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Année Sixième.
2 Juillet 1880
N. 27
ECHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant elîi.q«e Vendredi
Vous me sêves témoins. Actes 1, S.
Sui'oanî la tjérité a*oec îa charité. Bp. ], 15,
PRIXD'A-BBOWWEMBNT.PARiAN Italie . ... L. 3 Tous de PUnson ] de pod|e • 6 Amérique; . . . « 9 On s’wüonne : Pour rZniérteiir chez MM. lea pasteurs et les libraires de Torre Pellioe. Pour VExtérieur au Bureau d'Ad- ministration. Un ou plusieurs numéros sépa- rés, demandés avant'le ti- rage 10 cent.' oliacun. AnnonceB : §5' centimes par ] igné. - Les envois d'argent s© font par lettre recommandé^ ou par mandais sur le Bureau de Pe- yosa ArgentintL.
.Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction du Témoin, Pomaretto (PiDorolo) Italie. Pour l’ADMINISTRATION adresser ainsi : Al’Administraiion du Pomaretto i PineroloJ Italie
^oxnttiaîre.
Ndsj^eiens Synodes. — Le petit troupeau. — Correspondance. — Un député
endormi. “ Enfants brûlés. — Dieu te
voit. — Nouvelles religieuses et faits divers. — Hernie politique. — Annonce.
'*■ "’^KôS'iNClTO'^mODES^
Les pasteurs français.
( Voir le num. 26J.
Après avoir suivi jusqu’au commencement de ce siècle les vicissitudes diverses par lesquelles a
passé notre Ecole générale, ou
latine, èt les développements qu’elle
a reçus, nous revenons à jla fin
du 17® siècle pour mentionner les
épreuves aussi douloureuses qu’inattendues que la malice des hommes et leur aversion pour l’Evangile ont infl.igées à la pauvre
Eglise. Vaudoise à peine rétablie
dans les héritages de ses pères-;
Aussi longtemps qu’il ne slétait;
agi que de résister aux sollicita':
tions de la Cour de Rome et auj
décret de l’inquisition annuUant
.■"t M j ■ . ^ ; t '■). . ^
son propre décret du 23: nfai 1694
pav lequel lesiVuudois , ses fidèles
sujets étaient rétablis dans, leurs
vallées , comme ils y ét^nt auparavant, leurs priso,nnièl|^.,^aient
élargis et leurs enfants leur étaient
rendus, Victor Aroédée li, appuyé
par sau ^fUPi«aurflur.’-^énéfa|'!eV;;eon
avocat général , déploya: la plus
louable énergie; il fit même casser
et annuller par le Sénat le décret
du Tribunal de l’Inquisition. Mais
après. avoir été pendant quelques
années le généralissime des armées
de la ligue formée contre la France
( l’Autrichei, l’Espagne , l’Angleterre etc.) le Duc de,Savpye ayant
fait ( 4 juillet de 1696 ) sa paix
particulière avec cette puissance
était devenu r son généralissime.
Monsieur A, Muston observe avec
beaucoup de raison que^cette circonstance fait plus d’honneur au
savoir-faire de ce Prince qu’à sa
fidélité, (in, |209,). Comme il avait
obtenu par ce traité de rentrer
en.,possessioni de la vallée de[Pérojuse, le Synode Vaudois s’était
empressé de demander à VictorAmédée que leurs coreligionnaires
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de cette valle'e ne fissent désornaais qu’Un seul corps ecclésiastique avec les évangéliques des
autreâ vàlléfes. Mais au lieu de
cette permission, défense leur fut
intimée d’avoir avec eus aucun
rapport religieux.
Cette défense avait été stipulée plir*
un article secret du 18 août 1696;
conçu dans les termes suivants :
« Son Altesse Royale fera publier
» un édit portant défense , sous
» peine corporelle, aux habitants
» des vallées de Luserne d’avoir
» âucunè communication religieuse
» avec les sujets de S. M. T. C.
