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M. B. Léger, pasteur
2 copies
PERRERO
PM"
Année XXXIX.
30 Septembre 1904.
N. 40.’
L’ÉCHO DES VALLÉES
chaquis vkivorkoi
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et pour l’Administration à M. Alex. Rivoir, instit., TorrePellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
»
SOMMAIRE :
le Congrès de philosophie — La « Question des Juifs » en Allemagne — Conseils pratiques sur l’observation du
Dimanche — Les portes de l’Asie —
Chronique — Nouvelles et faits divers
— Bibliographie — Revue Politique.
Congrès de philosophie
iSîi
ÿy|ll faut bien que j en parle, puisque
l^iimable collègue qui m’a remplace,
pendant mon absence, à la direction
VEcho, a promis d’avance, à ses ris^.ques et périls il est vrai, que je renseignerais les lecteurs de notre feuille
sur cette intéressante assemblée, a laquelle j’ai eu l’avantage d’assister.
Je ne me propose pas, du reste, de
donner un compte-rendu détaillé des
K" travaux et des discussions qui ont rem^ pli les cinq séances plénières et les
noipbreuses séances des diverses sections (histoire de la philosophie — psy. cho|Dgie — logique — morale —■ phi. losojihie générale — philosophie des
sciences — histoire des sciences —
sociologie). Je tâcherai seulement d’esquis^r de mon mieux la phy.sionomie
générale du Congrès.
Ali point de vue du nombre des
participants, le deuxième Congres international de philosophie (le premier
eut li^u à Paris en igoo) a eu le plus
beau succès que l’on pût souhaiter. Une
liste imprimée quelques jours avant
l’ouveyture, portait déjà environ 320
noms,I et il paraît qu’il s’en est encore
ajouté ^beaucoup, car les journaux parlaient de 500 membres ou adhérents,
parmi lesquels bon nombre de dames.
Sans chercher à préciser quelle était
dans ce beau chiffre la proportion des
philosophes plus ou moins authentiques,
; il faut remarquer, à l’honneur de la
ville qui donnait l’hospitalité au Con^ grès, qu’un très grand nombre de Ge■ nevois et de Genevoises, sans s’occu) per particulièrement d’études philosophiques, ont tenu à s’y faire inscrire
surtout dans le buf'de contribuer à sa
réussite au point de vue financier, par
la cotisation de 20 francs (ou de 10
^ francs pour les dames) donnant droit
i à la carte de membre : ce qui a fait dire
’ à M. Flournoy qu’à la seule nouvelle de
la convocation d’un Congrès de philo' Sophie à Genève, les philosophes y
f avaient poussé comme les champignons
‘ après une nuit d’orage. Je me demande
si cela se verrait dans beaucoup d’auf très villes.
Parmi les savants et philosophes les
( plus en vue présents au Congrès, il
L faut noter en particulier M. Emile BouI troux, professeur à la Sorbonne à Paris,
membre de l’Institut; M. Henri Bergson,
membre de l’Institut aussi, professeur
au Collège de France ; M. le sénateur
Carlo Cantoni, professeur de philosophie
théorique à l’Université de Pavie ; M.
Wildelband, professeur à Heidelberg ;
M. le professeur Lasson, de Berlin ;
M. Stein, de l’université de Berne ; M.
Strong de New-York, un des plus insignes psychologues des Etats-Unis ;
et parmi les Genevois, M. J. J. Gourd,
président du Congrès (connu par son
livre sur « les trois dialectiques » ), M.
Théodore Flournoy, professeur de psychologie expérimentale, le physicien
Rg.oul Pictet, et surtout M. Ernest Naville, le doyen des philosophes vivants
qui, par son grand âge (88 ans), par
son caractère, par ses importants ouvrages et par le prestige d’une carrière de soixante années d’études philosophiques, occupe pour ainsi dire une
place à part dans le Congrès, dont
il est le président d’honneur, et est
entouré par tous ses collègues, jeunes
et vieux, d’une sorte de vénération
filiale.
Je ne puis entrer dans aucun détail
sur les travaux du Congrès, mais il
faut dire qu’on y a fait de la bonne
besogne. Le nombre des rapports et
communications présentés, soit aux séances générales, soit à l’une ou l’autre
des sections, dépassait la centaine.
C’était trop, au gré de beaucoup de
congressistes qui auraient préféré qu’il
y eût moins de. sujets à traiter, et qu’on
pût les discuter plus à fond. Les discussions, en effet, ont dû être forcement
écourtées, le temps étant on ne peut
plus limité. Encore, ces braves et dignes philosophes qui nous donnent tant
de bons exemples, n’ont-ils pas toujours donné, au Congrès, celui de la
ponctualité. « Ils donnent des points
aux Vaudois», disait un professeur de
Lausanne, président d’une section, un
matin que, bien des minutes après
l’heure fixée pour l’ouverture de la
séance, aucun des rapporteurs inscrits
n’était encore dans la salle. Moi, je
souriais en moi-même, en pensant à
d’autres Vaudois, qui en auraient peutêtre encore donné à ces philosophes
retardataires.
D’une manière générale, j’ai, pour
ma part, rapporté de ce Congrès la
meilleure impression. Quelque opinion
qu’on ait sur la valeur et l’utilité des
études philosophiques, il faut admirer
sans réserve la sincérité et, je dirai,
le désintéressement, avec lesquels tant
d’esprits d’élite travaillent à la recherche de la vérité, sans autre préoccupation, on peut le dire de beaucoup d’entre eux tout au moins, que la vérité
elle-même. Ajoutons qu’ils mettent, généralement parlant, dans leurs recher
ches — telle a été du moins mon impression — un esprit de modestie qui
montre qu’ils ont pleine conscience de
la grandeur des problèmes qui se posent ;devant eux, et que tout en étant
convaincus de la valeur des solutions
qu’ils proposent — car la tendance actuelle de la pensée philosophique n’est
pas au scepticisme — ils ne se croient
cependant pas en possession de la vérité absolue, ne dogmatisent pas et sont
prêts à examiner avec impartialité toute
théorie qui paraisse digne d’attention.
