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Quarante-quatrième année.
5 NoYembre 1909.
N. 45.
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQ UE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 -- Italie .... Fr. 3,00
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l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Tourn, prof., ^orre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. CoïssoN, prof.. Tort ePelhce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. ^ j ik «ont
Les changements non accompagnes de la somme ne la ceni.
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Circulaire de la Conunission Exécutive du
District des Vallées — Ephémérides vaudoises — Echos de la presse — Nouvelles
de l’Amérique du Sud — Chronique —
Nouvelles et faits divers — Livres et
journaux — Revue politique — Souscription au fond Matteo Prochet.
Uaire de la CoaiKsion EAntive
du District des Vallées
Clos de Rlclaret, 20 Octobre 1909.
A MM. les Pasteurs et les Membres des Consistoires.
Honorés MM. et chers Frères,
En nous présentant à vous pour la
première fois, notre premier devoir
est de vous rappeler les principales
délibérations de la dernière Conférence des Vallées, réunie au Perrier
les 26 et 27 Mai dernier. Les voici:
1° Les Consistoires de Turin et de La
Tour sont invités à s'unir aux autres
Consistoires en adoptant, pour ce qui
concerne leur rapport à la Commission Exécutive, l’année ecclésiastique
plutôt que l’année civile. — 2° Vu la
difficulté de concilier le dernier alinéa
de Part. 16 de la Constitution avec
l’art, 15 des Règlements Organiques,
la Conférence conseille à la Commission Exécutive de laisser à la Table
le soin de pourvoir dans le cas où une
paroisse resterait temporairement vacante. — 3“ La Commission du Chant
Sacré est réduite à trois membres : un
pour chaque vallée. Ce sont MM. les
pasteurs Auguste Jahier pour le Val
Pélis, Eugène Revel pour le Val Cluson et Jean Bonnet pour le Val StMartin. — 4° M. le pasteur Henri Pascal est chargé de préparer, pour la
prochaine Conférence, un Rapport sur
« les Mariages Mixtes ». — 5° La prochaine Conférence de notre District
aura lieu. Dieu permettant, à Turin,
dans la seconde quinzaine du mois de
Mai prochain, et s’ouvrira par une
prédication de M. le pasteur Barthélemy Gardiol,
Les actes administratifs que votre
Commission Exécutive a été appelée
à accomplir depuis la clôture de la
Conférence à ce jour, consistent dans
l’élection et l’installation de M. le pasteur B. Léger au Pomaret, et de M.
le pasteur Jean Bonnet à Perrier-Maueille. Nous nous réjouissons avec ces
deux paroisses de l’heureux choix qu’elles viennent de faire d’un nouveau
conducteur; et nous suivons avec la
plus profonde affection fraternelle M.
le pasteur Weitzecker et sa digne compagne dans leur retraite. La paroisse
de Praly ayant renoncé, pour le moment, à procéder à une élection, les
Administrations Réunies ont décidé d’y
envoyer, à titre de pasteur provisoire,
M. Pierre Griglio, qui vient d’être officiellement présenté à la paroisse.
Nous nous proposons de visiter, cette
année, les cinq paroisses suivantes:
Massel, St-Germain, Turin, St-Jean et
La Tour. Le Président se charge des
trois premières visites, et le Secrétaire
des deux autres. Ils sei’ont assistés,
l’un et l’autre, autant que faire se
pourra, par le Vice-Président. Ces visites seront, comme par le passé, précédées ou suivies de réunions d’appel
partout où on en exprimera le disir.
Nous nous permettons. Messieurs, de
vous suggérer comme livre biblique
à méditer dans les réunions qui seront
tenues cet hiver, l’Epître de l’Apôtre
St-Jacques; et, comme sujet spécial
pour les examens de quartier, « l’activité des laïques dans l’Eglise ». Une
église dans laquelle le pasteur est seul
ou presque seul à la tâche n’est certainement pas une église prospère.
Nous allons plus loin, et nous ne craignons pas d’affirmer qu’elle est sur la
voie qui mène tout droit à la mort
spirituelle. Aussi, vu l’état de la plupart de nos églises, l’opportunité et
l’importance d’un tel sujet n’échapperont à personne.
Qu’il nous soit permis encore, avant
de terminer, de vous faire deux ou
trois recommandations. Tout d’abord,
veuillez ne pas oublier qu’il est plus
urgent que jamais d’insister auprès
des fidèles afin d’obtenir un progrès
sensible quant à la libéralité chrétienne. En second lieu, faisons tous un
effort sérieux pour ramener au bercail
les brebis égarées. Lors même que
nous ne réussirions pas à ramener aux
cultes ceux qui s’en abstiennent, notre visite, faite avec l’esprit de Christ,
leur fera certainement du bien. Enfin,
ne nous contentons pas de suivre par
la pensée nos frères et nos sœurs qui
sont obligés de passer une partie de
l’année à l’étranger ; ne nous contentons pas de prier pour eux, mais tenons-nous en contact avec eux par le
moyen de la correspondance.
