1
Seconde Année.
Il Aoèt^l876.
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«Journal de l’Éîg^lîse EvÉi,ng‘<éliq[ixe Vancloise
Vous me serez témoins. Actïs 1. 8.
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Paraissant chaque' Vendredi
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SuimrU la vérité avec la charité.
PrTI DF l'jiBOfîNFM >NT PIR AN
Italie ..............r. 3
Tous les pays de l'Union de
poste (Europe) »0
Etats-Unis .... . » 8
On s'abonne: à Pignerol âu Bureau de l'adminiatraiion il/aijo» l/i'dot.
•A La Tour chez M. OiLLphbraire.: ■ '
A Turin chez M. Goss, via Pic Quinto, n. IS.
A Pomaretchez M. LantAret Pasl. Otreciaur.
Un Numéro séparé: 10 centimes.
Annonces ï la 4.e page S5 cenli>
mes par ligne.
•Sommaire.
L» liberté roligiense en Espagne et en
Italie. — Un fruit visible du réveil en
Ecosse. — Correspondance. — Nourelles
religieuses et faits divers. — Chrcnique
vaudoise. — Revue politique.
LA LIBERTÉ RËLIGIEISE
en Espagne el en llalie
Le dernier numéro des Blàtter
aus Spanien après avoir rapporté
l’adoption de la part des Cortés,
et à une très forte majorité, de
la constitution, et particulièrement
de l’article si concernant la liberté religieuse, fait observer que
les pétitions en faveur de i'untié
religieuse, c’est-à-dire contre la liberté, n’ont pas manqué; elles ont
été fort nombreuses au contraire,
el venaient d’assez haut lieu pour
élre entendues; cependant elles ne
le furent point. Pourquoi cela ?
Est-ce que la maison royale était
favorable à la liberté ? Est-ce que
le Gouvernement y tenait par principe de justice ? Ñon certes ! C’est
bien plutôt parceque l’on savait
que l’opinion publique, même en
Espagne, dans la patrie des Torqiiemada et dans le pays des autoda-fè, ne tolérerait pas la persécution. En effet si, à la demande
adressée par le premier- ministre
du roi Alphonse aux partisans de
l’unité religieuses ; « est-ce que
vous pourriez prendre sur vous
d’exiler ou d’emprisonner tous les
évangéliques espagnols, de fermer
leurs lieux de culte et leurs écoles ? • il s'est trouvé un Alvarez
quia répondu; oui; l’opinion publique représentée dans les Cortés
par la grande majorité des députés, a répondu ; non. — Toute
fois ce n’est pas la liberté qui est
accordée à nos frères évangéliques
d’Espagne ; ils ne sont que tolérés;
et les articles de la constitution
sont assez élastiques pour qu’un
gouvernement hostile puisse les
interpréter el les appliquer, dans
certains cas donnés, en faveur de
l’intolérance. C’est donc moins sur
la loi écrite que peuvent se confier et se rassurer nos frères
d’Espagne, que sur les progrès
de l’opinion publique.
Le Statut du royaume d’Italie,
après avoir déclaré la religion
catholique, apostq^gue et romaine
la religion dominante .'établit *qtie
les autres cultes sont tolérés conformément avec lois. Or le Statut
a été promulgué le 8 février 1848.
A cette époque les lois concernant les cultes tolérés, et les Vaudois en particulier, étaient encore
les lois et les décrets restrictifs
du bon vieux temps. Il n’y avait
par conséquent dans notre législation, à ce moment, rien de bien
rassurant pour nous. Mais le 17
février le Roi Charles Albert signa i
les lettres patentes de l’émancipation des Vaudois, par lesquelles
« les Vaudois sont admis à jouir
de tous les droits civils et politiques des sujets du roi, à fréquenter les écoles dans les Universités ou en dehors de celles-ci,
et à obtenir les grades académiques ». I
Par là l'émancipation civile et !
politique est accordée aux Vaudois |
qui sont admis à jouir de tous I
les bienfaits de la Constitution. I
Mais pour ce qui concerne la liberté religieuse, l’édit d’émancipation maintient les restrictions
du Statut. En effet il est dit expressément après le paragraphe
cité pins haut: a cependant rien
n’estr innové quant à l’exercice du
culte des Vaudois et à toute école
dirigée par cm ».
