1
íl^omptB-couranl avec la Irosle
PBIX D’ABONNEMENT PAH AN
Italie , . . . Pr. 3
Etranger ... » 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, Uruguay etc,, en
s’abonnant à la poste Fr. 3
On s’abonne ;
Au bureau d’Administration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M, E. Robert (Pignerol) et
à rimp. Alpina à Torre Pellice.
Î.<'abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
ANNÉE XX. N. 52.
37 Décembre 1894.
Naméroa séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes ch^un,
jlnnonces; 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 6 5 fois et 10 ceur
times pour 6 fois et au dessus
S'adresser pour la Bédeptlop à 11.
le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour r IdutUtlstratlon
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUHOÏSES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me Boren lémoins. lot.1,8. Suivant la vérité avec la charité. Bpta. IV, 15. Que ton règne vienne. Mstth. VI,10
Si O m m a I r « i
l’œuvre — L’activité des laïques dans
l’Eglise — Nouveiles du Zambèze —
Unions entre les Eglises - Chronique
Vaudoise — Evangélisation — Notes
Religieuses t— Bibliographie — Souscriptions — Revue Politique — Avis.
A l’oeuvre!
Que Dieu vous garde, chers lecteurs, pendant la nouvelle année
qui s’ouvre devant nous, mais qu’il
vou.s garde pour le travail; qu’il
vous fasse prospérer mais en beaucoup de bonnes oeuvres; (ju’il vous
donne beaucoup de joie, mais en
récoltant d’abondantes moissons de
la semence que vous avez jetée dans
un sillon qu’auparavant vous aurez
tracé au prix de maints rudes eïîbrts,
À l’œuvre, car le temps qui nous
resie est court désormais et celui
que depuis notre conversion nous
avons employé, je ne dis pas à faire,
le mal, mais à faire peu de bien,
à le faire misérablement comme
par contrainte, est déjà bien assez
long comme cela. Le sarment n’a-t-il
donc pas honte de ne porter toujours que quelques grappillons clairsemés? Quand donc olTrira-t-il à son
maître une vendange ’abondante, surabondante? Nous, les disciples du
Seigneur, n’avons-nous pas honte
d’en être toujours à lui dire: Maîfi’o,
le monde est mauvais et nous soptr
mes faibles, incapables d’accompljr
tes œuvres; pardonne, aie pitié, forliiîie, vivifie! Quand donc viendrons-?
nous à lui, le cœnr plein dejQie,'j,eq
disant: «tu m’avais donné cinq
talents; en ton nom et par ta grâce
j'en ai gagné cinq autres. Prends,
Maître, ce qui te revient; moi j’ai
ma part, le bonheur que j’ai à te
les offrir. »
À l’œuvre ! car les occasions com-?
me celles qui s’offrent â nous ne
se représenteront jamais plus. Ce
sont des âmes immortelles qui pas-?
sent à côté de nous et auxquelles
nous devons tendre la main, Si
cette main nous ne la tendons pas,
elles glissent loin de nous, hors de
notre portée. Elles se perdent daps
la brume et notre œil ne peut plus
les suivre et nos cris ne peuvent
plus les atteindre. Frères et sœurs,
c’est un ministère unique que cer
lui que Dieu nous confie iqi-bas,
unique dans ce sens qu’il ne peut
s’accomplir ailleurs. Ailleurs il n’y
aura plus de larmes à séchei’, plus
d’ânaes angoi.ssées à qui annoncer
la grâce de Dieu, plus de péché à
2
- 410
vaincre, plus de temple de Dieu à
établir sur les ruines des forteresses
de l’adversaire. Il y aura autre chose
à faire, mais pas cela. Or cela ne
vous attire-t-il pas? le Seigneur pouvait-il vous confier un plus glorieux
ministère? Cessez donc de désirer
de mourir pour échapper aux souffrances de cette vie, et désirez, oh !
désirez fortement de vivre pour faire
le travail que Dieu vous offre ici-bas.
