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N. 15.
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P A R*A ISSA N[T CHAQUE VENDREDI
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On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour toutes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______
S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof.,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, pi of., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ,k „«nt
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMMAIRE:
, La Société pour le mouvement des étrangers
— Ephémérides vaudoises — Un pasteur
socialiste (fin) — Cuore — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Livres et
Journaux — Revue politique — Opera
V- Balnearia G. P. Meille — Souscription.
LA SOCIÉTÉ
POUR LE lyiOUUEIVlENT DES ÉTRANGERS
L’Association Italienne pour le mouvement des étrangers continue avec
entrain son travail sous l’active et
intelligente présidence du prince di
Scalea. Une récente communication
nous donne une vue d’ensemble du
travail accompli pendant ces derniers
mois par cette importante Association
nationale qui prend un développement
de plus en plus considérable.
Le nombre des sociétaires, qui était
de 1200 au commencrment de 1907,
s’élevait à la fin de l’année à 1635 ;
il dépasse aujourd’hui les 2000 et augmente continuellement. Les Ministères
de l’Intérieur et de l’Instruction, l’Ad
ministration des chemins de fer dé
l’Etat et de nombreux Municipes, Députations provinciales et institutions
diverses, ont tenu à se faire inscrire
comme sociétaires à vie.
L’Association en a acquis une autorité qui lui permet d’exercer une
influence croissante non seulement à
l’intérieur mais au dehors. C’est ainsi
que dernièrement, en réponse aux
réclamations de la présidence sur les
informations erronées contenues dans
le Guide &ng\sLisBradshaw sur l’Italie,
l’éditeur de ce Guide, qui avait d’abord fait la sourde oreille, voyant que
toutes les portes lui étaient fermées,
se hâta de changer de système et
d’annoncer qu’il allait retirer du commerce l’édition incriminée et en publier une autre avec les corrections
demandées. Le président annonçait
qu’il allait faire une démarche pareille auprès de la maison éditrice
des Guides Baedeker.
La Société s’interdit tout ce qui
pourrait être pris pour une spéculation ou une protection accordée à des
intérêts particuliers aux dépens d’autres aspirations privées, ne recherchant que le bien public.
Indiquons sommairement quelquesuns de ses moyens d’action.
Elle cherche à obtenir de l’Administration des chemins de fer un service plus exact et d’autres améliorations qui rendent les voyages plus
agréables et plus commodes ; elle^ s’adresse aux Municipes, aux autorités
locales, pour les engager à faire tout
ce qui peut rendre le séjour d’une
Ville ou d’une localité attrayant pour
les étrangers. Un bureau de logements,
gratuit, vient d’être ouvert à la gare
de Rome, et des bureaux de renseignernents également gratuits, sont établis dans diverses autre villes. Plus
de 400 périodiques italiens et étrangers reçoivent les communications
de la Société, et la Présidence s’est
misé' en rapport avec plus de 600
Tourist Offices choisis selon les indications du personnel diplomatique
et consulaire. C’est tout un réseau de
relations étendu dans tout le monde
civilisé pour susciter partout l’intérêt
pour notre pays et lui attirer des visiteurs. On pense maintenant à organiser des cours de vacances, sur les
beaux arts et l’archéologie, une espèce
d’université d’été, pour amener en
Italie un courant d’étudiants universitaires étrangers qui pourront ainsi
compléter leur culture et apprendront
en même temps à connaître et à aimer notre pays.
De nombreuses publications sont en
cours pour faire connaître aux voyageurs ce qu’il y a de plus intéressant
à visiter et seront distribuées au
dehors par centaines de mille exemplaires. Il va sans dire que toutes les
initiatives privées tendant à attirer
des voyageurs, à obtenir qu’ils soient
bien reçus, confortablement logés et
bien traités, à leur faire aimer l’Italie,
sont encouragées et aidées au besoin
par l’Association. Les hôtels qui suivent ses conseils et sur lesquels elle
peut, par là même, exercer un contrôle, sont les seuls qu’elle recommande, et comme sa recommandation
a une grande valeur, elle obtient par
ce moyen des améliorations de plus
en plus importantes.
Comme nous l’avons dit en d’autres
occasions, l’Association nationale pour
le mouvement des étrangers est destinée â faire beaucoup de bien à notre pays. Nous souhaitons qu’elle continue à travailler d’une manière entièrement désintéressée et qu’elle ait
toujours à sa tête des hommes aussi
dévoués et d’une activité aussi intense
et éclairée que son président actuel
le prince Di Scalea.
EPHEMERIDES VAUDOISES
8 Avril.
Le martyr Cupini.
Nous connaissons au moins 500 martyrs Vaudois avec la date et le lieu
de leur mart5me ; mais il y en a beaucoup dont nous ne savons pas autre
chose, tandis qu’il en est d’autres sur
lesquels nous possédons d’amples informations.
