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Soixante-neuvième année - Ânuo XI*
19 Mai 1933
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N* 20.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimable3„., dignes de louange, occupënFvoB pensées (PhS. IV, 8)
pom lit m imBinE
Silences.
(1)
«Il y a un temps pour se taire»,
Ecclésiaste III, 7.
...Ceux qui comprennent le sens du silence religieux entendent les vraies réponses de Dieu. Ah ! certes, miuJ ne songe
à le nier, ce ne sont pas toujours les réponses que désirerait notre instinct égoïste
ou notre soif persistante de bonheur facile et de joie perpétuelle. Trop de disciples du Christ Oublient que le disciple n'est
pas plus granidl que son maître, et s’en>
pressent de dire : « Dieu est sourd », lorsqu’ils doivent gravir quelque calvaire, ou
tout simpletment ,aocepter quelque ordinaire épreuve. Nous voudrions réserver le
nom d’exauciement à ces seules réponses
magnifiques, visibles, surprenantes, par
lesquelles Dieu a pu quelque jour nous
préserver du (danger, no(us guérir d'une
maladie, nous tirer d'une situation cruelle.
Non, la révélation ide Dieu n'est pas seulement dans le miracle de délivrance, tout
convaincus que nqus soyons que de telles
manifestations ne lui sont ni interdites, ni
impossibles. Il y a aussi les révélations
— mystérieœeœ, celles par lesquelles Dieu
nous dit : Ce que je fais tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras dans la suite ; celles qui permettent à l'homme de confesser un jour : il
m-est bon, d’avoir .été affligé... mes souffrances mêmes sont devermes un salut
(Bsaïe XXXVIII, 17).
Le silence révélateur. Un homme ardent
s'il en fut, travailleur infatigable, dévoré
par la soif d’agir pour Dieu, est soudain
paralysé dans son ministère par une infirmité douloureuse. Et cet homme, c’est
saint Paul, vient suppher le Seigpeur de
le guérir. Légitime appel que ne lui dicte
pas la peur de souffrir, mais bien le désir
de travailer mieux pour son Maître. Aucune réponse à la supplioaition par trois
fqjs répétée. ¡Mais voici que dans le silence de son âme il entepd la voix du
Maître, la' voix du Christ de Gethsémané
et du Christ du Golgotiha : Ma grâce te
suffit! ma force s’acomniplira dans ta faiblesse (2 Cor. XII, 9), Et malade encore
et toujours, mais vibtorieuK quand même,
Tapôtre reprend sa tâche avec unie coo>
fiance renouvelée. Dieu n'a pas guéri,
mais Dieu a répondu.
Le voüà le silence des vainqueurs, celui
qui est peuplé par les réponses d'en haut.
Dans l’enchevêtrement de la vie humaine
et des mille puissance favorables ou hostiles qui la dominent, la main de Dieu
agit, mais parfois son action, contrecarrée
par l’ennemi, se dérobe à notre regard
déçu. Mais pour celui qui attend la réponse
du Père dans le silence de son âme recueillie riieure vient où la clarté de Dieu
décidre les voiles. Parfois elle nous montre
le sens de nos doulewrs et de nos luttes,
parfois elle nous découvre quelque chose
des horizons étemels, et du but lointain
vers qui tout converge. Et alors même
que k réponse de Dieu ne dissipe pas
tous les pourquoi de nos angoisses, du
(il) Fragment extrait du volume ; Les devoirs
du croyant, deuxième séide, par Aug. Lemaître,
pasteur- de l’Eglise de Genève. Un vol. in-16
de 322 p. - Prix : 3 frs. 50. - Editions Jeheber,
Genève.
moins nous donne-t-eEe l'assurance qju'avec
Lui nous pouvons marcher, marcher dans
la nuit, marcher dans la sombre vallée,
niarchei’ quand même, parce que tenus
par sa mam et ccmdmts vers le portj
Il y a un temips pour se taire... et pour
écouter Dieu.
Il y a un silence révélateur...
L Eglise, comme l’individu, doit s’en souvenir. En face de l’angoiss© du monjde, la
tâche de l’Eglise c’est sans doute dei s’intéresser aux problèmes de l’heure, de seconder les efforts de ceux qui veulent un©
terne plus juste et plus pjaisible. Mafe son
ministère spécial ce n est pas de jeter
sur la foire du monde des systèmes nouv'eaux, des projets inédits, des protestations bruyantes et des diiscouns sonores.
C’est de faire retentifr la parole prophétique . Si toute la terre pouvait se taire
devant VEternel (Hahacuc II, 20). C’est
de prêcher au monde le silence devant
Dieu, c est avant tout de le pratiquer ellememe ce silehce d’attente, de prière et
de révélation au milieu duquel puisse retentir une parole de Dieu qui, imposant
à nouveaiu aux âmes l’idéal de sacrifice et
d’amour, incaiiné dans la Croix du Christ,
les aiiderait à balayer les idoles, à détrôner l’argent, à tuer la. guerre, à faire refleurir le désert!
« » «
(1) (2) Ges deux parties sont omises. (REd.).
Le silence de l’impuissance: l’homme *
gémit (1).
Le silence de la prière : l’homme cherche Dieu (2).
Le silence de la révélation : Dieu répond.
Il reste le dernier échelon : Le Mlence
de l’adoration, qui devrait avoir sa place
toute marquée dans notre cuite. C’est celui
auquel notre piété, qui l’a trop peu cultivé,
nous invite spécialement lorsqu’elle dresse
la Table sainte, dont s’approchent, sans
un mot, les âmies, reconnaissantes envers
Dieu de ses réponses et de ses dons, dé
cette réponse essentielle et de ce don unique : Jésus-Christ donné pour noms.
C’est là le terme sublime de l’ascension
religieuse : Adorer,. Oui ! sublime \ Il y a
un temps^ pour se taire,.. C’est le temps
où VéTnotim du sublime nous remue. Il est
des spectacles de la nature devant lesquels les hommes les plus bavards se taisent, écuaisés par une beauté que rien ne
peut exprimer. Il est des harmonies dont
l’impression va si loin et si profond dans
1 âme, qu apres les avoir entendues, on
hésite à applaudir, et l’on souffre d’entendre parler ; on s’est setnti transporter
par eEes dans un autre monde. Il faut se
taire. Il est des actes d’héroïsme, de grandeur morale qui dépassent tellement toutes nos mesures ordinaires qu’on ne peut
que les admirer en silence. Les mots nous
manquent pour traduire ce qu’ils nous
font éprouveir.