À l’œuvre! mais avec la conviction bien arrêtée qu’il n’y a point
d’œuvre petite, humble, ordinaire
dont vous deviez détourner vos
yeux et vos mains en attendant que
quelque œuvre grande, bien en vue,
extraordinaire se présente à vous.
Soyez-en persuadé, si les unes excitent votre dédain, les autres vous
eftraieront; vous croyant trop capables pour les unes vous devrez bientôt vous convaincre de votre complète incapacité pour les autres.
D’ailleurs rien ne peut être petit
de cé que Dieu nous impose. Tout
ce qui vient de sa main e.st grand.
Et puis, toute action, même Ta“plus
insignifiante, accomplie pour obéir
au Seigneur n’est-elle pas un germe?
Or un germe, même le plus petit,
est quelque chose d’infiniment riche.
Qui peut dire^ en elîet les millions
d’êtres qui devront leur existence à
un petit-grain de semence! El ainsi
qui peut dire jusqu’où ira, tout ce
que produira un sourire, une parole
sérieuse et en même temps bienveillante, une main qui en serre
une autre, un travail monotone et
pénible consciencieusement et sereinement accompli?
À l’œuvre! en sachant d’une manière absolument certaine que de
nous mêmes nous ne pouvons rien;
mais qu’il veut accomplir sa force
dans notre infirmité.
À l’œuvre 1 après avoir livré à
une mort ignominieuse notre amour
propre, notre vanité, notre orgueil,
la recherche de notre intérêt. À
l’œuvre en voulant une seule chose,
que Lui soit glorifié!
À l’œuvre avec joie, avec reconnaissance, en le bénissant de tout
notre cœur, surtout quand le sol
dur résiste à notre lioue, et quand
le soleil darde sur nous ses rayons
enflammés, qu’il nous ait jugés dignes d’être ses collaborateurs.
Frères et sœurs, c’est ici le souhait de mon cœur pour vous et
pour moi, c’est qu’arrivé.s au terme
de la nouvelle année nous puissions
dire au Seigneur: Grâces le soient
rendues, ô mon Dieu, pour tous les
bienfaits que lu as fait descendre
sur moi, et grâces te soient rendues
également pour ce travail que j’ai
fait monter vers loi. Merci, mon
Dieu,pour tout ce que tu m’as donné
et merci pour le peu que je l’ai
donné.
H. M.
L’activitÉ religieusB des laïques
dans l’Eglise
De sacerdoce universel proclamé
dans l’Evangile a été largement pratiqué dbrant les premiers siècles de
l’Eglise Chrétienne. Confisqué par
le clergé romain, il fut restauré par
la réformalion. — Cette universalité
d’action et de vocation, gravement
compromise depuis les jours glorieux
de Luther et de Calvin, renaît maintenant, à la lumière do la Parole
de Dieu et sous le souffle de l’Esprit.
Heureux temps que ceux qui se
sont levés pour beaucoup d’églises,”
où tous les croyants fidèles se mettent à l’ouvrage, trouvant une tâche
en rapport avec le talent qu’ils ont
reçu: Dans la division du travail et
des occupations, aucune foi’ce ne
demeui'e sans emploi; et toutes les
œuvres utiles trouvent des bras pour
les accomplir.
Les laïques pieux, dévoués, brûlanls de zèle et pressés de faire
quelque chose pour la gloire de leur
Maître, non seulement nous les
voyons avec joie entrer dans le champ
3
- 411
de l’activité chrétienne, mais nous
sommes convaincus que tant qu’une
église est privée de leur concours
elle ne fait que végéter.
Aussi sommes-nous de ceux qui,
loin de s’effrayer quand les membres
du troupeau commencent à prendre
au sérieux leur vocation, demandent
à Dieu de susciter, en grand nombre, des frères qui agissent, prient,
et parlent aussi, en vue de ramener
les âmes égarées au bercail, et les
chrétiens affadis à être le sel de la
terre. Que n’avons-nous, et en nombre, des Aquilas et des Driscille, dans
tous nos troupeaux, faisant de leur
maison une église!
