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Quai’ante-quatrième année.
10 Septembre 1009.
N. 37.
%
L ÉCHO HES VALLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
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S’adresser pour la Hëdactlon à M. N.Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof.. Torre Pelhce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes.
pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil IV, 8).
SOMMAIRE :
Communication officielle — Le Synode — Le
premier professeur de Droit Civil à Turin
— La XVIP Conférence Universelle des
Unions Chrétiennes de Jeunes Gens —
Adresse des Eglises protestantes de Genève — Chronique — Nominations synodales — Livres et journaux.
.COMIVIUNICATION OFFICIELLE
M. le pasteur .Jean Bonnet ayant
donné sa démission, le poste de pasteur de l’Eglise de Praly est déclaré
vacant à partir du P' Octobre prochain.
La nomination du nouveau pasteur
n’aura lieu qu’après que le Consistoire
l’aura fait annoncer pendant les deux
Dimanches qui précèdent le jour établi pour l’élection, conformément à
l’art. 24 de nos «' Règlements organiques ».
Torre-Pellice, le 8 .Septembre 1909.
Pour la Table:
B. Léger, Mod.-adjoint.
Xe Synode
La session synodale a été ouverte
lundi à 2 heures, avec la solennité
habituelle, par un culte présidé piar
M. Emile Rivoir pasteur à Brescia.
Le temple était absolument bondé lorsque le corps pastoral fit son entrée,
annoncée par les notes de l’orgue. Une
feuille imprimée, contenant les paroles
des chœurs et cantiques qui seront
chantés, est largement distribuée sur
tous les bancs, de manière que chacun
en ait un exemplaire à sa disposition.
Le culte s’ouvre pai- un chœur à
trois voix, exécuté par quelques demoiselles, sous la direction de M. Giampiccoli, et se déroule ensuite dans l’ord)'e habituel: invocation, chant du
cantique. « Scendi tu net nostro petto »,
sommaire de la loi et confession des
péchés, lecture de Hétir. XI, prière,
chant du cantique «Forte Rocca è il
nostro Dio», prédication.
L’orateur prend poui- texte le témoignage rendu par le diacre Etienne au
iSeigneui" .Jésus-Christ en présence de
ses persécuteurs, et qui doit servir de
modèle à celui que chaque chrétien
doit rendre à son Sauveur. Le sermon,
riche d’idées et d’une rédaction très
soignée, est suivi avec une attention
soutenue par le nombreux auditoire.
Un fort beau chant à quatre voix
« O Padre, O Di O d’arnore», prépare
l’assemblée à la solennelle cérémonie
qui va suivre, la consécration au saint
ministère des candidats Henri Tron,
de Massel (fils de M. le pasteur de
Suse) et Rinaldo Malan, de Turin (fils
de feu le pasteur Henri Malan-Berrei’).
Un autre chant, « Ed or neU’aspre
lotte delta rila », est chanté spontanément par l’assemblée après la cou
sécration, sur l’air connu du cantique
« Reste avec nous, Seigneur, le jour
décline », puis le service est clos par
la prièi'e dominicale, le symbole des
apôtres, le tedeum et la bénédiction.
.•I:
ifî *
Api'ès le culte, les membres du synode se rendent aussitôt à la Maison
Vaudoise pour la constitution de l’Assemblée. Le bureau provisoire, présidé
par M. le pasteur D. Gay de Prarustin,
procède à la vérification des mandats,
puis à l’appel nominal pour l’élection
du bureau définitif, qui est constitué
de MM.
Ernesto Giampiccoli,-pres/dmÉ
Dr Robert Prochet, vice-près.
Jean Bonnet, pasteur, Henri Tron
et Rinaldo Malan, secrétaires.
Av.’Padelletti et Joseph Long, régent, assesseurs.
Le pi'ésident, remerciant le synode
de la confiance dont il a bien voulu
l’honorer en l’appelant à la présidence,
rappelle deux événements mémorables
de cette , année, le jubilé de Calvin et
le cinquantenaire de Colonia Valdense.
Il l’appelle, d’autre part, les dures
épreuves que l’église vaudoise a dû
traverser et les pertes douloureuses
qu’elle a faites. Son allocution est accueillie par de vifs applaudissements.
Il est convenu que les séances auront lieu, comme d’habitude, de 8 h.
à midi et de 2 h. à 6, et que les délibérations devront être closes vendredi à midi.
Le nombre des membres du Synode
s’élève à 14o.
Gestion de la Table.
La séance de mardi est ouverte à
8 heures par un culte. Un télégramme
est envoyé, selon la coutume, à S, M.
le Roi.
