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Soixante-troisième année.
14 Octobre jt927
N» 40
L
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VALLEES
PAKAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNE.
Par
L.
Poor 6 moil
Italie (y compris lea Vallées) et Colonies . . . . L. 1^0,
Etrsn^cr la******* • * * * * * ^4,
Plusieurs abonnements à la môme adresse .... » 22,
Etats-Unis d’Amérique............................^ dollar
Amérique du Sud....................... ^ pesos or
612
dollar
Yi pesos
On ■'abonne : à Torre Pellice, au Bureau d’Administration de l’Ec/io (Via
Arnaud, 31); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAVE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jbaw_Coïssoir, professeur,
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du jourtml. Via Arnaud,
N” 31 - Torre Pellice. '
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
w Le Naméro: centimes '*o<
Que toutes les chose» vraies, honnêtesTlustes, pures, aimables...... dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil.JV^
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» A LIRE.
r/ Nous sommes à l’époque de l’année où
S il nous faut « causer affaires » avec nos
■ abonnés, mais nous allons être bref.
Dans un petit article du genre de celuici, nous écrivions, il y a à peu près 12
mois, lorsqu’il nous a fallu majorer légè: rement nos prix : « ...nous prenons l’engalit gement formel de ramener nos prix à ce
f qu’ils étaient Jusqu’ici, sitôt que nos frais,
par une majeure évaluation de la lire, tendront à diminuer». Or, la majeure évaluation de la lire est venue, le papier a
ï sensiblement diminué de prix ; mais les
frais d’impression et autres étant demeuI rés les mêmes, la très légère diminution
i. qui vient de nous être accordée ne nous
I permet pas encore d’entrer dans cette voie
pour cette année, mais nous sommes pleins
de confiance en l’avenir. Vous allez voir.
^ L’abonnement pour les Vallées et l’Italie
demeure donc à 10 lires ; l’abonnement
pour l’étranger reste fixé encore à 24 lires.
Et ici nous allons nous arrêter un instant.
Depuis quelques années, pour plus de
commodité de la part des abonnés et —
i soyons francs — parce que nous y gagnions quelque chose (pas beaucoup), il
était convenu que les abonnés des Etatsif nis payaient un dollar et ceux de l’Amérique du Sufl un pesos or. Mais vous
avez vu ce qui est arrivé : le dollar et le
pesos sont descendus à 18 lires environ.
C’est donc six lires par abonnement que
nous avons perdu cette année de ce chef.
Nous ne pouvons absolument pas livrer
le journal pour 18 lires, alors que les seuls
frais de poste se montent à 13 lires !
(52 X 0,25 = 13).
Il demeure ainsi entendu que tons les
abonnés de l’étranger, y compris donc
ceux des deux Amériques, payeront dorénavant vingt-quatre lires ou leur équivalent en monnaie de leur pays respectif.
Nous ne pouvons autrement et nous prions
les intéressés d’en prendre bonne note
pour le renouvellement.
Nos finances marquent, cette année encore, un léger progrès sur celles de l’année
précédente ; ce qui veut signifier que le
déficit est en train de se réduire, année
après année. Nous approchons-nous du
jour heureux où /’« Echo » sera en mesure
de faire tous ses frais ? Il est permis de
l’espérer si les lecteurs et abonnés vont
nous y aider par leurs dons généreux et
par une propagande active pour une plus
grande diffusion du journal. Tout est là.
Et à ce propos, nous saisissons l’occasion
pour remercier du fond du cœur tous les
abonnés qui ont bien voulu, cette année
aussi, majorer volontairement le prix de
leur abonnement. Vu l’augmentation que
nous avons dû apporter aux abonnements
pour les Vallées, les dons ont été, pour le
1927, inférieurs à ceux de l’année précédente ; mais nous avons cependant récolté,
de ce chef, environ 1800 lires. Merci, chers
amis, pour votre générosité que nous vous
prions de nous continuer l’année prochaine
et même « d’intensifier » si possible puisqu’elle nous est encore indispensable.
Il y aurait long à dire sur le chapitre
des remercîments. Il nous faudrait renouveler Vexpression de notre reconnaissance
envers nos chers et toujours si appréciés
collaborateurs, envers nos aimables correspondants, envers toutes les personnes qui
nous encouragent de leur précieuse sympathie. Mais cela nous écarterait quelque
peu de notre sujet spécial d’aujourd’hui
qu’il nous faut circonscrire 'autour du
terme peu sympathique : affaires. C’est
pourquoi nous allons conclure cet entretien
par les remercîments les plus chaleureux
à l’adresse de toutes les personnes qui
ont activement collaboré avec nous —
Unionistes, Pasteurs, Instituteurs et autres
Amis du journal — en vue de recueillir
les abonnements pour nous les transmettre,
et surtout en vue de nous en faire de
nouveaux, soit aux Vallées soit à l’étranger. Sans cette collaboration indispensable,
le journal serait condamné à périr.
Veuillez nous la continuer, chers amis,
cette collaboration si précieuse. Le tirage
de notre feuille dépasse ^désormais les
2.200 exemplaires ; mais nous sommes
loin encore du but que nous caressons :
« ...voir un jour /’Echo des Vallées —
le journal de la famille vaudoise — pénétrer dans toutes les chaumières comme
dans toutes les demeures plus ou moins
confortables où se trouve un Vaudois
isolé ou un foyer vaudois ». Il est permis
de viser à cet idéal et vous allez nous
aider à l’atteindre.
« L’Echo des Vallées ».
CIRCULAIRE
de la'Commission du Chant Sacré.
