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Seconde Année.
4 Aodt 1876.
¡S. ,31.
lévAng;élîq|.ixo Vaiidíoiso
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez témoins. Actbs I. 8. A . • s Suitàui la tériu aeee la charité.
{ Prix db t’abonnbmkni par ak { Italie ..... L 3 On s'abonne: h Pi^nerol ail Bore-an iÎe Tad- minratraiton Maiton Mieol. Un Numéro séparé: 10 Centimes.
I Tons les pays de l’Union de A La Tour chez M. Ilitti lifcràire. Annonces à la 4.t< page 95 centi>
1 poste (Europe) > tî A Turin chez M. Ooss, via Pip Qainto, n. 15. mes psr ligne.
] Etfttâ'Unis .... . >8 A Pomaretchez M. LANTARBT.Past. Dirteitur.
i^ommalr'e.
Le Syiioiie vatKlniff de 153?. — La piété
et ses effets. — Missions évangéliques. —
La noble ieçop. — .Vo«re/te* religieuses et
faits dieers. — Retue politique.
LE SYi>iOÜE V4UUOi8 DE 1S32
En [»uWiant, dans son IS° de
Juillet, la relation , ou les actes
du Sjnode tenu à Cbanforans .
(Angrogne) du 12 au 17 septembre 1532, la Rivista CrisHana
a offert au docteur Benrath l'expression de sa reconnaissance pour
le soin qu’il a mis à prendre une
copie exacte du manuscrit de Dublin, et à surveiller l’impression
de ce précieux document. Nous
nous unissons très sincèrement
à la Rivista dans ce témoignage
bien mérité de gratitude envers
je savant docteur qui honore les
Vaudois de sa bienveillance et de
sa sympathie.
.\vani d’étudier cet important
manuscrit, imprimé aujourd’hui
pour la première fois, nous pensons qu’il est à propos de le donner
dans son entier et dans une traduction scrupuleusement exacte. Nous
avons dit; dans son entier \ malheureuseraeiu le manuscrit ne contient pas les actes au complet;
le doct. Benrath nous prévient
que les chapitres 2 et 3 manquent. 11 nous avertit en outre
que depuis le cbap. 19, il est
écrit d’un autre caractère, et que
les chapitres 6, 15, 17 et la
dernière partie du 9* ont été
rayés , mais postérieurement, ce
ce que l’on reconnait à la différence de l’encre. Nous ajoutons
qu'au chap. 5, qui liaiie de la confession, l’on trouve trois etc. qui
indiquent sans doute la suppression par le copiste de quelques
développements secondaires, qui
ont dû se trouver dans les actes
originaux.
! Voici maintenant la traduction
j des actés tel que le manuscrit
les contient:
Les propositions qui ont été discnI lées .'i Angrogne l’an du Seigneur 4532
i et le 12 septembre, en présence de
! Ions les ministres et du peuple. Le
I premier jour on a discute : s’il est
; permis au Chrélien de jurer en aucune
i manière.
i C. I. Il est,permis an ebi;4}.ie4.4<>.
' jurer par le nom de Dicmi"fens*Wêr
! a rencontre des paroles qui sont écrites
en Sailli Mallhien, chap 7. La conclusion a été que (si^ celui qui jure ne
prend point le nom de Dieu en vain,
i U peut jurer. Il ne prend pas le nom
; de Dieu en vain, lorsque son serment
! tourne à la plus grande gloire de
Dieu et au salut du prochain. Il est
permis de jurer en jtigemenl, parceque
celui qui exerce la puissancc.de Dieu,
qu’il soit infidèle, ou fidèle, exerce la
puissance de Dieu ; c’esl pourquoi, de
quelque m.inière que le serment nous
soit déféré, nous entendons jurer par
le nom de Dieu.
C. 2. Aucune œuvre ne s’appelle
bonne, si ce n’esl celle que Dieu a
commandée. Aucune œuvre ne s’appelle
mauvaise, si ce n’esl celle qui est défendue de Dieu. Quant aux œuvres exlérieiires qui n’ont pas élé défendues
de Dieu, l’iiomme peut, sans péché , i
les faire ou ne pas les faire, .<elon ce
qui a élé conclu. Les deux premières
proposilions sont d’elles-mèmcs connues aux fidèles.
