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Première 4r»née.
9 Aw» WS.
N. U,
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J^oinf^nal do l’
Voui me serez témoins. Actes I. S.
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Paraissant
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Vendredi (»'
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Suiraní Ut^.vérilé anee ta charité.
Prix dR i.’abornf>î*!*t p.tB a"k
Intérieifr'.................I. 3
SiiÍBae , . ... . , » 5
France. Allemagne . . » 6
(îran3e-Brctagne e* Hollande » 8
On s'abonne ! b Pigneaul an Soreau de l'admioiatratjpn Vat'aon t Icol.
A La Tour chez M. Oii, |rli.litaire.
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¡Nommai r*e.
L’Efrliso vaiidtiiiîp pI l’œuvrp iIp l'Rvanffélisalion. — Appel à la i-oiiversion. —
Correspondance. — ifonrelles religieitscH et
faits divers. — Chrimique Vandoise et locale — Revue Politique. — Souscriplioii.
L’EGLISE VAEDOISE
et l’œuvre de rEvaogétisalion
i
11«
U» autre côté par lequel, pré*
tend-oii, l’Evangélisatiofi a été une
perte plutôt qu’un proât »-> peur
l’EgI ise des Vallées Vandoises, c’est
la quantité d’ouvriers , ministres
de la Parole, instituteurs, évangélistes, que cette oeuvre lui a enlevés et lui enlève chaque année,
et qui, s'ils déployaient datis son
sein la meme activité qu’ils déploient au dehors, y deviendraient
les insiruraenls d'un bien considérable.
Et il est hors de doute — le
dernier Rapport présenté par la
Coniiiiission d’Evangélisatiori au
Synode en fait foi — que le nombre
des ouvriers travaillant à des titres
divers dans notre champ d'évangélisation, ne s’élève pas à moins
d’une centaine , la plupart d'enir'eux originaires des Vallées Vaudoises.
Mais, cela reconnu, pour que
ces ouvriers pussent se dire avec
quelque apparence de raison, enhvés à l’Eglise Vaudoise, deux
choses devraient être préalablement bien établies : la première ,
que ces ouvriers auraient existé
aussi bien sans l’Evangélisation
qu’atvc elle; la seconde que, —
celle supposition étant admise, —
l’Eglise mère aurait trouvé, dans
son sein , de l’emploi pour tant
de monde. Or quvne voit, du premier coup d’œil, combien ce dernier cas est inadmissible? Et pour
ce qiô est de 1 existence même de
ces ouvriers, qui *ne comprendra,
tout aussi facilement, que sans
l’Ëvangélisation ello ne se serait
jamais vérifiée; que c’est k elle ,
avant tout, que nous en sommes redevables; c’est elle qui les a fait surgir ; c’est grâces à elle que ces nombreuses vocations au ministère et
à l’enseignement sé^soni produites?
Quand donc F Evangélisation
; prend-elle, enfin de compte, si non
I ce qu’elle a elle même produit ,
I ce qui lui appartient, ce que l'on
; peut dire avec raison le fruit de
ses entrailles? Au lieu donc de
dire de ces ouvriers, hommes et
femmes, qu’ils nous sont enlevés ,
disons plutôt — l’expression est
infiniment plus juste — qu’ils sont
ajoutés à ceux qui déjà évangélisent dans son sein, pour travailler
au dehors à cette œuvre qui est
l’œuvre par excellence de l’Eglise
Vaudoise, en vue de la quelle surtout elle a été si miséricordieusement conservée et qui , bénie
d’en haut, sera un jour son plus
beau titre de gloire !
Et la preuve que l’Evangélisation n’a nullement fait à l'Eglisemère ce tort que l’on prétend, ressortira plus concluante encore de
la simple considération qui va
suivre, quand est-ce que les paroisses des Vallées proprernem
dites, ont été le plus souvent exposées à des vacances, et réduites
à ce ministère par trop insuffisant
des tours de prédication par quinzaines? Est-ce avant ou après que
l’œuvre de l’Evangélisation eût
été entrepri.se?
. . - *8:
Tous ceux-qui connnissent, d'un
peu près, le vériuble état des
choses, pas un excepté, seront
contraints de répondre; avant!