La Conférence de District des Vallées,
dans son assemblée de Pignerol du mois
de .juin dernier, s’est occupée du problème
du chant sacré et a recommandé aux églises, et pour elles à leurs Conducteurs et
aux Consistoires, de commencer, pendant
cette année ecclésiastique, une campagne
active destinée à améliorer le chant de l’assemblée pendant le ¡culte. *
Il n’est personne qui ne se rende compte“
du besoin impérieux auquel correspond ce
vœu exprimé par la Conférence de District. Chaque Consistoire et chaque Paroisse sont donc priés de bien vouloir étur
dier pour leur propre compte le problème ;
de rechercher les moyens les meilleurs d’organiser les forces locales ; et cela afin d’arriver, avec ¡un effort qui sera sûrement
difficile, et par quelque sacrifice même, à
obtenir des résultats pratiques d’amélioration dans l’exécution des chants pendant
le culte.
La Commission du chant sacré, de son
côté et afin de Suivre fidèlement fes indications lui venant de la Conférence de District, a décidé d’orienter, cette année, toute
son activité vers ce but particulier. Nous
espérons qu’en, réunissant ses efforts à
ceux de chaque église, il sera plus facile
d’obtenir d’heureux résultats.
Voici, à ce propos, ce que la Commission
désire communiquer:
1® Les Paroisses de Rodoret, Perrier-Maneille et Saint-Germain auront la visite, de
deux membres de la Commission.
2° Durant la Fête de chant des écoles
dai dimanche, qui, pour les Paroisses de la
Vallée du Pélis aura lieu, comme d’habitude, à La Tour, et pour les Paroisses de
la Vallée du Cluson à Saint-Germain, on développera le programme suivant : Nouveau
Recueilli de ¡Psaumes et Cantiques, N. 182,
266, 280 ; Innario, N. 303, 304.
Le pasteur Guido Miegge, invité par la
Commission, s’occupera d’une manière plus
particulière de l’extension du chant dans
le Val Saint-Martin et il adressera ses communi''nHons directement aux intéressés.
3“ La Fête de chant de toutes les Chorales des Vallées aura lieu, cette année,
dans notre tempHe de Turin, à peu près à
la date habituelle et avec le programme
suivant : Nouveau Recueil de Psaumes et
Cantiques, N. 24, 128, 175, 224, 299 ; Innario, N. 210, 255. Chaque Chorale qui en
mapaifestera le désir p>ourra chanter un
chœur ou un chant de son choix.
Puisque la partie la plus importante sera
l’exécution des chants d’ensemble, nous
pyrions les Chorales ¡de bien vouloir en soigner l’étude avec une attention et un soin
tout particuliers.
Dans le cours des mois de janvier et
février, le Président de la Commission fera
une visite' à toutes les Chorales, dans le
baé spécial d’établir une interprétatiœa
umforme des chants qui seront chantés à,
la Fête des Chorales. Nous adressons pour
cela une vive prière, afin que l’étude, pour
les quatre voix, soit portée à point pour
'* le commer^cement de janvier prochain.
Nous rappelons enfin que la Commission
met à la disposition de quiconque les désirs des chœurs et des hymnes pour les
différentes solennités.
Que le travail modeste, mais actif et
constant des amis du chant sacré puisse
etmtribuer à une plus grande édification,
daL culte et des âmes! Tel est le vœu fervent de la Commîssidiî du chant Sacré ;
Adolfo Teon, président
Eli Long
Luigi Marauda
Güino Miegge
Francis Monney.
“ Diamengio „ (Croquis).
Beaux et paisibles dimanches de la
montagne, comme je vous préfère aux
dimanches bruyants et agités «d’en-bas» !
Je veux vous revivre un moment par la
pensée, paisibles dimanches du bel été
qui s’est envolé.
• Les trompes discordantes des automo-biles et les autres rumeurs, qui montent
de la rue, n’auront pas le pouvoir de me
distraire... Voici, Je ferme les yeux et je
revois le calme paysage... Tous les champs
sont déserts, un sentiment de paix, de
calme profond plane sur toutes choses
et se reflète sur les physionomies tranquilles et reposées des gens. Le village
est cependant plus peuplé que les autres
jours, car beaucoup sont descendus des
chalets. La bonne vieille dand’ N., qui a
eu toute la semaine la garde du -bétail
à l’alpage, est bien contente de changer
un peu d’entourage et d’échanger quelques
mots avec ses semblables... « Les vaches,
...oui, on sait ce qu’on leur doit, mais ce
n’est pas à elles, bien sûr, qu’on pourrait
communiquer une pensée. Elles ont une
manière si indifférente de vous regarder!».
Ah! la vieille «dando» est bien contente,
quand le dimanche arrive enfin! Et les
autres aussi, car tous, hommes, femmes
et même les enfants ont travaillé avec la
constance admirable et la ténacité qui
distinguent nos montagnards, de l’aube
à la nuit, les reins pliés en deux sur un
pré à tondre ou sur les champs dorés,
sous un soleil cuisant parfois. Et les
épaules! Elles sont bien encore un peu
endolories par tous les fai qu’elles ont
vaillamment portés...
Mais aujourd’hui c’est dimanche, jour
d’accalmie et de halte! Tout-à-coup sur
les champs abandonnés et silencieux,
sur les bois tout roses de bruyère, sur
les vieilles masures d’où s’échappe une
fumée bleue, tombent 'des notes graves
et douces, qui font penser à des perles
qu’une main invisible égrènerait avec
lenteur. C’est seulement notre modeste
cloche qui tinte dans son modeste clocher,
mais sa voix se mêle aux harmonies
naturelles du vent dans les mélèzes et
tout le vallon vibre harmonieusement
pour célébrer le dimanche matin. Et, de
ce coin isolé du monde, la voix pure,
pénétrante et profonde s’unit aux autres
voix qui du haut de plus hauts clochers,
peut-être, chantent et carillonnent dans
le monde entier un hymne au Créateur.