Par cet acte de justice royale,
dit l’historien Monastier, les Vaudois ont obtenu de Charles Albert
des droits civils égaux à ceux de
tous les autres sujets; mais en
fait de garanties religieuses, il
n’ont obtenu qu'une simple tolérance, el non point encore la liberté religieuse. Cependant, ainsi
que l’observe cet historien, l’esprit que respire le décret d’émancipation est un esprit de liberté
dont la portée est plus étendue
que la lettre écrite. • Il était virtuellement impossible de replacer
dans une position religieuse inférieure et exceptionnelle des hommes que la loi venait d'émanciper
civilement et politiquement •.
D'un autre côté, les Vaudois
ont bientôt largement et sagement
profité de la nouvelle position qui
leur était faite, lis ont fait usage
de la liberté et l’ont de cette
manière développée; car la liberté
se crée et se forme par l'exercice.
Les Vaudois étaient forts de la
conviction que l’Evangile du salut
dont ils étaient les dépositaires
en Italie, devait être annoncé par
eux à leurs concitoyens, et ils
s’empressèrent de le faire annoncer à Turin, en Toscane, à Gênes
et ailleurs. Par cet usage d’une
liberté religieuse plus étendue et
plus réelle que celle qui était
inscrite dans la loi, ils ont rendu
un grand service à l’Italie toute
entière, et spécialement à toutes
les sociétés qui, après eux. ont
travaillé à l’évangélisation de leur
patrie. Iis ont eu le rare bonheur
d'avoir à la tête du royaume de
2
126
tB TÉMOIN
fs/wvWVwvv^
Sardaigne et ensuite da royaume
d’Italie , un Prince loyal et à la
tête du conseil du Roi des hommes comme Massimo d’Âseglio et
Cavour, amis du progrès et disposés à seconder toutes les libertés.
L’aspiration à l’indépendance politique et à l’unité de la patrie a
favorisé le développement de l’opinion publique pour la liberté
religieuse. Cette liberté est maintenant généralement admise par
l’élite de la nation italienne, représentée par la Chambre des
députés et par le Sénat. Aussi
n’avons nous pas été surpris d’entendre, dans une occasion récente,
sortir de la bouche d’un Sénateur
cas paroles: « nous sommes venus
à Rome en vertu de la liberté
de conscience ». La formule de
Cavour: Eglise libre dans l'Etat
libre peut se convertir, sans la
changer, dans la formule; Libre
conscience dans l'Etat libre ».
La liberté de conscience et de
culte dont nous jouissons en Italie
est due, comme nous venons de
le voir, à des hommes de progrès ;
elle est due à la civilisation moderne . c'est un des résultats de
la philosophie, des principes de la
révolution française; mais, par
dessus tout, à la providence de
Dieu qui a suscité les hommes
et dirigé les événements, à l’influence sociale, inconsciente mais
non moins réelle de l’Evangile de
notre Seigneur Jésus-Christ. Puisse
cette influence se maintenir toujours plus réelle dans notre patrie
et se manifester aussi dans toutes
les autres contrées, et spécialement en Espagne !
Puisse cette influence n'etre pas
seulement sociale et inconsciente,
mais devenir, de plus en plus,
individuelle et personnelle! Ce
doit être le but essentiel de l’œuvre d’évangélisation qui est poursuivie en Italie et en Espagne
Les évangéliques qui peuvent dire;
« j’ai cru . c’est pourquoi j’ai
parlé • se proposent précisément
pour but essentiel de leurs eflForts,
profitant de la liberté religieuse,
d’amener un grand nombre d’àmes
captives à l’obéissance du Sauveur,
dans laquelle seulement il y a la
vraie liberté, la liberté des enfants
de Dieu. — Si le Fils vous affranchit, vous serez véritablement libres. J. 8, 36.