Tel est le cas de Bartolomeo Cupini
mort martyr en 1603. Il était né à
Asti et y était établi comme marchand
de drap lorsque la persécution l’obligea en 1575 à se réfugier avec ses
deux enfants ^Samuel et Marthe) à
La Tour. Il était veuf et épousa une
jeune Vaudoise de Bibiana, Susanna
Ranieri, fille du notaire Giovanni Ranieri, Vaudois très distingué qui avait
aussi beaucoup souffert pour sa foi.
Cupini ne tarda pas à devenir un des
membres les plus en vue de l’église
de La Tour et en fut fait ancien.
Le 7 Avril 1601 il se rendit à Asti
pour la foire du lendemain, et le soir
à souper à l’hôtel ayant été interrogé
sur sa provenance, il n’hésita pas à
déclarer qu’il venait de La Tour et
qu’il était Vaudois. Le lendemain matin, l’évêque le faisait arrêter et enfermer dans les cachots de l’évêché
où il devait rester deux ans et mourir
martyr de sa foi.
Nous sommes renseignés sur son cas
par deux lettres dont la première
écrite à son fils aîné Samuel nous est
rapportée par Gilles (II 108) et la seconde adressée à sa femme est publiée
par Crespin (fol. 841).
Au 15 Mai il avait déjà subi 16
interrogatoires de 5 heures chacun
(de 5 à 10 heures du soir) et résisté
avec une constance admirable à tous
les assauts de l’ennemi.
Il faut en lire le récit dans les pages émouvantes de Gilles qui s’était
très attaché à Cupini dès le début de
son ministère à La Tour.
Le 15 Septembre, espérant peut-être
le faire faiblir et abjurer par ce moyen,
on permit à sa femme et à son fils
aîné de le visiter dans sa prison et
même d’y souper en tête à tête avec
lui. Mais on s’y trompait : ni l’un ni
l’autre de ses visiteurs n’essayèrent
de lui faire trahir sa foi et le prisonnier sortit au contraire de cette entrevue plus résolu que jamais à être
fidèle jusqu’à la fin, comme nous le
voyons d’après la lettre qu’il écrivit
à sa femme le lendemain.
Les Vaudois ne cessèrent pas d’intercéder pour lui. Le 19 Novembre
1602 ils obtiennent même du Comte
Charles de Luserne la promesse de le
faire délivrer (Gilles II 164). Mais le
9 Avril 1603 Cupini est encore en
prison et les Vaudois dans leur requête au duc demandent sa libération.
Le duc répond à la requête depuis
Cuneo le 14 Avril : * S. A. R. ne scriverà al Vescovo d’Asti acciocchè sia
rimesso » (Léger II, 164). Mais l’inquisition ne lâchait pas sa proie. Des
amis de Cupini essayèrent alors de
le faire évader et réussirent à l’enlever de sa prison mais il fut aussitôt
repris. Son procès fut envoyé à Rome
d’où Clément VIII répondit que Cupini
devait être brûlé. Au jour fixé on le
tira de la prison pour le mettre sur
le bûcher... Il était déjà mort, et on
ne brûla qu’un cadavre. L’avait-on
étranglé, ou avait-il succombé à ses
longues souffrances ?
En 1655 aux Pâques Piémontaises,
un de ses fils appelé Barthélemi comme
lui, était massacré à La Tour, côte à
côte avec son ami André Gilles, fils
de l’historien (Léger II, 134).
Teofilo Gay.
IJ^ PASTEIR SOCIALISTE
(fin)
La thèse a de la vigueur ; elle est
traversée par un souffle puissant d’éloquence : et si parfois une certaine
monotonie de phrases, d’affirmations
catégoriques, de protestations vous
lasse, certaines pensées, certaines
observations au contraire enchaînent
notre intelligence en la forçant à
travailler, et imposent à notre conscience un examen approfondi. Tel
chapitre vons empoigne ; telle page
chargée d’invectives vous reconduit
par sa franchise, sa véhémence, l’ardeur de sa passion quasi-inspirée à
des passages d’anciens prophètes d’Israël.
Il y a du vrai dans l’ensemble de
l’œuvre : voilà ce qui nous fait regretter vivement soit les erreurs de
méthode, soit la hardiesse par trop
poussée de la thèse de Kutter, lesquelles feront dédaigner par ceux-là mêmes qui en auraient le plus besoin
les écrits du pasteur socialiste.
Kutter a suivi une méthode erronée
parce qu’il est passionné, et par conséquent ni juste ni impartial. Il est
beaucoup trop indulgent pour le Socialisme, et excessivement sévère dans
ses agressions contre l’Eglise. Nous
sommes enclins à admettre son attitude lorsque nous réfléchissons que
qui a plus de connaissance doit assumer plus de responsabilités ; cependant, on ne saurait excuser les points
faibles et les lacunes du Socialisme
à la lueur des imperfections et des
défauts de l’Eglise !... Voici où se manifeste le déséquilibre du mode de
raisonnement de notre socialiste.