L’ordi e du jour amène l’examen de
la gestion de la Table. M. le pasteur
Henri Tron lit le i-apport de la Commission examinatrice, travail très soigné qui, passant sur les chapitres qui
ne pi’ésentent rien de spécial, traite
particulièrement la question financière. Il attire l’attention du synode
sur ces deux points: 1° la question de
l’augmentation des honoraires, rendue
urgente par les conditions de vie actuelles et le renchérissement de tous
les objets de première nécessité. La
Commission propose, pour commencer,
de demander aux paroisses des Vallées de doubler leurs contributions
pour les besoins généraux de l’Eglise,
portant le total de ces contributions
à .üOOO francs au lieu de 2500. Pour
ce qui regarde les Professeurs, comme
le Collège n’est pas une institution
spéciale du district des Vallées, mais
une œuvre d’intérêt général pour toute
l’église, en tant qu’il prépare des ouvriers aussi bien pour l’évangélisation
et pour les colonies que pour les Vallées, il est convenable que le soin de
pourvoir à ses besoins soit du ressort
des administrations réunies et non de
la Table seulement.
2° L’autre point, particulièrement
délicat, concerne les difficultés qui
ont surgi entre la Table et un des
héritiers de feu M. J. P. Pons, au sujet
de la propriété de certains titres. La
Commission recommande à la future
Table une série de mesures destinées
à assurer un contrôle plus exact et
unèparticipation plus effective de tous
ses membres à l’administration des
fon^s de l’Eglise.
La lecture du contre-rapport terminée, on passe en revue Jes divers chapitres du Rapport imprimé de la Table. Celui qui concerne les paroisses
des Vallées ne donne lieu qu’à quelques observations de détail. Au sujet
du septième district (Amérique du Sud)
on fait ressortir l’état d’abandon dans
lequel se trouvent un grand nombi’e
de familles vaudoises ou protestantes
dispersées ou réunies en petits groupes dans la province de Santa Fè et
dans le Chaco. Il serait urgent de leur
envoyer un pasteur. Les frais seraient
soutenus, au moins en majeure partie,
par les intéressés eux-mêmes. Le président du Comité d'évangélisation rappelant la difficulté de trouver des
■ouvriers pour de telles missions, fait
appel aux jeunes ministres qui se sentiraient appelés. M. Léger qui a visité
ces. groupes a été reçu partout avec
un empressement des plus touchants ;
aux cultes qu’il tenait en diverses localités tous accouraient, non seulement
les Vaudois, mais, dans les familles
mixtes qui sont nombreuses, les conjoints catholiques. Partout on se faisait un plaisii’ de contribuer généreusement poui’ le remboursement de ses
frais de voyage.
Instruction.
Au paragraphe « Instruction primaire » quelques membres de l’assemblée, d’après les idées émises à la
Conféi’ence pédagogique de Pignerol,
et résumées dans un ordre du jour,
proposent que l’Ecole de méthode soit
remplacée par des leçons et directions
données dons chaque paroisses par les
régents de- l’endroit. Une discussion
assez longue s’engage sur cette proposition, soutenue particulièrement par
MM. Ealchi, J. J. Malan et Joseph Long.
Ceux qui la combattent, et c’est le
plus grand nombre, ne méconnaissent
pas les avantages qu’il y aurait à ce
que, dans chaque paroisse, des maîtres
expérimentés et capables pi’issent en
quelque sorte sous leur direction les
écoles de quartier et les maîtres appelés à y enseigner. Mais ils voient
bien des difficultés à l’application de
ce système, et, en tous cas, la plupart
des orateurs sont d’avis qu’il ne convient pas de renoncer à nos écoles de
méthode telles que nous les avons et
qui donnent certainement de bons ré
sultats, pour les remplacer par quelque
chose qui pourrait sans doute se réaliser facilement dans quelques paroisses, mais présenterait probablement
de graves difficultés dans d’autres. Ce
qu’il faudrait — et cela se fait dans
quelques paroisses — c’est que partout
où la chose est possible, l’école de
méthode fût en quelque sorte continuée
par des directions données au sein de
la paroisse même, soit par le pasteur,
soit par le ou les régents, soit par
telles autres personnes qui auraient
qualité pour le faire.
