1
Soixante-septième année - Anno IX*
. 28 Août 1931
N* 34
ÏÎà^Iî
^’.Spett.
otecà' Vaid&^__
torre PELUCE
VALLEES
àû--- CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Italie (y compris les Vallées et Colonies) .
Etranger (y compris les denx Amériques)
Plusieurs abonnements à la même adresse .
Par ai
L. 10,» 24,. 22,
Poor 6 mois
6,
12,
’On s'abonne: à TorrePellice, au Bureau d’Administration de l’EcAo
(Via Arnaud, 31); dans toutes les Paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, à M. le Prof. Gino Costabbl - Le Collège •
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du Journal, Via Arnaud,
N» 25 - Torre Pellice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tousles changements d’adresses coûtent 50 centimes, sauf cpux du commencement de l’année.
vb Le nnméro: 20 centimes vo
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..;^ dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
%
COMMUNICATIONS OFFICIELLES.
Messieurs les Pasteurs sont 'priés d’ari'mmcer du haut de la chaire que le 7 septembre prochain, au sertnce d’ouverture
de la session- synodale, aura lieu, D. V.,
la consecration an Saint Ministère de Messieurs les camdidats Giovanni Tron, Oreste
¡^Peyronel, Mariano Moreschini, Alberto Ri‘ bet et Guido Mathieu.
Torre Pellice, le 25 août 1931.
Pour la Table :
V. Alberto Costabel, modérateur.
Le Synode s’ouvrira, D. V., à La Tour
le 7 septembre, à 15 heures, par un culte
présidé par M. le pasteur Virgilio Sommani, au terme duquel aura lieu la consécration au Saint Ministère de MM. les candidats Giovanni Tron, Oreste Peyronel,
Miariano Moreschini, Alberto Ribet et
Guido Mathieu.
Les membres du Synode sont priés de
se réurùr à la^ Maison Vaudoise, à 14 h. 30.
Torre Pellice, le 25 août 1931.
Pour la Table :
V. Alberto Costabel, modérateur.
<) -Q-OOip^O^OOOOOOO-OOOO
POUR lA VIE INTÎeiEIJE
« Tes péchés te sont paixlonnés ».
Voilà bien la pande Souveraine, celle
que notre conscienoe a reconnue nécessaire, et qu’aucune autorité humaine ne
peut prononcer sur nous.
Les hommes qui trouvent à tout un remède n’en ont point trouvé contre le pécljé et sia malédictidn. Les excuses qu’ils
ont imaginées, le scepticisme indulgent,
.^ia négation brutale, les bravades, l’oubli
’ résolu du devoir dans une transgression
toqjours plus audacieuse, rien n’a guéri la
plaie secrète aux élancements inattendus.
Alors des consciences plus hautes ont eu
recours aux pénitences, aux sacrifices sanglants apportés au Dieu offensé;' d’au' 'très, comme Luther ou Pascal, se sont souwis à de douloureuses disciplines, pour
< mortifier leur corps ; d’autres ont espéré
dans le mérite de leurs bonnes œuvres,
mais rien de tout oela n’a pu leur rendre
la paix, et jamais la certitude d’une délivrance définitive n’est venue les persuader que leurs péchés étaient vraiment
, P'ardonnés,
%
, L’Eglise est venue, et ouvrant son confessionnal aux âmes tourmentées, elle leur
a dit : C’est moi qui pardonne ! Des mui, titudes sont accourues et accourent encore
chercher ^n absolution, — droit surhumain qu’elle s’attribue sur la foi d'un
texte interprété selon ses désirs et où elle
a puisé sa, formidable puissance ; mais les
âmes mal guéries^ ne s’aperçoivent que
trop vite que la source du mal n’est pas
tarie et que le pardon du prêtre n’est pas
celui de Dieu. Ges pèlerinages où se presse
IS' fouie abusée, ces chapelles dressées à
tous tes saints du caJendrier, ces monas■: ; ^J^res d’autrefois et d’aujourd’hui, où vcmit
chercher une impossible paix tant de conisciences inquiètes, sont autant de preuves
«ttristantes d’une obsession qui n’a point
de fin.
V Alors, beaucoup de consciences, se dé^■^lohant des formes religieuses, ont cher^ ohé le remède dans l’effort de leur propre volonté. Elles se. sont soulevées con
tre un mal qui leur faisait horreur, s’ef- forçant douloureusement de secouer son
empire. Elles l’ont dressé devant elles' par
un aveu sincère, et se sont épuisées dans
une lutte corps à cor,ps... Et pour quel
résultat ? Une de ces consciences, parmi
les plus délicatès (1), se comparant au roi
d’une légende paienne qui avait creusé un
trou dans la terre pour y crier un trop
pesant seciiet, s’écrie, découragée :
J’ai dit VI], moindre crime à l’oreille divine,
OU je l’ai dit, ki terre a fait croître une épine,
Et je n’ai jamais su si j’étais pardonné!
Faut-il donc se résigner à vivre avec
son mal, jusqu’à ce qu’ü nous tue ? Non,
■— car la résignation n’est pas une vertu
chrétienne. Si le secours n’est pas en.
nous, il nous reste Dieu. Il faut aller vers
Dieu. Non pas vers des notions ou des
théories de Dieu qui seraient encore des
choses humaines, mais vers la Personne
vivante en qui Dieu s’est révélé. Aller vers
Quelqu’un, voilà notre soif.
Il y a des hommes, qui ont pu dire à
l’eSolave : « Que tes chaînés tombent ! »,
■— d’autnœ qui, à force de patience et
d’amour, put pu enseigner aux sourdsmuets à panier et à entendre, aux aveugies à lire et à travailler de leurs mains ;
--- d’autreS' qui ont pu arracher leur preie
à des maiiadies ou à des infirmités réputées incunables... Mais combien plus grand
celui qui pourra ise pencher sur l’abîme tumultueux du cœur humain, sur leS, luttes,
sur les désespoirs, sur les ruines* morales
du cœur humain, et lui 'dire : « Tes péchés
te sont pardonnés ! ».
Trouver sur sa route un homme assez
grand, assez pur, assez saint, assez aimé
de Dieu pour qu’il ait le droit de sfécrier,
en étendant sa main, marquée des dous de
la croix : « Tes péchés te sont pardonnés ! ».
Trouver quelqu’uni qui, ayant en lui
toute la perfection humaine, n’hésite pas
à descendre vers ma misère, à s’engager
sans retour dans la lutte doint ma vie est
repjeu, — mais en même temps qui puisse
y apporter une telle puissance de Dieu
que l’issue favorable de cette lutte ne fasse
aucun doute.
Trouver quelqu’un dont le sourire dissipe ce long cauchemar, et dont la parole
rassérène le cœur, comme la voix joyeuse
de l’Ami.
C’est cet homme qu’a trouvé le paralytique de notre évangile, et avec lui la
multitude des consciences délivrées, pour
avoir cru au Seigneur Jésus.
On fait quelquefois lé rêve d’un monde
où il n’y aurait plus de péché. Les prophètes de TAncien Testament et celui de
l’Apocalypse en avaient la même vision
éblouissante, quand ils saluaient de loin
.Soit la Jérusalem nouvelle «où-l’on n’eoi'tendra plus le bruit des pleurs .ni les cris
d’angoisse», soit la Cité a.ux portes de
perle, où il n’y aura plus ni deuil ni douleur, où toute larme sera essuyée et où
la mort ne sera plus. Quand notre pensée,
se détachant de ces visions ineffiables, se
reporte sur la réalité présente, il nous semble qu’un abîme infranchissa.ble nous en
sépare. Et pourtant, entre elles et nous,
il n’y a pas d’autre chose que la parole
souveraine qui iiendit a la fois au pauvre
infirme la joie de la vie présente et celle
de la vie â venir : « Tes péchés te sont
pardonnés ». Paul Gouîîellk
! {Le Christianisme au XX‘ siède).
