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10 Janvier 1901
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ECHO
des vallées vaudoises
Paraissant chaque Jeudi.
Voua me eeiez témoiiis. Aut. [,3. Suivant la vérité avec la oiiarité. Eph. IV, 15. Que ton régne vienne. Matt. VI, 10.
Sommaîpe t
Deux anuiversaii-es — Visinna — Les Chiiioia
et la Mis.aion cm'ühatHce (?) des nuiasanoea — Miaaiona — Nouvellea et faits
divers — Informations — Aimoiioes.
MMX ISlIlIBSIIlIS
^ Habitués à prendre une vive part
a toutes les joies, ainsi qu’à toutes
les doujeurs de l’auguste famille de
notre Souverain, nous nou.s unissons
e cœur aux deux anniversaires,
un joyeux, et l’autre triste, qui se
celebrent aujourd’hui 8 et demain g
- janvier. Nous saluons la jeune Reine
qui, pour la première fois, célèbre
|ur le trône son jour de naissance.
Jille y est montée, à côté de son
mari, dans des circonstances bien
douloureuses. Qui sait ce que Dieu
lui réserve à cette place, que les
hommes regardent comme enviable
entre toutes. Nous la recommandons
a sa divine protection et nous souaitons a elle et a son auguste époux
un règne long et prospère pour eux,
pour leur famille et pour la nation.
Nous unissons nos vœux à ceux qui
se forment de tous côtés pour l’heureux événement que l’on attend et
qui apportera une grande joie à la
famille royale et assurera, nous le
souhaitons, un successeur direct au
trône. Que Dieu bénisse notre Reine
notre Roi et notre futur Prince
héritier.
Nous rappelons avec tous les Italiens, la mémoire du premier Roi
d’Italie, qui s’est montré si digne
par ses hautes qualité.s d’être à la
tête de la nation italienne dans la
période la plus glorieuse de son
histoire. Après vingt-trois ans, sa
mort est encore commémorée dans
toute l’Italie, comme si c'était un
événement récent ; elle l’est dans
les journaux, dans des réunions publiques, dans les écoles : ce n’est pas
ici le lieu d’examiner si le moyen
choisi par les réglements scolaires,
de la commémorer par une vacance,
est le meilleur et le plus rationnel.
Ce qui est certain, c’est qu’il est
juste et bon que nous enseignions
à nos enfants à penser avec reconnaissance aux grandes choses que
Dieu a faites pour notre patrie et à
ceux qui ont été entre ses mains
les instruments pour les ciccomplir.
Parmi ces instruments, le roi VictorEmmanuel II est à la première place.
Nous unissant donc de cœur à
ces deux anniversaires, nous invi-
2
— 10 —
tons nos lecteurs à pousser avec
nous ce cri, qui est en même, temps
un vœu et une prière ;
Vive la famille royale !
N. T.
■vxsxoïNrs
I.
Parmi des décombres firmantes,
Au sein de mines sanglantes
Je vois s’arrêter le Vaudois
Sous les sombres deux d'autrefois.
Il s’assied sur la froide pierre
Dont les débris joucbeut la terre
Et de la Maison de son Dieu
Seuls, tristement maniuent le lieu.
Sans pain, sans abri, sans demeure,
Sans temple !... Il faudra donc (lu’il meure
Lui qu’un miracle a conserve
Et de la mort cent fois sauvé î
Il a des br.as !... mais eu ce monde
La terre souvent n’est féconde
Que ,si du travail de nos mains
Un peu d’or trace les chemins.
Il n’en a point. Pourtant son âme
Vent la vio à tout pri.'f et réclame
Culte, école, foyer, labeur,
Tous les éléments du bonbenr.
Dieu voit son conflit et délivre
Cet agonissant qui vent vivre
Pidèle envers riinmhlc martyr
Il entend sou moindre sotipir.
Du fond du Kord, de plus d’mi frère
La main se tond vers sa misère ;
. Tout se relève, reflemit,
Et le Vaudois, joyeux, sourit.
O charité, sainte auréole
Dos disciples de la Parole,
Toi, du prodiain portant le faix,
Béni soit ton nom à jamais 1
II.