D’aucuns redoutent qu’une telle
activité ne donne lieu à je ne sais
quels dangers; Il y aura des inexpérimentés qui feront plus de bruit
que de bien; on aura des professions
de foi téméraires ; des émotions plus
apparentes que profondes, donnant
le change à la véritable conversion
du cœur; des écarts regrettables qui
éloigneront les esprits sérieux des
réunions où ils auraient pu, dans le
calme, trouver la paix. — C’est possible, et il faut conjurer ces périls
par une vigilance de tous les jours.
Mais la vie et l’activité sérieuse, avec
tous leurs périls réels ou imaginaires,
seront encore préférables à cet ordre
parfait du silence et de 1’ inaction
qui ont l’inconvénient de laisser se
perdi*e ou se tourner ailleurs des
forces précieuses et de ne jamais
réussir à atteindre directement le
grand nombre des pécheurs que les
conducteurs des églises n’ont ni le
temps, ni le moyen d'évangéliser.
La moisson est grande, les campagnes blanchissent, et nous serions
inexcusables s’il nous arrivait de
méconnaître le temps où le Seigneur
visite nos chères églises!
Les personnes dont le cœur est
rempli de l’amour de Jésus, aiment
leurs frères et éprouvent un urgent
besoin de le dire, réunis avec eux
dans la chambre haute. Elles aiment
aussi les inconvertis et iront les
chercher quelque part qu’ils se cachent, pour les avertir avec l’ardeur
d’une âme qui a trouvé la joie et
la paix du pardon. Leui' attachement
au Seigneur les rendra ingénieux
pour découvrir les timides, les désabusés, les récalcitrants et, pour
tous, ils auront une parole d’espérance, un avertissement salutaire.
Encourageons de toutes nos forces
ces bonnes volontés et organisons
le sauvetage spirituel. C’est alors
que l’on verra des messagers courir à travers les carrefours et le
long des haies, afin de convier les
plus méprisés des hommes au divin
banquet. Pour cela les. femmes, les
jeunes filles, les Unions chrétiennes,
tout ce qui vit, nous est indispensable. Pas d’illusion: Si nous ne
rachetons pas le temps, qui est abrégéj d’autres que nous feront
l’œuvre que nous n’aurons pas voulu
ou pas su faire. Si tout continuait
à être monotone, froid, compassé,
officiel autour de nous, la vie s’échapperait et ceux qui la désirent
iraient la chercher là où elle se
serait réfugiée, car la vie cherche
la vie.
Voulons-npus empêcher la ruche
d’essaimer, laissons-lui faire du miel,
et rendons-lui la métropole plus
chère, plus attrayante que toutes
les colonies! L’heure nous presse et
le sujet est à peine effleuré.
Que la promesse d’y revenir nous
serve d’excuse auprès des lecteurs,
et à bientôt.
S. E. N.
NOUVELLES DU ZAMBEZE
Des nouvelles de Séfoula et Loatile,
sur le Haut-Zambèze, nous apprennent que là aussi, et non plus seulement à Kazoungoula, se dessine un
commencement de réveih C’ est ce
que nous enseignent les extraits
4
i-'r- •
— 412
suivants de lettres privées de M.