Au sujet de VInstruction secondaire,
M. le Modérateur-adjoint justifie par
des raisons de prudence et d’oppoitunité la délibération de la Table,
concernant la nomination pi'orisoire
d’un professeur à l’Ecole Latine, en
remplacement de M. Banchetti, démissionnaire, taxée d’illégale par la Commission d’examen, le Réglement prescrivant que les professeurs soient nommés à la suite d’un concours. Les
raisons données par la Table ne paraissent pas suffisantes à M. D. Jahier,
membre de la Commission, qui est
d’avis que Turgence seule peut justi
fier une violation du Réglement et
qu’il n’y avait pas urgence, M. Banchetti ayant donné sa démission bien
à temps poui’ que le concours pût être
publié.
Un autre point arrête quelques instants l’attention du Synode, celui des
bourses du Collège. La Table, dans
son Rapport,» après avoir rappelé les
dispositions réglementaires concernant
les bourses Burgess-Kinnaird, fondées
en 18G3 en faveur des élèves du Collège « i quali avessero Vintenzione
di dedicarsi al ministero evangelico,
ajoute:
« La plus stricte légalité, non moins
que la conscience, nous oblige à ne
décerner ces bourses qu’aux élèves
dont les parents s’engagent à acheminer leurs enfants vei’s le pastorat,
quitte à restituer le montant perçu
de ces bourses si cette condition n’est
pas accomplie ».
Cette mesure, résolument combat-
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tue par la Commission dans son Rapport, l’est également par plusieurs orateurs, qui ne la croient ni propre à
atteindre le but que la Table a en
vue, d’augmenter le nombre des vocations au ministère, ni pratiquement
réalisable dans la sanction proposée.
Que les jeunes gens qni se proposent
de concourir à ces bourses soient instruits de l’intention des généreux bienfaiteurs qui les ont instituées, et qu’on
leur fasse sentir — bien que cela n’ait
jamais été fait pendant les 46 ans écoulés depuis leur fondation — qu’ils assument par là un engagement moral
auquel ils doivent bien réfléchir, à la
bonne heure ; mais il ne faut pas aller
plus loin, de l’avis de tous ceux qui
prennent la parole sur la question.
M. Léger lit le passage du Rapport
de la Table concernant les bourses
Campbell. Ces bourses doivent être
administrées par 5 tuteurs, dont deux
ex-offlcio (le .Modérateur et le Directeur du Collège) et 3 nommés par le
Synode. Or il ne reste actuellement
qu’un seul de ces trois, le Rév. Dr Donald Miller. Le Synode est donc appelé à nommer les deux autres, tour
ne pas avoir à revenir sur le sujet,
nous ajoutons que la votation a eu
lieu mardi à 2 heures, et que les deux
élus sont MM. les pasteurs Weitzecker
et Henri Tron senior, (puisqu’il y a
maintenant un junior du même nom).
Questions financières.
La question de l’augmentation des
honoraires est abordée. Chacun sent
qu’elle s’impose, qu’elle est urgente,
et Ton se sent si d’accord sur ce point
qu’on hésite à engager la discussion,
d’autant plus que la Commission d’examen a déjà traité le sujet et présenté
des propositions. L’entretien qui s’engage n’apporte guère de nouvelles lumières. On insiste sur la nécessité et
le devoir de faire appel aux Vaudois
pour qu’ils contribuent selon leurs
moyens, avant de s’adresser aux amis
de l’étranger, mais en même temps
on ne se fait pas trop illusion sur les
ressources que Ton peut attendre des
Vallées. Ce qu’il ne faudra pas négliger, c’est de s’adresser aux Vaudois
établis à l’étranger. Ils sont nombreux
et il y en a de toutes les paroisses.
Que les pasteurs se maintiènnent en
relation avec eux, qu’ils leur demandent leurs contributions chaque année,
et ils leur rendront service à euxmêmes en les tenant unis par des liens
plus étroits à l’église mère.
La discussion est reprise après midi
et se prolonge assez longtemps sans
aboutir à une votation, les résolutions
présentées devant passer par la Commission des propositions.
La question la plus délicate et la
plus douloureuse qui se pose devant
l’Assemblée, est celle du différend qui
a surgi entre la Table et M. Emilio
Pons et que nous avons déjà mentionnée en parlant du rapport de la Commission examinatrice. Le premier orateur qui prend la parole pour la traiter
le fait de telle manière et en tels termes,
qu’il est interrompu par une motion
d’ordre faite par M. Muston demandant que la discussion ait lieu à huis
clos. Il est ainsi décidé. La séance
est donc suspenduependant un quart
d’heure (il est 4 heures) pour être reprise ensuite à huis clos. La lettre suivante, par laquelle M. le Président du
Synode communique au public les
résolutions votées nous dispense d’entrer dans aucun détail sur cette dis
cussion qui, on
rait pu sans de
être poursuivie
si l’orateur qui
avec le tact et
quand on parle
plus là pour se
Ta vu après coup, augraves inconvénients
en séance publique.