Et, en effet, c’est pendant 1
longue période durant laquelle nos
trrinîstres de la Parole étaient dans
l’impossibilité d’exercer leur mini.stère hors de l’enceinte des Vallées, que le manque d» ministres
se faisait le plus doulourensement
sentir au milieu de nous , et que
les vacances étaient le plus fréquentes et le plus prolongées.
I>ep«ri« qœ notre Eglise—^ giiâces
à son œuvre d’Evangélisation —a
élargi ses pavillons, ce double
fait s'est vérifié: le nombre des
ministres sortis de son sein, s’est
accru dans de.s proportions considérables (il était do 15 à 20 au
plus; il est inainienanl d’une cinquantaine), et les cas de vacance
sont devenus de plus en plus rares,
jusqu’au moment où ils ont été
rendus à peu près impossibles.
En effet, la résolution votée par
le Synode de 1871 que « lorsqu’une paroisse devenue vacante »
n’aura pu , pour une cause quelconque, se repourvoir de pasteur ,
• la Table y pourvoira d’office...
7'ccovrant, si elle ne peut faire
autrement, d la Commission d’Evnngéhsation pour en obtenir, dans
ce but, un des ouvriers • placés
sous sa direction — cette résolution , disons-nous, à quoi aboutitelle, si non à rendre désormais à
peu près impossible, ce qui jadis
était non seulement possible, mais
très fréquent; ’le manque -prolongé
de pasteur à la tête d'une paroisse
quelquefois même très nombreuse?
Il n’est donc pas vrai non plus ,
à ce point de vue, que l’œuvre de
2
54
LC tÉMOIN
rEvangéliftttUon ait ]4té an tort
fait à rEgliiie Vavdoisa.'- ; '
Malgré œl# néanmc^ps c)b>
jections et les réorinaitukiioQS liaa
partisans de l’ancien état de choses
ne sont pas entièreipeQl‘'«paiBdes.
Si , poarsuivent-ils, tout ce que
vous venez de dire est vrai, comme
nous ne sommes pas éloignés de
l’admeitre . une autr# chose l’est
tout autant et plus encore , c’est
que désormais et cela grâces ex>
clusivement à l’œuvre de rEvan>
gélisation de tous ces ouvriers,
Ministres de la Parole, évangé«
listes , instituteurs . institutrices ,
que vous venez de faire défiler devant noos, et des premier* surtout, seulement les moins bien
doués do coté du talent et de
l’éloquence , consentiront à consacrer leur ministère à nos paroisses
de montagne. Les autres — ceux
que leurs talents et leurs zèle
auront fait apprécier dans les
grands centres où ils ont commencé
de travailler, — y resteront, et
les paroisses des Vallées qui auraient été si heureuses de les posséder à leur tour, et qui en
auraient un si grand besoin , en
seraient à tout jamais frustrées.
Pour montrer combien cette objection, à l’égal de celles que nous
avons auparavant examinées', est
dénuée de fondement, nous n’avons qu’à en appeler aux faits,
plus éloquents en ceci aussi, que
tous les raisonnements possibles.
Sur les quinze pasteurs donc,
actuellement en exercice dans l’intérieur des Vallées Vaudoises ,
combien en compte-t-on qui aient
laissé le champ de l’Evangélisation,
où la plupart accomplissaient une
œuvre béuie, pour accepter l’appel
qui leur avait été adressé par l'une
ou par l’autre de nos paroisses ?
— Au moins hAiit. Hnit'.sur quinze;
et parmi eux des meilleurs 1 Cela
prouve-t-il en faveur des partisans
du point de vue que nous combattons? Non seulement nous ne le
pensons pas, mais, plus que jamais,
nous pensons tout le contraire.
Appel il la conversion
Lire EzicHiEL 33 11.
Les envoyés de Dieu de l’ancienne alliance, comme ceux de la
nouvelle, adressent tous le même
app«l à l^manité; «t oet appel ett
;répé«f'jeoe«tBçiiéeàt parce que les
Ihomnea ' ii’ouf , pbiàl abandonné
- ^leurnaavaia téàia de’^ vie, «t parce que le dessein de Dieu est toujours le máme i notre égard Dieu
veut sauver ftotre âme et rétablir
en nous sonl^image défigurée et
altérée par le péché.