* '(Sa Majesté très chrétiennè Louis
» X.1V !). -A dater de ce jour Son
» Altesse Royale ne permeUt^a
*> point jpt,e des sujets du Roi de
» Frûnoè s'établissent en aucune
» manière dans les dites vallées. .
* Elle défendra én outre à tout
* prédicateur dé naettrè le pied'
» sur le territoire français... et
» s’engage enfin à M point peri mettre le eulte prétendu réformé
'• dans lés terres qui lui ont été
* cédées • •. Obéissant û cette
iüjonôlion libretD'eüt accèptée, le
Duc de Savoie rendit le D juillet
1698 un édit portant; que tous
les protestants français établis dans
ses Etats, rn&me les tninistres, noriofestaht toütè permièsioa ântérieurêiUent obtenue,' èüésent à,
Sortir de ses Etats, dans Despace
de déuit rnois, soUs peine de la
viei 11 est en outre défendu à tous
les pasteurs vaudoîs de pénétrer
dans les Etats du ÎRoi de France
sous peine de dix ans de galère.
Lé Synode du 12 août de la
tnéme année 1698 a pour titre;
Aétes d^'un.e assemblée tenue à Bohi
le 42 aûM 4698, ô roccas'iûn du
départ des sept pasteurs français
qui se doivent retirer par ordre
de S. A. R., savoir: Arnaud,
Giraud, Jordan, Dumas, Papon,
Montouæ et Javel. Quoique toutes
les démarches qui avaient été
faites pour obtenir la révocation
de cet édit ou l’adoucissement de
ses clauses les plus brutales fussent demeurées sans résultat, les
vaudois qui savaient par expérience combien la pol^ique de
leur Souverain avait déjà eu de
revirements soudains et imprévus ,
conservaient quelque espérance de
voir bientôt revenir au milieu
d’eux ces ministres fidèles que
l’édit ducal condananait afl,'.%nnissenient ; il est même permis de
croire que l’espoii* de leur prochain retoür adoucissait singülièremènt la douleür de là séparation.
L’article 5 des Actes de ce
Synode témoigne de cette espérance, en même temps que de
l’estimé què l’on pfCfes'skit pour
les sept pasteurs frappés de bannissement. » L’àssèmbléë a déclaré
»>• qué si la Providence de Dieu
» rappelait dans ceè vallées les
» pasteurs qui sôut obligés d’en
» sortir présentement chacun re» tourn&ra dam f église qu'il laisse
» vacante •.
S’il n’avait pas été possible
d’obtenir que les, sept pasteurs
nés sujets français fussent retenus
aux Vallées, parceque la volonté,
toute puissante alors, ,du Roi de
France s’y opposait de la manière
absolue, Victor-Ataédée avait laissé
croire qü‘ll consentirait à ce que
les vides causée pas leur départ
fussent provisoirement comblés
par des pasteurs étrangers auéëi,
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mais ïion français. Aussi la mémo
assemblée déléguait-elie le Sieur
Joseph Donnaud et le capitaine
Pastré auprès de S. A. R. podr
demander cette permission. Ce qui
prouve que la requête des ■vaudoia
fut bien accueillie, qu’ils ne perdirent point de temps avant de
faire les recherches néceàsairea
et que pour cet important objet
la SU-isae protestante vint généreusement à leur aide, c'est la
mention qui est faite dès le Synode
du 10 février 1699 de six ministres suisses qui étaient accourus
pour offrir leurs services Ce sont
MM. Isaac Senebier (Chenevire)
de Genève, Jos. Decoppet, Jacob
Dubois, Pierre Philippe-Dutoit,
Philippe Dind et Pierre Abram
Henriod. Ce dernier en attendant
raulorisatïon de lui donner une
église fut placé à la tète de l'école
de Da Tour, Dans la même année
arriva aux ¿vaJÎées un septième
pasteur suisse M, Pierre Abram
qui fut placé à la disposition de
la Table pour desservir provisoirethetit l’é'glise de Mbiieille-Massel.