Lorsque vos âmes ont saisi les réponses
de Dieu, ont jeté un regard timide sur
1 insondable grandeur que recouvrent les
mots trop usés de notre vieux langage
bibliquel :
le pardon, la grâce, l’éternité,
lorsque vos coeurs ont plus d’une fois frémi
dans le silence devant le passage de Dieu,
ont cultivé l’émotion sainte de sa Présence
intime, ils sentent qu’il leur convient de
couronner leur attitude religieuse par la
forme k plus haute qu’efle puisse revêtir
ici-bas : l’adoration.
La £|ilble nous présent© les êtres célestes, ks dnges adorant le Très-Haut dans
k gloire invisible. En vérité lorsqu’ici-bas
notre piété médiocre et infirme s’élève
jusqu’au sEence qui adore, lorsqu’elle s’ouvre à l'inspiration de œt amour reügieux
fait de ferveur, de'reconnaissance et de
miuette eontempktion, il nous semble bien
que notre âme, ¡dépassant eUe-même ses
propres frontières, s’ouvre à la réalité céleste, s'illumine d’une ckrté qui vient
d’flileuTS et connaît l’amnt-goût de la béatitude éternelle : Voir Dieu.
C’est sur cette cime que le silence; religiCiUix: nous conduit. Pouvoir parfois la grarir, dans k communion du Christ, c’est
rKipirer un instant cet air des somimets
qiüi nous permet de reprendre notre tâche
dans les humbles vaUées du devoir quotidien, énrichis de cette certitude : ü y a
tm temps peur parler, ü y a un temps
se taire. ■ A. Lemaître.
l^kAAAAAAAAAAAAAAAA
J^OUR LA VÉRITÉ
Le culte chrétien.
(Première Partie).
I Nous n’avons pas voulu restreindre à
: un simple auxiliaire, pour k vie sapetîi fiée, l’eixiercice du ciulte, car il U’est pas
seulement célébré au profit du croyant,
mais aussi et surtout à l’honneur et à la
gloire de Dieu.
Implicitement, en parknt de la méditation des Saints Livres et de k prière,
qui sont parmi les éléments constitutifs
de tout culte chrétien, nous en avons reconnu la fonction- importante, comme coefficients de toute vie sanctifiée. C’est ce
qui se produit déjà par le cuite privé du
fidèle, ainsi que.ipar edui de famiUe.
Ces deux cas spéciaux, cependant, ne
se retrouivent quîauprèS des chrétiens
évangéliques, vU' que pour le catholiqueromain le culte, avant tout et surtout, est
une fonction religieuse publiqne, qui se
célèbre dans des tem-ples par 1® clergé.
On ne peut donner le nom de culte à
certaines ¡dévotions privées de dévots car
tholiques, ni c’est le cas de désigner comme culte de famille les fonctions qui se
font da'ns des chapelles nobiliaires aux résidences seigneuriales.
Pour comprendre k véritable nature du
culte chrétien et sa raison d’être, il nous
faut remonter à seS origines.
Jésus-Christ n'a pas inauguré de culte
dissident, mais, né au sein du peuple j.uif,
il a adoré Dieiu dans le temple et Ta servi
la synagogue ; fl a voulu cependant, et
c est l’essentiel, en fixer très nettement
la nature, lorsqu’il fut interrogé, par la
femme de Sychar, quant au Eeiu à préférer pour adorer Dieu : « L'heure vient,
et elle est déjà vepue, où les vrais adorar
tqurs adoreront le Père en esprit et vérité, car ce sont là les adorateurs que le
Père demande » (Jean I"V7, 23).
- Ce qui ressort de cette inaiwrtlainte déclaration, c’est dkbord que l’adoration est
indépendante du lieu où eÜe est rendue,
ensuiifte qu’elle ¡doit être faite en rapport
avec la personne à qui eEe est offerte.
Dieu, étant un esprit qui a en lui-même
k vérité absolue, ne sauraiit agréer .une
adoration qui ne fût pas, par son carac
tère, spirituelle et vraie en même temps.
Il y a ¡plus encore : l’adorateur qui se présente devant le Dieu esprit, le fait alu
moyen de ses facultés spirituelles, qui
seules peuvent lui aærurer une directe et
fructueuse communication avec Lui
Si Dieu était unie créature, une partié
de la matière cosmique, ce serait par ses
sens extérieurs et au moyen de ses ressource corlporeEe que l’adorateur pourrait chercher de se rapprocher d'une telle
divinité.
A ces plausibles considérations il faut
ajouter que le Dieu, à qui nous voulons
rendhe un culte qui( lui soit agréable, est
pour nous un père, ce qui implique une
précieuse intimité, toujours repectueuse,
oui, mais nous permettant de nous entretenir avec lui cœur à cœur.
Les apôtres et les chrétiens sortis du
Judaïsme, comme leur Maître, continuèrent à fréquenter k synagogue et jusqu'à
sa destruction le Temple (Actes II, 46 ;
V, 2S).
Dans le champ missionnaire, défriché
par apôtres ^ ipajys payen, des cultes
se tinrent en des rpaisons privées, ainsi
que dans les différentes sjmagogues, jusqu’à ce que rintolérance des Juifs ne permît plus aux messagers dlu Christ d’y annèneer le salut par la foi au Sauveur crucifié. Ils dùrent, alors,' s© procurer des
salles publiques, comme ce fut 1© cas à
Epihèse, où Paul, pendant deux ans, annonça « k parole du Seigneur », dans
l’écdie de Tyrannius (Actes XIX, ^10).
La célébration de k Slainte-Cène, qui à
l’origine, en Judée, avait lieu chaque jour
de maison en maison (Actes II, 46), se fit
bientôt dans les banquets fraternels du
soir, appelés « ag.aPies » ; ce ne fut que
lorsque, émancipé de k synagogue, le culte
chrétien eut des locaux spéciaux pour le
célébrer que k Cène en- devint k partie
centrale et essentielle.