C’est dans ce but que de nombreux prophètes furent envoyés
vers Israël pour le ramener de son
égarement lorsqu'il devint rebelle
à la loi de son Dieu ; que Jean
Baptiste fut envoyé pour prêcher
la repentance et que les apôtres
annoncèrent l'Evangile aux hommes de leur temps et qu’ils les engagèrent sérieusement à quitter
le péché pour vivre selon la justice.
De nos jours, un trop grand
nombre de personnes qui portent
le beau nom de chrétien , vivent
comme si elles n’avaieiil jamais
connu Jésus-Christ, comme si elles
n’avaient pas une âme immortelle,
comme s’il n’y avait rien au delà
du tombeau. Ne nous faisons pas
illusion , chers lecteurs, considérons coin ment ;;ae conduisent un
grand nombre de ceux qui font
semblant d’appartenir à JésusChrist, comment la charité est peu
pratiquée, avec quelle légèreté on
accomplit les devoirs de la religion, quel attachement l'on a pour
les choses mondaines, avec quelle
indifférence on s'occupe des choses
qui appartiennent à la paix de
l’âme. Ah! la vie, la vie religieuse
ne se raanife.ste pas, la vie cachée
avec Christ en Dieu ne donne
point ses fruits, et un grand nombre de ceux qui ont le bruit de
vivre sorit morts spirituellement,
morts dans leurs fautes et dans
leurs péchés.
Nous avons donc besoin, aujourd’hui comme aux temps d’Ezéchiel,
que des témoins fidèles nous pressent de la part de Dieu de nous
convertir, d'aller à Jésus, de
déposer au pied de sa croix le |
lourd fardeau qui nous écrase. Il
ne nous repoussera pas. Il nous attend même à bras ouverts, il nous
fait dire par son prophète ; « Je ne ;
• prends point plaisir en la mort |
• du méchant, mais plutôt que le
» méchant se détourne de sa voie
• et qu'il vive. Détournez-vous ,
• détournez-vous de votre méchante
• voie; pourquoi moarriez-vous. o
> maisou d'^lsrael ? %.
En f»c4 d’un appol aussi affectueux, quoU* sera réponse, cher
lecteur ? Persuade-toi bien que cet
appel témoignera un jour contre
toi, si tu ne {l’acceptes pas ; les
paroles d'encouragement et les
pressantes exhortations que Dieu
t’adresse s'élèvront un jour en accusation contre ceux qui n’en font
point de cas et continuent â malfaire. Bien aimé lecteur, prends
garde que Dieu n’ait pas à te dire
au grand et terrible jour où les
vivants et les morts seront devant
Lui : Je t'ai fait connaître ma
volonté et tu l'as méprisée; je t’ai
envoyé mes serviteurs pour te supplier de te couvertir, et tu as préféré marcher selon le regard de
les yeux: je t’ai donné ma Parole
qui aurait pu t’enseigner le chemin du ciel, mais tu l’ns laissée se
couvrir de poussière dans ta maison; je t'ai donné mon Fils unique,
mais tu n’a point cru en Lui.
Tu soupires après la délivrance,
cher lecteur. va donc à Jésus
pendant qu’il en est temps encore,
dès aujourd’hui, tel que tu es. Il
te donnera la vie et la paix pour
toujours.
. (STornsf^onbance
Florence, le 29 mars 1875,
4e vous parlais, dans une dernière
lettre, des invectives que le prédicaflur du Dôme avait jugé à propos de
lancer contre diverses classes et iuslilulions sociales. Les évangéliques,
eux an.ssi, ont eu leur bonne part des
virulentes sorties du moine Olivélan.
Dans une apologie de la confession
auriculaire, le P. Schiaffino s’en est
donné à coeur-joie contre tous les
adversaires du sacrement , et d’une
façon toute spéciale contre les Réformateurs, qu’avec une urbanité et unetérudilion toute monacale, il a elTublés
des epitbètes les plus injurieuses que
puisse renfermer le répertoire d'un
^ quaresimnlisln ». Luther?... un dissolu laveriiier. Calvin?... mort comme
un chien eni'agé (sic): les prole.slanfs
en général?... des incrédules attitré.*,
puisque parmi eux se trouve le plus
grand nombre des rationalistes modernes.