...Line aïeule, assise sur le pas de sa
porte, a involontairement levé ses yeux
un peu ternes, des yeux où il y a déjà
un peu d’au-delà. Elle sourit... à quoi?
à des souvenirs, peut-être... que cette
cloche évoque. Un groupe d’hommes qui
devisaient sur le petit mur en pierre s’est
dispersé. Ilssont rentrés chez eux. D’autres ’
aussi, qui musaient ou fumaient une pipe
sur le pas de la porte, ont disparu mystérieusement, comme mus par un ressort,
dans les profondeurs de leur demeure,
pour en ressortir avec l’intime et l’honnête
et ^indiscutable satistactiqn que procure
toujours... une chemise bien propre et
l’habit du dimanche. Les « dandos » sont
prêtes aussi. Elles portent avec dignité
leur coiffe blanche... et leur âge sans
recourir aux « attraits empruntés » aux
artifices — qui d’ailleurs ne trompent
personne — des femmes du monde. Les
jeunes filles, dans leur légitime désir de
plaire, ont donné un dernier regard au
miroir et s’en vont fraîches et légères
suivies par la jeunesse masculine. Les
groupes ne se mêlent pas... par respect
pour lés convenances. Dand’ S. et barb’ P.
peuvent bien, eux, faire la route ensemble,
mais ils ont tous les deux dépassé la
soixantaine. Heureux âge!!
Et voilà que le village est presque
dépeuplé. Est-ce seulement une routine
machinale ou plutôt l’instinct religieux de
notre race qui les pousse à s’acheminer,
fatigués comme ils le sont, par la route
serpentante qui conduit à l’église?
Le fait est, qu’il ne reste au village
que deux ou trois « tantes » qui traînent
la jambe ou qui ont la respiratioo oppressée, quelque poules, les éternels mécontents... qui grognent même devant une
auge bien remplie, et quelques pauvres
chats efflanqués, qui, les rusés, comprennent eux aussi que c’est dimanche et
qu’ils ont quelque chance de trouver
quelques croûtes de fromage...
Les voilà, donc, tous partis ceux qui
voulaient répondre à l’appel de la cloche.
Non pas... voici encore une vieille et
infirme « dando», sa coiffe légèrement de
côté, son cantique parfumé de limonelle
à la main. La voyant si voûtée, si uséé,
je ne puis m’empêcher de dire: Vous ne
restez pas, vous?; à quoi elle répond avec
énergie: «pa peuU»; et elle s’en va en
s’appuyant sur son bâton... elle s’en va...
écrémer son dimanche. ' t. R. *
È IN VENDITA il
ad uso delle Chiese Cristiane Evangeliche. — Prezzo L. 1,5CL — Rivolgersi
alla Libreria
Torre PelliceV
Editrice Claudiana —
2
:«;pç
:. .'■-í'?' .f-'‘V
Les disséminés de l’Argentine.
(Suite, voir numéri précédent).
San Gustavo. Nous voici de l'autre
coté du grand fleuve Paranà, un des plus
larges du monde. Malheureusement, à
cause de sa largeur même, il n’a pas
toujours la profondeur suffisante pour
que les gros bateaux, qui font le service
du Paraguay à Buenos-Ayres, puissent
passer, et c’est ainsi que nous avons dû
nous arrêter pendant 26 heures au milieu
des sables du fleuve, ne pouvant aller ni
en avant ni en arrière. Enfin, un autre
bateau réussit à nous tirer hors du sable
et nous pûmes arriver à San Gustavo
le dimanche à midi, juste à temps pour
le culte. Nos Vaudois de San Gustavo,
qui dépassent la centaine, sont réunis
dans leur belle chapelle blanche où ils
célèbrent tous les dimanches le culte sous
la direction de noîre frère Davfd Garnier.
Nos Vaudois de San Gustavo sont en bonne
partie des anciens catéchumènes du pasteur émérite M. Henri Tron, pour lequel
ils professent une grande vénération ; ils
ont appris à son école à prendre une
part active dans le culte, et c’est ainsi
que, malgré le manque d’un conducteur
régulier, ils n’ont jamais cessé de se réunir pour leur édification et pour leur
instruction biblique. Et cela fait du bien
de les voir dans leur chapelle et de lire
dans leurs yeux leur amour pour l’Evangile et pour leur église. La Colonie de
San Gustavo est une des plus récentes :
ses fondateurs n’ont généralement quitté
les Vallées qu’il y a 25-30 ans ; ils ont
conservé beaucoup d’habitudes des Vallées ; ils ont conservé le français plus
qu’ailleurs ; ils ont une vie religieuse
profonde ; ils ont la préoccupation du
bien-être spirituel de leurs enfants et il
faut voir avec quelle joie ils saluent la
conversion de l’un d’eux, lorsqu’elle
devient manifeste. Nos chers Vaudois de
San Gustavo ! Je n’ai pu m’arrêter que
peu de jours au milieu d’eux, mais
j’apporte avec moi un souvenir béni de
cette visite.