Tu ne feras pas tout ce qui le semble
bien fait à (es yeux, mais tu feras ce
f^ue je le commande, à la fin du C. 1.
lu feras seulement ce que je te commande’, sans ajouter ni retrancher à
ma parole ; tais sciileinenl ce que je
le commande.
Tu ne te détourneras ni à droite,
ni à gauche, fais seulement ce que je !
te commande, et que ce soit là la règle '
de toules les actions extérieures. Tu !
peux faire toutes les œuvres extérieures
de quelque espèce qu’elles soient, mais
de telle maniere qn’elle$;ne l’rndiiisent
pas à agir contrairement au commandemeni de Dieu qui est de l’aimei', ni
contrairement à ce qui est défendu,
c’est-à-dire, de ne pas faire au prochain ce que nous ne voudrions pas
qui nous fût fait à nous-mêmes.
C. 5. La confession auriculaire n’est
pas ordonnée de Dieu. Il a été conclu
selon les Saintes Rcrilures que la vraie
confession du chrétien est de confesser
à Dieu seul, auquel appai liennent l’honneur et la gloire, et au même seitlemeiU la confession elc.
La seconde confession consiste à se
r4e«oeilier avee3» piK>dhii»iehmitoè
noos l'avons en Si. Matlhieu C. 5, et
St. Jacques, dei nier ( chap. ) — Nous
confessons elc. — La troisième est en
Si. Matthieu C. 18, de celui qui pèche
et ne se veut corriger ni par moi (à
ma parole) ni par le.s témoins, ñipar
toute la multitude (de l’F-glise). El
comme il a péché publiipicmenl il doit
confesser publiqiiemenl son péché. —
Nous ne trouvons pas d’autre confession dans les saintes Ecrillires.
C. 6. La cessation du travail le jour
de dimanche n’esl pas défendm de Dieu
au Chrélien. I.â conclusion a été que
quoique l'homme puisse sans péché
travailler le jour du dimanche comme
nous l’avons dans les Evangiles et dans
les Caíales C. 4, et dans les Coloss.
C. 2., néanmoins pour exercer la charité envers nos serviteurs .aussi bien
que pour vaquer à la parole de Dieu,
nous devons ce.sser (le liavail) ce jour
là, comme zélateurs de riionneiir et
de la gloire de Dieu.
C. 7. La parole ri’esl pas nécessaire
dans la prière, ni la gèoiinexioii, ni les
heures délerminées, ni le découvrernent de la tête, ni antres choses extérieures , ne sont nécessaires, ni requises dans la prière.
(3. 8. Il a clé conclu que le culle
divin ne se peut faire si ce n’esl en
espril et en vérité, comme nous le
lisons dans Si. .lean G. -4; Dieu est
espril et quiconque veut parler avec
lui doit parler avec l’esprit. La parole
et les autres clioses extérieures ne sont
faites que pour exprimer et démontrer
2
122
LE TÉHOIN
la grande a%ilio&^uiv]^pi'o
etc. que l’honlm^^nver^|son
C. 9. L’im^âinioil des lÉains
pas nécessaire^/La iconclii&n a
que quoique les apôtres et les anciens
Pères en aient fait usage, cependant
comme c'est" nne chose exterieivfei,
qu’elle soit laissée à la liberté de
chacun.
C. 10, 11 n’est pas permis au chrétien de se venger de son ennemi de
quelque manière que ce soit. Celte
proposition est claire d’elle-même,
comme nous le voyons en St. Matthieu
G. 5 et dans la 1® de St. Pierre.
C. 11. Le chrétien peut exercer la
magistrature contre les chrétiens qui
ont commis quelque délit. La proposition est claire, comme nous l’avons
en St. Paul, Rom. 13, 1 Cor. 6. et
en S. Pierre dans sa première Epître.
C. 12. Le chrétien n’a pas un temps
fixe où il doive jeûner. Gela est clair
par toute l’Ecriture, puisque l’on n’y
trouve pas que Dieu Faîl commandé.
C. 13. Le mariage n’est défendu à
personne à quelque étal et à quelque
ordre qu’il appartienne.
C. 14. Quiconque interdit le mariage
à ceux qui te veulent, enseigne une
doctrine diabolique.
G. 15. Ordonner l’élal ou l’ordre de
célibat est doctrine diabolique.
C 16. Celui qui n’a pas le don de
la continence a le devoir de se marier.