De là un esprit de tolérance et un respect des opinions qu’on ne trouve pas
dans tous les congrès.
C’est grâce à ce même esprit que,
dans la libre manifestation de tant
d’opinions diverses, on n’a pas entendu
— du moins à ma connaissance — de
profession ouverte d’athéïsme, ni d’attaque directe contre la religion en général et contre le christianisme en particulier. Contraste complet, sur ce point
comme sur bien d’autres, avec le Congrès de la soi-disant « Libre Pensée »
qui vient de se réunir à Rome. Les philosophes d’aujourd’hui ne croient plus,
comme beaucoup de leurs devanciers,
avoir définitivement résolu, et dans le
sens du matérialisme, l’éternel problème
de l’univers. Même, la seule solution
du problème universel que j’aie entendu
formuler, avec une conviction profonde,
l’a été dans le sens non seulement du
spiritualisme, mais de la pure doctrine
chrétienne. C’est M. Ernest Naville qui,
dans une remarquable allocution prononcée à la séance d’ouverture, après
avoir établi que la tâche de la philosophie est la recherche d’un principe
suprême qui dans son unité rende raison de la réalité dans toutes ses manifestations, n’a pas craint de déclarer
que, pour lui, le seul principe d’explication qui satisfît sa pensée, après une
longue carrière d’études philosophiques,
il le trouvait dans la doctrine de la
création. Et il ajoutait :
« Au commencement. Dieu créa les
deux et la terre. Ainsi débute le livre
des Hébreux qui est devenu la première
partie de la Bible des Chrétiens. Je me
garde bien de faire intervenir ici l’autorité d’un texte. La philosophie n’admet aucune autorité de cette nature.
Je dirais volontiers qu’elle est Idique
par essence, si on voulait bien conserver à ce mot sa signification légitime,
et ne pas faire de Idique et de sans religion des termes synonimes. C’est là
une perversion de la parole, une énorme
confusion d’idées qui a les plus funestes conséquences. Mais il est deux autorités auxquelles la philosophie doit
demeurer soumise si elle ne veut pas
s’égarer ; l’autorité de la raison et l’autorité de l’expérience. Or, ce sont les
deux autorités qu’il s’agit de concilier
pour résoudre le problème de l’unité
du principe du monde et de la multiplicité des éléments dont ce monde est
composé. Or, pour la doctrine de la
création, qui me paraît seule bien résoudre le problème, voici quelle est
ma pensée : Cette doctrine existe bien
dans la tradition religieuse. Mais la
philosophie est fort loin d’en avoir bien
compris la nature, sondé la profondeur, déduit toutes les conséquences.
Il y a à faire à ce sujet de grands
travaux. Je crois que le monde porte
maintenant dans son sein le germe d’une
philosophie relativement nouvelle : le
spiritualisme conséquent et complet, la
philosophie de la Volonté.
« Il me semble entrevoir à l’horizon
de la pensée, quelques signes précurseurs de son épanouissement....*
La question du principe suprême
d’explication de l’univers, dont parlait
M. Naville, n’a pas occupé, du reste,
la place la plus importante dans les
travaux du Congrès. Elle a même été
laissée presque entièrement de côté
pour faire place à des études spéciales
sur les méthodes de recherche, la position de certains problèmes et la direction dans laquelle il faut en chercher la solution. Surtout, on s’est
occupé de sujets particuliers, ayant trait
à la psychologie, à la logique, à l’esthétique, à la morale, à la sociologie,
etc. On dirait que la pensée philosophique, rendue prudente par les expériences du passé, hésite aujourd’hui à
s’attaquer au problème universel, ou du
moins, qu’elle se borne, pour le moment, à en préparer de loin la solution,
en. demandant d’abord aux sciences
particulières toutes les lumières qu’elles
peuvent être capables de lui fournir.
C’est sans doute la bonne voie, pourvu
que l’on ne considère ce travail que
comme préparatoire.
Une observation d’ordre pratique.
On a remarqué qu’il y avait parmi les
membres du Congrès bon nombre de
pasteurs. Un correspondant d’un grand
journal parisien a même joliment plaisanté là-dessus. Je n’y vois, pour ma
part, aucune matière à plaisanterie. Je
trouve tout naturel qu’un pasteur s’intéresse aux études philosophiques, qui,
d’un côté, sont Un moyen précieux de
culture, par la vue d’ensemble qu’elles
donnent sur les résultats et les principes généraux de toutes les sciences,
et de l’autre, montrent ce que la raison
humaine peut par elle-même, et ce
qu’elle ne peut pas, en face des problèmes angoissants qui se posent et se
poseront toujours à l’intelligence et au
cœur et à la conscience de tout homme
chez qui les plus nobles facultés de
l’esprit n’ont pas été suffoquées par
2
les préoccupations matérielles, M. Naville
allait plus loin dans l’allocution déjà mentionnée. Il exprimait le désir que dans
toutes les facultés universitaires, il y eût,
à la fin des études, un examen sérieux
de philosophie, obligatoire pour l’obtention de tout diplôme supérieur. «Je
voudrais m’assurer ainsi que les théologiens ont gardé l’esprit ouvert sur
tous les développements de l’esprit humain, que les juristes n’ont pas été
totalement absorbés par l’étude des codes, que les médecins n’oublient pas
que le corps objet de leurs soins n’est
pas l’homme tout entier, que les ingénieurs ne sont pas disposés à prendre
les hommes pour des machines, que les
littérateurs et les artistes ne sont pas
fascinés par les charmes du style et
les beautés de la forme au point de
perdre le souci de la vérité. La philosophie bien comprise, fondée sur la
revue générale des résultats de toutes
les sciences, est un des éléments essentiels de la haute culture de l’esprit ».