Les évangéliques de Florence ne pouvaient laisser passer inaperçues de si
grossières calomnies: aussi le Dimanche suivant lisait-on à tous les coins
de rue une affiche portant que le soir
même dans l’église de Vin âfi scr-
3
L8 TArom
55
ra^i, il y aiiraii wiq conifi^eaca, p»*
pulaire destinée à r^iHer Ìe& ^sériions erronées dn prédiealeiir catholique. Dès huit heures la chapelle
était comble, el pendant ftins a’tiôe
heure cet auditoire, forme des éléments les plus hétérogènes (j’y notai
même un prêtre) prêta une attenlioa
soutenue à la parole populaire et vivante de l’orateur, un des anciens de
l'Eglise qui a pour ce genre de prédication un latent tout spécial.
Après avoir démontré que les litres
dont le P. Schiaffino décorait le protestuutisine, étaient avec bien plus de
raison appliquables à l’Eglise Romaine ;
après avoir corrigé les assertions erronées de son adversaire sur les réformateurs par des citations très appropriées de l’historien Canlù ( que
personne, je l’espère, ne voudra soupçonner de tendances trop libérales)
il alla droit au cœur de la question
el attaqua le sacrement de la confes.<iion au nom de l’histoire, de la conscience el de l’Ecriture, et tout cela
dans un langage si simple, si à la portée de tous, et en même temps si alIrayaul que l’intérêt ne s’est pas démenti un seul instant.
El pour que l’impression ne fût
pas passagère en ceux qui l’avaient entendu, comme^aussi pour que le public
florentin pût juger lui-même de la
chose, l’auteur de la conférence la fit
publier et vendre dans la ville, el en
moins de trois jours on en avàil débité de 15 à 1800 exemplaires.
Voilà donc encore un peu de semence jetée au nom de Dieu el pour
l’avancernenl de son l ègne. Puisse-t-elle
avoirélé reçue dans beaucoup de cœurs,
y germer et y produire les fruits d’une
vie nouvelle. Je crois cependant qu’à
part quelques occasions spéciales comme celle que je viens de vous parler,
où la controverse s’impose, il est difficile d’arriver par ce moyen à des
résultats bien marqués. La polémique
parle trop à l’espnl et pas assez au
cœur: aussi a-t-elle vite fait son temps,
el si l’on accourt encore aux conférences, c’est beaucoup plus par désir
de voir les côtés faibles d’une religion
mis en ridicule et de justifier ainsi
à ses propres yeux l’indifférence et le
scepticisme que l’on a pris pour baniiiéi e, que poussés par un véritable *
besoin de connaître la vérité. La po- |
lémique a fait beaucoup de ruines,
mais il s’agit maintenant de rebâtir,
de réódiiìer, de réveiller!
Là où , depuis quelque temps, je
note avec plaisir un léveil remarquable c’est parmi les successeurs de ces
péagers au milieu des quels Jésus aimait à se trouver durant son ministère d’amour el de miséricorde. Aujourd’hui encore sa voix s’est faite
entendre à celle classe de personnes,
el il a trouvé parmi les employés de
la douane et ue l’octroi beaucoup de
disciples dans les diverses villes d’Italia i
A Florence c’est tout d’abord un brigadier des gardes qui, reçu depuis ■
Ôues temps dans ce^é
}rs d’anetier, par l’éttemple de
sa conduite irréprochable, et par l'inflnenœ qu’il peut exercer sur ses subordonné, un assez gràüd nombre de
ceux-ci à fréquenter nosdleux de culte.
J'hB ai vu venir de cinq à six à la fois,
nienanl leurs parents, leurs amis; chaque
dimanche on aperçoit une figure no
velle, an nouvel untfonue, symptôme
enooui'ageant et dont on ne peut assez
être l'econnaiastinl à Dieu, d’aulanl
plus que ce fait n’est pas iso|é, mais
qu’il se reproduit même sur une plus
grande échelle dans des villes voisines, comme la Spezia el Livonrue.