« Les socialistes nient Dieu ?... Dieu
cesse-t-il pour cela d’exister ?... D’ailleurs, Dieu n’est pas non plus dans
l’Eglise, car si celle-ci prie, elle n’agit
pas. On ne peut pas enter une nouveauté sur un tronc vermoulu : or si
l’Eglise n’a pas Dieu, que peut-elle
reprocher au socialisme ? — Le socialisme renverse la société moderne ?
— Mais il y a partout des révolutions!
Il y en a dans le Nouveau Testament,
à tout bout de champ, quand on y
prédit la fin violente du vieux monde,
quand on nous recommande de ne pas
accumuler des trésors sur la terre,
quand on condamne les systèmes de
production et d’accumulation des richesses avec autant de violence que
le socialisme le plus outré »„
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Ici, Kutter se trompe absolument :
il y a un abîme entre la « violence » du
Christ et celle des socialistes, et il
est hors de propos de justifier celle-ci
par cel^e là !
«Les socialistes ne croient qu'à la
matière ? Que les chrétiens disent
eux-mêmes si l’Eglise, bien que spiritualiste, n’adore pas trop souvent la
matière ! »
- Ici Kutter s’appuie fortement, par
des descriptions détaillées, sur les orgies des habitants des couvents et
monastères, ainsi que sur l’empressement des ecclésiastiques à s’approprier et vie facile, et richesses, et
honneurs terrestres. «Aujourd’hui encore, combien de capitalistes chrétiens, tout en renonçant aux vanités
d’ici-bas, ne s’enrichissent-ils pas au
prix de spéculations iniques ! »...
Ces jugements sont vrais en partie,
considérés un à un, mais il serait injuste de les généraliser. Comme si
dans les temples seulement se trouvaient les hypocrites et les inconscients !... — Si la suprématie de l’esprit n’a pas toujours régné dans l’Eglise, cependant la suprématie de la
matière est une conception absolument
socialiste !
Lorsque Kutter nous dit que la morale ecclésiastique combat la luxure
en théorie mais n’épargne pas ses
éloges à l’impudence des puissants...
tandis que les pauvres seuls sont accablés de rigueurs, ou bien que les
prédicateurs modernes, tout en se collant à la plus stricte expression de
la inorale, recherchent volontiers l’amitié des pécheurs... riches, ou bien
qu’un pasteur tait les défauts d’un
défunt capitaliste dans son oraison
funèbre tandis que, cas échéant, il
reprochera à un paroissien pauvre ses
péchés jusque sur sa tombe, ou bien
enfin que les indigents altérés d’amour
chrétien sont encore assommés de
sermons, blâmés pour un rien, sommés, pour toute réponse à leurs ardents besoins religieux d’assister à une
quantité de cultes... nous nous demandons, stupéfaits, quelle race de christianisme il y a à Zurich, et quelle
conception misérable et faussée de
l’Eglise se font les pasteurs de là bas...
L’exagération de l’esprit passionné de
Kutter nuit donc constamment et considérablement à l’efficacité de ses critiques légitimes.
La thèse du socialiste zurichois, en
résumé, la voici : « On ne saurait être
un pasteur, un chrétien fidèle si l’on
ne combat pas la propriété privée, :
le collectivisme seul est juste et légitime ».
— Non ! devant Dieu, nous ne pouvons souscrire à cette affirmation absolue !
Nous éprouvons une réelle sympathie pour le mouvement réformiste
qui tend à améliorer les conditions
sociales actuelles : nous avons même
soutenu, dans telle circonstance (nous
dit l’orateur) par notre vote administratif ou politique un candidat socialiste. Le socialisme est un organe non
seulement utile et nécessaire, mais
indispensable, en Italie surtout où,
parmi les tendances présentes, il est
le seul parti de contrôle. — C’est
réellement Dieu qui conduit les socialistes : et au travers de mille erreurs
et de bien des contradictions, l’œuvre
du socialisme est cependant bienfaisante.
Mais que « qui n’admet pas le collectivisme ne soit pas un chrétien*,
voilà une prétention énorme !...
Hermann Kutter est de bonne foi
lorsqu’il identifie le Règne de Dieu
avec le socialisme; mais si d’autres
mentalités tout aussi consciencieuses
ne peuvent pas voir dans le collectivisme et ses fonctions une amélioration à l’état actuel de la société, si
elles sont sceptiques à l’égard des
résultats moraux conséquences d’une
révolution, si elles croient qu’un changement extérieur de circonstances sociales ne déterminerait pas nécessairement un changement intérieur des
individus correspondant (et partant
un progrès dans le règne de l’amour
et de la justice); si elles ne peuvent
réaliser qu’un revirement stable du
cœur humain, qu’une cessation des passions produites par le règne de Maramon dépende nécessairement d’une
modification plus ou moins radicale...
de méthode, faut-il en conclure que
cette catégorie de mentalités ne puissent appartenir à , de très fidèles et
actifs chrétiens? — L’expérience nous
peut enseigner bien des choses à ce
sujet. '
Quand les théories économiques de
Kutter répugnent à des âmes qui
croient en Christ, pourquoi traiter ces
dernières d’hypocrites ?... leur lançant
cette triste accusation simplement
parce qu’elles objectent à se déclarer
contraires à la propriété privée?