Rosario Tala. Mon article s’allonge et
il faut que je me hâte. D’ailleurs je ne
pourrais dire, à propos de Rosario Tala,
que ce que j’ai dit à propos de plusieurs
autres groupes. Nous avons ici un bon nombre de familles vaudoises qui forment la
grande majorité de l’Eglise Méthodiste
locale. Cette église est desservie par
M. Moore, fils d’un colon nord-américain
d’Alejandra, qui avait épousé une Vaudoise. M. Moore est un excellent pasteur
pour nos Vaudois qui, sous sa direction,
forment un groupe compact et généralement assez actif. Ils'sont tous agriculteurs
et, comme tels, ils étaient assez tristes
à mon arrivée à Rosario Tala : depuis
plusieurs mois ,il ne pleuvait pas, la
campagne était desséchée, les arbres
souffraient, et ni le blé ni le lin ne pouvaient pousser. Lorsque j’arrivai cesfrères
me dirent : « Qui sait si vous nous amenez la pluie ? ». Et ils me racontèrent
que presque toujours le Surintendant de
l’Eglise »Méthodiste avait été accompagné
de la pluie en venant à Rosario ! je ne
sus que répondre : J’avais presque l’impression que si la visite du Surintendant
Vaudois n’avait pas été accompagnée de
la pluie, elle aurait pu être considérée,
dans le cas présent, comme moins utile
que celle de son collègue méthodiste, et
je plongeais en vain le regard dans le
ciel étoilé pour y découvrir un nuage.
Eh bien, mes amis, voilà que le lendemain de mon arrivée, à 4 heures, il
commençait à pleuvoir et il plut tout le
jour : je n’ai Vu, à Rosario Tala, que
des figures contentes et..j reconnaissantes.
David bosio.
OCCASIONE ! ! !
PIANOFORTE marca, usato, buono
stato, vendesi. — Rivolgersi Amministrazione' del Giornale.. .
« LE FOYER n - Via S. Secondo, 70 Torino — ayant augmenté ses locaux,
dispose de divers lits. Les Evangéliques
ont la préséance.
Après la traversée.
L’avbe du nouveau jour se levait triste et pâle.
Au loin grondait encor l'océan orageux;
Mon cœur errait là-bas vers ma . terre -natale.
Une lamie, parfois, s'échappait de mes peux.
Doucement et sans bruit, sur ma lyre pensive,
^ Fatigué, sans espoir, j'abandonnais ma main.
Et tandis qu'à mes pieds mourait l'ondé furtive,
Triste et seul je rêvais à mon pays lointain.
Soudain je m'assoupis ; sous l'églantier sauvage
Je crus voir m'apparaitre un esprit bienfaisant
Qui parsemait de fleurs mon sentier sur la plage
Et me parlait tout bas dans fin babil charmant.
Sur son front blanc et pur était une couronne
OU le myrte amoureux se mêlait, au laurier,
OU les fleurs du printemps et les fruits de
[l'automne
S'enlaçaient en festons aux rameaux d'olivier.
Il prit en main ma lyre, et d'un air doux et
[tendre
En tira des accords sublinu’s et divins;
Mon âme en f ut émue, et je pensai com2>rendre
Ce qu'est une voix d'ange, un chant de sérajrhin.
C'était -un chant de paix, d'amour et d'espérance
Que j'entendais alors sier le sa! étranger.
Une voix de -pardon, de foi, de binm-iltanee
Que m'adressait ainsi le divin messager.
Puis me montrant les deux et me rendant mu
[lyre,
«.Regarde en-haut, dit-il, ô timide chanteur.
Car l'exü te réserve encor plus d'un, sourire.
Plus d’un rayon d'anumr, d'avenir, de bonheur!
Entonne un nouveau chant, et tes -notes, craintives
Trouveront ùn écho sur ton rude chemin ;
Chante, et dans l'amitié, sur ces riantes rivesLes regrets de ton cœur se calmeront enfin ! ».
...J'essayai de cium,ter... Et bientôt sur ma tâte
Mail ciel -redevint jmr, mon horizon serein ;
Et dans mon cœur joyeux et sur ma lyre en fête
Revinrent folâtrer les esprits du matin.
Depuis lors, accueilli sur ta lointaine rive.
J'y fondais le foyer où sont nés mes enfants.
Et j'appris à l'aimer, la jMtrie adoptive ;
Aussi je lui dédie encor un de mes chants.
ThEophile D. Mai.an.
A PROPOS D’UN CENTENAIRE.
Un centenaire qu’il ne faut pas oublier
est celui qui rappelle la naissance de la
communauté évangélique de Turin, en
l’an 1827.
Il existe sans doute dans quelques
archives de familles vaudoises des correspondances qui pourraient nous donner
des détails intéressants sur la manière
dont nos coreligionnaires, établis dans la
capitale du Piémont, s’y prenaient pour
satisfaire leurs besoins religieux durant
l’époque napoléonnienne. A la Restauration toute velléité de célébrer un culte,
autre que le romain, en dehors des
étroites limites des Vallées, avait été
réprimée, et l’on sait quelles entraves
s’opposaient à toute manifestation religieuse, même au sein de nos paroisses
séculaires.
Il y avait pourtant à Turin des âmes
profondément religieuses non seulemerit
parmi les Vaudois d’origine, mais encore
parmi les Protestants d’origine étrangère,
Suisses, Anglais, Prussiens, et ce fut
précisément l’ambassadeur de Prusse à
Turin, le pieux Comte de WaldburgTruchsess, qui engagea son maître, le
roi Frédéric Guillaume III, à fonder,
d’accord avec les Souverains d’Angleterre
et de Hollande, une chapelle des légations
protestantes, que les fondateurs confièrent
à la direction d’un pasteur ou chapélain
vaudois.