Adblphe Jalla, arrivées le 18 c. :
a Le Merc. 5 Sept., à la classe des
, catéchumènes Sebane et Nosikou se
joignirent à Mamoendarubi et Maoanyayo, et à 5 autres qui se iionvaierit sur la station. Ce fut une
Classe sérieuse, tous furent convaincus de péché et du besoin de la
miséricorde de Dieu. Ils sentirent
qu’ils avaient peu de zèle pour la
cause du Sauveur qu'ils disaient
avoir trouvé. Le Dim. 9 le plu.s grand
auditoire que j’aie jamais vu à Sefoula : 330 personnes, sont 170 femmes; les bancs, les allées, l’entrée,
tout était plein et tous furent attentifs. Le 12 nous nous rendîmes
à Loatile; M. Coillatd est triste à
la pensée qU’il va quitter avant
d’avoir vu le réveil qu’il attendait. Lewanika est toujours affable,
attiré vers les choses de Dieu, mais
il ne peut se résoudre à iirlser
bien des chaînes qui le retiennent au monde. Chacun à la capitale réilèle les 'bonnes dispositions du roi, les reines, les chefs et
le commun peuple. Kaïeka, le cher
enfant qü’oU ne voulait plus nous
rendre, était aussi là; il avait publiquement fait profession de vouloir
servir son Sauveur, le 9 c. Le roi
l’a libéré ôn plein kholhla en lui
disant qu’it n’est plus l’esclave de
personne; il l'a encouragé â étudier,
à kl’e obéissant en loul ce que nous
pourrions Itü mdoinier,et à s’efforcer
de devenir lui aussi un missionnaire.
Le 14 toute la bande missionnaire
alla à la capitale où le roi nous
remit officiellement Kaïeka. Nous
présentâmes un fauteuil trône à Sa
Majesté qui en, fut liès-contente.
Nous assistâmes à la salülation de
certains Mashikolûumboe qui saluent
en se couchant à la renverse, la
tête vers le Coi; dans cette posture,
ils frottent leur dos dans le sable et
frappent des mains sur leurs cuisses.
Dim. .16 il y eut 450 à 500 auditeurs au culte (à Loatile). M. Goillard présenta M. Béguin comme le
missionnaire de Nalolo et annonça
notre placement à Loatile. Avant le
chant de clôture, le premier élève
de l’école se leva pour faire profession de vouloir suivre Jésus; il fut
suivi par deux jeunes garçons et une
jeune fille, notre Sebane. Après midi,
assemblée aussi belle et aussi rangée
que le matin. Quand j’eus fini de
parler, Sachono, notre garçon à detni
aveuglé par la vérole, se leva et dit
qu’il avait assez longtemps essayé
de marcher dans deux sentiers et
qu’il voulait ne plus suivre que
celui du Seigneur; Seadjika (qui a
dans le temps été envoyé aux écoles
du Lessoulo, mais qui avait abandonné M. Coillard) dit adieu à ses
compagnons de vices, mais en les
conviant à se donner au Sanveui';
enfin Sebego, le chef de nos rameuns,
et un des plus importants du pays,
s’appi'ocha de la chaire et dit ; «Je
ne connaissais pas Dieu, j’étais un
homme pécheur, mais maintenant
j’ai trouvé mon Sauveur». M. Coillard leur répondit, tout ému; li’éI taient.-ce pas les gouttes précédant
I les ondées que nous attendons? —
Le Mardi 18, en renlranl à Sefoula,
quelle ne fut pas notre surprise en
y trouvant 40 personnes, des femmes surtout, venues pour la prière
quotidienne du malin; notre étonnement alla croissant quand Pauluse
nous dit comment elles avaient déclaré vouloir servir Jésus. Le lendemaiii, 80 personnes à la prière et
42 à la classe, .l’interrogeai chacun
d’eux et pus me persuailer que chez
plusieurs il y a une couvre commencée par le S. Esprit.
Ce qu’ils font tous c’est une énumération de leurs nombreux vices
et défauts, et celte confession est
précieuse, car cela n’est pas naturel
au cœur des Zambéziens. Le 20 M.
Béguin alla à Nalolo londer notre
5® stalion en plantant sa lente sur
I l’emplacement désigné parlabeine;
I il fut très-bien accueilli et on lui
^ fournit gratis tous les matériaux né* cessaires pour la eonslructions de
5
— 413
2 grandes liutles ; il y est resté
jusqu’au 29 pour activer les travaux.