i]R friU viiible dn réfcil ea Ecosse
4*
u
A peu de distance de l’entrée du
parc d’Edimbourg, s’élève un vaste
édifice, construit en forme d’arène,
éclairé par le haut au moyen d'une
rotonde vitrée ; c’est là la salie
connue par tout le monde, à cause
de l’usage auquel elle est destinée
sous le nom de Drill Hall. C’est
là que dans les jours sur semaine
les volontaires viennent parader
et exécuter leurs manœuvres : c’est
là aussi et surtout pendant l’hiver
que les amateurs du patinage à
roulettes se rendent en bon nombre
pour se distraire ou s’exercer.
Mais le samedi à midi tous ces
bruits cessent: l’arène devient temple , les trophées militaires cèdent
leur place à d’autres plus humbles,
mais plus utiles et bienfaisants,
les traces d’exercice et d’amusement disparaissent, c’est un travail sérieux qui commence. Vers
deux heures la salle est envahie
par un certain nombre de personnes, jeunes gens et jeunes filles,
qui, dès le début, ont fait de cette
œuvre leur œuvre et se vouent
de tout cœur à la tâche bénie
qu’ils ont reçue de la main du
Maître.
Et certes ce n’est pas une sinécure, il s’agit de préparer^pour
le lendemain des provisions pour
plus de 700 personnes, et cela
chaque semaine ! Aussi pas une
main oisive, les uns coupent le
pain par grosses tranches: les
autres y étendent entre deux des
morceaux de viande salée ou rôtie,
et tous ces sandtvichs. dûment
empaquetés dans des cornets de
papier, seront distribués par les
mêmes personnes à tous ces pauvres affamés , en même temps
qu’une bonne tasse de thé bouillant que l’on prépare dans de véritables chaudières. Mais l’œuvre
de ces jeunes gens ne se borne
pas à cela : été comme hiver, par
tous les temps , pluie, brouillard
ou neige , il faut se trouver là à
7 heures le Dimanche matin pour
recevoir les personnes auxquelles
on a distribué les billets pendant
la semaine. Ils ont parcouru ces
quartiers misérables dont j’ai parlé
plus haut, ont distribué leurs invitations parmi les plus pauvres
ou les plus vicieux, en ayant soin
cependant de varier autant que
possible de dimanche en dimanche,
afin qu’un plus grand nombre de
personnes poissent ainsi être amenées en contact avec l’Evangile.
Et, maintenant entrons, si vous
le voulez bien, en m«rae temps que
cês centaines dont la plupart ne
se doutent pas qu’ils pourraient,
à côté du pain pour la nourriture
du corps, emporter avec eux de
quoi nourrir leur âme pour l’éternité. Quel spectacle émouvant !
Assis sur des rangées de bancs,
en face d'une estrade l’on aperçoit,
ce que l’on pourrait appeler avec
raison le rebut de l’humanité; des
centaines d'hommes , de femmes ,
d’enfants; être amaigris et couverts
de haillons, ou consumés par la
boisson dont on voit les traces
funes.tes sur leurs figures ridées
avant l'àge.
C’est quelque chose qui vous
serre le cœur que de voir, par
une froide matinée de janvier ,
arriver ces pauvres créatures ,
grelottantes , marchant à pieds
nus pour la plupart ; s’asseoir
avec empressement sur ces bancs
et recevoir avec avidité ce qui
pour un grand nombre d’entre
eux constitue le meilleur ou même
le seul déjeuner de la semaine.
Quelles études de physionomie
l’oji peut faire dans quelques minutes ! Ici une femme jeune encore , mais déjà abrutie par !e
whisky, cherchant à couvrir sa
misère d'un vieux chále troué; là
un homme à la figure cynique .
rusée ou soupçonneuse; plus loin
une pauvre petite boiteuse dont
les jambes sont couvertes de plaies
et qui savoure avec délices sa
tasse de thé; plus loin encore un
jeune homme, à la figure intelligente, mais dont les haillons qui
le recouvrent racontent la triste
histoire, il a honte de se trouver
en pareille société et dans de semblables circonstances... mais il a
faim , et il couvre sa figure de
ses deux mains ! C’est une vraie
piscine de Bethesda, mais ici Tàme
est plus gravement attaquée que
le corps ; êtres dégradés par le
vice, figures hébétées par la boisson, il n’y a qu’un remède à tous
ces maux : c’est l’Evangile !