(1) SuUy-Prudhomme.
ÇONTE D'AUTREFOIS
I Les affaires son! les affaires!
ï. C’était en Espagne, bien longtemps
avant la Révolution, alors que lœ foules
observaient le carême, remplissant les
églises pour applaudir les grands ora.teurs
sacrés, ces frères dominicains à la voix
poissante, capable de réveiller les consciences endormies.
■ C’était la mi-.carême, et la cathédrale de
Sêvüle était le but d’un véritable pèlerinage; nobles et manants, officiers et no
türiera, marchands et rôtisseurs, se cou(teyaiant : misérables pêdaeurs déguenillés,
tristes de ne pouvoir, ce jour-là, s’agenouiller dans leur coin habituel, pécheurs
hautains en hautS-de-chausse pourprés,
fiers de ise rappeler encore, après douze
ttioia, quelle place ils avaient occupée l’alnnée précédente, à cette même époque,
cette même église. Aussi en valait-il
là peine ! N’éta.it-.ce pas le plus célèbre des
fnères prêcheurs qui proclamait, ce jour-là,
les vérités; éternelles' ? Pour écouter un
gnand orateur, étranger, paraît-il, 00, pouvait bien se lever une heure plut tôt, dîune heure plus tard, une fois par 'an !
La confusion -dans cette assemblée était
télle que, devant le même prie-Dieu, un
usurier et son débiteur se trouvèrent agenouillés en même temps : le front de ce
dernier se plissa douloureusement, tandis
que le premier ébaucha,it une sorte die vague grimaee qui semblait dire : « Ah '! te
voici, coquin ! J’espère que nous aurons
un bon sermon sur la nécei^ité que les
débiteurs payent leurs dettes ». (Il y
avait, dans ce temps-là, des gens qui allaient à l’église da.nç l’espoir que le texte
choisi par le prêcheur pût s’appliquer à
leurs ijetites affaires persanlnieilles et dans
la certitude que tout ce qu’il dirait,
devait s’aippliquer à leur voisin).
Le malheureux « coquin » se tint coi et
attendit.
Le service religieux se déroula d’une far
çon solentneille : le chant des hymnes et
des chœurs était si émouvant que beaucoup de pensonnes pleuraient, sans savoir
pourquoi, et se disaient (c’est de rhistoire
moyen-âgeuse) : « Oh 1 s’il n’y avait que
de la, musique on pourrait se sentir
meilleur ».
Mais le discours vint : ce fut, à n’en. paS
douter, unie oraison, digne d’un Père de
l’Eglise, et le texte (hasard ? Providence ?), fut tout juste le problème des
rieheisses. Inutile de résumer ce sermon ;
nous en avons tous entendu de semblables :
aussi ne songerez-vous pas à vous étonner en appreniant que le débiteur dut se
sentir encouragé, tandis que l’usurier se
sentait mal à son adse.
A l’issue, ùotre brave débiteur ne songea pas à s’échapper furtivement, mais il
s’arrêta au portail et, lorsqu’il vit son
créancier :
«Ah! quel sermon! quelle éloquence!
quele profondeur de pensées ! quels tré-ï
sors d’enseignements ! Que vous en semble-t-il ? ».
« Penh ! Il parle bien, c’est æn affaire ;
pensons aux nôtres! car les affaires sont
les affaires ! ».
Chacun est libre de terminer l’historiette à sa guise, mais une chose est indiscutable ; Les affaires sont les affaires.
« «t
Il iP’y ,a pas, je crois, une autre expression plus répandue que oelle-ci, qui carac
térttse mieux notre milieu, et qui fasse
plus de mlal à notre vie religieuse èt
spirituelle.
Les affaires sont les affaires : ces paroles
veident dire pour beaucoup de gens que
la rdigidu est une affaire, d’ün genre un
peu différent, oui, mais toujours une affaire ; on raisonn.e comme jadis Balaam.
Cet homme, qui pouvait parler avec Dieu,
savait quelle était Sa volonté ; mais il avait
l’âme d’un marchaipd, et il essaya de marchander avec Dieu ; il se dit que peut-être
Sa volonté n'était pas très claire, que Dieu
Me pouvait pas l’empêcher de S’pnrichir
honnêtement aux dépens d’autrui ; il .fut
ensuite tué par les enfiants d’Israël, mais
cela ne fait plus beaucoup d’impression
parmi nous ; ne dit-on pas, tout bas :
mieux vaut mourir niche' que vivre ‘
pauvre ?
Les affaires sont les affaires ; par conséquent si une affaire exige des méthodes
qu’unie 'autre affaire condamne, il faut
choisir : en suivre une et lai^r l’autre.
Or la religion est une affaire terriblement
norirpratique : èHe a des narmes absolues,
des lois, des exigences personnelles, qui la
rendent incompatible avec beaucoup d’uffair es et alors, hélas! on laiæe de côté
rEghse, on néglige la vie de l’esprit, car
la religion est une affaire qui ne rend pas
beaucoup, matérieflement, et qiii' exige...
tout : toute une vie, tout un corps, toute
une âme.
Les affaires sont les affaires! QuéUe affirmation commode ! Le marchand, qui s’est
enriohi, l’ouvrier; qui a mis quelques épargnes de côté pour sa vieiUœse, le profiessionniste qui s’est assuré un repos tranquille, tous; s’occupent avec zèle de leurs
affaires pour pouvoir ensuite jouir d’une
modeste rente qui permette une vie sans
soucis et préoccupations matériètles. Appliquez ces maximes à la vie religieuse :
que de gens qui vivent de rente !
Oh ! je sais bien qu’ils ne sont )>aS nombreux ceux qui ont une vie juvénile religieuse active (les paroles ne comptent pas)
pour se reposer ensuite; on n’est pas si
illogique, chez nous ! Mais le trésor de nos
pères... '
Toutes les années, au moins deux fois
par an, au quinze août et au dix-sept février, nous le rappelons ; seulement il ne
faudrait pas oublier que 'nofre vie religieuse est une affaire spirituelle ; nul trésor, dans ce domaine, ne peut durer si’il
ne devient la cause 'd’une activité : il doit
devenir niotre patrimoine individuel, agissant à chaque instant en nous. Dans cette
sainte querelle que devrait êtrè une vie
chrétienne, il n’y a point de place pour
des trésors soigneusement fermés.
Les affaires sont les affaires ! N'oublians
pas que la colère de l’Etemel s’alluma com
tre Balaam, qui avait laissé la voie de la
justice pour ses propres affaires, et que
les Israélites le firent périr. g. c.
Viennent de paraître:
Jean Jalla : LES TEMPLES DES VALLEES VAÜDOISES. — Libreria Editrice
« Bottega della Carta » - Torre Pellice. —
Un volume, 90 pagine, L. 4,50. (Voir en
4® page).
» « «
Ernesto Gumpiccoli : DISCORSI RELIGIOSI, con notizie biografiche redatte da
Giovanni Rostagno. — Libreria Editrice
Claudiana - Torre Pellice. — 'Un volume,
372 pagine, L. 8. .