Sans vouloir trop souhaiter que cette
règle soit établie pour notre école de
théologie en particulier, on me permettra de recommander à nos jeunes
étudiants de se tenir le plus possible
au courant des études philosophiques
— ils sont bien placés pour cela à
Florence — et en particulier de s’enquérir soigneusement des méthodes employées par les sav^ants et philosophes
dignes de ce nom, dans les recherches
qui ont pour objet l’espiit humain dans
les diverses manifestations de son activité individuelle et collective. Outre
le profit qu’ils retireront de ces études
au point de vue de la culture, ils en
seront mieux armés dans la lutte pour
la défense de la foi contre les nombreux ennemis qui l’attaquent au nom
d’une science qui n’est pas toujours la
vraie.
Mon article s’allonge malgré moi.
Cependant, comment ne pas parler de
l’accueil fait aux congressistes par les
autorités et la population de Genève?
L’hospitalité genevoise s’èst exercée
avec sa générosité accoutumée. Dès le
premier soir, après la séance d’ouverture (dimanche 4 septembre), M. Edouard
Claparède, l’actif secrétaire général et
la vraie cheville ouvrière du Congrès,
recevait les congressistes dans sa belle
propriété de Champel. Le lendemain
soir, magnifique promenade sur le lac,
offerte par les souscripteurs de Genève,
avec visite au château de Coppet et
collation sur le bateau. Le mardi après
midi, excursion au Salève, où M. Naville fait les honneurs de son chalet
d’été. Le mercredi soir, splendide réception chez M. Agénor Boissier, dans
sa campagne de Chougny. Enfin le jeudi
soir, banquet de clôture offert par l’Etat
et la Ville de Genève. Rien n’a été
négligé pour que chacun emportât le
meilleur souvenir de ces cinq journées,
dont le Comité d’organi.sation, admirablement secondé par la population genevoise, a ti ouvé le moyen de faire cinq
jours de fête en même temps que de
travail sérieux. N. TOURN.
La “question des Juifs,, en Allemagne
Les juifs, en Italie, sont mieux vus
qu’ils ne le sont généralement dans les
autres pays d’Europe. Chez nous le
type juif ne se distingue pas d’une
façon aussi tranchée que parmi les
races germaniques. Mais en Allemagne,
par ex., le juif, de taille généralement
courte, très brun ou roux, au nez aquilin,
aux yeux obliques et au regard félin
constitue un contraste avec le germain
grand, blond et bon enfant. Et il s’est
établi entre ces deux races de tendences
et de caractère différents un courant
d’antipathie qui a constitué ce que
l’on appelle la «.question des juifs-». Il
ne sagit pas de lutte confessionnelle.
Comme on le croit ordinairement, mais
de lutte de races. Les juifs n’ont pas
été accueillis de bon œil en Allemagne,
(je parle de l’Allemagne pour me limiter
à un pays); ils ont été repoussés, persécutés, mais ils ont continué à s’y
maintenir et à y multiplier abondamment. Ils sont à la tête du commerce
et de la finance ; ils se sont fait un
nom dans les sciences (surtout médicales), dans le journalisme, dans l’industrie ; ils se sont frayé un chemin
dans toutes les carrières, à l’exception
de celle militaire, dont ils sont absolument exclus. Dans certains pays, l’enseignement, surtout universitaire, ne
leur est pas permis. «Ils nous minent
et nous dévorent, crient les antijuifs,
et l’on ne peut assez mettre d’obstacle
pour les empêcher d’avancer trop». —
Ecoutez plustôt l’un des chefs du parti
antijuif, le comte Pückler de Klein
Tschirne en .Silésie. Il parle, à Berlin,
dans une vaste salle, devant plus de
deux mille auditeurs, qui sont là, depuis
près d’une heure attendant l’arrivée de
l’orateur. Celui-ci a fait, à plusieurs
reprises, de la prison, et quand il en
est sorti, il a été salué par les siens
comme un martyr de la cause. — Il
vient, dans son discours, de retracer
brièvement comment leur dernière réunion a été empêchée par la police, et
il continue.... « notre mot d’ordre n’en
sera pas moins : « Ou continuera à
battre » (mot allemand qui signifie'iaW/-e
le blé). Nous continuerons à aller en
avant sans relâche, à lutter sans relâche,
pour une patrie allemande, chrétienne,
germanique, qui ne soit plus profanée,
dévastée, désolée par une canaille maudite et étrangère ; sans relâche nous
combattrons pour la patrie allemande,
et contre les ennemis de cette patrie,
jusqu’à ce que nous les voyons gisant
anéantis. Hurrah ! pour le peuple Allemand! Citoyens de Berlin, en avant
sans relâche ; pour vous les temps
sont durs et sérieux ; vous êtes oppressés par ce peuple étranger qui
a pris possession de votre belle ville.
Nulle part la question n’ est aussi
brûlante que chez vous ! Il vous envahissent : les plus beaux palais, les
plus belles rues, les plus beaux magasins sont à eux. Attention I vous
allez devenir les hélotes, les esclaves, les
parias de cette bande étrangère. Ils sont
partout; partout où l’on va, l’on voit
bientôt apparaître la tête crépue, la
gueule de chien vulgaire du vilain, du
maudit oriental, du rouge Manassé.
Voyez Madame Manassé qui s’en va
marchant comme une cane par les rues
de Berlin ; et Madame Cohn, et Madame
Ephraïm, et Madame Sarahleben, et
peu importe leurs noms, voyez-les ces
vieilles vaches, betes, qui s’en vont
marchant comme des canes, habillées
de soie et avec de beaux chapeaux
jaunes et rouges » Cet exorde est suivi
par des appels pre.ssants aux pasteurs,
aux ministres, aux hommes d’état, aux
commerçants, aux autorités de toutg-enre
aux socialistes, aux poètes, à ceux qui
aiment leur patrie enfin et ont intérêt à extirper « cette triste racaille
absolument maudite, cette misérable
engeance de païens sans religion, sans
foi, sans honneur, sans patriotisme,
sans sentiment de nationalité ».
Le lecteur est prié d’excuser les
termes un peu rudes qu’il m’a fallu
transcrire, pour être fidèle à l’histoire,
et pour lui donner une idée de la
violence avec laquelle, dans certains
cercles, la question des juifs est agitée.
Du côté juif la violence n ’est pas moindre.
