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U
, B. t”
asteur
PE
Quarante-troisième année.
17 Ayrll 1908.
N. 16.
L'ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaucloises . . Fr,:2,5ü — Italie .... Fr. 3,00
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On s’abonne; à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
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concessionnaire. ______
S’adresser pour la Rédaction à M, N.Tourn, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J- CoïssoN, prof.. Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ^
Les changements non accompagnés de la somme de lo cent
ne seront pas pris en consideration.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8)
SOMVIAIRE:
Pâques — Ephémérides vaudoises — Comment
pourvoir de’ pasteurs nos Eglises de l’Amérique du Sud — Que la lumière soit
— Chronique — Nouvelle et faits divers
— Revue politique.
PAQUES
Parce que je vis, vous vivrez.
Jean XIV, 19.
La fête de Pâques était destinée à
rappeler à Israël la merveilleuse assistance que l’Eternel avait accordée à
son peuple. On se préparait plusieurs
jours à l’avance à la célébrer. On avait
soin de faire disparaître toute trace de
levain qui est l’emblème du péché.
Chaque famille mangeait l’agneau pascal
avec des pains sans levain et des herbes amères. Et lorsque, selon la coutume, l’aîné des enfants se levait et
demandait au père : que veut dire cette
fête ? le père racontait l’histoire bien
ancienne et pourtant toujours nouvelle
de la misère d’Israël en Egypte, de sa
sortie à main levée, du châtiment de
Pharaon, de la délivrance du peuple, et
de la Gloire de Dieu.
Si la Pâque juive avait une touchante signification, la Pâque chrétienne
en a une bien plus grande. La délivrance d’Egypte concernait un peuple
seul, l’évènement que ce jour nous rappelle concerne tous les peuples de la
terre. Ensuite il ne s’agit pas seulement
ici de la défaite de Pharaon, mais de
celle d’un ennemi cent fois plus redoutable, Satan, le péché, la mort.
C’est en effet en un jour comme celui-ci que Jésus a vaincu la mort en
sortant victorieux de la tombe, et c’est
parce qu’il l’a vaincue que nous la
vaincrons aussi, «parce que je vis, vous
vivrez ».
J.-C. vit — J.-C. est ressuscité. Nous
sommes tellement habitués à le répéter
que nous n’en semmes pas frappés ;
c’est pourtant là le plus grand évènement qui se soit accompli sur la terre.
J.-C. vit. Quand même Marie Madeleine apporta cette nouvelle aux apôtres
ils n’y prêtèrent pas foi, tdlpment elle
dépassait leur imagination. Comment
cela serait-il possible ? Ne l’avons-nous
pas vu mourir sur la croix ? Ne l’avonsnous pas vu déposé dans le sépulcre?
Et ils ne crurent pas. Et ce ne fut que
le soir de ce jour, lorsqu’ils le virent
de leurs yeux, qu’ils le touchèrent de
leurs mains, qu’ils se rendirent à l’évidence.
J. C. vit. Approchons-nous fié son
sépulcre. Qu’y voyons-nous ? Le linge
dont on a enveloppé son corps est bien
là ainsi que le suaire qui recouvrait sa
tête meurtrie, soigneusement plié. Il y
a là les drogues aromatiques que Joseph
avait destinées à embaumer son corps
mais son corps n’y est pas. Serait-on
venu l’enlever de nuit ? La chose n’est
guère possible puisque les ennemis ont
pris toutes les précautions voulues pour
que cela n’arrivât pas. Non, on n’a pas
enlevé le corps de Jésus. Ecoutons plutôt les paroles de l’ange à Marie : Pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est vivant. Il n’est pas ici, .il
est ressuscité.
J. C. est ressuscité ! Le tombeau ne
pouvait pas garder une proie comme
celle-là. Il n’était pas possible que le
Saint passât par la corruption. II s’est
montré plus fort que le plus fort de tous
ses ennemis, la mort. Il l’a vaincue il
est vivant au siècle des siècles.
*
sic ÿ
Et que nous dit-il ce tombeau vide?
il nous parle d’espérance, de pardon,
de salut, de vie éternelle.
Supposons un moment que J. C. soit
resté dans le tombeau, notre foi serait
vaine. Quelle foi en effet que celle qui
repose sur un Sauveur qui est devenu
la victime de la mort ? J. C. qui s’était
déclaré le fils de Dieu, le Prince de la
Vie, ne serait rien de tout cela, il nous
aurait trompé.
ne pourrait pas pardonner les péchés celui qui serait resté à toujours
la proie de la mort, salaire du péché.
Il ne serait plus le Prince de îa vie
celui qui aurait été impuissant à briser
les liens de la mort. Il ne pourrait pas
nous assurer la vie éternelle, celui dont
la durée n’aurait pas dépassé celle de
la vie présente.