Uti peu plus tard, c’est-è'dire dès
l’année 170^. nous irouyons parmi
les membires de l’assemblée Syno-i
dale un M. Jean Jacques Latnbericër pâsteür de l'église du Villar,
Mais le ministèfe de çes pasteurs
sqisses n’avaiéfit été que prêté
aux églises des Vallées jusqu’au
jour oh les étudiants vaudois qui
se tr'ouvaieiU eu âsse2 grand nombre' dans les Académies de la
Suisse eussent terminé, leurs étn-'
de?.
Au Synode du 7 octobre 1704
il qn reste encolre déux, hÎM.
Jaûéb Dnhél^^ ï*or.t'à'^;^ céluî
du, '2*8 âvriï," ils' aPAonç^ni que
Leurs Exeellence» de Berne les
rappellent, et rassemblée leur
rend un témoignage d’estime et
de reconnaissance pour le dévouement dont ils ont fait preuve. —
C’est le malheur des temps» dit
le Synode, qui l’empêche de retenir les services de ces deux ministres.
Le petit troupeau
Les images dont se sert le Seigneur
pour faire connaître son église sont toutes
nobles ei expressives. Tantôt il la compare à un édifice, tantôt à l’admirable
organisaiioH d’un corps, tantôt ii une
épouse sans rides ni taches. Içi'c’esl fi
un irpupean dóni il est le divin berger.
Les enfants de Dien sont donc syrnbolisés par la brebis dpnce et humble,
et leurs enfants sont les ' innocents
agneaux. 11 se glisse bien dans l’église
avec les vrais croyants, ^ des brebis
galeuses, même des boncs.et des cbè'
vies, et les enfants de Dieu sans hypocrisie sont en nombre si restreint
qu’on les compare fi un petit irpupeau.
Le mol troupeau donne l’idée d’asseiinblage, probablemertt pour nous
faire comprendre que le Seignem'
n’airne pas voir ses uiscjplp isolés les
uns des autres, et disperses ça et |fi,
|1 y a de grands dangers pour ceux
qui vivent dans Tisoiement, Ils se
privent de la joie qne nous éprou-r
vous dan.s la communipn fralernelle,
et ils ne peuvent point goûlpr com^^
[uenl c’est une chose bonne et agréa-,
blc que les frères demeurent ensemble.
Ceux qui abandonnent nos saintes
assemblées, ne calculent pas combien
ils pçrdeni en agissant de la sorte.
Elle n’esl plus pour eux la bénédiclipn
promise [fi peux qui sont réunis au
nom du Seigneur. El si Dieu n’esi
pas avec eux, par son Saint Esprit ,
i) y aura bien qcelqu'un antre fi sa
place. L’on peut bien dire que si deux
on trois, ou un plus grand nombre
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encore, sont réunis pour mal faire,
le diable est au milieu d’eux pour les
incilcr au péché. Et il les mène loin,
s’ils se laissent guider par lui. Ils s’égarent quant à la doctrine , dont ils
ne viennent plus s’enquérir dans les
lieux de culte, ils tombent de péché
en péché, d’abîme en abîme ; et s’approchent toujours plus du caractère
abominable de Satan qui les dirige.
Voilà quelques uns des dangers de l’isolement, dans lequel se placent ceux
qui perdent peu à peu le chemin du
temple. Ils s’éloignent de Dieu et s’approchent de l’adversaire. Oh ! qu’il
vaut mieux faire partie du troupeau
fidèle, tout petit qu’il soit, de nous
grouper autour de notre bien-aimé
Pasteur, Jésus-Christ qui veut bien
être l’Evêque de nos âmes ! Tous les
nofns donnés à son troupeau indiquent
l’assemblage, — église, réunion, assemblée , tout nous engage à former
la famille dont il est le chef.
11 est bien petit ce troupeau, et
bien faible pour commencer. Seulement' douze ! El encore ce sont ,de
pauvres pêcheurs , sans lettres, sans
influence personnelle ; uiais ce sont
les choses faibles de ce monde dont
Dieu se sert pour confondre les fortes.