Le culte chrétien n’avait alors rien de
stéréotypé, et si dans ses éléments constitutifs il avait pu prendre pour modèle
celui de k synagogue, il n’avait ríen de
rigidé et de fixé, qui put ressembler à un
ordre liturgique. La lecture des Ecritures
de l’Ancien Testament, le récit oral de
la vie et des enseignements de Jésus,
l’exhortattion, k prière, le chant, la ccdlœte se succédaient ¡avec k plus grande
spontanéité.
Ce fut à la fin du III® siècle et surtout
au IV® que Je culte perdit sa simplicité
primitive, c’est à dire lorsque le christianisme fut reconnu officiellement, qu’il devint
religion d’Etat et que commencèrent les
constructions de somptueux édifices religieux, qui devaient rivaliser avec ceux
des payens. Souvmt ce furent des temples
payens qui, sans subir de foncières
transformatioins, vinrent affectés au culte
chrétien.
Il est opportun de rappeler, ici, que k
grande vénération pour les martyrs avait
jBaVorisé dès cultes en plein air, sur le
lieu de leur sépulture, ce qui pour un
temps se fit de nuit, et secrètement ; mais
à peine la liberté fut assurée à k ptofession de k religion chrétienne, on commença à bâtir des temples sur le terrain
sacré qui renfermait les ossements des héroïques confesseurs de k foi.
Cette pratique, due d’abord à une pieuse
admiration et à un sens profond- d'amour
fraternel, dégénéra bien vite en une su
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^ pengtitiesuse croyaimce à la ■vertu de cès
reliques, qui, lorsqu'on n’eut plus de tom^beaux de martyrs sur lesquels ^.penser les
fondements des églises, furent transportées esn divers fragments (souvent de simples esquilles) dMS chaque nouvelle construction adBFectée ia(u culte.
■' Pour légitimer rintrodiuetion de liturgies, on en fit remonter l’origine et la compilation aux apôtres eux-mêmes ; pour
'mieux eu accréditer l’uaage on prétendit
■— pour citer un exempte — que la liturgie dite de S^t-Jacques était en honneur
à Jérusalem, idlans l’église dirigée par cet
éminent chrétien. , '
C’était, du reste, une pieuse f raude très
commune alors — et > qui le fut dans la
suite encore — d’attribuer une ■origine
apostolique à toute innovation cultuelle.
On sait que le Credo, d’aiprês la traditiotu
catholique (Rufin) aurait été composé par
les apôtres, chacun d’eux y insérant un
article :!
Le idésir d’émuler les splendeurs du culte
payen, pour attirer les masses qui y étaient
habituées, et la préoccupation/ de rehaus^
ser le prestige des ministres du culte, , portèrent à de funestes dérogations ; on fut
moins préoccupé de l’intériorité d’'un saint
et pieux exercice de culte que de son ex. tériorité. Les prêtres s’affublèrent des
vêtements .altegoriques et introduisirent
de compliquées mimiiques, qui sentaient
beaucoup trop de la chorégrapliie profane.
La Table de la Sainte-Cène se transforma
en autel et la Cène eUe-même en Messe,
qui, absorbant graduelleroent les autres
élémènts du culte, en de"vint la plus haute
et habituelle expression.
En tout temps et auprès de tous les
peuples, l’élément n-^rtérieux et magique,
dans le culte, a été un puissant attrait et
a exercé sur les esprits un très grand
asc«idant. *
Dans le but d’attirer les payens, on
adopta /plusieurs de leurs cérémonies, auxquelles on donna une signification et des
noms chrétiens ; maUieuTeux compromis,
que Neumiaini a essayé de justifier, et que
tout jésuite légitimerait, étant donné que,
pour lui, « la fin justifie les moyens ». En
agissan't ¡de k, sorte ce n’était pas les
payens seulement qu’on introduisait dans
l’Eghse, mais le ps^anisme lui-même.
Nos frères catholiques-romains se scandalisent et se récrient toutes les fois que
nous leur signalons des retours au paganisme, dans leurs pratiques religieuses. Us
semblent vouloir ignorer ce qu’est ce paganisme qu’ils croient relégué au lointain
passé ou confiné au centre de l’Afrique.
Pour les éclairer nous leur citerons l’explication qu’en donne P. Goy /dans soin
traité L’esprit du catholicisme : « Le paganisme consiste à lier la présence de
Dieu à certains objets; il enferme Dieu
dans la matière et divinise l’objet matériel. Le catholicisme fatit la même chose.
Lui aussi enchaîne Dieu à la matière, aux
lieux, aux ,aptes, aux objets matériels. Par
là il ■fxïubne le dos à l’esprit chrétien et
revient au paiganisme ».
Le culte en esprit se matérialisa graduellement pour répondre aux tendances
sensuelles du cœur humain et pour favoriser les empiétements d’un clergé avide
de domination et des biens de ce monde.
Jérôme Savonarola (De l’oraison mentale) au sujet du passage Jean IV, 21-23,
écrit : « Cela signifie que le Seigneur veut
le culte intérieur sans tant de cérémonies ; ainsi en usait l’église prjmiti-ve... ;
quand la ferveur vint à manquer, on con>
mença à introduire les cérémonies comme
une médecine des âmes ; aujourd’hui, cependant, les chrétiens sont devenus semblables au malade qui a /perdu toute force
naturelle et Sur qui les médecines n’ont
pas d’effet. Toute fervep*, tout culte ipitérieur est mort et les cérémonies augmentent toujours, mais eûtes demeurent
sans efficacité ».