En vous priant, chers Collègues, de
bien vouloir communiquer cette Circulaire aux Membres de vos Eglises
à la première occasion que vous jugerez favorable, nous vous laissons,
non sans avoir imploré de tout notre
cœur la bénédiction de notre Père
Céleste sur vos personnes et sur votre œuvre. « Frères, que la grâce de
notre Seigneur Jésus-Christ soit avec
votre esprit! Amen!».
Les Memlires de la Conunission Exécutive;
Barthélemy Soulier, Président
Joseph Long, Vice-Président
Alexis Balmas, Secrétaire.
ËPHËMÈRIDES VAUDOISES
4 Novembre.
Trois victoires en un jour.
Grâce à VHistoria de Lentolo et aux
lettres du Comte de la Trinité, nous
poùvons suivre ce dernier jour après
jouf dans sa campagne contre le Val
Lu^rne.
l| y a certaines journées particulièrement mémorables dans cette campagne, à cause des victoires remportées par les Vaudois.
Celle du 4 Novembre, dès le début
des hostilités fut signalée par 3 de
ces victoires.
Trinità vient d’arriver le 1"^ Novembre à La Tour avec son armée et a
été repoussé dès le lendemain à StJean dans sa tentative d’assaillir Angrogne par les Sonaillettes. Alors le 3,
il s'avise de tromper les Vaudois en
excusant cette attaque et en leur écrivant de venir traiter avec lui. Le 4,
les croyant endormis par ses propositions d’accord, il envoie un escadron
attaquer le Villar et un autre le Taillaret. Le premier trouvant le Villar
vide, (car tout le monde s’est réfugié
à la Combe) se met en devoir de gravir
la colline pour atteindre la Combe,
mais le corps de garde Vaudois caché
plus bas, près du village, au moment
opportun se jette sur cette troupe qui
monte péniblement et la met en déroute lui enlevant son tambour.
Puis, voyant l’ennemi en fuite, les
Vaudois volent au secours de leurs
frères du Taillaret j uste à temps pour
faii’e face à l’escadron qui montait à
cette localité. Ici aussi, les soldats de
Trinità assaillis si furieusement se replièrent et pi'irent la fuite vers La Tour.
Ce que voyant, les Vaudois se ruèrent à leur poursuite et les taillèrent
en pièces si bien que les Piémontais
eurent de pleines charretées de leurs
morts à emporter, tandis que les Vaudois n’eurent que quelques hommes
blessés qui furent bientôt guéris. Mais
les poursuivants étaient allés trop loin
et à leur retour vers le Taillaret ils
tombèrent dans une embuscade des
ennemis. Ils s’en tirèrent pourtant fort
bien, car à peine ils virent le danger,
ils se ruèrent sur cette troupe, et s’ouvrirent un chemin sans perdre un seul
des leurs.
Et deux! La troisième victoire fut
remportée ce même jour à Rocheplate
par 17 Vaudois, qui avertis qu’une
troupe nombreuse de catholiques de
St-Segond saccageait une maison de
leur village, fondirent sur eux et les
obligèrent tous à fuir en abandonnant
tout leur butin, (v. Lentolo Histot'ia
183, 184).
Cette journée donna sérieusement à
penser au Comte de La Trinità ; aussi
le voyons-nous changer de tactique
aussitôt et s’appliquer à ruiner les
Vaudois par la ruse,... ce qui ne lui
réussit pas mieux que les attaques de
ses soldats, car Dieu veillait sur son
peuple. TEOFILO Gay.
ECHOS DE LA PRESSE
ri ATf» l^‘
Du Relèvement Social.
Aux grandes inancenvres.
Le hasard des vacances m’a fait
rencontrer des régiments allant aux
grandes manœuvres de septembre. Chacun suivait avec sympathie les uniformes qui jetaient, dans la campagne,
sous le soleil d’automne, leurs notes
gaies et de couleurs diverses.
Un dimanche, après le culte officiel,
sous un soleil légèrement voilé de
brume transparente et légère, environ
deux mille hommes, soldats et gradés,
formaient le cercle dans une prairie.