Parmi de riantes eampagnes.
An soin de superbes montagnes
Je revois le Vaudois, errant
Front haut et regard Iriouipbaut,
Il est heureux. La douce aisance
A remplacé son indigence ;
Il a champ, pré, troupeau, maison,
Et de.s écoles à foison,
De Dieu la Maison restaurée,
Partout largement admirée.
Joyau de choix dans son écrin
Jette ses feux aupré.s, au loin.
Plus de liens, de servitude,
Plus de fardeau, d’inquiétude,
Juste est lu loi, libre est I’e.ssor,
Et l’étranger fournit de l’or.
C'est le repos. Son mil s’affaisse,
Il s’engourdit, son oreur s'engraisse,
Le vieux .lion, las du combat,
Sous son trophée au sol s'abat.
Il rêve de gloire passée
Dont F écho berce sa pensée,
Sourd au présent, il suit le cours
De choses s’éloignant toujours, ' ■
Prospérité si précieuse,
N’es-tu qn’illusioii trompeuse ?
Tu délivres pour asservir,
Tu réveilles pour endormir ?
III.
Sous un ciel tout gro,s de tempête
Dont l’airain pèse sur la tête
Une ride au front j’aperçois
S’avancer, craintif, le Vaudois.
Pourquoi trembler? De quels orages
lledoute-t-il 'donc les ravages ?
Les récoltes sont en lieu sûr,
Le roc est ierme et le sol dur.
C'est là-bas, bien loin, que la grêle
A l'averse affreuse se mêle,
Bien loin que le canon rugit,
La faim se tord, le sang jaillit.
— „ Oui, c'est bien loin, mais dans sa course
„ L’ouragan délourne la source
„ Dont l’eau fait vivre l’olivier
„ Qui fournit l’huile au chandelier.
„ Sou-s les efl'orts du veut contraire
„Mon lumignon que va-t-il faire’?,
„ Doit-il vaciller puis mourir,
„ De Feiifer comblant le désir?
— Pâle détresse, échelle étrange, '
Dévoile-nons tea ailes d’ange !
Si par toi l’on peut en.foneer
Ne peut-on point aussi monter'f
3
11
IV.
Là le Vaudüis. Sou front s’allume
De la sainte arileur (lul c.iinKiiiiie
Les gTaiida es;)rits, les nolilna eitiiirs,
„Je serai fila de mes sueurs;
J, Le Temple de mon Dieu doit vivre,
„ Bestor piédestal du Saint Livre,
„ Complet eu tout département,
„ Solide en fonctioimemcnt.
„ Si le bras du frère s’affaisse,
„ S’il fie retire et le délaisse,
1) J en serai le premier g-anlien,
„ Premier appui, premier soutien.
„ A mon Sauveur qui de sa vie
„ Pour l’amour d’une âme asservie
„ Les justes droits sut oublier
„Je saurai tout saeviflor.
„ Bijoux, fins liabits, riebo table,
„ Sur l’autel du Dieu véritable
„ Je vous consaere eu vous disaut ;
„ Quelques graina d’n* pour tout Sou sang !
„ Mon Père tenant ses promesses,
„ Compensera par ses riebes3e.s
„ Selon sa grâce en Jésus-Glirist.
„ Il le fera, car e’est écrit.
„ Oui, mon ciBur, jaloux d’une gloire
„ Qu'à d’autres dooun iii'iu liistoire,
I! Deruière pite ou superllu
„ Peut tout quitter. Dieu l'a voulu.
Salut, esprit de saeriJloe,
D un amour vrai constant indice,
Pur diamant, suprême gain,
Brille pour Dieu, ponr le prochain !
V
Sur le sommet que baise et dore.
L’éclat enipourjiré de l’anrore
Je revois encor le Vandois
Humble, à genoux, cette fois.
Dans la pénombre et le silence
Du nouveau matin qui otumneiiee
Il accourt à .son Oréateur
Offrir le parfum de son cœur.
II adore eu muette prière
Celui qui s’est montré sou Père;
Et dans ce saint abaissement, ‘
•Ah ! qu’il est noble et qu’il est grand !