Attirer dans les églises, par un cidte
fastueux, des spectateurs et des rêveurs
en quête ¡d'émotions artistiques ou mystiqpies, ce n’est pas rapprocher des fils de
leur Père, laïuquel ils veulent dire leur respectueux attachement et duquel ils attendent de riches bénédictions spirituelles.
jOn s’étonne parfois que les hiérarchies
romaines et les croyants éclairés ne soient;
pas frappés par le contraste entre te culte,
tel que Jésus-Christ et les' apôtres l’ont
csonçu et pratiqué, et ce qui æ fiait dans
leur église ! La' raison ¡de leur aveuglemetot ^ ce point, — comme en beaucoup ft
d'autres, — se trouve dans la funeste v
théorie que l’Eglise possède l’infaiUible
direction du Saint-Esprit en toute chose ^
et qu’elle ne ipeut pa|s se tromper en ce ^
qu’eUe décide et /accomplit. Aussi le bon p
catholique, mis en face ¡des plus incroya- %
blés contradictions entre l’enseignement fî
évangélique et de ce qu’il est appelé à
croire et à suivre, hochena la tête et bégayera : « L’Eglise a eu certainement ses p
bonnes raisons pour en agir ainsi, il ne fî"
m’appartient pas de les discuter ». Avec'ÿ
ce principe, Jésus peut avoir dit « blanc »,
et l’Eglise « noir », c’est ce dernier avis
qui exprimera la pensée chrétienne !
Edmond Stapfer remarque que selon la
mianière idont la prière est comprise et
pratiquée, on a .une juste idée de la foi
religieuse d’une personne ou d’une nation ; par là aussi on a la mesure de la î|
piété et le degré d’intensité de la vie
Spirituelle.
En /appliquant ce/ critère aux manifestations cultuelles romaines, la conclusion
ne peut être douteuse.
C’est un comble que, dans leurs manuels
de religion, les catéchistes romains ne manquent pas de citer le passage Jean IV, 23,
et d’ajouter que « les démonstrations extérieures ne serviraient à rien quand elles
ne seraient pas un écho fidèle des dispositions du cœur» (Luimen vitae). Mais
cet écho comment /peut-il exister et s’attester si te cœur e/st emprisonné, plus
qu'’une momie dans son maiUot, par un
fatras de pratiques extérieures, qui le
bâillonne, l’étouffe et que le fidèle exécute
machinalement et servilement ?
Si l’on veut des dispositions intérieures,
dans le /quite, il faut s’adresser au cœur
avant tout et non pas p/réalablement et de
préférence aux sens extérieurs du corps,
- (A suivre). A. M.
NB. Loi deuxième partie de cette étude
paraîtra la semaine prochaine. Réd.
%
CHRONIQUE VAUDOISE
F. G. V.
Dimanche, 28 courant, aura lieu, D. V.,
une réunion de jeunesse à Riclaret.
Le culte, dans le temple des Clœ, commencera à 10 heures : on y entendra les
messages de MM. les paisteurs H. Trm,
junior, O. Peyronel, Ouido Mathieu.
A 2 heures ide l’aiprès-midi, on se retarouvera à Peiro piano, à quelques minutes
du poniit de Riclaret : étude de M. le pasteur Gviido Comba sur « Les mariages mixtes », sui-yie de di^ussion ; causerie de
M. le /pasteur A. Ricca sur « Impressions
de voyage ».
Pour dissiper les malentendus nous rapl>elOns que ceux-là aussi qui ne se rattachent pas officiellement à notre mouvement sont cordialement invités à ces réunions, dont le but lest d’intensifier la ■vie
spirituelle de ¡notre jeunesse. T.
^ ^
Fête de ehant
des Chorales du Val Pélis,
Dimanche dernier : journée superbe ;
le temple de Saint-Jean est bondé, à 3 h.,
lorsque la « fête » commence. Nqus remarquons avec plaisir, dans l’auditoire, bon
nombre d’isolés, accourus de toutes les paroisses /des Vallées ; un petit groupe d'oZpins et d’« diMevi », des nôtres', représentent sym;palthiquemén/t la « force armée » !
A l’heure fixée, on commence par pa
chant d’ensemble, sum par un choatir de
la Société Gliorale de Saint-Jean, dirigée
par M. G. Albarin, et, ainsi de suite : un
cantique, un chœur ; nous écoutons, avec
joie bienfaisante, les voix de Rora, dirigées par M.rae Pascal; d'Angrogne, diri
gées par M.me E. Bertatet ; de ^ La Tour, directrice M.me Balma ; Pignerol-Sai(nrt-Second nous fait goûter deux chœurs, dirigés par IMIM. Schreiber et Vibino. Un petit
intervalle, et M. le vke-mioidérateur Louis
Marauda apporte les vœux, te remiercîments de l’Eglise, qui suit avec intérêt
l’œuvre des chanteurs, car elle sait que
c’est là un << joyeux service » ; il adresse
ensuite une parole d’encouragement aux
Directeurs, et exprime sa gratitude au
Présidênt de la Commission du Chant Sacré
pour son œuvre désintéressée. Et la fête
est terminée !
Il me s’agit pas d’un concours, a|ussi ne
peut-on pas établir un ordre hiérarchique
des différentes Sociétés de chant ; nous
nous bornerons à répéter ce que M. le
prof. A. Tron disait excellemment, en remerciant les chanteurs du travail qu'il
avait lui-même... accompli, en grande partie : « Chacune des Chorales a' fait ressortir quelques belles cara/ctéristiques musicales ; toutes ont démontré d’avoir marché en avant, et ont bien mérité de
l’Eglise ».
, Après quoi, le chroniqueur devrait rapporter l’opinion des compétents, mais il
vaut mieux ne pas le faire, cair cela pourrait trop flatter nos chanteurs, et leur
laisser croire qu’il n’y a plus de progrès
à réaliser ; ne pas oublier, par exemple,
dans les chmuts d’ensemble, que te n pianissimi» ne signifient pas rester la bouche fermée, et te « crescendo », aller selon
l’inspiration individuelle :!
H» ^ »I»
Naturellement, comme cette fête est un
travail, quelque chose de traditionnel est
venu réconforter te fatigués ; dans la
Salle Albarin, la deuxième partie s’est déroulée dans la oairactéristique intimité de
nos fêtes de famiUe vaudoise, que la Chorale ide Saint-Jean a su rendre évidente
par son accueil chaleureux, qui a été apr
précié, très apprécié, nous semble-t-ü,
pratiquement !
Pas, de discours ; deux mots seulement
de IMM. prof. A. Tron et L. Rivoire, pasteur. Et encore des chants, de simples mé-‘
lodte, où la nostalgie des jours d’enfance,
passés à... Rona, s’unit, d’une façon romanesque, amx trois coups de l’horloge du
coucou de Saint-Jean, tandis que le retour
du printemps éveille d’étranges échos,
d’alertes fredonnenuetnts à Pignerol, et te
montagnes Pyrénées chantent à La Tour
un refrain nouveau.