En général, on accuse les chrétiens
ennemis du collectivisme de manque
d’esprit de sacrifice. — Oui, il y a
partout des faiseurs de métiers: il y
en a parmi les membres du clergé
catholique romain comme parmi les
pasteurs évangéliques... Mais comment
reprocher la « peur du sacrifice » à
des personnalités qui ont sacrifié, pour
l’amour du ministère, leur avenir,
leur vie peut-être ? surtout parmi les
protestants où il u’y a pas de hiérarchie comme dans l’Eglise Romaine,
et par conséquent guère d’honneurs
ni de promotions en vue? — En France,
en Suisse, en Italie combien d’hommes eussent-ils pu, en embrassant une
carrière politique ou administrative,
satisfaire à leurs ambitions, améliorer
leurs conditions économiques et leur
position sociale, briller par leurs talents naturels,... tandis qu’ils ont choisi
librement le pastorat ! — Serait-ce
encore par intérêt ?
L’accusation de Kutter nous semble
donc on ne sait si plus brutale dans
le fond ou dans la forme.
La thèse du socialiste est, encore
fausse si on la considère non plus en
partant d’un point de vue personnel,
mais de celui de l’Eglise dans son
ensemble. Nous déplorons que par le
passé l’Eglise, soit orthodoxe soit évangélique, se soit rangée dans un parti
social : mais si l’expérience a été funeste, combien plus déplorerions-nous
actuellement une erreur de même
nature, qui la pousserait à se jeter
dans les bras du socialisme, et à embrasser des théories sociales d’un Marx
ou de tel autre chef socialiste ? —
Nous serons considéré comme un prudent incorrigible, mais nous soutenons
la neutralité de l’Eglise dans les questions sociales : les conservateurs, les
bourgeois, les socialistes, tous doivent
se sentir « at home » dans le sein de
l’Eglise : celle-ci a beaucoup à dire
aux pauvres comme aux riches, là
où H. Kutter se borne à en remontrer aux seconds.
La recherche de la richesse est un
instinct naturel chez l’homme, et qui
plus est, un puissant agent de progrès. Supprimez-le, et vous enterrerez
■avec lui un énorme total d’activités
et d’énergies utiles.
Il ne s’agit pas ici de suppressions
à faire, mais d’instincts à discipliner
et à régler tout comme les autres
instincts légitimes qui s’agitent en
nous : voilà le travail intime qui s’impose à la conscience de tout chrétien
fidèle, autant dans la production de
la richesse que dans l’usage de celle-ci.
L’usage des biens de la fortune est
légitime : non pas lorsqu’il se borne
au bien être et à la puissance privée
&’un individu (comme le reproche
J.-Christ au mauvais riche dans la
parabole de Lazare) mais quand, après
avoir pensé à ses besoins et à ceux
des siens, l’homme riche donne le
reste à autrui, et surtout à la communauté des pauvres et des souffrants.
C’est une utopie ingénue que la nôtre ? Peu nous importe ! En réalité,
nous avons la certitude que de jour
en jour pénétrera plus profondément
dans notre conscience le sentiment
éminemment chrétien de la grave responsabilité de l’individu en face des
biens de la fortune, grands ou petits,
lequel sentiment viendra combler bien
des lacunes de l’organisation sociale
actuelle.
L’orateur termine sa conférence par
un souhait chaleureux aux auditeurs
attentifs, dans lequel il se dit désireux non seulement d’avoir gagné
l’intérêt de leur intelligence, mais
encore et surtout d’avoir pénétré leur
conscience en les portant à un sérieux
examen introspectif. M. Gr.
CUORE
Voici quelques extrait de l’article
de la Gazette de Lausanne que nous
signalait, la semaine passée, un correspondant de Turin, sur le chef-d’œuvre de De Amicis :
« D’abord il a la simplicité et l’ingénuité des chefs-d’œuvre: on n’y
trouve pas un mot qui ne soit quotidien, ni une locution qui ne soit
usuelle. Il n’est jamais ni banal, ni
monotone, ni lourd. Il vous conquiert
dès la première pagepar l’ardeur généreuse du verbe, l’aménité des tournures, la savante gradation des effets.
