église et les écoles
vaudüises. De même à Staglieno les
renégats italiens sont ensevelis dans
le cimetière réservé aux proleslanls
étrangers, reniant ainsi non seulement l’église qui les a baptisés, mais
même leur patrie!
Nous nous bornerons à ajouter
que dans l’édifice de l’église protestante suisse se trouve Vécole suisse
à laquelle des Italiens en nombre
considérable envoient leurs enfants.
Au reste les œuvres de bienfaisance modernes sont inféodées au
protestantisme ligué avec la francmaçonnerie.
Nous voyons en eliet le Président
de rHôpilal protestant, qui est un
des chefs de la secte Vaudoise à
Gênes, remplir les fonctions de président de la Pia casa di Lavoro^ de
président des Asiles de nuit, de
vice président du Comité des Sestieri
et de président du comité du sestiere
de S. Vincenzo; de vice-président
du Comité Ligure pour l’éducation
du peuple. II est aussi l’un des promoteurs des ricreatori laici-, il est
conseiller dans l’institut des Rachitiques et/cmio basti pour montrer quelle
est l’activité des fils de Pierre valdo.
Mailieureiisement l’hérésie se répand*
avec les mêmes eliéts pernicieux,
en Ligurie; à Sampierdarena, Sestri
Ponente, Peglt, Voltri, Savona, Bordighera, S, Remo, Chiavari et d'autres centres de notre province existent déjà des églises, des écoles et
des instituts dont l’ignoble but est
de dévier la foi de nos religieuses
et paisibles populations. Même dans
la très religieuse vallée de la Poleevera se sont établis un bon nombre
d’ouvriers protestants qui travaillent
a l’anéantissement de celte piété qui
était jusqu’ici la gloire la plus haute
de ces bourgades si dévouées à
Maria Santissima. Jusque dans l’alpestre Fontanabuona, on essaya dés
1853 de faire aposlasier la paroisse
de Fa vale et encore aujourd’hui des
agitateurs prolestaiiLs fomentent le
désoi dre dans les paroisses de Cornia
et de Cicagna.
Beaucoup de catholiques ignorent
r existence même de cette propagande; d’autres tout en n’étant
pas sans craintes à son sujet, se
rassurent en en atténuant l’importance; et pourtant les uns et les
autres sont en une grave erreur car si
elle n’a pas encore pris de proportions alarmantes, elle a cependant
beaucoup obtenu, car il n’y avait, 50
ans passés, en fait de proleslanls en
Ligurie que quelque protestant isolé,
tandis qu’aujourd’bui rien que dans
Gênes se trouvent ijuelques milliers
de protestants entra apostats italiens
et hérétiques étrangers.
Le temps est venu, désormais, que
4
i48 —
les catholiques se réveillent, qu’ils
mettent une digue â ce torrent en
opposant action à action, propagande
à propagande, l.es catholiques consüluent encore la grande majorilé
de la population italienné et il serait honteux qu’ils ne sussent pas
tenir tête à quelques montagnards
vaudois lors même que ceux-ci seraient soulenus par l’or étranger.
Que de toutes les parlies de notre
péninsule s’élève donc vinanime ce
cri histor'ique qui fera trernlder les
faux prophètes et tous les traîtres:
A la porte les Barbares ! »
Bien que cet article finisse par
le cri « Fuori i barharil» nous avons
re.ssenti à le lire le plus grand
plaisir et la plus grande l'econnaissance. En parcourani les relations cependant si sobres de notre
Comité, nous ne pouvions pas nous
empêcher de nous demander parfois; Nos progrès sont-ils bien réels,
nos espérances au sujet de progrès
ultérieurs sont-elles lùen fondées?
Mais comment eti douter lorsque
tout cola nous est confirmé par les
adversaires? Je me souviens avoir
assisté un ¡oui' à un saggin d’escrime.
Pourquoi l’un de.s jouteurs savait-il
pour certain que son fleuret avait
porté? C’est pai'ce que i’auti'e s’écriait: Touché Oi' le l'ésumé de l’article dont nous avons donné un
abrégé c’est ce mot: Tonchél
I
LE GÉNÉRAL VIENT!...