Et mainitenant, ...lau revoir, s’il plaît à
Dieu ! g. c.
H: $ H:
BOBI. Mariages. Samedi, 13 courant, se
sont unis en mariage, dans le temple de
Bobi, Catalin Jean David, du Bœsé (Villar), avec Mandón Marie, de Geymteugna ;
et Gotmet Etienne, du Pajutasset, avec Cor
talin Madeleine, de Roccia de Giors.
Sur /cies nouveaux foyers, puisse descendre la bénédiction' divine et y régner à
toujours !
— Dimanche /prochain, 21 mai, si le
teînpB le permettra, la Chorale de SaintJean ,efifectuera une promenade à Bobi, et
à cette occasion exécutera, D. V., au culte
principal, quelques chœurs d’occasion.
Bienivenue !
CATANE. A la suite d’un accident est
décédée à Catane la sœur du prof. Bellecci,
fille du pasteur BeUecci, fondateur de
l’église vaudoise de Ca^tane. L’église entière a démontré alu- prof. Bellecci, directeur de l’Hôpital Garibaldi, toute sa sympathie, et les obsèques se sont déroulées
avec la plus grande solennité : parmi l'assistance, te amis et te personnalités te
plus en vue de la ville, même l’aristocratie
était largement représentée.
Le service funèbre fut présidé par le
pasteur R. Balma, accouru de Taormina,
où il se trouvait pour un camp de jeunesse,
et la foule recueillie, attentive et émue,
a écouté avec le plus vif intérêt le message évangélique de la vie étemelle.
Le prof. BeUecci, en souvenir de sa
sœiur, a versé L. 500 pour te pauvres de
l’église de Catane et une somme égale pour
te pauvres de l’église de Riesi.
Les journaux ont parlé de la défunte
en termes élogieux : elle le méritait, car _
élevée dans un müieu chrétien, elle a consacré aa vio au biefti et elle laisse après
elle un d/ooix souvenir.
FELONICA PO. L’église a vécu tout
derniêrernent quelqlues jours d’intense -716 ¡
spirituelle, car elle a eu le grand privilège de revoir un de ses anciens conduo- i
teurs, le pasteur Sommani, de Ftorence.
Les membres des églises avoisinantes
(relativement !) se rendirent à Felónica
pour le culte du dimanche 30 avril : Mantovai, Casalmagg'iore (100 kilomètres), Alberone di Guarda (60 kilomètres), et d’autres localités encore y étaient représentées.
Le culte n’aurait pu être plus solennel
et a laissé dans toute l’assistance le meiL
leur siouvienir.
A midi, 12'5 /personnes se trouvaient réunies dalns I01 salle de la jeunesse pour le
repas en commun, comme aux temps ide
l’église prîmiti-ve, et tous se sentirent immédiatement en parfaite harmonie et à
leur aise.
Quatre membres de l’Eglise Baptiste de
Ferrare participèrent à cette espèce de
convention, démontrant ainsi leur espri
de solidarité, au-dessus dés petites différences /doctrinales.
Un, meilleur esprit règne aussi, paraît-il,
dans le mifliieiu à l’égard des évangéliques.
Le Basteiuir est entré en rapport, amical
avec te membres de l’enseignement et a
prêté aux écoles son appareil pour pro-j
jections lumineuses ; mieux encore, le pré-J
tre lui-mêmie le lui /al (demandé pour la projection de tableaux sur la vie de SainteCatherine /die Sienne.
La circulaire se réjouit de ces p/eitits
signes de bonne volonté et nous ne pou-|
vons que nous en réjouir aussi, car c’est
ainsi que l’on démontre d’être des disciples du Christ, en s’aimant te uns te|
autres et ein s’entr’aidânt. Il y a du travail pour tous, des travers et des vices
contre lesquels il faut combattre, et l'esprit de solidarité est une condition ippur
réussir dans la lutte contre le mal.
LA TOUR. M.me et M. Charte Albert]
Tron sont rentrés à La Tour après une]
absence de quelques mois. La famille paroissiale donne la plus cordiale bienvenue
à celui qui a été son vénéré et bien^aitaé
pasteur et conducteur du/rant plusieurs
années, ainsi qu’à M.me Tron, et les entoure de la plus affectueuse sympathie.
— Les nombreuses: mamans qui étaient
réunies dimanche après-midi dans l’Aula
Magna ont passé des moments des plus;
agréables. L’Union Cadette avait préparé,
à l'occasion du dimanche de la Mère, une
fête pour te membres de l’Union des Mères, fête des mieux réussies pour le pro-;
gramme où la partie gaie s’alliait bfen au
sérieux et pour l’exécution qui avait de-l
mandé une longue et /patiente préparation
'Après le culte fait par le Pasteur, nous
entendîmes et appla|udîmes te « Cadettes »
qui nous donnèrent des poésies, des chanteque les mères appréc/ièreint tout particuUèrement — c’était pour eles que ce tratvail avait été fait — et voulurent donner
séance tenante aux enfants une p/reuve
« croquante » de leur reconnaissance.
Deux allocutions : ide M.Ile Mathieu sui
l’origine db k fête de k pVIêre, et de M.mfi
Ida Jalla sur le rôle de la mère, complé
tèi'ent le programme. En plus, M.me Jajli
remercia au nom des mères te « Cadet
tes », ainsi que M.U/e Anita Mathieu et sol
aide M.Ue Theiler pour k belle et bien'
faisante fête qu’eûes a’viaâent si biel
préparée.
•—■ Nous -avons eu, k semaine dernière
deux départs pour la patrie céleste
M. Henri Sibille, officier de l'Armée d1
Salut, personne bien connue à La Tour e
dans notre vallée, qjue k maladie ava
arrêté depuis plusieurs mois dans son a<
tivité, et M. David Rivoir, décédé à l'EC
vers après une longue maladie, à l’âg
de 37 ans. Il laisse le meilleur souveni
dans le cœur de ceux qui l’ont connu.