Tout y est lumière et joie du devoir
accompli. Le sacrifice s’y rencontre
avec le bon sens, la force avec le
sourire. Certains chapitres ont dans
notre cœur des prolongements douloureux et tout baignés de larmes....
« Ce livre est aussi exceptionnellement beau. De Amicis avait donné
dans le Romanzo d’un maestro une
peinture exacte et navrante des écoles
de l’Italie. Dans Cuore, il fait de cette
même école un tableau idéal et charmant, comme s’il avait voulu dire à
ses compatriotes: «Voilà ce qui devrait être ; je vous propose un modèle
en cette troisième élémentaire où j’ai
placé mon petit Enrico ». Et sachant
que chez les Italiens c’est le cœur
qui manque le moins, il s’est adressé
à leur cœur, à leur gracieuse et facile
émotivité, qui paraîtra toujours excessive aux gens du Nord. Il a souligné
son intention en appelant son livre
de ce mot unique et suffisant : Cuore.
Les Italiens n’aimaient pas l’instruction : il leur en a démontré les bienfaits. Ils n’avaient pas le sentiment
de leuj’ unité nationale : il leur a dit
que pour être Calabrais comme Coraci,
on n’en est pas moins Italien. Les
préjugés sociaux étaient nombreux
parmi les populations de la péninsule:
il les a combattus en les saupoudrant
d’une douce ironie...................
« Enfin, mérite rare en Italie, où
les produits de la librairie nationale
sont trop souvent sacrifiés à de basses
traductions de romans étrangers, où
les feuilletons des quotidiens sont de
Jules Mary, de Mme Marlitt ou de
Conan Doyle, Cuore est profondément,
délicieusement italien ; dans un pays
où Ton se paye de mots, où les livres
sont souvent vides, où le rimbombo
et l’emphase ont une si grande place,
il a la plus haute et la plus noble
signification.
« Le public ne s’est pas trompé sur
la valeur de Cuore: toutes les nations d’Europe et d’Amérique en ont
fait un livre scolaire et de bibliothèque populaire, tout le monde l’a
lu, tout le monde a pleuré. Un élan
de reconnaissance est allé non seulement à l’auteur, mais au pays dont
il venait. On espéra beaucoup d’un
peuple qui produisait des œuvres de
cette envergure, tous les regards se
tournèrent vers Turin, qu’habitait
Edmondo de Amicis. . . . »
Henry Aubert.
CHRONIQUE
Concert de la Chorale protêt
tante de Turin à La Tour.
Les Amis de la Musique et de
Bienfaisance de notre Vallée seroà
heureux d’apprendre que la Choral
protestante de Turin donnera Lundi
20 Avril prochain à 2 heures et demi
dans la Maison Vaudoise de la Tou]|
un Concert vocal et instrumental. ;
La Chorale protestante de Turi®
est depuis longtemps très avantageusement connue; elle a été à plusieur
reprises applaudie à Turin même, ele souvenir d’un concert très bie
réussi donné à la Tour il y a queL
ques années, n’est pas encore oublié!
Le programme est composé en graU’l
de partie de musique religieuse, et lé
morceau de résistance n’est rienmoiné
que le Stabat Mater de Rheinberger|
Billets et programmes seront mis
en circulation dès la semaine prochaine.
Nous prions le public de prendre!
note de l’annonce et de réserver pourî
cette fête — car ça sera réellement’
une fête si le temps se met de la
partie — l’après midi du 20 Avril
prochain.
J. Ribet.
S(.-Jean. Trois ensevelissements
Dimanche dernier après le catéchisme.
A 3 heures M. le prof. Rivoir faisait le service à TAsile des Vieillards
pour le décès de Michel Prochet, dé
75 ans, et à 3 1|2 il faisait le service
au cimetière pour l’ensevelissement
de Pierre Jourdan de La Tour, de
84 ans, mort à l’hôpital de Luserne.
A 4 heures le pasteur de St.-Jean
faisait le service à la Giouvnera (fond
de St.-Jean) où de nombreuses personnes entouraient les restes mortels
d’un vétéran de St.-Jean, Jean Gaydou,
de 84 ans, bien connu et estimé par
toute la population. On se souviendra
longtemps de ce beau vieillard à
l’esprit réveillé et aux manières affables qui ne manquait pas chaque Dimanchç que son grand âge lé lui
permettait, de venir occuper sa place
au temple. Il y était encore le Dimanche avant que la courte maladie
qui l’emporta l’eût mis au lit. Toutes
nos condoléances à la veuve, au fils
et à la fille de notre frère regretté.
Itoki. Le Dimanche 29 Mars M. le
pasteur Aug. Jahier, secrétaire de la
Commission Exécutive de notre District, procédait à la visite officielle
de cette Eglise.
Une assemblée fort nombreuse et
très attentive écouta la prédication et
assista jusqu’au bout à l’entretien fraternel qui suivit. Plusieurs personnes
prirent la parole pour constater que,
malgré bien des lacunes et des imperfections, un travail sérieux et béni
s’accomplit dans la paroisse.