El c'est l’Kvangile qu’on leur
donne. Aussitôt le déjeuner ter-
3
u: TEMOIN
1S7
miné, chacun d’eux reçoit un ra*
cueil de cantiques , et l'on voit
alors plus d’une larme couler lentement le long des joues amaigries
de ces pécheurs endurcis, en entendant un chœur de jeunes filles,
placé sur une plateforme, chanter
avec force ;
Dieu a aim^ le moode perdu
Et ruiné par la chûte ;
Il offre à vous tous'un salut complet
f et gratuit
Oh quel étonnant amour que celui-là!
Dieu a voulu m’aimer... nUme moil
Oui même vous , brebis qui
errez loin du bercail, pour qui
Jésus a meurtri ses pieds et blessé
ses mains en allant vous chercher
sur les sentiers de la montagne.
C’est pour vous que l'Evangile
est fait, qu’il a toute sa force,
c'est cette heureuse nouvelle du
salut qui retentit chaque dimanche matin, sous des formes diverses, dans la Drill Hall. Ce sont
tantôt quelques paroles frappantes,
tantôt un verset, tantôt un solo
auquel répond en choeur cette
multitude, et pour que l’effet ne
s’en perde pas, les mêmes jeunes
gens parcourront de nouveau pendant la semaine suivante les mômes quartiers . heurteront aux
mêmes portes, pour répéter les
paroles de|conseil.de répréhension,
ou de consolation aux âmes qui
ont ouvert les yeux à la lumière.
X.
(' A suivre ).
(ÎTorrceponbaincc
3 Aült 187«.
Monsieur te Directeur,
.l’ai lu avec beaucoup de plaisir tout
ce que vous avez déjà publié sur notre
Collège , et j’espère que vous continuerez à attirer l’attenlion de vos lecteurs sur cet obiet, l’un des plus importants 'dont les vaudois puissent
s’occuper. C’est de la bonne .marche et
de la prospérité de cet établissement
que dépend en liés grande partie,
si ce n’esl absolument, la prospérité
de notre chère Eglise. Chacun de nous
doit être jaloux de lui assurer celte
autonomie sans laquelle il n’aurait aucune raison d’être ; et je n’ai jamais
}ii comprendre la folie de ceux qui
ui auraient volontiers laissé mellre une
camisole de l'orce, par engouement de
l’uniforme.
J’ai passé par noire Collège et depuis
que j’en suis sorti , j’ai beaucoup ré
fléchi à ce que j'y ai observé d’excellent
OH de médiloet’e. Et moi aussi comme
tant d’antres, j’ai quitté le collège très
faible latiniste et médiocre helléniste,
.60 grande partie par ma faute, mais
un peu aussi par la faute de la métliode, ou plutôt à cause du manque
de méthode. Je suis tout à fait de l’avis
de votre correspondant (N. 30), que
des manuels gradués rigoureusement
mémorisés, sont indispensables en rhétorique aussi bien que dans le collège
inférieur, mais avant tout dans le collège inférieur. — L’on a donné à la
traduction une importance exagérée,
landisqu’on en donnait beaucoup trop
[leu aux règles de la grammaire et de
a,syntaxe, comme si l’élève eût dû
les apprendre, chemin faisant, sans
aucun effort de mémoire, simplement
par un travail de réflexion. Je pense
donc qu’il faut, et sans relard, entrer
en plein dans la méthode des manuels,
et commencer le latin dés la première
année du coUége. L’on n’a absolument
rien gagné à abandonner notre ancien
système. Comme vous le voyez, monsieur le directeur, je n’avais rien de
nouveau à dire, mais j’ai cru qu’il
était bon que dans une question de
celle importance chacun exprimât son
opinion ou fil part de ses expériences.