Ta ouverte l’avait fait
la mesure nécessaires
de quelqu’un qui n’est
défendre.
Monsieur le Directeur de l’Echo des Vallées
Torre Pellice.
Cher Monsieur,
Le Synode de notre Eglise a décidé
hier, mardi 7 Septembre, d’avoir une
séance à huis clos sur la question de
la liquidation des comptes en cours
entre la Table et les héritiers Pons,
en suite de la mort du regretté Modérateur. .Je crois utile de porter immédiatement à la connaissance du
public les deux ordres du jour votés
dans cette séance à la presque unanimité.
1“ « Le Synode exprime le vif dé« sir que la question surgie entre la
« Table et M. Emilio Pons, fils du dé« funt Modérateur, reçoive au plutôt
« une solution à l’amiable ; mais il
« donne charge à la future adminis« tration d’avoir recours à tous les
« moyens légaux, s’il est nécessaire,
« afin de sauvegarder les intérêts fl« nanciers de l’Eglise ».
2° « Le Synode, tout en réservant
« son jugement sur le règlement des
« comptes en cours entre la Table et
« les héritiers du Modérateur Pons,
« remercie les membres de la Table
« pour le travail dévoué accompli dans
« de pénibles circonstances ».
Il résulte de ces deux ordres du
jour, ainsi que de la discussion qui
en a précédé la votation : 1" Que rien
ne peut être reproché aux collègues
de M. Pons dans la Table de 1908-1909
qui puisse de quelque manière que ce
soit faire douter de leur parfaite honorabilité ; 2° Que les bruits exagérés,
qui ont couru sur cettè question, heureusement ne correspondent pas à la
réalité. Tout ce qu’on a à déplorer
— au point de vue des finances —
vient de ceci : c’est que M. le Modérateur Pons ayant déposé imprudemment dans sa caissette particulière, à
la banque, à Tinsu de ses collègues,
des titres appartenant à la Table, a
été frappé par la maladie et par la
mort avant d’avoir pu les retirer —
comme il avait fait dans d’autres occasions semblables, — ce qui donne
lieu maintenant à de pénibles contes, tâtions de la part d’un des héritiers
Pons, tandis que l’attitude des autres
héritiers est digne de toute louange.
C’est donc de la manière la plus formelle que nous pouvons démentir —
pour ce qui conceime le patrimoine
de l’Eglise — toute accusation dépassant ce que nous venons d’exposeï.
Veuillez recevoir, cher Monsieui-.
mes cordiales salutations.
Le Président du Synode
Ernjesto Giampiccoi.i.
pohdance du Comité, est une impression favorable, quoique le progrès ne
se traduise pas en une augmentation
numérique du total des membres d’église. Sans guère descendre aux questions particulières, il se tient dans la
région sereine des idées générales, encourageant Comité et ouvriers à poursuivi’e leur œuvre avec confiance et
donnant quelques indications sur l’esprit dans lequel elle doit être faite.
Le rapport se clôt par quelques ordres du jour à soumettre à l’Assemblée.
Nous ne nous arrêtons pas sur les
questions de détail touchées au cours
de la discussion sur le rapport du Comité. On exprime le désir que la Luce
donne plus de nouvelles de l’évangélisation — que les tableaux statistiques des districts, supprimés cette
année dans le Rapport, ne le soient
plus à l’avenir — on félicite la seconde église de Milan, d’avoir enfin
un local à elle — on se réjouit de
voir au milieu de nous M. Calvino,
après une maladie qui aurait pu être
bien plus grave.
Une délibération de la Conférence
du IV® District (Italie centrale et Sardaigne) donne lieu à une longue discussion. L’église de Pise avait cru bon
de confier à une dame la charge de
diaconesse et de l’appeler ainsi à faire
partie du Conseil d’Egtise. La Conférence, voj^ant parmi les signatures
du rapport de ce Conseil un nom féminin, examine la question et conclut
en déclarant nulle l’élection.
Une double discussion s’engage 1°
sur la validité de la délibération de
la Conférence, et 2“ sur celle de l’élection de Pise. La première question est
résolue négativement, les Conférences
n’ayant pas qualité pour décider en
matière de règlement. La seconde aurait, par elle-même, cessé d’exister, la
dame élue s’étant volontairement démise de sa charge à la suite du vote
de la Conférence. Mais comme elle
implique une question de principe — à
savoir, si le réglement, en accordant
aux églises la faculté de donner le
droit de vote aux femmes, leur a par
là même conféré celle de les nommer
aux charges ecclésiastiques ~ la discussion continue. Les avis sont partagés.
