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Quarante-septième année.
28 Arril 1911
N. 17.
y
L ÉCHO »E$ V1LLÉË8
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Vallées Vaudoises
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et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Peliice.
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE:
La grande Exposition de Turin — La presse
italienne et les questions religieuses —
Les fraternités anglaises —^ Chronique
vaudoise — Bibliographie — Feuilleton:
Le trésor de grand prix — Nouveiles politiques.
LA GRANDE EXPOSITION DE TURIN
Demain, le 29 avfil, on va inaugurer
Yex'position de Turin, que l’on a préparée fièvreusement depuis bien longtemps. S. M. le Roi, le gouvernement,
les hommes politiques, les représentants des nations qui ont pi’is part à
notre fête nationale et qui n’ont rien
épargné pour nous témoigner leur sympathie et leur affection, tous comme
une seule famille jouiront et admireront les progrès obtenus pendant ces
cinquante dernières années.
L’Italie va être en fête comme elle
l’a été à Rome déjà, mais Turin spécialement, capitale de l’ancien Piémont, va montrer combien elle est
digne d’avoir accompli' le grand sacrifice pour l’unité de l’Italie, en se dépouillant peu à peu d’une quantité de
privilèges qui ont dû être partagés
avec les villes sœurs. Turin, dans la
journée de demain, dira au monde entier en quoi consiste la vraie abnégation, le patriotisme et la persévérance.
Les Victor Emmanuel, les Cavour,
les Mazzini, les Garibaldi, les d’Azeglio, les Rattazzi, les Crispi, les Peruzzi, les Ricasoli et une pléiade d’autres noms vont être évoqués avec la
plus profonde reconnaissance.
Non, le sacrifice de Turin n’a pas
été inutile, puisque notre capitale se
trouve maintenant à Rome, rêve de
tous nos patriotes; puisque l’Italie a
sa place à côté des plus grandes puissances, pouvant faire entendre sa voix
dans le grand concert mondial; puisque la liberté qui est le plus beau
fieuron de sa couronne est non seulement proclaûiée mais garantie; puisque sa prospérité étonne le monde
entier, qui se demande s’il n’y a pas
là un miracle; puisque l’instruction
avance^ à pas de géants, abattant les
préjugés et l’ignorance, c’est à dire
les^ alliés des tyrans et des despotes;
puisque tout ce qui est beau, noble,
grand, utile peut facilement s’effectuer.
Non, Turin qui représente tout le Piémont ne regrette pas sa vie tranquille
et facile du passé, elle sait que tout
progrès coûte, et tout en gardant sa
place d’honneur au milieu des cent
villes italiennes, elle salue dans la
journée de demain cet avenir plus prospère encore qui s’annonce si bien si
riche et si glorieux.
.Nous ne voudrions pas^ en écrivant
ces paroles, oublier que nous sommes
Vaudois, c’est à dire de vieux Piémontais, qui ont suivi l’armée conquérante
italienne pas à pas, et que la bannière
vaudoise qui a défilé devant Charles
Albert en 1848, à la tête des troupes
Piémontaises, tout en se trouvant repliée dans notre musée vaudois, flotte
plus que jamais avec une vraie satisfaction de reconnaissance, que nous
ne saurions cacher, dans toute notre
péninsule sous la forme de la prédication de l’Evangile. Nous ne voudrions
pas oublier, non plus, que plusieurs
de nos enfants se trouvent aujourd’hui
comme professeurs dans nos gymnases
et lycées, d’autres comme officiers
dans l’armée, d’autres dans le commerce faisant de très bonnes affaires,
d’autres dans le barreau, c’est à dire
pouvant exercer une influence bénie
s’ils sont vraiment fidèles au poste assigné par Dieu.
Nous irons donc à Turin, chers frères Vaudois, nous irons nous réchauffer au contact du progrès et de nos
frères qui sauront accourir du Nord
et du Sud; nous irons. Dieu le permettant, contempler ce que Dieu a
fait pour nous et tout en reconnaissant
l’habileté et l’honnêteté de nos hommes politiques, nous n’oublierons jamais que c’est plus haut que nous
devons regarder, pour nous rendre toujours plus dignes de la mission.qui
nous a été confiée et que c’est à Dieu
que revient la gloire de ce beau jubilé italien.
Que Dieu bénisse la journée de demain, notre Souverain, notre Gouvernement, notre Italie.
C. A. Tkon,
La presse Italienne et les questions rellgleKes
Nous constatons avec plaisir qu’il
y a un grand changement dans la
presse à cet égard. On ne parle plus
seulement de ce qui concerne le Vatican et sa politique, mais on fait volontiers mention de ce qui se passe en
Italie et à l’étranger. C’est un progrès
évident, incontestable, mais qui laisse
encore beaucoup à désirer.