— 2 Octobre. Hier 3 nouvelles professions, entr’autres celle du fils aîné
d’un grand chef, Moronda fils de
Nalishua. L’école de Sefoula a 70 à 80
élèves réguliers. M. Coillard compte
quitter le Zambèze en Novembre. »
Nous espérons pouvoir donner prochainement des nouvelles de la station de M. Louis Jalla.
UNION ENTRE LES ÉGLISES
Le Piccolo Messaqgero publie une
lettre de M. Rondini, membre de
r Eglise Libre de Palerrae. L’Italia
Evangélica en reproduit les passages suivants: «Chacune des églises
est comme refermée sur elle même;
elle ne pense qu’à son propre intérêt, souvent au détriment des Eglises
sœurs et sans aucun avantage pour
l’évangélisation générale qui, selon
mon faible avis, devrait former l’objet
principal de leurs préoccupations
puisque le salut qui est en Christ
n’est la propriété d’aucune église mais
devrait être le but que toutes se
proposent». Plus loin: «Je crois
qu’une action commune de toutes
les dénominalions qui s’exercerait
hors des locaux de culle, au moyen
de réunions privées, éminemment
laïques, où l’on [)ût réunir bon nombre d’ouvriers, donnerait de bons
résultats. Nous sommes peu nombreux en face de la |)Opnlation italienne (le 0,066 pour cent); .mais
réunis en un seul faisceau nous
pourrions obtenir les moyens moraux et matériels pour combattre,
dans un vaste champ, le bon combat».
« Je sais bien que plusieurs fcis
on a essayé de celte union, mais
.sans jamais réussir; cependant en
présence de la gravité du mal dont
nous devons être les témoins, les
causes de cet insuccès devraient
disparaître, et tous, animés d’un
véritable espi'it chrétien, donnant la
préférence au bien général sur celui
de chaque église, devraient se dépouiller de toute ambition et de
toute rancune. Anirnés d’une profonde et vive foi agissante par lamour, et possédés d’un esprit tout
spécial de sacrifice et d’abnégation,
ils devraient former une ligue réelle
et non pas seulement en paroles
qui, ayant un but aussi saint, recevrait la bénédiction de notre Père
Céleste et remporterait la victoire ».
« Que les pasteurs s’émeuvent,
qu’ils stimulent sans cesse les frères
à accomplir leurs devoirs; qu’ils ne
se découragent pas s’il ne rencontrent pas dés l’abord du succès.
Qu’ils ne s’effraient pas non plus
des réunions hors de l’église; que
plutôt ils proclament du haut des
chaires la guerre sainte et qu’ils la
recommandent en même temps que
la fraternité interdénominalionnelle.
— Que l’on sonne avec force de la trompette du réveil et les vrais chrétiens
répondront à l’appel ».
Nous reviendrons sur ce sujet
qui est absolument vital pour l’avei nir de notre évangélisation italienne.
CHRONIQUE VAODOISE
LA TOUR. Exposition des petites
industries. — Mardi soir, 18 c.,
dans la grande salle du collège, a
eu lieu une réunion convoquée par
l’Union Chrétienne de la Ville pour
entendre lecture d’un rapport présenté par le Comité de VExposition
des petites industries (relateur, M.
le Prof. Tourn) et d’un autre compterendu, présenté par le Comité des
récompenses (relateur M. le Prof.
Gardiol). Le public n’était pas très
nombreux, mais varié. L’élément catholique et ouvrier y était bien repi'ésenté Par côntre nous avons remarqué l’absence de ces Vaudois de
la ville appartenant à notre ceto colto,
j entendus dans les affaires, très ca; pables de donner d’excellents con-
6
•■-'■' ' ' • ^.■-. — /ÍIJ .