Ces conclusions .sont très manifestes.
Quant à la première doctrine, nous
avons dans la Genèse qu’il n’est pas
bon que l’botnme soit seul. La .seconde
est cl.'tire comme nous l’avon.s dans
1 Tini. c. 3. La troisième est claire et
manifeste parce qu’elle (l’ordonnance
de célibat ) est sans fondement dans
l’Ecriture. La quatrième est très certaine comme Saint Paul l’écrit au c. 7
de sa 1® aux Cor.
G. 17. Toute sorte d’usure n’est pas
délènduc de Dieu. Gela est clair, car
Dieu rie défend que l’usure qui accable
le prochain, comme le porte la loi de
ne pas faire au prochain ce que tu ne
voudrais pas que i’on le fît.
G. 18. Les paroles qui sont d,ans .saint
Luc: donnez, ne sc rapportent pas à
l’usure. La proposition est claire, car
Christ ne voulait dire autre chose, ni
enseignei', si ce n’csl la conduite que
nous devons tenir envers notre prochain , de prêter l’un à l’autre dans
l’office de cliarilé que nous devons
exercer l’un envers l’autre, c’est-à-dire
que nous devons non seulement prêter
aux pauvres, mais leur donner si la
nécessité le requiert.
C. 19. Tous ceux qui ont été et seront
sauvés sont prédestinés (prcchoisis)
avant la Ibtidalion du monde.
G. 20 Ceux qui sont sauvés ne peuvent pas ne pas être sauvés. La 1® est
claire, comme nous l’avons dans Saint
Paul aux Erri. c. 1^ La seconde est
inculquée aux Rom- chap. 8, 9 etc.
emefti |a wéde9|Îinî||ioi|
e:Oieu. yei||esl plu^ue
c'vou^trav^ aux wm.
iTtwite aux (îJtraT.
et dans celles aux Ephesiens.
I |G. .22. Les miiiislres de la parole
de Dieu ne doivent pas être changés
de lieu en lieu, si ce n’est pour une
grande utilité de l’Eglise. C. 23. Que les ministres aient pour
nourrir leur famille quelque chose
en parlicidier, cela n'est pas contraire
à la communion apostolique. Ges deux
conclusions sont claires, comme nous
l'avons dans les Actes des Apôtres.
Quant à la quesliori des sacrements,
il a été conclu que nous n’avons que
deux sacrements que Ghrisl nous a
laissés; l’un est le baptême, l’autre
l’eucharistie dont nou.s n.sons pour démontrer notée persévérance dans la
foi que, étant enfant, nous avons promise dans le baptême, et encore à la
mémoire de ce grand bienfait que
Jésus-Christ nous a accordé en mourant pour notre rédemption et nous
lavant dans son précieux sang.
C’est pourquoi, frères , puisque le
bon plaisir de Dieu a été de nous
réunir ensemble par sa très sainte
Ecriture, et que moyennant son assistance nous sommes arrivés à piendre
acte de la présente oonclii.sion,.qiie en
toutes choses nous avons été unis dans
un même esprit, qu’elles ont éic publiquement discutées, non arrangées pattes hommes, mais recommandées par
l’esprit , comme elles le sont véritablement; nous vous conjurons parles
entrailles de la charité, qu’apiès que
nous nous serons séparés, nous ne
soyons pas di.<cordanls à enseigner le
tout selon les conclusions ci-dessns,
comme dan.^ l’inlerprélalion de l'Ecriture , et que comme un même esprit
l'a composée , nous f'a.ssious en sorte
qu’elle .soit inlerprêlée par ce même
esprit.
La piété et ses effets
La pieté reçue dans un cœur
doit produire l’effet d’une pierre
qui tombe dans une eau calme et
profonde. Elle forme à la surface
un cercle étroit d’abord, mais qui |
va s’élargissant en d’autres cercles |
de plus en plus vastes. De même, i
une fois commencée en nous. Tac- i
lion divine doit se répandre au
dehors et s’étendre autour de i
nous [lar une progression inces- |
santé et régulière. ■
Elle commencera au milieu de i
notre famille, de nos domestiques; ;
puis elle s’étendra parmi nos amis, '
nos relations sociales , pour ne
s’arrêter qu’aux limites du monde
que prières
doivenCwwasser tom entier. —
Mais 00^% d^vüD&onger à la
tâche qW le de
voir prochain est accompli, autreqient noqs manquerons à Lun du
à l’autre.