I*
2
nameinile Ustttqiie
i tiaim lei (alieei
Nous rappelons les réunionis commémoratives, qui auront lieu à l’occaision de la
Promenade Historique, y convoquant toute
la population vaudoise ;
A Sibcmd (Bobi), le 3 septembre, à
9 h. 30. Orateur M. A. Costabel, modérateur de l’Eglise Vaudoise. Hymnes N. 2
et 297.
A Picm Prà (vers Rocca Bera), le 4 septembre, à 11 heures. Orateur M. Jean
JaJla, professeur. Hymnies N. 20 et 298.
A la, Balsüle (Masse!), le 5 septembre,
à 10 h. 30. Orateur M. Ernest Troin^ pasteur, Hymnes N. 9 et 296.
Au Guigou de Prali, le 5 septembre, à
17 h. 30. Orateur M. David Jahier, professeur. Hymnes N. 10 et 299.
PiSa'Pra du Tarn (Angrogne), le 6 septembre, à 10 heures. Orateur M. Jean Bonnet, pasteur. Hymnes N. 23 et 135.
A Chanfaran (Angrogne), le 6 septembre, à 16 h. 30. Orateur M. Mario Falchi,
profiesseur.
[iliIDJ.
Depuis bien des années les Vaudois de
Genève se réilnissent, le dimanche le plus
proche du XV août, autour du monument
.de Frangins qui rappelle le départ des
héros de la Glorieuse Rentrée. Quelle
beauté que ce petit bout de plage, au bord
du Lac Lém'an, en face des Alpes majestueuses ! La nature calme et riante invite
au recueiEememt et à la joie. Tout nous
aide à transformer l’émotion qui fait battre nos cœurs, en prière ; et un chant de
louange s’élève de nos âmes; vers le Dieu
qui accompagna nos pères dans leur entreprise si périlleuse et leur donna la victoire, vers le Dieu qui « dans ces jours encor est prêt à nous bénir ».
La pelouse qui entoure le monument est
d’un ordre parfait et des fleurs en garnissent la base : hommage fraternel de la population de Frangins, dont rhospitalité est
digne de celle de leurs ancêtres, qui dans
bon nombre de localités de la Suisse ont
accueilli nos Fères aux heures douloureuses de l’exil. A côté du monument, flotte
le drapeau aux couleurs italiennes de la
« Société de Secours Mutuel des Va,udod3
du FLémOnt», fondée à Genève en 1845.
Farmi les Suisses présents, l’on remarque
quelqu’un qui a assisté, à l’inauguration
du monument, en 1889.
— A Onze heures, la cérémonie commence. En présence d’un bon nombre de
Vaudois let de frères suisses, M. le pasteur Frédéric Balmas donne lecture d’une
portion de i’Elvangile. Au cours de la méditation qui suit la lecture, inotre cdlègue
lit plusieurs noms des héros de la « Rentrée », les noms que l’on retrouve dans les
groupes des personnes présentes. Après la
méditation, une prière.
M. le chev. Emile Benech, qui depuis
tant d’années préside la Société Vaudoise
de Genève, l’organisateur infatigable qui
■— .aiinisi que sa Dame — a gagné l’affection de tous, évoque quelques souvenirs relatifs à l’évènement que nous célébrons.
Il lit quelques pages du livre récemment
apparu sous le titre ; « Le tambour roula ».
L’auteur, qui vient de Neuchâtel, est là,
avec nous, et M. Benech l’invite à parler.
M.me Donette Berthoud nous adresse une
allocution exquise, qui est comme un bouquet de fleura d’où s’exhalent les parfums
de la, modestie, du talent, de la poésie, de
la foi, de l’amour chrétien. Combien M,me
Berthoud aime notre peuple et son histoire ! Tout récemment, M. J. H. Meille
a donné aux lecteurs de l’Echo une recension du beau livre de cette Amie des
Vaudois. Qu’il nous soit permis de recommander chaudement à nos familles vaudoises de se procurer le livre de M.me
Berthoud. A l’oœasion du prochain Synode ils le trouveront à la « Librairie Hugon » et à la « Bottega deUa Carta ». Le
tambour rouM est un livre que nous' devons lire ■et faire connaître. Que son au
teur veuille bien accepter l’hommage de
notre rectainaissaince.
Une autre alllocaition : celle du syndic de
Frangins, ïif. le itolohel Yemin, qui chaque année vient exprimer sa sympathie
pour le Pfeuple Vaudois. Et il ne se limite
pas à un discours : voüà le Corps musical
de Frangins que le Syndic fait venir chaque année, et qui encadre les discours dians
de belles pièces de musique fort bien
exécutées.
Enfin, le soussigné porte les salutations
et les vœux de l’Eglise Mère, et délivre
le message affectueux qui lui a été confié
par le modérateur, M. V. A. Costabel. En
s’appuyant sur un détail caractéristique
de l’hisloire du peuple d’Israël, il affirme
que la victoire ¡est assurée à l’Israël des
Alpes dans ses difficultés, dans ses luttes,
dans ses devoirs, pourvu qu’il soit fidèle.
Après... d’est un peu comme a,ux Vallées : un délicieux pique-inique, j>u.is de
bonnes, conversations entre représentalnts
de diverses paroisses, puis le chant du « Retour 'he l’Exil » et du « Serment die Sibaoud». Mais il nous semble qu’ici, dans
ce petit ■coin de terre sur lequel nos ancêtres cnt plié le genoux avant de s’embarquer sur la surface bleue du Léman, il
nous semble que le chant vaudois évoque
des 'souvenirs plus forts, qu’il nous fasse
davantage sentir notre petitesse- et la grandeur divine, la faiblesse de notre foi et la
grandeur de l’amour de Dieu, et nous inspire une plus grande fervem dans la
prière, une plus grande certitude de
victoire.
— Talnidis que ces sentiments agitent mon
cœur (et ein l’agitant,l’apaisent), je pense
à ma petite Eglise de Venise. Un fait particulier sert de trait d’union. Efi effet,
voilà devant moi M. Albert Gönnet, de FralaroBSa (paroisse de Frartustin) et sa bonne
compagnie, dont la fille ¡est pour l’été au
« Li'do ». Or M.lle Marguerite Gönnet est
une artiste de talent, qui lest très appréciée lorsqu’elle joue dans les Eglises de Genève. Et lorsque, dans notre modeste Chapelle de Véniise, elle dégage de son vidîan
des accords exquis, c’est une vraie émotion
religieuse qui gagne les cœurs. Qu’elle reçoive ici notre reconnaissance : elle fait
honineur aux Vaudois, et aux Vaudois de
Genève. G. Bertinatti.
Les noms vaudois.