Mais, grâces soient rendues à Dieu,
Jésus est réssuscité. Sa résurrection est
un fait incontestable, 19 siècles sont là
derrière nous pour en proclamer hautement la certitude. Ainsi se réalisent les
déclarations de J. C. qui avait dit; Abattez ce temple, et je le relèverai dans
trois jours. Vous réclamez un miracle,
avait-il dit aux Pharisiens, et vous l’aurez et il s’en appelle à l’histoire de
Jonas englouti dans les flots, et revenu
le troisième jour à la vie.
La résurrection de J. C. est la colonne
sur laquelle repose notre foi et notre
espérance, sur laquelle repose l’Eglise
Chrétienne. Si J. C. est resté dans le
tombeau, nous sommes encore dans nos
péchés, s’il est ressuscité et s’il vit, nous
en sommes délivrés. Si J. C. est resté
dans le tombeau, nous sommes les plus
malheureux des hommes, nous n’ayons
aucune certitude sur rien, s’il est ressuscité, nous pouvons nous écrier avec
l’ap. Pierre: Béni soit Dieu qui nous à
donné par la résurrection de J. C. une
espérance vivante.
« *
Mais la résurrection de J. C. a une
autre importance pour nous. Parce que
je vis, dit J. vous vivrez, ce qui revient
à dire: Aussi vrai que je suis ressuscité, vous ressusciterez aussi. Il est
triste de penser à la mort qui s’avance
certaine, inévitable pour chacun de nous.
Dans quelques années il nous faudra
quitter ceux que nous aimons, en vain
chercherons-nous à les retenir. Il nous
faudra partir, à notre tour, laisser tous
ceux que nous avons aimés, tout ce que
nous avons aimé.
Mais il y a quelque chose qui console le Chrétien dans ses moments de
grand abattement, c’est la parole de son
Sauveur ressuscité : parce que je vis,
vous vivrez.
Mais pour avoir part à cette vie glorieuse d’au-delà, il faut déjà saisir la
vie ici-bas, il faut mourir au péché, et
saisir cette vie qui est le don de Dieu.
Quand Christ qui est notre vie paraîtra, nous paraîtrons avec lui dans la
gloire. B. G.
EPHÉMÉRIDES VAUDOISES
1« Avril.
Deux documents de notaires.
Trop souvent nous rencontrons dans
notre course à travers notre histoire,
des dates de carnage et de mort ; reposons-nous un instant aujourd’hui sur
une date qui ne nous rappelle que des
flots d’encre versés par des notaires.
Et d’abord, un instrument de division de propriété rédigé le 16 Avril
1232. C’est le partage du territoire et
des familles d’Angrogne entre Richard
et Bérenger fils du seigneur Pierre
d’Angrogne. Il nous intéresse simplement parce que nous y trouvons des
noms distinctement Vaudois qui indiquent la présence de familles Vaudoises dans le Val Luserne à cette
date reculée. On y trouve en effet les
noms d’Arnoul (d’où est venu Arnoulet)
Bonnet, Buffa, Jouve, Jourdan, Léger,
Monastier, Pons, Revel et Rivoire.
Il est évident que dès le commencement du 13“® siècle la présence de
nos ancêtres en la chair et en la foi,
dans nos Vallées, est constatée par un
document légal. Etaient-ils venus du
dehors ou bien étaient-ils originaires
du pays ? Il est probable qu’ils étaient
venus de la Provence, berceau des
Vaudois dès 1110, chassés par la persécution. Ce qui est certain, c’est que
quand nos pères dirent plus tard à
leurs Souverains que les Vaudois
étaient aux Vallées avant que les
princes de Savoie y fussent venus, ils
avaient raison. Il y en avaient déjà
en 1210, puisque l’empereur Othon,
alors même^ et les statuts de Pignerol
en 1220 ordonnent de les persécuter.
Le second document est une procuration passée par le Synode ouvert à
Pinache le 16 Avril 1668 à Paul Bonnet (gendre de Jean Léger) et Jacques
Bastie pour traiter au nom dqs Vallées des questions d’iutérêt avec Jean
Léger alors pasteur à Leyde.
Ce dernier, condamné à mort et à
la confiscation de ses biens avait fait
cession de cës propriétés à tierce personne pour les soustraire au fisc ; et
tout naturellement les Vallées qui lui
devaient tant, tâchaient de l’aider à
sauver tout ce qu’il était possible de
sa fortune. Voilà pourquoi le Synode
susdit, commencé à Pinache et fini à
St-Germain, composé de 12 pasteurs
et 22 députés, nomma les deux personnes susnommées comme ses procureurs ; et ceux-ci en vertu de ces
pouvoirs passèrent un acte par devant
notaire, à Leyde, par lequel ils recevaient au nom des Vallées (qui se
chargeaient de les réaliser pour leur
propre compte) des créances de Jean
Léger pour une somme de près de
8 mille livres ducales, et cédaient en
échange au dit Jean Léger une somme
de 5300 livres collectée pour les Vallées en Hollande, en lui allouant en
outre une pension annuelle de 100
écus « en considération des continuels
et signalés services qu’il a rendus à
sa pauvre patrie ».