J’ouvi’e la Gauetla d'Italia et y
trouve un compte-rendu de la céi-émonie d’inauguration du nouveau temple baplisle à Rome: permettez-moi
de me considérer un instant comme
votre correspondant de la capitale el
de vous en donner un résumé:
Le chroniqueur du journal susdit
commence par donner à ses lecteurs
quelques détails sur l’origine det qudla
congreqa dissidente • qu’il fait descendre du fougueux anabaptiste Thomas
•Munlzer, chef des pay.sans révoltés, lors
de la réforme de Luther Ses données
historiques sont en général assez sujettes a caution: ne nous y arrêtons
pas, el passons, sans autre parenthèse,
a la cérémonie qui a eu lieu le 21 mars,
à 11 heures du malin. Quatre-vingts pasteurs baplisles venus expressément
d’Angleterre pour la circonstancp, :S5Sislaient au culte d’ouverture: l’élément
étranger el italien y était au.ssi largement représenté. C'est avec le chant
du cantique du Recueil italien el la lecture du chap. XIX de l’Evangile selon
S' Jean que M. Wall, pasteur officiant
et ministre baplisle à Rome, commença
le service. Après quoi, M. Mazzarella,
dépulé au Parlement, fit un déscoiirs
sur la parole de Jésus sur la croix:
Tout est accompli; el, à ce propos, le
correspondant oe la Naiione. , autre
journal florentin , se demande avec
stupeur « s’il e.sl possible qu’un député
soit devenu le chef de la secte des
anabaptistes i.
d’autres chants s’intercalèrent d’autres discours soit en anglais, soit en italien, el la cérémonie sc termina par la
célébration de la Sainte-Cène.
Le correspondant de la Gazzclla d’Ilalia se réjouit de l’inauguration de ce
nouveau temple dans la ville de l’inquisition; il y voit une nouvelle afiirrnalion
du principe de liberté eu matière de
culte qui flepuisvingl-lmii ans est maintenu en halte, un nouvel hommage à la
libellé de con.science, et un sûr gaianl
pour l’avenir. X.
On nous prie de publicr ce qui siiil :
LA SOCIET.A D’ARTE CRISTIANA nella
Chiesa Evangelica di Wùrtemhevg,
al sig. Professore Cornba a Firenze.
Abbiamo fallo per i membri tdella
nostra Società un’incisione in legno ,
rappreseivlant« ' I» «loria delTentigrazione (tei Valdesi, verso la- fine det
secolo decimo settimo. Questa stampa
è dedicata alla memoria di Enrico Arnaldo e deffe contunìtà dellè quali egli
fu l'eroica guida e il fedele pa.«tore.
Sentiamo il desiderio e il dovere di
presentare una copia del foglio alf’o-'
norevole Tavola Valdese, e prendiamo
la libertà di indirizzare a Lei, che visitò pochi mesi fa il nostro paese, la
preghiera di far ricapitare ai suo dèsllnq
il nostro regalo coi nostri sinceri ossequi.
Iddio conservi e benedica al di qua
e a) di là delle Alpi le comunità
oriunde di quelle valli.
SfuKg.trd, 4 di marzo Í87S.
C. GrAneseik Presidente.
ItauDellee reUgtett0e0
et faits divers.
Itisnet. La cour d’appel de Mimes
a confirmé les sentences des tribunaux
de Draguignan el d’Aix, el a condamné
l’évangéliste Dedien à la peine do 16
francs d’amende pour délit de réunion
religiensé non autorisée. Mais le propriétaire du local, M. Paulel qui avait
été absous en première et en deuxième
instance, a été condamné à Mimes à
16 li anes d’amende. Tant de bruit pour
si peu de chose, et un si grand zèle
pour une si mauvaise cause !
Mtntte, A Naples el dans d’autres
partie.s de l’Italie il y a des prêtres
anii-infaillibilisles qiii se ratlachenl
aux jiiincipes des vieux-catholiques.
Ils demandent au Gouvernement protection; nou.s voudrions que le (Joiivernement les défendît vigoiireu.«emenl
contre le haut clergé ; mais malheureusement en Italie comme ailleurs ,
en Allemagne el en Suisse, ils demandent mieux que cela, c’est d'émarger
au budget. Celle union avec l’Blal est
un des côtés faibles du vieitx-calholicisme et .sera une des causes de .‘-a
ruine.
Êtotne. — Le soir du 10 mars a
eu lieu la 3* .Assemblée générale de
la Société Biblique Italienne sous la présidence de riioriorable Mazzarelia, dépulé au Parlement. Après le chant d'un
cantique el une prière prononcée par
M. Reux, évangéliste Vaudois, le président prononça im discours où il déniontia la folie de la science antichiélicnne el la nécessité de la révélation.