Nous demandons à Dieu de répandl
ses consoktions sur te familles en deui
— Comme nous l’avons annoncé, le Coi
3
funte ;
car,
t conaprès
tout
e vie
?riviaiduoenee,
antes
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Man, Ald’auitées.
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intu.
»andij
de
vegno des Unions Chrétiennes aura lieu
aJU CoUetto de RabH, à une demi-heure de
La Tour, avec culte à 10 heures et réunion
à 14 heures. Toute la jeunesse vaudoise
y est,convoquée.
Une vente de victuaiUes et de boissons
non alcooliques sera organisée à la disposition des intervenus.
MÀSSEL. Dimanche, 14 courant, la ipanoisse a exprimé s;a reconnaissance à M. le
candidiat Lamy Coïsson, qui a remplacé le
Pasteur pendant quatre mois.
— La fête de la Mère a été célébrée au
temple par un noble discours de M. Coïsnon, et, dans la salle du Reynaud, par une
allocution de Mime Ricca et un riche programme de chants et de récitations.
— Nous informons nos amis de Massel
et des parodsses avoisinantes (deipuis le
Pomaret jusqu'à Prah) que notre vOnte
annuelle aura lieu, conune d’ihabitude, le
jour de l'Ascension.
Le soir de ce même jour nos célèbres
artistes, dont la renommée a dépassé désormais le Col des Fontaines et le Bate du
Pons, nous donneroinit une preuve de leur
valeur en représentant GU Irmamorati, de
Gddoni.
Comme la salle du Reynaud est relativement petite, nous oonseillons aux amis
d.e se procurer au plus tôt un billet
d’entrée. ü,
NEW-YORK, Belles, imposantes assemblées les dimanches (des Rameaux et de
Pâques.
Rien d’étonnant, dira le lecteur. C'est
vrai, et cependant il fait bon âe le
constater.
Aux Rameaux, l’assemblée était peutêtre aussi nombreuse qu’à Pâques. C’œt
que, ce idimjajnclie-là, il y avait la réception
des catéchumènes ; qui, déjà émouvante en
elle-même, laissait aussi espérer une prédication et des chants... de circonstance.
Ce qui eut lieu, en effet, comme le dimanche suivant du reste.
Plus d’une personne qui assiste occasionnellement à ides cultes où les grandes orgues et des chanteurs expérimentés occupent une large place, n'a pas manqué de
relever le contraste entre ces cuites et le
nôtre. « Ici c’est si intime ». Ou bien :
« C’est simple, mais c’est quand même solennel ». Ou bien encore ; « Il ne devait
guère en être autrement aux temps
apostoliques ».
Nous avouons que de telles remarques
nous ont un peu consolé du sentimout que
nous éprouvons à la' pensée d’avoir, même
à New-York, à nous priver, relativement
au culte, de bien _ des choses qiii sans doute
ajouteraient à son efficacité.
Les catéchumènes reçus — trois jeunes
gens et trois jeunes filles — ont, les tout
premiers, à Pâques, entouré la Table
Sainte ; suivis bientôt de larges cercles de
communiants, c’est à dire de la presque
totalité des assemblés.
Journées bénies, qui nous ont, une fois
de plus, confirmé dans l’opinion qu’une
oeuvre distinctement vaudoiæ, à NewYork, est loin d’êtne superflue.
— Tout dernièrement, jeudi 27 avril,
notre Société de Jeunesse « Rosa Alpina »
nous a don^né une soirée dramatiqm-miir
sicale qui a été fort goûtée par un public
sympathique et sympathisant, miaiis que
nous aurions voulu plus nombrepx. Le
propeamme, aussi varié qu’intéressajnt et
récréatif, le méritait. Nos jeunes artistes
s’étaient donné beaucoup de peine à le
préparer.
Est-ce la dépression ? La soirée était
payante. Hélas ! la dépression est devenue
si réelle dans luos propres rangs, que nous
nous laissons prendre assez souvent à la
nientionner. Ce n’est pas de la bonne psychologie, semble-t-îl l
Comme toujours, nos oultiivaiteurs de
miusique instrumentale, Yvoniue Zecca, et
Lillian Barbiéri (ipiano), René Durand et
Pierre Aillio, fils (violon), se sont distingués. Nous pourrions en dire autant des
acteurs et des chanteurs, sans exclure de
ces derniers le nombreux groupe qui a
exécuté les quatre parties du chœur : Una
filai di mmle d’argento...
PALERHE. Nos écoles vaudoîses, qui
datent déjà de 60 ans, continuent leur noble mission éidiucatriioe, malgré les temps
difficiles, et quoique indépendantes, cette
année, die l’Aidrai'nistration Centrale. Elles
ont donné, dialns plusieurs occasions et devant de nombreux; auditoires, des preuves
de leur forte activité, très appréciée.
Tout dernièrement, à l’occasion du «dimanche de la Mère », nos élèves ont pris
part alu culte principal ©n te rendant plus
solennel et plus touchant.
Après te sermon d’occasion, les enfants,
prépiarés et dirigte par M.me Arias, ont
chanté un chœur dfe Tschaiknowsky, et ensuite présenté la jolie fleur blanche à lelurs
mamans ! La coflecte, faite à l’issue du
culte, très encourageante, a été destinée
à l’Orphelinat Vaudois de Torre PeUjee.
Nos chers enfants vont nous préparer
prochainement une autre fête, pour célébrer le 40® anniversaire d’enseignement
de M.me C. Meli, la doyenne de nos vaillantes maîtresses.
L’Eglise aussi, a intensifié cette année
ses activités, qui ont porté leurs fruits
bénis. Un Bazar, préparé par les dames
de la Société de couture, a donné des résultats excellents, qui ont dépalssé non seulement ce que nous espérions, mais aussi
les entrées dies .apnées précédentes.
Pendant la Semaine Sainte, rEglfee a
entouré d'Une façon tout© spéciale son Pasteur, frappé dans ces jours mêmes d’un
grave douil; la chalude sympathie chrétienne qui lui fut témoignée, lui a permis
de présider tous les cultes déjà prépa,rés
et ainnoncés.
Le jour de Pâques^ neuf nouveaux membres furent reçus : ils furent choisis parmi les 17 catéchumènes de cette cinnée,
venant presque tous de l’église catholique.