- 4i4
"4i
isy:
h;:
'Ûi
»Æï- •
ñt^'r
seils en des rnalièrea qui nous sont
étrangères tandis qu’ils les considèrent à bon droit , comme de leur
ressort. Il nous semble que sans la
collaboration de tous ceux qui savent et qui peuvent on n’arrivera
jamáis au but que nous nou.s proposons tous, le relèvement matériel
aussi bien que moral denos chères
Vallées. Nous ne pouvons examiner
ici les deux rapporta que nous avons
entendus avec un vif intérêt; nous
dirons seulement au comité des récompenses que les lavori donneschi
qui ont l'eçu des prix nous'paraissaient
rentrer beaucoup moins encore dans
les petites industries alpines que les
tablea en mosaïque, par exemple,
qui n’en ont point eu. Ce sont des
travaux comme on en fait dans l’univers entier. Qu’on lesieûlacceptés pour
arrondir et orner un peu l’exposition nous le comprenons; mais qu’on
en ait récompensé les auteurs comme s’üÈ avaient ouvert à nos Vallées
une nouvelle source de prospérité,
c'est ce que rwiis comprenons moins.
Le résultat le plus net de la discussion se réduit à ces deux points:
i° Il paraît convenable d’instituer
pendant la saison d’été, à la Tour,
line espèce à’exposition permanente,
ou de campionario comme on voudra, où les élrangers pourront acheter et faire des commandes. 2“
L’Union Chrétienne de la Ville nornmera un Comité où elle sera représentée mais où entreront aussi un
certain nombre de personnes tout
spécialement qualifiées pour cela.
Ce Comité verra s’il faut continuer
à suivre la ligne actuelle, ou tra
vailler à la formation d’une société
s’occupant d’une manière générale
de tout ce qui intéresse la prospérité malérielie des Vallées.
1 Quanta nous, nous ne pouvons
que remercier encore une fois l’Union
.Chrétienne pour sa noble iniliative,
i et le Comité de l’Exposition pour
son savoifTaire et sou activité.
^ Nous sommes errlièrement à leur
disposition pour faire connaître ù
notre public leurs intentions et leurs
tiavaux.
PÜMARET. Installation de pasteur. — Nous apprenons qu’une réceplion très cordiale a été fai'e à
M. et M.® Weilzecker Mercredi le 19
cour, à leur arrivée. De nombreux
membres de la paroisse, consistoire
en tête, avaient été les atlendre à
la gare de Pérouse et les accompagnèrent jusqu’à la cui'e.
Dimanche, M A. Gay, pasteur installant, prêcha sur: «Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la
déférence, car ils veillent sur vos
âmes comme devant en rendre cornple » Heb. 13, 17 ; le nouveau pasleur prit comme texte de son allocution : Le royaume de Dieu ce
n’est pas le manger et le boire,
mais la justice, la paix et la joie
par le Saint Esprit, lîom. 14, 17.
M” le pasteur P, Davit, destiné à
renforcer la Mission du Zambèze,
quittera lés Vallées lu JénVie^r. Le’
11 aura lieu à Paiis une réunion
d’ad-ieux, puis ii s’embarquera, D. V.,
le 25 en Angleterre avec M*" et M.rne
Boiteux, missionnaires suisses, eux
aussi en route pour le Zambèze,
EVANGELISATION
Païenne. — D’arbre de Noël des
écoles inlertialionales évangéliques
de Palerme a eu lieu le 20 cour.
Nous avons reçu le programme qui
ne compte pas moins de 23 nuruéros. On y accourut en si grande foule les années passées, qu’il a fallu
avoir recours aux billets pei’spnnels,
Excellente occasion de laire une
réclame des plus légitimes en faveur
des écoles, mais aussi de prêcher à
tout un gi“and public les vérités
cenü'ales de l’Evangile. Les journaux
politiques donnent en général une
description, complète et des plus
favorables de cettq petite fête, Nous
7
ne doutons pas qu’il en soil, de
même aujourd’hui.