A cette innovation, mal vue par le
clergé, le Gouvernement piémontais ne
pouvait rien objecter, à condition pourtant que le culte — non catholique-romain
— ne fut jamais célébré en dehors des
locaux de la Légation. Les Vaudois établis à Turin pour leurs affaires étaient
libres de prendre part aux cultes célébrés
par un de leurs ministres, mais le clergé
veillait à ce qu’aucun catholique-romain
n’entrât dans ces locaux.
Il arriva pourtant un moment où les
Vaudois, fidèles à la foi des aïeux, formaient la plus forte majorité des auditeurs, et la Vén. Table Vaudoise aurait
bien voulu constituer la congrégation de
Turin en paroisse organisée et rattachée
officiellement à la mère église des Vallées ; mais le Gouvernement n’aurait pas
voulu le permettre. II ne pouvait pas.
cependant, empêcher les Protestants de
différentes langues et nationalités de se
constituer en communauté autonome.
Et voilà qu’à peine l’édit d’émancipation'des Vaudois fut connu, il se manifesta, chez nos coreligionnaires de Turin,
le désir de se constituer en paroisse
vaudoise dépendant administrativement
de la Vén. Table, comme elle était unie,
en matière de foi, avec les croyants des
paroisses séculaires.
Un premier essai de fusion en 1848
ne réussit pas, faute de préparation suffisante des intéressés ; mais en 1849 les
Vaudois habitant Turin, de concert avec
la majorité des autres protestants qui
fréquentaient le culte (surtout des Suisses
de différents Cantons), adressèrent, sous
la date du l.er juillet, à la Vén. Table,
une demande de fusion portant 125 signatures, demande qui fut aussitôt agréée.
Et le dimanche 29 juillet 1849, une députation de la Table, présidée par le Modérateur qui tint un excellent discours
sur 2 Cor. III, 17 (Où est l’esprit du Seigneur, là est la liberté), proclama la congrégation de Turin, paroisse de l’Eglise
Vaudoise.
Comment cette nouvelle paroisse arriva
à se procurer le beau temple que nous
connaissons, quels sacrifices se sont imposés, à cet effet, notre grand bienfaiteur
le général Beckwith et son vaillant collaborateur Joseph Malan, c’est ce que chaque Protestant italien devrait lire dans
deux beaux livres : Celui de J. P. Meille
sur « le général Beckwith » et celui de
William Meille sur «Joseph Malan, un
Vaudois de la vieille roche». V. A.
CHRONIQUE VAUDOISE
ün Vaudois de la vieille roehe.
'Notre Synode a eu cette année, comme
vice-président, M. Louis Jourdan, de Colonia Valdiense. Ce frère, qui est infatigable
en Amérique, visitant nos colons de l’Uruguay et de l’Apentine, apportant avec lui
le message du Maître, édifiant et exhortant,
a voulu aussi, durant son séjour ijarmi
nous, visiter nos trois Vallées. Au milieu
de nous comme en Amérique, son grand
désir a été de manifester sa foi, en rendant son ténioigne. Au Col des Fontaines,
à l’Asile des Vieillards de Saint-Germain,
à Saint-Jean, à iLa Tour, au Villar et à
Bobi, partout notre frère a laissé un excellent souvenir. Il .est du nombre de ceux
t '
. qui aiment à donner la dîmie de leurs revenus ; et, avant de quitter les Vallées, il
nous a confié la somme de 2.000 lires à
distribuer comme suit :
Asüe des Vieillards de St-Germain 500
Hôpitaux ^ 500
Orphelinat 500
Maison des iDiaconesses 100
Asile des Vieillards de St-Jean 100
Asile de Vallecrosia 100
A M. Soulier, pour les écoles
du Villar 100
A M. Henri Tron, pour le
temple de Bobi 100.
Nousfe remercions vivepent notre frère
et nous l’accompagnons, lui et sa dière
compagne, de nos meilleurs vœux. Qu’il
dise à nos frères d’Amérique que nous les
aimons et que nous les suivons dans leur
œuvre bénie. C. A. Thon.
« « «
ANGROGNE. (Retardée). Jeudi 29 septembre, un long cortège de parents et de
connaissance accompagnait au cimetière du
Pradutour la dépouille mortelle de Simond
Lydie feu Barthélemy, du Pont de Barfé,
enlevée à l’affection de sa famille à l’âge
de 20 ans. Minée dans sa santé depuis des
mois par un mal insidieux, elle a dû succomber, en laissant dans la douleur son
mari, trois jeunes enfants et sa mère, de-i
puis longtemps infirme. Le service funèbre
a été présidé par le Pasteur de la paroisse
et par l’Evangéliste du Pradutour.
Nous renouvelons nos condoléances à la
famiihe éprouvée, tout en la recommandant
aux compassions de notre bon Père Céleste.
— Samedi l.er octobre, a eu lieu la bénédiction du mariage de Rivoire Henri feu
Jean Daniel, du Pra du Tour, avec iBerteulot Emma de ñenri, du CoumbaJot. Nos
meilleiurs vœux accompagnent ces époux?^
D. P.
LA TOUR. Dimanche dernier, les élèves?»