Ensuite M. le .secrétaire T. Gay a lu
le rapport d’après lequel le Comité a
eu entre les mains fpt 4-5.004, 75. Le.s
dépenses provenant picsqiie enlièrement de la publication de la Bible de famille el pourtinepelileparlie del’œuvre
du Colportage, se sont élevées à franc.s
40.003, 34; il reste en cai.sse francs
4.941, 41 qui seront employés à faire
relier la Bible de famille, doiit le prix
est de 6 franc.s brochée, 12 francs re-
4
56
LE TÉMOIN
liée simplement,. et fran<^,48 aveijfj'eiiure de luxe. —3000 eséroplàires .du
Nouveau Testament édité à; Ron^ ont
été vendus; il en reste en dépôt @000.
Le Comité se propose d’augmenter
le nombre de ses colporteurs.
Plusieurs orateurs ont ensuite pris
)n parole.
^Chront(|tte Slaulrobe
et locale
— M. fe député Tégas
nous a fait, vendredi dernier, une surprise et a visité avec la Commission
d'hygiène, avec les syndics de la Tour et
de Luserne S'-Jean, et les docteurs Vola
et Ferrerò, le lazzarel des Ayrals Blancs
et les maisons qui ont eu ou qui ont
encore des malades atteints du typhus.
— Le coms des pasteurs , convoqué par la Table, s’est réuni en bon
nombre dans la Bibliothèque du collège, et, sous la présidence du Modérateur; il s’est spécialement occupé
de la question du réveil de, la vie
religieuse dans nos églises. Après que
les membres de l’Assemblée eurent
échangé leurs idées sur ce sujet important, recommandé d’une manière
toute spéciale par le dernier synode
à l’attention de la Table, des pasteurs
et des consistoires, on en vint à l’élude
des moyens à employer pour atteindre
le but. Parmi ces moyens nous signalons les suivants: la simpleleclnre de la
Bibfe en vue d’en connaître le contenu,
des réunions de prières présidées dans
chaque paroisse par des ministres de la
parole, en vue de faire sentir le besoin
d’un réveil et de demander à Dieu ime
abondante effusion de son esprit, des
conférences locales ou de vallées, des
conférences générales préparées par les
précédentes; à ces dernières pourraient
être invités des ministres ou autres
chrétiens appartenant à d’antres églises
et particulièrement qualifiés pour réveiller les âmes. — Nous apprenons que
la Table, à laquelle le corps des pasteurs
s’en est rapporté pour le choix des
moyens indiqués et d’autres encore ,
s’est réunie et a résolu de faire, pour
ainsi dire, invasion dans nos diverses
paroisses par le moyen de ministres
de la parole envoyés deux à deux. —
Nous demandons au Seigneur de mettre, Lui-même, sa bénédiction sur tout
ce qui sera fait en vue de sa gloire, du
réveil de notre église et du salut des
âmes.
Î^cime politique
itntie. — Toii.s les regards ont
été tournés vers Venise. Le général ,tlénabrea et deux oHiciers d’ordonnance
ont ¿l4^és%né$ pour aller ref^oir
'rEmp#|or Bfançois-Joseph à Corlipons.
Le ro?mi;.lor*EiHmadiièl est arrivé à
1fenise;dimariclie matin et l’Empereur
lundi A ii heures. Le prince Humbert,
la princesse Marguerite et le prince
Amédée se spnt aussi rendus à Venisi,
ainsi que le' président des ministres
et son collègue des affaires étrangères,
le président de la Chambre et celui dif
Sénat. Sans donner à celle entrevue
une importance exagérée, on croit généralement qu'il y sera traité de la
question ecclésiastique et de la question
commerciale, et qu’en général elle ne
sera pas une simple visite de courtoisie sans influence sur les rapports
entre les deux gouvernements.
Le journal YItalie fait une leçon au
Times an siijél de la liberté religieuse
dans notre pays. Nous sommes heureux de pouvoir affirmer avec l’Italie
que la liberté religieuse est respectée
et pratiquée dans toute l’étendue du
royaume , et spécialement A Rome où
bientôt loiiies lés nuances du protestantisme auront de.«, lieux de culte. Encore une fois nous voudrions que la
liberté religieuse fût plus qu’une affaire de tempérament, comme le dit
Ylhilie, qui a tort de se fàclier toute
rouge contre le Times qui n’a exprimé
au fond que ceci: La liberté religieuse
est pratiquée en Italie et le goiivernenienl se doit de la maintenir d’autant
plus envers toutes les dénominations
religieuses qu’il a accoidé de plus
grands privilèges au pape.