La chose se sut ; et Paul Bonjour
fut emprisonné et puis jugé avec Bastie et les Vaudois en bloc, «pour avoir
traité avec un rebelle condamné à
mort ».
Il va sans dire que les accusés furent condamnés; mais en 1684 le jeune
duc Victor Amédée II, sur la requête
des Vallées les amnistia. Il paraît que
Louis XIV n’avait pas commencé encore à l’exciter contre les Vaudois,
comme il le fit deux ans plus tard.
(Voir l’article de William Meille dans
le Bull, de la Soc. d’Hist. Vaud. année 1892 pages 29 à 34).
Teofilo Gay.
COMINÎ POURVOIR OE PASTEURS
nos Eglises de l’Amérique du Sud
Clos de Riclaret, 10 Avril 1908.
Cher Rédacteur,
Voilà un sujet qui ne manque certes pas d’actualité et sur lequel vous
voudrez bien me permettre d’exposer
une idée qui mérite, me semble-t-il,
d’être prise en considération.
li y a bientôt trois ans que la jeune
mais importante Eglise d’iris attend
vainement l’arrivée d’un conducteur
spirituel. Cela est très regrettable et
— pourquoi ne l’avouerions-nouspas?
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2
!»x§.
-
r
f
II. -K
-Jé
— huiHÎiiant pour le Corps pastoral
vauddis. Cependant ce n’est pas pour
déplorer ce fait que j’écris ces lignes,
mais plutôt en vue d’éviter qu’il-ait
à se reproduire à l’avenir.
Voici donc ce que je pensais en
relisant la lettre-circulaire que nos
deux Administrations viennent d’adresser aux pasteurs de l'Eglise Vaudoise. Pourquoi notre grande Colonie
Américaine, qui se prépare à célébrer
le 50“® anniversaire de sa fondation,
n’a-t-elle jamais songé à nous envoyer
des étudiants en théologie ? Pourquoi
n’est-il jamais sorti du Lycée de Colonia Valdense, qui existe depuis 20
ans, un seul élève ayant une vocation
au ministère pastoral? Et s’il y a eu
cet étudiant, pourquoi ne l’a-t-on pas
encouragé à venir suivre les cours de
notre Ecole de théologie, en vue de
sa consécration au Saint-Ministère ?
Que vous semble-t-il, chers lecteurs,
de ceci ? Nous avons en Amérique environ le quart de la population vaudoise tout entière ; nous y avons un
Collège pour lequel on a fait beaucoup
de sacrifices ; or, il ne nous est jamais venu de là-bas un seul étudiant
en théologie, à l’exception de mon
ami M. le pasteur H. Beux de Belgrano, qui, du reste, n’a pas passé par
le Lycée de Colonia ; mais cela n’empêche pas nos chers frères d’Amérique de nous demander à grands cris
des pasteurs pour desservir leurs églises. Je ne sais si d’autres partageront
ma manière de voir, mais j’avoue que
plus j’y réfléchis et plus ce fait me
paraît étrange.
Il est temps que nous disions à nos
chers frères d’Amérique : « Le meilleur moyen de vous assurer de bons
pasteurs pour vos Eglises c’est... de
vous les créer. L’atelier où se forment
actuellement les pasteurs vaudois est
à Florence, mais l’étoife avec laquelle
on peut préparer de bons pasteurs
pour l’Amérique, se trouve de préférence, croyons-nous, en Amérique même. Envoyez-nous donc de l’étoffe, et
de la bonne, et vos Eglises n’auront
certainement plus à attendre des années avant d’être pourvues d’un conducteur spirituel. Nous sommes heureux de constater que de votre Collège
sont sortis des élèves distingués qui
sont devenus plus tard pharmaciens,
docteurs en médecine, docteurs èslettres, banquiers, voire même aspirants à la députation parlementaire;
mais cela n’aurait rien gâté si tel de
ces élèves avait demandé de venir
en Italie prendre son diplôme de licencié en théologie, afin de pouvoir
retourner chez vous, pasteur dûment
consacré, prendre la direction d’une
de vos Eglises vacantes ».
Et qui est-ce qui ne voit pas les
énormes avantages qu’offre cette manière d’envisager les choses. Lejeune
pasteur partirait des Vallées content,
heureux, plein d’enthousiasme, sachant
qu’il va rentrer dans son pays natal,
auprès des siens, pour y travailler à
l’avancement du règne de Dieu. Avec
sa connaissance parfaite de l’Espagnol il pourrait commencer immédiatement à prêcher dans cette langue.
Enfin, il n’aurait plus à perdre du
temps dans l’étude du pays, de ses
habitants et de leurs us et coutumes.
Mais il me semble voir d’ici vos
ciseaux menaçants, cher Rédacteur ;
par conséquent je m’arrête. J’ai lancé
l’idée, et j’en laisse volontiers le développement à d’autres plumes plus
taillées et surtout plus autorisées que
la mienne. Votre dévoué
Bakth. Souliee.