. vaudois de nos écoles élémentaires, qui sont
ceux qui forment le groupe le plus nonv
breux de nos écoles du dimanche, se sonti
réunis au temple. Motif: commencer la nou-1
veille année scolaire et d’instruction relii- f
gî^se par une réunion en commun, et dis^ .î
tribuer les prix de Bible aux élèves qui, l’au '
dernier, ont donné des ipreuves d’une ap- j
pUcation particuliière à Tétude des S. ,Elcri- "
tureis. Beaucoup d’enfants, malgré l’absence
d’un certain nombre, absence qui a été re- :
levée avec regret. Directeurs et directrices,.:
moniteurs et monitrices au complet ; nous
. avons vu aussi avec plaisir que les maîtres
et les maîtresses des écoles sur semaine I
étaient, à part deux exceptions, avec leurs
élèves.
Le Pasteur de la paroisse et M. Alexan- |
dre Rivoir, dans leur allocution, ont sou-|
ligné avec satisfaction l’importance donnée,
par les autorités scolaires, à l’instruction
religieuse pour la iformation du caractère
de l’enfant. C’est la conviction que nous,
protestants, avons toujours eue et avons
agi en conséquence. Vous allez bien supposer qu’on n’a pas oublié les exhortations,
les conseils, les souhaits qu’il est bon de
rappeler en de telles occasions ; quehiues
justes recommandations ont été faites aux^,'"
parents, que nous aurions désiré voir plus„f
nombreux.
Deux prix ont été assignés à chaque
classe, soit 40 livres, ce qui représente
une dépense considérable, mais que nous
croyons justifiée par le profit que de oes
lectures tireront les élèves et leurs familles qui seront édifiés à lire : Più presso a
te, Signor, les Parabole de 'Bosio, S-pigolature, la Storia dei Veddesi de Comba, etc.
— Invités par le Pasteur, les régents et
les maîtresses se sont réunis à la cure en
vue d’une entente touchant renseignement religieux à donner aux élèves des
écoles siir semaine. iDans une très cordiale
conversation, on nous a é^dsS les difft-,
cultes de plus en plus grandes qui entravent le travail du directeur des classes inférieures surtout, s’ils ne se sert pas de
la langue italienne. Mais puisqu’il y a
avantage sous bien des rapports à garder
le plus possible notre deuxième langue,
unanimément nos maîtres et maîtresses
se sont déclarés i^rêts à donner en français l’enseignement de la Bible, bien que
cela représente pour eux un surcroît de
travail. Nous signalons ce bel acte de dévouement de notre corps enseignant, auquel nous exprimons une fois encore toute
notre reconnaissance.
'— Quatre écoles vont s’ouvrir pour offrir la possibilité aux élèves des écoles élémentaires dépendant du Gouvernement de 1
.5,1*"
se familiariser avec le français, qui sera,
enseigné par des maîtresses diplômées.
Nous avons la garantie qu’un bon travail
se fera durant l’hiver. Nous recommandons ^
vivement aux parents d’envoyer régulièrement leurs enfants à ces leçons qui offrent
d'incontestables avantages à maints points
de vue.
— Trois écoles de quartier vont rouvrir
leurs portes le mois prochain' Ce qui veuf'
dire que plusieurs dizaines d’enfants, qui
autrement ne recevraient aucune instruction, du moins suivie, pourront faire leurs
classes régulières.
Toutes ces écoles nous coûtent ; mais le
Consistoire n’a pas hésité, car l’argent dépensé , pour un tel but c’est un capited sûr
et placé à un très haut intérêt. Nos paroissiens et nos amis Ipii le comprennent
voudront bien nous aider. j. t.
— Mardi soir, 4 courant, dans l’école de
Sainte-Marguerite, M. Louis Jourdan, de
Colonia Valdense, a pu s’adresser à un bel'
auditoire, qu’il régala d’une causerie fort,
intéressante sur nos Cdordes Voiudoises de
V Amérique du Sud. M. Jourdan est natif
de ces Colonies qu’il aime et qu'il a parcourues presque entièrement ; aussi estlil
tout indiqué ¡pour en parler en connaissance de cause et nous intéresser vivement
1
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' 'r.7 f' ' /. >'
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à leur déveiloppeinent. L’attention du public a été tout particulièrement captivée
par les détails, anecdotes, récits, données
statistiques se rapportant aux disséminés
de l’Argentine, dont M.,Bosio vient d’en-tretenir nos lecteurs dans les derniers, numéros de YEcho.
'Nous remercions M. Jourdan pour l’intérêt qu’ü a su susciter, durant son séjour
aux Vallées, en faveur de nos chers frères
de la ¡Région Rioplatense, et nous l’accompagnons, ainsi que M.me Jourdan, de nos
meilleurs vœux au moment où ils se préparent à repasser rAtlantique pour rentrer dans leur foyer. Béd.
NEW-YORK. « Mission Vaudoise ». -Nous
n’avons pas, ou presque pas, communiqué
d’actes liturgiques, jusqu’ici, à V«. ‘Echo».
Nous comblons aujourd’hui cette lacune en
donnant ci-dessous la liste des baptêmes
-et des mariaiges célébrés par nous depuis
que nous avons pris la direction de l’œuvre (l.er octobre de l’année dernière) jusqu’à ce moment : 18 août.
te Nous avons dit « baptêmes et mariages »
»car, heureusement, nous n’avons pas eu,
dans 111 mois, un seul service funèbre à
présider.
Baptêmes : Jacqueline Lucie Grill de
Etienne et Emma Grill-Lehdermann ; Elmo
Pons de Clément et Jeanne Pons ; Alfred,
Lamy et Eddy Bertin d’Etienne et Marguerite Bertin-Coïsson ; Dorothy Lowe de
Pmbert et Marie Lowe-Ribet (par le pasteur G. Comba); Valdo Humbert Viglielmo
de Jules et Louise' Viglielmo-iBounous ;
Anita Bert de David et Susie Bert-Catalin ;
Andrée Simone Brügger d’Emile et lEmma
¡Brügger-Jahier ; Majorie Vittoria Staempfly de Charles et Yvonne Staempfly-Brügger ; Henriette Constance Gönnet d’Etienpe
et It'Iarie Gönnet-Pasquet, résidant à Baltimore, Md., et venus expressément à New'l'oi'-k pour que cette fête eût un cachet
vaudois.