Dernièrement, par exemple, nous
eûmes le loisir de lire une forte prose
sur l’abbé Verdesi et l’église méthodiste épiscopale.
Si l’abbé Verdesi a quitté l’église
de Rome pour passer au protestantisme, uniquement poussé par le désir
de faire un eselaudre ou un dépit au
Vatican, à c'ause que la eoiifession n’a
pas été respectée, nous craindrions
fort qu’il eût fait un faux pas. Ce n’est
pas par dépit qu’on quitte Rome, mais
poussé par le désir de la vérité, du
salut, sans intermédiaire. ^
Laisser croire ensuite que l’église
méthodiste épiscopale a acheté cette
nouvelle recrue, pour se venger du
Vatican, est simplement absurde. Si
on a de l’argent on sait l’employer
autrement. La question religieuse n’est
pas une question d’argent mais de
conscience. Nous voulons encore espérer que la presse italienne n’a rien
compris au cas de l’abbé Verdesi ni
à la mission que se propose de faire
l’église méthodiste épiscopale dans notre patrie.
Une autre chose nous a fortement
impressionnés, lorsque la presse nous
a annoncé à coups de grande caisse
une bataille à Londres, dans une église,
entre protestants et catholiques. C’est
simplement faux ; les catholiques et les
protestants n’ont rien à y voir. Il s’agit, pour qui connaît la marche des
choses en Angleterre, d’une église ritualiste d’Hoxton, qui le Vendredi
Saint, a célébré la messe, et permis
l’adoration de la croix. Or, n’en déplaise aux ignorants, tant qu’une église
se dit protestante elle a le devoir de
se considérer comme telle ; celle d’Hoxton, dirigée par un ritualiste, a foulé
aux pieds tout réglement, tout ordre
de culte et introduit l’idolâtrie, ce qui
a poussé le célèbre Kensit à protester
publiquement. Ne l’eût-il jamais fait,
car aussitôt des hommes et des femmes fanatisés, se ruèrent contre lui
et l’assaillirent à coups de poings,
d’ombrelles et l’auraient assommé sans
l’intervention de la police.
Si nous le pouvions, nous voudrions
donc conseiller à la presse italienne de
mieux se renseigner, avant de lancer
des nouvelles à sensation, qui font un
mal énorme parce qu’elles sont le fruit
de l’ignorance ou du mauvais vouloir.
La vérité avant tout. Reporter.
LES FRATEjlWÉS ANGLAISES
Paris a eu l’insigne privilège de recevoir, le jour de Pâques, les représentants des fraternités anglaises. Cet
honneur était réservé à nos frères protestants de France. Ces représentants,
200 environ, furent salués au nom de
la France par M. Wilfred Monod, au
Temple de l’Oratoire. M. Ward, un des
leaders, s’est écrié: nous ne sommes
pas du tout un parti politique, nous
disons seulement que l’Evangile de
Jésus-Christ est aussi applicable à la
vie du peuple. C’est l’esprit de sacrifice qui anima le Messie pour le salut
de l’humanité. Les fraternités entrent
dans les vues de Jésus-Christ lui-même,
en étant l’avocat de la paix entre les
nations. Le message d’arbitrage et de
paix entre l’Amérique et l’Angleterre
deviendra le même entre la France ,
et l’Angleterre. Notre devise: « Je
suis le cep et vous êtes les sarments »,
nous rappelle la main percée du Crucifié tendue pour soulever l’humanité
de sa misère. En Christ tous sont frères. Que le mot étranger soit aboli
du dictionnaire.
Le pasteur Home va plus loin en
disant: Nous voulons un socialisme de
bonne et vraie fraternité où il y ait
de la place pour l’Eglise de JésusChrist et rien pour la haine ou l’ecclésiasticisme sectaire. Il faut de l’audace, toujours de l’audace, pour que
l’Eglise puisse reg'arder bien en face
sa mission et qu’il n’y ait plus de
place que pour la concorde. Nous voulons un monde fondé sur la vérité et
l’amour. Etablissons ce qui est juste,
bon et humain dans le monde.
Nous n’hésitons pas à saluer les hrotheroods anglaises en les proclamant
ün instrument de réveil et de fraternité. Elles représentent le souffle nouveau des temps nouveaux. Elles sentent qu’elles ont une mission et elles
la remplissent avec foi et zèle. Combien nous voudrions avoir quelque
chose de semblable chez nous! Comme
nos mesquineries sont méprisables et
pâlissent en présence de la fraternité
chrétienne! Pourquoi cet esprit nouveau ne soufflerait-il pas au milieu de
nous? C. A. Tron.