Voyez comme Dieu travaille
avec patience. 11 agit progressivement , sans hâte , comme sans
arrêt. Il aime les petits commencements et les développe avec
magnificence. Lequel est le plus
difficile de faire sortir un chêne
du gland tombé en terre, ou de
faire naître les oeuvres de Dieu
d'une étincelle d'amour divin ,
tombé dans un cœur?
(Tiré de la Chambre Haute J.
HISSIONS ËV4i\(iÈüQ(ieS
Nous lisons dans le compterendu que le Journal des Missions
évangéliques de Paris donne de
l'assemblée générale de cette année les lignes qui suivent:
« L’Eglise semble comprendre
de mieux en mieux le devoir d’évangéliser le monde. Les grandes
sociétés anglaises rivalisent d’ardeur pour arraùher à leur profonde misère les populations de
r.Afrique centrale. Ces sociétés
entrent dans les plans de la providence divine, qui a suscité Livingstone et l’a poussé d'étape
en étape à travers ces régions
inexplorées avant lui. Par cet illustre serviteur, demeuré jusqu à
la fij> de sa vie, quoiqu’en aient
dit les adversaires de notre foi ,
fidèle à sa sainte vocation, Dieu a
préparé le terrain où d’autres
vont répaudre la semence de la
vie. Sur les côtes occidentales de
l'Afrique , l'évêque Cro>xther et
les missionnaires de Sierra Leone
ne se laissent arrêter ni par les
fièvres ni par les obstacles matériels. Les frères inoraves relèvent de leur abaissement les Papous de l’Australie. De larges
bi’ëches sont faites tous les jour s
au mur qui séparait la Chine du
reste du monde. Nos missions
prennent pied au Japon. La Bible
lue par de simples néophytes fait
surgir des églises dans les montagnes les plus reculées de Madagascar. Les tentatives de restau-
3
raliou du paganisme dans la Nouvelle Zélande ont cessé avec les
guerres qui les avaient amenées.’
Partout, les messagers du Christ
marchent à de nouvelles victoires
et à d’importantes conquêtes.
Grâces à Dieu, les missionnaires
de la Société de Paris ne font
pas exception. A Saint-Louis, en
Sénégaœbie, MM. Villager et Taylor , signalent plusieurs conversions. A Taïti , les témoignages
les plus satisfaisants sont rendus
à nos écoles. Dans le Lessouto ,.
les ruines qu’avait laissées la
dernière guerre sont entièrement
et merveilleusement réparées ; le
vinux paganisme se débat eu vain
contre l’étreinte toujours plus vigoureuse du christianisme. De nou*
voiles annexes se fondent et répandent la vie autour des stations
centrales ; les indigènes construisent à leur frais des chapelles et
des écoles ; ils ne s’en montrent
pas moins généreux pour la propagation de l'Evangile, et ils ont
donné près de 20.000 francs pour
cet objet.
Les recettes du dernier exercice de la Société des missions de Paris se sont élevées à
204.694 fr. 25 cent., et les dépenses à 214 206 francs 95 centimes. Il en résulte un déficit de
9..512 fr. 70 cent, qui joint au
dé&cit ancien, laisse un découvert
de plus de 22 mille francs ».
Malgré ce déficit, et au milieu
du calme plat trop généra! dans
beaucoup d’églises évangéliques ,
il est réjouissant d'apprendre que
le Seigneur bénit l’œuvre des missions parmi les païens.
La noble leçon
m.
Miis ffîi'i jiuil ^uprè.s des intpies
Qui û'AprouveüC -i'.ittrait que pour l’or et Tardent:
Méprisant du Seign#‘ur les proruesses bénies.
F-' u'ayant pour sa loi qu'un dé-lam outrage.tat.
Il.i ne permettent pas , si grande e«-: leur malice ,
Aux autres d'observer les saints » ommaudemeDts :
Et, selon leur pouvoir, en usant d’artiflo«.
Ils sus.:iteac aux bons tous les empêchements.
me 1
8 pourquoi tant de mal se trouve-t-il dans l'homT’ e.it que. dés le début, Adam fur »ransgresseur,
Quind, malgré la défense, il goûta de la poinmEt rransmit en •hacun le germe oorru'>teur.