En examinant les cartes topographiques
d’une région que l’on connaît, il est aisé
de remarquer la facilité par laquele 'les
noms des localités, hameaux, etc., peuvent
subir dœ altérations et des transformations qui arrivent, parfois, à les rendre à
peu près méconinaissables. Cela dépend de
ce que la plupart des topographes, surtout
quand ils ne sont pas... indigènes, croient
bien faire — et ils ont, il faut bien l’adm-,ettre, de boinines raisons pour cela —
de traduire, dans là langue officielle, les
noms locaux : voire les Jouves qui deviennent Giovo et les J alla qui deviennent Ger
lati ; et il est bien facile de contrôler cela
dans nos cartes militaires. Ils sont laen
drôles, pourrait-on -dire, ceux qui prétendent mous enseigner les noms de nos hameaux ou -de nos montagnes (on trouve
Paiavais corrigé en Paravas) : et c’est
étrange, en effet; mais il y a des trfàisformations et des traductions de noms
bien plus intéressante et édifiantes que
celles-là. Quant aux noms géographiques,
trameat : il n’en vient aucun mal, après
tout, même s’il nous arrive de trouver des
noms grossièrement estropiés ou gâchés
sur des cartes ; ces nom-s-là restent toujours ce qu’ils sont ; mais il s’agit, ici,
'des noms vaudois de famûle. Si le nom
termine par une consonne, il n’en coûte
pas trop cher de la redoubler et d’y ajouter une voyelle ; si la finale est une voyelle,
l’affaire peut sembler un peu plus compliquée, et l’on pourrait citer un tel exemple où le nom a été totalement transformé, au point qu’il faudrait savoir quelle
est son origine pour arriver à le reconnaître. Four des raisons qu’il est fort aisé
de comprendre, ce n’est point ici le cas
de porter des exemples : cela ferait néces
sairement paraître la chose i>erso!rtnelIe à
plus d’un, tihîdis que nous tenons à éioignler de nox:^ cette intention, qui n’a pas
ràiSon'd’être et qui serait odieuse aut®nt
que possible. Mieux vaut se poser cette
question : pourquoi certaines personnes
tieninenfeelles à transformer leur nom de
famille ? La raison n’est pas difficile à
trouver : ou se gêne d’avoir un nom exotique, et l’on croit être bon patriote en
changeant 'la terminaison du nom de Son
père. Il nous est arrivé de nous entendre
dine, par quelqu’un qui avait été frappé
par 1’« exotisme » de notre norii : « Mais...
êtes-vous citoyen italien ? ». — « Bien,
oui : ça vous étonne ? ». Eh bien, c’est ça
qui a l’air de froisser certaines personnes,
qui n’hésiteUt pas à entamer des démar^
ches pour ranonoer légalement au nom de
leurs ancêtres, jusqu'à leur i)ère. Il arrive ainsi, de temps à autre, de lire dans
un faire-part ou dans les colonnes des journaux que le tel a la douleur d’annoncer
le départ pour la patrie -céleste de son
bien-aimé père, qui résulte avoir un autre
nom que son fils ; parfois, la sœur n’a pas
le même nom du frère, ce qui fait que l’on
peut assister au spectacle d’une famille
aux deux noms à la fois.
Au fait, ces transformations ou altérations n’ont pas l’air sentimental et ne dé-montrient pas un attachement très fort à
la famille, soit la famille carnale, soit la
famille spirituelle vaudoisie : que .notre
nom soit italien, français, hongrois ou pa-pouase, c’est notre nom, et qu’fl reste ce
qu’il est. Quant à notre patriotisme, ce
n’iest pas là qu’il nous faut le démontrer :
le peuple- vaudois en a donné d’autres
preuves. En lisant la liste de nOs cinq
cents morts dans l’entrée du Convitto, à
La Tour, on remarque que la plupart d’eux
n’aviaient pas été de raauvais Italiens, tout
en n’ayant pas changé leurs noms ! Et
c’est dans cette liste que l’on i^ut faire
des études sur les différents noms vaudois,
et sur leurs corr-ections et transformations. Si quelqu’un de nos lecteurs (mais...
y en aura-t-il eu ?) voudra faire cette
étude, il s’apercevra que cette mode de
transformeir les noms ne revêt pas encore
les caractères d’une plaie, et que la plupart dœ Vaudois ont conservé leurs noms,
sans vouloir les « moderniser ».
emm. t.
A bout de patience. Mon quotidien m’apprend qu'’ume jeune fille prit du poi«)n
parce qu’une querelle avait éclaté entre
ses parents et ceux de son fiancé, et qu’ils
étaient déterminés à empêcher l’union
projetée. Or, au moment où elle commettait cet acte désespéré, les parents étaient
en pourparlers. Les difficultés étaient aplanies; l’entrevue s’était terminée par un
échange de baisers de paix et les deux
familles aillaient joyeusement bénir lunion
du jeune couple.
La jenine fille fut aussitôt informée de
l’heureuse direction que prenaient ses affaires. Naturelement elle désirait vivre.
Et que n’aurait-êllie pas donné pour marcher, la main dans la main, avec cdui dont
la pensée reonpliissait son cœur I Mais,
c’était trop tard. Le poison avait fait son
œuvre de mort.
Four le chrétien, il n'y -a pas de situation désespérée. On ne peut jamais dire
ce que le prochain détour nous apportera.
Vous ne pouvez savoir de quelle manière
glorieuse votre patience peut être récompensée. Il faut parfois attendre longtemps
la délivrance : un jour, une semaine, un
mois, des annéœ peut-être. Mais d’une manière ou d’une autre, la délivrance se produira. Un héritage nous est destiné. Tôt
ou tard nous recevrons notre fortune, si
nous ne nous conduisons pas de manière
â en perdre le titre.
Et «quand je parle de fortune je ne
songe pas Uniquement à l’argent. L^argent
est une commodité; il est très bien à sa
place. J’aime à en avoir un peu dans mes
poches. Mais la fortune vraie — le contentement d'esprit — ne s'obtient pas à prix
d’argent. On l’obtient par la patiencei, à
la sueur de son front, faisant bravement,
face à l’adversité et comptant toujours
■sur le secours de Dieu.
Rédemption de ht nature. En générai,
les chrétiens sont incertains sur 'le sort
réservé au monde physique — le monde
des ruisseaux et des oiseaux, deg papillons et des fleurs. Quelquies-uns disent
qu’il est oiseirx d’y songer, et pourtant
la Bible en parle beaucoup. Mais « l’interprétation littérale d’expressions orierif
taies» répugne à l’esprit critique mo- fi
derne, nous dit-on encore. Toutefois, quel- -j
ques-uns d'entre nous croient encore que
la Bible a été écrite pour les simples, et
nous acoeptons ce qu’elle nous dit comme
elle le dit.
Dieu créa Adam et le pla-!^ dans un
monde de paix. Il ne S’y trouvait ni effusion de sang, ni violence, nti douleur.
Les animaux et l’homme y vivaient en
paix sous le régime végétarien. Le péché
fit son apparition et la scène changea. Le
règne des dents et des griffes fut inauguré. La violence et le meurtre envahirent la création entière ; Ite animaux s’entre-tuèrent ; le jardin devint une jungle ’
et l’homme se seintit malheureux. « Et '
jusqu’à ce jour, nous dit Saint Paul, la
création entière soupire et souffre les
douleurs de l’enfantement».
Mais tout au travers de la Bible, les
écrivains sacrés nous parlent d’un temps
où la nature recouvrera sa beauté originelle et l’harmonie qu’éUe a perdue par
le péché. « Le loup -habitera avec l’a^nle&a,
et la panthère se couchera avec le chievreau. Le veau, le lionceau et le bétail
qu’on engraisse, seront ensemble. Un pe- j
tit enfant les conduira. La vache et l’ours ^
auront un même pâturage. Et le lion* |â
comme le bœuf, mangera de la paille. Il J
ne se fera ni tort ni dommage». Ce lantgage suggère évidemment un retour au ",
végétarianisme de la Genèse et à la con- |
dition édénique. Lisez-le dans son entier j
pour en saisir la richesse et le charme I
(Esaïe XI, 6-9). Le prophète Osée parle
aussi d’une « alliance de Dieu avw les"
bêtes des champs, les oiseaux du ciel et
les reptiles de la terre» (II, 18). Saint'1
Paul déclare également que « Dieu a
voulu, par Jésu's-Christ, tout réconcilier
avec lui-même, tant œ qui est sur la terre^>i
que ce qui est dans les deux » (Col. I, 20). '
Saint Pierre prodame le « rétablissemeiat *" ï
de toutes choses» (Actes III, 21). Et le ': J
Livre de l’Apocalypse nous parle d’un ÿ
«nouveau dd et d’une nouvelle terre»,
où les descriptions des prophètes trouvent
leur place marquée.