Au milieu, un simple sergent parlait
à haute et forte voix, et tous l’écoutaient émus et silencieux. Voici ce
qu’il disait:
« Nous représentons une idée dans
le monde : l’idée de la démocratie, du
contrôle direct du peuple sur tous les
actes de ses mandataires. Nous sommes très fiers de nos traditions, de nos
institutions, de nos écoles. Nous nous
devons à nous-même et nous devons
aux autres d’être des citoyens moralement cultivés, attachés, rivés au
devoir, à toutes les vertus qui font
l’homine libre...
« Nous serons les plus forts, nous
sortirons victorieux de la crise que
nous subissons, si nous savons rester
nous-mêmes, si nous n’avons pas honte
de notre simplicité, de notre foi, de
notre ardent patriotisme ; si nous nous
appliquons tenacement à chasser loin
de nous le scepticisme, tout ce qui
diminue et avilit; si nous sommes en
un mot, et toujours plus, des hommes
disciplinés, soumis aux lois que nous
votons librement, des serviteurs du
bien public.
€ Surtout, ne nous laissons pas tromper par les mots. Il en est un dont on
use et abuse aujourd’hui. Nous ne parlons plus guère que de progrès, sans
nous rendre toujqurs un compte suffisant de son exacte signification.
« ...Plus nous inventons de machines, plus aussi nous nous déracinons,
plus nous envions ceux qui possèdent,
plus nous orientons notre vie vers le
luxe insolent. Il nous faut de l’argent,
toujours plus d’argent. Est-ce donc
cela, le progrès?
« ...Sommes nous plus heureux qu’il
y a cinquante ans, moins égoïstes, plus
2
honnêtes? Toute la question est là.
Car, sans le progî’ès moral, que valent
les autres progrès? Or, il ne manque
pas de vieillards, au courant de notre
temps et de leur temps, pour déclarer
que nos jeunes gens sont trop souvent
faibles devant la vie, désarmés devant
l’adversité, pour soutenir que l’on voyait jadis plus de visages souriants,
plus de mains tendues, plus d’yeux
éclairés par la flamme du contentement
intérieur, pour assurer que les caractères, les consciences se font rares...
« ...Travaillons donc à nettoyer nos
cœurs de tout ce qui les salit. C’est
là le seul progrès digne de ce nom.
N’écoutons pas les gouailleurs, les pessimistes, les désenchantés, tous ceux
qui vont disant que nous sommes des
ouvriers de mort.
« Croyons fermement, comme nos
ancêtres, que l’homme a sa mission a
remplir ici-bas, une mission sacrée;
qu’il porte au fond de son cœur une
espérance qui ne trompe point; que
la vie n’est point un éclair entre deux
néants, mais un chemin conduisant par
le tunnel de la mort à plus de vérité,
plus de justice, plus de lumière, à la
réalisation du noble idéal que nous
avons douloureusement rêvé. C’est avec
ces convictions, avec elles seulement
que l’on peut construire en ce monde
les volontés, les caractères dont notre
peuple a'plus besoin que jamais. Pour
qui croit au néant, la vie n’est qu’une
inexplicable mascarade. Mais pour qui
croit à la vie, qu’aucun souffle glacé
ne peut éteindre, la tâche est belle,
parce qu’elle est immortelle.
« ...La force morale, basée sur la
foi religieuse, nous est plus nécessaire
que jamais. Sans elle, nos canons, nos
fusils serviraient à peu de chose. Avec
elle, nul ne pourra nous asservir.
« Et qu'on ne vienne surtout pas,
à un moment où les peuples passent
par une crise de matérialisme, où l’on
ne croit guère qu’à la force brutale,
nous inviter à désarmer au nom de
nos principes. Nous voulons être assez
forts pour faire respecter nos droits.
* Que voyons-nous en effet aujourd’hui?... Hier, un petit peuple de deux
millions d’habitants, menacé par un
grand peuple qui venait de déchirer
un traité, signé par lui, au nom du
droit du plus fort, a crié sa plainte:
nul ne l’a entendue... Qui donc consentirait à se ranger du côté du plus
faible?... Et qui est intervenu pour
mettre un terme aux atrocités perpétrées au Congo, où des milliers de
malheureux noirs ont succombé sous
la bastonnade, — quand on ne leur
coupait pas les poings — lorsqu’ils n’apportaient pas suffisamment de caoutchouc à leurs bourreaux européens?...
Qui donc est intervenu quand, méthodiquement, on égorgea aux portes de
l’Europe, 300.000 Arméniens... On en
a tué 30.000 il y a quelques semaines;
on en tue aujourd’hui même, peut-être,
et le même soleil qui sourit à notre
drapeau éclaire des injustices, des ignominies, des crimes sans nom... Les nations de l’Europe ont gardé le silence.
«... Eh bien! je dis qu’il y a là un
enseignement pour notre patrie. Armons nos cœurs, pour mieux armer
nos bras.