Affreux fut le morceau qui troub’a sa pensée!
On le peut affirmer eo bonne vérité.
Car, tout en subissuDt la peine menacée,
Il attira la mort sur sa postérité
UE TéUOlfi
Le parley dçuIeufB «equitaujt kUosU
3tfaia qtthV enselgrte^qt <»», fait? .
Notft vWÿüBs tftW 'feloôre ■ '
Edv^« «oB Alt an ÿbrfclté' ^
'iîoj ji: noivi .li-.'i ..i , 1:. , .lii
Mait dqn gerisde'noajaars U coüdii te Mt bien pits»«
Qui, laissant le vrai 0ieat teut. payant de .Slon ,
Aux idoles s*en vont daus un fatal délire^
Et leur oflVeut leurs vœux pour >ear perdition.
m
- t ,
Üouüe lied reUgtcueed
et faits' divers , i,:
U:
âtaUe. — A Falciano, village de
la Province de habonr, 231, chefs de
familles- se sont réunis par devant notaire et ont élu comme ctiré Don Michele Capuano, qui depuis plusieurs
années élail aimé et re-xpeclé dans
celle paroisse en sa qualité d’économe
spirituel. Celle nomination a été faite
en opposition directe â l’évêque de
Capone qui avait imposé un autre curé
à celle population.
France., — La voilure biblique ,
dirigée par M'’ et M™® Poiiilel, a parcouru pendant l’année 1875 sept mille
kilomètres, sans compter les courses
d’évangélisation et de colporlage faites
en tilbury dans chaque déparlemenl
visité. — Dans ce parcours, l’on a
vendu 53 Bible.s', 6287 Nouveaux-Testaments, 2470 almanaclis, 3431 évangiles à 10 centimes, et l’on a distribué
gratis 6L000 Evangtléel-L'oii«« calculé
d’après ces chiffres que la voiture biblique a fait l’ouvrage de 50 colporteurs.
La couronne qui vient d’être solennellement placée sur la tête de la nouvelfe statue de l.i Vierge à Lourdes,
a coûté 300.000 francs. Que de bien
on pourrait faire avec le prix de celle
merveilleuse sottise! Au'i remarquer
['Eglm libre.
Angleterre. — Dans un discours
que Spurgeon a prononcé dernièrement à Londres, il monire d’une manière saisissante la responsabilité immense qui incombe à l'Kglise dans le
choix et la préparation de ses futurs
servilem s, et il stigmatise avec un accent de vraie indignation les Eglises
qui administrent à la légère celle partie si iniporlanle de leur lâche. Voici
comment il s’exprime à ce sujet; « Les
Eglises rpii comblent les lacunes de
leur clergé en préparant des hommes
inconverlis à prendre soin des .ârne.s,
jouent un rôle qui les liiera. Elles
inslallenl des loups pour veiller sur
les brebis du tSeigneur, et chargent
des enfants du malin d'ensemericei les
champs du loyaume de Dieu ».
Cela est vrai pour (’Italie autant que
pour rAnglelerre !
I 'Lord Nei80B .’ descendant'du vninqueuv de ’trnfalpr p' femplit de see
I plaiitles fe»'iiOui‘naéx''«itiglais pareeque!
sonifils qu’il avatVeonfié à la difection'
d’an clergyinan de laf haute Eglise, a*
un beau jour glissé'du ritualisme aii>
catholicisme. Le noble lord s’écrie
qu’on lui a volé l’âme de son enfant.
Auquel le prêtre cnilioliqne auteur du
prétendu, rapl,fail celte réponse sans
réplique. * Aussi longtemps que certains membres de l’Eglise d’Angleterre^
auront l'habitude d'imiter le rituel catholique romain, en,célébrant la messe,,
en invoquant les Saints, en pratiquant
la copfessipn orale, en récilanl le rosaire etc., jl s’ensuivra dus conversions
qui, toutes soudaines qu'elles sont, ne
sont que la conséquence nécessaire
d’une telle ligne de conduite ■».