Présentement on ne peut prévoir où la
question aboutira. Toujours est-il que
les juifs deviennent de jour en jour
plus puissants, au détriment des Allemands, qu’ils n’aiment pas, et qu’ils
s’efforcent de supplanter. On a proposé,
pour mettre fin à ces luttes, l’émancipation des juifs et leur amalgamation au
peuple allemand. Là serait, suivant les
bien-pensants, la vraie solution.
P. C.
CONSEILS PRATIQUES
sur l’observation du Dimanche
I® Ae renvoyez jamais au Dimanche
lés travaux que vous pouvez faire les autres
jours de la semaine. Les exécuter le
Dimanche, c’est compromettre votre
propre repos, et souvent aussi celui de
votre prochain.
N'achetez rien le Dimanche, sinon
vous favoriseriez l’ouverture de magasins
dont les chefs et les employés désirent
et doivent se reposer. Que les burecmx,
agences et comptoirs soient aussi fermés ;
que les foires., les marchés, les ventes aux
enchères ne se fassent pas non plus le
Dimanche ; c’est le jour du repos et
non celui des affaires.
3® Evitez de recevoir ou de vous procurer le Dimanche, du pain, des pâtisseries,
de la lingerie, des vêtements, du combustible
et autres articles de consommation ou de
ménage. Vous priveriez d’un repos légitime des patrons, des ouvriers et des
ouvrières, qui ont, physiquement et
moralement, un besoin urgent d’être
libres un jour sur sept.
4*^ Ne privez jamais vos employés,
ouvriers, ouvrières ou apprentis, du bienfaisant repos du Dimanche, sauf urgente
nécessité, et même que dans les fabriques,
les ateliers, les chantiers de construction et
les travaux publics, on les libère le samedi
soir, sans réduction de salaire, quelques
heures plus tôt que d'ordinaire. Cette dernière réforme permettrait de vaquer
dès le samedi à bon nombre d’occupations domestiques qui nuisent au repos
du Dimanche, et à d’autres rendues
impossibles ce jour là par suite de la
fermeture de la plupart des bureaux et
des magasins.
5® Bailes tout ce qui dépend de vous
pour que les ouvriers soient payés le vendredi et non le samedi soir ou le Dimanche.
Il en est qui seront moins tentés de
dissiper au cabaret une partie de leur
gain ; les ménagères pourront profiter
du marché du samedi, faire ainsi leurs
achats a de meilleures conditions et la
fermeture des magasins le Dimanche
sera facilitée, h’ayez j:as, si possible, de
fêtes de famille ou de récejdions tardives
le samedi, soir, cela vous épargnera à
vous et à vos serviteurs de mauvais
Dimanches.
6» Ne prenez pas votre parti de l'esclavage des sommeliers et des sommelières dans
les cafés et les brasseries : réclamez que ceS
établissements soient fermés au moins le
Dimanche matin. On restreindra ainsi la
consommation des boissons spiritueuses,
le personnel de ces débits pourra avoir
un peu de repos et il ne sera pas forcément tenu à l’écart du culte public,
ce qui concourt à sa démoralisation.
Abstenez-vous d'envoyer, le Sainèdi
après midi et le Dimanche, des mandats
paquets et imprimés, ou des lettres non
pressantes ; n'expédiez pas le Dimanche des
dépêches non urgentes-, n’utilisez pas en çe
jour, sauf cas de force majeure, les set-vices
publics de transport. Ainsi, vous ne pàr«
ticiperez pas à l’assujettissement Üq
nombreux employés à un travail ||nV
Dimanche qui pourrait être considétS-il
blement restreint, et vous facilitei^z
aux administrations le devoir de leÎir
accorder les jours de repos auxquels ..
ils ont droit. '' p
8« Simplifiez vos repas le DimanèhJ
et ne faites rien, ce jour-là, qui soit d
nature à' compliquer votre intérieur d
famille ou à priver, vous, vos ènfadti
ou vos domestiques, du culte public et
d’un repos salutaire. Dans les pensioti
ou les hôtels, contentez-vous du strit
nécessaire pour que le personnel puisiî
avoir quelque repos.
9® Ih-otestez .contre les exercices k '
pompiers, les tirs et les exercices militains
le Dimanche ; contre la convocation d’tisemhle'es politiques, municipales, admimtratioes ou autres qui nuisent à la (jlébration chrétienne de ce jour; rugissez contre la multiplicité des fies
publiques et des divertissements mondais ‘
qui poussent à la dépense, éloignetit '
de la vie de famille, détournent lu
service divin et font obstacle au progès
des principes chrétiens. *■
I O® Protestez contre la couttme
qtûont certains maîtres ei maîtresses M
établissements d'instruction de dorner
le samedi à leurs élèves autant ou mme
souvent plus de devoirs d'école que] lés \
autres jours, sous prétexte qu’ils font ;
tout le dimanche pour s’en occupér, =
C’est ôter au jour du repos son caractère
distinctif, surmener de jeunes inélÎG ¿
gences et leur faire considérer coiiifie
légitime une habitude pédagogiqu| fâ- j
cheuse en elle-même. f " .
11° Aimez à passer vos Dimakches
en famille, à la maison de Dieu, à\faire
d utiles lectures, de bonnes visites, â voUS'^
réconforter par des promenades en'com- ■
mun. Par dessus tout, fuyez le cabaret,
les lieux de débauche et de plaisirs
malsains, où l’on perd à la fois son '
argent, son temps, sa santé et son âme.
12° Si vous avez des jeunes gens
ou des jeunes filles sous votre protection veillez à ce qu'ils emploient bien leurs
Dimanches. C’est surtout en ce jour ,1
que les meilleures ralations se forment et
s affermissent ou que les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœuis.