Il a donné. Sou même Temple
Simple, solide, complet, ample,
Coloime, appui de vérité.
En tout vaiuqueur, ferme est resté.
Il a douné. Mais dans la hucbe
La farine abonde, et la cruche
D’imile se refouruit toiijuiirs ;
Le prodige e.st de tous les jours,
H a donné. Pins grandiose
Se montre à l’eiivi toute chose:
Servir les droits de l’Eternel
C’est ouvrir les boudes du ciel. (1)
— Route de ifoi, chemin do ig'loire,
Vrai fondement de sainte histoire,
Toi, bonne part du eoetti' aimant,
Béni soit ton rajonuemenc !
A. L-J.
LES CHINOIS
et la Mission cmllsœkiceij)
des puissances
La Chine a été jusqu’ici mal connue, et il n’a fallu rien moins que
les mas.sacre.s des chrétiens et l’intervention successive des puissances,
pour que l’Europe revînt de ses préjugés à l’égard d’un peuple dont la
civilisation date de quelques milliers
d’années. Nous acceptions sans contrôle ce qu’on répétait de temps à
autre, depuis plus de cinquante ans,
sur ce vaste pays ; les récits plus
ou moins exacts, plus ou moins süperficiels des rares voyageurs qui
l’avaient visité nous laissaient à peu
près indifférents, habitués comme
nous l’étions à juger la Chine et les
Chinois avec nos idées toutes faites.
La Chine ? Quelle est la personne
d,e moyenne culture qui ne prétendît
la connaître? Un pays de quatre
cent millions d’âmes environ, plus
vaste que l’Europe ; des habitants
à peau jaunâtre, cristallisés depluis
vingt siècles dans la contemplation
h) Mal. III, 10.
4
— 12
du passé et dans leur vieille civilisation, absolument réfractaires à la
nôtre ; un peuple de fanatiques qui
de tout temps en a voulu aux chrétiens, plus jaloux qu’il ne faudrait
de ses us et coutumes ; le pays des
mandarins à longue queue, des cassetêtes, des potages aux nids d’hirondelle, des mangeurs de riz : voilà
la Chine, notre Chine. Un pays à
moitié sauvage ou peu s’en faut.
Ajoutons pour être complet qu’on
avait une haute idée de l’esprit inventif des Chinois de jadis puisqu’il
est généralement admis- qu’ils ont
eu les premières notions des caractères de l’Imprimerie et de la boussole.
Les correspondants des principaux
journaux de l’Europe, envoyés là-bas
pour y suivre les différentes phases
de la guerre, viennent de nous révéler une autre Chine. Vous avez
identifié, nous disent-ils, le gouvernement et le peuple chinois ; mais
nous pouvons certifier que si le premier est vieux, corrompu, ennemi
déclaré de notre civilisation, le peuple est jeune, fort, moral. Aux tendances rétrogrades de la Chine officielle, il n’e.st que juste d’opposer
l’amour du progrès de la Chine qui
travaille. On accuse les Chinois avec
ou sans raison, de cultiver la terre
avec des méthodes vieilles comme
le monde ; mais niidgré cela vous
trouveriez difficillement chez eux un
lopin de terre cultivable, inculte.
Qu’on se le dise surtout en Italie.
Les illettrés sont rares, même dans
les ["campagnes et chaque famille
possède sa -petite bibliothèque. Les
maisons des paysans ne manquent
pas de confort et sont ornées avec
un certain goût que nos campagnards
pourraient leur envier. Lu Chine a
des poètes depuis plus de 3 mille
ans, et il n’est pas de pays où la
poésie captive davantage le peuple.
Les inventions modernes, y compris
les chemins de fer, y ont peut-être
été combattues avec moins de passion et d’entêtement que lorsqu’elles
ont paru pour la première fois en
Europe, quoi qu’on ait pu en dire.
Et c’est là le pays à qui les puissances voudraient imposer la civilisation occidentale après avoir puni
les miissacres commis par les Boxers?