Enfin, nous exprimons notre' reconnaissance au docteur Ugo Janni pour les deux
belles et très intéressantes conférences
qu’il a voulu donner à notre jeunesse, Vaiidoise et Méthodiste, réuni© ipour la circonstance, à son retour du Camp de Taormina.
Une autre cdnférence aussi très appréciée par un public, évangélique et cisrtholique, très choisi, a été idonnée par M. U.
Janni dans la Bibliothèque philosophique
du Palais Royal.
POMARET. Mariages. Le 17 avril, dans
notre temple, ont été unis en mariage
M. Bouchard' Barthélemy, de Saint-Germain, et M.Ue Irma Long, fille de M. Long,
ancien de l’Envers-Pinache,
Les jeunes et sympatliiques époux se
sont établis à Saint-ûtermain ; nous leur
souhaitons une vie longue et bénie sous
le regard du Seigneur.
Le même jour a eu lieu la bénédiction
du mariage d© M. Emile Mathieu et M.lle
Pierina Piana d’Alexandre. Nos meilleurs
vœux de bonheur à ces époux !
Baptêmes.: Le jour de Pâques ont
reçu le baptême : Serre Silvio de Henri,
Anzaldi Emilio e Gina, enfants de M. Rocco,
deTOnu membre d'église, avec sa femme,
pendant la semaine sainte.
Que le Seigneur bénisse ces chers
enfants !
■— Décès. Samedi 1.3 mai décédait, au
Serre de l’Envers-Piuaclie, Madeleine Ribet née Grill, âgée de 60 ans, femme de
Jacques Ribet.
Aux membres de sa' famille qui pleurent •
son départ, nous répétons les paroles de
Jésus : «Venez à moi, vous tous qui êtes
fatigués et chargés, et je vous soulagerai ».
RIESI. La circulaire .d’église rappelle le
ministère du pasteur J. J. R. Tron à Riesi
et la part qu’il eut dans la fondation des
écoles élémentaires vaudoises qui ont tellement contribué à élever le niveau intellectuel et moral de toute la population;
La raison qui détermina l’ouverture de
ces écoles semble incompréhensible aujourd hui ! les eteves vaudois é'taient souvient
vexés aux écoles communales.
Les premiers maîtres et maîtresses vinrent à Riesi des Vallées ; depuis lors
l’église a fourni non seulement le personnel néceissaire pour ses propres écoles,
mais a donné un bon nombre de membres
à l’enseignement, où ite se distinguent.
Démièrement, par exemple, une msutresse
a été claiasifiée 21® parmi des milliers d'aspirantes à des postes dans les écoles
sâoüiennes.
Nous savons que de nos rangs sont issus
de vaiRants professionnistes qui hononent
l’église et la mission à laquelle ils se sont
voués.
SAINT-GERMAIN. AsUe des Vieillards.
Notre Asile continue à prospérer, comme
on a pu le constater dans la dernière
séaince du Comité, qui eut lieu vers la fin
d’avril
...L’Asile a été visité par les enfants
des écoles du dimanche, réunis i)our l'ocoasian à Saiînt-Germain. Cette visite a été
un rayon de soleil pour ces vieillards chargés d’années.
La' Chorale de Saint-Germain a aussi
gentiment offert une « sérénade » aux har
bitants du «Villüno», ce dont nous la
remercions.
Notre reconn.aissanoe va aussi de grand
cœur aux bienfaiteurs suivants : M.Ue Th.
Genicoud, L. 2l5 - N. N., pour L S., 100
- Bertalot Marguerite, 100 - Justet C., 100
- (M.me E. Lantayet, 30 - M.Ue Marie Genre,
4S0 - N. N., Turin, 100 - M.me M. EiiCihard,
Be«, 50 - Louise V., 100 - Godino P., 100
- Oleano J., 325 - M.me Séiger, 300 - Une
Institutrice Suisse, par M.lte Genicoud, 10.
'I . C. A. Tron.
" VENISE. Unions Chrétiennes de Jewtes
Gens. Dimanche 7 mai, s’est réuni à Venise te Convegno du Groupe LomlbardoVeneto. Le matin, une nombreuse assemblée était réünie dans la chapelle vaudoise,
où l’on entendit une bonne prédication du
"prof. Mario Falcbi, qui sut trouver te chemih des cœurs. Bon nombre de participants à la Sainte-Cène.
Ensuite, un nombre réjouissant de con.^vives prit piayrt à une îigape modeste, mais
’^aiment fraternelle;
■^■^'aprèshmidi, une longue et bonne séance, où l’on sentait une atmosphère spjrituelle qui devint toujours plus intense.
Le Chef de Groupe lut un rapport déitaillé, et présenta dies propositions qui fuI -frent toutes adoptées. Des messages fraternels étatent ^parvenus d© idi'wers côtés.
Le prof. Erteiliio Costa .présenta une étude
sur ce sujet : Cidtwre sociale et apostolat
chrétien. Ce sujet si important sera repris
dans d'autres occasions. Une nouvelle or- »
ganisation du Groupe a été adoptée, lah
quelle donnera sans doute .de bons résultats.
Toute la séance a été animée d’pn esprit foncièrement chrétiein; Les nombreux
jeunes gens quii étaient présents ont confirmé leur grand désir de travailler pour
le bien de l’Eglise et de se mettre toujours mieux .au service de son Chef, JésusChrist.
Ajoutons que TUnian locale a offert une
cordiale réception où figurait la théière,
etc., etc.
Le soir, une autre réunion encore, dans
la chapelle méthodiste, où un nombreux
auditoire jouit spirituellement d'un autre
excellent message du prof. Falchi sur ce
sujet : Et toi, que penses-tu de ces choses ?
Somme toute, bonne journée unioniste,
sur laquelle nous implorons tes bénédictfons idui Séigneur.
VILLAR. Baptême, Dimanche dernier,
14 mai, au temple, nous avons imploré la
bénédiction du Père Céleste sur la chère
petite Marina Rivoir de Jean Pierre et
de Re Madeleine.
Que Dieu idaigne écouter les prières que
nous Lui avons élevées pour cette chère
enfant et qu’il dirige Lui-même les parents dans leur tâche ai belle et si difficile 1
— Mariaige. Samedi, 13 mai, a été célébré à l’église le mariage de M. Jean
Etienne Geymonai, du Besisé, avec M.lle
Marie Garnier, du Serre.