L’interprétation la plus large a de
chaleureux partisans, M. Garretto, pasteur à Pise, M. Janni et d’autres. D’autres soutiennent le point de vue contraire, et Ton finit par charger le
Bureau de nommer une commission
de trois membres pour étudier la question et en référer au prochain synode.
(à suivre).
Le premier professeur ÉDroiltivil à Turin
CD
Gestion du Comité d’Evangélisation.
La séance de mercredi — après le
culte et la lecture des procès-verbaux
— commence par la lecture du rapport de la Commission examinatriee
sur la gestion du Comité d’Evangélisation. Le rapporteur, M. Mario Falchi.
après avoir rappelé avec émotion le
souvenir de la chère église de Messine, presque entièrement détruite,
avec son pasteur et sa famille, par le
tremblement de terre du 28 décembre,
continue en disant que l’impression
générale que la Commission a reçue
en parcourant la volumineuse corre.s
•Jacques Cujas, le plus illustre jurisconsulte du 16“ siècle, qui professait
à Bourges, en 1566, fut appelé à la
chaire de Turin<2>, par le duc de Savoie Emmanuel Philibert. Il accepta
cette offre pour complaire à la duchesse de Savoie, Marguerite de Valois, et pour échapper aux troubles
de la France. Mais il ne resta à Turin
que du mois d’Octobre 1566 au mois
d’Août 1567 (10 mois) comme professeur de Droit civil. La cause de son
départ du Piémont fut, d’après son historien Berriat Saint-Prix, l’intolérance
religieuse, ou son opposition aux idées
religieuses qui dominaient alors dans
le Piémont, bien plutôt que l’incompatibilité du caractère de Cujas avec
les mœurs italiennes. « Cujas, nous dit
Gian Carlo Buraggi, a conservé auprès
de la postérité la réputation d’avoir
été un disciple du Protestantisme ».
Cette conjecture acquiei’t encore
plus de valeur si Ton considère que
Tépoque du professorat de Turin correspond à la péiûode de sa vie pendant laquelle on a le plus de raison
de croire qu’il est resté fidèle à la
religion réformée. Pour comprendre
la position difficile dans laquelle il
s’est trouvé, il suffit de rappeler que
Tépoque de sa résidence dans le Piémont, coïncide avec un réveil de réaction contre les hérétiques (et surtout
contre les Vaudois). Environ un mois
avant qu’il ne se décidât à partir,
furent en effet promulgués trois édits.
Voyez les Editti antichi e nuori de
sovrani yrénci'pi délia R. Casa di Savoia. Torino 1681, par Borelli, les édits
du 20 Mars, du T et du 7 Avril 1567.
On peut lire dans Archivio di Stato
de Turin, Protocolli dei Segretari Ducali, série A, 232 f. 296 les lettres de
lecteur en droit civil par Monsieur
Cujas, 1566, premier Octobre, Emanuel Philibert, etc.
« Aiant pour le bien de nos états et
commodités de nos sujets et autres
studieux et amateurs des sciences, ordonné et établi en notre cité de Turin
un estude, université et académie dedocteurs, lecteurs et écoliers tant en
loix divines et humaines qu’en médecine, philosophie et sciences, doctrines
et arts libéraux..avons constitué M.
Jaques Cuias, docteur en droits, notre
lecteur en droit civil à. l’heure et
chaire que par les autres réformateurs
lui sera assignée, aux honneurs, pi’érogatives, commodités, immunités,
franchises, libertés et autres droits
qui y appartiennent et sont accoutumés d’avoir les autres lecteurs en la
dite Université et en autres universités d’Italie, etc. ».
Le traitement de Cujas était égal
à celui de son prédécesseur, Antoine
de Govéa (600 écus).
En enseignant le Droit purement
civil, Cujas a rompu avec les glossateurs et interprètes du Droit romain
et a restitué le sens propre, grammatical, historique des lois romaines,
comme les Réformateurs le sens des
Saintes Ecritures; il acheva la révolution commencée par son maître Alciat, contre les abus du système féo
dal; il contribua à restituer à la loi
(1) N. Revue historique de Droit frAii<;ais
et étranger, 1-32, 1908.