13® Enfin, aimez le Dimanche non '
seulement pour vous, mais aussi pour "
les autres et spécialement pour lès '
malades et les déshérités des bienfaits
dont vous jouissez ; en un mot, faites-èn ^
le jour du repos, des délassements légitimes, de la vie de famille, du culte
public, du dévouement chrétien, c’està-dire le jour du Seigneur.
i
* *
*
Si vous suivez ces quelques conseils,
vous travaillerez à votre bien physique,
intellectuel et moral, et à celui de votre
prochain ; vous respecterez et vous défendrez le droit de chacun au repos
hebdomadaire ; vous honorerez la sage
volonté du Créateur et vous ferez avancer
une cause humanitaire, sociale et chrétienne, de laquelle dépend, en une
grande mesure, le vrai progrès et le
bien public.
(feuille delà Jéedèration ivternationdle pour Vobsermtion du Dimanche).
3
—
Les portes de l’Asie.
probables conséquences de la
m . guerre actuelle
{suite)
Considérez la grandeur et la puisj, ^Bce dé cet empire Chinois, comprenant
4 Hiillions de lieues carrées et 400 milgojis d’habitants. Il est un tiers plus
grand que l’Europe, et le peuple forme
je tiers de la population du globe. Un
foyageur décrit son arrivée en Chine,
^ disant; A peine arrivé, tout un peuple
|eSfrmille autour de vous, ils se précijpitè.nt sur vous comme s’ils voulaient
sucer le sang, vous ne voyez,
¿’gOitendez et ne respirez que du Chiais.-Il vous semble que ces 400 millions « de personnes tombent sur vous
et vous écrasent. Peu à peu vous vous
^peTçevez que vous êtes entrés non
paiement au milieu d’une masse innombrable de personnes étranges, mais que
ypus avez devant vous une autre civilisation, ancienne, complexe, mystérieuse,
yous êtes surpris en apprenant qu’ à
plusieurs égards, cette civilisation est
4^ plus remarquables. Son antiquité
est comme les collines éternelles. Elle
.jt commencé 2300 ans avant Jésus; iÇhrist. Ce pays a vu briller quelque
iÇemps, puis disparaître les anciens empires d’Assyrie, de Babylone, de Perse,
de Grèce, de Rome et d’Israël. Ces
: çtnpires disparurent , mais 1’ Empire
»Chinois demeure toujours le même.
; pans le chap. 49 d’Esaïe, (sujet : Dieu
I ^amènera son peuple dispersé), il est dit
; qu’ il en reviendra aussi du pa}^s de
1 .Sinim, c’est à dire probablement de la
; iÇhine.
C|j,Une des ■ principales sources de la
perpétuité de cette race est son mer;„veilleux degré de vitalité physique, et
i cela malgré le peu d’égard qu’elle a
I pour les lois les plus communes de la
santé. Un exemple de cette puissance
vitale, accompagnée d’une extrême longévité, nous est donné par le rapport
! d’un gouverneur, il y a peu d’années:
i dans un examen de promotion à un
[ emploi civil, se présentèrent 9 cani didats âgés de 80 ans, et deux de
190 ans ; leurs essais de composition
furent trouvés très bons, et leur calligraphie bien ferme et distincte. Un
autre gouverneur rapporte que dans sa
; province, 35 des compétiteurs dépassaient 80 ans, et 18 dépassaient 90 ans.
Aucun autre pays ne pourrait offrir
un tel spectacle. Si un tel peuple doué
d’une telle force physique et intellec'iuelle était pré.servé de la guerre, des
famines, de la peste, et surtout de l’opium, si ce peuple observait plus attentivement les lois de la physiologie
et de l’hygiène, il serait capable d’occuper les principales parties de notre
globe.
Les Chinois ont en outre un grand
pouvoir intellectuel. Confucius est un
des grands noms du ^tponde, ainsi que
Son successeur Mencius. On dit que la
littérature Chinoise est bien intéressante,
I que ses diplomates égalent les meillêurs
r des nôtres. Nous datons le commenceUaient de. la science moderne des trois
: grandes inventions du moyen âge, la
t presse, la poudre à canon, et la bousI Sole, mais les Chinois connaissaient ces
t choses depuis des siècles.
; La force physique et intellectuelle ne
I Suffit point pour rendre une nation granL de, sans de plus profondes qualités de
f caractère,savoir : la diligence au travail,
la frugalité, la persévérance. A l’égard
de ces trois qualités fondamentales les
Chinois sont de beaucoup nos supérieurs.
Leur diligence est infatigable, leur patience inépuisable, la simplicité de vie
fait honte à notre excessive recherche
du confort ; c’est là le témoignage de
tous ceux qui ont vécu en Chine.
Et ils ne manquent pas d’honnêteté,
ni de bienveillance, ni de piété filiale.
Si, à certains égards, ils sont d’une moralité dégradante, ils savent ce que les
Japonais et d’autres avec eux, ignorent,
c’est que l’honnêteté est la meilleure
politique. Les négociants se confient
dans la parole du Chinois. Et quant à
leur piété filiale, c’est la vertu principale de leur religion, vertu reconnue
par tout le monde.
A tout cela nous devons ajouter que
les Chinois, après la race Anglo-Saxone,
sont les plus grands colonisateurs; courageux, entreprenants et persévérants,
ils peuvent supporter les climats les
plus divers, les plus chauds comme les
plus froids.
Mais jusqu’à présent la Chine est un
géant qui dort. Depuis tant de siècles
qu’elle a la boussole, elle n’a pas de commerce; elle connaît la poudre à canon et
elle n’a pas d’armes convenables; elle a
inventé les types mobiles, et elle n’a pas
de presse. Elle a des mines inépuisables de charbon , et ne cherche pas à
les tirer de la terre de peur de déranger les Dragons. Mais qu’un Napoléon
vienne à surgir en Chine, que toutes
les puissances qu’elle a dans son sein
viennent à être mises en mouvement
et soient bien ordonnées, qu’elle est la
puissance qui pourra résister à la Chine?
La Russie a toujours caressé la Chine,
espérant de gagner avec le temps la
plupart des régions de l’Asie, par son
moyen. Son tort a été de ne faire aucun
cas du Japon, qu’ elle a cru pouvoir
écraser, au moindre obstacle que ce
petit pays aurait pu opposer à ses rêves
ambitieux. Le Japon victorieux dans
cette guerre, s’unira toujours plus intimement à la Chine. Il faut multiplier
les missionnaires dans ces deux pays,
et prier nuit et jour pour le triomphe
de l’Evangile. La piété est utile à toutes
choses, ayant les promesses de Dieu
pour cette vie, comme pour la vie à
venir.