Voilà '70 disciples, puis 120 ( .Votes,
I, 15) puis 500 frères (I Cor. xv, 6)
puis 3000 âmes ajoutées le jour de la
Pentecôte ( Actes n , 41 ) puis 5000
personnes (Actes iv, 4), puis, des
millions. C’est vraiment comme le
grain de semence de moutarde, le
plus petit d’entre les grains que l’on
sème qui devient un arbre immense.
Ne perdons point courage en voyant
un si petit troupeau. 11 a augmenté
déjà, il se compte par raillions et il
augmentera encore avant que l’assemblage des saints soit terminé.
Israël ne paraissait pas plus^que deux
troupeaux de chèvres pendant que les
Syriens remplissaient la terre ( 1 R.
XX, 27 ). Néanmoins le petit troupeau
a remporté la victoire sur le grand.
L’Eternel était avec son peuple et
combattait pour lui.
L’Israël des Alpes, notre chère église
vaudoise, est bien un tout petit troupeau, l’une des plus petites églises de
la terre, si l’onjprend garde au nombre
de ses membres. Mais le Seigneur a
combattu pour elle, il l’a conservée
pendant une longue série de siècles ,
et les portes de l’enfer n’ont point
prévalu contre elle. Rome n’a pas pu
abattre Pra-dn-Tour. Le petit troupeau
descend maintenant dans la plaine, il
étend ses pavillons jusqu’à Rome , et
plus loin encore. Dieu a réservé de
beaux jours à notre église , si petite
qu’elle soif, l’essentiel c’est qu’elle
soit fidèle. Ne crains point petit troupeau , car il a plu au Père de vous
donner le royaume (Luc, xii, 32).
Correeponbance
Caltaniselta I0 18 juin 1880.
Cher Monsieur,
Dans une de ses dernières correspondances votre cQurrier de l’évangélisation faisait mention en passant de
la perle que venait de faire l’Eglise
de Riesi, par la mort de quelques
uns de ses principaux iouliens et de
l’éclat avec l^uel la population les
avait accompagnés à leur dernière demeure. C’est là un signe bien évident
que les dispositions de ce pays à notre
egard n’ont pas changé et nous sont
toujours favorables quoique l’enthousiasme ait diminué. Les faits mentionnés auraient paru d’autant plus significatifs si votre correspondant avait
ajouté qu’un prêtre mort, quelques
jours avant un de nos ensevelissements
fut transporté au cimetière au milieu
de la plus grande indifférence et accompagné seulement par quelques
gamins. .Sans vouloir nier la valeur
de ces démonstrations, il est évident
toutefois qu’elles ne suffisent pas à
donner une idée claire de ce qu’est
notre œuvre à Riesi. C’est pour cela
que je désire vous en parler un peu
plus longuement. Des opinions trèsdifférentes et quelque-fois contradictoires ont été émises au sujet de Riesi.
Les uns y voyaient un mouvement
considérable en faveur de l’Evangile;
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pour d’aulres au contraire il ne s’agissait que d’une question de parti , où
l’intérêt religieux n’entrait pour rien.
De là de grandes espérances d’une
part, et de l’autre délusion complète.
Jl n’est pourtant pas impossible de
se rendre compte d’appréciations si
opposées. Si l'on considère que le
commencement de celte œuvre est dû
uniquement à une forte réaction contre
les prêtres, sans savoir encore au
juste ce qu’on voulait; on comprend
que ceux qui se sont rendus à Biesi,
croyant y trouver déjà si non une
église formée, au moins des hommes
poussés par de profonds besoins religieux, prêts à ouvrir leur cœur à l’Evangile , on comprend , dis-je qu’ils
aient été déçus dans leur attente. Mais
n’avaienl-ils pas tort de demander plus
que ce à quoi on pouvait raisonnablement s’attendre? Ils venaient avec
l’intention de moissonner tandis qu’il
s’agissait encore de labourer le terrain
pour les semailles. Telle a été leur
erreur. S’ils s’étaient placés au point
de vue vrai, il est probable qu’ils auraient réussi beaucoup mieux. Comme
champ à ensemencer jamais aucune
localité ne s’esit, présentée aussi favorablement que Riesi et n’a donné lieu
à des espérances plus légitimes. La
réaction contre les abus et les prétentions du clergé a été profonde
elf'durable. Les habitants sont dégoûtés
de l’église romaine et n’pnl aucune
confiance en elle. Ajoutez à cela qu’ils
ont l’esprit ouvert et sont .sans préjugés. La sympathie pour les évangéliques ouvre toutes les portes.