Et encore faut-il en rabattre de ces
prétendus massacres. Le 90 pour
cent de ceux qu’on disait morts sont
bien portants. La soi-disant extermination des ambassades s’est réduite à l’assassinat du baron Ketteler ;
«celles que les Boxers ont massacrées-»,
c’est à dire les femmes des ministres
et des secrétaires d’ambassade sont
toutes sans exceptions rentrées en
Europe et en ont été quittes pour
la peur. Est-ce à dire que nous approuvions les actes de barbarie inspirés par le fanatisme que nos soldats ont été punir ? Nullement.
Mais nous désapprouvons hautement aussi les assassinats, les vols,
les profanations, et les outrages dont
les soldats européens se sont rendus
coupables à l’ombre des drapeaux
de leurs nations respectives. Quel
respect peuvent imposer des gens
qui fusillent 30 chinois uniquement
coupables d’avoir heurté sans le
vouloir un soldat européen ; qui
massacrent 300 coolies qui n’ ont
commis d’autre faute que de porter
la tresse ; qui se vantent de donner
la chasse aux Chinois en guise de
passe-temps ; qui outragent les femmes, qui profanent et dévalisent les
temples ; qui s’emparent des œuvres
d’art et les envoient aux musées
d’Europe ; qui dévalisent les maisons
particulières ?
Or, les soldats européens se sont
rendus coupables de tous ces crimes
et de quelques autres encore ; ils
ont peut-être fait. couler plus de
sang innocent que les Boxers mêmes. Si c’ est par de tels moyens
qu’on prétend introduire notre civL
lisation en Chine, il ne faut pas trop
s'étonner si elle inspire quelque méfiance. Mais, les puissances, en veulent-elles surtout aux Chinois de ce
qu’ ils n’ acceptent pas avec assez
5
— 13
d’empressement le progrès que nous
Voudrions leur imposer de gré ou
de force ? Est-ce bien uniquement
pour punir les Boxers que les grandes nations d’Europe se sont donné
* rendez-vous à Pékin ? Non. La question de l’Extrême Orient est surtout
commerciale ; c’est une lutte de marchands dont chacun veut s’accapparer les meilleurs marchés, T,a Chine
renferrne d’énormes richesses et le
jour où les voies de communication
en ouvriront l’intérieur, elle sera le
. plus grand débouché commercial du
monde. Il convient donc d’être avantageusement placés pour l’exploitation : voilà ce que se sont dit les
puissances qui ne se seraient certes
pas imposé de si grands sacrifices
dans l’unique but de punir les massacres de quelques centaines de chrétiens. Si quelqu’un en doutait il n’a
qu’à se souvenir de l’attitude de ces
mêmes puissances lors des horribles
carnages d’Arménie.
j. c.
Ces derniers temps, on a cherché
a établir, à de nombreux points de
vue, le bilan du XIK® siècle. Le
^ Journal des Missions » l’expose, au
point de vue missionnaire, dans un
article, Un siècle de missions, dont
nous extrayons les données suivantes;
En 1800, le monde était aux trois
quarts inconnu ou fenné. La compagnie des Indes, gouvernant au nom
de l’Angleterre, réparait les temples
païens et ses soldats présentaient les
armes aux processions hindoues ; mais
aucun missionnaire n’obtenait la permission de débarquer. Toutes les
nations de l’Indo-Chine, Siam, Birman etc. sont fermées, ainsi que la
Chine, qui compte cependant quelques ^ catholiques indigènes, restes
d’anciennes missions jésuites. Aucun
blanc ne pouvait débarquer au Jcvpon
qu’en marchant sur le crucifix.
Les innombrables îles de l’Océanie
étaient plongées dans un paganisme
grossier et cruel. Taïti seule a déjà
vu arriver une petite bande d'artisans
missionnaires.
En Amérique, quelques Moraves
travaillent an Groenland et quelques
méthodistes à la Jamaïque. L’Afrique
est presque entièrement ignorée, sauf
la ligne des côtes. L’intérieur n’en
est connu que par les marchands d’esclaves. L’abolition de la traite, proposée au Parlement anglais en 1791,
avait été repoussée à 75 voix de
maj orité.
En Europe, le christianisme en
France a été officiellement aboli par
la Révolution ; les Eglises dorment
du lourd sommeil de l’indifférence
sauf les Moraves, les piétistes allemands et les méthodistes anglais.