Que le Seigneur soit Thôte toujours invité et toujours présent de œ nouveau
foyer !
_ Visite. Le 30 avril la chaire a été occu
pée par M. le past. D. Forneron, de La Tiqur,
que nous remercions encore vivement,
— Ces deux derniers dimanches ont été
des jours de fête pour la partie féminine
de notre famile paroissiale.
^ 7 mai, c’était ,une agréable réception
qui était offerte par les Unions des Mères
des Jeunes Ffiles aux huit catéchu
et
inenes reçues le jour du vendredi saint.
La note tonique de TagurèS-midî fut donnée par la* ptnteence et la fervente pa'rote
d’une grande gumie de notre jeunsase vaudoitee : M.Ue Marguerite Turin, x^résidente
de Groupe des U. C. de J. F„ à laquelle
nous renouvelonis ici l'expression de notre
vive recotoaiæance.
Un message venant ¡d’au delà des Alpes,
de la part drune ancienne catéchumène à
l’adreiSBe de ses jeunes sœurs, a été fort
apprécié pair ces dernières qui,., nous Tespérons, sauront mettre en pratique toutes
les affectueuses exhortations dont élites ont
été entourées à l’ocoasion du moment te
plus solennel de leur vie.
Après Un programme varié de récitaitions et de chants, exécutés tour à tour
par les Mères et les Jeunes Files, la belle
après-midi se clôtura par un thé garni
de gâteries, mais surtout d’affectueuse
cordialité.
—^ Et te 14 courant, c’était nos chères
petites de T« Union Cadette » qui, soius la
direction, de leur présidente, M.le Ahnal
Long, offraient une charmiante petite fête
à leurs mamans.
Après te culte, présidé par M.me Jahiér,
se déroula un beau programme de ehaiats
et de saynètes, qui toucha visiblement le
cœur de ces mamans qui, par la' bouche
de leur Présidente, exprimèrent à M.Ite
Long leur reconnaissance pour toute la
peine qu’elle se donne pour le vrai bi«a
de leurs chères enfants.
Aiprês un thé bien' garni et bien goûté,
par les fillettes comme par les mamans,
ces diemières reçurent, non sans quélque
émotion, un gentil hommage floréal die la
part de leurs petites, qui voulaient ainsi
résumer tout ce qu’efies sentaient battre
très fort dans leur petit grand cœur.
— Nos écoles swbvenüormêes du Bessé
et de Buffa ont terminé teur année scolaire, par des examens très satisfaisants
et dont nous félicitons de tout cœur nos
vaillantes institutrices ; M.Ue Adeline Dadmas et M.Re Alma Long.
Quel dommage s’il nous fallait, pour raison d’argent, fermer ces écoles si utiles,
si nécessaires ! r. j.
VILLESÈCHE. Meffdà dernier, à 3 h. de
l'aprèsi-midi, un long cortèige de parénts
et d’amis accamp.agnait au champ du repos
du Reynaud la dépouille mortélte de notre
chère sœur Bowiam Jeanne veuve Peyret,
décédée aux Clos, le 8 coqrapt, à T âge,
de 66 ans.
Aux nombreux pairents, notre plus vive
sympathie ehrétienne.
— Dimanche prochain, 21 courant, à
3 h. de l’après-midi, aura lieu, D. V., par
une cérémonie intime et familière, l’inauguration de la chapelle restaurée de
Gomibegajrin.
— Nous venons de recevoir encore pour
les réparations à la chapelle de Combegarin les dons suivants : M. te prof. Ermanno Vinay, Carmagnola, L. 10 - M. Bou*nous Frédéric, S. Antonino dli Susa, 5 M.me Ctot Henriette ■veuve Peyronél, Marseille, frs. 100 pour te ;poête - M. Clôt Jacques, L. 50 pour les vitres.
A tous ces donateurs, nos meilleurs remerciements. M. G.
PERSONALIA.
M. l’avooait Mario PiacenÛni, diacre de
l'Eglise Vaudoise de Via IV Novembre, de
Rome, vient d’être nommé conrnumdeur
de la Couronne d’Italie.
Nous nous réjouissons avec lui et 1© félicitons de cette distinction.
Hcili 4i
Le 22 mai sera célébré le mariage du
docteur Chañes Ade avec M.Ue Alba Rostan, fille du Secrétaire de la Table.
Dès maîntenajnt nos vœux les plus
sincères.
La famille de
DAVID RIVOIRE
profondément émue des nombreuses marques de sympathie qui lui ont été témoigiiée, prie toutes les personnes qui ont
pris part à son grand deuil de trouver
ici l’eapresdon de ses sincères remerciements ; d’urne façon, toute particulière les
rwmbremc voidns, aind que M. le pasteur Jtiies Tron.
TorrePellice (Envers), te 11 mai 1933.
Pour honorer nne Somr.
Les lecteurs de VEcko and appris déjà
le départ, à Saint-Loup, de Sœur Sophie
Léger, le 15 a'vril, par le bon témoignage
que lui a rendu une Amie qui l'a bien
connue; et la connaître c'était l’aimer et
...F
4
Sri*"
l^^jiprécie^' '; awisd, niofus la rméreions ; son
^ticle nous a fait plaisir. ^ ,
* Durant les 29 ans ide traivail comme dt
réctrice de ^Hôpital de Turin, Sœur Sophie, à côté dtes fonjdatieiürs de l’Œiuvre
des Diaocnetsses italiennes, a pris la charge
de diriger cette nouvelle œuvre; et pendant 20 ans elle s’est acquittée de sa tâche
avec amour, avec zèle et le idévouement
que nous lui connaissions, i>ersévérant
malgré toutes les difficultés. Nous voulons
Ici lui reudlre nos honana^eSj dire notre
reconnaissance, noiuls Joindre à tous ceux
qu’elle J la soignés, aimés, soulagés, pour
bénir sa métmodre.
Votre vie, chère Sœur Sophie, nous ^
un exemple; puissions-nous toutes vous
imiter dans le travail et l’humiilité, tout
faire à la gloire do Dieu. - ^
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