Nous prions toute personne soucieuse que
Clirist croisse et que Fliomme diminue
de lire les lignes Sutvaiiles que nous eropnintons à la «Semaine religieuse».
... F.e 6 avril, le « Cri de Guerre »
insérait ce télégramme de Paris, signé par le majoi' Eornachon': « Annoncez définilivement Générai. Ascension , et grande tbuniée Suisse
romande ».
JA-dessus, M. et M me Peyron
.s’empressaient d’écrire, sous ce litre :
Le Général vient, un dithyrambe
dont nous citerons deux alinéas:
« l.e Général vient! Ces trois niotS:
si longtemps attendus qui nous ont;
été télégraphiés de Paris ont produiP
en nous une joie immense / La joié
de l'enfant à gui le retour du pèi%
est annoncé, la joie du soblat qui va;
jiüuvoir saluer son général, et suftout la joie du disciple de Christ â
la perspective des bénédictions iramenses que la visite de cet apôti'é;
pourrait signifier pour la Suisse,
« Le Général vient I Est-ce que, à
l’exemple de toutes les autres conq
trées visilées pai' notre Inen-ainfiA:
Généi'al, la Suisse, comme pays, va
l’accueillir avec joie, sentant qu’elle
salue en lui l’homme qui a été le
moyeu du relèvement spirituel et
social de milliers et de milliers àé
créalurcs? Et les chrétiens suisse»,
vont-ils, oubliant ces (piestions de
détail sur le.squelles nous pouvons-:
diverger d’opinion, venir écouter cet
homme qui, depuis un derrii-siécle
a consacré chaque minute de sa vi
à l’avancement du régne de Dieu ei
a ainsi acquis une ricliesse d’expérience inépuisable?... »
N.e trouvant pas, cette eifusion suf*
fisante, les rédacteurs du « Cri def
Guei're » glis.saienl encore au bas de
la page cet entrefilet en gros cai-ac-"
lères: « Joie! joie! joie! j.ë Général
vient! »
Le même numéro de l’oigane
luliste nous apprenait que la se*
maille du 6 au J3 avril serait consacrée, dans toute l’Armée du Salufi
à l’humiliation et’à la réconciliation
mutuelle. Et cela pourquoi? ■— Parce
que cette même semaine était célé_*:
tirée pai' toute l’Eglise chrétienne A";
cause des deux anniversaires de In/
mort et de la résurrection du Sei'Ll
gneur? —• Oh! non point! Mais parce .|
que le jour de nais.sance du générât;
tombe sur le JO avril et que l’ob
servation de cet aimiversaire-là est,J
une institution de l’Armée! -j
Arrive le numéro du 13 avril. Oh ,1
y lit, cette fois, en énormes carac-1
5
\U
149
tères, l’annonce suivante, dont presque tous les mots sont pourvus, dans
l’original, d’initiales majuscules;
« l,e Généial Boolb, fondateur et
chef de l’Armée du Salut, visitera
prochainement la Suisse et présidera
la. glande revue salutiste le jour de
l’Ascension dans la Suisse romande.
11 présidera aussi des réunions de
salut dans plusieurs villes... Un grand
Congrès d’état-major sud-européen
aura probablement lieu à cette occasion... Préparez vous à venir à ces
réunions, qui seront merveilleuses! »
Et plus bas, dans un nouvel entrefilet formant une espèce de cartouche:
« Qu’uu ci-i d'allégresse retentisse:
le Général vient! »
Dans le « Cri de Guerre » du 20
avril, cet hosanna in exc^lsif^ prend
des proportions encore plus ambitieuses. Dans deux coins du numéro
surgissent les entrefilets suivants, en
caractères gras:
«Oh! quelle surprise! G’est à
Grandchamp, près de Colombier, et
non pas à Reuens, qu’aura lieu la
Grande Revue de l’Ascension présidée par le Général. »
Et : « Un jour de ciel sur la terre,
le 23 mai, sera la journée de l’Ascension passée avec le Général à
Grandchamp, près de Colombier. »
La quatrième page du numéro
renferme, en outre, une grande annonce dont voici les principaux passages :
« Celui qu’on a appelé l’Evêque
du pauvre, le Lord-Maire des masses, le Pierre rErmite des temps
modernes, le seul homme cosmopolite de notre temps, le fondateur et
le chef de l’Armée du Salut autour
du monde, le général Booth, présidera les Grandes Réunions de l’Ascension dans notre tente du saluPà
Grandchamp, prés Colombier... Ce
sera la plus grande journée de riristoire de l’Armée suisse. Des milliers
de visiteurs sont attendus. Il faut
venir! »
Jusqu’ici la Semaine Religieuse.