Note Religieuse
Nous lisons dans VEclaireur qu’il
existe dans l’Afrique oceidenlale une
étrange maladie: La maladie du
sommeil. Celui qui en est atteint
commence par éprouver une tendance à dormir en plein jour, la
santé demeurant d’ailleurs pour tout
le reste excellente. Puis le sommeil
s’impose de plus en plus. J.e malade
finit par dormir sans discontinuer,
il perd toute sensibilité, ne vit plus
que d’une vie végétative, et ne peut
absorber aucune nourriture. L’inanition amène la mort. l.,a cause de
cette maladie est encore inconue.—
Saisissante image du sommeil de
l’âme que l’Ecriture appelle une
mort ! ,
BIBLIOGflAPHIE
Chants et cliaiiteurs de la Béforme.
Noëls — Psaumes — Cantiiiues.
Paris 1895.
Tel est le titre du joli opuscule
que M’’ le pasteur G. Àppia met au
jour cette année, continuant ainsi
sa collection de brochures de Noël.
Passant de l’Allemagne à la
France, à la Hollande et ailleurs
encore, Appia y recueille nombre de faits peu ou point connus,
e^t qui cependant méritent de l’être.
Et ces faits M. Appia les expose
avec cet entrain et cette richesse
d’anecdotes qui font qu’on lit si volontiers tout ce qui tombe de sa
plume, surtout quand il place sous
nos yeux l’exemple des martyrs de
la^ Réforme auxquel.s, après Dieu,
l’Europe protestante doit ce qu’elle
est.
J.
SOUSCRIPTION
pour les victimes py tremPlemept de terre""
dans les CAL.VBRES et en SICILE
A reporter L. 436,05
S Germain.
M.me Joséphine veuve Monnet 20
— M. et M.me C. A. Tron, pasteur
10 — 13.my Vinçon, assesseur 5 —
B.rny Monnet, ancien 2,40 — Michel
Bertalot id. 1,50 — Mad.Ile Marie
Monnet 2 — M. et M.me J.ti Augustin Avondet 1,75 — Madame
Boero 2 — Jacques Avondet, ancien
1 — Henri Lanlelme id. 1 — Jean
Long id 1 — Maurice Rostan id. 4
— Pierre Malan, instituteur 1 —
Jean Bounousl — Jean l..ong(Blount)
I, 40 — François Bouchard, ancien
1 — Jean Griot 1 — Jean Griot,
conseiller ! — Albert Durand 1 —
Bei talot Henri 1 — X. X. 0,60 —
Bertalot Henri 0,50 — M.me iVJader
leine Chauvie 0,60 -— M.me I..ouise
Rivoir, veuve Vinçon 0,80— Pierre
Balmas 0,50 — Daniel Bleynat, conseiller 0,50 — Barthélemy Balmas
0,50 — J n Augustin Martinat 1 —'■
François Soulier (Menusan) 0,50 —
François Soulier (Costabelle) 0,50 —
Heni'i Bouchard 0,50 — Henri Combe 0,50 — Long Michel 1 Sig.ra "
Cañavero 4 — Durand J.n François
1 — Balmas Etienne 1 — Revel
Jacques 0,50 — Mad.e Marthe Avondet 1 — J.n D.l Bounous 0,50 —
J. n Jacq. Ribet 0,50 — Paul Avondet 0,50 — Louis Ferrier 0,40.
Prarustiii.
Collecte au Temple 12,65 — D.
Gay, Pasteur 2 — Jacques Roslai»;
ancien 0,50 — D. Gay, Sers 0,4()
— .Michel Gaudin de la Goudinâ'
0,50 — M.lle Marie Pa-squet 2
D.l Gaudin, ancien 0,50 Marg.te
Coïsson 0,50 — Mathieu Gaudin
0,35 — Jacques Breuzè, Charvet
0,50 — Mad.e Bouvier Fareoulà'T
— Marthe et Marie Avondet-Gaÿ
1,50 — Madelaine Pasquet, Sers 0,50
M.' Goucourde, Instituteur 4
":':4
-■'i’wTj,
'\M
.-■-y .rG-K
4
.f!
' ii:
8
W '
f.'t%■■■'
. /
ÿy
l>:
mm'.