(2) L'université piémontaise de Mondovi venait d’être transportée à Turin, et le professeur de Droit civil, le portugais Antoine de
Govéa venait de décéder.
romaine, comme à la loi mosaïque et
à celle de chaque nation, son caractère propre, et prépara ainsi l’émancipation de l’ancien régime théocratique et la formation du Droit moderne
dans la Société. Il fut le précurseur
de Cavour et de sa devise; «L’Etat
libre ou laïque », en tout cas, s’il ne
voulut pas souffrir la persécution à
Turin ni en France, il était partisan
de la liberté religieuse, comme le témoignent ses ouvrages.
Ce que perdit le Piémont, à cause
de l’intolérance des partisans du Droit
canonique, du Droit Inquisitorial, fut
regagné par la France, puisque Cujas
acquit à l’Université de Valence une
suprématie morale indiscutable.
Grâces à Dieu c’est le Droit civil,
le Droit moderne, le Droit commun,
le Droit enfin qui a triomphé non seulement dans le Piémont, mais en Italie,
depuis 1870. Paul Besson.
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LA XVir CONFÉRENCE UNIVERSELLE
des Unions Ctirétiennes de Jeunes Gens
à BARMEN-ELBERFELD du 28 juillet au 2 Aofit 1909
Dans la matinée du 30 juillet les
délégués des divers pays s’unirent
suivant leur nationnalité pour discuter des intérêts spéciaux des Unions
qu’ils représentent. L’Italie prit part
avec le Portugal à la Conférénce des
délégués de France, et parmi les questions qui passionnèrent davantage nous
mentionnerons celle des émigrants et
celle du travail unioniste parmi les
employés de commerce et les ouvriers.
Le D' Prochet de Rome, et M. Pourésy,
secrétaire général de Bordeaux se distinguèrent spécialement dans la discussion. On décida de soutenir les
unionistes'américains dans l’œuvre
qu’ils ont entreprise parmi les émigrants dans les ports européens, et
d’entourer d’affection les jeunes commis, les employés, les ouvriers, qui
trop souvent souffrent la solitude loin
de la famille et de ceux qui leur
sont chers.
Dans l’après-midi, plus de 3000 personnes prirent part à une promenade
organisée à Lüttringhausen, malgré
la pluie qui tombait à torrent. C’était
un spectacle pas banal que les miliers
de parapluies qui procédaient harmoniquement au son de plusieurs fanfares des unions chrétiennes de jeunes
gens, de chants et de la pluie qui
semblait à chaque instant augmenter
sa rage. C’était émouvant aussi de
voir comment les habitants de Lüttringhausen avaient orné de verdure,
de fleurs et de drapeaux la route que
l’on devait parcourir, toutes les maisons, et nous accueillaient avec des
hourras et des applaudissements. On
logea tout ce monde assez commodément dans plusieurs grands locaux,
auberges, salles de gymnastique, et on
leur servit un délicieux café bien
chaud et abondant. Des chœurs spéciaux furent chantés par de braves
jeunes gens de l’endroit, et de nouveau l’on entendit un bon nombre de
discours de délégués de tous les pays
du monde — et le soir les assemblées
dans les grandes salles d’Elberfeld,
de Barmen, n'étaient pas moins bien
fréquentées que de coutume.
La matinée du 31 fut consacrée aux
délégués encore et dans l’après-midi
on lut les résolutions que la Commission des proposition présentait pour
être acceptées par la Conférence.
Les résolutions terminent par des
sentiments de gratitude envers S. M.
l’Empereur, envers le Comité Organisateur, les bourgmestres de Barmen
et d’Elberfeld, M. Schniewind, M. Helbing qui par leurs infatigables efforts
ont concouru au plein succès obtenu
par la XVIP Conférence Universelle,
et enfin envers Celui qui nous a bénis,
que nous voulons servir et que nous
prions d’accorder ses plus précieuses
bénédictions à nous et à notre œuvre.
Le dimanche U août toutes les chaire.s de Barmen et d’Elberfeld furent
occupées par des pasteurs qui étaient
venus prendre part à la Conférence.
Les réunions de l’après-midi dans les
salles, les églises, en plein air, fournirent à maints délégués une occasion
excellente de donner cours aux sentiments qui agitaient leurs cœurs, et
le soir la grande assemblée dans la
Stadthalle d’Elberfeld qui mit terme
au congrès fut un hymne de recon
naissance que l’on entendit chanter
par les races les plus diverses réunies
sous l’égide du même Maître et dans
un même sentiment d’amour pour la
jeunesse, joyeuse, pure, reconnaissante. Ce soir là, le D” Prochet fit admirer une fois de plus l’originalité de
son esprit et son remarquable « don
des langues » en émerveillant l’immense assemblée par un discours commencé en italien, poursuivi en français, continué en anglais et terminé
en allemand. P. C.