Mariages ; Attilio Coïsson et Céline Caïrus ; • Henri Ferrerò et Marianna L- Calusio ; David Coïsson et Betty Yost.
'Nos jeunes mariés vont recevoir, de la
part de l’église, une Bible de famiüe en
souvenir de leur union. p. g.
PERRIER-MANEILLE. Le dimanche 2
■octobre, le Pasteur,étant absent pour l’installation de M. Mieg'ge à Massel, la chaire
a été occup,ée, soit au Perrier soit à Maneile, par M. Robert Jahier.
Nous avons eu, pendant l’été, le privilège d’entendre aussi M. Rinaldo Malan et
M. Emile Corsani.
i Merci beaucoup à tous.
— Actes liturgiques du trimestre juilletseptembre 1027. tBaptêmes : Peyrot Héli
(Crouzet), Peiyran Alba Emma (Boucet),
Peyran Emmanuel Albert (Laurens), Micol Valdo (Laurent), Miool Odette (Fa,ureng). — Mariages ; Guillelmet Albert
avec Poët Léonie - Poët Benjamin avec
Ferrerò Henriette - Micol Emmanuel avec
Tron Pauline. — iDlécès : Peyrot Marie,
femme de Barai Henri (Clôt du Zors),
Poët Catherine (Cloutés), Micol Hippolyte
(Airasso). l. m.
PRARUSTIN. Actes liturgiques du trimestre juilletHseptembre 1927 : 8 Baptêmes : Forneron Bruno d’Alexandre (Gayots); Bertin Albert de Daniel (Grills);
Constantin Franco de Louis (Prima); GriU
Jacqueline de Jacques (Ciarvet de Rocheplate); Rifario Marguerite d’Egidio (Cardonera); Gönnet Simon (Pralarossa) ; Forneron Edilio et Lydie Amélie dé Laurent
(Favé).
3 Mariages : Chanforan Henri (Torre
Pellice) et Cardon Henriette (Combalasina), le 9 juillet ; Zuccaro Alexandre (Prar
pistoun) et Bonetto Joséphine (Portes), le
10 juillet ; Gay Virgile (Serre) et Avondet Eugénie (Id.), le 29, septembre.
4 'Ensevelissements : Gönnet Henriette
née Combe, 74 ans (Bric de Pralarossa)^
le 3 août ; Constantin Franco de Louis, un
•an (Prima),, le 19 août ; Constantin Marguerite, 81 ans (Ciabotins), le 6 septembre ; Grill Marie née Travers, 85 ans (Ciabot de la Crotta), le 29 septembre,'
Dans ce trimestre les auditeurs des
cultes de Saint-Barthélemy et de Rocheplate ont eu le plaisir d’entendre M. le prof.
Henri Forneron, du Pomaret, MM. les pasteurs Alexis et Frédéric ¡Bblmas, et M. De
Füippi, prédicateur laïque, de Rome, en
séjour à notre üasa Estiva. Un cordial
merci à ces frères du dehors pour leur
- coopération très appréciée. A. J.
SAINT-JEAN. Vendredi dernier un long
cortège accompagnait à sa dernière demeure la dépouille mortelle de Maìinrine
Bastie née Malan, entrée dans son repos
dans sa 77.me année. ,
Nous renouvelons à la famille affligée
l’expression de toute notre sympathie.
Y.
\
Riouyelles de la semaine.
Le directoire national du parti fasciste
a décidé, dans une de ses dernières iéunions, la réduction de la paye des ouvriers,
de toute catégorie, du 10 au 20 0/0, vu la
valeur actuelle de notre monnaie. A cet
effet, une circulaire a été envoyée par la
confédération de l’industrie à toutes les
organisations inter-lsyndicalles, les invitant
à une minutieuse révision des tarifs qui
varieront nécessairement de province à
province et entre une industrie et l’autre, sur cette base : minimum 10 O/lO, maximum 20 0/0.
Toujours en conséquence d’une majeure
évaluation de notre monnaie, les dépenses
de l’Etat sont réduites de 221 millions pour
l’ensemble des budgets de 1927-28 ; une
économie sensible, due surtout au fait que
pour une même quantité de matières d’importation et pour l’intérêt de nos emprunts
à l’étranger, il nous faut nécessairement,
à la quote 90, moins de lires que lorsque
la livre sterling valait 120 et le dollar 25.
Le Ministre de l’instruction, d’accord
avec M. MUssdlini, a ordonné à toutes les
écoles du royaume de commémorer Francesco Crispi — le plus grand homme d’Etat
d’Italie, peut-être, après Cavour — à l’occasion du premier anniversaire de sa
(naissance.
En Cyrénaïque, les troupes italiennes
qui, comme vous le savez, avaient dernièrement refoulé, en leur causant des pertes
fort graves, les,rebelles à l’intérieur, viennent d’occuper sur la côte te territoire des
Mogarbas, presque sans coup férir.