< Protégeons, gardons, développons
tout ce qui peut nous rendre plus forts.
Pour être de bons soldats, fidèles j usqu’à la mort, soyons d’abord des hommes de devoir, d’authentiques citoyens
dévoués à la chose publique. Et alors,
nous ne craindrons rien,.... »
Je trouve cela très beau et réconfortant, et j’ai pensé qu’avec des hommes écoutant de si nobles paroles,f on
pouvait être heureux et confiants #ns
l’avenir.
Mais, direz-vous, où cela se passaitil? où étaient-elles prononcées, ces
paroles vibrantes d’un soldat s’adressant à ses camarades, et leur parlant
de devoir et d’idéal ?
C’était aux manœuvres de l’armée
Suisse, dans le canton de Vaud, au
bord du Léman, et l’orateur était le
Sergent Benjamin Vallotton, dont le
dernier livre vient d’être couronné
par l’Académie Française.
G. DE Moesier.
NOUVELLES DE L’AIIERIQUE DU SUD
Les écoles de Colonia Valdense ont
passé à l’Etat dès le 1" septembre,
formant maintenant, dit la Union Valdense, une seule école de second degré sous la direction de M.lle Anna
Armand-Ugon (fille du pasteur), tandis
que tous les maîtres actuels continuent
en qualité d’aides. Le nombre total
des élèves inscrits est de 217. L’horaire va de midi à 4 heures. Il y aura,
comme par le passé, une heure par
jour en dehors de l’horaire, pour l’enseignement de l’histoire sainte, du
français et du chant.
A la demande de la Commission du
Lycée, M.lle Anna Ugon continuera à
donner ses cours dans cet établissement jusqu’à la fin de l’année scolaire
en cours. Après cela, sa nouvelle charge
ne lui permettra plus de donner que
quelques leçons.
Le premier dimanche de septembre,
23 jeunes gens et jeunes filles ont été
reçus comme membres de l’église, en
présence d’une très nombreuse assemblée.
Une société est en voie de se constituer entre membres des colonies
Sùisse et Vaudoise, pour l’exportation
des fruits frais ou en conserve. MM.
Jean Gilles, H. Pons et F. Autino ont
été chargés de rédiger un projet de
réglement.
Les 17, 18 et 19 octobre, doit avoir
eu lieu une exposition de produits des
Colonies Vaudoise et Suisse. A juger
par le nombre des sections et des catégories qu’ elle devait comprendre,
cette exposition à dû être un événement considérable pour nos colonies.
L’église méthodiste a envoyé un
évangéliste à Kivera, où M. Combe
avait déjà tenu des cultes dans sa
maison. Il y a des assemblées de plus
de 100 personnes.
A Belg;rano une terrible invasion
de sauterelles, comme on n’en avait
pas vu depuis bien des années. Il paraît que les récoltes, déjà compromises par la sécheresse, seront entièrement perdues ou peu s’en faut. Ce
n’est pas le seul fléau qui frappe cette
colonie. Une épidémie de variole s’y
est déclarée, et comme on n’a pas pris
dès le commencement les mesures nécessaires pour isoler les malades, elle
s’est répandue dans presque toutes les
familles.
Huit catéchumènes ont été admis à
la Sainte-Cène le premier dimanche
de septembre.
De la Colonie Iris.
Villa Iris, le 24 Septembre 1909.
Cher Monsieur N. Tourn,
Me voici une autre fois à vous
adresser quelques nouvelles de cette
Colonie. Je iis moi-même toujours les
nouvelles avec plaisir, et je pense
que tous les lecteurs sont curieux
comme moi. Je commencerai par vous
annoncer que le 23 du mois d’Aofit
M. et Mme Forneron ont commencé
leur famille avec la naissance d’une
petite fille. Madame Forneron a beaucoup souffert, mais grâce à Dieu elle
se trouve bien à présent et nous lui
souhaitons un prompt rétablissement.
Nous faisons le même vœu pour Madame Adolphe Malan qui est gravement malade.
Depuis les pluies de l’automne passé
nous n’avons plus vu pleuvoir jusqu’aux 16 et 17 de ce mois. Cette
sécheresse persistante a fait beaucoup
de mal et causé la mort de milliers
de têtes de bétail. Heureusement la
pluie est enfin venue et il semble qu’il
va continuer à pleuvoir en abondance.
Le bétail qui a survécu commence à
se remettre et les blés sont sortis en
grande partie.