Quelques Sociétés de missions font
leurs premiers essais.
I.es voyages étaient longs et dangereux, les moyens précaires, les
connaissances des missionnaires médiocres. Mais ils possédaient la grande
ressource qui sert encore aux Missions actuelles, la Bible. Traduite
en 65 langues, elle était fermée à
toutes les races nouvelles que l’Eglise était appelée à évangéliser.
En 1900, les portes sont ouvertes,
aux Indes depuis 1813, dans les pays
turcs depuis 1856, quelques ports
du Japon et de la Chine depuis 1854
et 1858.
L’Australie et les îlots de l’Océanie
ont été explorés et évangélisés. L'esclavage a été aboli en 1807. L’Afrique même n’a 'plus guère de secrets.
Seul le Thibet reste fermé par ses
Lamas, et quelques chrétiens, n’ont
pu le traverser que déguisés et exposés à des dangers très graves.
Il existe de nombreuses églises
indigènes qui s’entretiennent, se gouvernent et ont même fondé à leur
tour d’autres missions.
En Europe, les sociétés, qui n’étaient que 6 en 1800, sont aujourd’hui au nombre de 249 sociétés qui
envoient des missionnaires, plus 278
6
14 —
sociétés auxilaires. Les Eglises indigènes comptent 73.329 pasteurs et
4.327.283 communiants, avec 13.607
missionnaires blancs des deux sexes.
On estime à 375.000 francs les contributions qui se versaient en 1800
pour les Missions ; aujourd’hui ce
sont 85.805.460 francs.
La Bible est traduite en 421 langues, les moyens d’action et de
voyage sont multipliés, mais on calcule que la population du globe a
plus que doublé, et l’Eglise du XX.e
siècle a une grande tâche devant
elle. Puisse-t-elle y être fidèle.
J. J
NouYelles et faits diîers
France. Lu bel exemple vient d’être
düimé par le gouveriiemt français. Le
général Frey avait, expédié de la Chine
43 caisses eonteiiaiit des objets d’art
enlevés aux Chiiioia, et destinés an
Président de la République, aux Mi
nistres et à la France. Le gouverno
inent a décidé de retourner ces 4-3
caisses en Chine et de rendre à ceux
qui avaient été volé.s leur légitime
bien. Ce i’aisant, il a cédé, dit la Vie
Noiiodle, à l’opinion qui s’élève de
plus on plus puissante, contre les
crimes engendrés par la guerre.
En discutant récemment une nouvelle loi sur les boissons, la Chambre
des Députés y a introduit un paragraphe ainsi conçu : « Le gouvernement interdira par décret la fabrication, la circulation et la vente de
toute essence reconnue dangereuse
et déclarée telle par l’Académie de
Médecine •». L’article a été voté, à
la demande d’un socialiste, M. Vaillant, et malgré l'opposition des députés de certaines régions intéressées
à la fabrication de l’absinthe.
Ce vote restera-t-il maintenant à
l’état de manifestation platonique,
ou le gouvernement .osera-t-il l’appliquer? Nous sommes frappés de
voir que les journaux inspirés par
les députés qui ont voté avec M.
Vaillant déclarent eux-qaêmes que
l’exécution de la mesure adoptée
sera presque impossible si elle n’est
pas précédée d’une réforme spontanée
des mœurs. Paris seul boit 100,000
hectolitres d’absinthe par an !
(Semaine rdigiense)
Opinion (l’un catholique.
« Il a une Réforme purement
française, qui n’ a rien dû de son
origine, ou peu de chose, à la Réforme allemande ou anglaise ; qui ne
laisse pas d’en avoir assez profondément différé ; qui longtemps n’a
été ni politique comme l’anglaise, ni
sociale comme l’allemande, mais religieuse, théologique et morale, et
cpii enfin les a précédées l’une et
l’autrtc C’est en effet en '1517 .que
I Luther a, comme on sait, affiché scs
thèse.s à Wittemberg ; mais le «.Commentaire ¡mr les PHamms » de notre
Lefebvre d’Etaples est de 1512 : et
de Lefebvre d'Etaple.s à Calvin, de
1512 à 1536, on peut suivre à la
trace des documents français le progrès et révolution log'ique d’un
jjrotestautisme . exclusivement français. Plus on l’étudiera de près, avec
plus de soin, dans un plus grand
détail, et'mieux on y verra les caractères distinctifs de ce que j ’ appellerai notre Réforme nationale.