Les Eglises Protestaotes de Geadve
aux Eglises qui sont avec elles en
communion de foi et en particulier
à l’Eglise Vaudoise d’Italie.
Bien-aimés frères en Jèsus-Christ !
Au lendemain du Jubilé de notre
grand réformateur, nous nous sentons
pressés de nous tourner vers les autres Eglises protestantes qui sont dans
le monde et dont nous eûmes l’honneur de recevoir les délégués ou les
messages.
La présence des délégués et leurs
discours pleins de cordialité et de
force nous ont réjoui le cœur et nous
laissent les plus vifs souvenirs. Les
adresses qui ont été déposées par
quelques-uns d’entre eux, ou qui ont
été spontanément envoyées par des
Eglises sœurs, nous ont profondément
touchés et encouragés. Nous en gardons une reconnaissance qui durera
autant que nous-mêmes.
Ce fut pour nous un privilège de
pouvoir grouper en une même phalange, dans notre ville, des chrétiens
divers par la nationalité, la race, la
langue, la dénomination religieuse,
mais marqués du même sceau par
l’esprit de la réforme; et nous avons
senti très fortement, sous les divergences secondaires, cette unité vivante
qui n’est pas faite seulement du souvenir des grands hommes dont nous
vénérons ensemble la mémoire, mais
de notre attitude commune à l’égard
de Jésus-Christ.
Nous faisons des vœux ardents pour
que les relations entre Eglises et individus, nouées dans ces journées qu’on
a pu avec raison appeler inoubliables,
ne se relâchent pas, mais qu’elles deviennent au contraire toujours plus
étroites, et nous prions le Seigneur
de bénir l’activité de tous les chrétiens et de faire de chacune de nos
Eglises un flambeau et un foyer de vie.
Que le Dieu de l’espérance vous
fasse trouver dans votre foi toute
sorte de joie et de paix, pour que
vous soyez pleins d’espérance par la
puissance de l’Esprit Saint !
(Rom. XV, 13).
Genève, août 1909.
CHRONIQUE
Société d’histoire vaudoise. Cette
Société a tenu sa séance annuelle,
lundi soir, dans la Salle du Synode,
devant un public un peu plus nombieux que ces dernières années. Le
Président, dans son rapport, a analysé
les deux publications de l’année: l’opuscule du 17 février et le Bulletin
qui vient de paraître ; il a exposé l’activité du Bureau et a rendu compte
de sa participation officielle aux fêtes
de Genève, en juillet dernier. A cette
occasion, il a pu constater, une fois
de plus, que nous sommes avantageu
sement connus à l’étranger, et que
nos travaux y sont appréciés, hélas!
plus et mieux que chez nous.
Plusieurs questions ont été bébattues, questions de détail, mais qui semblaient montrer un certain réveil dans
l’intérêt des membres pour les différents objets du programme de la Société. Autre symptôme encourageant:
trois nouveaux membres se sont fait
inscrire, et d’autres jeunes recrues
s’annoncent.
Les membres du Bureau ont été confirmés, si ce n’est que M. Léger, ViceModérateur, ayant déclaré qu’il n’aurait pu accepter une réélection, a été
remplacé par M. Théophile Gay, le
chercheur infatigable, à la plume alerte
et féconde, l’éditeur de Lentolo.
Le « Bulletin », dont le sommaire a
paru dans 1’ « Echo », attend encore
une recension. Il va être expédié incessamment aux membres de la Société. Les autres personnes peuvent
se le procurer, à 3 fr. l’ex., auprès
d’un des membres du Bureau.
Concert. Le concert donné en faveur
de l’Asile d’enfance, a eu lieu Vendredi passé dans l’Aula Magna du
Collège qui, malgré le prix élevé des
billets, était bondée du public le plus
élégant.
Le programme, d’un choix parfait,
exécuté avec grâce et sentiment, suscita le plus vif enthousiasme dans le
nombreux auditoire, et M“® Bersezio
dut répéter le morceau « Galoppa Morello » qu’elle chanta, ainsi que « Le
printemps », « La mamma è morta »
et « Chanson à Musette » avec la grâce
et l’attrait que nous lui connaissons.
Mlle Prochet, la vaillante pianiste,
qui, sous ses doigts agiles fait vibrer
divinement son instrument, a, elleaussi, surpassé sa renommée, et M"®
M. Gœtzloff, accompagnée au piano
par M^'® sa sœur, nous a charmés par
les accords de son violon. c.