Cette année la fête du XX septembre
n’a pas été célébrée avec autant d’entrain que les autres années. Nous
étions trop attristés par la grande
sécheresse pour pouvoir fêter avec
enthousiasme ce grand jour de la liberté. On ne l’a cependant pas laissé
passer sans rien faire. Sur l’inititive
de la Société du XX Septembre il
s’est formé une Commission, pour recueillir un peu d’argent et faire quelque chose de très simple, sans invitation officielle aux autorités de l’endroit, ni aux autres sociétés, tout le
monde étant d’ailleurs invité particulièrement. M. D. Forneron a bien
voulu prendre part à la commémoration et, dans un brillant discours,
nous a rappelé les événements de
notre chère patrie lointaine par lesquels elle est arrivée à son indépendance, et à son unité. Tous les cœurs
vibraient au souvenir des souffrances
du passé et à la pensée des libertés
dont nous jouissons aujourd’hui.
Le discours de notre pasteur, terminé par un vivat à l’Argentine et à
l’Italie, a été chaleureusement applaudi par les deux cents personnes
environ, qui assistaient à la fête.
M. Forneron à beaucoup de travail,
parce que les familles protestantes
sont très éparpillées. Grâce à Dieu,
il jouit d’une très bonne santé. Tous
sont contents de l’avoir. Il fait déjà
les services en langue espagnole et
s’en tire joliment.
Eecevez les plus cordiales salutations de votre dévoué
Emile Bouchard.
CHRONIQUE
-'^WW •I • niuvw
Le compte rendu du Synode a paru.
Il est soigneusement rédigé et, quoique plus court, peut-être, que d’habitude, il reproduit fort bien la physionomie de l’assemblée.
Conférence d’un prêtre. Don Taramasso, le prêtre suspendu a divinis
par l’évêque de Pignerol pour ses idées
politiques (à ce qu’il paraît), a répété
dimanche à la Tour la conférence qu’il
avait déjà faite à Pignerol sur le cléricalisme. Ceux qui espéi’aient entendre un discours nourri de fortes pensées religieuses ou tout au moins inspiré par des besoins religieux fortement sentis, ont dû être déçus. Certes
il y avait bien des choses vraies dans
sa critique du cléricalisme ; mais l’orateur a paru viser plutôt à provoquer
les faciles applaudissements des ou
vriers socialistes qui formaient une
bonne partie de son auditoire, qu’à
montrer la voie que doivent suivi'e
ceux qui voudraient s’affranchir du
joug clérical tout en demeurant religieux. En un mot, les préoccupations
religieuses, paraîssent n’avoir qu’une
bien petite place dans sa protestation,
si tant est qu’elles n’y soient totalement étrangères. Si l’on doit sympathiser avec un prêtre qui a été d'abord
mis sous discipline, puis suspendu a
divinis sans avoir eu la satisfaction de
connaître au juste les motifs de ces
mesures, on voudrait entendre quelque chose de plus de sa bouche qu’une
critique toute négative du système
dont il a été victime.
Villar. Nous apprenons avec le plus
vif plaisir que la santé de M. J. Buffa
s’est beaucoup améliorée. Nous espérons, qu’ils sera bientôt entièrement
remis de sa grave maladie.
Pour ceux que cela intéresse. M.
Muston a bien voulu nous communiquer l’avis qui suit, paru dans le
Giornale d’Italia et qui' pourrait bien
intéresser quelque lecteqr de VEcho.'
Concorso per duc |i<isli di insegnante
di lingua franecse.
E aperto un concorso per due posti
d'insegnante di lingua francese nelle
scuole facoltative del Comune, con un
annuo stipendio di L. 1800. Potranno
prendervi parte grinsegnanti o le insegnanti muniti di legale abilitazione
all’insegnamento della lingua francese.
Le domande e i documenti debbono
essere presentati aH’ufficio del segretario generale del Comune, entro il
20 novembre prossimo.
Nouvelles el faits divers
— M. le pasteur G. Girardi, de Campiglia dei Berici, ayant été frappé
de paralysie le 5 octobre, deux journaux cléricaux de Vicence se sont empressés de publier que la voix populaire y voit « un châtiment de Dieu,
qui punit toujours rigoureusement les
offenses lancées contre sa Mère », parce que M. Girardi aurait insulté la procession de la Madone du Rosaire !
Outre le manque de charité, il n’y a
pas l’ombre de vérité dans ces affirmations, M. Girardi jouissant de toute
l’estime de la population, et les évangéliques n’ayant pas l’habitude d’insulter la Vierge Marie'.