CHRONIQUE VAUDOISE
Ang;rog;ne. Un splendide temps de
printemps favorisait dimanche dernier
la jolie fête que l’Union Chrétienne
de Jeunes Filles d’Angrogne avait préparée pour les Mères de famille ; aussi
ces dernières répondaient - elles en
grand nombre à cette touchante invitation et à 2 h. Ii2 la grande école
de S‘ Laurent se trouvait bondée de
mères et de jeunes filles y compris
les catéchumènes reçues récemment
dans l’Eglise. La salle, ornées de verdure et de fleurs, offrait un joyeux
aspect et sur les deux tableaux noirs
on lisait ces passages, inscrits avec
beaucoup d’à-propos : * Elles s’aident
l’une l’autre et chacune dit à sa sœur :
Courage! » — € Soyez toujours joyeux ».
Après le chant d’un cantique et la
prière, le pasteur, M. E. Revel, prenant
pour sujet ces deux versets, nous montra comment mères et filles peuvent
s’entr’aider à parcourir utilement et
joyeusement le chemin de la vie, souvent parsemé de difficultés. Ensuite
nos Unionistes développèrent leur riche programme de poésies, monologues et dialogues, réussissant à captiver l'attention de leur auditoire, qui
démontra sa satisfaction en soulignant
chaque morceau jpar de vifs applaudis-
2
sements. Ne pouvant, faute d’espace,
nous arrêter sur chaque numéro du
programme, nous noqs bornerons à
dire que nos artistes méritent un bravo
et un merci bien cordial pour leur travail, couronné par une si bonne réussite. Ajoutons que nos jeunes filles ont
aussi démontré leur goût et leur capacité pour le chant, en intercalant
leurs récitations de quelques beaux
cantiques, bien exécutés sous la direction du pasteur.
Le programme épuisé, J. Arnoulet, présidente de l’Union, remercia
les mères de famille pour être accourues en si grand nombre et, rappelant
le souvenir d’une fête semblable qui
eut lieu l’année dernière, dirigea les
pensées de toutes les présentes vers
celle qui pendant plusieurs années
s’occupa avec tant d’amour des mères
et jeunes filles d’Angrogne et qui ne
les a pas oubliées depuis son départ
pour Venise. Nous eûmes, en effet, le
plaisir d’entendre la lecture d’une affectueuse lettre que Balmas, malgré sa maladie, eut la touchante attention de nous faire écrire pour l’occasion qui nous réunissait. Ensuite,
par quelques paroles simples et cordiales, M“® Arnoulet souhaita la bienvenue aux catéchumènes nouvellement admises dans l’Eglise, les invitant
à s’unir aux Unionistes, qui seront
heureuses de les recevoir dans leur
société. A son tour, M“® Revel, interprétant les sentiments des mères de
famille présentes, remercia en leur
nom l’Union Chrétienne pour la gentille invitation à cette belle fête. La
traditionnelle tasse de thé, servie avec
entrain par nos aimables jeunes filles, termina joyeusement cet agréable
après-midi et vers 6 h. il nous fallait
songer, non sans regret, au départ.
Nous adressons ici encore nos félicitations et nos vifs remerciements aux
chères jeunes filles de l’Union qui,
sous la direction de leur zélée présidente, vaillamment secondée par la
vice-présidente, M“® Marie Gaydou,
ont su organiser si bien et en si peu
de temps cette fête, dont nous conserverons un excellent souvenir !
Une mère de famille.
Bobi. Dimanche dernier, à deux
heures, dans le temple, devant un public un peu plus nombreux qu’à l’ordinaire, nous avons eu la fête annuelle
des promotions des écoles élémentaires et de quartier. Nous bénissons le
Seigneur de ce qu’il nous a conservé
pendant l’hiver tous les 253 élèves inscrits dans les registres, et de ce qu’il
a permis également aux maîtres et
maîtresses d’arriver sans inconvénients au terme de leur tâche, qui
n’est certes pas des plus faciles. Les
élèves ont écouté avec attention l’allocution du pasteur sur 1 Sam. III, 19,
après quoi les premiers de chaque
classe ont reçu des mains du syndic
le prix habituel.
Ü Dans la même après midi, l’Union
chrétienne des jeunes gens accueillait
dans sa salle les jeunes catéchumènes,
garçons, récemment admis dans l’Eglise. Ceux-ci ont presque tous, trois
seuls manquaient, répondu à l’invitation qui leur avait été adressée, et on
a passé ensemble une heure bien agréable. Puissent les sérieuses en même
temps qu’amicales exhortations du président de la société et de deux autres
membres avoir atteint leur but! Nous
n’oublions pas ces jeunes frères dans
nos prières, et nous les présentons encore au Dieu de grâce qui seul peut
accomplir son œuvre dans leurs cœurs.
Après une tasse de thé, et avant de
se séparer, les membres présents se
sont engagés à se réunir une fois par
mois pendant la belle saison, au lieu
de se donner rendez-vous seulement
à la reprise des séances en automne,
comme on l’avait fait jusqu’ici.