Un homme du peuple pour me faire
comprendre la liberté de pensée dont
on V jouit me disait à Riesi même:
faccia cotüo d’essere qui net centra di
Londra. Üù trouve-t-on ailleurs un
milieu aussi propice ?
Quel dommage qu’on n’aît pas tiré
mieux parti d’une situation si pleine
de promesses ! Par malheur il est arrivé ici ce qui arrive parfois en Sicile.
— Gomme nous sommes éloignés du
centre, on laisse quelquefois une église
dépérir pendant plusieurs années avant
d’y porter remède, soit qu’on ignore
la véritable condition des choses, sbil
à cause de la difficulté du déplace-menl des ouvriers. Peut-être aussi
pense-t-on que tout va assez bien pour
la Sicile. Le fait est que, deux ou
trois ans passés, l’œuvre de Riesi était
réduite à sa plus simple expression.
Heureusement elle s’est remise depuis
lors et rnainlenant elle marche assez
bien ; elle a tout-à-fail repris. i—
Les préunions sont très fréquentées.
L’influence de l'Evangile s’étend au
milieu des, gens du peuple qui, là
comme partout ailleurs, semblent avoir
plus de réceptivité pour la vérité du
salut. Chose très importante, celle
œuvre tend à revêtir toujours plus un
caractère franchement évangélique. —
Ce n’est plus l’œuvre de l’esprit des
hommes, mais celle de l’Esprit du Seigneur. Il est réjouissant aussi de constater que non seulement le nombre
des individus mais aussi celui des far
milles évangéliques va en augmenlaiiL
Les femmes commencent à comprendre
qu’on peut rendre culte; à’ Dieu dans
une salle toute simple, aussi bien que
dans un temple grandiose. 11 y en
avait jusqu’à “âS présentes à l’occasion
•de la dernière Sainte-Cône, quoique
7 seulement soient du nombre des
communiants.
La construction d’une petite église
serait donc d’un grand avantage pour
le progrès de l’Evangile à Riesi, Quelques dames dont les maris appartiennent à l’église m’ont assuré qu’elles
n’hésiteraient pas à fréquenter nos
cultes, si on avait un local nçieux approprié. Figurez-vous quelle influence
leur exemple exercerait sur le grand
nombre ! La dépense ne serait pas
très-forte. En tenant compte de la
coopération des membres eux-mêmes,
on m’assure que dix milles francs suffiraient pleinement. J’espère que les
personnes généreuses qui ont à cœur
l’évangélisation de notre pays ne manqueront pas de s’intéresser à une œuvre
si utile et d’un si bel avenir.
Croyez-moi toujours.
Votre dévoué
J O SUÉ Tron.
6
-S14
IJit JépHté endormi
Nous lisons dans le Chrislian Hé^
raid que pendanl que l’on iraitak la
question du commerce de l’opium dans
le Parlement d’Anglelerife, un dépulié
s’endormit profondément et songea.
— Il paraît que son songe était d’un
oaractèrp pariiculièreinenl tragique,
puisqu’on entendit bientôt le législat
leur crier au secours ! au secours !
meurtre! tneurtrol Plusieurs membres
du parlement aecoiirurent pour réveiller
ce législaLeiîF endormi ; mais celui-ci
nn pouvait se persuader qu’il ne fut
pas en danger, et continuait de crier :
art secours 1 du secours !