M. Jahier s’adressa, dans l’aprèsmidi, à la jeunesse, catéchumènes et
unionistes, et, le soir, aux adultes qui
remplissaient la grande école.
Dans les deux jours qui suivirent,
il fut accompagné à la Ferrière, au
Peui, à Romana et aux Champs par
M. le pasteur Balmas, d’Angrogne.
Partout i]s trouvèrent des auditoires
nombreux et sympathiques. Que Dieu
veuille bénir cette visite et ces réunions d’appel pour l’Eglise de Bobi.
1
Communication. La Conférence
de district des églises sud-américaines
a nommé comme ses députés au pro-
3
Chain synode MM. Coïsson, Falchi,
Longo et Tourn professeurs, et Léopold
Bounous. Nous conformant au désir
du bureau de la Conférence, nous
donnons connaissance au public de
cette nomination afin d’éviter que d’autres délégations ne soient éventuellement confiées aux mômes personnes.
Nous prions en même temps les élus
de bien vouloir considérer ces lignes
comme tenant lieu de communication
personnelle pour chacun d’eux. Le
mandat collectif a été adressé à M.
Tourn.
— Une lettre privée nous donne de
très bonnes nouvelles de M. et M.me
Ugon et de leur famille.
M. Ugon a été nommé par la Conférence président de la Commission
exécutive.
Nouvelles et faits divers
— A la suite d’un concours, M. le
pasteur Paul Coïsson vient d’être
nommé Secrétaire Général de l’Union
chrétienne de Jeunes Gens de Rome,
à la place de M. C. M. Ferreri, démissionnaire.
— M. Fernand Romano, curé de
Puget-Théniers, dans le Comté de Nice,
où la Réforme du 16® siècle avait
trouvé de nombreux adhérents, vient
de quitter l’Eglise romaine pour se
rattacher à l’Eglise libre.
— M. Thomas Spurgeon, qui
avait succédé à son père, le célèbre
orateur anglais, à la tête du Tabernacle, à Londres, cède la place k
M. G. Brown, son collaborateur.
— Le local government board a
publié les statistiques ayant trait au
paupérisme en Angleterre et dans la
principauté de Galles. Au 31 Décembre
1907, 868.276 pauvres étaient nourris
par la bienfaisance publique, c’est-àdire le 24.8 pour mille de la population entière. Il y avait en outre 40.254
hommes, 47.127 femmes et 728 enfants
renfermés dans les «Lunatic Asylum »
ou maisons de fous.
— Miss Vanderbilt a contracté à
New-York un mariage mixte. Elle
est protestante, son mari papiste. D’après le droit canon, ces unions doivent se célébrer à la sacristie, sans
cérémonie religieuse, avec une simple
déclaration. Mais, ici, le curé de S.
Patrick s’est transporté au palais
Vanderbilt, et les enfants de chœur
de la cathédrale, en soutanes rouges
et surplis blancs, ont chanté une cantate. Le pape lui-même a envoyé sa
bénédiction aux époux, ajoutant qu’il
espérait pouvoir la leur donner aussi
au Vatican.
Il y a avec Rome des accommodements.... l’épouse a douze millions
de dot.
— Il en va autrement en Corée.
En mai 1904, un jeune patriote coréen,
noble, très intelligent, était, après 5
ans de prison, relégué dans une île
lointaine. A son départ de Séoul, un
ami chrétien lui donna une Bible.
L’exilé la lut. Un an après, M. Preston,
en visitant cette île, le rencontra et
put constater que non seulement il
était devenu un chrétien convaincu
mais qu’il avait rendu autour de lui
un fidèle témoignage. Il l’aida à organiser une œuvre d’éyajigélisation.
Sept mois plus tard, dans une autre
visite, il put le baptiser en présence
d’un noyau de croyants formé par
lui-même, sept desquels furent reçus
comme catéchumènes. Depuis, une
nouvelle île a été ouverte à l’Evangile et cent personnes ont déclaré
vouloir suivre Jésus. Et tout ceci a
commencé par le simple don d’une
Bible.
LIVRES ET JOURNAI55î
Nous les jeunes, par H. Wegenei’,
Traduit avec l’autorisation de l’Au
teur par S. Maerky-Richard. Genève,
Jeheber — Paris, Fischbacher. Prix:
3 fr. 50.
Les conditions essentielles du bonheur de
notre mariage, dit l’Auteur dans sa préface,
se trouvent dans une jeunesse qui, loin de gaspiller ses forces, les a conservées et augmentées.
C’est pour préserver les jeunes gens du danger de gaspiller leurs forces et pour leur
indiquer les moyens de les conserver et de
les accroître, qu’il aborde franchement le problème si délicat de la vie sexuelle. Il veut
que le jeune homme soit vraiment jeune, plein
de santé, de vigueur, d’enthousiasme, et c’est
pour cela qu’il veut que sa vie soit pure.