Cafane. Une lettre de faire-part
nous annonce le décès de Alfio Bellecci, à l’âge de 93 ans. Notre frère,
un ex-prêtre, avait été consacré pasteur vaudois en 1875. Nous l’avons
connu lors des conférences de Florence. C’était déjà dès lors un beau
vieillard. Il a été un pasteur fidèle et
zélé, rendant un bon témoignage de
sa foi. On peut bien dire que son ministère s’est presque exclusivement limité à la ville de Catane. Ses obsèques ont eu lieu le 22. Depuis son éméritation notre frère a eu une vie très
retirée, aussi la jeune génération ne
l’a plus connu.
Colonia Valdense. U Union Valdense nous apporte la nouvelle que la
conférence du 11 mars a nommé comme ses députés au Synode, Messieurs
le docteur Rocchi de Rome et les professeurs Tourn, Longo, Coïsson et
Falchi.
Du m fries. M. Bertalot a pris part
à une réunion, à Greyfriar, dans laquelle il a plaidé la cause de notre
évangélisation. Il a retracé à grands
traits notre histoire en illustrant, avec
des projections lumineuses les beautés
de nos vallées. D’après les dernières
données notre œuvre compterait 7000
communiants et réclamerait pour son
maintien 300.000 francs. Le rév. Jamieson, un condisciple de M. Bertalot,
appuya fortement la cause en remerciant l’orateur.
Isénes. Avril 1911.
En mettant en ordre ma correspondance il m’est tombé sous les yeux
une lettre du directeur de l’Echo des
Vallées, d’après laquelle je lui aurais
promis de lui envoyer de temps à autre
quelques nouvelles sur le travail qui
s’accomplit dans la ville de Gênes et
dans ses environs. Il faut que je m’exécute, sans cela il aurait le droit de
m’appliquer le proverbe italien « prometter lungo e attender corto ».
Tout le monde sait que de nos jours,
à moins d’avoir un local situé dans un
quartier très populaire, il est toujours
plus difficile d’avoir un auditoire un
peu nombreux durant la semaine. Les
messieurs quittent leur bureau très
tard, les boutiques restent ouvertes
jusqu’à 9 ou 10 heures du soir, et la
réunion reste déserte.
Nous avons pensé que puisque la
montagne ne venait pas à Mahomet,
Mahomet devait aller à la montagne
et depuis quelques mois nous avons
institué des cultes dans les familles
évangéliques qui peuvent nous recevoir. Nos frères, avertis d’avance, ont
soin d’inviter leurs amis et leurs connaissances et nous avons ainsi l’occasion de nous entretenir familièrement avec un bon nombre de personnes
que les préjugés ou la crainte du monde
auraient empêchées d’entrer dans notre
temple.
Ces réunions ont lieu dans les quartiers les plus excentriques de la ville
de Gênes, qui s’agrandit à vue d’œil,
et nous n’avons qu’à nous louer de leur
bonne réussite. Les membres de notre
église ne sont pas tous en ville, mais
ils se trouvent disséminés le long de la
€ Riviera » di Levante (je ne parle
pas de la Riviera di ponente, qui est
du ressort de mon collègue de San
Fier d’Arena). Nous en avons à San
Martine et à San Francesco d’Albaro,
et un peu plus haut, au pied de la montagne, à San Desiderio. En parcourant
les petites villes et les villages le long
de la mer, nous avons des frères en
la foi à Sturla, à Quarto, à Priaruggia,
à Nervi. Nous avons deux familles à
Sant’Ilario.
Notre collègue, le pasteur emérite
monsieur Giacomo Longo, s’est établi
à Recco avec sa famille et il a l’obligeance de visiter nos amis de Camogli,
de Rapallo et de Portofino. En un mot,
ceux que nous signalons à sa bienveillance.
Les membres de l’église de Favale,
qui se trouvent actuellement dans ce
village et dans ses environs sont peu
nombreux, mais si, comme l’espère
notre frère Stefano Cereghino, les familles qui sont dans l’Illinois, dans
l’Oregon et dans la Californie retournent dans leur patrie, la chapelle
sera trop petite pour contenir la congrégation.
Le pasteur de Gênes y a présidé
dernièrement l’ensevelissement d’une
femme morte en couches, enlevée à
l’affection de son mari et de ses trois
enfants. Les catholiques de Favale qui
n’entrent pas volontiers dans le local
de culte protestant, n’ont pas de scrupule à entendre la parole de Dieu annoncée dans un cimetière.
A Gênes le dimanche des Rameaux
a eu lieu l’examen des catéchumènes,
examen qui a été très satisfaisant.
Neuf d’entre eux ont été admis à laSteCène le jour de Pâques devant une
assemblée très nombreuse et recueillie.
Beaucoup de fidèles s’approchèrent
de la Table du Seigneur.