U» verre d'eau toîcbe dont on lui
aspergea la figure rayant l'appeté à
ses sens, iili attribua son élql somnqlent anix. teBdancee soporifiques de
la question que l’on traitait. Le journal
, sus mentionné rappelie qu’il y a tant
d'aütres législateurs endormis quand
il i slagit de: veiller an vrai bien du
peuple!' et au maintien des bonnes
mœurs.
Ënfanls brûlés
‘ lue ChrMian Hérald rapporte que
iroiSi enfants ont été: bdulés: à Angola
(Etal»-Unis) le t5 mai dlerraier.
La: mère;, était au bal:■ à quelques
rpHlea :de ^là., et avait laissé dans la
raaiadn seH troie enfante respeclivemenii âgés de 14. ,. de 9 et de 5 ans.
Lei feu ayant pris de la manière que
l'on ne sait: point,, le loili était déjà
tombé lorsque la secours arriva. Lors'
que la mérd insensée, retourna du
bail elle trouva les restes inanimés des
pauvres petits (prêts à être mie dans
le; oeroBeil pour renseveliss'feménK
Getle imère dénaturée capable d’abandonner, ses enfants pour passt'r
dans la dissipatipn un lemps précieux
que Dieu lui commande de racheler
est sans doute une de celles qui disent qu’elle né fait pas de mal en
allaiU à* la danse. Eloignée de Dieu,
elle ne juge plus sainement des choses,
elle appelle le mal bien et le bien
inal et avale le péché comme l’eaii.
Combien ne regrette-t-elle pas maintenant de n’être pas restée auprès de
sa famille où ses devoirs de mère devaient. la retenir!
Dieu te volt.
Un père de la pire espèce qui avait
l’habitude d’aller voler du blé dans
le champ de son voisin prit un jour
avec lui son garçon de huit ans pour
l’aider à tenir le sac.
Ce malheureux père regarda autour
de lui avec précaution pour s’assurer
qu'il n’élail pas. observé, puis il eommenea à mellre les épia dans le sac.
— Papa, lui dit l’enfant, tu as oublié de regarder d’un «ulre côté encore.
— De quel côté, mon enfant ? dit
le père en cachant le sac de peur
d’être vu.
— Tu as oublié de regarder du côté
du ciel pour saloir si le bon Dieu
t’observe ou non.
Le père frappé parju juste remarque de son enfant, retourna chez lui
el abandonna la scandaleuse habitude
qu’il n’aurait jamais dû contracter.
( Band of Hope Review).
et faits (fivers,
Tükin. — Mardi le 29 courant a eu
lieu la distribulion des prix; aux en.i
fanls des Ecoles, évangéliques vaiidoises
de celle ville. Ces écoles ont été fi’équenlées par 186 élèves, el les résultats des eKatnens ont été satisfaisants.
La cérémonie a eu lieu dans le temple
avec un, grand concours de parents et
d’amis ! l’oceasion a été présen tée de
donner quelques conseils et quelques
encouragements, qui, nous l’espérons,
ne seront pas perdus. Des chants,
très-bien eîtécuiés, iniercalaient les
discours et la disiribuiiou des prix-
7
.215^
La Sfliteié (ias Demoiselles de cesUe
ville vient d’envoyer 16 enfants, pauvres à la rnofitagne. Ils y passeront
3 mois. Un’autre expédiiron de 7 va
partir sous peu pour les bains de me]%
Livourne, — La série des conférences du docteur Somerville a été
inlerronapue subitement, ensuilo de la
mort de la sœur de ce frère vénéré
qui vient de partir pour l’Ecosse.
Livourne a feu. cependant son contingent de réunions pour les marins ,
pour les ouvriers dans le champ de
fœuvre, etc. Ces réunions auraient
dû se poursuivre sur une plus grande
échelle h Gênes » si cet événement
iniipréyn n’élail venu déranger tous
les plans*
Frange. — dike,.— ftious empruntons du Chr.istianisine, un appel adressé
aux pasteurs par M, Pilatte louchant
l’Ecole d’évangélisatioiT de Philomène , dont il est le directeur.