Conférences. Nous avons le plaisir
d’avoir au milieu de nous M. le professeur Giorgio Bartoli, l’ex Père jésuite, bien connu par ses livres et par
les articles qu’il fait paraître semaine
après semaine dans la Luce. M. Bartoli
a donné, dimanche soir au temple et
mardi soir à la salle Marchina, deux
conférences très appréciées, la première sur la lutte des idées au sein
du catholicisme romain, la seconde
sur l’Evangile en Italie à l’heure présente. Salle comble à l’une et à l’autre. Padre Bartoli (comme on continue
à l’appeler) joint à une grande érudition une remarquable facilité de parole, un langage populaire et un débit parfaitement naturel, sans l’ombre
de pose. On l’écouterait pendant des
heures sans fatigue.
Mercredi soir, à la salle du Synode,
réunion de Missions présidée par le
vénérable M. Appia, à laquelle ont pris
part M. Adolphe Jalla et le Rév.
Webb-Peploe, prebendat^y de l’Eglise
anglicane, délégué à notre Synode.
Jeudi soir, conférence de M. Ugo
Janni sur la Réforme et l’esprit moderne. Nous espéi'ons lire cette étude
dans quelque Revue.
Saint^Jean. Dimanche dernier au
culte a eu lieu l’admission à la communion de notre église de deux jeunes
filles catholiques qui ont suivi les leçons de catéchisme du pasteur de StJean cet été.
Et l’après-midi à 3 h. au Chabas
M. le pasteur Bertinat de Riesi a donné
une conférence sur l’évangélisation
de l’Italie.
*
* 4:
Dimanche prochain, 12 courant, à
3 h., te culte du Chabas se fera en
langue anglaise et sera présidé par
le Rev. Prebendary Webb Peptoe de
Londres, délégué à notre Synode. On
chantera nos cantiques français.
Florenee. Un télégramme reçu
jeudi soir par le Président du Synode,
annonçait le décès, après une douloul'euse maladie, de Madame Bosio, la
femme dévouée de notre cher professeur de théologie. Nous adressons à
sa famille l’expression de notre plus
sincère et affectueuse sympathie.
IVaples. Jeudi de la semaine dernière mourait après une longue maladie, supportée chrétiennement, notre
chère sœur Madame Toriolo, épouse
de notre excellent frère M. Eugène
Toriolo, président de la Société de Secours Mutuels des évangéliques de
Naples; et le jour snivant eut lieu son
ensevelissement au cimetière anglais.
La famille Toriolo est un des plus fervent soutiens de notre mission du
Vomero, dirigée par M. Gaio Gay;
nous exprimons à notre frère affligé
toute notre sympathie.
NOMINATIONS SYNODALES
Le Synode a nommé membres de
la Table, MM.
B. Légek, Modérateur
C. A. Tkon, Modérateur-adjoint
Teofilo Gay, Secrétaire
J. D. CouGN, Assesseur
Henri Rostan, Id.
Membres du Comité d’Evangélisa^
tion, MM.
Arturo Muston, Président
François Rostan
JosüÉ Tron
B. Revel
L. Rostagno
D. Buffa
M. Miegge.
Membres de la Commission des
Institutions Hospitalières, MM.
J. Ribet, prof.
David Revel
J. Maggiore, prof.
Membres du Conseil de l’Ecole de
Théologie, MM.
Dr G. Grilli
Prof Rocchi.
■tt ____________________
LIVRES ET JOURNAUX
Minerva.
Sommario del numero 36.
L’India agli Indù - Il socialismo cristiano
negli Stati Uniti - Il centenario di Tenngson
- Il Congresso femminile internazionale di Toronto - La padronanza dell’aria - La Mano
Nera e gl’immigranti - Le Banche danesi La terapeutica moderna nelle malattie mentali - Gl’itivestimenti esteri nelle nazioni - Il
tiro a segno nel Tirolo - Questioni del giorno
- Spigolature - Fra libri vecchi e nuovi Recensioni - Rassegna settimanale della stampa.
La Rivista Cristiana.
Sommario del A" di Agosto.
Una pagina della mia vita, O. Bartoli D’una Riforma del Culto nelle Chiese Evangeliche d’Italia, U. Janni - Sui rapporti tra
Socialismo e Vangelo, G. E. Meille - Maria
Maddalena, Maria di Betania e la donna peccatrice, G. Bertinat - Cronaca del movimento
religioso, V. Janni - Quel che si dice e quel
che si scrive, Ern. G.
A. Rivoir, gérant.
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