Salutations cordiales de
Votre dévoué F. Ros®an.
Kônigfsfeld. Nous apprenons avec
plaisir que Mlle Marguerite Salomon,
fille de notre frère J. E. Salomon de
Cian Riount, a été admise comme membre d’Eglise par les frères moraves.
L.a Tour- L’hon. député Soulier a
passé huit jours au milieu de nous.
Nous saisissons cette occasion pour le
remercier de ce qu’il a fait pour le
subside accordé à l’enseignement de
la langue française et pour avoir obtenu, si promptement, l’elfectuation du
vivaio, qui sera bientôt un fait accompli.
S L’Union chrétienne des jeunes filles a reçu la visite de la secrétaire,
Mlle E. Meynier.
§ Une course de la jeunesse dimanche après-midi, au Theynaud, a pleinement réussi. Nous avons passé agréablement trois heures ensemble.
S La famille de Jacques Travers de
Rounc vient de traverser une nouvelle épreuve. Dieu ayant rappelé le
cadet des enfants. La population a
tenu à lui témoigner sa profonde sympathie, à laquelle nous nous associons
sincèrement.
Praly. « La famille Marauda remercie vivement toutes les personnes
amies qui lui ont témoigné leur sympathie chrétienne dans les épreuves
qu’elle a récemment traversées ».
Nous avons connu J.n Daniel Rostan
à l’école latine de Pomaret, où il fit
ses études, et ensuite à la Tour. Fils
du syndic de Praly, il eut bien vite
une position en vue. Il eut le bonheur de s’unir en mariage avec Mlle
Marie Rostan, qui suivit pendant quelques années les cours de notre Pensionnat de la Tour, et de ce mariage
il eut deux fils et deux filles, deux desquels furent enlevés par la mort à la
fleur de l’âge. Il lui restait un fils qui
a épousé la fille de M. Ph. Peyrot régent au Pomaret et une fille mariée
à M. Rostain.
C’est auprès de sa fille et de son
gendre que notre frère reçut le grand
appel du départ, à l’âge de 63 ans.
Jean Daniel Rostan a été très longtemps à la tête de sa commune en
qualité de syndic, et la mort l’a trouvé
avec cette charge honorifique, malgré
la démission donnée il y a quelques
mois, mais repoussée avec énergie par
le conseil.
Il a travaillé pour le bien de sa
commune, ayant lui-même une magnifique position de famille.
Nous déposons une fleur sur la tombe
de notre ami et notre sympathie est
assurée à la famille en deuil.
8 La paroisse de Praly vient de perdre un de ses membres les plus influents en la personne du chev. Jean
Daniel Rostan, décédé à Asti, mercredi dernier, et enseveli au Pomaret
dans la journée de vendredi.
Notre Chronique sur Praly était déjà composée, quand nous avons reçu l’article suivant,
que nous publions très volontiers en remerciant notre correspondant:
Le Clievaiier J. D. ROSTAN, Syndic de Praly.
Avec la mort de M. J. D. Rostan, la
Commune de Praly perd un citoyen
distingué, un administrateur modèle,
un homme sérieux et honnête, et un
bienfaiteur des pauvres dont les actions n’ont pas toujours été connues,
car il savait mettre en pratique les
paroles de Christ : « Que ta gauche ne
sache pas ce que fait ta droite ».
J. D. Rostan était né aux Guigou
de Praly il y a 63 ans. Il avait fréquenté les écoles de son village, l’Ecole Latine de Pomaret et pendant un
an l’Ecole Normale de La Tour. Rentré
dans son pays, il s’était voué au commerce et à l’administration de la
maison paternelle, car son père, étant
syndic de Praly, ne pouvait pas suffire à l’administration de la Commune et de ses nombreuses propriétés.
Lorsque son père cessa de s’occuper
des affaires de la Commune, J. D.
Rostan fut élu conseiller de son pays.
Il avait alors 40 ans. Bientôt après il
était nommé Syndic et il a revêtu
cette charge pendant 22 ans, gouvernant avec douceur et dévouement cette
Commune, où des intérêts différents,
rendent parfois à l’administrateur la
tâche bien difficile. Il n’a jamais demandé d’autre récompense que l’affection de ses administrés. Il servait
par amour et non par esprit mercenaire.
En 1907 il fut nommé Chevalier de
la Couronne d’Italie par Sa Majesté
le Roi Victor Emmanuel III, et il est
certain qu’il méritait cette décoration.
Il a porté cette croix dignement et
sans ostentation.
Un autre titre qu’il s’est acquis à
la reconnaissance de ses concitoyens
est le zèle qu’il a déployé pour attirer
des étrangers à Praly. Sa maison était
le rendez-vous de touristes, de personnages influents dans l’administration et la politique. Il était au milieu
d’eux comme un ami, et non comme
un propriétaire de maison ouverte
dans un but intéressé. Ceux qui habitaient un été sous son toit hospitalier
aimaient à y retourner.