« Des places en nombre relalivemenl
cOîifiidéVabiB aeixint Vac^ieB ddns .'l’Scplp d’évangélisation à la rentuée dn
commencement d’oplobre proehaip, En
vue de les remplir, le soussigné fait
appel aux paaieups et lea 'prié' de lui
recommàndfeé dés candidats cohventtblës^ en ayant-égard aux indications
siiiivlîlrftes
» 1® L’Ecole (l’est pas ouverte û dès
jêUées gens bien disposés, ni destinée
â iaife naître chez cenx qui y sont
admis in vocation d’évangéliste* -On
n’etitend y recevoir que des iiomrnes
d'ItjiB pîètê M'eh décidée et d’une =eocalion 'neltètneni ^onoüOée. Ceux-là seuls!
y sont admissibles qui sont poussés
a demander l’admission par un désir
ardent fel éprouvé de se esônsacrer à
l’évangélisation.
2® L’icolè de reçoit pas de louti
jeunes gens gui, hors d'état de se
gouverner eiix-mêmes , auraient besoini
d’êti’e surveHlés* ^auf de rares_ excep-,
lion?;, justifiées par une tnalurité précoce , on ri*y admet que les poslulàn|ls
ayant âge et cargclére d’homme.
3® Pouf élré admis à l’Ecole, il faut,
posséder soit Une instruction rtornfi'ale:
justifiée par le brevet d’instiluleur,,
soit une,instruction et une cUllüre inlelleeiuelie équivalentes. L’enseigne
raent est donné dans. des. cours: que
ie.s étudiants doivent êire capables de
suivre el de rédiger sur les noies prises
pendant ces leçons, . ' , .
4® La durée des cours de l’Fcole
est de trois années scolaires. Aucun
étudiant n’est admis pour rine moindre
période i».*, . , ■ , ,,
Pourquoi cet appel ne trouverijii,141
pas aussi un écho dans nos dallées.
Allemagne. .— L’Eglise catholique
déploie une grande activité en Allemagne-, ipour reconquérir par Ja voie
de la presse l’influence qu’elle nfexerce
plus dans les écoles. Un seul élablissemewi liuérairie, le Gassianeum de
Donauwoerlh, (Bavière), publie des
brochures, des almanachs cL les journaux suivants: L'Ange gardien (ilhisiré , 60.0Ô0 exemplaires ), Raphaël
(10.000 exemplaires), Moniqm (ÂÙ.OOO
exe ñipas ires:), f’Oâganéïfciim^s cAréliennes àe mères de famille (12.000
exemplaires), Noihburga, petite feuille
pour les servantes (11,800-steiwnilatres), \a. Gazelle sealdipe mthoiique
(4000 exemplaires).
Angleterre. — ¿jond?’es, r— Les;58
sociétés i-eJigieuses qui oot tehM leurs
assemblées ftniïnelles- àtiB»eler-.Hal,l,
durant: le mois de mai, ont reçu , an
1870 , 43.110.000 francs* soit;04D.000
francs de plus que l’atinée précédente.
La Société biblique britannique et
étrangère-a éléprésidée pour la trentedeuxième fois par le comte,,de .gcheiflesbury , auquel icettei saciàté a de çi
grandes obligations. L’archevéqU'e dé
(Îaàlorbéry a profilé de. celle occasion
pour remercier le noble lo-rd-de la
part bénie qutji prend idepiftis. M longtemps à ravanceoîeiïl du .Bègnei de
Dieu., et ÈuriQut du fidèle témoignage
qu’il a toujours rehdw à la Parole de
Dieu.
Dans l’une de ces laesemblées:,. la
ligue nationale de tempérance , ;ipré:.sidée par l’évêqué de.Londres, à constaté qu’elle a 1^8 ibrâBches,auxiliaires
dans k ranrine*. c’est-é-dire sur k
presque totalHédes vaisseau*,de l'ilat.