Je vous prie de me croire etc.
X.
f.
ffouoclles reltgieuseD
et faits divers
fÊ’ance, — La fusion des deux
facultés de Théologie, de Strasbourg
et de Montaiihan, en une seule Faculté
qui aurait son siège à Paris, a été
comme décidée en principe par l’Assemblée législative française.
— La même assemblée a supprimé
deux des facultés de théologie catholique: celles d’Aix et de Rouen, se
fondant sur le très-petit nombre d’élèves par lequel elles étaient fréquentées.
Smtu«. — A propo.s loiijours de
facultés de théologie nous lisons dans
VEglise Libre que la ville de Neuchâtel
en possède deux, l’une naiionale, avec
gmtre étudiants, l’autre libre avec cinq.
C’est devant ce dernier auditoire que
professe M. Godet, un des théologiens
les plus éminents de langue française.
A»È*éri^u0. — Dans un message
du Président Grant, adiessé aux en- I
fants des écoles du dimanche, à l’oc- |
casion du centenaire de rindépenciance |
américaine, se trouve le passage que î
voici, bien digne de remarque, pro- '
cédant d’une pareille source : j
« Tenez ferme à la Bible comme à
l’ancre de sûreté de nos libertés.
gravez ses préceptes dans vos cœurs et
pratiquez-les dans vos vies. C’est à l’in*
fluence de ce livre que nous sommes
redevables de tous les progrès qui
sont faits dans le sens de la véritable
civilisation, et c’est à lui que nous
devons regarder, comme à notre guide
pour l’avenir. Lm justice élève une »alion; mais le pécné est une honte pour
les peuples.
A vous respectueusement
U. S. Grant.
MuttamOf. — Un chrétien des
plus dévoués, M. Henri Bewley, vient
de mourir à Dublin. Il alimentait à lui
seul toute une société de traités religieux, et en a répandu d-ans la GrandeBretagne et sur le continent un tré.«
grand nombre.
Le père Hyacinthe disait dernièrement a lin correspondant du Chrétien
évangélique : ( Je suis plus catholique
aujourd’hui que quand je vins à Genève ». L'Eglise Libre ajoute: il ne
semble pas qu’il ail jamais cessé de
l’être lout-à-iail.
Chronique ^nuboiee
Angrogne. -— La pierre fondamentale de la chapelle et des écoles vient
finalement d’être placée sur le sommet
de la Rocca di Pra-del-lorno. La Table
Vaudoise a été représentée dans celle
circonstance par une Délégation qui a
procédé au placement de la pierre fondamentale avec le concours de bon
nombre de personnes. Celle piei rç de
forme veclangulaire porte le millésime
(1876) sur sa façade qui sera visible
dans le vestibule à droite en entrant
et conlient dans une ouverture pratiquée par le haut et recouverte (lime
autre pieri e de même largeur, les pièces suivanles; Une plaque en plomb
avec une inscription qu’on lira ci-aprèg,
les Actes du Synode de 1875, les derniers rapporls imprimés de la Table
et de la t!ommi.ssion d’Evangélisalion,
la Gon.‘;lilution de l’Eglise Evangélique
Vaudoise, la circulaire de la Table et
l’appel de M. Worsfold en faveur de
la bâtisse, les numéros du Témoin qui
contiennent des renseignements complets sur la construction, les numéros
les plus récents de quelques journaux
religieux et politiques, etc. Un procès
verbal à été rédigé sur les lieux et
signé par plusieurs d’entre les personnes présentes.
Voici mainlenani le conlenn de Tins*
cription gravée sur la plaque en plomb*
<’ Alla Gloria di Dio! Amen!