Pour notre compte nous approuvons
bien l’idée, mais comme elle ne peut,
en tout cas, valoir que pour l’avenir,
et qu’il est urgent de pourvoir le
poste d’iris, nous voulons espérer que
l’appel des Administrations mentionné
ci-dessus ne restera pas sans réponse.
Réd.
((Que la lumière soU!»
Gen. I, 3.
!..
Tel est le sujet d’un discours, prononcé par M. le pasteur C. Nicolet,
dans l’Eglise réformée française de
Copenhague, le 3 Nov. 1907, à l’occasion de la fête de la Réformation.
A la demande de ceux qui eurent
l’avantage de l’entendre, ce discours
fut publié et se vend, au prix de 0,50
cent., au profit de notre Oeuvre d’Evangélisation en Italie. Dès son apparition, il fut traduit en danois et
très favorablement apprécié; il a été
également chaleureusement accueilli
par le public protestant de France,
de Suisse et de Belgique, qui s’intéresse à tout ce qui. se fait en fqveiir
de la propagation de la saine et pure
doctrine de l’Evangile. On ose espérer
que le public vaudois, aussi bien que
tous les amis de cette grande et belle
œuvre de l’Evangélisation de l’Italie,
fera à cette publication 1’ accueil
qu’elle mérite réellement. y ?
On peut se procurer cette brochure
en s’adressant soit à la librairie Q-illes
de Torre Pellice, soit aux librairies
Jeheber de Genève, Fischbacher de
Paris et Reitzel de Copenhague.)
Nous souhaitons vivement quç*çette
petite publication trouve bientôt sa
place au sein de chaque famille vaudoise et nous disons à tous ; achetezla ; vous ferez ainsi une double bonne
œuvre ; d’abord, par cette lecture.
vous vous instruirez et vous vous procurerez une réelle jouissance intellectuelle, morale et religieuse; vous contribuerez, en outre, à soutenir notre
œuvre d'Evangélisation, qui doit être
l’œuvre de tout vrai et bon Vaudois,
et vous encouragerez, par là ipême,
l’auteur de la brochure, qui est un
des vrais amis que notre Evangélisation a en Danemark, à ne pps en
rester là, mais à aller de l’avant^ dans
la voie de la bienfaisance, qui Ijui est
ouverte. ,
Nous ne dirons rien ni du fond ni
de la forme de cette brochure, préférant que chacun l’achète, la lise à
son aise, en juge et en jouisse, comme
nous en avons joui. P.i V.
CHRONIQUE
Concert au profit de l’Orphelinat. Comme l’annonçait la sejnaine
passée un communiqué du Président de
la Commission des Institutions Hospitalières, Lundi prochain, 20 courant, à
2 h. Il2 aura lieu à la Maison Vaùdoise
un grand Concert vocal et instrumental
donné par un groupe d’artistes et de
choristes de Turin au profit de l’Orphelinat.
Les occasions d’entendre de la bonne
musique dignement exécutée sqnt si
rares dans notre petite Genève (si différente de l’autre sous ce rapport comme
sous tant d’autres), que chacun voudra
s’accorder le plaisir d’assister à ce Concert, d’autant plus qu’en se procurant
une exquise jouissance esthétique, il
aura en même temps la satisfaction plus
précieuse encore de contribuer à une
bonne œuvre.
Beaucoup de nos lecteurs se rappellent encore le magnifique concert donné
il y a quelques années dans le même
local par la Chorale de Turin, pour le
Refuge. Nos amis comptent sur un public aussi nombreux que celui qui remplit alors la vaste salle. Nous espérons
nous, qu’il le sera encore davantage,
étant donnés la modicité des prix d’entrée (2 fr. et 1 fr.), la variété et la richesse du programme, et la valeur
éprouvée des exécutants, au nombre de
plus de 70, dont plus de 50 choristes,
dirigés par le maestro Del Marchi.
PROGRAMME :
1. M. Lutero - Forte Rocca - Corale
con accompagn. di harmonium ed archi.
2. Goltermann - Andante religioso
per violoncello - D.r F. Laura.
3. a) Scarlatti - 0 cessate di piagarmi; b) Scartati - Se tu m’ami Soprano sig.na E. Didero.
4. Palestrina - 0 Domine Jesu Christe
- Mottetto a quattro voci sole.
5. Tenaglia - Arm, violino - Prof. S.
Maugo.
6. Aria popolare svedese - Fila, fila
Coro a quattro voci sole.
7......Quatuor, per archi - Prof.
S. Maugo, sig.ra Maugo, sigg. Ed. Bosio
e Marco Peyrot.
8. a) Mozart - Berceuse; b) Schubert
- Dove ? - Soprano - sig.na E. Didero.
9. Beethoven - Adagio, per violoncello - D.r F. Laura.
10. Wieniawkey - Scherzo Tarantella
per violino - Prof. S. Maugo.