Faites la part qui vous convient au langage figuré ; mais il m’est im,possible de' {
croire que ces touchantes descriptions des ;
prophète ne sont toute que jeu d’imagi- ’
nation. Je crois qu’elles nous promettent
la réalisation de l’âge d’or dont nos rêveB .
séculaires ne «>nt que des caricatures.
Qu’en dites-vms ? Un juge de l’Ohio
vient de décréter qu’un établissement^;
d’éducation supporté par les deniers publics n’a pas le droit de congédier un élève ;
pour la raison que ses progrès ne sont
pas reconnus suffisants par ceux qui diri- 1
geftit l’institution.
Selon cette décision* un. élève bouché
pourrait fréquenter l’école toute la ■vie et,,
ainsi occuper une place qui pourrait êtré
remplie avec avantage par un autre. A oei “i
point de vue, la dédsian ne paraît paît isage. Elle a pourtant ses avantages. Il ari
rive qu’un enfant est arriéré par la faxrt®'f
du maître plutôt que par la deme. Lefi ^
obstacles ne se trou’ventepas 'toujours date
la tête de l’élève : ils peuvent æ trouver
dans la méthode du' maître. Certains eiv» ;,î
faints, intelligents sous bien des rapports, 'í
se montrent stupides sous d’autres. Cefr t"
tains enfants ne i>euvent rien apprendrstÿ
d’une manière et peuvent apprendre d’uP® i|
autre. Frenofns un exemplet.
Une maîtresBe fut chargée d’un© cJaSî^
où se trouvait un© petite file qui fréqueiï*^,
tait l’écote depuis deux ans et elle n©
naissait pas encoré l’alphabet. Je l’ap;
Suzanne parce que ce n’était pas son noiffl |
La commissiaa scolaire se demandait si
lie serait pas sage de la oooigédier dêfirulw
3
r
T ^
P
ornent; lelle n’apprendrait jamais rien,
disaiton. La noniveU© miaâtresBe étudia
l’einfalit aviec amour. Elle fut bientôt persnï&dée que Suzanne avait plus d’inteHi^ence qu’on ne lui en attribuait. Elle découvrit que cette élève éprouvait de la
difficulté à saisir les .idées abstraites ;
les id^ concrètes faisaient appel à
fion esprit. Vous savez, une chose abstraite
est une chose que vous devez imaginer,
tandis qu’une chose concrète est une chose
.«juB vous pouvez voir. Cette découverte
faite, la mmtresBe procéda ainsi : elle
traça uVi coq au tableau noir.
« Maintenant, dit-elle à Suzanne, peux-tu
ane dire ce que j’ai tracé ? — Oui, MCadame,
'C’est un coq. — Trœ bien. Je vais maintenant écrire COQ au-dessous du., coq ».
Elle remit alors un livre à l’enfant et la
pria de chercher combien de fois elle pourTiait y trouver le mot COQ. Suzanne l’y
trouva un certain nombre de fois.
« C’est très bien, fit la maîtresse. Maintenant tu vois que le mot COQ est composé de plusieurs pièces. Il s’y trouve c,
■O et q». Et la maîtresse traça distinctement les trois lettrœ au tableau et demanda à l’enfant de les étudier avec Soin
et de les chereher ensuite dans son livre.
' Bientôt Suzanne fut à même de distinf guer entre c, o et q. La maîtresse lui con■ tiniua ses leçons. Au bout de quelques
jours, elle possédait son alphabet, et, en
«quatre mois, die savait lire.
{L’Aurore). E. A. Cükdy.
o-o-oooo ooooooooonoo nooo
Prohibes d’édiication
3“»e Série.
C’est entendu...
On m’a souvent fait faire des courses
inutiles et je ne serais pas sincère Si je
•disais que je n’en ai pas éprouvé du dépit. L’expérience que j’ai faite, à maintes
reprises, les. lecteurs la font eux aussi continuellement, ce qui ne veut pas dire
qu’elle Soit agréable, loin de là : le but de
ces ligines est donc de combattre une bonne
bataille contre l’habitude de faire des proTO'esses sans penser à les maintenir.
Nous nous limiterons à prendre en examen les promesses faites par des ouvriers et
professionnistes travailiamt pour le public.
Voici ce qui arrive asisiez souvent. Volus
avez besoin de quelque chose pour une
date déterminée et vous' obtenez le plein
•consentement de oelui qui doit vous la faire.
Vous fixez le jour où vous viendrez la
retirer, vous insistez pour être sûr qu’il
n’y ait pas de malentendus : pour le tel
jour ? — C’est bon.
Le jour fixé, vous arrivez ponctuellement d’après l’accord, et c’est à peine si
l’on vous reconnaît ; on vous dem,ain.de ce
que vous voulez, comme S’il s’agissait d’uhe
nouvelle 'commande que vous viendriez
faire.
Bien souvent on se démontre surpris: de
votre visite ; on s’étonne que vous soyez
•de parole, que vous soyez là vraiment le
jour fixé, au lieu de venir, pour plus de
■Sûreté, quelques- jours plus tard.
L’éducation a quelque chose à dire sur
ce point : tout d’abord œ n’est pas gentil
de faire courir d’autres personnes inutilement, de les déranger pour rien ; aSsez
. souvent elles doivent verïir de loin, elles
perdent du temps et se fatiguent : on ne
' devrait pas foublier.
Mais lors même qu’il n.’y aurait pas' de
grands dérangements, l’habitude des promesses vaines serait à condamner, car ele
démontre de la légèreté, de l’insouciance,
de l’imprécision.
Il est évident qu’il est des cas de force
majeure où il est impossible de faire face
à ses engagements, et aucun ne prétend
l’impossible, mais il faut réagir contre les
transgressions faciles à éviter.
Comment se fait-il que tant de gens ne
soient pas ponctuels, pour ce qui regarde
leurs promesses?
L’examen des causes suggérera, nous
l’espérons, le remède.
On promiet avec légèreté, sans se rendre
compte du travail que l’on a entre les
mains : on demande des souliers, un habit
neuf pour un tel jour, et c’est accepté, sans
autre, car an ne veut nullement pendre
lin client. Mais comirfônt promettre si
d’autres en grand nombre attendent déjà
^ et il est matériellement impossible de pou■' Voir faire le travail pour telle on telle
î autre date?
Ayant de s’engager et fixer une dlate
quelconque, Fouvrier ou le pTofessiouniste
' doivent considérer le travail qu’ils ont en
tre les madns, voir s’il en est qu’ils puissent renvoyer sans inconvénients, opération qui ne doit pas être trop difficile
pour celui qui connaît bien son métier.
Il est des gens qui confient tout à la
mémoire et prétendent se rappeler tout;
par conséquent ils :ne prennent note de
rien, ils ignorent Fusage de Vagènda journalier et même d’un simple Carnet de
poche.