» L’aiino del -Signore mille oliocenlo
y> scttiinlasei, il di ventiselle Luglio, re» gnando in llalia Villorio Emannele II,
» la Tavola Valdese pose la pietra|foii-
4
i 28
LB TÉMOÍN
> dameninle del tempio e scuole di
» Pra del Torno erelli in memoria delie
» gloriose liberazioni da Dio concesse
» ai nostri antenati Valdesi atrocemente
» perseguitali dalla Chiesa Romana e
> per ricordare ai posteri l’amica scuola
» di teologia dei Barba che preparava
» ministri dell’Evaiigelo per le Chiese
• Valdesi in allora sparse in egregia
» parte d’Italia.
» Promotore di questa costruzione
» fatta a benefizio delle cinqnantalre
» famiglie protestanti di Pra del Torno e
• con danaro raccolto fra i Valdesi e
» fra i nostri correligionari deH’eslero,
» specialmente fra i cristiani di lingua
« inglese è il Reverendo John Nopper
» Worsfold di Iladdlesey presso Selby
» nell’Yorkshire.
» Pra-del-Torno, li 27 Luglio 1876.
» I Membri della Tavola Valdese
» G. D. Ch.vrbonnieb, Moderatore.
» G. P. Micol, Vice Moderatore.
» S. Bonnet, Segretario.
» G. A. Micol, membro laico.
» J. B. Olivet , id.
5 A. Bottiglia, Architetto.
» 6. Gastaldi, Impresario.
» A. Tessuto, Direttoi'e delle opere.
Ao((«ref. — Dimanche dernier a
eu lieu dans celte paroisse la visite
fiastorale ordinaire. La Délégation de
a Table y a constaté avec joie que
les cultes sont assidûment fréquentés,
et que le dimanche est généralement
observé. Qu’on est heureux à Rodorel
où l’on peut dire qu’il n’y a pas de
dissipation ce Jour là ! Pourquoi ne
serait-il pas un Jour de bénédiction
et de Jouissance spirituelle dans toutes
nos paroisses ? On n’en serait que plus
heureux et plus riches, A l’endroit des
collectes on signale une légère augmentation; chacun donne spontanément et personne ne refuse son obole.
Voilà ce que bon nombre de pasteurs
seraient heureux de peu voir dire de
leur paroisse, souvent plus riche que
celle de Rodoret.
On se lève de bon matin à Rodoret,
puisque l’école du dimanche y commence à l’aube du jour; il y a trois
écoles du dimanche très régulièrement fréquentées. On note rarement
des absences; les grandes personnes
y vont tout comme les enfants et s’en
trouvent fort bien. Là le pasteur a la
joie d’ être aidé par cinq catéchumènes
qui ont offert spontanément leurs services, comme moniteurs, et l’on peut
être sûr qu’ils y gagnent beaucoup ,
tout en s’employant pour les autres.
Au quartier des Fontaines l’école
est insuffisante pour contenir les personnes qui voudraient s’y rendre; plusieurs restent debout et d’autres ne
peuvent même pas entrer. Le besoin
d’un local plus vaste et plus convenable est profondément senti.‘ La commune serait disposée à fournir une
partie de la’ somme nécessaire, les
membres du quartier fourniraient leur
coopération soit en dons soit en corvées,
ou Journées de travail. Il serait à désirer que les amis chrétiens aux quels
le Seigneur a prêté l’argent et l’or,
ou même seulement le cuivre, vînsent
au secours de cette pauvre mais res
fiectable population. Nous pouvons très
ibrement recommander cet objet, car
nous avons constaté sur les lieux le
besoin urgent d’une école plus grande,
et nous savons que les chrétiens du
quartier des Fontaines en feraient un
fréquent usage comme maison de prière
et lieu de culte.
La Bible est lue au sein des familles
et la bibliothèque paroissiale compte
15 abonnés. Un bon témoignage est
rendu au pasteur, aux anciens, au
régent paroissial et à ceux des écoles
de quartier. Une assemblée bien nombreuse a pris une part active à la visite
pastorale qui a procédé avec un esprit
fraternel jusqu’à la fin.
l&CDue poittt(|ue
MtnUe. — Nous avons eu l’inauguration solennelle du chemin de fer de
Cilié à Lanzo , de la longueur de 11
kilomètres; trois ministres étaient présents, l’hon. Zanardelli, comme représentant du roi, Thon. Dcprelis président
du Conseil et l’hon. Nicotera ministre
de l’Intérieur; le Sénat était représenté
par le sénateur Ricotli, et la Chambre
par plusieurs députés. Beaucoup d’autres personnages haut placés dans les
administrations ont assisté à la cérémonie et au banquet dans lequel plusieurs discours ont été prononcés.