11. Rheinberger Stabat Mater - Coro
a quattro voci con accompagnamento di
harmonium ed archi ; aj andante molto,
b) molto lento, c) con moto, d) maestoso
e marcato.
L’harmonium sera joué par M. L.
Perracchio.
Saint-Joan. Fort belle soirée jeudi
dernier à la Maison Vaùdoise de SaintJean. Les bonnes dames qui l’avaient
organisée et notre jeunesse qui l’a exécutée, peuvent en être pleinement satisfaites. Très bel auditoire dans la Salle
Albarin, et de chaleureux applaudissements à chaque morceau et à chaque
chant du programme.
C’est dire que le programme était bien
choisi et bien exécuté. L’on dit même
que bien des personnes qui n’y ont pas
assisté le regrettent vivement aujourd’hui. — C’est le plus beau compliment
qu’on puisse faire à nos vaillantes jeunes filles et à nos braves jeunes gens.
Non! il y en a un plus beau encore:
c’est de venir en foule les entendre une
autre fois.
Villcscclie. Cette paroisse a eu le
privilège de recevoir dimanche dernier
(12 courant) la visite de M. le past.
D. Peyrot, Directeur de la « Maison Italienne des Diaconesses». M. Peyrot
parla aux enfants de l’Ecole du Dimanche, présida le culte principal avec service de Ste Cène, et nous donna dans
l’après midi, une très intéressante Conférence sur l’œuvre des Diaconesses.
L’Eglise de Villesèche lui exprime
encore, par mon moyen, sa plus vive
reconnaissance, tout en formant le vœu
que sa parole chaude et convaincante
ait pu susciter, aussi parmi nous, quelques vocations au Diaconat Féminin.
B. S.
iMaMM«-!. Nous avons eu ces derniers
jours l’examen des Ecoles, dont le résultat a été à la complète satisfaction
de la commission scolaire.
Turin. Concert de musique sacrée.
Le 7 c. à 9 heures du soir (heure
vaùdoise) le concert de musique sacréé
préparé par un Comité ad hoc mais
plus harmonieusement que ne l’est ce
pronom, a été offert à un public nombreux et choisi, dans le Temple Vaudois
de Corso Vitt. Em. II.
L’orchestre et le chœur de la Société
Chorale Protestante (à 4 voix) de Turin occupaient le post chorum et les
approches de la chaire — mais toute
l’immense nef de l’Eglise était bondée
d’un public sinon tout religieux, déjà
sympathiquement favorable à la musique
qu’on allait lui présenter.
Cela n’arrive pas tous les jours d’entendre le choral de Luther, emporté d’un
élan pur et impressionnant non seulement par des voix humaines mais par
un orchestre composé des meilleurs professeurs de Turin — Le « Forte Rocca
é il nostro Dio » on le sentait frémissant dans l’auditoire et certe il a bien
inauguré la série des morceaux, si adaptés à l’ambiant et au caractère même
du concert, qui l’ont suivi. — Ce n’était
pas la violente psalmodie que nous
avions entendue à Worms et ailleurs en
Allemagne, comme un chant de guerre,
dans « les Huguenots » de Meyerbeer,
mais c’était l’hymne forte et pure à la
fois des chrétiens évangéliques de notre
époque.
« De l’hymne de Luther le temple a
retenti». Le professeur Ballarini du
Lycée Musical de Turin nous donna
immédiatement après une « Aria » de
N. Bach sur la « quarta corda » de la
viole. Cette viole qui a quelque chose
de séraphique tient à la fois de l’alto
et des sons harmoniques du violon ; et
malgré quelques accents qui paraissent
comme arrachés^ par la douleur,: elle, conr.
vient surtout au style lié, chantant, aux
mélodies rêveuses, à l’expression des
sentiments extatiques et religieux comme
ceux qu’elle a, sous l’archet puissant du
maître, donnés à Vadagio de Prière-»
de Kistler Cyril. — Et que dirons-nous
de la maestria bien connue du Prof, de
violoncelle Grossi qui soit en accompagnant M.lle Didero dans l’exécution
du célèbre Largo de Händel, soit dans
le sympathique et original Kol Nidrei
de Max Bruch a mis toute son âme si
sensitive d’artiste ?
Nous ne parlons pas de M.lle Didero,
la fée bienfaisante et symphonique de
toutes les soirées musicales de Turin.
Ce serait vouloir porter des vases à
Samos ou... des violettes à la Ravadera.
Et la chorale ? Elle mérite bien quelques paroles encourageantes ; car sans
blesser sa modestie traditionnelle, connue
urbi et orhi, elle a chanté sans accompagnement d’orchestre, s’il vous plait,
le « O Domine Jesu Ghriste » de
Palestrina, et enlevé avec des piano et
des forte d’un art exquis, dirigée par
le Prof. Del Marchi, les parties si difficiles, parfois ardues, hardies d’attaque,
et périlleuses du sublime Stabat mater
de Rheinberger.
S’il plaît à Dieu la chorale, sous la
direction de son Comité aussi courageux
qu’il est actif répétera ce Concert qu’elle
espère donner à la Tour.