Nous ajoutons que le système adopté
dans le Grido di Guerra italien est
le même, i.e Commissaire BoolhClibborn, à l’entendre,a fait des « réunions merveilleuses », Lui même
est un homme « mémorable » fsic);
sa carrière a été « splendide »; ses
écrits sont fileins de « divines inspirations ». Parti de Turin, les' salutistes oui eu l’impression « qu’un
apôtre, qu’un prophète les avait
quittés » ; son passage a été comme
celui «d’une puissante comète»,
ün a même soin de nous dire qu’à
Florence il a choisi une auberge où
il n’a dépensé, pour sa chambre, que
fr. 0,50par jour. N’aurait-il pas beaucoup mieux valu qu’il eût dépensé
fr. 2 et (]ue personne n’en eût rien
dit? En vérité qu’est-co que cela?
de l’engoùment ou de la llatterie?
(*)
Brilla deh, brilla impavida,
O stella solitaria !
Del raggio tuo .fatidico
L'Oriente risplendè;
Insili che l’Alba librisi
Sai mondo derelitto,
Oh ! brilla ancora e iliumina
Del pellegrino il piè!
X 1
Brilla, deh brilla impavida,
0 stella solitaria!
Dio t’ama, esulta, avvivisi
Il mite tuo chiaror;
Ija .stella ancor di Betleem
Sola comparve, e addusse
Con sè giorni di giubilo
Di pace e di splendor.
X
(*) Iniitalion de, la poés.ie du D.r Samuel Smith,
il laquelle est duc lu continuation de la mission des
ïélûogûua de rinde Orientale, mission qui allait périr
maïs dont le succès actuel est merveilleux. Voir
notre avunt-dernier numéro-
6
i50
Brilla, deh brilla impavida,
0 stella stditaria '
Spesst) di pianti e gemiti
Avvolta in tetro voi;
Sfavilla e canta e palpita
Lontan da tue compagne,
Ghè il derelitto, l'esule
Non è spregiato in deh
X
Brilla, deh brilla impavida,
0 stella solitaria!
E chi ardirla si nobile
Gemma di Dio sprezzar ?
Quale smarrita Pleiade
T’oblian le eccelse sfere,
Ma Notte di te gloriasi
La chioma a incoronar.
X
Brilla, deh brilla impavida,
0 stella solitaria!
Già la tua fiamma indomita
Ha vinto ogni altro ardor.
Sorta fra angosce e lacrime.
Cresciuta nel doloi-e.
Or splenderai purissima
In fruii Le al tuo Signor.
X
Brilla, deh brilla impavida,
0 stella soliLaria!
Dove risplendi gl’idoli
Al suol s’infrangeran ;
Tosto milioni d’uomini
Che la tua luce inonda,
Gesù, Prence dei popoli,
Gesù proclameran !
La Conférence des Eglises du Val
Pérouse aura lieu D. V, mardi p. 7
Mai à Praruslin. Le sujet qui s’y
traitera est; Le S. Esprit, d’après le
Nouv. Testament. Le membres des
Coniérences du Val Pélis et du Val
S. Marlin y sont cordialement invités. Des réunions préparatoires
auront lieu la veille à S.t Second, à
S.t Barthélemy et aux Rostan de
Rocheplatte,
TRÉSORS PERDUS
Si l’on me demandait quel est, à
mon avis, l’obstacle qui, pendant de
longues années, a empêché le pins
grand nombre de chrétiens d’avancer dans la vie spirituelle, je répondrais sans hésiter: « C’est probablement la tentation, à laquelle ils ont
succombé, de ne pas endo.sser leur
armure, aussi bien que leurs vêtements avant de quitter leur chambre le malin pour rentrer dan.s la
vie active. »
Dix minutes de recueillement, estce là une préparation suffisante pour
le combat, une siilTisanle préparation
pour les nécessités de la journée?