Les ministres sont ensuite rentrés à
Turin où ils ont été reçus tout particulièrement par la Société des ouvriers
au milieu de la quelle ils se sont rendus
et où ils ont reçu les ovations les plus
populaires. — Un autre banquet offert
au president du Conseil les attendait
lundi à Turin même, dans la grande
salle du Cafj'é Romano.
L’Opinione, dans un long et bel
article, rapportant une phrase du député Bertani, chef de l’extrême gauche,
qui parlant de .Nicotera dit qu'il ne
trouve pas extraordinaire que «ce ministre, en paroles et en petits faits, se
fasse passer pour monarchique, mais
que c’est un miracle pour lui que le
p.ays le croie tel, » exprime la crainte
que le ministère, par quelques-uns de
ses membres, ne .s’appuie trop sur le
parti républicain et ne lui donne trop
de gages.
Angtetefre. L’opinion publique
se prononce toujours plus contre la
politique turcophile de l’Angleterre et
del’Aulriche-Monffrie. A la Chambre des
Communes, Granville et Gladstone ont
attaqué le cabinet d’israëli, ont stigmatisé les horreurs commises par les Turcs
contre les chrétiens en Bulgarie. Un
grand meeting a eu lieu a VVillisroom
sous la présidence de lord ShaResbury,
ce grand philanthrope chrétien, le
champion du protestantisme contre les
rilualistes, auquel l’Angleterre doit la.
loi dite des 10 heures |^de travail dans
les fabriques), beaucoup de logements
d’ouvriers dans les villes manufacturières, et beaucoup de réformes sociales.
M. SliaResbury s’est prononcé et a fait
adopter par l’immense assemblée 1. la
non-intervention de l’Angleterre, 2. le
retrait'de la flotte, dont la présence à
Constantinople semble une approbation
de la conduite des Turcs. Lord Russel,
absent, a envoyé au meeting l’assurance
de ses sympathies.
QueutioM a'Ortent. — Rien de
décisif sur les champs de bataille.
Succès partiels et revers partiels des
deux côtés. — Il est toujours question
de l’intervention des puissances; maïs
elle n’aura lieu qu’après quelque fait
d’armes important. — La Russie elle
même semble se prononcer pour l’intégrité de l’empire ottoman, mais elle
exigera, ainsi que d’autres puissances,
entr’autres l’Allemagne et l’Italie, que
la Turquie accorde des garanties de
self-government à la Serbie, à l’IIerzégovine, au Monténégro et à la Bosnie.
La Russie ne vise pas à posséder Constantinople, mais elle demande que cette
ville soit ouverte au commence de toutes^
les nations.
L’incident amené par la manière
peu convenable dont les autorités égyptiennes ont traité notre expédition
scieolifique, et pour laquelle il s’agissait de demander satisfaction au Kédivé
par l’envoi d’une escadre, finira, parait-il, heureusement pour nos finances,
d’une manière moins tragique.
AiiTioiioe
LE PETIT GLA!\iËl]H
Journal religieux et instructif pour
les habitants des campagnes, paraissant
une fois par mois.
Pour l’Italie 2 fr. par an.
S’adresser à Monsieur Lombard, p.isleur à Ollière, (.Ardèche). France.
Nous sommes prié d’annoncer que
lundi prochain, ii courant, aura lieu
dans une des salles du Collège de LaTour une réunion de la première section de la Société pédagogique. — Le
sujet qui sera traité est celui de la
méthode intuitive.
Erxest Robert, Gérant et Administrateur
Pigoerol , Impr. Chiantore et Mascareiii.