Or qu'’arrive-t-il ? Les commandes se suivent, Se compliquent et l’on finit par ne
plus rien comprendre et n’avoir aucune
idée d’ordre chronologique.
Messieurs qui servez le public, n’ayez
donc pas peur de recourir au crayon et
au carnet de poche ; vous verrez que votre
travail en sera facilité et que vos clients
seront contents de découvrir que vous
êtes des gens d’ordre et bien élevés, car,
somme toute, il s’agit ici d’édiucation.
Et enfin, il ne faut pas oublier que nous
ne devons pas penser Beùleraent à nous et
à mos propres commodités, mais aux autres et à leurs: commodités.
Assez Soiuvent il serait aisé de dire :
Aujourd’hui je m’en vais faire un. tour
à la campagne ou à la ville, mais il faut
penser que d’’autres se 'dérangeront pour
venir chercher ce qui leur est dû, et Si je
.ne travaille pas, je leur impose une corvée inutile.
En toutes choses, ce qui triomphe c’est
le moi égoïste, et l’on fait du tort sains
être foncièrement mauvais, par légèreté,
par insouciance.
Quand 'nous nous persuaderons des inconvénients de l'habitude de l’imprécision
et du manque de respect à notre propre
parole., nous aurons rendu un. grand service .aux autrœ et à nous-mêmes.
{A suivre).
PAOLO CALÏINO.
Le 18 (mit, le vénéré pasteur M. Paolo
Calvino s’est éteint à l’âge, de 85 oms,
après une noble^ existence (xmsacrée au
service de Dieu et de son-. Eglise. Sachant
M. le pasteur A. Muston, un des vieux amis
du défunt Paolo Calvino, nous l’avons prié
d’em rappeler à nos lecteurs la riche
personnalité.
« » »
La petite capitale des Vallées Vaudoises:
n’a pas fourni un, ■ grand nombre de pasteurs à l’Eglise, miais ne lui eût-elle donné
que Pa,ul Chauvie, de Rio Crœ, — et ce
n’est pas le ^ — elle aurait fait sa part,
à côté des paroisses' sœurs.
Dans les derniers trois quarts de siècle,
il y a peu d’hommes, parmi nous., auœi
universellemient connus et aimés que celui
dont nous pleurons la perte, quoique Paolo
Calvino ne fût, à proprement parier, un
« leader », ni qu’il .ait occupé de hautes
fonctions ecclésiastiques, puisqu’il n’a même jamais fait partie d’une de nos
Administrations.
Mais, tout d’abord, Paolo Calvino était
lui-mêm'e, non une copie : une personnalité
qui ajv,ait son cachet particulier, sa physionomie propre, son caractère distinctif.
Vaudois de naissance, il le fut de cœur
et il mit on évidence les meilleures qualités d’un peuple forgé sur l’enclume de la
souffranœ, par le marteau 'des plus iniques persécutions, à savoir : la foi inébranlable, la constance, l’attachement au
sol natal, l’amour à la grande patrie. .
Il les a aimées. Ses belles Vallées, ajuxqueUes il revenait, année après année,
avec un renouveau d’enthousiasme et d’affection ; il y revenait s’inspirer dos voix
tragiques du passé et des paisibles harmonies du priésent, pour mieux parler d’elles au:jc nombreux amis étrangers, auprès
desquels il se sentait leur représentant
et leur envoyé. Plus de la moitié de
longue et bénie carriène il l’a passée à plaider la cause du petit troupeau des Alpes,
de cet Israël qui voulait marcher à la conquête, xKiur Christ, d’une Italie longtemps
ma.râtre deSi meilleurs de ses enfants, mais
qiui était sur la voie de se raviser à • la
lumière de la liberté.
Que de sermons, de conférences, de i^aidoyers, de conversations ; que de pamphlets, d’articles de journaux n’a.-t-il pas
livré laiu public chrétien de l’Allemagne,
de la Hollande, du Danemarc, de la Suède,
de la Norvège et de la Suisse Allemande
pour l’éclairer sur la noble entreprise des
Vaudois 'du Piémont et Sur les pressants
besoins de leur œuvre !
Paolo Calvino n’a jamais été le collecteur
importun et obsédant, auquel on voudrait
fermer la porte au nez ; au contraire! depuis les têtes oouron'nées jusqu'aux plus
humbles travailleurs, il a toujours été accueilli comme un ami, comme un frère.
Dans les intervalles de ses dép’utations
à l’étranger, il rfoubliait pas sa vocation
de pasteur-évangéliste. 'B l’avait embrassée honnêtement et en plein, aussi dès
sès premiers pas dans notre champ d’évangélisation il se distingua par son dévouement à toute épreuve et par son zèlei.
Chargé die son sac de voyage, bien rempli
de portions des Saintes Etritures et de
traités religieux, il nie perdit jamais une
ooisaisdon, dans les trains, dans 'les diligences, ,1e long des routes, pour répandre la
bonne semence dé la vérité.
Paolo Calvino n’appartenait pas à la catégorie de ceux qui, une fois licenciés en
théologie, croimt que leur bagage cultural est au- complet et qu’'ils ont fini d’étudier^ Lui, il n’a jamais cessé d’accumuler
des notes de ses lectures et de ses études
variées. Plus d’un, de mes lecteurs Se rappelleront d’avoir vu notre ami, un calepin
ét Un crayon à la rixain, prendre des notes,
au pied de nos chaires, qnd n’étaSent pas
toüjeurs occupées par des orateurs de renom ; mais il savait trouver toujours quelque chose dent il aurait pu se servir; sa
devise, un peu corrigée, semblait être :
«Je prends le bien partout où je le
trouve ».
Chrétien joyeux dans sa foi, ■ affable
avec tout le monde, compatissant aux douleurs de ses semblables, il ne prit jamiais
des airs die hauteur, mais il demieura foncièrement, humble, s’efforçant, comme l’apôtre Paul, de se faire tout à tous.
Ceux qui Font connu de près, savent les
trésors d’affection, qui remplissaient son
cçeur généreux; aussi laisse-t-il un grand
vide au sein de sa famille, où il occupait
la place de patriarche vénéré et bienr-aimé.
Ses amis non seulem.ent, mais l’Eglise
entière, æ serrent autour de la veuve' et
des orphelins pour les entourer de leur
profonde sympathie chrétienne et pour
leur dire à son sujet :
Affranchi avant nous du mal qui nous dévore,
^II n'est pas perdu, mais il nous a devancés.
Arthuu Mustow.
lannnnnnnnnnnnannnnnnan
Pèlerinage Suisse.
Ainsi que nous Favions. annoncé, nos frères suissies sont arrivés à La Tour mercredi, 26 courant. Malgré 'l’époque peu; favorable a)ux grandes assemblées à cause
des travaux de la campagne, uine véritable foule s’était réunie dans le temple
pour souhaiter la bienvenue axrx amis venus de cette Suisse toujours si' hospitalière eniveirs le Peuple Vaudois. Cômme
nous n’aimons pas .les belles phrases qui
ne disent rien, nous n’aEons pas faire de
la rhétorique, mais nous répéterons simplement ces paroles, d’un cantique qui expriment, mieux que toute autre, l’impression et les sentiments qu’a inspirés cette
fraternelle réunion ;
Ah! qu’il est beau de voir des frères,
D’\un même amour tênis entre eux.