¡Dimanche, 9 courant, eut lieu, à Rome
(palais de l’Exposition), la «première exposition nationale du blé », à laqudlle toutes les régions du royaume étaient représentées, et visitée, dès le premier jour, par
plus de 100 mille personnes. Dans son remarquable discours d’inauguration, M. Mussolini accentue la signification et l’importance de la « Mostra del grano » ; adresse
des paroles de reconnaissance et d’encouragement aux agriculteurs qui viennent de
Haverser des moments difficiles et répète
encore que le Gouvernement est fermement déîidé à maintenir la stabilité actuelle de la lire.
A Gênes, le 12 courant, 435.me anniversaire de la découverte de TAmérique,
eut lieu, à la présence du Roi, fort acclamé, l’inauguration du monument au
général Manuel Belgrano, donné à Gênes
par le peuple argentin. Chacun sait que
Belgrano descend d’une famille originaire
d’Oneglia et qu’il fut le principal ouvrier
de rindépendance de l’Argentine (17701820).
ETRANGER. A la suite de l’assassinat,
à Istip, du général serbe Kovacevic, assassinat commis par des bandits bulgares, les
rapports entre Serbes et Bulgares vont
être de plus en plus tendus, et un conflit
à main armée elitre les deux pays qui ne
s’aimaient déjà pas précisément comme
des frères est vivement à craindre, car la
situation est grave vu la surexcitation des
psprits des déux côtés. La Serbie vient
d’envoyer à la Bulgarie une note diplomatique, .une façon d’ultimatum, par laquelle
ele demande au Gouvernement ,bulgare
queUes mesures elle compte prendre pour
« mettre fin une bonne fois à l’activité terrorisante des .organisations mflitaires macédoniennes ». Mais il y a plus : il ;semblerait que le Ministre serbe à Sofia aurait
demandé ses. passeports. Ce serait donc la
rupture des rapports diplomatiques, préludant à la guerre. D’autre part, un communiqué officieux bulgare déplore et condamne les menées criminelles des agitateurs macédoniens, et exprime l’espoir que,
cette fois encore, les deux Gouvernements
sauront surmonter ces difficultés passagères. « Le Gouvernement bulgare, ajoutetiîi, fera tout son possible ixïur le maintien des rapports amicaux ». Cda prouve
que, d’im côté au moins, on ne veut pas
la guerre, et c’est beaucoup.
Au Mexique, la situation est toujours
fort grave et la guerre civile n’est pas près
Y
î(^ finir. Parmi les dernières nouvelles —
ri pourraient être sujettes à caution —
y a celle de l’assassinat du président
Çatës. D’autre part, on affirme que ce dernier serait désormais maître de la situaItion, que les troupes fédérales auraient
mis en déroute, dans l’Etat de Vera Cruz,
;les forcfô du général Gomez, un des canididate à la présidence, qui avait fait cause
¡commune avec le fameux général Serrano,
iapturé et fusillé dernièrement. ¡D’autres
snfin prétendent que le combat entre les
ebellles, retranchés sur les montagnes de
pterote, et les troupes fédérales commanclées par les généraux Bscobar et Aguirre,
tï’a pas pris fin encore et pourrait résere
vér dés surprises. La seule chose certaine
[pid se dégage de ces nouvelles contradictoires, c’est que le sang continue à couler et
que les très prochaines élections pour la
tvomination du successeur .de Cailles à la
présidence, vont être un peu plus que
mouvementées.
Chine. Les troupes nationalistes menaEent sérieusement la capitale, dont elles
ne sont plus qu’à 60 milles, et qui tomberait bientôt entre leurs mains. Un autre
épisode, donc, de cette interminable guerre
civile. Et après ? Jon
BIBLIOGRAPHIE.
Poesie » di Martin Lutero. (Trad. Giov.
1 Necco) — Casa editrice « iDoxa » - Roma
! — L. 5,50.
i C’est le troisième des cahiers édités par
lia Maison « Doxa » de Rome et, sur un aulire plan, il n’est pas moins intéressant
'que les deux autres parus jusqu’ici. Sa
raison d’être est calle-cii : de contribuer,
Jpn quelque sorte, à la démonstration que
le Protestantisme a eu et a, avec l’Art,
des rapports caractéristiques d’une valeur
(tout à fait spéciale et très importante, que
'.nous. Italiens particulièrement, méconnais■sons presque complètement. Car le Protestantisme n’a jamais été systématiquement
■iconoclaste : c’est même lui qui a remis
en honneur la musique et la poésie relir
gieuses, en les mettant a.u service de Dieu
qui en est le dispensateur suprême.
Et nous en avons la démonstration ici
même, dans les 19, d’entre les 39, hymnes
réii constituent l’œuvre poétique du grand
formateur allemand : hymnes d’une vigueur mâle et guerrière la plupart et qui se
iressentent des temps orageux et pleins de'
/troubles dans lesquels vivait l’auteur. Car
' ceux même s qui sont modelés sur les Psaumes bouillonnent presque toujours d’une
sainte indignation qui agite le poète et le
pousse à lutter de toutes ses forces contre
les infidèles, les indignes et les méchants
de son siècle.
Entre toutes, puissantes et solennelles
sont les poésies ; O padre nostro - Se Dio
non fosse con noi, et Un saldo baluardo è
Dio nostro ; le plus célèbre, ce dernier, des
hymnes de Luther, celui qui a été traduit
dans toutes les langues européennes et qui
— avec raison — a été appelé la Marseillaise de la Réforme.
Un médaillon du Réformateur orne sobrement notre petit volume qui aurait dû
— à notre avis — contenir la presque totalité de la production poétique de Luther,
ce qui, du reste, n’aurait pas fait augmenter les SiO-ilOO pages promises par l’éditeur pour chaque cahier de sa collection.
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