C’est Jacopone da Todi qui a composé le Stabat Mater dolorosa que
tout le monde connaît. — Peut-être tout
le monde ne sait-il pas que ce poète
précurseur du Dante avait aussi chanté :
« Stabat Mater speciosa
Juxta fœnum gaudiosa
Dura dormibat fllius »
et cela sur la crèche de Betléhem:
P. L.
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Florence. Dimanche dernier, 12
cour, au Cimetière degli AlloH a eu
lieu une simple, mais touchante cérémonie.
On découvrait le beau monument funèbre, dû au ciseau du jeune'et vaillant
sculpteur Od. Belli, membre de l’église
Vaudoise (Via dei Serragli) et érigé par
M. Hem-i Geymonat à la mémore de
son vénéré père le Chev. Dr. Paul
Geymonat.
Les membres des deux Eglises Vaudoises florentines avaient été invités,
ainsi que les pasteurs des diverses
églises Evangéliques italiennes de la
ville.
A peine la toile qui recouvrait le
monument fut enlevée, chacun put admirer le monument, la base en pierre
de Fiesole, le monument lui-même en
beau marbre de Serravezza. La tête et
le buste du cher défunt, en bas-relief, se
détachent fortement du bloc de marbre.
La ressemblance est excellente. C’est
bien son regard profond, ombragé d’épais sourcils, habitués à se reporter sur
les choses qui sont En Haut. C’est bien
son expression, à la fois austère et aimable, comme celle d’un enfant de Dieu.
Sa bouche, si caractéristique, toute cette
physionomie si singulièrement impressive est reproduite avec une fidélité qui
fait le plus grand honneur au jeune
artiste.
Ce bas-relief, qui sort de la pierre.
vive, rappelle le Vaudois de la vielle
roche, au caractère trempé, ferme, à la
volonté tenace, prudent et audacieux à
la fois, mais que le divin Architecte a
façonné, modelé pour en faire un « Monsieur Geymonat » ou, comme disaient
nos Florentins, « il Sor Paolo»,~ cet
homme d’une parfaite bonté, d’une char4té -inépuisable, Indulgent pour tous,
conservant pour lui seul la sévérité et
les austères exigences de celui qui a
une haute idée de ce que doit être le
chrétien.
Des fleurs, des chrysanthèmes sortant légers de la masse rocheuse, font
penser à certaines prophéties de l’A. T.
où il est dit « que le désert et la terre
aride se réjouiront et fleuriront comme
la rose». Et n’est-ce pas ce qui réjouit
si vivement l’aimable vieillard dont l’effigie nous retrace si bien les trait, quand
il put voir les sept évangéliques, arrêtés par la police granducale, avec le
Comte Guicciardini, devenus les sept
églises évangéliques italienne de Florence ? et l’ancien prisonnier du Bargello
décoré, motu proprio, par le roi Humbert I, de l’ordre des SS. Maurice et
Lazare ? et l’Eglise Vaudoise elle-même,
autrefois resserrée dans ses Vallées à
en étouffer, s’élargir, se répandre dans
toute l’Italie et jusque dans la lointaine
Amérique ? Cette belle plume, si naturellement déposée au pied du monument, et la branche d’olivier qui décore
le monument semblent nous parler, dans
leur symbolique langage, de repos après
la fatigue, de victoire après le combat.
Après que le soussigné, euf consigné
le Monument funèbre au Conseil de
l’Eglise Vaudoise de {'Oratorio, en accompagnant l’acte par quelques paroles
dictées par le cœur autant que par la
circonstance, M. le pasteur André, au
nom du Consistoire de l’Eglise Réformée
française, exprima d’une manière touchante le fraternel et reconnaissant souvenir, que son église conservai^! du
vénéré et cher pasteur, Dr. P. Geymonat.
M. le prof. E. Bosio, au nom de
notre faculté de théologie, rendit encore hommage au professeur qui pen
dant tant d’années fut le président de
notre faculté. Il nous rappela aussi que
tout Monumento est un ammonimento.
M. le Dr. Th. Bongo parla au nom
de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens
dont M. Geymonat fut pendant longtemps le président honoraire et le généreux ami.
M. Zanini de l’église des Frères,
maintenant le doyen des conducteurs
d’églises de Florence, en termes émus
rendit un affectueux témoignage au chrétien d’élite, à la fidélité du Serviteur dû
Seigneur.
Deux hymnes entrecoupèrent ces divers discours, et une prière de M. le
professeur Giovanni Rostagno terrhina
la cérémonie, non sans que le soussigné
n’ait remercié, de la part de M. Henri
Geymonat, les nombreuses personnes
intervenues, de cette nouvelle marque
de haute estime et de sincère affection
donnée à la mémoire de son vénéré
père. Giov. Rochat.