Mais il ne croit pas que le moyen de protéger
sa pureté soit d’envelopper d'un voile de mystère tout ce qui a trait à la vie sexuelle en
évitant soigneusement de lui en parler. 11
pense au contraire que ce sujet doit être traité
simplement et naturellement, comme toute
autre question ayant trait à la vie morale et
sociale.
D’aucuns trouvent qu’il paraît trop de livres,
depuis quelque temps, qui traitent ces questions délicates. Nous avons, nous, en plus
d’une occasion, exprimé l’avis que les idées
pédagogiques encoi'e généralement en vogue
doivent être radicalement modifiées sur ce
point.
En tout cas nous n’hésitons pas à recommander aux jeunes gens cultivés le livre de
M. Wegener. Ils pourront être étonnés, au
premier abord, de voir des sujets de cette
nature envisagés avec cette franchise. Mais
ils seront vite gagnés par le sérieux, l’amour
de la vérité, l’affection pour la jeunesse et le
souci constant de son bonheur, qui inspirent
ces pages. Loin de lui en vouloir d’appeler
les choses par leurs noms, le jeune lecteur
lui saura gré de le mettre en garde contre
des dangers dont il ne se rendait peut-être
pas assez compte et de lui indiquer la seule
voie par laquelle il peut espérer de posséder
un jour le bonheur auquel il aspire, avec
celle qui sera la compagne de son choix ; à
laquelle il sera lier de pouvoir offrir toute
la puissance d’aimer, toute la vigueur et la
santé de corps et d’âme qui sont le fruit et
la récompense d’une jeunesse pure et laborieuse.
Gonfereoze e Prolusioni.
Sommario del N. 7.
Seguito délia discuseione sull’insegnamento
religioso nelle scuole elementari, alla Caméra
dei Deputati ; discorsi dell’on. Salandra, dell’on. .Mosehini, dell’on. Falconi Gaetano, dell’on.
Fradelelto, dell’on. Stoppato, dell’on. Pinchia,
dell’on. Bizzozero.
Revue Polilique
Avant de s’ajourner au 12 mai, après
la période d’activité exemplaire et dévorante que vous savez, la Chambre
a achevé l’examen du budget de la
Marine, et l’a voté, avec les 30 millions d’augmentation demandés par
le ministre Mirabelle, à une assez
grande majorité. La séance du 2 c. a
été plutôt mouvementée, vu que les
trois cinquièmes au moins de nos députés ont jugé à propos d’y prendre
part. C’est qu’il s’agissait de s’occuper,
non pas des intérêts du pays proprement dit, mais d’une question de la
plus haute portée : MM. les députés
peuvent-ils, oui ou non, fouler aux
pieds les lois... qu’ils font pour les
autres ? Mais comme vous pourriez
ne pas me comprendre, je m’expliquerai dans le jargon judico-parlementaire et je vous dirai que la demande d’autorisation à poursuivre
de 15 à 20 députés était à l’ordre du
jour. Plusieurs de ces messieurs étaient
accusés d’excitation à la haine de
classe, d’autres d’injures et de calomnies, un ou deux de faux, d’autres de
péculat, et que .sais-je encore. Nous,
les simplistes, nous n’aurions pas hésité un instant, et puisque toutes les
accusations sont motivées et documentées, nous aurions tout bonnement déféré les coupables en bloc à la jus
tice, ne fût-ce que pour prouver que
la loi est égale pour tous. Mais nos
représentants sont jaloux des privilèges qu’ils ne se marchandent jamais,
aussi n’ont-ils accordé que quelques
rares autorisations de poursuites, pour
des cas qui étaient par trop scandaleux... et ils ont blanchi tous les autres y compris M. E. Ferri, régulièrement condamné à la détention pour
l’affaire Bettolo. On n’a pas osé mettre la main sur le leader socialiste,
et peut-être est-ce précisément la préoccupation de sauver M.r Ferri, qui
a rendu la Chambre si indulgente pour
les autres accusés.
— Mais ce n’est pas là l’évènement
capital de la semaine ; il est bien plus
grave encore. Vendredi dernier, sauf
erreur, avait lieu à Rome l’ensevelissement d’un maçon, mort en tombant d’un échafifaudage. On ne sait pas
trop pourquoi les socialistes ont voulu
profiter d’une circonstance si douloureuse pour provoquer des troubles.
Le fait est que 2 mille ouvriers environ ont pris part-au convoi funèbre.