Cela nous permet-il de répandre de- ]
vant le Seigneur tous nos besoins, 5
toutes nos ililficultés, tous les détails de notre œuvre; de chercher
à connaître sa pensée et sa volonté
à notre égard ; de nous nourrir de
sa Parole et de la serrer dans notre
cœur, dé recevoir la semence qu’il
nous faudra répandre, et d’aiguiser
notre faucille pour la moisson? Estce assez de temps pour la confession,
la supplication, l'intercession, et surtout pour l’adoration et pour l’action
de grâces?
Dix minutes, un quart d’heure, à
la hâte, est-ce a.ssez pour toutes les
choses que le Seigneur a a nous
CHRONIQUE VAUDOISE
dire, pour le paisible enseignement
de son Esprit, illuminant les paroles
anciennes d’une lumière nouvelle,
les faisant rayonner de sa gloire, les
pénétrant de sa vie? Est-ce assez
de temps pour nous entretenir avec
l'Ami par excellence? Cela indiquet-il que nous tenons véritablement
à sa vérité?
Et, si même c’était assez pour le
7
151
pauvre amour que nous lui portons,
pensez-vous que ce soit assez ¡>our
son grand amour envers nous, assez
pour satisfaire ce cœur i|ui attend
fie pouvoir se communiiiuer au nôtfe? 11 nous aime tant qu’il veut
nous avoir près de Lui pour l’éternité, et nous l’aimons si peu, que
nous n’avons pas le courage de sortir du lit en temps utile pour avoir
avec Lui un entretien d’une demiheure. Avec Lui! oui, car il était le
i, premier au rendez-vous. Il ne sorai oieillait pas; 11 ne nous a [)as l'ait
. défaut, Lui; mais notts lui avons
fait défaut. Ce que nous avons manqué ce matin, qui le dira? Qui peut
savoir les grâces que le Seigtieui'
nous tenait en réserve? Et, de matin en matin, pendant les trois cent
soianle cinq jours d’une année écoulée, que de trésors n’avons-nous pas
laissé échapper!
' Miss F. llavergal.
Les larmes d’une eiiiaiil
Dans les montagnes du pays de
Galles vivait, il y hienlôt un siècle,
une brave petite lille, qui courait à
pieds nus sur les chemins rocailleux.
Son nom était Mary Jones. Elle allait apprendre à lire chez un voisin,
à une demi heure de chez elle, et
la leçon se donnait sur une grosse
Bible. Quand Mary sut lire, elle
continua à faire celte longue course
pour aller retrouver le saint volume.
Elle aimait ce livre comme on aime
un vieil ami, et lui faisait de fréquentes visites.
Son grand désir était de posséder
elle-même une Bible. Elle gagnait
de temps en temps quelques sous,
et pendant six ans, elle mit patiemnaent de côté ce qu’elle pouvait
épargner.
, Enfin, elle se trouva en possession de la petite somme nécessaire.
Dan s ce temps-là, les Bibles étaient
fares et coûtaient beaucoup plus que
maintenant. Il y avait toutefois dans
le pays un fidèle pasteur, Thomas
Charles, qui tenait une provision de
Bibles et de Nouveaux Testaments.
11 habitait le village de Bala à dix
lieues de distance. I>a lillelte, son
argetit en poche, entreprend avec
courage ce long voyage. Quand, bien
fatiguée, elle arrive à Bala et demande une Bible, le pasteur lui
répond qu’il n’en a plus à vendre.
Celles qui lui restent sont promises
à d’auli-es personnes.
Quelle amère déception pour Mary!
Elle a attendu si longtemps, elle a
marché si loin, elle s’est tant réjouie,
elle croyait déjà tenir le précieux
livre !
La pauvre enfant a peine à comprendre et reste là, les regards fixés
sur le pasteur ; puis elle fond en
larmes et sanglote tout haut les
mains sur le visage. Le pasteur
alors, voyant son chagrin, se décide
à lui céder une des Bii)les promises.