NB. Voici l’Epitaphe du momument:
Al Cav. Doit. Paolo Geymonat
n. il 25 XII 1827 a Villar Pellice
m. il 9 II 1907 a Firenze
PIUGIONE PEU It, VAKGKI.0 NEI, TEMPO DEM.A TIIIANNIDE
ONOItAïO l)AI,I.A PATHIA HINNOVEU-ATA
INSIGNE TEOLOGO E PEU 55 ANNI PASTOUE
FONDATOIIE DELLE DDE CHIESE VALDESI FIOUENTINE
CON SO.'IMA DOTTHINA E HAIIO AMOUE EDIFICATE
IL FIGLIO ENUICO QUESTO MONDMENTO
POSE
Orintendenti risplenderanno corne lo
splendore della distesa, e quelli che avranno giustificati molti come le stelle in
sempiterno.
Dan. XII, 3.
— VEglise Libre nous apprend qu’un
épouvantable incendie a détruit, dans
la nuit du dimanche au lundi 5 avril,
la moitié du village de F»»n<g,ill«rdt‘,
dans la commune de Molines, en Queyras. Les maisons agglomérées et construites en bois de mélèze, sauf un peu
de mur pour les fondations et le rezde-chaussée, et remplies de fourrage
et autres matières très inflammables, ont
bientôt été la proie des flammes. Grâce
à de prompts secours, grâce à un vent
défavorable à l’extension de l’incendie
et au temple qui, solidement bâti en
maçonnerie et placé au centre du village, formait comme un rempart, le feu
a pu être circonscrit, et la moitié du
village sauvée.
Il n’y a pas de victime humaine à
déplorer, mais 20 maisons ont brûlé,
l’église catholique et l’école protestante.
C’est la ruine complète pour les familles
incendiées. On n’a pu sauver que le
bétail, qui errait dans la neige, et quelques effets sans valeur. Par un froid
intense, à l’altitude, de 2011 mètres, les
pauvres villageois fuyaient en gémissant
loin des ruines fumantes de leurs foyers.
Aucun d’eux n’est assuré, les compagnies refusant d’assurer des maisons
aussi inflammables.
Qui aura pitié de ces malheureux ?
Parmi eux se trouvent 5 familles protestantes, dont 3 surtout se trouvent sans
ressources. Les dons en leur faveur seront reçus par M. Clôt, pasteur à Pierregrosse, et M. Léonard, pasteur d’Arvieux. Nous ne doutons pas qu’ils ne
soient nombreux parmi nous ceux qui
tiendront à manifester leurs sentiments
de fraternité chrétiennne envers ces Vaudois des Hautes-Alpes, comme lors des
incendies de Brunissard et d’Usseaux,
et lors de la reconstruction du temple
d’Arvieux.
Nouvelles et faits divers
croix 'd’officier de l’Ordre de la Couronne de Prusse en reconnaissance des
services rendus pendant cinquante ans
comnie président de l’Hôpital protestant.
Nous adressons, quoiqu’un peu en retard, nos félicitations à M. Bert pour la
distinction bien méritée.
— Dans sa séance du 6 c., le Comité des Missions a constaté que
l’exercice se soldait par un déficit de
117.000 francs, qu’il demande instamment à tous les amis et souscripteurs
de l’œuvre de combler, par un effort
supplémentaire, avant l’Assemblée Générale; de la Société, qui aura lieu le
7 Mai.
Le même jour, le Comité a reçu les
8 missionnaires, qui doivent partir ou
repartir en avril pour leur champ de
travail. M. et M.me Christol, arrivés une
demi-heure avant la séance, ont aussi
pu y assister. Ils arrivaient du Lessouto
par l’Océan Indien, l’Egypte, Naples, Florence et Turin.
Iteviic Politique
Gênes. L’empereur d’Allemagne a
conféré à M. le Comm. Amédée Bert la
11 S’est produit, dans la presse socialiste, un tel revirement d’opinion, à la
suite de la bagarre de Rome,
que nous en demeurons saisis d’étonnement. M.M. Morgari dans « l’Avanti »
et Turati dans la « Critica sociale »
ont, dans une série d’articles, et chacun
de son côté, affirmé sans ambages que
les provocations et les désordres, nécessairement suivis de répressions presque toujours sanglantes, sont fort nuisibles à la cause socialiste. La violence
amène la violence, ajoutent-ils, à peu
près et si nous ne voulons pas encourir la réprobation des honnêtes gens, il
est absolument nécessaire de changer de
tactique, et de faire,, à l’avenir, tout ce
qui dépend de nous pour éviter l’éffusion du sang. Que les classes dirigeantes et les autorités fassent de leur côté
ce qui est en leur pouvoir pour une
meilleure entente, et nous aurons tout
à gagner, aussi bien les uns que les
autres. Voilà qui est parler à propos;
et comme ces phrases plus que sensées
ne sont pas tombées de la plume d’un
simple quelconque, mais qu’el
les traduisent l’opinion bien arrêtée de
deux puissantes personnalités du parti
socialiste, nous ne doutons nullement
qu’elles n’aient à sortir le plus heureux
effet. Eduquez les masses au respect de
l’autorité, de l’ordre, des bienséances,
de la liberté; et le Gouvernement sera
tenu à son tour d’exiger de ses subordonnés plus de tact, de prudence, de
tolérance et moins de susceptibilité. Faisons-nous, en un mot, des concessions
réciproques, et il n’est pas dit qu’on
n’arrive un jour à s’entendre, nous, tous
les hommes de bon sens, pour ne pas
dire tous ceux qui voudraient un peu
plus de charité, un peu plus de justice,
de bonté et d’amour.