Qui s’amuse, autour de nous, à parler
des églises protestantes comme d’institutions nationales et hostiles les unes aux
autres, trouvera cela bien étrange ; pour
nous, une fois de plus, nous sommes tout
à la joie de cdnetater que l’union des
cœurs s’affirme aussi dans la réalité. Frères et sœurs en Jésus-Christ, n’est pas
seulement une affirmation ecclésiastique,
nous l’avons senti mercredi dernier, et
nos frères suisses Font oerteS senti eux
aussi, dans l’accueil plein de sincérité et
d’enthousiasme.
A 11 heures, le temple, est bondé et
l’église salue noB frères par le son harmonieux de l’orgue ; après la prière et le
chant d’un cantique, M. le pasteur Jules
Tron' se plaît à faire ressoirtir les liens
qui, par: te passé, oint uni les Eglisesi Vaudoises des VaHées et de Suisse ; il rappelle
la communion spiritueie qui nous unit
axriourd’hui encore et qui vient du profond du «BUT, reconnaissant pour tout ce
qrae nous devons aux Cantons Suisses. Il
termine en rappelant les paroles'de la préface de Olivétan : « Dieu en tout », et en
souhaitant, au nom de son Eglise^ la plus
cordiale bienvenue.
M. le prof. J. JaU'a, avec humour, rappelle les fils qui unissent les Vaudois de
Suisse et des Vallées, et termine en souhaitant une visite qui puisse diurer quelques joursu 's
M. te pasteur Métraux, profondément
ému, remercie pour l’accueil fraternel ; il
dit tout ce qu’est pour un cœur proteS'taint le sol sacré de nos Vallées, ce sol où
chaque pierre a. une histoire ; c’eSt une leçon de fidélité que l’Eglise Vaudoise donne
par son esprit et par son attitude du fidèle combattant.
Après le chant de : « Oh ! Toi, dont les
bienfaits», M. Maurice Gardiol, p&teur
de Montreux et originaire dés Vall^, prononce une fervente prière.
Aprrà (te service religietex dans le temple, l’assemblée se sépare ; nombre de visiteurs découvrent avec joie quelques pa
reints ou amis des parents, qui voudraient
les retenir, au moins pour quelques heures ; quelqu’un même serait obligé à s'arrêter plusieurs jours, pour saluer toutes
les corxnaiSsa'nces inconnues !
Tous se réunissent ensuite au BeU/evwe
pour te lunch -; le Comité organisateur,
dans ,1e but d’affirmer d’une manière tcujouTs plus forte les liens qui nous unissent, a invité les Pasteurs des différentes
paroisses de nos VaÜées, le modérateur de
la Vén. Table, M. V. A Costabel, te comr
missario prefettizio M le càmm. D. Jahier.
Dans un milieu familial, si je puis ainsi
dire, M. le pseteur P. Métraux, qui a dirigé œ pèlerinage, exprime sa joie pour
se trouver dans la capitale de nos Valtóes,
et donne la pairóte au comm. D. Jahier,
qui déclare' tout son honneur pour cette
visite à la Commune qu’il représente et
s’en réjouit. Pour terminer, il porte un
toast en Fhonneur de nos respectives patries, leur soAihaitant : bonheur et prospérité.
M. le modérateur V. A. Costabel, avec
humour, rend hommage à l’amour ^i,
souvent poussé jusqu’au sacrifice, a ajnhné
nos frères suisses.
M. C. A. Tron, doyen de nos pasteurs,
au nom de la vieille génération qui a toujours combattu pour Dieu, Souhaite aux
jeunes de savoir tenir haut l’étendard de
l’Evangile.
M. Staub, représentant die la Suisse Allemande et membre de la Commission Synodale d’Argovie, en s’inspirant de souvenirs de sa jeunesse, où il ■venu en contact avec notre œuvre d’évangêlîsatian à
Gênes, souhaite à notre Eglise de continuer dans son œuvre bénie, et transmet
un message de la sus^dite Commission.
M. le pasteur Vahette, rédacteur de La
Semaine Religieuse, rapp^e les différentes étymologies de Vcmdms pour ídfirmer
son vaudoisisme et rappeler quel doit être
te caractère chrétien complet, dont il voit
un noble exemple dans ,1a figure de G.
Appia.
Qn descend ens’udte à La Tour pour tes
traditionnelles visites au' Musée d’HiStoire
Vau'doise et au « Convitto », où FEglise
offre un rafraîchiæement à nos amis. Un
groupe de jeunes, sous la direction de
M. te prof. E. Tron junior, enlève quelques'
cantiques et chants vaudois ; l’émoticn gagne tous* les œurs et tous finissent par
s'unir aux chanteurs et aux chanteuses en
costume yaudois.
Une bàe et bonne journée, dont te souvenir’restera, dans chacun des présents, riche en bénédiction.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
CONCERT DE MUSIQUE SACRÉE.
Dimanche, 6 'septembre, à 17 heures,
aura lieu dans le temple de La Tour un
concert de musique sacrée. On y exécutera de la musique de Beethoven, C.
Franck, Corelli, Sinigaglia, Pizzetti, Eespighi et M Bruschettini, dans des moroeaux pour soprano, violion, « quartetto
d’archi » et orgues.
L’artiste M.m.e Chiarina Fino-Savio, dont
l’écho des brillants succès obtenus dernièrement à Milan et à Turin est parvenu
jusqu’à nous, soutiendra la partie de soprano, tandis que M. Franz Terraneo, te
jeune et déjà célèbre vidliniste de Milan
et de Como, fera entendre la souplesse' et
la douceur de son art, soit dans les « a
solo » comme dans les « quartetto » poxir
violon, viola et violoncelle.
On peut se procurer les billets d’entrée,
ainsi que tes programmes, dams les principaux magasins du pays et au temple
vaudois.
LICMNIIASIO VAIDESE PARE66IAT0.
La sessione autunnale degli esami avrà
principio col 16 settembre p. v. Il diario
degli esami è affisso nell’atrio delFIstituto.
Rivolgersi, per maggiori informazioni,
al‘ Preside Davede Jahier.
(.j.1 .»¿w (.)», f^.1 (.>, (.jw ,.j., ffjw (4i ^ «*i*
CHRONIQUE VAUDOISE.
LA TOUR. Mardi, 25 courant, te temple
des Coppiers a accueilli une assemblée très
nombreuse, accourue pour écouter le sermon d’épreuve de deux candidats, MM. Mfflriamo Moreschini et Guido Mathieu. Ces
messages ont fait une exoellisnte impression idans tes fidèles. M. M. Moreschini illustra les paroles de l’apôtre aux Galates,
chapitre VI, verset 14, et M. G. Mathieu
celles de l’aveugle guéri par le Chrtet :
Saint Jean, chapitre IX, verset 25.
SAINT-JEAN. Jeudi, 20 août, dans notre temple, a été célébré te mariage de
M.lle Edvige Revel et de M. Frcmz Terraneo; la cérémonie a été présidée par
le père de l’épouse, M. le pasteur D. Revel, de Còme. Les époux et les invités se
réunissaient ensuite pour un kmch intime
où MM. te modénaiteur V. A. Costabel,
4
dock. D. Turin, dock. B. Revel, porkèneoik
deis koasts en l'honneur de l’heureux cou.i)le,
— Dimanche, 23 aoûk, sous les châkaigniers des Brunets (Bricherasio), a eu
lieu une réimiqn pour les disséminés de
nokre paroisse. MM. L. Rivoire ek G. Berk
s’adnessèrenk à nos frères de ces localikés ;
somme touke, une bonne réunion., à laquelle oollaborèreink par leur présence ek
par- leurs chants quelques Unionistes qui
avaient aecompagné le Pasteur.