— Le règlement du Conseil communal de Lausanne porte qu’à l’ouvei’ture de chaque séance, le président
implore la bénédiction de Dieu sur
les travaux de l’assemblée. M. Peytrequin, socialiste, ayant proposé de la
supprimer, un jeune avocat radical,
M. Spiro, s’exprima comme suit: « Si
cette invocation de Dieu n’est qu’une
formule, il faut la supprimer. Mais si,
comme moi, nous croyons à l’efficacité
de cette invocation, si nous croyons
que Dieu nous garde et que nous avons
besoin de son assistance, nous devons
la maintenir. MBI. les libres-penseurs,
si vous ne croyez pas à la bénédiction
de Dieu, laissez-la descendre sur ceux
qui la désirent et sur vous-mêmes;
elle ne vous fera pas de’ mal ». A une
grande majorité, le Conseil décida de
maintenir la prière ,et M- Peytrequin
ne put réunir que trois voix.
— Un article du louFnalde Genève,
très documenté, établit que le calvinisme a été, dans l’Europe moderne,
le grand maître du gouvernement
des peuples par eux-mêmes.
Ainsi, toutes les nations calvinistes se
sont affranchies en politique, tandis
que les peuples luthériens et catholiques gardent des monarchies qui
sont souvent un obstacle à la liberté.
— On écrit de Suisse au Témoignage:
L’Exposition de la Mission de Bâle^
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■ ffMaütiétiièafa—i 11 I mil i" i ——
à Lausanne, s’est clôturée dimanche
17 octobre. Elle a eu un succès énorme: IG.OOO visiteurs en trois semaines.
Lundi a été la journée des collectrices
du sou missionnaire, avec collation et
culte de clôture. On a entendu MM.
les pasteurs Henri Secrétan, de Lausanne, Griistave Secrétan, le très dévoué agent de la mission de Bâle,
Métraux, de Villarzel, etc.. A noter
qu’il y a une collectrice qui collecte
depuis 53 ans.
— Le Comité’ des Missions de
Paris compte, en ce moment, 23 jeunes
gens qui se pi'éparent à devenir des
ouvriers de cette Société. De plus, le
Comité étudie les offres de 8 institutrices et 5 artisans missionnaires. Ce
chiffre de 36 n’avait jamais été atteint.
— G-râce à l’énergie de M. Bérenger,
président de la Fédération antipornographique, les directeurs des
Compagnies de chemins de fer de
l’Etat, en France, ont imposé à la
maison Hachette le respect du contrat lui interdisant la vente des journaux, contraires aux bonnes mœurs.
— Il y a trois ans, M. Louis Bresson, pasteur de l’église wallonne de
Rotterdam, avait accédé au désir de
ses paroissiens, en renvoyant l’époque
de sa retraite. Il vient de la prendre
définitivement le 1" Novembre. Né à
Ganges, au pied des Cévennes (nous
dit le Protestant) M. Bresson fit sa
théologie à Genève • et à Strasbourg.
De 1866 à 1881, il desservit plusieurs
églises de France, déployant partout
une grande activité soit pour des bâtisses, soit étant à la tête de Commissions et d’œuvres diverses, soit comme
collaborateur apprécié de plusieurs
journaux et revües, traitant des questions ecclésiastiques, historiques et philosophique.
M. Bresson est pasteur à Rotterdam
depuis 1881, membi-e de la Commission
Avallonne depuis 1895 et président depuis 1901. Il est aussi, depuis 1882,
le secrétaire du Comité Avallon poulies affaires vaudoises. Malgré toutes
ces occupations, sa prédication soignée
et la cure d’âmes, il a cultivé l’histoire
des Eglises Avallonnes, a collaboré k
plusieu^rs journaux, ainsi qu’au Grand
Dictionnaire et au Nouveau Dictionnaire Larousse. Le 1®“’.janvier 1908,
le gouvernement français l’a nommé
chevalier dè la Légion, d’Honneur,
comme président du Copiité de l’Alliance française à Rotterdam. Il ne
passera sans doute pas d’une telle activité â un repos complet, aussi lui
souhaitons-nous plusieurs années encore d’une activité paisible et d’un
repos mérité.
— La loi scolaire allemande oblige
les instituteurs à tenir l’orgue à l’église lorsqu’on le leur demande. Une
réunion d’instituteurs âWorms vient
de demander au gouvernement la suppression du dit'article. On ne pense
pas, dit le Témoignage, que le gouvernement y consente immédiatement,
mais on en arrivera là certainement
un jour, et les Eglises ne s’en plaindront pas; elles pourront choisir les
organistes les plus capables, prendre
aussi le cas échéant des daines; on
est persuadé en Allemagne, que si
cette mesure était introduite, l’argent
pour élever les traitements des organistes se trouverait très facilement.
— Le D-- G. D. Mathews, seci-étaire général de l’Alliance presbytérienne et fidèle ami de notre Eglise,
a été douloureusement éprouvé par la
mort de sa bien-aimée compagne, survenue le 2 octobre. Nous lui adressons
l’assurance de notre vive sympathie.