ÆllemagMe. ~ Tons les évêques
prussiens ont pris part à la conférence
de Fulda ; ils doivent avoir résolu de
continuer la lutte contre le gouvernement,
S*»1ne. — Le langage de la curie
romaine est toujours le même. Dans
une encyclique que le pape vient de
Îuiblier contre le mariage civil et contre
es vieux-catholiques de la Suis.se il s’exprime comme suit conlre ces derniers:
€ Fuyez leurs cérémonies religieuses,
leurs chaires de pestilence qu’ils ont
l’audace de dresser pour trahir les
doctrines sacrées, leurs écrits et leur
contact. Ayez-tes en horreur comme
des étrangers et des voleurs qui ne
viennent que pour voler, assassiner et
pendre».
— Voici quelques fiagmenis de la protestation que les divers
pasteurs protestants de Madrid viennent d’adresseï' en allemand à tous les
représentants des puissances étrangères
contre la nouvelle loi-décret qui annule, dans les cent jours, le mariage
des prêtres calliolinues devenus pi'oleslants, et les force de rentrer dans les
ordres sous peine de rigoureux chàtimeiils :
« Les soussignés, représentants de
l'Œuvre évangélique à Madrid, persuadés que le décret du 11 février
modifiant la loi du mariage civil, n’est
qu'un premier es.<ai pour l'endre illusoire eu Espagne la liberté des culles,
croient qu’il est de leur devoir d’établir quels sont les poîtife sur lesquels
la liberté prônnise est alteinle par ce
décret et quelle influence il aura sur
le résultat de leur missiofi ».
« La loi des Cortès qui rendait obligalotre le mariage civil a été détruite
par un simple décret du minislère
actuel. Le mariage religieux est de
nouveau proclamé comme le seul réellement valable. Cependant la loi laisse
subsister les unions (cMUSorcios) appartenant fl une croyance autre qu^ la vraie,
lesquelles ont pu être formées ou pourront se former ■par des gens qui ne suivent pas la religion de nos pères et qui
n’ont pu par conséquent les faire sanctionner par le sacrement ».
« En employant le mol consorcio et
non matrimonio, le décret établit que
les unions entre dissidents ne sont
point des mariage.s réel.s, mais simplement des unions. Ainsi donc le mariage. dans la pleine acception du terme,
*esl refusé aux protestants.
« Aucune considération n’est gardée
vis-à-vis des Espagnols proleslanis, ni
conlre ceux que le décret qualifie de
mauvais catholiques, et qui ne pouvant contracter le mariage catholique
encourent par là les peines el les censures de l’kglise.
Le mariage d’exprêlres catholiques,
ayant abjuré leur croyance, est prohibé d’une façon positive, el, ce qui
est pire, c’est que la loi revêt un caractère rétroactif el frappe, enlr’autres,
douze exprêtres qui se trouvent à la
tête de congrégations protestantes espagnoles.
Si celle loi est appliquée, ta persé.cution conlre les communautés évangélique a commencé en Espagne.
Sl^niii CuRKiRLD, .Inhn Jonson.
Kn \pp , pour la mission des Etats-Unis
Flikdnfr représentant l’église évong'Iiquo allemande.
I B. Ahmsirono, on union nvec la mis
sion britanir.qne.
*
Le fait que „la protestation a été rédigée en alleiiinnd lui a été nuisible,
car, à cause de cette circonstance, elle
n’a pas été acceptée par les représentants-des puissances, en dehors de
celui de l’Allemagne el de la Suisse.
SOUSCRIPTION
POUR ON MONUMENT À LA .MÉMOIRE
DU DOCT. CHARLEîî MaL.aN’
Moulant 'le la liste précé'l l 4-21,50
M. Roland Jacques, pasteur )) 10,\iraes Caro!. Vertu el Fissorc )) 20,—
Mlle, .Aug. Iluguenin diacoii. D -2 —
Mlle. Joseph. Arnoulel . . » 5, M. le Docl. W. R. Stewart d 10,M. Em. Long évangéliste . b -T S
Tot*i. . , . 470.50
Ehxkst Robert, Gérant el Adminislniteur.
l'ifiiierol, linpr. Chiaiilore el Ma.scarelli.