416
P. Giraùfl, past. 1 -r- Et. Rostan,
Poiuaiet i.
. Total 1>. 532,90
Pensant que peiit-êtie quelque.s
Evangéliques de Messine et de Calabre auraient eu besoin de secours
nous avons écrit à M. BulTa. Les
nouvelles qu’il nous envoie étant des
plus l’assurantes nous ne ci’oyons
pouvoir mieux faire que de consacrer les dons qui nous ont été confiés aux danneggiati' en général en
les faisant [lasseï' par le canal du
comité de secours Turinais auquel
nous avons remis celle semaine même un premier appoint de L. 450.
Supplément à la
souscription pour la famille Peyronel
Jennj Gardon née Gaudin L. 1 —
SOUSCRIPTION
pour l’érection d’un Temple
à dolonia lùtldcnsc
• Cliev. j. P. Meynier S.fGtnn! 10
R.my Vinçon ass', id. 5 — Henri
Lantelme anc. id. 2 — El. Ruffe,
Prassuit (Angrogne) 0,50 El.
Rosta»), [‘otïiaré 0^50.
ITALIE. I.e parlement est fermé,
rnai.s la guerre de la plume n’eii
est que plu.s acbaruée.
Les 'joLUTiaux dii gouvernement
et ceux de l’opposition se couvrent
î d’injures. Le gouvernerneut redoute
de rappeler rancienne cbambi'e où
il renèoiitrerait une résistance toaj'dùrs plus acceulnée. De raulre cô
' Lé.il .craiiit de lancer^le pays dans
de.s élections générales qui pourraient
donner des vé.sultals^'toùt autres (jue
['assùVanls par ex. un fort accroissement'du {larli de l’extrême gaucbe. L’uniqué solution nous sem
blerait être des élections générales
proclamées par un nouveau^ minislère présidé par Rudini et où
consentiraient à rester les meilleuis
éiéraentsde l’administration actuelle,
Sonnino et Roselli.
Legéréral Jgnalieff, envoyé spécial
du nouveau Czar au roi Humberl, a
été solennellement reçu au Quirinal.
FRANCE. Br'isson appelé, rauslèi e
a été nommé président de la chara- ,,
bre en remplacement de Rurdeau,
Le capitaine Dreyfusj accusé de
haute trabisori a été condamné à la
déportation à perpétuité dans une
forteresse et à la dégradation.
L’Amiral russe Avelane, en guettant le commandement de la flotte
Russe de la Méditerranée, a renou■velé ses proteslalioii.s d’attachement
à la France.
ANGLETERRE Un tenible ac^cident de chemin de fer a eu lieu
non loin de Maricliester. Le Dnc de
Cheshire est parmi les morts. Um *
violent ouragan s’est abattu sur les
côtés de ta G'i^nde‘:'Bi’&tagHe.'..v‘,>.
RUSSIE. Le Czai’ a rompu avec
Gourko, le tyran impitoyable des
Polonais. A l’avenir les condamnés
politiques ne'seront plus déportés
en Sibérie, mais subiront leur peine dans les prisons de leurs dislricts.
D’aulres mesures encore montrent
que le nouveau monarque entre eu
plein dans la voie des réformes.
Dieu veuille qu’il soit le premier
roi constitutioniiel de. la Russie.
Abonnehients reçus:
Pour '1894; M. ,L H. Long, Prairol.
Pour 1895: Maj BaJmas, S. Germain; M.r J. H. Reux, Pellencs,
Pramol; M, Jouvénal, Tùrin; M.me
Zwicky, Venise; M. ^Pelrai, S. Remo;
Maj. Renx id.; M.ll(| Revel, Sarzana;
M.me Nussey, Nice;=‘M.llè Ramseyer,
Ruda-PesI.h; M.lle Rivoire, Hollande,
J. P. Malajx, .Gémui
Tprre Pellice—- Imprimérie Alpina
tmy .
■■ ï-,
’■ iaJ