3
Comme mari et comme père il était
un modèle d’affection et de dévouement. Son cœur de père a souffert
cruellement lorsque son fils cadet, étudiant à l’Université de Turin lui a été
enlevé par la mort à l’âge de 21 ans.
Et maintenant c’est lui qui a répondu
à l’appel du Maître! La maladie qui
l’a conduit au tombeau a commencé
en Novembre dernier. Une pneumonie
avec complications avait alarmé ses
parents et le Docteur Rostan du Perrier qui l’a soigné avec dévouement.
Mais bientôt sa forte constitution semblait avoir pris le dessus. Il était entré
en pleine convalescence et croyant
hâter la guérison il était parti pour
Asti il y a environ deux mois. Entouré des soins assidus de sa femme
et de sa fille il semblait que le climat
de la plaine dût lui redonner les
forces; mais hélas! au lieu de la santé
il trouva la mort dans cette ville de
la plaine. Le 19 avril il rendait l’âme
à Dieu. A sa chère femme qui tenait
sa main dans la sienne il dit: «Je
sens que la fin approche, je m’en vais
au ciel. Ne te laisse pas abattre. Nous
avons fait ce que nous avons pu pour
nos enfants, ils sont bons, ils prendront
soin de toi ». Ce furent ses dernières
paroles. De bien belles paroles car
elles portent l’empreinte d’une foi vivante !
Sa dépouille mortelle a été transportée au Pomaret où elle a été ensevelie vendredi 21 avril à 4 heures
de l’après midi. Um public immense
l’a suivi jusqu’à la tombe. Les Pralins
en masse étaient descendus de leurs
montagnes, et on a vu ces forts montagnards qui ne se laissent pas facilement attendrir, verser des larmes
abondantes, recueillis autour du cercueil de leur ami. Des signes d’affection ont été envoyés sous forme de
couronnes magnifiques qui couvraient
littéralement le cercueil.
A la maison du défunt, le pasteur
H. Pons a fait une prière dictée par
l’émotion du moment. A l’église M.
Léger, modérateur, a présidé et a
adressé aux parents affligés des paroles de consolation et de vie éternelles. M. Bonnet, pendant plusieurs
années pasteur à Praly, a parlé aussi
au nom de son prédécesseur M. Giraud
et de son successeur M. Marauda, et
a rappelé les qualités du défunt et
l’affection dont il jouissait. Le Syndic
du Perrier, avocat Peyrot, a apporté au
nom de ses collègues de la Vallée le
dernier adieu au défunt qui a porté
si dignement le titre de Syndic. Au
cimetière le pasteur H. Garrou a termine la triste cérémonie par une
courte prière, suivie immédiatement
par une allocution du Chevalier Coucourde qui apporte aux parents l’expression de la sympathie du SousPréfet de Pignerol et de tous les amis
du défunt.
Chers parents affligés, chère veuve,
qui avez répandu tant de pleqrs pendant votre vie, nous sympathisons avec
vous, nous prions pour vous, et nous
vous présentons en ce moment à Celui
qui a dit: ^Bienheureux sont ceux
qui pleurent, car ils seront consolés .
afin qu’il essuie toute larme de vos
H. G.
Salnl-Gepiiiain.Mercredi dernier,
à trois heures, ont eu lieu les obsèques de Catherine Rostan née Poët
décédée à l’âge de 70 ans, après de
longues souffrances acceptées avec foi.
Elle était née à Traverse, fille de feu
le chev. Pierre Poët et Marianne Richard. Elle s’unit en mariage avec
Louis Rostan de St-Germain qui a été
pendant de longues années syndic de
sa commune. Epouse et mère dévouée,
elle a été une femme de caractère,
exerçant largement l’hospitalité et surtout elle a été fidèle à son Dieu, donnant jusqu’au dernier moment de sa
vie la preuve qu’elle était attachée à
son Sauveur. Au delà de 500 personnes prirent part à ses funérailles. Le
culte dans la famille fut présidé par
M. B. Léger, modérateur; au temple
ont parlé les pasteurs P. Giraud et
C. A. Tron, le premier présentant l’espérance et la foi du chrétien, le second insistant sur la récompense accordée par Dieu à ses enfants, puisque ceux qui meurent dans le Seigneur
sont bienheureux, car ils se reposent
de leurs fatigues et leurs œuvres les
suivent. Au cimetière M. le pasteur
B. Soulier lut encore quelques versets
des Ecritures et M. H. Garrou adressa
à Dieu une prière, après quoi M. Tron
après avoir remercié au nom de la
famille donne la bénédiction.
Nous adressons le témoignage de notre plus pi-ofonde sympathie aux familles Rostan, Poët, Ribet et à tous
les nombreux parents.