— Mardi, 25 courant, ont eu lieu les
obsèques de M.me Césarine Coucourde,
mariée à Jacques Revel, décédée aux Ayrals le 24 août, à l’âge de 73 ans, à la
suite d’un douloureux accident. M. le pasteur L. Rivoire présida les obsèques imposantes, et M. le pasteur L. Rostagno finit par une fervente prière.
— Aujourd’hui, vendredi 28, les portes
de la Saüe Albariïi s’ouvriront, toutes larges, pour laisser passer le public qui s’annonce très nombreux ; oette affluence est
plus que justifiée, vu la glorieuse tradition et la bonté du but que le bazar (et...
buffet) du Printemps se propose ; aussi
faut-il espérer que beaucoup de monde
voudra coopérer à oette œuvre si agréable.
— Dimanche prochain, D. V., le culte
sera présidé i>ar M. le pasteur L. Rostagno.
Les Temples des Valides Vaadoises.^'^
Ils étaient plus nombreux, jadis, les
lieux de culte, modestes et sans ornements,
dans nos Vallées, et pourtant ils suffisaient
à peine aux foules qui accouraient nombreuses pour écouter les paroles de vie
éternelle ; aujourd’hui, au contraire, ils ne
sont guère nombreux -nos temples et, cependant, ils suffisent, hélas ! amplement
aux auditeurs qui s’y réunissent.
Jadis, de Saluceis, Busca, Dronero, Oaraglio. Cuneo, des âmes assoiffées accouraSient au- Chabas, Surmontant obstacles et
périls de tout genre, peur écouter les puissants appels d’un Gioffredo Varagliia, d’un
Scipione Lentolo ; aujourd’hui, pendant
l’été, quand le temps est favorable et les
routes sont m bon état, c’est à peine si
quelques rar^ auditeurs entrent dans ce
sanctuaire où s’arrêtaient las nobles seigneurs de Moretta, Cardé, Vilanova Solaro.
Miáis laissons le présent et ses misères ;
retournons au passé, non pas pour nous
glorifier d’un héritage de gloire, de fidélité, de sacrifice, qui ne nous appartient
que dans la mesure où nous savons .nous
sacrifier au fidèle service du Roi de gloire,
mais pour retremper inos forces dans cette
admirable page de l’histoire de la Providence divine, qu’est l’histoire de nos
temples.
‘ Nos pèneS n’ont certes jamais limité la
notion et le culte de Dieu par l’expression
matérielle du temple; mais oelui^i a été
toujours comme un signe de ralliement ;
leur vie sociale étant profondément imprégnée de vie religieuse, le temple, foyer
de vie ecclésiastique, était le centre de leur
vie. C’est pourquoi l’histoinè de nos temples a une valeur exceptionnelle, qui dépasse les limites de l’historiographie ; c’est
rhistoire de la lutte séculaire d’un peuple
pour acquérir le droit de servir Dieu., selon Sia conscience.
Aussi sommes-nous recorinaissants à notre historien, M. le prof. J. Jalla, pour ce
volume : Les Temples des. Voilées Vaudoises, où il a retracé à grands.traits, avec
sa compétence habituelle, l’histoire de tous
les temples de nos Vallées : soit qu’ils s’élèvent encore aujourd’hui témoins d’un présent que le Réveil doit agiter, soit que
* seules les ruines restent encore, témoins
d’un passé qui peut et doit revivre en nous.
__________ ff- c.
(1) J. Jalla : Les Temples des Vallées Va'Wdoises. — ToiTe Pellice - Libreria Editrice
« Bottega della Carta ». — 90 pages. Plusieurs
photographies donnent de l’agrément à ce volume, qui se présente très bien. Prix ; L. 4,50.
COMUNICATO.
Ho il rdaoere di comunicare che YIng. Ludovico Merlo, Commissario del nostro Dopolavoro Comunale, dall’Ispettorato Superiore, in data 10 corrente, è Stato nominato Capo-Zona dei Dopolavoro deUa Valle
(Bobbio, ViBar, Torre Pellioe, Angrogna,
Luser,na San Giovanni, Rorà).
Ciò è evidente segno di riconoecimento
da parte delle Gerarchie Provinciali dell’opera assidua, diuturna, proficua, che da
ainni l’Ing. Merlo svolge con amore e disinteresse per il nostro Dopolavoro, che
deve esdlusivamente a lui se è così fiorente e cosi ben quotato da tutta la
cittadinanza.
Torre PelUce, 20 Agosto 1931-IX.
n Segretario Politico :
Dott. Paltrinieri.
WUOVF PUBBLICflZinNI E RISTAMPE
.Commentario sopra S. Matteo, del Dott. Stewart, riveduto
dal Dott. E. Bosio (tela L. 25), brochure
Commentario sopra S. Marco, del Dott Stewart {ie\a L. 15)
Commentario sopra l'Epistola ai Romani, riveduto
dall’Autore , (tela L. 20)
Iridio è Carità, discorso di A. Monod..................>»
Storia dei Valdesi, del Prof. Ern. Comba, tiveduta dall’àutore
Storia del Cristianesimo, del Dott. E. Meynier, 2“ edizione
Ombretta, di O. Chatpbeyront, racconto per la gioventù .
Pane quotidiano per l'anima (Un brano, un passo biblico,
una strofa di canto, una breve preghiera per ogni giorno
(tela L. 8) »
I Matrimoni misti, di A. Sitneoni, prolusione letta al Sinodo
La Religione Cristiana, di Ern. Comba^ Ugo Janni, Manuale
^ Compendio, delle verità fondamentali del Cristianesimo Nuova edizione interamente riveduta .... »
O Paese, Paese, Paese... Raccolta di 50 Poesie, di Ada Metile
LIBRI PER FAWnilim
Beppino, gioventù del Maestro Hayden, 3“ edizione, illustrato, brochure
Bottoncino, di Lefeuvre, 2» edizione, Illustrato . . . »
Come le Rondini, di N. Donini-Buffa, racconto per la gioventù »
Dialoghi e Fantasie musicali, di V. Sommani ...»
Dietro le Quinte, di Mrs. Walton, 4“ edizione, illustrato . »
Elbano c Rosina, di A. Celli, 2“ edizione . . . . »
La Leggenda del Biancospino, di Jone E. Corion, racconto
per la gioventù...................................»
La famiglia del Missionario, di S. Longo, illustrato . . »
II Pellegrinaggio del Cristiano, di Bunyan, 11“ migliaio,
illustrato (tela L. 8) *
Il mio Nido, di E. Fasanari-Celli . . . . . »
Fanciullezza, di F. Buffa.............................»
L'Erede di Torrcscura, di N. Donini-Buffa, illustrato »
Raggio di Paradiso, di S. Longo .......................»
Le due Stelle, di N. Donini-Buffa.....................»
In mezzo ai fanciulli, di S. Longo .* . »
Ore di Pace, Poesie di B. Pons .............................»
Raccolta di Poesie, 1“, 2“ e 3“ grado, insieme . . . »
La Lampada di Tip................................. »
Spigolature.................................................»
Aggiungere il Y0% per le spese postali in Italia.
L. 20,—
» 10,—
» 15,» 1,» 12,» 15,—
» 3,50
5,
1,
5
12,
L.
3,
4.50
3.50
7,
5,
4.50
3.50
3,
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