Sntête..— L’Eglise libre Evangélique du Canlon de 'Vaiid a tenu sou
dernier Synode à ^igle, le 15 mai
passé. Cette Eglise est vraiment vivante. Elle a dans son école de théologie 30 éliidianls' et a conféré*, pen-_
dam l’année qui’vient de s’écouler, le’
diplôme de licencié ‘cn théologie .â
cinq candidats. Elle s’occupe aussi d'évaiigélisaliot) et de colportage, et a
môme deux missionnaires. MM,, Bêrllioud et Creux, au sud de l’Afrique.
I i; ...
I I i> "’Il :Oi , ■ ; •
AUemagne. — Le raliônalisme en .
est à ses dernières ressources dans les'
Universités .Allemandes. Dans la faculté
tliéologique, rationaliste par excellence,
d’Heidelberg, il y a eu, l’année dernière, seulement neuf étiidianls, et celle
année un seul nom a clé inscrit.
Amérigne. — Le 5 juillet, lendemain du centenaire de l’indépendance américaine, le Sénat des Etals
Unis a adopté à rmianimité la résolu
lion suivante qui lui a été proposée
par le général Sherman :
« Allendii qu'il a plu au Dieu tout
puissant de diiiger et de garder les
Etats-Unis d’Amérique au travers d’un
siècle de vie nalionale, et do couronner notre peuple des bienfaits suprêmes de la liberté civile et religieuse ;
« Le Sénat et la Chambre des représentants , assemblés en congrès ,
reconnaissent, avec adoration, au nom
du peuple des Etals-Unis, que Dieu a
été la fontaine et la source, l’auleiir
et le donateur de tons ces bienfaits et
que nous dépendons entièrement de sa
providence ».
Afrigne. — Unc Irisie noiivelle
arrive riii Slid de cede (?ontiee. L’exploralion enlreprise par M. Dielerlen
4
m
a été arj-êléie. Los Boërs ont fait prisonnior le inis8ioniiaii*e el son escorte :
les hommes (saai' 111. Dielerlen soi a
été relâché so»s caution) ont été mis
en prison, et les femmes internées
dans les fermes voisines.
— Le ministère e.spagnol
auia, dans ouelqiies jours, pour I.t première fois roccasion de nous expliquer
comment il interprète la clause Xï* de
la Ctmslilulion, relative à la tolérance
religieuse. Sans aucun motif une école
protestante a été fermée à Villagorcia
en Galice, au commencement de mai.
M. Martin Walpole qui dirige cette école
a protesté contre cette mesure arbitraire: la presse libérale a pris parti
pour lui et les parents des enfant^qiii
fréqueniaienl l’ecole ont signé une pétition qui va être déposée aux Cortès.
(Oirisl. ail XIX siècle).
Afritue. — Le troisième Synode
des églises indigènes du sud de l’Afrique s’est réuni au commencement
d’avril à Léribé. Outre les missionnaires, quatre-vingt el quelques délétés el évangélistes, tous membres
an Synode, y ont assisté.
Ceux qui s’intéressent à l’abolition
de l’esclavage, ont tout lieu de croire
que l’odieux trafic des nègres vient de
recevoir le coup de grâce dans l’Afrique
centrale. Par un traité avec l’Angleterre , le sultan de Zanzibar s’est engagé à poursuivre el à emprisonner tous
les trafiqiianls d’esclaves, à se saisir
de leurs caravanes qui traversenl son
lerriloire , el à rendre la liberté aux
esclaves.
Lt: TÉMOIM
l&coue politique
MtaUm. — Nos lecteurs savent que
le Sénat a adopté la loi des dépôts
francs par 114 voix contre 102. Ainsi
216 sénateurs se sont trouvés à Rome
pour le 26 Juillet dernier. On a rémarqiié la présence de vieillards qui
ont eu besoin d’être soutenus par quelques-uns de leurs collègues, au moment
où ils allèrent déposer leurs voles cl
celle d’un prélat qui a bravé , pour
accomplir son devoir de sénateur, la
colère du pape
Deprelis a su par un discours très
habile qui avait pour but de rendre
au Sénat son prestige el de repousser,
au nom du ministère, la responsabilité
de beaucoup d’insinuations malveillantes cl même d’accusations portées
par les journaux de la gauche contre
ce corps, attirer à lui la majorité, en
gagnant quelques indécis — La séance
du 26 a été du reste des plus dignes;
.jamais autant de sénateurs ne s’étaienl trouvés réunis. Toutefois l’animosité ou du ftoins l’aversion des journaux de la ^tiche contre le Sénat ne
s’est pas calmée. On propose la révision
de la constitution, en vue d'un Sénat
électif, pendant que les membres du
Sénat, tel que nous l’avons, sont nommés par le roi, c’est-à-dire au fond
par le ministère qui propose ses candidats .«elon la couleur politique à laquelle il appartient lui-même. C’est au
fond proposer une Consliluante.