— Le pasteur Hutchinson, de Blurton, a prêché, le dérnier dimanche de
septembre, le premier sermon de
sa centième année; il est né le 25
août 1810. Devant une foule considérable, le vénérable pasteur gravit sans
aide, l’escalier de la chaire, et prêcha
avec force et conviction.
— A Polstead (Suffolk) on admire
un chêne vieux de 2000 ans et mesurant 12 mètres de circonférence. On
l’appelle le Chêne de l’Evangile, parce
ç[ue c’est sous son ombre que, treize
siècles passés, se réunissaient les Saxons païens pour entendre les premiers missionnaires.
— Dix journaux évangéliques
se publient en Espagne, dont six à
Madrid.
— La loi espagnole de 1904 permettait d’interdire les courses de
taureaux le dimanche. Ce pouvait
être un moyen d’arriver à s’en débarasser. Mais les entrepreneurs constatèrent que les courses sur semaine
étaient trop peu fréquentées. L’autorité céda devant leurs protestations
et les courses recommencèrent de plus
belle le dimanche, avec l’assentiment
tacite du clergé romain.
— L’ineffable Augagneur, gouverneur de Madagascar, a autorisé, par
décret du 23 août, la formation à Tananarive, de la Société de libre-pensée
désignée sous le nom d’« Etienne Dolet». Nous n’y voyons aucun inconvénient, fivit remarquer VEffort, mais
ledit Augagneur voudra-t-il nous dire
pourquoi, il y a 3 ans, il a interdit
la formation, dans cette même ville
de Tananarive, de la société purement
laïque dite « Union chrétienne de jeunes gens » ?
— Voici comment les statistiques
officielles nous renseignent sur l’œuvre
de pacification que le gouvernement
du czar poursuit en Russie. En 1906
les prisonniers, dans cet heurex pays,
atteignaient le chiffre de 111,403; en
1907 ils étaient 1.38,500;. en 1908:
166,064 et dans le premier semestre
de cette année la moyenne quotidienne
de la population détenue dans les
prisons a été de 180.000.
LIVRES ET JOURNAUX
Minerva.
Sommario del N. 43.
La « George Junior Republio » - Il pronunciamento d’Atene - La lingua francese negli
Stati Uniti - La politica di Rousseau - 11 pragmatismo - L’assassinio dell’imperatrice Elisabetta - Una nuova ondata di prosperità - L’evoluEÌone di Maurice Baries - 11 gesto nella
vita e nel teatro - Questioni del giorno - Spigolature - Fra libri vecchi e nuovi - Recensioni - Rassegna teatrale - Rassegna settimanale della stampa.
La Rivista Cristiana.
Sommario del Numero di Ottobre.
L’attività laica per l’opera di Evangelizzazione, M. Falchi - Di una riforma del culto
nelle Chiese Evangeliche d’Italia, TJ. Janni La nostra vita dopo la morte, V. Oarretto Cronaca del movimento religioso, TJ. JanniQuel che si dice e quel che si scrive, Ern. G.
- In biblioteca, A. P.
Conferenze e Prolusioni.
Sommario del N° 20.
Trenta anni di vita delle scienze sperimentali in Italia; discorso detto nell’aula magna
della R. Università di Pai’ma, per l'inaugurazione dell'anno accademico 1908-1909, dal prof.
Ernesto Bertarelli, direttore dell’Istituto d’igiene - La giustizia in Italia; dalla Relazione
presentata alla Corte di cassazione di Roma,
nell’assemblea generale del 4 gennaio 1909, dal
Procuratore Generale Oronzo Quarta, Senatore
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H est à peu pi'ès certain que la
Chambre tiendra sa séance d’ouverture le 18 c. et que les conventions
maritimes y seront d’abord discutées
si ce n’est définitivement ratifiées. On
examinera ensuite les budgets des
Postes et de l’Instruction qui vont
soulever des discussions sans fin, au
dire de la presse anti-ministérielle.
Comme nous ne tenons pas à anticiper sur les évènements, nous ne ferons pas de pronostics au sujet de
l’accueil que le Parlement fera au
Ministère dès la « rentrée », quoique
la situation de ce dernier ait sensiblement empiré durant les longues vacances d’été.