L’autorité, nantie de leurs mauvaises
intentions, fixa l’itinéraire du convoi
et prit des mesures pour garantir
l’ordre public. Mais ces malintentionnés voulant à toute force parcourir
les rues les plus fréquentées et la
force publique s’y opposant, une terrible échauffourée s’ensuivit ; les pierres et les briques volèrent, les armes
furent déchargées et trois ou quatre
morts, outre plusieurs blessés furent
le triste épilogue de la révolte. Des
49 blessés, 32 appartiennent à la force
publique (gendarmes, gardes de police
et soldats). L’affaire a très naturellement eu son écho à la Chambre. Vous
entendez d’ici tonner MM. Turati et
Chiesa contre les massacreurs, contre
la barbarie des soldats et des gendarmes, qui ont encore une fois, pour
une misérable centaine de briques ce sont les propres termes de Chiesa qu’on leur lançait à la tête, versé le
sang prolétaire ! Et afin de punir
Rome et la nation de ce que la police a réagi, de ce qu’elle ne s’est pas
laissé assommer, en croisant les bras,
on a aussitôt proclamé la grève générale à Rome et fait un appel à la
solidarité des travailleurs (?) du reste
de l’Italie. La grève de Rome n’a
duré qu’un jour et c’est à peine si à
Bergame et à Ferrare, les ouvriers
ont voulu se payer un jour de congé
extra pour sympathiser avec les compagnons de la capitale. Les autres
n’ont pas bougé.
*
* *
— M. Campbell-Bannerman vient
de donner, pour cause de santé, sa
démission de Président du conseil
anglais. Il est remplacé par le ministre du Trésor, M. Asquith. On prétend que le Cabinet va subir d'autres
changements dans les titulaires de
quelques portefeuilles.
— Séance orageuse au Reichstag
de Berlin, le 4 c. à l’occasion de
l’examen de la loi sur les réunions
publiques, dont l’art. 7 proposé par
le gouvernement défend l’emploi de
toute autre langue qui ne soit l’allemande. L’article en question visait
surtout les Polonais de la Prusse,
mais il frappe en même temps les
Alsaciens et les Danois du Schleswig ;
aussi souleva-t-il les plus vives protestations. Le gouvernement a cependant eu gain de cause et l’art, a
passé avec 21 v. de majorité. Au risque
de froisser nos bons amis d’allemagne,
nous nous permettons d’affirmer que
la loi est pour le moins anti-libérale.
— Dimanche dernier ont eu lieu en
Pertugi les élections générales politiques, dont voici les résultats : 62
regeneradores, 59 progressites, 17 indépendants, 3 partisans de Franco et
5 républicains seulement sur 90 candidats. La république n’est donc pas
près d’être proclamée. Ainsi qu’on
pouvait s’y attendre, la volonté du
pays n’a pas passé sans soulever des
troubles et même des troubles sanglants, au cours desquels il y eut 12
morts et plusieurs blessés à Lisbonne.
Partout ailleurs l’ordre public fut
maintenu sans peine ; ce qui prouverait que les Portugais en général commencent à s’assagir.
j. c.
Opera Balnearia G. P. Meille
TORINO
Le domande per le borse di Aix o
per altre cure termali o marine, a
favore di « Operai della Chiesa Valdese in attività di servizio », dovranno pervenire al sottoscritto prima
del 30 Aprile corrente, corredate del
certificato medico comprovante la necessità della cura e menzionante la
località dove la cura stessa deve esser
fatta.
Le domande per l’ammissione alla
cura dei bagni di mare, a favore di
fanciulli dei due sessi, dovranno pure
pervenire al sottoscritto prima del 30
Aprile corrente, corredate (senza nessuna eccezione) dei seguenti documenti :
a) Atto di nascita ;
b) Certificato medico dichiarante
la natura della malattia e comprovante la necessità della cura ;
c) Certificato di povertà rilasciato
dal Pastore della Parrocchia;
d) Impegno dei genitori o di chi
per essi di fornire al beneficando, in
caso di ammissione, lire dieci per il
viaggio di andata e ritorno TorinoFinalmarina, e gl’indumenti necessari.
Il Presidente
Ernesto Giampiccoli.
FACULTÉ DE THÉOLOGIE
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Eglise de Massel . . . . L. 5,80
Id. Perrier-Man., en deux fois » 34,—
Id. Vittoria . , . • » 7,60
Id. Pral .... » 13,80
Id. Gênes . . . . > 50,—
Station de Biella .... » 4,—
Id. Carunchip ...» 3,—
Eglise de Riesi .... » 12,65
Id. Rome . . ■ • » 70,—
Id. Villar-Pélis ...» 20,—
Id. Villesèche ...» 10,50
Total L. 231,35
Florence, Bellosguardo, 28 Mars 1908.
H. Bosio prof.. Caissier.
A. Rivoir, gérant.
La famille de JEAIV fsAYDOU
de la Giouvnera remercie toutes les
personnes qui lui ont donné des preuves de sympathie à l’occasion de son
deuil, et prie celles qui n’auraient pas
reçu la participation de bien vouloir
l’excuser.
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4
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