Proi-o City. Notre ami Daniel Soulier tient à verser 2,50 en plus pour
VAsile des vieillards de St-Germain,
ce dont nous lui sommes très reconnaissant.
^aiiit-Jean. Soirée récréative de
bienfaisance. La soirée de bienfaisance
du 22 courant réunit dans la salle Albarin un beau public qui applaudit
chaleureusement les deux drames et
leurs charmantes interprètes. Les intermezzi de musique furent aussi beaucoup appréciés, et le violon du maestro Grasso de Pignerol d’une façon
toute particulière.
Les promotrices de la soirée remercient vivement les jeunes artistes, les
musiciens et M. Grasso qui surent si
bien contribuer à la réussite du spectacle.
Un remerciement tout spécial à celle
qui organisa et prépara toutes ces demoiselles, et grâce à laquelle tout marcha si bien.
Valdese. Un frère de la colonie
nous envoie un dollar pour VAsile des
vieillards de St-Germain. Merci.
BIBLIOGRAPHIE
Les journaux ont annoncé depuis
longtemps la publication de Choses
anciennes et nouvelles, de Félix
Kuhn, extraits d’articles parus dans
le journal « Le Témoignage », publiés
par un groupe d’amis. La librairie
Fischbacher de Paris, 33, Rue Seine,
vend ce livre au prix de 3,50. — Les
lecteurs assidus du « Témoignage » ont
apprécié ces articles, et ceux qui n’auraient pas eu ce privilège ou qui auraient détruit le journal liront ou
reliront ce qui est une véritable nourriture intellectuelle et spirituelle. L’auteur touche à la question de VEvangile,
de l’Eglise, des Sacrements, du Cidte,
de la Réformation, des questions actuelles et théologiques, comme on le
voit, une grande variété pi-opre à satisfaire tous les goûts.
S La rnême librairie a publié La
Prédication de la Croix, sermons
pour la Passion, traduits de l’allemand,
avec une préface de G. Chastand. Ce
livre qui se vend au prix de deux
francs contient 20 sermons, tous bien
riches en idées et dignes d’être lus
par les prédicateurs de race latine.
C’est toujours la même vérité, mais
présentée d’une autre manière.
S La Typographie Méthodiste de
Rome vient de livrer à la presse un
poème illustré, d’Italo Giuffré, intitulé:
La tragedia del Golgotha. C’est
l’histoire du Christ, son sacrifice et les
conséquences de ce sacrifice qui sont
décrites en vers. Ce livre a le droit
d’avoir sa place dans notre littérature
religieuse.
(36) LE
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
Chapitre XI - Notre Père.
En se réveillant le lendemain, Eisa n’avait
qu’un vague souvenir de ce qui s’était passé.
Comment était-elle revenue dans son lit?
Avait-elle rêvé ou était-ce bien réellement sa
cousine qui l’avait fait coucher et qui, en
l’embrassant, lui avait murmuré ces mots:
« On a beau me répéter que tu es une hérétique, cousine, je ne t’en aime pas moins tous
les jours davantage ». Mais si elle ne se rappelait pas certains détails, par contre elle
se souvenait très nettement des confldences
qu’elle avait reçues.
Marguerite ne descendit pas déjeuner; elle
fît dire par la femme de chambre qu’elle avait
un violent mal de tête et priait qu’on la laissât
parfaitement tranquille. Eisa fut donc réduite
à sa seule société ; les heures s’écoulaient lentement, car la pauvre enfant, en se remémorant ce qui s’était passé entre Rita et elle,
se reprochait de ne pas avoir su trouver surle-champ des raisons péremptoires pour combattre les erreurs de Rita et lui donner en
même temps un véritable secours et les consolations dont elle avait besoin. La pauvre petite était si triste que ce fut pour elle un
soulagement de s’entendre appeler par son
frère. Elle se rappela qu’il lui avait dit: «Tu
es la seule qui ne soit pas comme une porte
de prison. » Elle courut le rejoindre.
Eisa Maxwell, lui demanda-t-il, as-tu élu
domicile toi aussi dans le royaume du décou
ragement ?
Non mais je suis découragée et j’ai besoin
que tu m’encourages.
— Eh bien, je vais te réciter mes déclinaisons. J’ai énormément de leçons à apprendre.
Eisa se soumit à cette épreuve de la meilleure grâce du monde, mais son frère ne tarda
pas à trouver que son remède manquait de
stimulant. Sa répétitrice était distraite; pas
moyen de compter sur elle.
— Eisa Maxwell, reprit-il vous êtes maussade ce matin ; moi je ne le ^uis pas. Cela
tient sans doute à ce que j’ai un professeur
et des leçons, et vous, vous n’en avez pas. Si
tu le veux bien, je te céderai le tout pendant
une semaine et je prendrai ta place auprès
de Nanette et de tante Eléonore. Peu m’importe je saurais bien toujours dépister M“®
Corvietti.