Sur îles '60.000 hommes dont se compose k marine, ipins do 7Û00 slabsÍ tiennent retilièrernenl de hiêre., vinel
liqueurs * et plus de la moitié des
8
-216
4000 jeunes gens des navires écoles
ont signé l’engagemenl d’abslinence;
158 officiers soni entrés dans la ligue.
L’armée*de terre compte à peu près
20.000 abslinenls, el 400 hommes ont
reçu des récompenses honorifiques
pour être demeurés fidèles à leur engagement , pendant la dernière campagne contre les Afghans.
Etats-Unis. — Le colonel Ingersoll,
fun des apôtres de l’incrédUlilé, ayant
dit dans une conférence que les prédicateurs coûtent annuellement aux
Etats-Unis 2.400.000 livres sterling,
un journal a pu lui répondre que les
avocats en coûtaient environ 14.000.000
les criminels 8.000.000, el l’eau-devie 12.000.000.
Eevuc i^oUttquc
Miaiie. — La Chambre des députés
a continué l’élude des budgets, elle
se dispose à s’occuper des mesures
finanéières proposées par le ministère
et spécialement de l’abolition de l’impôt de moûture. La droite se prépare
à engager une bataille au ministère
sur ce terrain, non par une tendresse
pour l’impôt de moûture que tous
voudraient supprimer, mais parce que
aussi longtemps que les entrées fournies par la moûture ne seront pas remplacés par d’autres revends certains,
l’équilibre financier est compromis.
Les meetings demandant le sufTinge
universel el fournissant l’occasion à
des manifestations t républicaines el
subversives de l’ordre actuel des choses
sont à l’ordre du jour; témoin ceux
de Rome, de Naples et de Gênes surtout. Aussi ne serait-il pas étonnant
qu’enfin les hommes vraiment monarchiques dans le pays sentissent le
besoin, laissant de côté les vieux
noms et ce qui les divise, de former
Un fort parti national el constitutionnel.
Wranee. L’agitation est grande
au sujet de l’application de la loi
concernant les associations religieuses
qui n’ont pas demandé l’autorisation
d’enseigner et qui ne se sontjpas sou
mises aux exigences du gouvernement.
Plusieurs procureurs généraux el d’autres hauts employés chargés de l’exécution de la loi ont donné successivement leur démission, ne voulant pas
prendre part à des mesures qui répugnent à leur conscience.
Angletewe. — La Chambre des
Communes,fà une majorité de quelques
voix, a, malgré l’opinion contraire de
Gladstone el de ses collègues, exclu
de son sein , le député Bradlaug
pour cause d’athéisme. Bradlaug informé de celle résolution s’est présenté
à la Chambre pour prêter serment,
mais on ne le lui a pas permis el on
lui a enjoint de quitter l’assemblée,
el sur son refus il a été emporté de
force el ensuite conduit en prison.
yV 11110X100
Pensionnat de jeunes Demoiselles à Eclépens, près de La Sarraz
( Canton de Vaud ), Suisse,
Le but de cet établissement est de
donner aux jeunes filles une instruction
solide el une éducation chrétienne.
Branches principales d’étude : français,
anglais, allemand, dessin, musique.
Dès le Août prochain M"®® Loïse
el Marie Bornand succéderont à M®®
Gonin. dans la direction du pensionnat.
-TT La rentrée aura lieu le 9 Août. —
S’adresser pour références à M. Etienne
Malan, professeur à ïorre Pellice,
CHOIX DE miQUES ^
pour les Ecoles du Dimanche.
Nouvelle édition avec supplément.
Prix : 40 cent.®® — L. 30 le cent.
Le supplément seul : 10 centimes.
Au Bureau du Témoin et chez le
pasteur de Pomarei.
Le prix de fr. 30 le cent n’est que
pour la vente au complanl.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur
Pignoro!, lmp. chianloro et Mascarelli