Voici quelques uns des motifs qui
font croire que le Japon sortira vainqueur de cette guerre: i) L’on voit
que le Japon était préparé pour la
guerre, tandis que la Russie ne l’était
pas. 2) Les victoires remportées jusqu’ici
enflamment de courage les Japonais et
découragent leurs adversaires. 3) Les
Japonais combattent près de leurs pays,
tandis que la distance rend difficile aux
Russes les approvisionnements de ses
troupes. 4) Les Japonais sont tous ardents patriotes ; les Russes comme peuple sont apathiques. 5) Les Japonais
défendent leur propre existence, les
Russes défendent un pays lointain qui
ne leur appartient pas. Si le Japon est
vainqueur ce sera le salut de la Chine,
le triomphe de l’occident sur l’orient,
la suprématie du Saxon sur le Slave,
du Christianisme sur le Paganisme.
Depuis quelques années les Chinois
de tout rang et de toute profession se
rendent au Japon pour s’instruire. Il y
a 1500 étudiants Chinois dans les écoles
du Japon, et 200 officiers Chinois y
étudient l’art de la guerre. Ils n’ont
aucune envie de se rendre pour cet
objet en Russie. La langue Japonaise
est emplo)'ée dans l’Université de
Pékin. Un juriste Japonais est nommé
conseiller auprès du Gouvernement Chinois pour les lois internationales ; des
maîtres Japonais sont introduits dans
toutes les provinces de la Chine etc.
Le Japon est vraiment la Porte de
l’Asie. D. T.
C ô fl O ]'J 1Q tf
La Tour. A l’occasion de la ‘fête
du 20 Septembre, la jeune mais vaillante Unione Alpinisiica de la Tour
inaugura son étendard. En souvenir de
cette journée, l’Imprimerie A. Besson
fit paraître une carte illustrée, très
bien réussie, contenant plusieurs vues
très distinctes des Vallées. Nous la
recommandons aux collectionneurs de
cartes illustrées des Vallées Vaudoises.
On nous communiqiie ;
Istruzione secondaria. — La sessione autunnale degli esami avrà principio col 3 ottobre p. v. Gli esami
scritti di licenza liceale avranno luogo
il 3 ed il 4 ottobre; quelli di licenza
ginnasiale avranno luogo il 5 e seguenti.
Contemporaneamente si faranno gli
esami di promozione e di ammissione in
tutte le classi dell’istituto.
L’esame di ammissione alla prima
ginnasiale avrà luogo il 7 ottobre p. v.,
alle ore otto. Si ricorda ai giovani candidati che occorre per questo presentare
domanda in carta legale (0,60) corredata dai documenti prescritti (fede di
nascita legalizzata, certificato autentico
di vaccinazione su carta libera e quietanza della tassa relativa).
La seduta inaugurale del nuovo anno
scolastico avrà luogo lunedì, 17 ottobre
p. V., nella Casa Valdese, alle ore 15.
Le lezioni cominceranno regolarmente
col giorno successivo.
Le iscrizioni alle varie classi devono
essere fatte prima che incomincino le
lezioni.
La Direzione.
Poinaret. — Ecole Latine.
Les examens d’admission et de réparation auront lieu D. V. le 4 octobre
et suivants à 8 h. ; les leçons commenceront régulièrement le 10’à 8 h.
MM. les pasteurs des Vallées de
Pérouse et de St. Martin sont priés de
l’annoncer du haut de la chaire.
La Direction.
Pour le 17 Février 1905 !
La Société d’Histoire Vaudoise, encouragée par l’accueil qui a été fait
à l’opuscule qu’elle publiait l’an dernier
et portant le titre: «Pierre Valdo»,
se propose de faire, cette année aussi,
en vue du prochain anniversaire de
notre Emancipation une publication du
même genre ne dépassant pas le prix
de 8 centimes l’exemplaire, mais à la
condition qu’il y ait les demandes suffisantes.
Aussi, les personnes ou les Consistoires qui aimeraient se procurer cet
opuscule soit pour le distribuer à leurs
familles soit pour le répandre dans les
écoles, sont-elles priées de bien vouloir
envoyer leurs commandes à M. le chev.
Jean Maggiore, trésorier de la Société,
à Torre Pellice, et cela avant le rg
Décembre prochain.
S’il y a des commandes suffisantes
pour qu’elle puisse donner aussi sa
publication en langue italienne, la Société est prête à le faire.
Société (PHist. Vaud. au Congrès
d’Asti. — Le Congrès Historique Subalpin s’est réuni tout dernièrement à
Asti. La Société d’Histoire Vaudoise y
a été représentée par son président.
kl. le pasteur Paul Longo, de Turin.
Parmi les sujets qui y furent traités,
notons celui relatif à l’introduction du
Christianisme dans le Piémont et celui
concernant l’origine des Vaudois. Le
professeur Gabotto, de l’Université de
Turin, commémora notre regretté historien, M. Emile Comba.
Union des Ecoles du Dimanche.
M. Ernesto Filippini prie les lecteurs de VEcho de bien vouloir prendre
note de sa nouvelle adresse, et nouveau
siège aussi, de V Unione delle Scuole domenicali, qui est ;
Via Palermo. 37, Interno 10
Roma.
La famille de feu M. le professeur
IvAIi IvïO Ot >AI lîxV
ne pouvant le faire à chacun personnellement, exprime par ces lignes sa
vive reconnaissance à toutes les personnes qui ont bien voulu lui témoigner
leur sympathie chrétienne à l’occasion
du deuil qui l’a frappée.
Nouvelles et faits divers
France. M. Tony Fallot, pasteur réformé à Aouste (Drôme), ancien pasteur
de l’Eglise libre de Paris (Chapelle du
Nord), est décédé à Aouste, le 3 décembre, à l’âge d’environ soixante ans,
après une longue et douloureuse maladie. Homme de cœur et de talent, il
fut, dans sa patrie, le plus vaillant et
le plus éloquent initiateur du christianisme social.