— Tu es un excellent garçon, mais tu ne
saisis pas la situation. Je ne suis pas maussade pour mon propre compte, je suis anxieuse
pour celui des autres. Je suis sûre que, si on
parvenait à s’expliquer, tout irait bien.
L’explication n’était pas très claire et Bruce
montra beaucoup d’intelligence car il répondit
aussitôt:
Ils regardent les événements comme qui dirait par le mauvais côté du télescope. Eh
bien; alors, retourne l’instrument!
Ces paroles furent une inspiration pour Eisa.
— Charles, dit-elle au domestique qui traversait le vestibule portant le courrier sur un
plateau, donnez-moi les lettres; je vais les
porter moi-même à monsieur. Bruce ajouta-telle, je vais essayer de le faire regarder par
le bon bout.
Bruce répondit par un encourageant signe
de tête.
Personne ne répondit au léger coup qu’Elsa
frappa à la porte de la bibliothèque; elle tourna
le bouton et vit son oncle assis devant son
bureau, la tête entre ses mains ; il tressaillit
quand elle posa sa main sur son épaule.
— Qu’est-il arrivé, chère petite?Tu es blan*
che comme un linge. Le mal de tête est-il
contagieux ?
— 11 ne s’agit pas de cela, balbutia Eisa qui
n’osait pas aller plus loin.
Le colonel la regarda plus attentivement,
et il était évident que quelque chose d’extraordinaire l'agitait; il se reprochait d’avoir un
peu négligé ses jeunes hôtes cesderniers temps,
absorbé qu’il avait été par unsurcroîtd’affaires.
(à suivre).
IVouyelles politiques
Cette semaine encore Rome a reçu
des visites officielles de représentants
étrangers venus pour féliciter le roi
et la nation italienne, à l’occasion du
jubilé patriotique. D’abord le duc de
Connaught, cousin du roi d’Angleterre,
apportant une lettre autographe de
George V : il a reçu un accueil particulièrement chaleureux, et les toasts
échangés au Quirinal n’auraient pu
être empreints d’une plus grande cordialité. La mission française est arrivée ensuite et en dernier lieu le roi
et la reine de Suède, acclamés avec
enthousiasme par toute la population
romaine.
Les expositions seront bientôt toutes
ouvertes. Turin inaugure demain la
grande exposition industrielle qui sei'a,
paraît-il, une merveille. Une exposition ethnologique des plus intéressantes
s’est ouverte à Rome: dans des édifices qui sont la reproduction fidèle
des monuments et des constructions
caractéristiques de toutes les régions
d’Italie, on peut voir les costumes, les
mœurs et les types des habitants de
toutes nos provinces dans ce qu’ils ont
de plus pittoresque.
Portugal. Le gouvernement provisoire a promulgué la loi sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, d’après
laquelle la liberté de conscience est
reconnue et garantie, et la religion
catholique supprimée comme religion
de l’Etat. Les frais de culte sont à la
charge des associations cultuelles. Une
partie des biens provenant de la confiscation des biens religieux sera affectée à des œuvres d’assistance et de
bienfaisance. D’autres chapitres règlent le contrôle sur les cultes publics
et l’usage des édifices religieux. Voilà
un acte important du nouveau régime
républicain. Malgré les déclarations
optimistes du ministre des affaires
étrangères il règne en Portugal un
mécontentement qui va grandissant,
surtout dans les provinces du nord où
le parti monarchiste est encore fort.
On dénonce partout des conspirations
et d’après certains correspondants de
journaux qui se disent bien informés,
une contre-révolution serait prochaine
et ne manquerait pas de chances de
succès.
Maroc. La ville de Fez est investie
par les rebelles et les officiers français et les résidents européens sont
en danger. La France n’a pas encore
entrepris une action décisive, c’est à
dire une marche sur la capitale de
Moulay Hafid, surtout pour éviter les
complications internationales et diplomatiques qui pourraient naître à cause
de l’attitude de l’Allemagne et de l’Espagne. Ces deux puissances craignent
de voir la France prendre une position prépondérante dans l’empire schérifien. Toutefois la France a mobilisé
trente mille hommes de troupes coloniales et renforcé les effectifs en Afrique pour être prête à toute éventualité,
d’autant plus que le traité d’Algésiras
lui reconnaît le droit d’intervenir pour
la consolidation de l’ordre et de la
paix à l’intérieur de l’empire.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1911: Jean Durand, St-Germain - Louis Micol, Massel (avez-vous payé 1910, et à qui ?)
- J. H. Beux (Gianassoun) St-Germain - Hon.
Soulier, Rome (1909-10-11).
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
4
SUMMIT
et
a
IV
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