— Notre dirigeable militaire 1 Bis
vient d’accomplir un raid magnifique,
jamais dépassé jusqu’ici, un record
dont nos officiers du « Génie » ont lieu
d’être fiers. Parti de Vîgna di Valle,
il se rendit directement à Naples, d’où
il revint à Rome sans subir le moindre arrêt. H s’agit d’un parcours total
d’environ 500 Km. y compris les évolutions et les « courbes » exécutées
sur la ville de Naples et ailleurs, accompli en 14 h. et 25 minutes. Aucun
dirigeable de cubage égal ou inférieur
au i Bis n’avait accompli un pareil
tour de force. Lajoie légitime de nos
aviateurs militaires fut malheureusement troublée par un accident, suivi
de mort, au moment même où le dirigeable allait gagner Rome. Surpris
tout à èoup par un brouillard très
dense qui les empêchait de s’orienter,
nos aviateurs jugèrent prudent d’atterrir sur la place d’armes, et ils profitèrent de l’occasion pour se refournir de benzine. H y eut aussitôt foule
autour du dirigeable, une foule importune et curieuse qui voulait voir
les choses de près et fut la cause indirecte de la mort du pauvre lieutenant Rovetti. Dans le but de l’éloigner,
au moment où l’aréoplane se disposait
à repartir, Rovetti se tournant vers
le public, cria à deux reprises : «arrière, arrière », sans prendre garde
que l’hélice avait commencé à tourner
et qu’une de ses pales allait lui briser
le crâne. L’officier tomba sans émettre un cri, la tête fendue du haut en
bas. Lamentiible épilogue d’une glorieuse journée!
— Ménélik est bien malade. Une
nouvelle attaque d’apoplexie l’a cloué
sur son lit d’où, à vues humaines, il
ne se relèvera plus. Le jeune Lig
JassoU appelé h lui succéder, malgré
les intrigues et les objurgations de la
reine Taitou, vient d’être solennellement consacré en présence des ministres et des hauts fonctionnaires, et
placé, jusqu’à sa majorité - il n’a que
14 ans - sous la tutelle du puissant
ras Tesamma.
Vous n’avez pas oublié, je suppose, le « pronunciamiento » militaire
d’Athènes qui faillit un moment livrer
toute la Grèce à l’anarchie. A la distance de quelques mois, voilà une nouvelle révolte, mais navale cette fois,
comme pour prouver que le mécontentement s’est glissé aussi bien parmi
les officiers de la flotte que parmi
leurs collègues de l’armée de terre.
Un simple lieutenant de vaisseau, le
nommé Typaldos, a pu s’emparer, à
la tête de 300 h. seulement, et presque sans coup férir, de l’iirsenal de
Salamine, menaçant de le faire sauter
si le Gouvernement n’allait aussitôt
faire droit aux requêtes qu’il se disposait à lui soumettre au sujet d'une
nouvelle organisation des forces maritimes et de quelque autre chose encore. Mais les rebelles de Salamine,
d’abord désavoués par leurs confrères
mécontents de la « Ligue », ne purent
tenir qu’un jour, l’escadre de la mer
Egée ayant menacé de bombarder l’arsenal s’ils ne se rendaient à discrétion.
L’organisateur de la révolte est en
fuite, mais celle-ci est domptée et la
cour d’enquête est en train de rechercher les responsabilités qui pourraient
bien remonter plus haut qu’à l’obscur
Typaldos.
— En France, la lutte religieuse
semble vouloir entrer dans une nouvelle phase et pénétrer dans le domaine scolaire. H y a environ un mois,
Tépiscopat français publiait une circulaire collective pour dénoncer au
public les dangers moraux de Técole laïque et condamner un certain
nombre de livres de texte adoptés
dans les écoles du gouvernement. La
République ne pouvait naturellement
pas se soumettre aux intimations des
évêques; aussi le ministre de l’Instruction leur répondit-il par une autre circulaire, adressée aux maîtres
d’école à qui il ordonne de ne pas
faire le moindre cas des injonctions
déplacées des évêques au sujet des manuels scolaires. M. Briand, hier farouche anticlérical, aujourd’hui plus accommodant vu qu’il est au pouvoir,
a dans son fameux discours de Périgueux, préconisé une politique de détente et de pacification éhy'ers l’Eglise,
espérant voir un jour le Vatican et
le catholicisme français se résigner,
en présence du fait accompli: la séparation dé l’Eglise de l’Etat. Mais
après la circulaire de son collègue de
l’Instruction, M. Briand change de note
et, dans un nouveau discours, il ménace à mots couverts l’Eglise et le
Vatican, en revendiquant la pleine indépendance de l’école laïque. Soyez
sûrs cependant qu’on ne va pas en
rester là, et que les catholiques n’ont
pas dit leur dernier mot sur la question capitale de l’école laïque. D’autre part, les socialistes mécontents et
indignés de la politique, à leur gré
trop prudente, de M. Briand, ont décidé de la combattre à outrance.
J. c.
SOTTOSCRIZIONE
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