Thibet. — Une des fonctions les
plus importantes des lamas (prêtres)
au Thibet. consiste à lire dans chaque
maison les classiques sacrés. C’est pour
la famille un moyen d’accumuler des
mérites, et plus la lecture se prolonge,
plus nombreux sont les mérites accumulés. Chez les riches, voici comment
les choses se passent : Douze ou quinze
lamas se rendent dans la maison, avec
un ouvrage en douze volumes qui traite
de philosophie boudhiste. Chaque lama
prend une page, la lit à une allure
rapide, sur une cantilène très élevée.
Tous les lamas lisent en même temps!
La lecture de ces douze volumes prend
cinq jours. Tout le temps qu’elle dure
on ne cesse de remplir de cJiang (boisson favorite du pays) la coupe de chaque lama. Chez les pauvres, on ne lit
qu’un volume pour diminuer la dépense
de l’entretien de ces personnages.
(JMessager des Messagers).
Nous gai’rtons l’Aiicien Testameut.
— Paris, Fischbacher — Prix : 0,75.
Dans cotte conférence (traduite de
l’allemand par M. le pasteur Maury),
kl. E. Kautzsch, professeur de théologie à Halle, se propose de montrer que
l’A. Testament n’a rien perdu de son
importance. Il commence par exposer
et résumer les principales attaques dirigées contre ce livre, et les réfute
ensuite ; 1° en renonçant à toute
preuve apologétique qui ne soit parfaitement acceptable ; 2® en ne donnant
que leur juste valeur aux éléments divers (histoire, art) qui composent la
Bible ; 3** en prouvant l’importance essentielle et vraiment permanente de l’A.
Testiiment au point de vue moral et
religieux.
4
m-f;
— 4
Le disting'ué professeur de Halle montre ainsi la vraie position à prendre en
face des travaux de tout genre dont
l’A. Testament est l’objet depuis quelques années, et qui, s’ils modifient
quelques notions traditionnelles, n’ôtent
rien pour le croyant à la valeur religieuse de ce recueil sacré.
Nous recommandons chaudement
Cette intéressante brochure à tous ceux
que préoccupe la question de l’Ancien
Testament. A. J.
Petit Dictionnaire bibl. de Billot.
2.e éd. — La souscription, au prix de
2,75, à cet utile ouvrage, reste ouverte
jusqu’à son apparition, fin Octobre prochain. (En librairie il se vendra 4,50).
S’adresser à M. J. P. Dardier, à
Coppet (Vaud) Suisse.
Vient de paraître s
Almanach protestant pour 1905
LA FRANCE ET L’EVANGILE
Prix : 10 centimes
Publication illustrée, avec la collaboration de M.mes Dupin de Saint André,
Séquestra, et de MM. W. Monod, ammiral Puech, Delattre, Houter, Eug.
Fauche, Boissonnas, Lortsch, Rayroux,
Vaucher, Bianquis, Doumergue, etc. —
Listes de lectures bibliques. Foires des
diverses régions.
50 exemplaires, franco gare 5 fr,
100 » » » 9 fr.
Conditions particulières aux librairies
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che possono interessare qualsiasi persona colta,
risparmiando al lettore tempo e denaro e dandogli modo di tener dietro al movimento del
pensiero e della coltura contemporanea.
Revue Politique
La grève générale dont les tristes effets
s’étaient particulièrement fait sentir à
Turin, Gênes, Milan et Venise, a eu
ces jours derniers son contre coup dans
l’Italie du Midi et en Sicile. Il fallait
bien faire comme les autres, et pas plus
là-bas qu’ici la masse des ouvriers n’a
osé regimber contre la petite minorité
des meneurs. Maintenant, grâce à Dieu,
les esprits semblent s’être calmés à peu
près partout et il ne reste plus qu’à
gloser sur les derniers évènements qui
ont attristé notre patrie. C’est là la
tâche des journalistes et, n’ayez crainte,
ils savent s’en acquitter à merveille. Les
uns vous diront qu’en ne laissant pas
intervenir la force armée, M. Giolitti a
accompli un pénible devoir. D’autres
prétendent que l’attitude de soumission
du Gouvernement a été inspirée par un
faux amour de popularité et que le Cabinet ne tardera pas à en subir les
conséquences. D’autres enfin croient tout
simplement que, malgré les mécontents
qui auraient voulu la liberté mieux sauvegardée, et les socialistes qui demandent
la tête de M. Giolitti et de ses collègues,
le Cabinet actuel restera au pouvoir et
pourra compter encore sur une forte
majorité. Il n’est guère facile de prévoir
dès à présent quelles vont être les suites
politiques de la grève, quoique certains
symptômes nous permettent d’affirmer
que la solidité du Cabinet en a été visiblement ébranlée.
Mais M. Giolitti est un fin renard.
Ce n’est pas lui qui aura la maladresse
d’affronter les récriminations des conservateurs et les foudres des socialistes,
ni de courir l’alea d’un vote politique,
s’il voit que la majorité va lui tourner
le dos. La dissolution de la Chambre
est une arme constitutionnelle dont il a
le droit de se servir pour garder le
pouvoir. Rien d’étonnant donc s’il convoque les comices électoraux pour fin
octobre, vu qu’il pourrait de la sorte
répondre par une fin de non recevoir à
la demande de convocation immédiate
dn Parlement que l’E. Gauche a adressée
dernièrement à la présidence de la Chambre. Au surplus, il va subordonner sa
conduite aux évènements.
En attendant, le Président du Conseil
confère avec le chancelier de l’empire d’Allemagne, M. De Bülow, à Hombourg, où
son arrivée à été signalée le 27 c. lorsque
tout le monde le croyait à Racconigi.
Quel est le but de ce voyage, entouré
de tant de mystère, que la presse la
plus indiscrète n’a pas réussi à dévoiler?