C’est une tendance à faire prédominer la morale .sur le dogme ; à mettre
dans la pratique de la vie quotidienne tout ce qu’on essaie d’enlever
aux œuvres, j’entends les œuvres
extérieures et cérémonielles ; c' est
encore une tendance à «démocratiser»
ou plutôt à « individualiser » le sentiment religieux; et tout cela c’est
ce que nous allons retrouver dans
Calvin...». Ferdinand BrunetiÈRE..
Persécutions eu Chine. — Le
numéro de novembre du journal
missionnaire anglais Chinas Millions „
organe de la China, Inland Mission,
donne les noms de cinquante missionnaires et de quatorze enfants,
7
15
tous membres de cette mission, et
qui ont été massacrés entre le 30
juin et le 30 août. La mission baptistc anglaise a perdu au moins dix
membres, les missions américaines
vingt-huit (y compris les enfants),
1 église anglicane, deux. Et l’on craint
que cette douloureuse liste ne soit
pas encore completel
^ Le Rvd S. Jones, évangéliste
eminent, raconte qu’il fut témoin (Limo
scène à la fois triste et bizarre, dans
à ville do Chicago. 1,J,000 ouvriers
on rangs avec bannières flottantes,
sur lesquelles étaient inscrits ces mots:
« Nos ^ temines et nos eiiFants meurent
de faim, » allèrent dans un bosquet
sur les confins de la ville pour discuter
la grande question du socialisme et
burent on même temps 1,400 barils
de bière.
Les homme.s 110 inourent toujours
pas de soif.
îlontiaie de prêtres. — On lit
dans la Semaine religieuse de Montréal:
“Le plus souvent, le Père Potier
payait ce qu’il achetait, ainsi que les
journées d’ouvriers, avec du blé, du
plomb, do la poudre, des peaux do
clievreuil et de castor, do.s chaiidières,
de la porcelaine, des couvertures, des
barils d'eau-de-oie, des messes.^
Norvège. Deux propositions ont
e.e^présentées an Storthing pour obtenir la libération du service militaire
en faveur des soldats qui se refusent
a ce service par scrupules de conscience.
Apres un .séjour de t.ioi.s mois,
pendant lequel il a tenu en GrandeBretagne une soixantaine de réunions, toutes pliLs fréquentées les
unes que le.s autres. M. Sankey, le
chanteur évangéliste bien connu, s’est
réembarqué le 12 décembre à Southampton pour New-York. Dans une
des dernières réunions, à Bournemouth, l’assemblée a remis à m!
Bankey un cadeau que le grand
évangéliste était chargé d’offrir, le jour
de Noël, en rénioignàge d’affection
et de reconnaissance, à M.me Fanny
Crosbjq la poétesse aveugle, auteur
de nombreux cantique.s.
Une fois rentré en Amérique, M.
Sankey espère terminer la publication
d’un livre traitant de l’Histoire de
ses cantiques.
(Eglise Libre).
L’Ami de la Jeunesse
7ti.e Année — K® 5
(5 Janvier 1901)
Pleurs ig-noréos (fin), EdmeBiard. —L'Année
nouvelle (poésie), B. Sautier. — Au pays des
Barotsi, M.me L. Vincens-Felet. —: Aux chercheurs. — De braves gens (suite), Hoffmann,
trad. par M.Ue Bornstedt (illustré). — Croquis
de voyage (illn-stré). — Aux jeunes écrivains
(tableau).
La Chambre de. Commerce de 2'urin nous
communique :
Presso questa Camera trovasi depositato
un interessante rapporto del lì, V. Console
.Tulliano in Piladelfla trasmesso dal Ministero
di Agricoltura. Industria e Cumniercio circa
l’importuzione dei prodotti agricoli ed animali
italiani negli Stati Uniti dal 1894 al 1898
— quale rapporta verrà posto a dispoairione
di ehinuque desiderasse consultarlo nelle solite
ore d’uflicio.