— Par la mort de son ambassadeur à Paris, le comte Tornielli,
l’Italie perd un de ses meilleurs diplomates et la France un ami éprouvé qui
n’a pas peu contribué au rappro'chement
entre les deux nations dont les rapports
étaient bien tendus lors de son arrivée
à l’ambassade, il y a quinze ans. Aussi
la presse parisienne est-elle à peu près
unanime à rendre hommage au tact de
M. Tornielli, à son affabilité, à sa prudence, à sa finesse diplomatique. Le
doyen des ambassadeurs, l’ami intime
de M. Loubet, tenait sa maison sur un
pied de grand seigneur ce qui ne semble pas pour déplaire dans un milieu
républicain... comme Paris. Sa dépouille
mortelle, accompagnée à la gare de Lyon
par les représentants de la France officielle, a été transportée en Italie et inhumée à Novare sa ville natale. Les deux
branches du Parlement, le Gouvernement
et le Roi se sont fait représenter aux
funérailles.
— Je vous dirai, si cela peut vous
intéresser que les Ducs de Gênes
ont célébré le 14 c., à Turin, leurs noces
d’argent, et que le mariage du Duc des
Abruces avec miss Elkins est définitivement arrêté.
— Vous n’avez pas oublié,
pose, les affreuses choses qui
passées, il y a un an à peu près
et Milan, dans les instituts pour fillettes dirigés par Sœur Fumagalli. Don
je supse sont
à Turin
Riva, Taumônier, était accusé, ainsi
qu’un autre prêtre. Don Longo, d’avoir
entretenu avec ces innocentes enfants des
rapports que la plume se refuse à décrire. Les débats du procès sensationnel
ont eu lieu aux Assises de Milan, et
Don Riva a été condanné à 16 ans de
réclusion, sœur Fumagalli (sa complice ?)
à 11 mois, tandis que Don Longo est
absous, faute de preuves.
«
Üc *
Ainsi qu’on le prévoyait, le cabinet
anglais a subi un remaniement à la
suite de la démission de M. CampbellBannerman. Voilà sept ministères qui
changent de titulaire, y compris la présidence du Conseil qui demeure acquise
à M. Asquith. Mais on n’aura par contre
que deux ministres tout à fait nouveaux,
les cinq autres n’ayant fait que passer
d’un portefeuille moins important à un
autre plus important.
— M. le prince de Bülow, chancelier de l’empire d’Allemagne, est depuis
quelques jours notre hôte à Rome où
il vient d’acheter la magnifique villa
« Malta. » Mais il ne s’est pas dérangé
que pour ça, et au cours des longs entretiens qu’il a eus soit avec M.M. Tittoni et Giolitti, soit avec le Roi, les
questions politiques qui agitent actuellement le monde, celle de Macédoine en
particulier, ont été abordées et discutées.
Le chancelier allemand aurait même déclaré à lyi reporter qu’il y a, comme
toujours, parfaite entente entre lui et M.
Tittoni, entre la politique étrangère allemande et la nôtre; et cela ne nous
étonne guère: c’est au moins vraisemblable. Il n’est même pas nécessaire
d’ajouter que le plus cordial accueil a
été fait à l’illustre visiteur de la part
de M. Tittoni et du Roi ; que des dîners
de gala ont étés donnés en son honneur
au Quirinal et au palais Tittoni et que M.
de Bülow va partir enchanté de son séjour à Rome, d’autant plus qu’il a vu le
pape, avant son départ, cela va sans dire.
— La Skouptehina de Serbie est
dissoute. Les élections générales auront
lieu le 13 mal, et la nouvelle assemblée
est convoquée pour le 17 juin, j c.
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del 30 Aprile corrente, corredate del
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località dove la cura stessa deve esser
fatta.
Le domande per l’ammissione alla
cura dei bagni di mare, a favore di
fanciulli dei due sessi, dovranno pure
pervenire al sottoscritto prima del 30
Aprile corrente, corredate (senza nessuna eccezione) dei seguenti documenti :
a) Atto di nascita ;
b) Certificato medico dichiarante
la natura della malattia e comprovante la necessità della cura ;
c) Certificato di povertà rilasciato
dal Pastore della Parrocchia ;
d) Impegno dei genitori o di chi
per essi di fornire al beneficando, in
caso di ammissione, lire dieci per il
viaggio di andata e ritorno TorinoFinalmarina, e gl’indumenti necessari.
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