Les hommes politiques en vacance
assistent à des banquets et font des
discours. Minghetli a fait le sien; Berlani a parlé en faveur des institutions
républicaines vers lesquelles nous devons tendre, selon lui.
Les ministres parcourent l’Italie dans
tous les sens et reçoivent des ovations
el des applaudissements, Depretis el
Nicoiera, a la régate de Gênes, bientôt
à Turin el ailleurs en Piémont. On
assure que Nicoiera se propose de
parler à Turin das le sens inonarchi
3ue, lilvéral et conslilulionnel ; son
iscours aurait pour but de rassurer
le pays, de réfuter Berlani el de lui
laisser l'enliére responsabilité de son
discours.
Nous souliailons que le ministre de
rintéi'ieiir réussisse à dissiper toutes
les crainles et les défiances el ra.ssure
les esprils sur les tendances vraiment
libérales du ministère.
Nous disons libérales et non pa.s radicales; en effet lé radicalisme est la négation du libéralisme.
Car, ainsi que le dit le Journal de
Genève, sous quelque drapeau qu’il se
présente, qu’il s’intitule républicain
ou monarcliisie, qu’il accepte pour
chefs les J. Fazy, ou les Napoléon III,
ou les Carterel, le radicalisme n’a
qu’un principe: c’est la défiance profonde pour les libertés individuelles
auxquelles il oppose la liberté de l’Etat, la liberté générale, comme l’appelle M. Carterel. — Or la liberté de
rEtal n’esi pas autre chose que l'onnipotence du Gouvernement; el comme
tout gouvernemenl a un chef qui lui
inspire sa polilique; c’est la diclalnre
qui se trouve bel el bien contenue
(lans ce soi-disant principe de la liberté de l’Etat >.
— Tir lédéral à Lausanne,
commencé un dimanche dans lequel
il n’y a pas eu de cultes dans l’église
nationale. Quelques pasteurs ont prononcé à leurs confédérés des discours
religieux et patriotiques; ils ont donné
comme un des premiers prix aux meilleurs lireuis une bible ricliemenl reliée de la valeur de 1200 francs.
Le Journal de Genève publie la statistique de l’instruction. La moyenne
des suisses illettrés est de 36 pour
mille; j.our Bâle-Ville, Zurich el Vaud,
cantons évangéliques 1« 4pour mille;
de Fribourg, catholique, de 136 ; de
Valais de 144; de Scbwilz de 187;
enfin d’Apenzell (Rh. Inl) de 315.
Queatiof «l'Or<«Nf. — Moiirad V,
affecté d’un ramollissement du cerveau, a eu une attaque de paralysie ;
ses médecins donnent peu d'espoir de
guérison. On parle de son abuicalion
en faveur de son frère cadet HabdulHamid.
Sur le théâtre de la guerre les hostilités continuent. Il est question toujours de la prochaine intervention des
puissance.s occidentales en faveur d’une
trêve ou de la ces.salion des combats.
En ntlcndanl les journaux annoncent
une brillante victoire des Monténégi ins
sur Miichlar-Pacha. Douze bataillons
sur seize ont été complètement défaits;
lin général fait prisonnier.
AUmtttagtte. — 'roule Tattenlion
se concentre sur Bayreulh où le Roi
de Bavière a convié les princes el les
princesses d’Allemagne, même l’Empereur Guillaume, el tous les amateurs
de musique, à une grande représentation dirigée par Wagner, l’inventeur
de la musique de l’avenir.
— Les Princes de Piémont
continuent à recevoir beaucoup d’ovations à St Pélersbourg. La colonie italienne de celte capitale leur a ffiit
hoftimap d’un magnifique Album, contenant les vues des principaux monuments de la ville et des environs. Le
prince el la princesse se sont rendus
à Moscou.
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LE NOUVEAU TESTAMENT
EXPUOlIli AU .MOYEN d’introductions
d’analyses et de notes EXÉOÉTlOi.'ES
par L. Bonnet pasteur.
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