— Le Ministère de la guerre a supprimé
Ics cours d’élèves ofiìciers du l,r régiment
alpin et de l’artillerie de montagne.
Abouiieinents i)ayés.
M.lle Parise, la Tour ; Et. Bonnet, L. Bonnet,
Angrogne; V.vc Bertot ; M.llo Sus. Lageard,
Envers-Piuache; Tli- Plbet, Pomaret ; Martiiiat, Maneille ; Av. Poét, Piguerol. — Turili;
Perrero-Beve), lieidhen.ssr, Qardiol, Lina
Bonnet. — Ri voir Vierreng, llarquis d’Angrogne. Bevel Venise, Buffa Livourne, Quattrini Naples, Ribet Bitouto. — Gay Lyon,
Bureau Postes Lausanne, Hél. Biauc un semestre, Bivoir, Haye;, Worsl'old, Londres;
Jobiistone, Ecosse, — Bérard-Caitarel, Ernest
Bérard, D. lìivoir, M.me Pissore, Torre Pellice
Buffa, Marseille — M. Toscano, Turin —
H. Long, Piglierò! — Klett, Tenda — Long
J. Thomas, Prarnol 1900 — M. J. P. Besson,
Torre Pellico — M.rae Malan-Lantaret, S.t
Jean.
8
16
PENSEE.
Si ta voulais remercier Dieu pour
toutes les joies qu’il te donne, il ne
te resterait plqs de temps pour te
plaindre.
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Intanto diamo ai lettori la lieta notizia che l’illustro scrittore ANTON GIULIO BARÍULI ha dettato
per la Gazzetta del Popolo mi commovente romanzo:
IL PONTE DEL PAHADISO, a cui faranno seguito
racconti originali di noti romanzieri Italiani.
La Gazzetta del Popolo ha pure acquistato la proprietà dì-romanzi di RLI MÜNTGLM1C e di RENE'
DU PONT-JEST, che ebbero in Francia successo
clamoroso e di altri, che annunzieremo a tempo
debito.
Coloro che prenderanno l’abbonamento
'della Gazzetta del Popolo, direttamente
airAmministrazione in Torino, o con
vaglia 0 con cartolina-vaglia, riceveranno pure.gratuitamente :
1. La Gazzetta del Pojiolo della Domenica,
settimanale ilhiatiata ;
2. La Cronaca Agricola, coi prezzi dei principali
Mercati Italiani ed Esteri ;
3. 11 Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziarie, colla Tabella hìmenHle dei corsi dei valori
6 titoli quotati alle Borse piti importanti d’Europa,
L’ abbonamento per le quattro pubblicazioni riunite costa:
Per un mese L. 1,60 || Per sei mesi L. 9.60
Per tre mesi „ 4,80 jj Per un anno „ 19,20
Dono spedale agli lionati annui.
Agli abbonati diretti per l’intera annata
1901 la Gazzetta del Popolo offre la scelta
fra i seguenti DONI:
1. A'rivA.rsrTEi tascabiive;
UJVI'V'JSl-iS (li triulio Perthes. Ele
gantissimo ed utilissimo volume legato in tela,
composto di 24 tavole colorate, finemente lavorate:
corredato di Notiziario Geografico, Statistiche ed
Indice alfabetico dei nomi. {Atfirimsrere eentesimi 50
al presso d^abboimmeotfj per ìe spese di spedisiom),
2. jiv l('t: 011 v.Vl'« > , attraentissimo
romanzo di Ely Montclerc. V^olume di oltre ©00 pagine, legato in brochure, {Aggiungere centesimi 30 j)«'
le spese post(di),
3. Abbonamento gratuito alla IBITSIvXO»
'nSCA. IvlSGrA-IvEÌ, raccosta deUe heagi,
ìtecreti fi Itegelai/mnti che saranno emanati dal Governo Del 1ÍXI1. {Aggiungere una lira per le sptese
postuli ).
J. Jalla, gérant-administrateur.
La Tour — Imprimerie Besson,