Tout le monde l’ignore, y compris ceux
qui refusent de se déboutonner pour
garder un secret.... qu’ils ne possèdent
pas. Les plus avisés prétendent qu’on
ne se joue pas ainsi de la curiosité publique si de graves intérêts y sont en
jeu. Quant à savoir s’il s’agit de la
question d’Orient ou de celle d’Extrême
Orient ou de tel autre sujet de politique
internationale, c’est une autre affaire.
Aux adversaires de la Triplice accusant
le Gouvernement d’être un peu trop aux
ordres de nos alliés d’Allemagne et
d’Autriche qui convoquent nos ministres
chez eux à intervalles plutôt rapprochés,
on pourrait objecter que M. De Bülow
même a eu ces dernières années des
entrevues avec MM. Prinetti et Morin à
Yenise et à Naples. Et cela suffirait
pour rassurer un amour propre quelque
peu chatouilleux.
Le château de Racconigi a vu, au cours
de la dernière huitaine, défiler des milliers de personnes dans sa grande cour,
en honneur du Prince de Piémont.
Tout ce monde, où ont figuré les syndi®,
des principaux centres, des province
subalpines et des représentants des sô.
ciétés ouvrières des prov. de Turin, Novare, Cuneo, et Alexandrie a accompH
cette sorte de pèlerinage patriotique ponf
rendre hommage au Roi à l’occasion fie
la naissance de son fils. On dit que g
M. a été fort sensible à ces marques 4e
dévouement où il n’a pas voulu voir %
moindre trace de curiosité.
— En recevant, à Milan, une délé.
gation de la communauté Israélite,« le
nouveau ministre de l’Intérieur russe
a’est engagé à étudier à fond la question
des Juifs de l’empire, et à veiller à ee
que justice leur soit toujours rendue, gi
ce ne sont encore là que de vains mots,
une ère nouvelle irait commencer pont
cette nation que les prédécesseurs du
ministre actuel se sont plu à persécuter.
— Le secrétaire de légation, M. de
Courcelles, va retourner prochainement
à Rome, dit-on, non pas comme représentant de la France, mais en qualité
d’administrateur des institutions ec#
siastiques relevant de la France. ComaTê
M. de Courcelles est plutôt beneviso au
Vatican, on prétend que voilà un premier
pas vers le rapprochement.
— Un second corps d’armée de Mandchourie de 150.000 h., aux ordres du
général Gripenberg, partira prochainement
pour le théâtre de la guerre. Les Russes
estiment que ce renfort considérable Va
enfin décider la victoire à leur sourire,
La tactique actuelle des Japonais
consiste à essayer d’envelopper l’armée
de Kouropatkine, mais aucun combat
un peu saillant n’a été signalé cette
dernière semaine. A Port Arthur, les
Japonais, se sont encore emparés d’uli
nouveau fort, mais la place tient toujours.
j- C.
A. Rivoir, gérant-administrateurTorre Pellice — lmp. A. Besson. I
(^v, TiroqRflrM t\. bea50ÑZ@
I >1 rvYBStSO JO OOJVIUIVI ^
J
BIGLIETTI DI VISITA f ^ Menu
semplici, lattati o fantasia Noticine per alberghi
LETTERE DI DECESSO Carte dei vini
in diversi formati e disegni Etichette per bottiglie
Cartoncini luttati Indirizzi
per ricordo Avvisi di convocazione
Partecipazioni di nascita Ricevute madre figlia
e di matrimonio Regolamenti
Circolari Buoni di cassa
Buste e carta da lettera Stampati per Comuni e Preture
intestate ^ ^ Tabelle
jeßccu3ionc accurata bí Cartoline illustrate in fototipia
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S’adresser à M. le Prof. Jean Jalla
Torre Pellice.
Horaire d’été
La Tour-Pignerol-Turin
accél.
6.10 7.40
a. 5.34 8.1
d. 5.87 8.2
a. 5.59 8.16
d- 6.7 8.22
La Tour
Briquéias.1
Pignerolj |
Turin 7.26 9.15 10.55 14.32 17.32 f21.35 22
(1) Jours de fête des mois de juilUt, août et septemtre.
accël. fast.(l
8.30 12.15 15.32 19.10 20.1
8.56 12.41 15.54 19.36 20.9
9.1 12.44 15.56 19.41 20.2
9.23 13.6 16,12 20.3 20.6
9.31 13.13 16.20 20.12 21ÍI
Tnrin-Pignerol-la Toar
Turin
Pignerol
accél. accél.
5.36 9.15 12.55 16 — 17.36 Ifttf
«. 8.56 10.36 14.2 17.21 1S21 212
roi /
X d. 7.5 10.45 14.10 17-Sl 18.28 21.U
Briquéras/ 18-56 21®
X d. 7.30 11.10 14.30 17.57 18.68 2118
La Tour 7.66 11.36 14..54 18.26 19.21 22.6
Tramway Pigjnerol-Péroase
(1)
Pignerol 5.4 7. 9.30 10.40 14.30 17.25 18.44 21.20
S. Germain 6.41 7.36 10.6 11.16 15.6 18.1 19.10 21.66
Pérouse a. 6.15 8.10 10.40 11.51 15.40 18,35 19.54 22.30
dép. diligences 8.20 18.45
«rr. Perrier 9.50 20.15 .
n Fénestrelles 11. 21.25
(!) Facultatif depuis le l.r Septembre.
(Fénestrelles-Perrier)-Pérouse ■ Pignerol
(3) fesUa
|,fFénestr. 4.30 16.30 17.80
IfPerrier (1) 5.15 17.15 18.16
Pérouse a. 6.80 18.30 19Ä'
s d. 4,45 6.41 8.12 11-45 14.50 17.26 18.45 20, 19.4Ï
S. Germain B.20 7.16 8.47 12.20 15-25 182 1921 20.35 20.28
Pignerol 5.55 7.52 9.22 12.55 16. 18.37 19.56 21.10 20.68
(1) Facultatif depuis le l.r septembre. (2) De juillet
septembre. (3) £st supprimé les Jours où il y ale festiV