II écoute son histoire, et reçoit de
sa main cet argent quelle a pris
tant de peine à gagner et à épar
Sans le savoir Mary Jones venait
de rempoiler une victoire plus importante pour bien des peuples,
qu’aucune de celles dont peuvent
se vanter les plus grands généraux.
Thomas Charles, le pasteur, fut
si ému des larmes et de l’insistance
de celte enfant, si intéressé par son
ardent désir de posséder la Parole
de Dieu, qu’il se dit: «Il faut absolument faire (juelque chose pour
mettre la Bible à la portée de tous,
et la répandre partout ». Tandis que
Mary reprend le chemin de ses
montagnes, toute heureuse, emportant son trésor, le pasteur se décide
à écrire à .ses amis de Londres, à
leur pailer de cette visite de la
jeune paysanne à pieds nus, à les
supplier de se mettre à l’œuvre
Cet appel fut entendu. Des hommes distingués, parmis lesquels le
célébré Wil herforce, le priren t à cœur.
Le 7 Mars 1804 fut fondée la So-
8
- 152
ciété Biblique en faveur, non seulement du pays de Galles, mais de
l’empire l)rilaimi(|ue tout entier et
des pays étrangers.
Cette société, devenue .si puissante,
a répandu dés lors des millions de
Bibles, de Nouveaux Testameut.s et
de portions des Ecritures, en trois
cents langues dillerentes; ses travaux s’étendenl à tous les pays du
monde,
N’est-il pas touchant de penser
que celte œuvre immense et bénie
il pour origine le pieux désir et les
larmes d’une [»auvre enfant ?
Mary Jones atteignit un grand
âge, et elle a pu se réjouir longtemps du magnifique résultat de
ses ferventes prières.
[Chrétien belge).
Revue Politique
ITACIE. — Il semble désormais
assuré que les élections politiques
auront lieu dans la seconde quinzaine de Mai.
Deux grands discours d’opposition
viennent d’être prononcés par les
bon. Sineo e Gocito.
Les souverains ont reçu un accueil enthou.siasle à Venise où ils
se sont rendus pour inaugurer l’exposition internationale des beaux arts.
A peine arrivés au Palais ils ont
reçu la visite de l’impératrice d’Autriche.
If exposition des beaux arts à Venise promet d’être un grand succès.
L’on craint que le mariage du duc
d’AosIe ne soit retardé à cause d’un
accident (fracture d’une jambe) dont
a été victime le pi'ince d’Orléans
frère de l’épouse.
Le Comte de Turin a été très affablement reçu par le président de
la Bépublique française.
Tout fait pi'évoir que le 1'' Mai se
passera tranquillement, au moins en
Italie,
FRANCE. — La digue d’un ré
servoir alimentant le canal de i’Est
(non loin d’Epinal) et contenant 8
millions de litres d’eau, s’est rompue. I.e val d’Aviéres a été dévasté.
Une ceiilaine de personnes ont péri,
Les pertes sont calculées à 50 millions.
Les premières opérations militaires à Madagascar ont été favorables
aux Français.
JAPON. ~ A propos du traité de
paix conclu entre le Japon et la
Chine, des oliservations ont été adressées au Gouvernement de Tokio par
la Rüssie, l’Allemagne et la France.
Par contre l’Angleterre se serait en
lendue avec les Etats Unis pour,
laisser aux Japonais leur liberté
d’action.
AVIS
Temple du Ciabas. Dimanche 5
Mai, à 3 b. Culte avec prédication.
Sujèt ; La santé spirituelle.
VICHY
Maison protestante
depuis 6 frs. 50 par joui', gratuité
des eaux poui’ Messieurs les pasteurs.
S’adresser A Vichy:
M.lle Henri(|uel, 15 Rue Gallon
Villa des Tilleuls
ou à M. Camus, pasteur 14, Avenue d’Orvilliers — Moulins (Allier).
AV I s. — Un employé, veuf,
demande une . bonne sérieuse, sachant dirige)' un ménage et pouvant
élever un enfant de 3 ans dans la
crainte de Dieu. — S’adresser à M.
Magnai'd,62, rue de Lavaure, ThierSc
(Puy de Dôme) France.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina